« MOURIR N'EST PAS TUER » : le documentaire sur l’euthanasie à ne pas manquer
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« MOURIR N'EST PAS TUER » : le documentaire sur l’euthanasie à ne pas manquer
« Mourir n’est pas tuer » : le documentaire sur l’euthanasie à ne pas manquer
Diffusé sur C8 le 7 novembre prochain, le documentaire « Mourir n’est pas tuer » emmène le téléspectateur en Belgique et en Suisse découvrir la réalité concrète de l’euthanasie et du suicide assisté. Une enquête essentielle à découvrir alors que le débat sur la fin de vie se poursuit.
Le documentaire Mourir n'est pas tuer a été réalisé par Géraud Burin des Roziers et produit
par Bernard de la Villardière. - DR
Diffusé sur C8 le 7 novembre prochain, le documentaire « Mourir n’est pas tuer » emmène le téléspectateur en Belgique et en Suisse découvrir la réalité concrète de l’euthanasie et du suicide assisté. Une enquête essentielle à découvrir alors que le débat sur la fin de vie se poursuit.
Le documentaire Mourir n'est pas tuer a été réalisé par Géraud Burin des Roziers et produit
par Bernard de la Villardière. - DR
« J’injecte le premier produit. Je lui dis au revoir et il s’endort dans les 30 secondes. Avec une 2e seringue, j’injecte un autre produit, un barbiturique, pour que le cœur s’arrête. Au cas où le cœur continuerait à battre, j’ai préparé dans ma 3e seringue un autre produit qu’on appelle un curarisant, qui arrête le cœur. A ce moment-là, c’est fini. Je rentre chez moi. Mon épouse qui est très gentille m’écoute parler, cela fait passer le choc. J’attends souvent le lendemain pour recommencer à travailler. » Avec une voix saccadée et quelque peu inquiétante, c’est ainsi que le Dr Yves de Locht, médecin belge, résume dans le documentaire « Mourir n’est pas tuer » cet acte d’euthanasier un patient qu’il pratique depuis une dizaine d’années.
Voir la réalité en face
Mettre devant les yeux et dans les oreilles des téléspectateurs la réalité de l’euthanasie et du suicide assisté : c’est l’intérêt de ce documentaire choc produit par Bernard de la Villardière et Caroline de Jenlis, que diffusera C8 le mardi 7 novembre à 21h20 (1). Le moment le plus marquant est probablement celui où le réalisateur, Géraud Burin des Roziers, se rend avec une caméra cachée en Suisse dans une zone industrielle au milieu des champs. Dans un bâtiment surnommé la maison bleue, l’association Dignitas y pratique l’assistance au suicide. Le réalisateur se fait passer pour un client qui vient négocier une assistance au suicide pour son oncle.
« Il faut compter 9000 euros », lui répond-on dans ce lieu particulièrement sinistre, où le cadavre d’une personne qui s’est suicidée avec l’aide de l’association semble n'avoir pas encore été retiré d’une boîte. « Il faut que son médecin lui fasse une attestation qu’il en a marre de vivre, qu’il a mal ici, là », précise l’employé au requérant qui évoque une demande « urgente » et regrette qu’il faille attendre plusieurs semaines. Les suicides assistés étant filmés, le documentaire contient des images très explicites qui permettront à ceux qui plaident pour leur légalisation en France de prendre conscience de quoi ils parlent et de la brutalité de cet acte.
Une large place donnée à l’analyse
L’autre apport de ce documentaire est l’analyse. Entre les séquences de reportage sont présentés les avis de quatorze personnalités (juristes, médecins, philosophes, psychologues, directeur d’EHPAD…) qui décryptent les enjeux, démasquent les faux arguments et aident à prendre conscience du monde tout à fait différent dans lequel nous entrerions si l’euthanasie ou l’assistance au suicide étaient légalisés. « C’est hyper violent, c’est demander à la médecine d’éliminer les plus vulnérables, ou ceux qui souffrent le plus », déclare ainsi le Dr Estelle Destrées, responsable de l’Unité de soins palliatifs d’Houdan (Yvelines).
Le temps du reportage consacré à ce lieu, de même qu’à Pallidom, expérimentation de l’AP-HP visant à proposer les soins palliatifs à domicile en Ile de France, illustre au passage l’abîme qui sépare soins palliatifs d’un côté et euthanasie ou suicide assisté de l’autre. Et le non-sens qui consiste à vouloir réunir dans une même loi le développement des uns et la légalisation des autres. « Une aide active à un malade c’est le soigner, pas le faire mourir, et sûrement pas le tuer », résume face à la caméra Jean-Marie Gomas, gériatre et spécialiste de soins palliatifs. Le néerlandais Théo Boer, ancien membre d’un comité de contrôle des euthanasies aux Pays-Bas qui alerte désormais l’Europe sur les dangers de cette pratique, fait partie des personnes interviewées.
La troisième fois
C’est la troisième fois que la société de production Ligne de Front aborde le thème de la fin de vie. « Le premier sujet sur la fin de vie on l’avait fait pour Zone interdite, a expliqué Bernard de La Villardière lors d’une présentation de ce nouveau documentaire. Puis on a fait un Dossier tabou pour M6, où il y avait une séquence très forte d’une femme de 85 ans qui amenait sa mère de 105 ans en Suisse pour un suicide assisté. Là, nous sommes allés au plus loin. C’est un film très fort, qui donne la parole à beaucoup de gens. » Ancien soldat qui a vu la mort de très près, le réalisateur, Géraud des Roziers, explique avoir voulu par ce documentaire « défendre cet instant si précieux de la vie » qu’est la fin de vie car « on peut se révéler, comme homme, comme femme, dans ces tout derniers moments ». « Je ne voudrais jamais voir arriver dans mon pays la pratique de ce geste létal. Il est donc temps de se mobiliser. »
« Mourir n’est pas tuer », sur C8, le mardi 7 novembre à 21h20. Diffusion suivie d’un débat animé par Christine Kelly. Documentaire de 70 minutes produit par Bernard de la Villardière et Caroline de Jenlis, réalisé par Géraud Burin des Roziers.
Jean-Marie Dumont
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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