Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN "l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

par Lumen Ven 17 Mai 2024 - 19:58

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN "l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Qui est Léonie Martin ?

Léonie est la troisième fille des saints Louis et Zélie Martin, et la sœur de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. De santé précaire dès sa naissance, le 3 juin 1863 à Alençon, elle est restée fragile jusqu'à sa mort, le 17 juin 1941 à la Visitation de Caen.

Moins douée que ses quatre sœurs, devenues carmélites à Lisieux, Léonie fait figure de vilain petit canard de la famille qui inquiète grandement ses parents. Hypersensible et instable, elle est renvoyée de l'école en raison de son indiscipline. La bonne s'est mis dans la tête de dompter son caractère. Elle la maltraite en secret, ce qui la blesse profondément. Elle cumule les gaffes et les échecs, dont trois essais ratés pour devenir religieuse.

La « pauvre » Léonie devient rapidement la « bonne » Léonie au cœur d'or. À force d'espérance et de persévérance, elle va trouver son chemin chez les Visitandines de Caen et approfondir la « petite voie » de confiance de sa sœur dans la simplicité d'une vie cachée en Jésus. Personne n'aurait misé sur elle, pourtant elle pourrait un jour être reconnue sainte. Sa cause de béatification a été acceptée à Rome en 2021.

Cette neuvaine s'inspire de la biographie Léonie Martin. Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?, publiée dans la collection « Nés pour le Ciel » aux éditions Première Partie.

En priant cette neuvaine sur les traces de Léonie, confions-lui nos familles, surtout celles qui souffrent et qui sont confrontées à leurs limites. Qu'elle nous aide également à déposer entre les mains de notre Père les familles que nous connaissons, sans jamais désespérer de sa miséricorde.

Concrètement

En vous inscrivant, vous recevrez chaque jour :

- un extrait de la vie de Léonie

- un extrait de la parole de Dieu

- une question de vie

- une intention de prière

- la prière de la neuvaine

Programme

Jour 1 : Une enfance détestable

Jour 2 : Une adolescence tourmentée

Jour 3 : La bonne Léonie à Lisieux

Jour 4 : Une petite visitandine pour l'éternité

Jour 5 : Entre misères et grâces

Jour 6 : Témoigner aux procès de Thérèse

Jour 7 : Le triomphe de la petite voie

Jour 8 : Comme un écho du Paradis

Jour 9 : Entre dans la joie de ton Seigneur

Pendant la neuvaine, vous pouvez confier votre famille et les familles en difficulté que vous connaissez à Léonie sur cette page, toutes les intentions de prière seront déposées au sanctuaire d'Alençon en fin de neuvaine !
https://hozana.org/intentions/leonie-martin
https: // hozana . org/intentions/leonie-martin

Pour accompagner vos prières, vous pouvez également commander un cierge qui sera allumé par les Sœurs carmélites messagères de l'Esprit Saint d'Alençon sur cette page.
https://sanctuaire-louisetzelie.com/accompagnez-vos-prieres-confiees-a-leonie-par-un-cierge/
https: // sanctuaire-louisetzelie . com/accompagnez-vos-prieres-confiees-a-leonie-par-un-cierge/

A propos du porteur de cette neuvaine

Jacques Gauthier a été professeur de théologie à l'Université Saint-Paul d'Ottawa. Marié et père de famille, il a publié plus de quatre-vingts ouvrages, dont une cinquantaine en spiritualité.

Spécialiste de sainte Thérèse de Lisieux, il tient un blog et une chaîne YouTube.

Pour en savoir plus, consultez son site https://www.jacquesgauthier.com
https://www.jacquesgauthier.com/biographie/biographie.html

Pour aller plus loin

Jacques Gauthier, Léonie Martin. Qu'est-ce qu'on va faire de toi? Éditons Première Partie, 2023.

Jacques Gauthier, Thérèse de Lisieux. Parole d'espérance pour les familles. Éditions des Béatitudes, 2021.

Madeleine de Gourcuff, Léonie Martin. La biographie. Éditions Artège, 2023.

Léonie Martin, Correspondance de Léonie Martin, Éditions du Carmel, 2023.

Site Web de la Visitation de Caen sur Léonie : www.leonie-martin.fr

Site Web des archives du Carmel de Lisieux : www.archives-carmel-lisieux.fr

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Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

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par Lumen Sam 18 Mai 2024 - 17:25

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN "l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Jour 1 : Une enfance détestable

Léonie naît à Alençon le 3 juin 1863, après une grossesse difficile de sa mère Zélie. Sa frêle constitution contraste avec celle de ses sœurs Marie et Pauline. Elle est souvent malade, développant une sorte d'eczéma qui lui causera bien du souci jusqu'à la fin de sa vie. Zélie, excellente dentellière qui a plusieurs employées à son service, s'inquiète beaucoup de sa santé, comme la fois où elle attrape la rougeole.

Sa sœur Élise, qui est entrée au couvent de la Visitation du Mans à vingt-neuf ans sous le nom de sœur Marie-Dosithée, fait une neuvaine à Marguerite-Marie Alacoque, la voyante de Paray-le-Monial qui vient d'être béatifiée. Elle est guérie. Elle écrit à son frère Isidore le 27 juin 1865 : « Je me souviens qu'à cette époque j'ai voulu la poser sur ses jambes, sans pouvoir y réussir; aussitôt après la neuvaine, elle courait comme un petit lapin. Elle est d'une agilité incroyable. »

Léonie vit plusieurs deuils dans son enfance, dont celle de sa petite sœur Hélène qui est née un an après elle et qui l'affectera beaucoup. La proximité d'âge qui rapproche Marie et Pauline, comme ce sera le cas plus tard pour Céline et Thérèse, l'isole de la fratrie et la rend plus solitaire. Elle parlera plus tard dans une lettre à ses sœurs de « son enfance détestable ».

