Notre Dame des Neiges au secours des soldats catholiques
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Notre Dame des Neiges au secours des soldats catholiques
Notre Dame des Neiges au secours des soldats catholiques
Le 5 août 1716, jour de la fête de Notre Dame des Neiges, l’armée catholique du Saint Empire romain germanique et leurs alliés battent les Ottomans, commandés par Ali Coumourgi. Ils mettent ainsi fin à plus de cent soixante ans de domination turque dans les Balkans. Or, rien, strictement rien, ni sur le plan stratégique ni sur le plan tactique, et moins encore en matière d’équipement, ne laissait prévoir cette victoire, pourtant acquise en une demi-heure à peine.
* - L’armée, emmenée par Eugène de Savoie, est très nettement inférieure à celle des Ottomans : 65 000 hommes contre 120 000, dont 40 000 janissaires, redoutables experts militaires.
* - Les troupes catholiques endurent alors une rude épidémie de dysenterie, favorisée par la présence autour de Peterwardein de marais stagnants. Nombre de soldats, malades ou fatigués, ne sont pas disposés à livrer bataille.
* - À la veille de la bataille, le comportement d’Eugène de Savoie, l’un des plus grands stratèges de l’époque, soulève des interrogations : contrairement à ses habitudes, il ne montre aucune prudence tactique et refuse de réunir un conseil de guerre.
* - Dans les heures qui ont précédé la bataille, une tempête détruit une grande partie de la flotte chrétienne, rendant impossible toute aide navale à moyen terme.
* - La bataille se déroule un 5 août, jour où l’Église catholique fête Notre Dame des Neiges et commémore le miracle marial qui est à l’origine de la construction de la basilique majeure de Sainte-Marie-Majeure, à Rome (deuxième moitié du IVe siècle).
* - La bataille est livrée à sept heures du matin. Les cavaliers chrétiens s’aventurent en direction des Turcs « à l’aveuglette », dans un épais brouillard qui, logiquement, aurait dû les conduire à leur perte. Mais la cavalerie arrive sur le flanc de l’armée ottomane. À partir de ce moment, la victoire est obtenue en une demi-heure à peine, alors que jusqu’ici, les troupes catholiques, en mauvaise posture, n’avaient encore rien entrepris de décisif.
* - Que le camp européen, indiscutablement plus faible que son adversaire, gagne ainsi la victoire en trente minutes est a priori impossible. Sans une aide venue du Ciel, le génie militaire d’Eugène de Savoie, bien réel, eût été très insuffisant pour contrebalancer à lui seul la supériorité numérique et tactique des Ottomans. La bataille de Peterwardein marque un coup d’arrêt définitif à la présence de la Sublime Porte en Europe centrale et balkanique.
* - Aux yeux des contemporains, la victoire de Peterwardein est un haut fait d’armes qui n’a pas d’explication naturelle. Voltaire l’évoque dans son Histoire de Charles XII (1730). Le compositeur Telemann écrit une pièce musicale intitulée Der Herr Zebaoth ist mit uns, en action de grâces pour la défaite des Ottomans et le traité de Passarowitz (1718).
* - Conscient du rôle essentiel de Marie dans la débâcle des Ottomans, le pape Clément XI choisit d’étendre la fête du Rosaire à toute l’Église. Cette décision est prise deux mois après la victoire de Peterwardein.
* - La victoire de Peterwardein prend place d’un point de vue chronologique parmi une série de succès militaires tout aussi inexplicables, de 1683 à 1718 : à Vienne (Autriche) le 12 septembre 1683, à Zenta (Hongrie) le 11 septembre 1697, à Timisoara (Roumanie) le 1er octobre 1716, puis à Belgrade (Serbie) le 18 août 1717.
* - Par la suite, deux monuments commémoratifs ont été construits sur les lieux de la bataille, tous deux chrétiens : une église sur la colline surplombant le lieu des combats et une colonne de plus de six mètres de haut, surmontée d’une croix.
Peterwardein (ou Petrovaradin), ville située dans la province de Voïvodine, dans la région de la Syrmie, au nord de la Serbie, sur la rive droite du Danube, joue un rôle essentiel et inattendu dans la guerre que se livrent le Saint Empire, l’Autriche des Habsbourg et la république de Venise contre les Ottomans aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les Ottomans occupent une large partie de l’Europe balkanique et centrale depuis cent soixante-quatre ans lorsque se déroule la bataille de Peterwardein. Cette bataille porte un coup de frein définitif à la poussée turque dans cette région du continent.
