Histoire de quelques Saints pour la Fête de la Toussaint ( apôtres, martyrs, confesseurs, vierges)
Page 1 sur 1
Histoire de quelques Saints pour la Fête de la Toussaint ( apôtres, martyrs, confesseurs, vierges)
Histoire de quelques Saints pour la Fête de la Toussaint ( apôtres, martyrs, confesseurs, vierges)
Les Saints du Nouveau Testament que nous fêtons en ce jour, se répartissent en quatre catégories : les apôtres, les martyrs, les confesseurs et les vierges. Et tous les chrétiens qui sont en Paradis.
APÔTRES
Saint-Jude Thaddée
Saint-Jude – apôtre et martyr
Galiléen de Nazareth par sa mère, Marie de Cléophas l'« autre Marie »., mais de souche judéenne et de la race de David par son père, Alphée, le frère ainé de Joseph. Jude est donc le cousin germain de Jésus, Il devient le 9ème disciple de Jésus en rupture avec son père. C'est le troisième des fils d'une fratrie qui comptera un autre apôtre jacques le mineur le benjamin, puis deux autres disciples sur le tard : Joseph l'ainé et Simon le suivant. Jude et Jacques font partie de ceux qui en tant que cousins de Jésus sont désignés à leur époque et dans les Évangiles comme des « frères » de Jésus. En effet le terme cousin n’existait pas dans cette culture, d’où la confusion des « frères »
Après l`Ascension du Seigneur (l`an 33), Jude fut envoyé par Thomas auprès du roi d`Édesse, Abgare, qui avait écrit a Notre Seigneur Jésus, la lettre suivante : « Abgar, roi, fils d`Euchassie, au bon Jésus qui s`est montré dans le pays de Jérusalem salut! J`ai entendu parlé de toi, de tes guérisons que tu fais sans médicaments et sans herbes, et que tu rends la vue aux aveugles, la marche aux paralytiques, la pureté aux lépreux, et la vie aux morts; et j`ai conclu de tout cela que pour accomplir tant de merveilles, tu devais être ou bien Dieu lui-même descendu des Cieux, ou bien le fils de Dieu. Je t`écris donc pour que tu daigne prendre la peine de venir jusque chez moi, pour me guérir d`une maladie qui me tourmente depuis longtemps. Viens chez moi, je t`en prie! J`ai a moi une ville qui, en vérité est petite, mais honnête, et qui nous nous suffira bien a tous deux!»
Lors donc que Jude vint auprès d`Abgare, pour accomplir la promesse faite par Jésus, le roi découvrit aussitôt sur son visage un rayonnement de splendeur divine. Émerveillé et épouvanté il dit : « Tu es vraiment le disciple de Jésus, fils de Dieu, qui m`as promis de m`envoyer l`un de ses disciples pour me guérir et pour me donner la vraie vie!» Saint Jude dit : « Si tu crois dans le Fils de Dieu, tous les désirs de ton coeur seront réalisés!» Abgar dit : « Certes, je crois en Lui.» Le roi Abgar était lépreux, mais Saint Jude prit la lettre du Seigneur, lui en frotta le visage et aussitôt sa lèpre disparut.
Saint Jude prêcha ensuite en Mésopotamie ( région de l`Irak, en Arabie et en Iran) et dans le Pont (Turquie actuelle). Il subit son martyre en Perse (Iran).
Jude Thaddée a vécu inlassablement la beauté de la foi chrétienne. Lui, agriculteur d’origine, a prêché l’Évangile jusqu’en Perse, avant de mourir en martyr dans la ville de Maku appartenant alors au Royaume d’Arménie (aujourd’hui au nord de l’Iran). La tradition arménienne le considère comme le fondateur de son Église avec l’apôtre Barthélémy (dès 43), alors que d’autres traditions situent le lieu de son martyre en Syrie, ou en Mésopotamie.
Note :Édesse, de nos jours en Turquie - urḥa en syriaque, Şanlıurfa en turc, al-Ruhâ en arabe, était la capitale de l'Osroène, un petit État d'abord indépendant (132 av. J.-C. - 216 ap. J.-C.), devenu province romaine en 216, puis incorporé au diocèse d'Orient, de 244 à la conquête arabe au VIIᵉ siècle.
(Source : La Légende dorée de jacques de Voragine – 13 ème siecle)
Saint-Jude à évangélisé en Arménie incluant ce qui est de nos jours le nord-ouest de l`Iran
Lettre de saint Jude
01 JUDE, SERVITEUR DE JESUS CHRIST et frère de Jacques, aux appelés qui sont aimés de Dieu le Père et gardés pour Jésus Christ :
02 que la miséricorde, la paix et l’amour vous soient accordés en abondance.
03 Bien-aimés, j’avais la ferme intention de vous écrire au sujet du salut qui nous est commun ; or me voici dans l’obligation de le faire pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux fidèles une fois pour toutes.
04 Car il s’est infiltré parmi vous des individus, qui sont marqués depuis longtemps en vue de ce jugement, des impies qui tournent la grâce de notre Dieu en prétexte à la débauche, et qui renient notre seul maître et Seigneur, Jésus Christ.
05 Bien que vous sachiez déjà tout cela, je veux néanmoins vous le rappeler : le Seigneur, qui avait sauvé une fois pour toutes son peuple en le faisant sortir du pays d’Égypte, a pourtant supprimé ensuite ceux qui ont refusé de croire ;
06 quant aux anges qui n’ont pas gardé la dignité de leur rang, mais ont quitté la demeure qui était la leur, le Seigneur les maintient enchaînés à perpétuité dans les ténèbres en vue du jugement du grand jour ;
07 il en va de même pour Sodome et Gomorrhe et les villes d’alentour : elles s’étaient livrées à la prostitution d’une manière semblable à ces anges-là et elles étaient allées avec des êtres d’une autre nature ; elles sont soumises pour l’exemple au châtiment du feu éternel.
08 Et pourtant, ces coureurs de songes font la même chose : ils souillent la chair, ils méprisent la seigneurie de Dieu, ils outragent les anges appelés « Gloires ».
09 Or l’archange Michel, discutant avec le démon dans la querelle au sujet du corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement qui l’outrage ; il lui dit seulement : Que le Seigneur te blâme !
10 Eux, au contraire, tout ce qu’ils ne connaissent pas, ils l’outragent ; et tout ce qu’ils savent les corrompt, car ils ne le saisissent que par l’instinct, comme des bêtes privées de raison.
11 Malheureux sont-ils ! Ils sont partis sur le chemin de Caïn ; pour un salaire, ils se sont laissés emporter par l’égarement de Balaam ; ils ont péri par la même révolte que Coré.
12 Ces individus sont une souillure pour vos repas fraternels, ils font bombance sans pudeur, ils ne se préoccupent que d’eux-mêmes : nuages sans eau emportés par le vent ; arbres de fin d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés ;
13 flots sauvages de la mer, crachant l’écume de leur propre honte ; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l’obscurité des ténèbres.
14 C’est encore contre eux qu’a prophétisé Hénok, le septième patriarche depuis Adam, qui disait : Voici que le Seigneur est venu avec ses saints anges par myriades
15 pour exercer le jugement universel et accuser toutes les âmes pour tous les actes d’impiété qu’elles ont commis, et pour toutes les paroles intolérables que les pécheurs impies ont prononcées contre lui.
16 Ce sont des gens qui récriminent, qui protestent contre leur sort, qui marchent au gré de leurs convoitises ; leur bouche dit des énormités, ils n’ont d’égard pour les personnes qu’en fonction de leur intérêt.
17 Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des paroles dites à l’avance par les Apôtres de notre Seigneur Jésus Christ.
18 Ils vous disaient en effet qu’aux derniers temps, il y aura des moqueurs qui iront au gré de leurs convoitises impies.
19 Ce sont des fauteurs de divisions, menés par l’instinct, ils ne possèdent pas l’Esprit.
20 Mais vous, bien-aimés, construisez votre vie sur votre foi très sainte, priez dans l’Esprit Saint,
21 gardez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle.
22 Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié ;
23 d’autres, sauvez-les en les arrachant au feu ; d’autres enfin, prenez-les aussi en pitié, mais avec crainte, en détestant jusqu’au vêtement souillé par leur chair.
24 À Celui qui peut vous préserver de la chute et vous faire tenir debout, irréprochables et pleins d’allégresse, en présence de sa gloire,
25 au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, souveraineté, pouvoir, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen.
Saint-André
Saint-André – apôtre et martyr
Il était de Bethsaïde en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Avec son frère Pierre, il vivait de la pêche. C'était un assoiffé de Dieu. Il avait entendu la prédication de Jean le Baptiste, avait sans doute reçu son Baptême de Pénitence et était devenu l'un de ses disciples. Il avait su discerner l'exacte mission de Jean. Aussi, quand il l'entendit désigner Jésus: " Voici l'agneau de Dieu ", il le suivit pour ne plus le quitter.
Après l`Ascension du Seigneur, les apôtres s`étant séparés, André alla prêché en Scythie. Saint André s`étant fixé en Achaie (dans le Péloponèse au sud de la Grèce – anciennement les régions de Sparte), il fonda plusieurs églises et convertit un grand nombre d`habitants a la foi chrétienne. Il convertit entre autre la femme du proconsul Égée. Mais le proconsul, dès qu`il l`apprit, entrat dans la ville de Patras et ordonna aux chrétiens de sacrifier aux idoles gréco-romaines. Alors saint André s`avancant vers lui lui dit : « Toi qui a mérité de devenir juge sur cette terre, tu as le devoir de reconnaître ton Juge qui est au Ciel et, l`ayant reconnu, de l`adorer, et l`ayant adoré, de renoncer complètement au culte des faux dieux.» Mais Égée lui répondit : « Je vois que tu es cet André qui prêche cette hérésie malfaisante que les princes de Rome ont naguère ordonner d`exterminer.» Saint André dit : « C`est que les princes de Rome ne savaient pas encore comment le Fils de Dieu a enseigné que vos idoles étaient des démons ( des anges déchus), dont l`enseignement est fait pour offenser Dieu de sorte que les anges déchus les trompent a loisir jusqu`au jour ou leurs âmes se dépouillent de leur corps ne portant avec elles que le péché.»
Après avoir été en prison et avoir refusé de sacrifier aux idoles, le proconsul ordonna la crucifixion de Saint-André a Patras. Une lumière éblouissante descendit du Ciel et entoura Saint André pendant 30 minutes au point que l`on ne pouvait plus le voir sur la croix et quand la lumière se dissipa, il rendit l`âme. Maximilla, la femme d`Égée emporta son corps et l`ensevelit honorablement. Égée mourût peu après devant sa maison. Du tombeau de Saint-André se dégageait une manne et une huile odorante.
La ville de Patras dans le sud de la Grèce le lieu du martyr de Saint-André
Basilique Saint-André de Patras en Grèce
Intérieur de la basilique Saint-André de Patras en Grèce
Saint-Barthélémy
Saint -Barthélémy – apôtre et martyr
Barthélemy, appelé par le Sauveur, vécut avec Lui, assista à Ses prédications, entendit Ses paraboles, fut le témoin de Ses vertus divines. Après la Pentecôte, il fut envoyé prêcher l'Évangile dans l'Inde, au-delà du Gange. Dans tous les pays qu'il dut traverser, il annonça Jésus-Christ, Rédempteur du monde. Son zèle et ses prodiges eurent bientôt changé la face de ces contrées; non seulement il convertit les foules, mais il ordonna des prêtres pour le seconder et consacra des évêques. Quand, plus tard, saint Pantène évangélisa ce pays, il y trouva l'Évangile de saint Matthieu, apporté là par Barthélemy.