D'humeur instable et rebelle aux règlements, Léonie accumule les retards scolaires. À 9 ans, elle rejoint ses sœurs Pauline et Marie en pension à la Visitation de Mans, où vit sa tante Marie-Dosithée qui va beaucoup l'aider. C'est tout de même un échec, car elle est trop distraite. Elle y retourne deux ans plus tard, ça ne fonctionne pas non plus. Ses parents ne désespèrent pas, même s'ils ne savent que faire d'elle. Ils ont foi en Dieu qui peut tout. Zélie demande même un miracle; elle écrit à sa belle-sœur Céline Guérin, le 1er juin 1874 :

« Enfin, je n'ai plus de foi qu'en un miracle pour changer cette nature. Il est vrai, je ne mérite pas de miracle et, cependant, j'espère contre toute espérance. Plus je la vois difficile, plus je me persuade que le bon Dieu ne permettra pas qu'elle reste ainsi. Je prierai tant qu'il se laissera fléchir. Elle a été guérie, à l'âge de dix-huit mois, d'une maladie dont elle devait mourir ; pourquoi le bon Dieu l'aurait-il sauvée de la mort, s'il n'avait pas eu sur elle des vues de miséricorde ? »

Parole de Dieu

« Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m'accueille, moi » (Mt 18, 1-5).

Question de vie

Dans toute famille, chaque enfant a son rythme, son originalité, son tempérament. Même si tous reçoivent la même éducation, il y a des blessures et des expériences qui sont propres à chacun. Est-ce que je peux nommer une personne qui a été signifiante dans mon enfance et qui a été pour moi un visage de l'amour de Dieu ?

Intention de prière

Que Jésus bénisse ma famille et m'aide à accueillir la personne qui souffre le plus, puisque c'est Jésus que j'accueille.

Retrouvez le livre complet de Jacques Gauthier "Léonie. Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?" en cliquant ici !
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Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

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par Lumen Dim 19 Mai 2024 - 12:46

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN "l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Jour 2 : Une adolescence tourmentée

Dans la famille, on l'appelle « la pauvre Léonie ». Avec le temps et la prière, elle devient « la bonne Léonie ». Courageuse et déterminée, elle a un cœur d'or qui la rend attachante et dévouée, surtout envers ses deux petites sœurs. Thérèse relate ce souvenir d'enfance dans son Histoire d'une âme :

« Un jour, Léonie pensant qu'elle était trop grande pour jouer à la poupée vint nous trouver toutes les deux [Céline et Thérèse] avec une corbeille remplie de robes et de jolis morceaux destinés à en faire d'autres, sur le dessus était couchée sa poupée. – “Tenez, mes petites sœurs, nous dit-elle, choisissez, je vous donne tout cela.” Céline avança la main et prit un petit paquet de ganses qui lui plaisait. Après un moment de réflexion, j'avançai la main à mon tour en disant : – “Je choisis tout !” et je pris la corbeille sans autre cérémonie » (Ms A, 10r).

Le 23 mai 1875, Léonie fait sa première communion à Notre-Dame d'Alençon. La servante Louise veut mater son caractère contradictoire, à l'insu des parents. L'intention est peut-être louable, mais les moyens qu'elle prend sont brutaux et pervers. Elle exerce sur elle une emprise totale qui a pour but de l'éloigner de sa mère. Cette tragédie intime dure plusieurs années. Elle pardonnera plus tard à « son bourreau », comme elle l'écrira plus tard à Pauline et Céline. Léonie est bien placée pour comprendre toutes les personnes qui sont victimes de tels abus.

Au début janvier 1877, sœur Marie-Dosithée est très malade. Léonie lui confie des intentions que Zélie cite dans une lettre à sa belle-sœur Céline Guérin, le 18 janvier 1877 :

« Ma chère tante, quand vous serez au Ciel, demandez au bon Dieu, s'il vous plaît, qu'il me fasse la grâce de me convertir, et aussi qu'il me donne la vocation de devenir une vraie religieuse, car j'y pense tous les jours. Je vous en supplie, n'oubliez pas ma petite commission, car je suis sûre que le bon Dieu vous exaucera. Votre nièce bien affectionnée. »

Sœur Marie-Dosithée meurt sereinement le 24 février 1877 à l'âge de quarante-huit ans. Marie informe sa mère que la servante maltraite Léonie. Zélie réagit fortement et veut congédier Louise, mais celle-ci veut l'aider à soigner son cancer du sein. Zélie meurt le 28 août 1877. Louis est effondré. Toute la famille déménage en novembre à Lisieux.

En janvier 1878, Léonie entre comme pensionnaire chez les Bénédictines de l'Abbaye. Elle y reste jusqu'à ses dix-huit ans, en dépit de fréquentes migraines. L'entrée de Pauline au Carmel ravive en elle l'idée de la vocation religieuse. Mais son caractère doit encore mûrir.

Parole de Dieu

« Vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n'y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort » (1 Co 1, 26-27).

Question de vie

Ai-je vécu des formes d'emprise et des incompréhensions durant l'adolescence ? Suis-je capable d'en parler à quelqu'un de confiance ? Je demande à Jésus la grâce de pouvoir pardonner à ceux et celles qui m'ont blessé.

Intention de prière

Que Jésus m'accompagne toujours sur la route de la vie et qu'il trace avec mes limites un chemin de sainteté.

