19 JUILLET : FETE DE SAINT VINCENT DE PAUL
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19 JUILLET : FETE DE SAINT VINCENT DE PAUL
19 juillet : fête de Saint Vincent de Paul
Vincent de Paul ou Vincent Depaul, né le 24 avril 1581 au village de Pouy près de Dax et mort le 27 septembre 1660 à Paris, est un prêtre et une figure du renouveau spirituel, apostolique du catholicisme français du xviie siècle. Fondateur de congrégations, il œuvra tout au long de sa vie pour soulager la misère matérielle et morale. Il a été canonisé en 1737.
Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Son père Jean de Paul est un exploitant agricole (agriculteur et éleveur) appartenant à une vieille lignée de « capcazaliers », paysans propriétaires de leurs terres, que certaines franchises fiscales apparentaient à la noblesse. Sa mère, Bertrande de Moras, appartient à une famille d'une lignée bourgeoise, peut-être de la petite noblesse locale. Son père l’inscrit d'ailleurs au collège des Cordeliers, tenu par les franciscains. Son père espère ainsi le préparer à obtenir quelques « bons bénéfices » grâce auxquels il pourra compléter les revenus familiaux.
En 1597, il rejoint l'université de Toulouse où il étudie la théologie pendant sept ans.
En 1598, il reçoit le sous-diaconat puis, deux mois plus tard, le diaconat en la cathédrale Notre-Dame de la Sède à Tarbes, en Bigorre (aujourd'hui, département des Hautes-Pyrénées), par l'évêque de cette ville dans laquelle il séjourne quelque temps. Le 23 septembre 1600, il est ordonné prêtre à Château-l'Évêque (Dordogne) par l'évêque de Périgueux François de Bourdeilles dans la chapelle du château épiscopal. Il est nommé par le Vicaire Général de Dax curé de la paroisse de Tilh mais ne semble pas s'y être rendu, étant au début plus en quête des avantages de cette condition sacerdotale que de son exercice.
Enseignant à l'université de Toulouse en prévision d'un doctorat, il est, selon ses dires, capturé en 1605 au large d'Aigues Mortes, par des Barbaresques sur la voie du retour d'un voyage pour Marseille où il se rend pour recueillir un modeste héritage. Il aurait été vendu à plusieurs maîtres successifs (notamment à un alchimiste pour lequel il marquera un intérêt profond) pendant deux ans d'esclavage en Afrique du Nord. Il aurait convaincu son dernier maître, un renégat originaire de Nice « vivant à la musulmane », de se repentir et de se sauver avec lui de Tunis.
Grâce aux recommandations du Saint-Siège, il devient en 1610 aumônier de l'ancienne reine de France Marguerite de France, qui, depuis son vaste hôtel particulier parisien consacre alors un tiers de ses revenus à des œuvres de charité, notamment à la Confrérie des frères de Saint-Jean-de-Dieu connus sous le nom de « Frères de la Charité ». Il s'en inspirera pour créer les « Filles de la Charité ». En 1612, il remplace à Clichy le curé François Bourgoing qui souhaite rentrer à l'Oratoire. Âgé de 31 ans, il devient donc le curé de Saint-Sauveur-Saint-Médard à Clichy (aujourd'hui dans les Hauts-de-Seine), où il fait ses débuts en pastorale paroissiale. Il reconstruit l'église qui tombe en ruine avec les deniers du culte, des paroissiens et des notables de 1622 à 1630. Cette église existe toujours. Le futur cardinal de Bérulle, représentant majeur de l'École Française de spiritualité qui est devenu le directeur spirituel de Vincent depuis 1609, le fait nommer curé. Il prend possession de la cure le 2 mai 1612. C'est dans cette période parisienne que Vincent, par l'intermédiaire de Bérulle, rencontre Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran.