En quittant les Indes, l'Apôtre vint dans la grande Arménie. Dans la capitale de ce pays, il y avait un temple où l'on rendait les honneurs divins l'idole de cette nation, et où l'on allait lui demander la délivrance des sortilèges et lui faire prononcer des oracles; le prédicateur de la foi s'y rendit, et aussitôt l'idole devint muette et ne fit plus de guérisons. Les anges déchus avouèrent aux prêtres de ce faux dieu que la faute en était à Barthélemy, et leur donnèrent son signalement; mais l'Apôtre se fit assez connaître par ses miracles; il délivra du démon la fille du roi, et fit faire à l'idole, en présence d'une foule immense, l'aveu public de ses fourberies; après quoi l`ange déchu s'éloigna en grinçant des dents. Une merveille si éclatante convertit le roi et une multitude de personnes; la famille royale et douze villes du royaume reçurent bientôt le baptême. Le démon résolut de se venger; l'Apôtre fut saisi par le frère du roi et condamné à être écorché vif.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint-Barthélemy aurait évangélisé en Inde près du Gange
Saint-Barthélemy aurait évangélisé en Arménie où il a été martyr pour l`Évangile
Arménie
Saint Barnabé
Saint Barnabé - apôtre et martyr
Saint Barnabé est qualifié apôtre par les premiers Pères de l’Église et par saint Luc lui-même, quoiqu’il ne fut pas du nombre des douze que Jésus-Christ avait choisis. On lui a donné ce titre parce que le Saint-Esprit l’avait appelé d’une manière singulière, et parce qu’il avait eu beaucoup de part dans tout ce que firent les Apôtres pour l’établissement du christianisme. Il était de la tribu de Lévi, et il était né dans l’île de Chypre. Il s’est appelé d’abord Josué ou Joseph ; les Apôtres changèrent son nom en celui de Barnabé, qui signifie Fils de consolation, à cause du talent admirable qu’il avait de consoler les affligés. Sa première mission fut d’aller confirmer les néophytes d’Antioche, et donner une forme à cette Église. Barnabé y vit tant de bien à faire, qu’il crut devoir appeler saint Paul à son secours. Il accompagna l’Apôtre des nations dans un grand nombre de ses courses apostoliques. Ils se séparèrent ensuite pour donner plus d’extension à leur ministère. Saint Barnabé se rendit d’abord en Chypre, où, après plusieurs voyages, il vint recevoir la couronne du martyre. Il fut lapidé à Salamine, (Ile de Chypre) après avoir été insulté par la populace et avoir souffert plusieurs tortures, dans une extrême vieillesse.
Les ruines romaines de la ville antique de Salamine à Chypre où Saint-Barnabé a été martyr pour l`Évangile
La ville gréco-romaine de Salamine à Chypre était à 9 kilomètre de la ville actuelle de Famagouste
Saint-Jacques
Saint Jacques - apôtre et martyr
La Bible le mentionne habituellement sous le prénom de Jacob, transcrit en latin Iacobus et plus tard, en espagnol, Iago, Tiago et Santiago (sanctus Iacobus) et, en français, Jacques. Saint Jacques Zébédée ou saint Jacques le Majeur est l’un des premiers disciples à verser son sang et à mourir pour Jésus. Membre d’une famille de pêcheurs et frère de saint Jean l’Évangéliste – tous deux surnommés Boanerges (« fils du tonnerre ») en raison de leur caractère impétueux —, il appartient au groupe des trois disciples privilégiés qui ont été les plus proches de Jésus. L’apôtre saint Jacques a été présent aux moments les plus importants de la vie du Messie chrétien – la Transfiguration au mont Thabor et l’Agonie dans le jardin des oliviers — et il fut témoin de son dernier miracle, son apparition, ressuscité, aux bords du lac de Tibériade. Après la mort de Jésus, saint Jacques, passionné et impétueux, a fait partie du groupe initial de l’Église primitive de Jérusalem et il fut envoyé évangéliser, selon les traditions médiévales, l’Espagne et plus précisément la région du nord-ouest, connue alors sous le nom de Gallaecia. Certains récits soutiennent que le patron actuel de l’Espagne est arrivé aux terres du nord en passant par la côte dépeuplée du Portugal. D’autres théories suggèrent, en revanche, qu’il aurait suivi la vallée de l’Èbre et emprunté la voie romaine cantabrique. Enfin, certains affirment même que saint Jacques a gagné la Péninsule ibérique en passant par l’actuelle Cartagena. L’apôtre saint Jacques fut torturé et décapité en l’an 42 après son retour en Judée sur l’ordre d’Hérode Agrippa I, roi de Judée.
Saint-Jacques de Compostelle en Espagne - en l`honneur de l`apôtre qui évangélisa en Espagne
Le chemin du fameux pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle qui existait déjà au Moyen-Âge
Espagne- différentes routes du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle
Pèlerinage - Sur la route avec Saint-Jacques
Simon le Zélote ou le Cananéen
Simon le Zélote ou le Cananéen - apôtre et martyr
Il est appelé Cananéen pour le distinguer de l'apôtre Pierre ayant d'abord le même nom et sans doute parce qu'il est natif de la ville de Cana, là où Jésus de Nazareth va opérer son premier miracle en changeant de l'eau en vin à des noces. Son surnom, « le Zélote » permet de penser que Simon était membre du groupe zélote, ayant quitté ce mouvement pour suivre Jésus. Selon la tradition chrétienne, après avoir évangélisé l'Égypte et les Berbères, Simon aurait rejoint l'apôtre Jude de l'autre côté de l'Euphrate pour prêcher en Perse, ce qui à l'époque correspond à l'Empire parthe. De très nombreuses sources chrétiennes convergent pour parler de cette prédication dans l'espace parthe et au sud de l'Arménie. D'autres sources le situent dans la région de la mer Noire comme l'apôtre André principalement en Abkhazie actuelle où il aurait séjourner dans une grotte à Soukhoumi (à l'époque Sebastopolis). Selon les sources, Simon est martyrisé, découpé ou crucifié. Dans son Histoire d'Arménie, Moïse de Khorène rapporte une tradition selon laquelle il serait mort à Weriosphora (Vériospora) dans le royaume d'Ibérie (Caucase), tout en précisant qu'il n'est pas sûr de cette information.
Simon le Zélote aurait évangélisé dans la région actuelle de Soukhoumi près de la mer noire de nos jours en abkhazie
La grotte de Saint-Simon le Zélote en abkhazie, Géorgie
L`église de Saint-Simon le Zélote en abkhazie, Géorgie - la tradition locale dit que le saint a été lapidé au lieu où se trouve l`église
Saint-Philippe
Saint Philippe apôtre et martyr
Saint Philippe faisait partie des douze apôtres du Christ selon les Évangiles et les Actes des Apôtres. Après la Pentecôte, il partit annoncer la Bonne Nouvelle dans le monde, notamment au Nord-Est de la Grèce, en Parthie (zone au nord-est de la Syrie actuelle), en Lydie (ancien pays d’Asie Mineure, proche de la mer Égée), Scythie (où il serait resté près de vingt ans), en Syrie et en Phrygie. Il est mort en martyr, crucifié à l’envers sur une croix.
On découvre saint Philippe grâce à l’Évangile de saint Jean. Il était originaire de Bethsaïde, au nord du lac de Tibériade, en Galilée, comme saint Pierre et saint André : “André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » - ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » - ce qui veut dire : Pierre. Le lendemain, Jésus décida de partir pour la Galilée. Il trouve Philippe, et lui dit : « Suis-moi. ». Philippe était de Bethsaïde, le village d’André et de Pierre. Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. »” (Jean 1, 40-46).
On peut lire dans ce passage que le Christ a demandé à Philippe de marcher à sa suite et de devenir son disciple. Saint Philippe s’exécute aussitôt, faisant confiance au Fils de Dieu. Plus tard, Jésus choisit douze hommes parmi ses disciples, et les appela ses Apôtres. Philippe fût l’un d’eux : “En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.” (Luc 6, 12-16).
Saint Philippe a été présent lors de la multiplication des pains, pendant la Semaine Sainte, lors de la Cène et de la Pentecôte. Pendant la Cène, saint Philippe demanda au Sauveur de voir Dieu, voici ce que Jésus lui a répondu : “Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?” (Jean 14, 9). Il n’aurait cependant pas été présent lors de la Passion du Christ. Les différentes sources sur la vie de saint Philippe ne nous rapportent que peu de choses sur les années où il partit évangéliser les peuples, si ce n’est son itinéraire. Il réalisa de nombreux miracles sur son chemin (notamment des guérisons miraculeuses) et convertit et baptisa énormément de païens. Cela lui attira des ennuis, il fût emprisonné plusieurs fois, roué de coups ou flagellé, sans que sa foi et sa confiance en Dieu ne soient ébranlées.
Saint Philippe est mort en martyr, lapidé et crucifié à l’envers à Hiérapolis, en Phrygie, sous l’empereur romain païen Domitien, à l’âge de 87 ans. Il a été enterré dans la ville. Sa tombe a été retrouvée, à la fin du mois de juillet 2011, par Francesco d’Andria, de la Mission archéologique italienne de Hiérapolis de Phrygie, sous les vestiges d’une ancienne église.
La ville gréco-romaine ancienne de Hiérapolis - de nos jours en Turquie - la ville où Saint-Philippe a été crucifié
Amphithéâtre romain dans la ville gréco-romaine de Hiérapolis
Saint-Matthieu
Saint Matthieu, apôtre, évangéliste et martyr
Saint Matthieu est un personnage du Nouveau Testament dans la Bible. Tout comme saint Jean, il est à la fois apôtre et évangéliste. Matthieu est donc témoin oculaire des événements qu’il rapporte dans son évangile. Matthieu est originaire de Capharnaüm en Galilée. Appelé Lévi, il était publicain, exerçant le métier de collecteur d’impôts jusqu’à l’appel résonnant de Jésus. A cet appel, Matthieu répond avec élan ; laissant ses richesses, il se met sur le champ à suivre Jésus. C’est vraisemblablement suite à cet appel que Lévi prit le nom de Matthieu signifiant “don de Dieu”. Matthieu collectait l’argent pour les dirigeants Romains. Cette activité, perçue comme une trahison, était particulièrement mal vue par les Juifs notables, mais aussi par le petit peuple qui se voyait imposer des sommes excessives. Les publicains étaient méprisés par tous, considérés comme des pécheurs, Jésus cependant les appelle aussi à lui ne dédaignant pas de prendre son repas avec eux. Voyant cela, les pharisiens offusqués interpellent les apôtres : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publica ins et les gens de mauvaise vie ? » (Matthieu 9,11) ce à quoi Jésus répond, dévoilant l’hypocrisie du pharisaïsme, "Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je suis venu appeler, non pas les justes, mais les pécheurs."
Matthieu lui-même ainsi que les évangélistes saint Marc et saint Luc racontent la vocation de saint Matthieu : “En passant, il vit Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des péages. Il lui dit: Suis-moi. Lévi se leva, et le suivit.” (Marc 2, 14). Les versions de Luc (5, 27) et Matthieu (9, 9) lui sont très semblables. Par la suite, Matthieu passe un temps en Égypte puis évangélise l’Éthiopie convertissant le roi et sa fille Iphigénie qu’il avait ressuscitée miraculeusement. Suite à cela, Matthieu est tué pour avoir soutenu Iphigénie dans son choix de rester vierge. Mort martyr, il rendit l’âme alors qu’il célébrait l’eucharistie.