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Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

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par Lumen Lun 20 Mai 2024 - 18:05

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN "l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Jour 3 : La bonne Léonie à Lisieux

Pour accompagner vos prières durant la neuvaine, vous pouvez commander un cierge
sur cette page qui sera allumé par les Sœurs carmélites messagères de l'Esprit Saint
au sanctuaire d'Alençon !
https: //sanctuaire-louisetzelie . com/accompagnez-vos-prieres-confiees-a-leonie-par-un-cierge/
https://sanctuaire-louisetzelie.com/accompagnez-vos-prieres-confiees-a-leonie-par-un-cierge/

Le 14 juin 1884, Thérèse choisit Léonie comme marraine pour sa confirmation. Une réelle complicité se noue entre elles. Elle a vingt-trois ans et Thérèse en a treize. Deux ans plus tard, Marie annonce qu'elle compte rejoindre Pauline au Carmel. Cette perspective réveille de nouveau en Léonie le désir de donner sa vie au Seigneur dans la vie religieuse. À la grande surprise de sa famille, elle entre comme postulante chez les Clarisses d'Alençon. Elle n'y reste que deux mois.

Le 16 juillet 1887, elle fait un nouvel essai, cette fois au monastère de la Visitation à Caen. La famille la soutient. Mais sera-t-elle capable de tenir bon dans cette vie communautaire austère, réglée au quart de tour ? Elle écrit à Thérèse, le 15 octobre 1887 :

« Ah ! Que je voudrais me jeter avec courage dans tous les sacrifices ! Vois-tu, chère petite sœur, cela me fait du bien de parler avec toi, je sais que tu me comprends malgré ton jeune âge; aussi je veux te confier un des plus grands désirs de mon âme, qui est l'union intime avec Jésus, car qui a Jésus, a tout, c'est le trésor des trésors […] Parce que notre cœur est fait uniquement pour Dieu, Lui seul peut le remplir pleinement, il est trop grand pour le monde. »

Les rigueurs de l'hiver ont raison de son moral et de sa santé. Elle quitte la Visitation six mois après son entrée. À vingt-cinq ans, elle se retrouve de nouveau aux Buissonnets avec son père et ses deux jeunes sœurs, s'enfermant dans sa chambre et s'adonnant aux œuvres de charité. La blessure devient d'autant plus vive que Thérèse entre au Carmel le 9 avril 1888.

Une grande épreuve l'attend, qu'elle va affronter avec Céline dans le dévouement : la maladie mentale de leur père. Il est interné trois ans à la maison de santé du Bon-Sauveur à Caen, « l'asile des fous », comme on disait à l'époque, qui se trouve près de la Visitation. Paralysé, il retourne à Lisieux en juillet 1892.

Léonie effectue une deuxième entrée chez les Visitandines de Caen en juin 1893. Elle écrit à Céline, qui entrera bientôt au Carmel de Lisieux : « Voilà un an que je suis à la Visitation, un an de grâces multipliées. Où sont les progrès que j'ai faits ? Je n'en vois aucun. » Son père meurt le 29 juillet 1894 à l'âge de soixante et onze ans. L'année suivante, au bord de la dépression, Léonie quitte la Visitation à trente-deux ans et revient chez les Guérin à Lisieux.

L'appel du cloître trouve toujours un écho favorable dans son cœur. L'expérience de sa faiblesse n'a pas entamé sa détermination de devenir visitandine à Caen, où plusieurs religieuses ont appris à la connaître et à l'aimer. Le 1er juillet 1896, elle écrit à Thérèse :

« Je t'en prie, demande tout particulièrement au bon Dieu qu'il me délivre de mes scrupules ; toujours repliée sur moi-même, cela me fait horriblement de mal et me retarde certainement dans la perfection : sois sûre que je mets le doigt bien sur la plaie pour te la montrer. »

Parole de Dieu

« Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera » (Mt 16, 24-25).

Question de vie

Léonie a vécu des expériences dans sa vie qui ont pu être perçues comme des échecs. Est-ce que j'ai vécu moi aussi des erreurs, des échecs ? Comment m'en suis-je relevé ? Suis-je capable de voir aujourd'hui l'action de Dieu dans ce qui m'a semblé négatif ?

Intention de prière

Seigneur, je ne comprends pas toujours ce que je vis. Aide-moi à trouver la lumière dans ce qui me semble ténébreux. Augmente ma foi quand les difficultés me submergent.

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Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

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par Lumen Mar 21 Mai 2024 - 14:26

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN
"l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Jour 4 : Une petite visitandine pour l'éternité

Le 30 septembre 1897, Thérèse entre en agonie. Léonie prie à la chapelle du Carmel avec les Guérin. Sa petite sœur meurt vers 19h20, après avoir dit : « Mon Dieu... je vous aime ! » Le 4 octobre, en l'absence de son oncle, malade, Léonie conduit le petit cortège jusqu'au cimetière de Lisieux. Sur la croix de sa tombe, mère Agnès a fait inscrire la promesse de Thérèse : « Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre. » Elle tient promesse, surtout à travers son Histoire d'une âme, que Léonie lit avec ferveur un an plus tard, et qui deviendra son livre de chevet qui l'incite à la confiance en Jésus.

Le 21 novembre 1898, elle écrit à ses sœurs du Carmel de Lisieux : « Je suis remplie de bonne volonté et de confiance sans bornes en Jésus qui ne cesse de me prévenir de tant de grâces. Avec cela, je le sens, je peux m'envoler à tire d'ailes » (ACL).