Grâce à Bérulle, Vincent de Paul entre en 1613 comme précepteur, dans la maison de Philippe-Emmanuel de Gondi, général des galères de France. Pendant son séjour dans la maison de Gondi, où il doit « faire sa résidence continuelle et actuelle », il peut aussi retourner aisément dans sa paroisse, surtout lorsque les Gondi séjournent à Paris dans leur hôtel de la rue Pavée Saint-Sauveur. Il devient confesseur de Madame de Gondi, qui l'emmène en Picardie pour ses œuvres de charité, où il découvre la misère des paysans. On le trouve également dans la Marne en 1613, à Montmirail, toujours comme précepteur au sein de la famille de Gondy.
Le 25 janvier, à la demande de Madame de Gondi, il lance un appel à la confession au cours d'un sermon mémorable dans l'église de Folleville. La réponse massive des villageois à cet appel lui fait brusquement prendre conscience de l'importance de sa mission. Les lazaristes font d'ailleurs du sermon du mercredi 25 janvier 161729 l’origine de la fondation de leur Congrégation de la mission en 1625 (ils en célèbrent l'anniversaire et réparent en sa mémoire la chaire de l’église Saint-Jacques-le-Majeur-et-Saint-Jean-Baptiste de la commune de Folleville en 1868). Saint Vincent s'engage alors dans la fondation de congrégations, d'œuvres et de mission. Affecté comme curé de campagne, dans la paroisse de Châtillon-sur-Chalaronne, en Dombes, au nord de Lyon, il y fonde le 12 décembre 1617, avec les dames aisées de la ville, les Dames de la Charité (Confrérie des Servantes et des Gardes des pauvres ou Charité de Châtillon) pour venir en aide aux pauvres. Accompagnant Philippe-Emmanuel de Gondi dans ses visites des prisons détenant les criminels condamnés aux galères. Il prend les galériens en pitié et est nommé par le roi le 8 février 1619 Aumônier général des galères.
Grâce au soutien financier de madame de Gondi, St-Vincent-de-Paul fonde, en 1625 la Congrégation de la Mission. Vouée à l'évangélisation des pauvres des campagnes, la congrégation prendra le nom de Lazaristes (car demeurant dans le quartier Saint-Lazare de Paris, l'enclos Saint-Lazare). Vincent de Paul, qui forme de nombreux prêtres, crée un séminaire de la Mission. Les premiers lazaristes sont envoyés à Alger en 1646, puis à Madagascar en 1648 et en Pologne en 1651.
Le 29 novembre 1633, il fonde les Gardes des Pauvres sous la responsabilité de Louise de Marillac (1591-1660) avec Marguerite Naseau. Elles prennent ensuite le nom de « Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ». Elles sont vouées au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres ; il en confie la formation à la veuve Le Gras et leur nombre se multiplie rapidement. L'ordre des Filles de la Charité installe sa maison mère à Clichy que Vincent a quitté en 1627. La ville reste sa maison mère du début du xviie siècle et jusqu'aux années 1970.
En 1637, il soutient Marie Madeleine de La Peltrie, une jeune veuve du Perche qui veut partir en mission, alors que sa famille veut la remarier par intérêt. En 1638, débute l'œuvre des "Enfants-Trouvés". En 1648, il convoque une assemblée de dames charitables et prenant la parole, il rappelle que l'œuvre avait déjà sauvé six cents enfants, mais que les ressources manquaient pour poursuivre l’œuvre entreprise. Ses paroles furent pathétiques et convaincantes, puisque, le jour même, l'Hôpital des Enfants-Trouvés de Paris reçut les capitaux nécessaires, pour poursuivre sa tâche. En 1651, Vincent organise également des collectes à Paris pour porter secours aux victimes de la guerre en Picardie, Champagne et Île-de-France. Bien que membre de la compagnie du Saint-Sacrement, il prêche pour la modération à l'égard des protestants. En 1652, avec Marie Lumague, fondation de Union-Chrétienne de Saint-Chaumond ; cet institut est, dès l’origine destiné à l’éducation des enfants et des jeunes filles. En 1653, il fonde l'hospice du Saint-Nom-de-Jésus35, à Paris, à l'est de l'enclos Saint-Lazare.