Fêté le 21 septembre, saint Matthieu est le patron des professions liées à l’argent : douaniers, comptables, banquiers, contrôleurs de gestion, trésoriers, changeurs.
Saint-Matthieu a prêché l`Évangile en Égypte et en Éthiopie
Les chrétiens d`Éthiopie
Les chrétiens d`Éthiopie
Chrétiens d`Éthiopie - un héritage de Saint-Matthieu
Saint Matthias
Saint Matthias - disciple et martyr
Saint Matthias était un disciple de Jésus depuis son baptême dans le Jourdain par saint Jean le Baptiste. Après la mort de Judas, les onze apôtres cherchaient celui qui remplacerait ce dernier, le Seigneur désigna Matthias. Les douze tribus d’Israël étaient à nouveau représentées grâce aux douze apôtres, témoins de la Résurrection du Christ. Matthias est mort en martyr et vénéré pour sa sainteté et son dévouement au Christ. Il est fêté le 14 mai.
On ne connaît pas bien la vie de saint Matthias avant qu’il soit désigné apôtre du Christ. Les sources lui donnent cependant d’autres noms. Dans la version d’Eusèbe de Césarée il est nommé “Tolmaï”, ce qui signifierait qu’il est le père de saint Barthélemy puisque ce dernier était appelé “Bar - Tolmaï”, qui signifie littéralement “le fils de Tomai”. Selon saint Clément d’Alexandrie, Matthias était Zachée, qui signifie “le Juste” en araméen. Enfin, Hilgenfeld pensait qu’il s’agissait de Nathanaël, mentionné dans l’évangile de saint Jean.
Toutes ces sources semblent néanmoins s’accorder sur le fait que Matthias était un homme bon et juste. Il avait rencontré le Seigneur lors de son baptême dans le Jourdain et n’avait de cesse de proclamer la Bonne Nouvelle depuis lors. Il prêchait partout où il allait. Jacques de Voragine dans la Légende Dorée explique même que saint Matthias était en fait un des bergers venus voir l’enfant Jésus dans l’étable. C’est pourquoi il aurait été choisi par Dieu comme apôtre, il aurait assisté à la naissance et à l’Ascension de son fils.
Après la Pentecôte durant laquelle il reçut le Saint Esprit, il partit évangéliser les peuples. Certaines sources l’envoient en Judée puis en Éthiopie, d’autres plutôt en Turquie, en Cappadoce ou dans l’actuelle Géorgie. Ce qui est certain c’est qu’il est mort en martyr à Jérusalem. D’abord lapidé il eut ensuite la tête tranchée. Sa représentation régulière avec une hache laisse à supposer que c’est par cette arme qu’il fût achevé.
Saint Matthias était un disciple de Jésus depuis son baptême dans le Jourdain par saint Jean le Baptiste. Après la mort de Judas, les onze apôtres cherchaient celui qui remplacerait ce dernier, le Seigneur désigna Matthias. Les douze tribus d’Israël étaient à nouveau représentées grâce aux douze apôtres, témoins de la Résurrection du Christ. Matthias est mort en martyr et vénéré pour sa sainteté et son dévouement au Christ. Il est fêté le 14 mai. Ses reliques ont été apportées à Rome par la mère de Constantin le Grand (Sainte-Hélène) et déposées, en partie, dans la basilique Sainte-Marie-Majeure. Aujourd’hui, elles sont conservées dans la crypte de l’abbaye Saint-Matthias. Le saint apôtre est particulièrement vénéré en Italie.
« Nous devons résister à notre chair, ne lui attribuer aucune valeur, et ne rien lui concéder pour la flatter, mais plutôt renforcer l’élévation de notre âme au moyen de la foi et la connaissance ».
Phrase attribuée à saint Matthias
Saint Matthias a été martyr à Jérusalem
Les Saints du Nouveau Testament que nous fêtons en ce jour, se répartissent en quatre catégories : les apôtres, les martyrs, les confesseurs et les vierges. Et tous les chrétiens qui sont en Paradis.
APÔTRES
Saint-Jude Thaddée
Saint-Jude – apôtre et martyr
Galiléen de Nazareth par sa mère, Marie de Cléophas l'« autre Marie »., mais de souche judéenne et de la race de David par son père, Alphée, le frère ainé de Joseph. Jude est donc le cousin germain de Jésus, Il devient le 9ème disciple de Jésus en rupture avec son père. C'est le troisième des fils d'une fratrie qui comptera un autre apôtre jacques le mineur le benjamin, puis deux autres disciples sur le tard : Joseph l'ainé et Simon le suivant. Jude et Jacques font partie de ceux qui en tant que cousins de Jésus sont désignés à leur époque et dans les Évangiles comme des « frères » de Jésus. En effet le terme cousin n’existait pas dans cette culture, d’où la confusion des « frères »
Après l`Ascension du Seigneur (l`an 33), Jude fut envoyé par Thomas auprès du roi d`Édesse, Abgare, qui avait écrit a Notre Seigneur Jésus, la lettre suivante : « Abgar, roi, fils d`Euchassie, au bon Jésus qui s`est montré dans le pays de Jérusalem salut! J`ai entendu parlé de toi, de tes guérisons que tu fais sans médicaments et sans herbes, et que tu rends la vue aux aveugles, la marche aux paralytiques, la pureté aux lépreux, et la vie aux morts; et j`ai conclu de tout cela que pour accomplir tant de merveilles, tu devais être ou bien Dieu lui-même descendu des Cieux, ou bien le fils de Dieu. Je t`écris donc pour que tu daigne prendre la peine de venir jusque chez moi, pour me guérir d`une maladie qui me tourmente depuis longtemps. Viens chez moi, je t`en prie! J`ai a moi une ville qui, en vérité est petite, mais honnête, et qui nous nous suffira bien a tous deux!»
Lors donc que Jude vint auprès d`Abgare, pour accomplir la promesse faite par Jésus, le roi découvrit aussitôt sur son visage un rayonnement de splendeur divine. Émerveillé et épouvanté il dit : « Tu es vraiment le disciple de Jésus, fils de Dieu, qui m`as promis de m`envoyer l`un de ses disciples pour me guérir et pour me donner la vraie vie!» Saint Jude dit : « Si tu crois dans le Fils de Dieu, tous les désirs de ton coeur seront réalisés!» Abgar dit : « Certes, je crois en Lui.» Le roi Abgar était lépreux, mais Saint Jude prit la lettre du Seigneur, lui en frotta le visage et aussitôt sa lèpre disparut.
Saint Jude prêcha ensuite en Mésopotamie ( région de l`Irak, en Arabie et en Iran) et dans le Pont (Turquie actuelle). Il subit son martyre en Perse (Iran).
Jude Thaddée a vécu inlassablement la beauté de la foi chrétienne. Lui, agriculteur d’origine, a prêché l’Évangile jusqu’en Perse, avant de mourir en martyr dans la ville de Maku appartenant alors au Royaume d’Arménie (aujourd’hui au nord de l’Iran). La tradition arménienne le considère comme le fondateur de son Église avec l’apôtre Barthélémy (dès 43), alors que d’autres traditions situent le lieu de son martyre en Syrie, ou en Mésopotamie.
Note :Édesse, de nos jours en Turquie - urḥa en syriaque, Şanlıurfa en turc, al-Ruhâ en arabe, était la capitale de l'Osroène, un petit État d'abord indépendant (132 av. J.-C. - 216 ap. J.-C.), devenu province romaine en 216, puis incorporé au diocèse d'Orient, de 244 à la conquête arabe au VIIᵉ siècle.
(Source : La Légende dorée de jacques de Voragine – 13 ème siecle)
Saint-Jude à évangélisé en Arménie incluant ce qui est de nos jours le nord-ouest de l`Iran
Lettre de saint Jude
01 JUDE, SERVITEUR DE JESUS CHRIST et frère de Jacques, aux appelés qui sont aimés de Dieu le Père et gardés pour Jésus Christ :
02 que la miséricorde, la paix et l’amour vous soient accordés en abondance.
03 Bien-aimés, j’avais la ferme intention de vous écrire au sujet du salut qui nous est commun ; or me voici dans l’obligation de le faire pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux fidèles une fois pour toutes.
04 Car il s’est infiltré parmi vous des individus, qui sont marqués depuis longtemps en vue de ce jugement, des impies qui tournent la grâce de notre Dieu en prétexte à la débauche, et qui renient notre seul maître et Seigneur, Jésus Christ.
05 Bien que vous sachiez déjà tout cela, je veux néanmoins vous le rappeler : le Seigneur, qui avait sauvé une fois pour toutes son peuple en le faisant sortir du pays d’Égypte, a pourtant supprimé ensuite ceux qui ont refusé de croire ;
06 quant aux anges qui n’ont pas gardé la dignité de leur rang, mais ont quitté la demeure qui était la leur, le Seigneur les maintient enchaînés à perpétuité dans les ténèbres en vue du jugement du grand jour ;
07 il en va de même pour Sodome et Gomorrhe et les villes d’alentour : elles s’étaient livrées à la prostitution d’une manière semblable à ces anges-là et elles étaient allées avec des êtres d’une autre nature ; elles sont soumises pour l’exemple au châtiment du feu éternel.
08 Et pourtant, ces coureurs de songes font la même chose : ils souillent la chair, ils méprisent la seigneurie de Dieu, ils outragent les anges appelés « Gloires ».
09 Or l’archange Michel, discutant avec le démon dans la querelle au sujet du corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement qui l’outrage ; il lui dit seulement : Que le Seigneur te blâme !
10 Eux, au contraire, tout ce qu’ils ne connaissent pas, ils l’outragent ; et tout ce qu’ils savent les corrompt, car ils ne le saisissent que par l’instinct, comme des bêtes privées de raison.
11 Malheureux sont-ils ! Ils sont partis sur le chemin de Caïn ; pour un salaire, ils se sont laissés emporter par l’égarement de Balaam ; ils ont péri par la même révolte que Coré.
12 Ces individus sont une souillure pour vos repas fraternels, ils font bombance sans pudeur, ils ne se préoccupent que d’eux-mêmes : nuages sans eau emportés par le vent ; arbres de fin d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés ;
13 flots sauvages de la mer, crachant l’écume de leur propre honte ; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l’obscurité des ténèbres.
14 C’est encore contre eux qu’a prophétisé Hénok, le septième patriarche depuis Adam, qui disait : Voici que le Seigneur est venu avec ses saints anges par myriades
15 pour exercer le jugement universel et accuser toutes les âmes pour tous les actes d’impiété qu’elles ont commis, et pour toutes les paroles intolérables que les pécheurs impies ont prononcées contre lui.
16 Ce sont des gens qui récriminent, qui protestent contre leur sort, qui marchent au gré de leurs convoitises ; leur bouche dit des énormités, ils n’ont d’égard pour les personnes qu’en fonction de leur intérêt.
17 Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des paroles dites à l’avance par les Apôtres de notre Seigneur Jésus Christ.
18 Ils vous disaient en effet qu’aux derniers temps, il y aura des moqueurs qui iront au gré de leurs convoitises impies.