Léonie n'a pas oublié la promesse que Thérèse lui a faite de la faire entrer à la Visitation après sa mort. Le 25 janvier 1899, elle frappe de nouveau à la porte de la vie religieuse. La supérieure l'accepte, non sans une certaine audace. Bien sûr, les religieuses connaissent ses tendances au découragement et au repliement sur elle-même, mais elles reconnaissent aussi sa grande obéissance et son humilité.

Âgée de trente-six ans, elle se retrouve avec cinq compagnes, décidée plus que jamais à se dépasser dans la vie religieuse. À sa demande, ses sœurs carmélites lui écrivent tous les quinze jours. Elle prend l'habit le 30 juin 1899 et devient sœur Françoise-Thérèse Martin. Elle peine dans les travaux et les exercices, se perdant plus d'une fois dans les rubriques et les rudiments de latin qu'on essaie de lui inculquer. Au moins, il y a l'oraison, ce « poste d'amour », où elle accueille toute la paix que le Christ veut lui donner.

Il lui faudra bien des nuits et des larmes pour s'accepter telle qu'elle est avec ses imperfections. Elle est persuadée que ses fragilités et ses limites ne sont pas incompatibles avec la sainteté. En misant tout sur Jésus, elle deviendra une « vraie religieuse », ce qui veut dire pour elle : être une sainte religieuse.

À la fin de son noviciat, la communauté accepte qu'elle soit admise à prononcer ses vœux. « Quel beau jour ! rien ne pouvait me distraire du calme parfait, de la paix toute céleste dont mon âme était inondée ; jamais, jamais, je n'ai eu un tel bonheur. », écrit-elle à ses trois sœurs du Carmel, le 4 août 1900.

En tant que nouvelle professe, elle reste encore trois ans au noviciat, poursuivant son long chemin de confiance et de détachement. Le 9 avril 1901, elle écrit à ses sœurs :

« Je sens que Notre Seigneur travaille beaucoup mon âme depuis quelque temps en la détachant et lui faisant comprendre le vide, le néant de tout le créé, de tout ce qui n'est pas lui ; et je me dilate sous cette impulsion, je vois les choses de plus haut, mon cœur aspire sans cesse aux biens célestes. Je me compare à un petit oiseau toujours prêt à s'envoler. C'est bien sûr à ma petite Thérèse que je dois cette immense grâce et je compte sur sa promesse qu'elle viendra bientôt me chercher. Cette pensée est ma seule consolation et me fait triompher de tout. »

Parole de Dieu

« Le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu […] Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes » (1 Co 1, 18. 25).

Question de vie

Comment je supporte les contrariétés inévitables de la vie : critiques, humiliations, injustices, préoccupations, maladies, échecs ? Est-ce que je les accepte, comme Léonie, en regardant le Christ en croix ?

Intention de prière

Seigneur, donne-moi assez de foi pour ne voir que toi et assez d'amour pour porter ma croix avec toi.

Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

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par Lumen Mer 22 Mai 2024 - 16:10

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN
"l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Jour 5 : Entre misères et grâces

Au début de l'année 1901, Léonie est nommée aide au réfectoire. Tout au long de sa vie religieuse, elle ne sera responsable d'aucun emploi, mais toujours « aide à ». Aide à l'économat en 1905, aide à l'infirmerie en 1913, à nouveau aide réfectorière en 1915. Elle écrit à Pauline, le 21 janvier 1917 :

« Je suis restée dans mon modeste emploi de réfectorière. Vu mon incapacité, je dois me trouver très honorée que l'on veuille bien me confier quelque chose dans la maison du bon Dieu où tout est grand. Quand parfois je me surprends à désirer autre chose, ou que je suis prise d'ennui et de dégoût, vite je fais un plongeon dans la volonté de mon Dieu, car en réalité il n'y a bien qu'elle que je veux et que j'aime uniquement. »

Ses qualités semblent cachées à ses yeux, mais elle se console en pensant que les derniers seront les premiers et que ceux qui s'abaissent seront élevés. Pourtant, ses supérieures successives soulignent sa bonne humeur, sa grande bonté, sa souplesse en communauté.

On peut suivre son cheminement spirituel à travers sa correspondance régulière avec ses sœurs. Chez les Martin, le style est affectif, expansif, concret, pratique. À travers cette masse de documents, tout un passé défile sous nos yeux, laissant transparaître l'originalité de chacune : le non-conformisme d'une Marie indépendante qui ne s'enthousiasme pas facilement, le réconfort d'une Pauline rassembleuse qui prend la place de la maman, le dynamisme d'une Céline intrépide qui s'emporte dans des formules chocs. Léonie oscille entre l'autoaccusation et la gratitude, la prise de conscience de sa misère et la confiance en la miséricorde du Seigneur, élément clef de l'esprit d'enfance spirituelle, si cher à Thérèse.

La force de Léonie réside dans sa faiblesse, que le Christ transforme en sainteté. Il la guérit progressivement des blessures profondes pour que l'Esprit Saint la conduise où il veut. Sa sœur Pauline lui écrit le 1er juin 1909 :

« Deviens une sainte ma petite sœur, mais pas une sainte craintive, je t'en conjure. Va à Jésus par la confiance et l'amour. Ne pleure pas sur des imperfections que tu garderas toute ta vie, cela ne sert à rien du tout. C'est du temps perdu. Toujours nous serons misérables, boiteux, éclopés de toute façon, mais si le cœur dit à Jésus au milieu de ses misères “Ayez pitié de moi ! vous êtes mon tout, ma joie et mon amour !” Tout est bien pour nous ! »

Parole de Dieu

« Le Seigneur le déclare : “Voici que je dirige vers elle la paix comme un fleuve et, comme un torrent qui déborde, la gloire des nations. » Vous serez nourris, portés sur la hanche ; vous serez choyés sur ses genoux. Comme un enfant que sa mère console, ainsi, je vous consolerai. Oui, dans Jérusalem, vous serez consolés” » (Is 66, 12-13).