Vincent de Paul institue également des retraites spirituelles, au cours desquelles se retrouvent des gens de toutes conditions, le pauvre et le riche, le laquais et le seigneur priaient ensemble et prenaient leurs repas au même réfectoire. Vincent de Paul sait mobiliser, au service des pauvres, non seulement la reine Anne d'Autriche, veuve de Louis XIII et régente pour son fils, Louis XIV, de 1643 à 1651 les princesses du sang comme Charlotte-Marguerite de Montmorency, Princesse de Condé, mère de Louis II de Bourbon-Condé, vainqueur de la bataille de Rocroi, qui sera un appui financier de Louise de Marillac ou Louise-Marie de Gonzague, très mondaine, très assidue à visiter les malades de l'Hôtel-Dieu, qui, mariée au roi de Pologne, tint absolument à avoir des Sœurs de Charité et des Missionnaires ; mais aussi les dames de la noblesse et de la bourgeoisie françaises, parmi lesquelles :
Madame de Gondi, épouse du général des galères de France ;
La Présidente Goussault, veuve du président de la Cour des Comptes et première présidente des Dames de Charité ;
Marie de Maupeou, guérisseuse, mère du surintendant Nicolas Fouquet ;
Mademoiselle de Fay, qui avait une jambe hydropique ;
La Duchesse d'Aiguillon, nièce du Cardinal de Richelieu ;
Madame de Miramion, qui fonda une Maison d'Enfants Trouvés et un Refuge pour filles perdues ;
Madame de Polaillon, qui ouvrit un foyer pour jeunes filles en danger moral ;
Madame de Lamoignon, épouse du Premier Président du Parlement de Paris, qui recevait les pauvres dans son hôtel particulier ;
Louis XIII veut être assisté par lui dans ses derniers moments, pour se confesser et mourir dans ses bras le 14 mai 1643.
Il est ensuite nommé au Conseil de conscience (organe traitant des affaires ecclésiastiques) dès le 18 mai 1643 par la régente Anne d'Autriche, dont il est également le confesseur. Régente, Anne d'Autriche préside le Conseil de conscience, le cardinal de Mazarin, en tant que Principal ministre, le dirige et Vincent de Paul en est le rapporteur.
En 1647, Vincent de Paul, alors membre du Conseil de conscience fait pression pour interdire la première traduction en français du Coran. Publiée sous le titre L'Alcoran de Mahomet, cette traduction d'André Du Ryer se propage en dépit de l'interdiction de l'ouvrage. Durant ses années au Conseil de conscience (1643-1652), il participe également à la mise en place d'une politique anti-janséniste, afin de limiter l'essor d'un premier jansénisme naissant38. Il est écarté du Conseil de conscience par Mazarin en 1652. Il fonde également un hospice pour les personnes âgées, qui devient l'hôpital de la Salpêtrière en 1657.
Mort en odeur de sainteté le 27 septembre 1660, il est inhumé dans l'église Saint-Lazare, qui fait partie de la maison Saint-Lazare du faubourg Saint-Denis, le 28 septembre 1660, dans un caveau creusé au milieu du chœur de la chapelle. Son corps repose aujourd'hui dans la Chapelle Saint-Vincent-de-Paul, située au 95, rue de Sèvres dans le 6e arrondissement de Paris. Il s'agit du siège actuel des prêtres Lazaristes de la Congrégation de la Mission. Les Lazaristes y ont été relogés en 1817, après les ravages et les destructions de la Révolution.