19 Ce sont des fauteurs de divisions, menés par l’instinct, ils ne possèdent pas l’Esprit.
20 Mais vous, bien-aimés, construisez votre vie sur votre foi très sainte, priez dans l’Esprit Saint,
21 gardez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle.
22 Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié ;
23 d’autres, sauvez-les en les arrachant au feu ; d’autres enfin, prenez-les aussi en pitié, mais avec crainte, en détestant jusqu’au vêtement souillé par leur chair.
24 À Celui qui peut vous préserver de la chute et vous faire tenir debout, irréprochables et pleins d’allégresse, en présence de sa gloire,
25 au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, souveraineté, pouvoir, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen.
Saint-André
Saint-André – apôtre et martyr
Il était de Bethsaïde en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Avec son frère Pierre, il vivait de la pêche. C'était un assoiffé de Dieu. Il avait entendu la prédication de Jean le Baptiste, avait sans doute reçu son Baptême de Pénitence et était devenu l'un de ses disciples. Il avait su discerner l'exacte mission de Jean. Aussi, quand il l'entendit désigner Jésus: " Voici l'agneau de Dieu ", il le suivit pour ne plus le quitter.
Après l`Ascension du Seigneur, les apôtres s`étant séparés, André alla prêché en Scythie. Saint André s`étant fixé en Achaie (dans le Péloponèse au sud de la Grèce – anciennement les régions de Sparte), il fonda plusieurs églises et convertit un grand nombre d`habitants a la foi chrétienne. Il convertit entre autre la femme du proconsul Égée. Mais le proconsul, dès qu`il l`apprit, entrat dans la ville de Patras et ordonna aux chrétiens de sacrifier aux idoles gréco-romaines. Alors saint André s`avancant vers lui lui dit : « Toi qui a mérité de devenir juge sur cette terre, tu as le devoir de reconnaître ton Juge qui est au Ciel et, l`ayant reconnu, de l`adorer, et l`ayant adoré, de renoncer complètement au culte des faux dieux.» Mais Égée lui répondit : « Je vois que tu es cet André qui prêche cette hérésie malfaisante que les princes de Rome ont naguère ordonner d`exterminer.» Saint André dit : « C`est que les princes de Rome ne savaient pas encore comment le Fils de Dieu a enseigné que vos idoles étaient des démons ( des anges déchus), dont l`enseignement est fait pour offenser Dieu de sorte que les anges déchus les trompent a loisir jusqu`au jour ou leurs âmes se dépouillent de leur corps ne portant avec elles que le péché.»
Après avoir été en prison et avoir refusé de sacrifier aux idoles, le proconsul ordonna la crucifixion de Saint-André a Patras. Une lumière éblouissante descendit du Ciel et entoura Saint André pendant 30 minutes au point que l`on ne pouvait plus le voir sur la croix et quand la lumière se dissipa, il rendit l`âme. Maximilla, la femme d`Égée emporta son corps et l`ensevelit honorablement. Égée mourût peu après devant sa maison. Du tombeau de Saint-André se dégageait une manne et une huile odorante.
La ville de Patras dans le sud de la Grèce le lieu du martyr de Saint-André
Basilique Saint-André de Patras en Grèce
Intérieur de la basilique Saint-André de Patras en Grèce
Saint-Barthélémy
Saint -Barthélémy – apôtre et martyr
Barthélemy, appelé par le Sauveur, vécut avec Lui, assista à Ses prédications, entendit Ses paraboles, fut le témoin de Ses vertus divines. Après la Pentecôte, il fut envoyé prêcher l'Évangile dans l'Inde, au-delà du Gange. Dans tous les pays qu'il dut traverser, il annonça Jésus-Christ, Rédempteur du monde. Son zèle et ses prodiges eurent bientôt changé la face de ces contrées; non seulement il convertit les foules, mais il ordonna des prêtres pour le seconder et consacra des évêques. Quand, plus tard, saint Pantène évangélisa ce pays, il y trouva l'Évangile de saint Matthieu, apporté là par Barthélemy.
En quittant les Indes, l'Apôtre vint dans la grande Arménie. Dans la capitale de ce pays, il y avait un temple où l'on rendait les honneurs divins l'idole de cette nation, et où l'on allait lui demander la délivrance des sortilèges et lui faire prononcer des oracles; le prédicateur de la foi s'y rendit, et aussitôt l'idole devint muette et ne fit plus de guérisons. Les anges déchus avouèrent aux prêtres de ce faux dieu que la faute en était à Barthélemy, et leur donnèrent son signalement; mais l'Apôtre se fit assez connaître par ses miracles; il délivra du démon la fille du roi, et fit faire à l'idole, en présence d'une foule immense, l'aveu public de ses fourberies; après quoi l`ange déchu s'éloigna en grinçant des dents. Une merveille si éclatante convertit le roi et une multitude de personnes; la famille royale et douze villes du royaume reçurent bientôt le baptême. Le démon résolut de se venger; l'Apôtre fut saisi par le frère du roi et condamné à être écorché vif.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint-Barthélemy aurait évangélisé en Inde près du Gange
Saint-Barthélemy aurait évangélisé en Arménie où il a été martyr pour l`Évangile
Arménie
Saint Barnabé
Saint Barnabé - apôtre et martyr
Saint Barnabé est qualifié apôtre par les premiers Pères de l’Église et par saint Luc lui-même, quoiqu’il ne fut pas du nombre des douze que Jésus-Christ avait choisis. On lui a donné ce titre parce que le Saint-Esprit l’avait appelé d’une manière singulière, et parce qu’il avait eu beaucoup de part dans tout ce que firent les Apôtres pour l’établissement du christianisme. Il était de la tribu de Lévi, et il était né dans l’île de Chypre. Il s’est appelé d’abord Josué ou Joseph ; les Apôtres changèrent son nom en celui de Barnabé, qui signifie Fils de consolation, à cause du talent admirable qu’il avait de consoler les affligés. Sa première mission fut d’aller confirmer les néophytes d’Antioche, et donner une forme à cette Église. Barnabé y vit tant de bien à faire, qu’il crut devoir appeler saint Paul à son secours. Il accompagna l’Apôtre des nations dans un grand nombre de ses courses apostoliques. Ils se séparèrent ensuite pour donner plus d’extension à leur ministère. Saint Barnabé se rendit d’abord en Chypre, où, après plusieurs voyages, il vint recevoir la couronne du martyre. Il fut lapidé à Salamine, (Ile de Chypre) après avoir été insulté par la populace et avoir souffert plusieurs tortures, dans une extrême vieillesse.
Les ruines romaines de la ville antique de Salamine à Chypre où Saint-Barnabé a été martyr pour l`Évangile
La ville gréco-romaine de Salamine à Chypre était à 9 kilomètre de la ville actuelle de Famagouste
Saint-Jacques
Saint Jacques - apôtre et martyr
La Bible le mentionne habituellement sous le prénom de Jacob, transcrit en latin Iacobus et plus tard, en espagnol, Iago, Tiago et Santiago (sanctus Iacobus) et, en français, Jacques. Saint Jacques Zébédée ou saint Jacques le Majeur est l’un des premiers disciples à verser son sang et à mourir pour Jésus. Membre d’une famille de pêcheurs et frère de saint Jean l’Évangéliste – tous deux surnommés Boanerges (« fils du tonnerre ») en raison de leur caractère impétueux —, il appartient au groupe des trois disciples privilégiés qui ont été les plus proches de Jésus. L’apôtre saint Jacques a été présent aux moments les plus importants de la vie du Messie chrétien – la Transfiguration au mont Thabor et l’Agonie dans le jardin des oliviers — et il fut témoin de son dernier miracle, son apparition, ressuscité, aux bords du lac de Tibériade. Après la mort de Jésus, saint Jacques, passionné et impétueux, a fait partie du groupe initial de l’Église primitive de Jérusalem et il fut envoyé évangéliser, selon les traditions médiévales, l’Espagne et plus précisément la région du nord-ouest, connue alors sous le nom de Gallaecia. Certains récits soutiennent que le patron actuel de l’Espagne est arrivé aux terres du nord en passant par la côte dépeuplée du Portugal. D’autres théories suggèrent, en revanche, qu’il aurait suivi la vallée de l’Èbre et emprunté la voie romaine cantabrique. Enfin, certains affirment même que saint Jacques a gagné la Péninsule ibérique en passant par l’actuelle Cartagena. L’apôtre saint Jacques fut torturé et décapité en l’an 42 après son retour en Judée sur l’ordre d’Hérode Agrippa I, roi de Judée.
Saint-Jacques de Compostelle en Espagne - en l`honneur de l`apôtre qui évangélisa en Espagne
Le chemin du fameux pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle qui existait déjà au Moyen-Âge
Espagne- différentes routes du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle
Pèlerinage - Sur la route avec Saint-Jacques
Simon le Zélote ou le Cananéen
Simon le Zélote ou le Cananéen - apôtre et martyr
Il est appelé Cananéen pour le distinguer de l'apôtre Pierre ayant d'abord le même nom et sans doute parce qu'il est natif de la ville de Cana, là où Jésus de Nazareth va opérer son premier miracle en changeant de l'eau en vin à des noces. Son surnom, « le Zélote » permet de penser que Simon était membre du groupe zélote, ayant quitté ce mouvement pour suivre Jésus. Selon la tradition chrétienne, après avoir évangélisé l'Égypte et les Berbères, Simon aurait rejoint l'apôtre Jude de l'autre côté de l'Euphrate pour prêcher en Perse, ce qui à l'époque correspond à l'Empire parthe. De très nombreuses sources chrétiennes convergent pour parler de cette prédication dans l'espace parthe et au sud de l'Arménie. D'autres sources le situent dans la région de la mer Noire comme l'apôtre André principalement en Abkhazie actuelle où il aurait séjourner dans une grotte à Soukhoumi (à l'époque Sebastopolis). Selon les sources, Simon est martyrisé, découpé ou crucifié. Dans son Histoire d'Arménie, Moïse de Khorène rapporte une tradition selon laquelle il serait mort à Weriosphora (Vériospora) dans le royaume d'Ibérie (Caucase), tout en précisant qu'il n'est pas sûr de cette information.
Simon le Zélote aurait évangélisé dans la région actuelle de Soukhoumi près de la mer noire de nos jours en abkhazie
La grotte de Saint-Simon le Zélote en abkhazie, Géorgie
L`église de Saint-Simon le Zélote en abkhazie, Géorgie - la tradition locale dit que le saint a été lapidé au lieu où se trouve l`église
Saint-Philippe
Saint Philippe apôtre et martyr
Saint Philippe faisait partie des douze apôtres du Christ selon les Évangiles et les Actes des Apôtres. Après la Pentecôte, il partit annoncer la Bonne Nouvelle dans le monde, notamment au Nord-Est de la Grèce, en Parthie (zone au nord-est de la Syrie actuelle), en Lydie (ancien pays d’Asie Mineure, proche de la mer Égée), Scythie (où il serait resté près de vingt ans), en Syrie et en Phrygie. Il est mort en martyr, crucifié à l’envers sur une croix.
On découvre saint Philippe grâce à l’Évangile de saint Jean. Il était originaire de Bethsaïde, au nord du lac de Tibériade, en Galilée, comme saint Pierre et saint André : “André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » - ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » - ce qui veut dire : Pierre. Le lendemain, Jésus décida de partir pour la Galilée. Il trouve Philippe, et lui dit : « Suis-moi. ». Philippe était de Bethsaïde, le village d’André et de Pierre. Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. »” (Jean 1, 40-46).