Question de vie

Nous sommes tous imparfaits et blessés. Les saints eux-mêmes ont leurs blessures et leurs défauts. Est-ce que, comme eux, je mets ma confiance en Jésus en reconnaissant tout ce qu'il fait de beau en moi et dans les autres ?

Intention de prière

Que le Père nous aide à ne rien nous attribuer des dons reçus, mais à tout lui remettre comme Marie et Joseph, Thérèse et ses parents, Léonie et ses sœurs.

Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

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par Lumen Jeu 23 Mai 2024 - 14:50

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN
"l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Jour 6 : Témoigner aux procès de Thérèse

La gloire posthume de Thérèse ne se dément pas. Son Histoire d'une âme est constamment rééditée et traduite en plusieurs langues. Le 3 août 1910, le procès informatif de sa béatification s'ouvre à Bayeux. Léonie est convoquée fin novembre pour y faire sa déposition. La pensée d'avoir à témoigner devant ces personnes aussi instruites l'angoisse. Les faits qu'elle rapporte sur sa petite sœur sont précis et sa sincérité désarmante ne peut que ravir les juges.

Le 10 juin 1914, Pie X signe l'introduction de la cause de Thérèse. Qui aurait pu prévoir, un siècle plus tard, qu'on ouvrirait aussi un procès en vue de la béatification de Léonie ? Thérèse aura eu le génie de montrer, bien avant Vatican II, que nous sommes tous appelés à la sainteté. C'est ainsi que le « petit rien » peut devenir saint, parce qu'il est rempli de Dieu.

Août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. On se demande si la procédure pour la béatification sera interrompue. Il se poursuit du 11 au 18 septembre 1915 au Carmel de Lisieux. Elle parle de sa célèbre sœur sans se faire valoir, rétorquant avec humour : « Noblesse oblige, je suis d'une famille de saints, il ne faut pas que je fasse tache. » On devine la joie profonde de Léonie de passer toute la semaine au Carmel avec ses trois sœurs.

Le 5 novembre 1916, elle sort de sa retraite annuelle « toute transformée par Jésus », méditant ces paroles de Thérèse, auprès du tabernacle : « Son seul regard fait ma béatitude, je vis d'amour ! » ou bien « je ne lui dis rien, je l'aime !... » Et encore « parce que je suis petite et faible Jésus s'abaissait vers moi » et m'instruisait doucement de ses secrets d'amour. »

Trois ans plus tard, fin d'une autre retraite, elle prend la résolution, à cinquante-six ans, d'imiter Jésus enfant, en modelant sa vie à la sienne. Le 9 novembre 1919, elle expose à Pauline ses vues sur la petite voie de l'enfance spirituelle, en s'inspirant des mots de Thérèse, qui sont en pleine résonance avec la doctrine du fondateur de la Visitation :

« Ma spiritualité se simplifie toujours plus. Je veux faire plaisir au bon Dieu, voilà tout, sans me casser la tête à autre chose […] Je suis si petite, si petite ! que Jésus se voit forcé de me garder dans ses bras et ce qui fait toute ma confiance, c'est que je sais bien qu'il ne me laissera pas tomber »

La patience de son entourage, l'équilibre de la doctrine de François de Sales, l'accompagnement de ses supérieures et de Thérèse, libèrent graduellement le trésor qui se cache en elle. Au fil des années et des retraites, elle mûrit comme le bon vin, prolongement naturel d'une spiritualité incarnée où le fruit délicieux de l'amour n'est autre que l'abandon.

Parole de Dieu

« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé » (Mt 23, 11-12).

Question de vie

Est-ce que je m'étonne des faiblesses des autres, au lieu de m'édifier de leurs qualités ? Comme Thérèse et Léonie, j'accueille ma misère et j'espère en la miséricorde du Seigneur qui prend plaisir à pardonner.

Intention de prière

Jésus, rends-nous victorieux du découragement par la puissance de ton saint nom et la fidélité à la prière.

Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

---

par Lumen Sam 25 Mai 2024 - 10:18

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN
"l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Jour 7 : Le triomphe de la petite voie

Le 14 août 1921, Benoît XV promulgue le décret de l'héroïcité des vertus de Thérèse ; elle est ainsi déclarée « vénérable ». Léonie expérimente elle aussi que la faiblesse n'est pas un obstacle, mais un levier sur la petite voie de la sainteté. Elle l'expérimente dans l'aridité de la prière, dans la lassitude et l'ennui, puisque Jésus se cache. « Mais que c'est difficile, surtout quand on se croit presque rejeté de Dieu que l'on aime tant, ou que l'on voudrait tant aimer ! », écrit-elle à Pauline, le 29 avril 1918.

Elle se laisse de plus en plus porter par Jésus pour arriver plus vite au Ciel. Elle écrit à Céline, le 6 août 1920 :

« Je sais bien aussi que Jésus ne demande à son infime petit que l'effort ; alors, je suis loin de me décourager puisque je désire rester dans ma totale impuissance, qui fait toute ma force. Par cette ruse tout enfantine, je touche le Cœur du bon Dieu et je l'oblige à venir bientôt me voler. »

Trois mois plus tard, elle confie à Pauline le changement que Jésus opère dans son âme : « J'ai beaucoup souffert de mon infériorité, j'ai senti très vivement l'isolement du cœur […] C'est à peine si tout ce fatras vient effleurer mon âme ! » Elle se complaît dans sa chère cellule, occupée à repriser du linge et à chanter les cantiques de Thérèse.