Trois prières en l'honneur de Saint Vincent de Paul
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2022/07/18/trois-prieres-en-lhonneur-de-saint-vincent-de-paul/
Au sujet de Saint Vincent de Paul
Brève histoire des reliques de Saint Vincent de Paul :
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2017/07/18/2017-64-breve-histoire-des-reliques-de-saint-vincent-de-paul/
Le cœur de Saint Vincent de Paul et la France :
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2017/07/18/2017-64-le-coeur-de-saint-vincent-de-paul-et-la-france/
Saint Vincent de Paul, un saint éminemment politique :
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2018/07/19/2018-54-saint-vincent-de-paul-un-saint-eminemment-politique/
Témoignage de Saint Vincent de Paul sur la mort de Sa Majesté le Roi Louis XIII :
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2016/07/19/2016-56-depuis-que-je-suis-sur-la-terre-je-nai-vu-mourir-personne-plus-chretiennement/
Deux livres de Marie-Joëlle Guillaume :
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2019/07/18/2019-63-deux-ouvrages-de-marie-joelle-guillaume-qui-ont-retenu-notre-attention/
19 juillet 1830 : la première apparition de la Très Sainte Vierge Marie à Sainte Catherine Labouré
A près avoir donné à Cathein Labouré la mission de répendre la Médaille miraculeuse, la Très Sainte Vierge en vint à parler de la France, il n’est pas inutile de les retranscrire :
-Les temps sont très mauvais, dit-elle, alors que Jésus apparaissait, silencieux, revêtu des attributs Royaux et se faisant voir persdant la Couronne qui Lui tomba au ssol, des malheurs vont fondre sur la France : le trône sera renversé (ce qui adviendra dix jours plus tard), le monde entier sera renversé par des malheurs de toutes sortes (la Sainte Vierge avait l’air très peinée en disant cela, note Sœur Catherine). Mais venez au pied de cet autel, là les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur, elles seront répandues sur les grands et sur les petits…
Catherine Labouré nous dira :
-Mon enfant, me dit-elle, le monde entier sera dans la tristesse.
À ces mots, je pensai : « Quand est‑ce que ce sera ? » Et alors j’ai très bien compris : « quarante ans » .
Quarante ans ! La réponse s’est imprimée dans la pensée de Sainte Catherine Labouré. Et quarante ans plus tard la prophétie de Notre-Dame s’est réalisée, à travres les affres de la Commune !
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2023/07/18/2023-78-de-la-premiere-apparition-de-la-tres-sainte-mere-de-dieu-a-sainte-catherine-laboure-a-loccasion-de-la-fete-de-saint-vincent-de-paul-le-19-juillet-1830/
Vincent de Paul ou Vincent Depaul, né le 24 avril 1581 au village de Pouy près de Dax et mort le 27 septembre 1660 à Paris, est un prêtre et une figure du renouveau spirituel, apostolique du catholicisme français du xviie siècle. Fondateur de congrégations, il œuvra tout au long de sa vie pour soulager la misère matérielle et morale. Il a été canonisé en 1737.
Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Son père Jean de Paul est un exploitant agricole (agriculteur et éleveur) appartenant à une vieille lignée de « capcazaliers », paysans propriétaires de leurs terres, que certaines franchises fiscales apparentaient à la noblesse. Sa mère, Bertrande de Moras, appartient à une famille d'une lignée bourgeoise, peut-être de la petite noblesse locale. Son père l’inscrit d'ailleurs au collège des Cordeliers, tenu par les franciscains. Son père espère ainsi le préparer à obtenir quelques « bons bénéfices » grâce auxquels il pourra compléter les revenus familiaux.
En 1597, il rejoint l'université de Toulouse où il étudie la théologie pendant sept ans.
En 1598, il reçoit le sous-diaconat puis, deux mois plus tard, le diaconat en la cathédrale Notre-Dame de la Sède à Tarbes, en Bigorre (aujourd'hui, département des Hautes-Pyrénées), par l'évêque de cette ville dans laquelle il séjourne quelque temps. Le 23 septembre 1600, il est ordonné prêtre à Château-l'Évêque (Dordogne) par l'évêque de Périgueux François de Bourdeilles dans la chapelle du château épiscopal. Il est nommé par le Vicaire Général de Dax curé de la paroisse de Tilh mais ne semble pas s'y être rendu, étant au début plus en quête des avantages de cette condition sacerdotale que de son exercice.