On peut lire dans ce passage que le Christ a demandé à Philippe de marcher à sa suite et de devenir son disciple. Saint Philippe s’exécute aussitôt, faisant confiance au Fils de Dieu. Plus tard, Jésus choisit douze hommes parmi ses disciples, et les appela ses Apôtres. Philippe fût l’un d’eux : “En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.” (Luc 6, 12-16).
Saint Philippe a été présent lors de la multiplication des pains, pendant la Semaine Sainte, lors de la Cène et de la Pentecôte. Pendant la Cène, saint Philippe demanda au Sauveur de voir Dieu, voici ce que Jésus lui a répondu : “Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?” (Jean 14, 9). Il n’aurait cependant pas été présent lors de la Passion du Christ. Les différentes sources sur la vie de saint Philippe ne nous rapportent que peu de choses sur les années où il partit évangéliser les peuples, si ce n’est son itinéraire. Il réalisa de nombreux miracles sur son chemin (notamment des guérisons miraculeuses) et convertit et baptisa énormément de païens. Cela lui attira des ennuis, il fût emprisonné plusieurs fois, roué de coups ou flagellé, sans que sa foi et sa confiance en Dieu ne soient ébranlées.
Saint Philippe est mort en martyr, lapidé et crucifié à l’envers à Hiérapolis, en Phrygie, sous l’empereur romain païen Domitien, à l’âge de 87 ans. Il a été enterré dans la ville. Sa tombe a été retrouvée, à la fin du mois de juillet 2011, par Francesco d’Andria, de la Mission archéologique italienne de Hiérapolis de Phrygie, sous les vestiges d’une ancienne église.
La ville gréco-romaine ancienne de Hiérapolis - de nos jours en Turquie - la ville où Saint-Philippe a été crucifié
Amphithéâtre romain dans la ville gréco-romaine de Hiérapolis
Saint-Matthieu
Saint Matthieu, apôtre, évangéliste et martyr
Saint Matthieu est un personnage du Nouveau Testament dans la Bible. Tout comme saint Jean, il est à la fois apôtre et évangéliste. Matthieu est donc témoin oculaire des événements qu’il rapporte dans son évangile. Matthieu est originaire de Capharnaüm en Galilée. Appelé Lévi, il était publicain, exerçant le métier de collecteur d’impôts jusqu’à l’appel résonnant de Jésus. A cet appel, Matthieu répond avec élan ; laissant ses richesses, il se met sur le champ à suivre Jésus. C’est vraisemblablement suite à cet appel que Lévi prit le nom de Matthieu signifiant “don de Dieu”. Matthieu collectait l’argent pour les dirigeants Romains. Cette activité, perçue comme une trahison, était particulièrement mal vue par les Juifs notables, mais aussi par le petit peuple qui se voyait imposer des sommes excessives. Les publicains étaient méprisés par tous, considérés comme des pécheurs, Jésus cependant les appelle aussi à lui ne dédaignant pas de prendre son repas avec eux. Voyant cela, les pharisiens offusqués interpellent les apôtres : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publica ins et les gens de mauvaise vie ? » (Matthieu 9,11) ce à quoi Jésus répond, dévoilant l’hypocrisie du pharisaïsme, "Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je suis venu appeler, non pas les justes, mais les pécheurs."
Matthieu lui-même ainsi que les évangélistes saint Marc et saint Luc racontent la vocation de saint Matthieu : “En passant, il vit Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des péages. Il lui dit: Suis-moi. Lévi se leva, et le suivit.” (Marc 2, 14). Les versions de Luc (5, 27) et Matthieu (9, 9) lui sont très semblables. Par la suite, Matthieu passe un temps en Égypte puis évangélise l’Éthiopie convertissant le roi et sa fille Iphigénie qu’il avait ressuscitée miraculeusement. Suite à cela, Matthieu est tué pour avoir soutenu Iphigénie dans son choix de rester vierge. Mort martyr, il rendit l’âme alors qu’il célébrait l’eucharistie.
Fêté le 21 septembre, saint Matthieu est le patron des professions liées à l’argent : douaniers, comptables, banquiers, contrôleurs de gestion, trésoriers, changeurs.
Saint-Matthieu a prêché l`Évangile en Égypte et en Éthiopie
Les chrétiens d`Éthiopie
Les chrétiens d`Éthiopie
Chrétiens d`Éthiopie - un héritage de Saint-Matthieu
Saint Matthias
Saint Matthias - disciple et martyr
Saint Matthias était un disciple de Jésus depuis son baptême dans le Jourdain par saint Jean le Baptiste. Après la mort de Judas, les onze apôtres cherchaient celui qui remplacerait ce dernier, le Seigneur désigna Matthias. Les douze tribus d’Israël étaient à nouveau représentées grâce aux douze apôtres, témoins de la Résurrection du Christ. Matthias est mort en martyr et vénéré pour sa sainteté et son dévouement au Christ. Il est fêté le 14 mai.
On ne connaît pas bien la vie de saint Matthias avant qu’il soit désigné apôtre du Christ. Les sources lui donnent cependant d’autres noms. Dans la version d’Eusèbe de Césarée il est nommé “Tolmaï”, ce qui signifierait qu’il est le père de saint Barthélemy puisque ce dernier était appelé “Bar - Tolmaï”, qui signifie littéralement “le fils de Tomai”. Selon saint Clément d’Alexandrie, Matthias était Zachée, qui signifie “le Juste” en araméen. Enfin, Hilgenfeld pensait qu’il s’agissait de Nathanaël, mentionné dans l’évangile de saint Jean.
Toutes ces sources semblent néanmoins s’accorder sur le fait que Matthias était un homme bon et juste. Il avait rencontré le Seigneur lors de son baptême dans le Jourdain et n’avait de cesse de proclamer la Bonne Nouvelle depuis lors. Il prêchait partout où il allait. Jacques de Voragine dans la Légende Dorée explique même que saint Matthias était en fait un des bergers venus voir l’enfant Jésus dans l’étable. C’est pourquoi il aurait été choisi par Dieu comme apôtre, il aurait assisté à la naissance et à l’Ascension de son fils.
Après la Pentecôte durant laquelle il reçut le Saint Esprit, il partit évangéliser les peuples. Certaines sources l’envoient en Judée puis en Éthiopie, d’autres plutôt en Turquie, en Cappadoce ou dans l’actuelle Géorgie. Ce qui est certain c’est qu’il est mort en martyr à Jérusalem. D’abord lapidé il eut ensuite la tête tranchée. Sa représentation régulière avec une hache laisse à supposer que c’est par cette arme qu’il fût achevé.
Saint Matthias était un disciple de Jésus depuis son baptême dans le Jourdain par saint Jean le Baptiste. Après la mort de Judas, les onze apôtres cherchaient celui qui remplacerait ce dernier, le Seigneur désigna Matthias. Les douze tribus d’Israël étaient à nouveau représentées grâce aux douze apôtres, témoins de la Résurrection du Christ. Matthias est mort en martyr et vénéré pour sa sainteté et son dévouement au Christ. Il est fêté le 14 mai. Ses reliques ont été apportées à Rome par la mère de Constantin le Grand (Sainte-Hélène) et déposées, en partie, dans la basilique Sainte-Marie-Majeure. Aujourd’hui, elles sont conservées dans la crypte de l’abbaye Saint-Matthias. Le saint apôtre est particulièrement vénéré en Italie.
« Nous devons résister à notre chair, ne lui attribuer aucune valeur, et ne rien lui concéder pour la flatter, mais plutôt renforcer l’élévation de notre âme au moyen de la foi et la connaissance ».
Phrase attribuée à saint Matthias
Saint Matthias a été martyr à Jérusalem
Dernière édition par MichelT le Sam 2 Nov 2024 - 13:19, édité 3 fois
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Histoire de quelques Saints pour la Fête de la Toussaint ( apôtres, martyrs, confesseurs, vierges)
LES MARTYRS
Sainte-Agathe
Sainte-Agathe- vierge et martyre – Catane – Sicile – Italie – vers l`an 254 Ap J.C. sous les persécutions de l`empereur romain païen Dèce
Dénoncée au préteur Quintianus, comme chrétienne, Agathe lui fut amenée. La beauté de la jeune fille le séduisit; il conçut pour elle une passion criminelle et crut venir à bout de son dessein en la remettant aux mains d'une femme débauchée, nommée Aphrodisia. Aphrodisia employa son art et son artifice afin de séduire Agathe, sans pouvoir y réussir; et après un mois de tentatives, elle s'en fut trouver le préfet pour lui annoncer l'inutilité de ses efforts.
Quintianus, était débauché, avare et idolâtre, il convoitait de prendre Agathe pour femme et désirait ses richesses.
Le juge alors fit comparaître la servante du Seigneur devant son tribunal.
"Qui es-tu?
- Je suis noble et d'une illustre famille, toute ma parenté le fait assez connaître.
- Pourquoi donc suis-tu la chétive condition des chrétiens?
- Parce que la véritable noblesse s'acquiert avec Jésus-Christ dont je me dis la servante.
- Quoi donc! sommes-nous dégradés de noblesse pour mépriser ton Crucifié?
- Oui, tu perds la véritable liberté en te faisant esclave du démon (des anges déchus) jusqu'au point d'adorer des pierres pour lui faire honneur."
Afin d'apprendre à la jeune fille à mieux parler, Quintianus la fit frapper sur la joue, et commanda qu'on la conduisit en prison, lui disant qu'elle eût à se préparer à renier Jésus-Christ ou à mourir dans les tourments. Le lendemain, le juge essaya de gagner Agathe par des promesses, mais il la trouva inébranlable, et ses réponses excitèrent tellement la rage du persécuteur, que, sur son ordre, on tordit et on arracha une mamelle à la Sainte. Elle dit à Quintianus: "N'as-tu pas honte, ô cruel tyran, de me faire souffrir de cette façon, toi qui as sucé ta première nourriture du sein d'une femme?"
Quand elle fut rentrée dans la prison où le préfet avait défendu de lui rien donner, saint Pierre lui apparut et la guérit au nom du Sauveur; la Sainte s'écria: "Je Vous rends grâces, ô mon Seigneur Jésus-Christ, de ce qu'il Vous a plu de m'envoyer Votre Apôtre afin de guérir mes plaies et de me rendre ce que le bourreau m'avait arraché," et la prison fut remplie d'une si éclatante lumière que les gardiens s'enfuirent épouvantés, laissant les portes ouvertes.
Les autres prisonniers conseillaient à Agathe de prendre la fuite, mais elle répondit: "Dieu me garde de quitter le champ de bataille et de m'enfuir en voyant une si belle occasion de remporter la victoire sur mes ennemis."
Quatre jours après, Agathe fut ramenée devant le juge qui, la voyant saine et sauve, fut rempli d'étonnement; sa rage n'en devint que plus grande. Par son ordre, on roula la Sainte sur des tessons de pots et sur des charbons, en même temps que l'on perçait son corps de pointes aiguës. Pendant ce supplice, un tremblement de terre survint, et les principaux ministres de la cruauté de Quintianus furent écrasés. La ville, épouvantée, vit là un châtiment du Ciel, et le persécuteur, craignant qu'on ne lui enlevât sa victime, se hâta de la renvoyer en prison. Quand elle y fut rentrée, Agathe dit: "Ouvrez, Seigneur, les bras de Votre miséricorde, et recevez mon esprit qui désire Vous posséder avec tous les transports d'amour dont il est capable," et en achevant ces mots elle expira (en 254 Ap J.C.).