Le 29 avril 1923, Thérèse est béatifiée à Rome. À la fin de la cérémonie, l'évêque de Bayeux remet au pape Pie XI un reliquaire de la nouvelle bienheureuse. Il transmet sa bénédiction aux Carmélites de Lisieux. Rien pour Léonie. La canonisation a lieu deux ans plus tard. L'Église reconnaît officiellement la petite voie de Thérèse comme le chemin de sainteté pour tous, surtout pour « les âmes faibles et imparfaites », comme elle l'écrit.

Le 2 juillet 1925, Léonie célèbre ses vingt-cinq ans de profession. Apaisée et joyeuse, elle est une vraie disciple de la petite voie d'amour de la jeune sainte. La sainteté, celle de Dieu en elle, est à sa portée. Au terme de la retraite de novembre 1927, elle écrit à ses trois sœurs :

« Plus je serai petite et effacée, moins je serai tenace et attachée à ma manière de voir et d'entendre les choses ; plus je serai heureuse parce que, très unie au bon Dieu, la vertu me sera plus facile en me passionnant, comme ma Thérèse pour l'oubli. »

Durant ce temps, sa Thérèse est proclamée patronne de missions le 14 décembre 1927. De plus, la première pierre de la basilique à Lisieux est posée le 30 septembre 1929. Elle écrit à ses sœurs le 21 novembre 1929 :

« La prière de notre incomparable maman a été pleinement exaucée puisque les cinq enfants qui lui restaient sont toutes consacrées, même le petit diable à quatre : un vrai miracle obtenu par nos deux Saintes : notre tante Visitandine et Thérèse de l'Enfant-Jésus. À moi plus qu'à toute autre de me plonger dans mon petit néant et de me fondre d'amour et de reconnaissance envers le bon Dieu. »

Parole de Dieu

« Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bienveillance » (Mt 11, 25-26).

Question de vie

Lorsque je tombe en chemin, est-ce que je désespère de moi-même, ou je supporte avec douceur mes imperfections et mes chutes, comme m'y invitent sainte Thérèse et Léonie, sachant que je suis aimé du Père ?

Intention de prière

Seigneur Jésus, convertis-moi de l'intérieur, change mon regard, et je te verrai dans les personnes qui m'entourent. Prends pitié de moi, comme tu l'as fait si souvent pour Léonie.

Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

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par Lumen Sam 25 Mai 2024 - 19:57

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN
"l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Jour 8 : Comme un écho du Paradis

En décembre 1930, à soixante-sept ans, une épidémie de grippe affecte sérieusement Léonie. Elle reçoit l'extrême-onction, mais ce n'est pas encore la fin de son passage sur terre. Les traitements sont douloureux : ventouses, piqûres, cataplasmes. Ils réveillent un violent eczéma qu'elle offre pour les intentions de l'Église. Elle fait preuve de grande délicatesse envers les sœurs infirmières. Capable de rire d'elle-même, elle plaisante volontiers en toute lucidité.

Elle a toujours ces petites manies de ramasser ce qui traîne, de vérifier si les fenêtres sont bien fermées, d'arriver en retard à cause de sa lenteur. Son entourage ne s'en formalise pas, on ne la changera pas à son âge, et puis elle incarne tellement la charité et l'attention à l'autre. Elle avance, un pas à la fois, avec Jésus qui prend soin d'elle. À la retraite d'octobre 1936, elle écrit à ses trois sœurs :

« Bienheureuse enfance spirituelle, tu m'es le chemin le plus court, le plus assuré pour me conduire à la perfection, voire même à la sainteté de ma vocation ; pour cela, ne plus me désoler, me lamenter comme je l'ai fait jusqu'ici de mes fautes car au fond, c'est de l'orgueil, les tout-petits tombent souvent, mais ils ne se font pas grand mal, ils sont trop petits pour cela […] Je suis d'une susceptibilité, d'une sensibilité outrée, le moindre manque d'égard souvent imaginaire me révolte […] Comme ma sainte petite sœur, je ne veux que des lumières pour voir mon petit néant ou plutôt mon grand néant. Cela me fait plus de bien que des lumières sur la foi. »

Le 11 juillet 1937, bénédiction solennelle de la basilique Sainte-Thérèse par le cardinal Pacelli (futur Pie XII). L'évêque de Bayeux, Mgr Picaud, mentionne les trois sœurs carmélites, qu'il présente comme un cadeau pour le diocèse. Il oublie de nommer Léonie. Cet oubli a dû heurter sa sensibilité, et celle des Visitandines, mais elle n'en laisse rien paraître. Une occasion de plus de se sentir encore plus près de sa petite sœur, qui se passionnait pour l'oubli ! Les étoiles ne brillent pas toutes de la même manière.

En 1939, le monde est au bord du chaos avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. À Caen, on pense évacuer les habitants, mais finalement les sœurs visitandines peuvent rester au monastère. Le 20 janvier 1940, Léonie apprend le décès de sa sœur aînée Marie au Carmel de Lisieux, emportée par une congestion pulmonaire. Le départ de celle qui a assumé auprès d'elle un rôle si maternel, depuis la mort de leur mère, sert de prélude à l'ultime rencontre qui approche pour Léonie aussi. Elle réagit à son décès par un remarquable esprit de foi qui la caractérise si bien. Elle écrit à ses deux sœurs le 20 janvier 1940 :

« Quelle union ! quelle paix ! dans notre immense douleur on sent notre Marraine si aimée, dans la gloire, quel soulagement ! son long martyre est fini, je ne puis pas prier pour elle, je la prie avec sa sainte petite filleule, quelle pluie de roses célestes elles vont répandre. »

Parole de Dieu

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger » (Mt 11, 28-30).

