Miracle eucharistique à Poitiers (+1667)
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Miracle eucharistique à Poitiers (+1667)
Miracle eucharistique à Poitiers (+1667)
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En 1643, le village de Pressac (France, Vienne, diocèse de Poitiers) s'apprête à célébrer la solennité du Jeudi saint.
Le curé consacra deux hosties, l'une pour être consommée immédiatement, et l'autre, pour le lendemain.
Le prêtre déposa donc la seconde hostie dans un calice d'étain qu'il couvrit d'un voile de tissu, et qu'il proposa à la vénération des fidèles, sur un autel « orné de draperies » et de cierges allumées, dans une chapelle de l'église.
Vers 14 heures, une fumée noire et épaisse s'échappe par les fenêtres de l'édifice. On accourt de toutes parts. L'église est en proie à un incendie redoutable. C'est trop tard : l'image posée sur l'autel, les draperies, le voile du calice, tout a été consumé.
C'est alors que le vicaire de la paroisse s'approche du brasier et découvre le calice « complètement liquéfié »". Mais le prêtre se met à crier aux personnes qui l'entourent de regarder vers le sol : appuyée au pied du calice, l'hostie prévue pour le lendemain est intacte, préservée des flammes, des cendres, de la chaleur.
Mgr Henri Chastagnier de la Roche-Posay, évêque de Poitiers, ordonne une enquête dont les conclusions sont positives. Le prélat annonce la réalité du miracle et dresse un acte officiel. Ce document et le calice endommagé ont été déposés dans le trésor de la cathédrale de Poitiers.
Jean-Marie Mathiot, Miracles, signes et prodiges eucharistiques, du début du christianisme à nos jours, Hauteville, Le Parvis, 2018, p. 201.
Prions
Bon pasteur, pain véritable, Jésus aie pitié de nous. Nourris-nous, protège-nous, fais-nous voir le bien suprême, dans la terre des vivants. Toi qui sais et qui peux tout, toi notre nourriture d'ici-bas, prends-nous là-haut pour convives et pour héritiers à jamais dans la famille des saints.
Saint Thomas d'Aquin
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L’eucharistie, résumé de notre foi
Connaissez-vous Marie Noël ? Cette poétesse, de son vrai nom Marie Rouget, née à Auxerre en 1883, et morte dans cette même ville en 1967, est une admirable figure de la vie mystique.
Dans ses Notes intimes, publiées en 1959, elle révèle la profondeur et la violence de son combat spirituel, notamment depuis qu’elle est entrée en 1920 dans une nuit de la foi comparable à celle d’une Thérèse de Lisieux ou d’une Teresa de Calcutta. Quelques phrases révèlent l’épaisseur de cette nuit, dans laquelle aucune lumière ne semble plus briller ; d’abord cette citation des Notes intimes : « Mon Dieu, je ne vous aime pas, je ne le désire même pas, je m’ennuie avec Vous. Peut-être même que je ne crois pas en Vous… » (p. 41) Ou bien, plus violent encore, cet extrait d’une lettre à son directeur spirituel : « Depuis longtemps j’évitais de penser pour être plus sûre de croire, mais cette nuit-là j’ai regardé mon âme en face. Et dans un éclair de cette lucidité qui détruit toutes les nuées, j’ai vu que je n’avais pas la foi » (lettre du 27 janvier 1927 à l’abbé Mugnier).
Et pourtant, Marie reste fidèle, jusqu’à la fin de sa vie, à la sainte messe quotidienne. Comment l’expliquer ? « Je ne suis pas logique », écrit-elle un jour, « et je communie avec une espèce de confiance que j’entretiens de toute ma volonté comme si là était le seul remède. L’eucharistie ? Je doute de tout et je crois à cela » (lettre du 18 février 1921 à l’abbé Mugnier). Quand toute foi semble avoir disparu, quand Dieu semble avoir cessé d’exister, Marie Noël se raccroche à l’unique certitude inébranlable : l’eucharistie.
Or, que signifie croire en l’eucharistie ? L’eucharistie n’est pas qu’un geste symbolique, dans lequel on entretiendrait la mémoire d’un homme inspirant, injustement condamné à mort ; si Jésus Christ est substantiellement présent dans l’eucharistie, c’est qu’Il est Dieu. Croire en l’eucharistie, c’est croire en la divinité de Jésus, c’est-à-dire en l’incarnation de Dieu le Fils. C’est donc croire non seulement que Dieu existe, mais qu’Il est Trinité. Croire que Jésus est vivant dans l’eucharistie, c’est aussi croire qu’Il est vivant tout court, c’est-à-dire reconnaître qu’Il est ressuscité des morts. Croire en l’eucharistie, c’est donc confesser la résurrection, et plus largement le mystère de la rédemption. Mais croire en l’eucharistie, c’est aussi reconnaître la validité de la sainte messe : c’est reconnaître que les prêtres ont réellement reçu, par l’ordination, le pouvoir de changer le pain et le vin en corps et sang de Jésus. Croire dans l’eucharistie, c’est donc finalement reconnaître tout l’organisme sacramentel de l’Église.
La Trinité, l’incarnation, la résurrection, la rédemption, les sacrements : croire en l’eucharistie, c’est croire en tout ! L’eucharistie est bel et bien le résumé de toute notre foi. Si nous sommes appelés à traverser un jour à notre tour l’épreuve de la nuit, fixons notre regard sur la sainte hostie, et exclamons-nous avec Marie Noël (dans son poème « Ténèbres ») : « Mon Christ ! Mon Dieu ! Pareil au voleur sur la croix, contre toute évidence, ô Fils de Dieu, je crois ! Contre toute évidence, ô Fils de Dieu, j’espère ! Je te suis où Tu vas. Mène-moi chez ton Père. »
Cet article vous est proposé en partenariat avec la congrégation des Missionnaires de la Très Sainte Eucharistie , que nous remercions ici.
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Localisation : France
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