Aussitôt que la nouvelle de cette mort se fut répandue, toute la ville accourut pour honorer les restes de sainte Agathe, et au moment où on voulut la mettre dans le tombeau, cent Anges, sous la figure de jeunes hommes, apparurent, et au front d'Agathe inscrivirent ces mots: "C'est une âme sainte; elle a rendu un honneur volontaire à Dieu et elle est la rédemption de sa patrie." Quintianus, de son côté, était parti pour se mettre en possession des biens de la servante de Dieu, mais au passage d'une rivière, un cheval le mordit au visage et un autre, à coups de pieds, le précipita dans l'eau où il se noya.
La dévotion à sainte Agathe ne tarda pas de se répandre partout, mais nulle part elle ne fut plus honorée qu'à Catane. Plusieurs fois sa protection a sauvé cette ville des éruptions de l'Etna, et pour cela il suffisait aux habitants de donner, comme barrière aux torrents de lave qui descendaient de la montagne, un objet qui avait touché le corps de la Sainte.
P. Giry, Vie des Saints, p. 74-76
Cathédrale Sainte-Agathe de Catane en Sicile - Italie
Ruines romaines près de Catane avec au loin le volcan Etna
La ville de Catane en Sicile avec le volcan Etna - la ville de Sainte-Agathe
Fête de Sainte-Agathe à Catane
La Sicile - Italie
Sainte-Lucie
Sainte-Lucie – vierge et martyre – Syracuse – Sicile – Italie – vers 303 Ap J.C sous les persécutions de l`empereur romain païen Dioclétien
Lucie, jeune fille de Syracuse, vint à Catane, au tombeau de sainte Agathe, avec sa mère qui souffrait d'un flux de sang incurable. Après avoir prié un instant, Lucie s'endormit et vit en songe sainte Agathe qui lui dit: "Lucie, ma soeur, pourquoi me demander ce que ta foi a pu obtenir par elle-même? Ta mère est guérie. Tu seras bientôt la gloire de Syracuse comme je suis la gloire de Catane." Lucie en échange de la guérison de sa mère, lui demanda et obtint la grâce de garder sa virginité. De retour à Syracuse, elle se défit de ses bijoux, vendit tous ses biens, et ne tarda pas à être dénoncée comme chrétienne par son propre fiancé.
Le gouverneur fait venir Lucie à son tribunal et lui ordonne de sacrifier aux dieux; Lucie demeure invincible devant toutes les menaces. Les bourreaux la saisissent pour l'entraîner en un mauvais lieu; mais, malgré leurs efforts, elle reste inébranlable comme un rocher. On la tire avec des cordes attachées à ses pieds et à ses mains sans plus de succès. On attelle plusieurs paires de boeufs pour l'ébranler; mais toute la vigueur de ces robustes animaux ne produit aucun effet:
"Quels maléfices emploies-tu donc? dit à Lucie le préfet exaspéré.
– Je ne recours point aux maléfices, dit-elle, mais la puissance de Dieu est avec moi.
– Comment peux-tu, femme de rien, triompher d'un millier d'hommes?
– Fais-en venir dix mille, et ils ne pourront lutter contre Dieu." Lucie est alors couverte d'huile, de poix et de résine, et on y met le feu; mais la flamme respecte la vierge. Enfin elle meurt d'un coup d'épée en prédisant la paix dans l'Église. (Paix de l`Église qui arrive sous l`empereur Constantin en 312 Ap J.C.)
Église de Sainte-Lucie à Syracuse en Sicile - Italie
La ville de Syracuse en Sicile - Italie- la ville de Sainte-Lucie
Procession pour la Fête de Sainte-Lucie à Syracuse
Sainte-Lucie de Syracuse est fêtée en Scandinavie le 13 décembre - Suède - Norvège - Danemark - Finlande
La ville de Syracuse au sud de la Sicile en Italie
Saint Félix et Saint Adauct
Saint Félix et Saint Adauct – martyrs – 287 Ap J.C. sous les persécutions de l`empereur romain Dioclétien et Maximien
Le prêtre Félix souffrit le martyre sous les persécutions de l`empereur romain Dioclétien et Maximien en compagnie de son frère qui était prêtre aussi. Le frère aîné ayant été conduit au temple de Sérapis pour y sacrifier, souffla sur le visage de la statue qui aussitôt se renversa. Il renversa de la même façon les statues de Mercure et celle de Diane. Alors après l`avoir torturé sur un chevalet ou le conduisit devant un arbre sacré des païens pour qu`il y sacrifia. Mais lui s`étant mis a genou et ayant prié, souffla sur l`arbre qui se déracina et tomba a terre sur l`autel. Le préfet romain ordonna sa mise a mort et au même moment son frère sortit de la foule et se proclama chrétien. Les deux furent donc décapités ensemble et puisque les chrétiens ne connaissant pas le nom du second martyr l`appelèrent Adauctus (l`ajouté) parcequ`il s`était ajouté a Félix pour recevoir la couronne du martyre. Leur martyre eut lieu l`année 287 du Seigneur.
Saint Maximilien Kolbe
Saint Maximilien Kolbe – prêtre – martyr - Pologne occupée par les Nazis – Deuxième Guerre Mondiale – 1941
En 1939 dans la Pologne occupée par l`Allemagne nazie, il commence à héberger des réfugiés polonais catholiques ou juifs. Il est arrêté et battu avant d’être libéré. Il est définitivement arrêté par la Gestapo, le 17 février 1941. Son refus de renier le Christ lui cause du tort. Il est violemment battu et transféré au camp de concentration d`Auschwitz le 28 mai 1941, sous le matricule 16670. Il a pour habitude de répéter à ses compagnons de malheurs que « seul l’amour est une force de création ». Or, « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15, 13) et le prêtre a l’occasion de le prouver. En juillet 1941, un homme disparaît du bloc 14, où est enfermé le futur martyr. Les nazis sélectionnent dix hommes condamnés à mourir de faim, en représailles. Un d’eux se lamente alors : « Oh ! Ma pauvre femme et mes enfants que je ne reverrai plus ! ». Ces mots touchent le père Kolbe, qui déclare alors : « Je voudrais mourir à la place d’un de ces condamnés », en désignant l’homme malheureux. « Qui es-tu ? » demande le chef. « Prêtre catholique » répond-t-il. Maximilien Kolbe prend donc place parmi les dix. Il réussit à faire régner le calme et la piété, au moyen de prière et d’oraisons. Après deux semaines sans manger, seul le prêtre est encore en vie. Les nazis décident alors de l’exécuter le 14 août d’une injection de phénol dans le bras, avant de brûler son corps au four crématoire le 15 août.
Camp de concentration nazi d`Auschwitz-Birkenau
Camp de concentration nazi d`Auschwitz-Birkenau
Camp de concentration nazi d`Auschwitz-Birkenau
Camp de concentration nazi d`Auschwitz-Birkenau
Pologne occupée par l`Allemagne Nazie - 1939-1945
Saint Thomas Becket, Évêque de Canterbury
Saint Thomas Becket, Évêque de Canterbury, Angleterre - Martyr – 12 ème siecle
« Je meurs volontiers pour Jésus et pour sa sainte Église », quand, peu de temps avant sa mort, Thomas Becket prononce ces paroles, ainsi s’est accomplie une parabole extraordinaire de témoignage chrétien. Celui qui a été un homme de pouvoir, habitué au commandement, meurt en serviteur du Christ et martyre pour ne pas renier sa foi et préserver la liberté de l’Eglise Catholique.
Homme d’État
Né à Londres en 1118 d’une famille d’origine normande, Thomas fut orienté très jeune vers la carrière ecclésiastique. Après avoir reçu une formation à l’Abbaye de Merton, il étudie par la suite en France et à l’université de Bologne et se fait remarquer très vite pour ses qualités intellectuelles. En 1154 il devient archidiacre du diocèse de Cantorbéry et l’année suivante, le nouveau roi d’Angleterre Henri II le nomme Chancelier du Royaume. Thomas est le confident du monarque, il mène une vie fastueuse et ne dédaigne pas les symboles et les privilèges du pouvoir. Toutefois, le futur saint ne manque pas d’être généreux envers les pauvres et fait preuve d’une liberté intérieure même face au souverain ; il devient le seul conseiller du roi, voire un ami de confiance.
Au service de l’Église
Le tournant dans la vie de Thomas Becket a lieu en 1161 lorsqu’il accepte de devenir archevêque de Cantorbéry. Cette nomination a été fortement appuyée par le roi Henri II qui n’aurait jamais pensé trouver un adversaire ambitieux en celui qui était son plus étroit collaborateur. Thomas est désormais devenu serviteur d’un maître plus grand que le roi d’un État terrestre. Le désaccord éclate lorsqu’Henri II veut limiter la liberté et l’indépendance de l’Église catholique en Angleterre, par les Constitutions de Clarendon. On demande à Thomas de signer la Charte qui limite les prérogatives de l’Église, mais on trouve chez le nouvel archevêque de Cantorbéry un rempart indomptable. Il rejette l’imposition par cette affirmation : « Au nom du Dieu tout-puissant, je n’apposerai pas ma signature ». L’ami d’hier devient ainsi, aux yeux du roi, un ennemi acharné.
Martyre de la foi et de la liberté
Thomas connaîtra l’amertume de l’exil : après avoir été hôte d’un monastère cistercien il devra repartir pour la France. Ici il restera six ans loin de sa patrie. Quand il retourne dans sa Cantorbéry il reçoit l’accueil joyeux des fidèles, mais une aversion encore plus profonde de la part de la Couronne. On raconte qu’un jour Henri II s’exclamé : « Ah ! Qui me débarrassera de cet insolent ». Ce cri d’exaspération fut pris au pied de la lettre par quatre chevaliers qui quittèrent Londres en direction de Cantorbéry. Où Thomas Becket fut tué barbarement à coups de couteau à l’intérieur de sa cathédrale. C’était le 29 décembre 1170. On raconte qu’à la demande des assassins : « Où est Thomas le traître ? », Il aurait répondu : « C’est moi ici, mais je ne suis pas un traître, au contraire un évêque et un prêtre de Dieu ». L’émotion suscitée par cet assassinat fut immense, bien au-delà des frontières de la Grande Bretagne ; c’est ainsi qu’à peine trois ans après ce meurtre, le 21 février 1173, le pape Alexandre III reconnaît son martyre en élevant Thomas Becket à l’honneur des autels.
Source : Vatican News
La tombe de Saint Thomas Becket, Évêque de Canterbury, à la cathédrale de Canterbury en Angleterre
La ville de Canterbury en Angleterre
Sainte-Agathe
Sainte-Agathe- vierge et martyre – Catane – Sicile – Italie – vers l`an 254 Ap J.C. sous les persécutions de l`empereur romain païen Dèce
Dénoncée au préteur Quintianus, comme chrétienne, Agathe lui fut amenée. La beauté de la jeune fille le séduisit; il conçut pour elle une passion criminelle et crut venir à bout de son dessein en la remettant aux mains d'une femme débauchée, nommée Aphrodisia. Aphrodisia employa son art et son artifice afin de séduire Agathe, sans pouvoir y réussir; et après un mois de tentatives, elle s'en fut trouver le préfet pour lui annoncer l'inutilité de ses efforts.