Question de vie

Est-ce que je crois que Jésus prend ma peine et qu'il me procure le repos ? Je lui rends grâce pour sa miséricorde infinie qui inaugure une nouvelle forme de présence, plus intime et profonde que tout ce que l'on peut promettre.

Intention de prière

Jésus, nous peinons sous le poids du fardeau. Tu veilles sur nous et nos familles, comme tu l'as fait pour Léonie. Soutiens-nous dans les peines et les épreuves qui rythment nos jours et nos nuits.

Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

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par Lumen Dim 26 Mai 2024 - 17:16

Neuvaine pour confier nos familles à LÉONIE MARTIN
"l'enfant à part" de la FAMILLE MARTIN

9 jours sur les traces de Léonie, "l'enfant à part" de la famille Martin.

Jour 9 : Entre dans la joie de ton Seigneur

En ce dernier jour de neuvaine, prenez quelques minutes pour prier pour les intentions confiées par les autres à Léonie sur cette page !
https: // hozana . org/intentions/leonie-martin
https://hozana.org/intentions/leonie-martin

La fin de Léonie approche. Elle a toujours le chapelet à la main. Elle longe les murs pour aller aux réunions communautaires, pliée en deux, mais le sourire aux lèvres. Elle sème les Ave Maria à tout vent, tel est son bonheur. Comme Thérèse, elle trouve que la Vierge Marie est plus Mère que Reine. Elle l'aide à supporter la douleur du corps et de l'esprit dans les derniers mois qui lui restent à vivre.

Léonie est installée à l'infirmerie depuis janvier 1941. Ses dernières lettres surprennent par leur candeur et leur transparence. Le ton est résolument à la confiance et à l'action de grâce, avec cette pointe d'humour et d'autodérision qui désamorce les tensions. Elle écrit à Céline le 19 avril 1941 : « Je suis trop petite pour me damner, les petits enfants ne se damnent pas. Je compte bien tomber dans les bras de Jésus amour et miséricorde, je n'ai pas peur de Lui. »

Le 29 mai, une bronchite aggrave son état. La supérieure se tient à ses côtés. On se préoccupe de ses funérailles, en cette période troublée par la guerre. Le 12 juin au matin, l'infirmière la trouve sans connaissance au pied du lit. Elle est paralysée du côté droit et elle a perdu l'usage de la parole. Elle garde toute sa lucidité et sa gentillesse. Elle reçoit l'extrême-onction.

Le 17 juin, peu après minuit, Léonie fixe d'un regard très tendre sa supérieure. Elle pousse deux petits soupirs en expirant doucement et en fermant les yeux. Elle passe de l'ombre à la lumière. « Au revoir, au ciel », lui dit simplement mère Marie-Agnès Debon. Il est 1 h 30 du matin. Selon son désir, la communauté entonne le Magnificat, non le De Profundis habituel.

La nouvelle de son décès est transmise par la radio dans le monde entier. Les messages de sympathie affluent de partout. Pie XII offre personnellement la messe à son intention. Le vendredi 20 juin, fête du Sacré-Cœur, des milliers de personnes affluent dans la paisible rue de l'Abbatiale. Les obsèques ont lieu le lendemain. Malgré l'extrême chaleur, aucun signe de décomposition de son corps n'est constaté.

Qui aurait pu prévoir une telle mission et un tel rayonnement de Léonie auprès des enfants et des familles, surtout à partir des années 1970 ? Les couples et les parents ne se sont pas trompés ; ils reconnaissent en elle un modèle de foi en qui le Christ a fait des merveilles. Plusieurs vont prier près de sa tombe, dans la chapelle de la Visitation à Caen. Sa vie difficile peut inspirer les jeunes d'aujourd'hui qui doutent d'eux-mêmes et qui peinent à trouver un sens à leur vie.

Léonie est déclarée servante de Dieu en janvier 2015 par Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de Bayeux-Lisieux. Sa cause de béatification est ouverte à Rome depuis mars 2020. Un an plus tard, la Congrégation pour la cause des saints reconnaît la validité du procès diocésain. L'examen de ses vertus permettra bientôt de la déclarer « vénérable ». Les deux étapes suivantes seront alors la béatification et la canonisation. Pour chacune, un miracle doit être reconnu. Mais n'anticipons pas. Un pas à la fois, « avec la grâce de Dieu », comme disait si bien Léonie.

Parole de Dieu

« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3-10).

Question de vie

Comment devenir saint ? En vivant les béatitudes, à la suite de Jésus qui nous révèle le Père ?

Intention de prière

Bonne Léonie, aide-nous à ne pas sombrer dans la mélancolie, la jalousie et l'envie. Apprends-nous à être fidèles à l'humble prière d'adoration qui a transformé ton regard, le conformant toujours plus au visage doux et humble de Jésus.

Retrouvez le livre complet de Jacques Gauthier "Léonie. Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?" en cliquant ici !
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Prière

Seigneur Jésus, médecin des âmes et des corps,
nous te rendons grâce pour ta servante Léonie,
qui t'a aimé et qui a cherché les réalités d'en haut
avec ses blessures et ses limites.

Par la puissance de ta résurrection,
elle est passée de la blessure à la joie,
de l'épreuve à la victoire,
de la mort à la vie.

Qu'elle nous obtienne la grâce que nous lui demandons.
Qu'elle nous aide à vivre l'Évangile au quotidien.
Que l'Église la vénère un jour comme la sainte
des petits et des familles, pour ta joie et la nôtre.