Enseignant à l'université de Toulouse en prévision d'un doctorat, il est, selon ses dires, capturé en 1605 au large d'Aigues Mortes, par des Barbaresques sur la voie du retour d'un voyage pour Marseille où il se rend pour recueillir un modeste héritage. Il aurait été vendu à plusieurs maîtres successifs (notamment à un alchimiste pour lequel il marquera un intérêt profond) pendant deux ans d'esclavage en Afrique du Nord. Il aurait convaincu son dernier maître, un renégat originaire de Nice « vivant à la musulmane », de se repentir et de se sauver avec lui de Tunis.
Grâce aux recommandations du Saint-Siège, il devient en 1610 aumônier de l'ancienne reine de France Marguerite de France, qui, depuis son vaste hôtel particulier parisien consacre alors un tiers de ses revenus à des œuvres de charité, notamment à la Confrérie des frères de Saint-Jean-de-Dieu connus sous le nom de « Frères de la Charité ». Il s'en inspirera pour créer les « Filles de la Charité ». En 1612, il remplace à Clichy le curé François Bourgoing qui souhaite rentrer à l'Oratoire. Âgé de 31 ans, il devient donc le curé de Saint-Sauveur-Saint-Médard à Clichy (aujourd'hui dans les Hauts-de-Seine), où il fait ses débuts en pastorale paroissiale. Il reconstruit l'église qui tombe en ruine avec les deniers du culte, des paroissiens et des notables de 1622 à 1630. Cette église existe toujours. Le futur cardinal de Bérulle, représentant majeur de l'École Française de spiritualité qui est devenu le directeur spirituel de Vincent depuis 1609, le fait nommer curé. Il prend possession de la cure le 2 mai 1612. C'est dans cette période parisienne que Vincent, par l'intermédiaire de Bérulle, rencontre Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran.
Grâce à Bérulle, Vincent de Paul entre en 1613 comme précepteur, dans la maison de Philippe-Emmanuel de Gondi, général des galères de France. Pendant son séjour dans la maison de Gondi, où il doit « faire sa résidence continuelle et actuelle », il peut aussi retourner aisément dans sa paroisse, surtout lorsque les Gondi séjournent à Paris dans leur hôtel de la rue Pavée Saint-Sauveur. Il devient confesseur de Madame de Gondi, qui l'emmène en Picardie pour ses œuvres de charité, où il découvre la misère des paysans. On le trouve également dans la Marne en 1613, à Montmirail, toujours comme précepteur au sein de la famille de Gondy.
Le 25 janvier, à la demande de Madame de Gondi, il lance un appel à la confession au cours d'un sermon mémorable dans l'église de Folleville. La réponse massive des villageois à cet appel lui fait brusquement prendre conscience de l'importance de sa mission. Les lazaristes font d'ailleurs du sermon du mercredi 25 janvier 161729 l’origine de la fondation de leur Congrégation de la mission en 1625 (ils en célèbrent l'anniversaire et réparent en sa mémoire la chaire de l’église Saint-Jacques-le-Majeur-et-Saint-Jean-Baptiste de la commune de Folleville en 1868). Saint Vincent s'engage alors dans la fondation de congrégations, d'œuvres et de mission. Affecté comme curé de campagne, dans la paroisse de Châtillon-sur-Chalaronne, en Dombes, au nord de Lyon, il y fonde le 12 décembre 1617, avec les dames aisées de la ville, les Dames de la Charité (Confrérie des Servantes et des Gardes des pauvres ou Charité de Châtillon) pour venir en aide aux pauvres. Accompagnant Philippe-Emmanuel de Gondi dans ses visites des prisons détenant les criminels condamnés aux galères. Il prend les galériens en pitié et est nommé par le roi le 8 février 1619 Aumônier général des galères.