Quintianus, était débauché, avare et idolâtre, il convoitait de prendre Agathe pour femme et désirait ses richesses.
Le juge alors fit comparaître la servante du Seigneur devant son tribunal.
"Qui es-tu?
- Je suis noble et d'une illustre famille, toute ma parenté le fait assez connaître.
- Pourquoi donc suis-tu la chétive condition des chrétiens?
- Parce que la véritable noblesse s'acquiert avec Jésus-Christ dont je me dis la servante.
- Quoi donc! sommes-nous dégradés de noblesse pour mépriser ton Crucifié?
- Oui, tu perds la véritable liberté en te faisant esclave du démon (des anges déchus) jusqu'au point d'adorer des pierres pour lui faire honneur."
Afin d'apprendre à la jeune fille à mieux parler, Quintianus la fit frapper sur la joue, et commanda qu'on la conduisit en prison, lui disant qu'elle eût à se préparer à renier Jésus-Christ ou à mourir dans les tourments. Le lendemain, le juge essaya de gagner Agathe par des promesses, mais il la trouva inébranlable, et ses réponses excitèrent tellement la rage du persécuteur, que, sur son ordre, on tordit et on arracha une mamelle à la Sainte. Elle dit à Quintianus: "N'as-tu pas honte, ô cruel tyran, de me faire souffrir de cette façon, toi qui as sucé ta première nourriture du sein d'une femme?"
Quand elle fut rentrée dans la prison où le préfet avait défendu de lui rien donner, saint Pierre lui apparut et la guérit au nom du Sauveur; la Sainte s'écria: "Je Vous rends grâces, ô mon Seigneur Jésus-Christ, de ce qu'il Vous a plu de m'envoyer Votre Apôtre afin de guérir mes plaies et de me rendre ce que le bourreau m'avait arraché," et la prison fut remplie d'une si éclatante lumière que les gardiens s'enfuirent épouvantés, laissant les portes ouvertes.
Les autres prisonniers conseillaient à Agathe de prendre la fuite, mais elle répondit: "Dieu me garde de quitter le champ de bataille et de m'enfuir en voyant une si belle occasion de remporter la victoire sur mes ennemis."
Quatre jours après, Agathe fut ramenée devant le juge qui, la voyant saine et sauve, fut rempli d'étonnement; sa rage n'en devint que plus grande. Par son ordre, on roula la Sainte sur des tessons de pots et sur des charbons, en même temps que l'on perçait son corps de pointes aiguës. Pendant ce supplice, un tremblement de terre survint, et les principaux ministres de la cruauté de Quintianus furent écrasés. La ville, épouvantée, vit là un châtiment du Ciel, et le persécuteur, craignant qu'on ne lui enlevât sa victime, se hâta de la renvoyer en prison. Quand elle y fut rentrée, Agathe dit: "Ouvrez, Seigneur, les bras de Votre miséricorde, et recevez mon esprit qui désire Vous posséder avec tous les transports d'amour dont il est capable," et en achevant ces mots elle expira (en 254 Ap J.C.).
Aussitôt que la nouvelle de cette mort se fut répandue, toute la ville accourut pour honorer les restes de sainte Agathe, et au moment où on voulut la mettre dans le tombeau, cent Anges, sous la figure de jeunes hommes, apparurent, et au front d'Agathe inscrivirent ces mots: "C'est une âme sainte; elle a rendu un honneur volontaire à Dieu et elle est la rédemption de sa patrie." Quintianus, de son côté, était parti pour se mettre en possession des biens de la servante de Dieu, mais au passage d'une rivière, un cheval le mordit au visage et un autre, à coups de pieds, le précipita dans l'eau où il se noya.
La dévotion à sainte Agathe ne tarda pas de se répandre partout, mais nulle part elle ne fut plus honorée qu'à Catane. Plusieurs fois sa protection a sauvé cette ville des éruptions de l'Etna, et pour cela il suffisait aux habitants de donner, comme barrière aux torrents de lave qui descendaient de la montagne, un objet qui avait touché le corps de la Sainte.
P. Giry, Vie des Saints, p. 74-76
Cathédrale Sainte-Agathe de Catane en Sicile - Italie
Ruines romaines près de Catane avec au loin le volcan Etna
La ville de Catane en Sicile avec le volcan Etna - la ville de Sainte-Agathe
Fête de Sainte-Agathe à Catane
La Sicile - Italie
Sainte-Lucie
Sainte-Lucie – vierge et martyre – Syracuse – Sicile – Italie – vers 303 Ap J.C sous les persécutions de l`empereur romain païen Dioclétien
Lucie, jeune fille de Syracuse, vint à Catane, au tombeau de sainte Agathe, avec sa mère qui souffrait d'un flux de sang incurable. Après avoir prié un instant, Lucie s'endormit et vit en songe sainte Agathe qui lui dit: "Lucie, ma soeur, pourquoi me demander ce que ta foi a pu obtenir par elle-même? Ta mère est guérie. Tu seras bientôt la gloire de Syracuse comme je suis la gloire de Catane." Lucie en échange de la guérison de sa mère, lui demanda et obtint la grâce de garder sa virginité. De retour à Syracuse, elle se défit de ses bijoux, vendit tous ses biens, et ne tarda pas à être dénoncée comme chrétienne par son propre fiancé.
Le gouverneur fait venir Lucie à son tribunal et lui ordonne de sacrifier aux dieux; Lucie demeure invincible devant toutes les menaces. Les bourreaux la saisissent pour l'entraîner en un mauvais lieu; mais, malgré leurs efforts, elle reste inébranlable comme un rocher. On la tire avec des cordes attachées à ses pieds et à ses mains sans plus de succès. On attelle plusieurs paires de boeufs pour l'ébranler; mais toute la vigueur de ces robustes animaux ne produit aucun effet:
"Quels maléfices emploies-tu donc? dit à Lucie le préfet exaspéré.
– Je ne recours point aux maléfices, dit-elle, mais la puissance de Dieu est avec moi.
– Comment peux-tu, femme de rien, triompher d'un millier d'hommes?
– Fais-en venir dix mille, et ils ne pourront lutter contre Dieu." Lucie est alors couverte d'huile, de poix et de résine, et on y met le feu; mais la flamme respecte la vierge. Enfin elle meurt d'un coup d'épée en prédisant la paix dans l'Église. (Paix de l`Église qui arrive sous l`empereur Constantin en 312 Ap J.C.)
Église de Sainte-Lucie à Syracuse en Sicile - Italie
La ville de Syracuse en Sicile - Italie- la ville de Sainte-Lucie
Procession pour la Fête de Sainte-Lucie à Syracuse
Sainte-Lucie de Syracuse est fêtée en Scandinavie le 13 décembre - Suède - Norvège - Danemark - Finlande
La ville de Syracuse au sud de la Sicile en Italie
Saint Félix et Saint Adauct
Saint Félix et Saint Adauct – martyrs – 287 Ap J.C. sous les persécutions de l`empereur romain Dioclétien et Maximien
Le prêtre Félix souffrit le martyre sous les persécutions de l`empereur romain Dioclétien et Maximien en compagnie de son frère qui était prêtre aussi. Le frère aîné ayant été conduit au temple de Sérapis pour y sacrifier, souffla sur le visage de la statue qui aussitôt se renversa. Il renversa de la même façon les statues de Mercure et celle de Diane. Alors après l`avoir torturé sur un chevalet ou le conduisit devant un arbre sacré des païens pour qu`il y sacrifia. Mais lui s`étant mis a genou et ayant prié, souffla sur l`arbre qui se déracina et tomba a terre sur l`autel. Le préfet romain ordonna sa mise a mort et au même moment son frère sortit de la foule et se proclama chrétien. Les deux furent donc décapités ensemble et puisque les chrétiens ne connaissant pas le nom du second martyr l`appelèrent Adauctus (l`ajouté) parcequ`il s`était ajouté a Félix pour recevoir la couronne du martyre. Leur martyre eut lieu l`année 287 du Seigneur.
Saint Maximilien Kolbe
Saint Maximilien Kolbe – prêtre – martyr - Pologne occupée par les Nazis – Deuxième Guerre Mondiale – 1941
En 1939 dans la Pologne occupée par l`Allemagne nazie, il commence à héberger des réfugiés polonais catholiques ou juifs. Il est arrêté et battu avant d’être libéré. Il est définitivement arrêté par la Gestapo, le 17 février 1941. Son refus de renier le Christ lui cause du tort. Il est violemment battu et transféré au camp de concentration d`Auschwitz le 28 mai 1941, sous le matricule 16670. Il a pour habitude de répéter à ses compagnons de malheurs que « seul l’amour est une force de création ». Or, « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15, 13) et le prêtre a l’occasion de le prouver. En juillet 1941, un homme disparaît du bloc 14, où est enfermé le futur martyr. Les nazis sélectionnent dix hommes condamnés à mourir de faim, en représailles. Un d’eux se lamente alors : « Oh ! Ma pauvre femme et mes enfants que je ne reverrai plus ! ». Ces mots touchent le père Kolbe, qui déclare alors : « Je voudrais mourir à la place d’un de ces condamnés », en désignant l’homme malheureux. « Qui es-tu ? » demande le chef. « Prêtre catholique » répond-t-il. Maximilien Kolbe prend donc place parmi les dix. Il réussit à faire régner le calme et la piété, au moyen de prière et d’oraisons. Après deux semaines sans manger, seul le prêtre est encore en vie. Les nazis décident alors de l’exécuter le 14 août d’une injection de phénol dans le bras, avant de brûler son corps au four crématoire le 15 août.
Camp de concentration nazi d`Auschwitz-Birkenau
Camp de concentration nazi d`Auschwitz-Birkenau
Camp de concentration nazi d`Auschwitz-Birkenau
Camp de concentration nazi d`Auschwitz-Birkenau
Pologne occupée par l`Allemagne Nazie - 1939-1945
Saint Thomas Becket, Évêque de Canterbury
Saint Thomas Becket, Évêque de Canterbury, Angleterre - Martyr – 12 ème siecle
« Je meurs volontiers pour Jésus et pour sa sainte Église », quand, peu de temps avant sa mort, Thomas Becket prononce ces paroles, ainsi s’est accomplie une parabole extraordinaire de témoignage chrétien. Celui qui a été un homme de pouvoir, habitué au commandement, meurt en serviteur du Christ et martyre pour ne pas renier sa foi et préserver la liberté de l’Eglise Catholique.
Homme d’État
Né à Londres en 1118 d’une famille d’origine normande, Thomas fut orienté très jeune vers la carrière ecclésiastique. Après avoir reçu une formation à l’Abbaye de Merton, il étudie par la suite en France et à l’université de Bologne et se fait remarquer très vite pour ses qualités intellectuelles. En 1154 il devient archidiacre du diocèse de Cantorbéry et l’année suivante, le nouveau roi d’Angleterre Henri II le nomme Chancelier du Royaume. Thomas est le confident du monarque, il mène une vie fastueuse et ne dédaigne pas les symboles et les privilèges du pouvoir. Toutefois, le futur saint ne manque pas d’être généreux envers les pauvres et fait preuve d’une liberté intérieure même face au souverain ; il devient le seul conseiller du roi, voire un ami de confiance.