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par Lumen Lun 27 Mai 2024 - 16:29

De santé précaire dès sa naissance, Léonie Martin est restée fragile jusqu’à sa mort. Elle donné du fil à retordre à ses parents. « Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? », auraient-ils pu dire avec un brin d’angoisse, comme bien des parents aujourd’hui. Ils ont beaucoup prié pour qu’elle trouve sa place dans le monde et dans l’Église. La grâce, mine de rien, a fait le reste, traçant un chemin de sainteté à même ses blessures : hypersensibilité, problèmes de santé, eczéma, difficultés scolaires, instabilité, mélancolie, tristesse. Ce qui ne l’a pas empêchée de croire à l’amour de Dieu et de devenir religieuse. Personne n’aurait misé sur elle, pourtant elle pourrait un jour être reconnue sainte par l’Église.

Moins douée que ses quatre sœurs, devenues carmélites à Lisieux, dont sa chère Thérèse, elle fait figure de vilain petit canard qui inquiète grandement ses parents Louis et Zélie. Elle est renvoyée de l’école en raison de son indiscipline. La servante s’est mise dans la tête de dompter son caractère. Elle la maltraite en secret durant plusieurs années, ce qui la blesse profondément. Elle cumule les gaffes et les échecs, dont trois essais ratés pour devenir religieuse.

Dans la famille, on l’appelle « la pauvre Léonie ». Avec le temps et la prière, elle devient « la bonne Léonie ». Courageuse et déterminée, elle a elle a une volonté à toute épreuve et un cœur d’or qui la rend attachante et dévouée. Sa force réside dans la faiblesse, que le Christ transforme en sainteté.

Elle entre à la Visitation de Caen en 1899, à l’âge de trente-six ans, sous le nom de sœur Françoise-Thérèse. Elle trouve en la doctrine de François de Sales, fondateur de la Visitation avec Jeanne de Chantal, une spiritualité incarnée dans le réel quotidien, qui est aussi celle de sa sœur Thérèse, où le fruit délicieux de l’amour n’est autre que l’abandon. En misant tout sur Jésus, elle deviendra une « vraie religieuse », ce qui veut dire pour elle : être une sainte religieuse. Sa gentillesse et son humilité charmeront les sœurs visitandines, ainsi que les visiteurs qui la rencontreront.

Tout au long de sa vie religieuse, Léonie ne sera responsable d’aucun emploi, mais toujours « aide à ». Aide à l’économat en 1905, aide à l’infirmerie en 1913, à nouveau aide réfectorière en 1915. Ses soeurs disaient d'elle: "Elle était naturelle en tout, nullement guindée, et si bonne qu’on ne lui tenait pas rigueur de ses petites manies. Rendre service sans acception de personne faisait ses délices. Elle semblait ne s’y point contraindre, mais au contraire s’étonner qu’on daignât accepter son aide. C’est que, sous l’action de Thérèse et de sa voie d’Enfance, elle tournait de plus en plus en humilité paisible le complexe d’infériorité qui l’habitait depuis toujours et qui aurait pu la paralyser."

Elle meurt le 17 juin 1941 à l'âge 78 ans à l'infirmerie de la Visitation à Caen. La nouvelle de son décès est transmise par la radio dans le monde entier. Les messages de sympathie affluent de partout.

Qui aurait pu prévoir une telle mission et un tel rayonnement de Léonie auprès des familles, surtout à partir des années 1970 ? Les couples et les parents ne se sont pas trompés ; ils reconnaissent en elle un modèle de persévérance en qui le Christ a fait des merveilles. Plusieurs vont prier près de sa tombe, dans la chapelle de la Visitation à Caen. Sa vie difficile peut inspirer les jeunes d’aujourd’hui qui doutent d’eux-mêmes et qui peinent à trouver un sens à leur vie.

Léonie est déclarée servante de Dieu en janvier 2015 par Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de Bayeux-Lisieux. Sa cause de béatification est ouverte à Rome depuis mars 2020. L’examen de ses vertus permettra un jour de la déclarer vénérable, puis bienheureuse et sainte, si telle est la volonté de Dieu.

Article du blogue: https://www.jacquesgauthier.com/compo...

Pour aller plus loin: "Léonie Martin. Qu'est-ce qu'on va faire de toi?" (Première Partie) https://www.jacquesgauthier.com/livre...

Voir aussi https://www.thereseetleoniemartin.com...

Mes livres sur Thérèse de Lisieux et la famille Martin: https://www.jacquesgauthier.com/livre...

Site des archives du Carmel de Lisieux: https://archives.carmeldelisieux.fr
Site de Léonie des Visitandines de Caen: https://www.leonie-martin.fr

https://www.jacquesgauthier.com

A l'occasion du 80ème anniversaire du rappel à Dieu de Léonie Martin, en ce 17 juin, le sanctuaire d'Alençon vous propose cette vidéo pour découvrir encore un peu plus la vie de Léonie Martin, troisième fille des saints Louis et Zélie et soeur de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Entre sa jeunesse à Alençon et le monastère de la Visitation à Caen où elle est devenue soeur Françoise-Thérèse, venez apprécier cette leçon de vie et d'amour.

Découvrez les lieux marquants de la jeunesse de Léonie dans le pays d'Alençon pour mieux la découvrir avec le père Thierry Hénault-Morel et Guy Fournier.
Les dessins sont issus de la BD "Louis et Zélie Martin, "Plus dignes du Ciel que de la terre", écrite par Olivier et Marie Malcurat aux éditions Arpège.

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