Grâce au soutien financier de madame de Gondi, St-Vincent-de-Paul fonde, en 1625 la Congrégation de la Mission. Vouée à l'évangélisation des pauvres des campagnes, la congrégation prendra le nom de Lazaristes (car demeurant dans le quartier Saint-Lazare de Paris, l'enclos Saint-Lazare). Vincent de Paul, qui forme de nombreux prêtres, crée un séminaire de la Mission. Les premiers lazaristes sont envoyés à Alger en 1646, puis à Madagascar en 1648 et en Pologne en 1651.
Le 29 novembre 1633, il fonde les Gardes des Pauvres sous la responsabilité de Louise de Marillac (1591-1660) avec Marguerite Naseau. Elles prennent ensuite le nom de « Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ». Elles sont vouées au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres ; il en confie la formation à la veuve Le Gras et leur nombre se multiplie rapidement. L'ordre des Filles de la Charité installe sa maison mère à Clichy que Vincent a quitté en 1627. La ville reste sa maison mère du début du xviie siècle et jusqu'aux années 1970.
En 1637, il soutient Marie Madeleine de La Peltrie, une jeune veuve du Perche qui veut partir en mission, alors que sa famille veut la remarier par intérêt. En 1638, débute l'œuvre des "Enfants-Trouvés". En 1648, il convoque une assemblée de dames charitables et prenant la parole, il rappelle que l'œuvre avait déjà sauvé six cents enfants, mais que les ressources manquaient pour poursuivre l’œuvre entreprise. Ses paroles furent pathétiques et convaincantes, puisque, le jour même, l'Hôpital des Enfants-Trouvés de Paris reçut les capitaux nécessaires, pour poursuivre sa tâche. En 1651, Vincent organise également des collectes à Paris pour porter secours aux victimes de la guerre en Picardie, Champagne et Île-de-France. Bien que membre de la compagnie du Saint-Sacrement, il prêche pour la modération à l'égard des protestants. En 1652, avec Marie Lumague, fondation de Union-Chrétienne de Saint-Chaumond ; cet institut est, dès l’origine destiné à l’éducation des enfants et des jeunes filles. En 1653, il fonde l'hospice du Saint-Nom-de-Jésus35, à Paris, à l'est de l'enclos Saint-Lazare.
Vincent de Paul institue également des retraites spirituelles, au cours desquelles se retrouvent des gens de toutes conditions, le pauvre et le riche, le laquais et le seigneur priaient ensemble et prenaient leurs repas au même réfectoire. Vincent de Paul sait mobiliser, au service des pauvres, non seulement la reine Anne d'Autriche, veuve de Louis XIII et régente pour son fils, Louis XIV, de 1643 à 1651 les princesses du sang comme Charlotte-Marguerite de Montmorency, Princesse de Condé, mère de Louis II de Bourbon-Condé, vainqueur de la bataille de Rocroi, qui sera un appui financier de Louise de Marillac ou Louise-Marie de Gonzague, très mondaine, très assidue à visiter les malades de l'Hôtel-Dieu, qui, mariée au roi de Pologne, tint absolument à avoir des Sœurs de Charité et des Missionnaires ; mais aussi les dames de la noblesse et de la bourgeoisie françaises, parmi lesquelles :
Madame de Gondi, épouse du général des galères de France ;
La Présidente Goussault, veuve du président de la Cour des Comptes et première présidente des Dames de Charité ;
Marie de Maupeou, guérisseuse, mère du surintendant Nicolas Fouquet ;
Mademoiselle de Fay, qui avait une jambe hydropique ;
La Duchesse d'Aiguillon, nièce du Cardinal de Richelieu ;
Madame de Miramion, qui fonda une Maison d'Enfants Trouvés et un Refuge pour filles perdues ;
Madame de Polaillon, qui ouvrit un foyer pour jeunes filles en danger moral ;
Madame de Lamoignon, épouse du Premier Président du Parlement de Paris, qui recevait les pauvres dans son hôtel particulier ;
Louis XIII veut être assisté par lui dans ses derniers moments, pour se confesser et mourir dans ses bras le 14 mai 1643.
