Concernant Medjugorje:Prudence et Humilité

En ce qui concerne la question de Medjugorje, il est important de rester ferme et serein dans la manière d’aborder le phénomène :

1. Selon les règles de l’Église, qui ont été, qui sont et qui seront toujours valides, il appartient à l’ordinaire du lieu de se prononcer sur l’authenticité d’une apparition.

Lorsqu’il y a dans un diocèse une révélation privée, une apparition, l’ordinaire du lieu fait son enquête et informe la Congrégation pour la doctrine de la foi. Celle-ci lui apporte son appui, mais ne se substitue jamais comme juge à sa place, car celui qui a le charisme d’état pour juger de la situation, c’est l’évêque du lieu. Lorsque la Congrégation intervient, c’est pour donner son appui à l’évêque. Donc quand Mgr Peric parle, c’est l’Église qui parle. L’Église nous demande de reconnaître humblement que son jugement passe par la bouche de Mgr Peric.


2. La question de l’obéissance est fondamentale dans ce genre de situation. Elle est un critère de discernement sur plusieurs niveaux.
L’obéissance est intimement liée à l’humilité, et c’est l’humilité qui nous ouvre à la grâce, alors que l’orgueil se ferme à la grâce et à l’action de Dieu dans nos vies (Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles. Jacques 4.6)

Ainsi, un des critères de discernement, est l’obéissance des voyants à l’Église. Dans le cas de Medjugorje, les voyants se sont montrés systématiquement désobéissants envers Mgr Peric, comme envers celui qui l’avait précédé.

Mais l’obéissance envers l’Église doit aussi être celle des personnes qui prétendent être capables de se prononcer sur le phénomène. Il est illusoire de croire que l’on peut désobéir à Mgr Peric et en même temps être assisté de l’Esprit-Saint pour exercer un bon discernement. La désobéissance est cet orgueil qui se ferme aux sources de la grâce. Les pères franciscains qui se sont occupés des voyants ont non seulement été désobéissants, mais certains sont à l’origine de scandales.

Pour ce qui est du Cardinal Schönborn, il m’est très pénible de dire que celui-ci s’est montré publiquement très critique envers le Saint-Siège (par ex. dans l'affaire de la levée de l'excommunication de la fraternité Pie X), qu’il n’a jamais respecté les directives de Mgr Peric, mais qu’on le voit aussi commettre des dérives liturgiques, comme lors de la messe festive dont vous pouvez regarder la séquence ci-dessous, où il finit par consacrer une espère de pain-galette qu’il va distribuer aux jeunes en guise d’ostie.

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Je regrette, Jean-Claude, de vous dire cela, mais un cardinal qui s’oppose ouvertement au Saint-Siège, qui méprise son confrère, Mgr Peric, qui a pourtant autorité sur lui dans le diocèse de Mostar, qui foule aux pieds les directives de Mgr Peric, et qui en plus célèbre des eucharisties fantaisistes … ce n’est certainement pas un cardinal qui pourrait succéder à Benoît 16… Le successeur de Pierre ne peut pas être un homme qui sème le désordre et la division dans l’Église.

Medjugorjé devient un espèce de festival de la désobéissance, une apologie du libre arbitre (comme les protestants), avec tous les égarements et les schismes que cela peut provoquer.

Sur le site officiel du diocèse de Mostar-Duvno, on trouve la déclaration très ferme qu’a faite Mgr Peric à la suite de la visite du Cardinal Schönborn. C’est rédigé en italien. J’espère que nous en aurons bientôt une traduction en français.
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Je termine en disant qu’on ne se trompe jamais en obéissant. Peut-être qu’il serait bon de relire l’histoire du roi Saül, dans le premier livre de Samuel, au chapitre 15. Sa chute a été scellée par la désobéissance, qu’il avait pourtant « enjolivée de bonnes intentions religieuses ». C’est soit disant pour offrir des sacrifices au Seigneur qu’il n’a pas tué le meilleur du gros et petit bétail, malgré ce que Dieu lui avait ordonné. Le prophète Samuel lui répond alors : « Yahvé se plaît-il aux holocaustes et aux sacrifices comme à l’obéissance à la parole de Yahvé? Oui, l’obéissance vaut mieux que le sacrifice, la docilité, plus que la graisse des béliers » (1 Sam.15.22)