Ville byzantine, puis hongroise, la ville de Peterwardein est prise par les Turcs en 1526. La cité compte à cette époque environ deux cents familles et trois mosquées ; une petite communauté chrétienne de trente-cinq foyers continue de subsister.
À la fin du XVIIe siècle, la puissance impériale des Habsbourg s’étend sur une large partie des Balkans. Mais l’occupation turque est une réalité qui inquiète toutes les cours d’Europe occidentale. Vienne, la capitale autrichienne, est une cible privilégiée pour les Turcs, la cité constituant à leurs yeux une tête de pont importante, à partir de laquelle une marche vers l’Ouest deviendrait possible.
L’année 1683 marque un premier retournement de situation. Eugène de Savoie-Carignan (1663 – 1736), élevé dans la foi catholique à la cour de Louis XIV (il a failli devenir religieux), avant de passer au service des Habsbourg, s’oppose aux Ottomans lorsqu’ils assiègent la ville. C’est un succès pour le camp catholique, dans des circonstances invraisemblables : rien ne prédisposait les Autrichiens à une quelconque victoire. En 1687, Peterwardein passe sous le contrôle de l’Autriche des Habsbourg.
Le 11 septembre 1697, Eugène de Savoie remporte à nouveau la victoire contre les Turcs à Zenta (Hongrie), également dans des circonstances improbables, contraignant les Turcs à signer le traité de Karlowitz en 1699, qui met fin à la présence turque en Hongrie.
À partir de 1711, les Ottomans repartent en campagne. Ils remportent des succès contre la Russie de Pierre le Grand à Pruth, puis, à partir de 1714, l’emportent contre Venise, la Morée et la Crète. Le sultan Ahmet III rompt la paix de Karlowitz, puis déclare la guerre aux Vénitiens. La Sublime Porte rejette toute offre de médiation. En avril 1716, le Saint Empire romain germanique est contraint de venir en aide à la Sérénissime. C’est dans ce contexte très difficile que se déroule la bataille de Peterwardein.
Le 5 août 1716, jour de la fête liturgique de Notre Dame des Neiges, contre toute attente, les soldats catholiques écrasent les Turcs en trente minutes. Leur commandant, Eugène de Savoie, a refusé de réunir préalablement un conseil de guerre et a fait montre, contrairement à ses habitudes, d’une insouciance tactique inexplicable.
Les catholiques alignent à peine 65 000 combattants, tandis que le camp ottoman est formé de plus de 120 000 hommes, dont 40 000 janissaires, soldats aguerris et parfaitement prêts au combat. Les soldats d’Eugène de Savoie, eux, souffrent de dysenterie et de sous-équipement. Le combat est engagé sans espoir chez de nombreux catholiques... Mais il suffit de l’arrivée de la cavalerie pour déstabiliser les Turcs, puis les encercler.
À peine deux mois plus tard, le pape Clément XI, sans nul doute conscient de la dimension miraculeuse de la victoire, dans laquelle il ne peut pas ignorer le rôle joué par la Vierge Marie, étend la fête du Rosaire à toute l’Église catholique, après avoir érigé la fête de la conception de Marie au rang de solennité du calendrier liturgique.
L’année suivante, Eugène de Savoie s’empare de Belgrade, vers laquelle marchaient les Turcs depuis août 1716, dans des conditions également inexplicables : le camp catholique ne dispose que de 80 000 soldats, tandis que 200 000 combattants turcs leur font face. Les Turcs sont finalement contraints de signer le traité de Passarowitz le 21 juillet 1718, mettant fin à la guerre entre les Ottomans et Venise en particulier.
Auteur : Patrick Sblachiero
La vidéo de la chaîne YouTube Marie de Nazareth : La victoire viendra par Marie.
L’article 1 000 raisons de croire : « Le Saint Nom de Marie et la victoire décisive de Vienne ».
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https: //1000raisonsdecroire . com/le-saint-nom-de-marie-et-la-victoire-decisive-de-vienne-1683
« Par mon intercession, est arrivé le miracle de cette victoire... » : homélie pour la fête du Saint Nom de Marie, sur le site de la Famille Missionnaire de Notre-Dame.
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https: // fmnd . org/Blog/homelies/Homelie-pour-la-fete-du-Saint-Nom-de-Marie-2020
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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