Il est ensuite nommé au Conseil de conscience (organe traitant des affaires ecclésiastiques) dès le 18 mai 1643 par la régente Anne d'Autriche, dont il est également le confesseur. Régente, Anne d'Autriche préside le Conseil de conscience, le cardinal de Mazarin, en tant que Principal ministre, le dirige et Vincent de Paul en est le rapporteur.
En 1647, Vincent de Paul, alors membre du Conseil de conscience fait pression pour interdire la première traduction en français du Coran. Publiée sous le titre L'Alcoran de Mahomet, cette traduction d'André Du Ryer se propage en dépit de l'interdiction de l'ouvrage. Durant ses années au Conseil de conscience (1643-1652), il participe également à la mise en place d'une politique anti-janséniste, afin de limiter l'essor d'un premier jansénisme naissant38. Il est écarté du Conseil de conscience par Mazarin en 1652. Il fonde également un hospice pour les personnes âgées, qui devient l'hôpital de la Salpêtrière en 1657.
Mort en odeur de sainteté le 27 septembre 1660, il est inhumé dans l'église Saint-Lazare, qui fait partie de la maison Saint-Lazare du faubourg Saint-Denis, le 28 septembre 1660, dans un caveau creusé au milieu du chœur de la chapelle. Son corps repose aujourd'hui dans la Chapelle Saint-Vincent-de-Paul, située au 95, rue de Sèvres dans le 6e arrondissement de Paris. Il s'agit du siège actuel des prêtres Lazaristes de la Congrégation de la Mission. Les Lazaristes y ont été relogés en 1817, après les ravages et les destructions de la Révolution.
Trois prières en l'honneur de Saint Vincent de Paul
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2022/07/18/trois-prieres-en-lhonneur-de-saint-vincent-de-paul/
Au sujet de Saint Vincent de Paul
Brève histoire des reliques de Saint Vincent de Paul :
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Le cœur de Saint Vincent de Paul et la France :
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Saint Vincent de Paul, un saint éminemment politique :
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Témoignage de Saint Vincent de Paul sur la mort de Sa Majesté le Roi Louis XIII :
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Deux livres de Marie-Joëlle Guillaume :
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19 juillet 1830 : la première apparition de la Très Sainte Vierge Marie à Sainte Catherine Labouré
A près avoir donné à Cathein Labouré la mission de répendre la Médaille miraculeuse, la Très Sainte Vierge en vint à parler de la France, il n’est pas inutile de les retranscrire :
-Les temps sont très mauvais, dit-elle, alors que Jésus apparaissait, silencieux, revêtu des attributs Royaux et se faisant voir persdant la Couronne qui Lui tomba au ssol, des malheurs vont fondre sur la France : le trône sera renversé (ce qui adviendra dix jours plus tard), le monde entier sera renversé par des malheurs de toutes sortes (la Sainte Vierge avait l’air très peinée en disant cela, note Sœur Catherine). Mais venez au pied de cet autel, là les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur, elles seront répandues sur les grands et sur les petits…
Catherine Labouré nous dira :
-Mon enfant, me dit-elle, le monde entier sera dans la tristesse.
À ces mots, je pensai : « Quand est‑ce que ce sera ? » Et alors j’ai très bien compris : « quarante ans » .
Quarante ans ! La réponse s’est imprimée dans la pensée de Sainte Catherine Labouré. Et quarante ans plus tard la prophétie de Notre-Dame s’est réalisée, à travres les affres de la Commune !
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2023/07/18/2023-78-de-la-premiere-apparition-de-la-tres-sainte-mere-de-dieu-a-sainte-catherine-laboure-a-loccasion-de-la-fete-de-saint-vincent-de-paul-le-19-juillet-1830/
Hervé J. VOLTO- Date d'inscription : 19/12/2016
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