Au service de l’Église
Le tournant dans la vie de Thomas Becket a lieu en 1161 lorsqu’il accepte de devenir archevêque de Cantorbéry. Cette nomination a été fortement appuyée par le roi Henri II qui n’aurait jamais pensé trouver un adversaire ambitieux en celui qui était son plus étroit collaborateur. Thomas est désormais devenu serviteur d’un maître plus grand que le roi d’un État terrestre. Le désaccord éclate lorsqu’Henri II veut limiter la liberté et l’indépendance de l’Église catholique en Angleterre, par les Constitutions de Clarendon. On demande à Thomas de signer la Charte qui limite les prérogatives de l’Église, mais on trouve chez le nouvel archevêque de Cantorbéry un rempart indomptable. Il rejette l’imposition par cette affirmation : « Au nom du Dieu tout-puissant, je n’apposerai pas ma signature ». L’ami d’hier devient ainsi, aux yeux du roi, un ennemi acharné.
Martyre de la foi et de la liberté
Thomas connaîtra l’amertume de l’exil : après avoir été hôte d’un monastère cistercien il devra repartir pour la France. Ici il restera six ans loin de sa patrie. Quand il retourne dans sa Cantorbéry il reçoit l’accueil joyeux des fidèles, mais une aversion encore plus profonde de la part de la Couronne. On raconte qu’un jour Henri II s’exclamé : « Ah ! Qui me débarrassera de cet insolent ». Ce cri d’exaspération fut pris au pied de la lettre par quatre chevaliers qui quittèrent Londres en direction de Cantorbéry. Où Thomas Becket fut tué barbarement à coups de couteau à l’intérieur de sa cathédrale. C’était le 29 décembre 1170. On raconte qu’à la demande des assassins : « Où est Thomas le traître ? », Il aurait répondu : « C’est moi ici, mais je ne suis pas un traître, au contraire un évêque et un prêtre de Dieu ». L’émotion suscitée par cet assassinat fut immense, bien au-delà des frontières de la Grande Bretagne ; c’est ainsi qu’à peine trois ans après ce meurtre, le 21 février 1173, le pape Alexandre III reconnaît son martyre en élevant Thomas Becket à l’honneur des autels.
Source : Vatican News
La tombe de Saint Thomas Becket, Évêque de Canterbury, à la cathédrale de Canterbury en Angleterre
La ville de Canterbury en Angleterre
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Histoire de quelques Saints pour la Fête de la Toussaint ( apôtres, martyrs, confesseurs, vierges)
CONFESSEURS
Saint-Loup
Saint-Loup – Évêque et Confesseur – France – 573 a 623 Ap J.C.
Loup naquit a Orléans en France d`une famille royale. S`étant de bonne heure distingué par ses vertus, il fut élu archevêque de la ville de Sens. Il donnait aux pauvres tout ce qu`il avait; et comme, un jour, il en avait invité un grand nombre a sa table, et que le vin manquait, il répondit au sommelier qui venait le lui annoncer : « je crois bien que Dieu, qui nourrit les oiseaux, ne refusera pas de compléter notre charité!» Et en effet, un messager arriva au même instant, qui annonça que cent tonneaux de vins attendaient a la porte.
Comme le roi des Francs, Clotaire étant entré en Bourgogne, avait ordonné a son sénéchal d`assiéger la ville de Sens, saint Loup se rendit a l`Église de Saint-Étienne et se mit a faire sonner la cloche, ce qu`entendant, les ennemis furent saisis d`une telle frayeur qu`ils s`enfuirent, par crainte d`être tués sur place. Et quand le roi, étant devenu maître de la Bourgogne, envoya a Sens un autre sénéchal; celui-ci, furieux de ce que l`évêque ne fût pas venu au-devant de lui avec des présents, le calomnia si cruellement auprès de son maître que celui-ci l`envoya en exil. Mais, dans l`exil comme sur son siège, le saint brilla par sa science et par ses miracles. Et bientôt, les habitants de Sens, ayant mis a mort l`évêque par qui on avait remplacé saint Loup obtinrent du roi le rappel de celui-ci. Et quand le roi le vit, épuisé de privations, il se prosterna devant lui, lui demanda pardon, et l`envoya a Sens après l`avoir comblé de présents.
Un dimanche pendant qu`il célébrait la messe, une pierre précieuse tomba du ciel dans son calice; le roi la fit mettre plus tard dans ses reliques. Saint Loup s`éteignit en paix en l`an du Seigneur 610. (Source : La Légende dorée - Jacques de Voragine)
Saint-Loup de Sens - Évêque
La France au temps de Clotaire - roi des Francs et de Saint-Loup
Église saint-Loup de Sens - France
La ville de Sens dans l`ancienne Bourgogne
Saint Jean l'Aumônier
Saint Jean l'Aumônier – Confesseur et Patriarche d'Alexandrie en Égypte ( 636 Ap J.C.)
Originaire de l'île de Chypre, cet ancien fonctionnaire impérial n'était plus très jeune quand il devint patriarche d'Alexandrie. Dès son arrivée, il recensa les pauvres et les sans domicile fixe. Et c'est ainsi que 7.500 pauvres chaque jour furent secourus par l'Eglise d'Alexandrie. Un jour qu'il voyait ses fidèles quitter l'office avant qu'il soit terminé, il partit les rejoindre, avec ses ornements liturgiques, en leur disant avec humour: "Je dois partir à la recherche des brebis égarées." Chassé de l`Égypte par l'invasion perse de 619, il se réfugia dans son île natale et y mourut quelques mois plus tard. On rattache à la forme de son apostolat l'origine de "l'Ordre religieux et militaire des hospitaliers de saint Jean", appelés par la suite les chevaliers de Malte.
Fête le 23 janvier en Occident, le 11 novembre en Orient.
Célèbre par sa miséricorde envers les pauvres : rempli de charité pour tous, il prit soin de faire construire des églises, des hospices et des orphelinats et s'efforça, avec la plus grande sollicitude, de soulager toute misère de la cité, rassemblant dans ce but les biens de l'Église et exhortant sans relâche les riches à faire preuve de bienfaisance envers les pauvres. - Martyrologe romain
Alexandrie en Égypte
L`Égypte est envahie par les Perses Sassanides en l`an 619 créant des masses de réfugiés
Les chrétiens d`Égypte - une minorité dans ce pays
Saints Cyrille et Méthode, apôtres des peuples Slaves
Saints Cyrille et Méthode, Évêques et confesseurs des peuples slaves
Source : Sanctoral
L’Église célèbre en ce jour la fête des Ss. Cyrille et Méthode, qui s’engagèrent sous serment à persévérer dans la foi du bienheureux Pierre et des Pontifes Romains, et amenèrent à Pierre en nombreuses recrues les Bulgares, les Moraves et les Bohêmes. Frères par le sang, ils naquirent à Thessalonique au IXème siècle. Saint Cyrille mourut à Rome en 869 et fut enseveli près des reliques de St Clément, qu’il avait apporté de Chéronèse. St Méthode mourut en 885. En 1880, Léon XIII fixa leur fête le 5 juillet, dans l’octave des Sts Pierre et Paul. La fête fut déplacée au 7 lors de la canonisation de saint Antoine-Marie-Zaccaria.
Cyrille et Méthode étaient frères. Nés à Thessalonique ( Grèce) de très nobles parents, ils se rendirent de bonne heure à Constantinople ( Istanboul en Turquie de nos jours – à cette époque capitale de l`empire romain d`orient) pour étudier les arts libéraux dans cette capitale de l’Orient. L’un et l’autre firent de grands progrès en peu de temps ; Cyrille surtout acquit dans les sciences une telle réputation, qu’on lui décernait, par une considération singulière, le surnom de philosophe. Méthode commença à mener la vie monastique. De son côté, Cyrille s’attira tant d’estime, que l’impératrice Théodora, sur le conseil du Patriarche Ignace, lui confia la mission d’initier au christianisme les Khazares, qui habitaient au-delà de la Chersonèse. Instruits par sa parole et touchés par la grâce de Dieu, ces peuples, délivrés d’une foule de superstitions, s’attachèrent bientôt à Jésus-Christ. Lorsque la nouvelle communauté de chrétiens fut parfaitement constituée, Cyrille se hâta de revenir à Constantinople pour se retirer au monastère de Polychrone, où Méthode se trouvait déjà. Mais pendant ce temps, la renommée faisait connaître à Ratislas, prince de Moravie, les succès obtenus au-delà de la Chersonèse, et ce prince demanda quelques ouvriers évangéliques à Michel III, empereur de Constantinople. Cyrille et Méthode furent destinés à cette mission, et ce fut avec une grande joie qu’on les accueillit à leur arrivée en Moravie.
Ils entreprirent avec tant d’énergie et d’activité de faire pénétrer dans les esprits les enseignements chrétiens, que bientôt la nation entière se donna volontiers à Jésus-Christ. Pour arriver à ce résultat, la connaissance de la langue slave, que Cyrille avait acquise auparavant, lui fut d’un grand secours ; comme aussi les saintes lettres de l’Ancien et du Nouveau Testament, qu’il traduisit dans l’idiome propre à ce peuple. Cyrille et Méthode sont en effet les inventeurs des caractères de la langue slave, et c’est à juste titre qu’on regarde ces deux Saints comme les auteurs de cette langue. Le bruit de ces grandes actions se répandit promptement jusqu’à Rome, et le Pape saint Nicolas 1er ordonna aux deux illustres frères de se rendre en cette ville. Ils prirent le chemin de Rome, portant avec eux les reliques du Pape saint Clément 1er, que Cyrille avait découvertes en Chersonèse. A cette nouvelle, Adrien II, qui avait remplacé Nicolas récemment décédé, alla au-devant d’eux en grande pompe, accompagné du clergé et du peuple. Cyrille et Méthode rendirent compte au souverain Pontife, en présence du clergé, de la charge apostolique qu’ils avaient remplie si saintement et si laborieusement. Comme ils étaient accusés par des envieux de s’être servis de la langue slave dans l’accomplissement des saints Mystères, ils apportèrent pour se défendre des raisons si décisives et si lumineuses, qu’ils eurent l’approbation et les félicitations du Pape et de l’assistance. Tous deux s’étant alors engagés sous serment à persévérer dans la foi du bienheureux Pierre et des Pontifes romains, ils furent consacrés Évêques par Adrien.
Mais la divine Providence avait décidé que Cyrille, plus mûr par la vertu que par l’âge, terminerait à Rome le cours de sa vie. Le corps du défunt, enlevé de sa demeure au milieu des témoignages d’un deuil public, fut déposé dans le tombeau qu’Adrien s’était fait construire à lui-même, puis transporté à la basilique de saint Clément et enseveli près des reliques de ce saint Pape. En portant ce corps à travers la Ville, au chant solennel des Psaumes, avec une pompe qui ressemblait plus à un triomphe qu’à des funérailles, le peuple romain sembla avoir décerné à cet homme très saint les prémices des honneurs célestes. Méthode, retourné en Moravie et s’y faisant de cœur le modèle du troupeau, s’appliqua de jour en jour avec plus de zèle à servir les intérêts catholiques. Bien plus, il affermit dans la foi chrétienne les Pannoniens, les Bulgares et les Dalmates (Croatie), et travailla beaucoup à convertir les populations de Carinthie au culte du seul vrai Dieu. Accusé, auprès de Jean VIII, successeur d’Adrien, d’avoir altéré la foi et changé les coutumes établies, il fut appelé à Rome pour se justifier devant le Pape, les Évêques et quelques membres du clergé romain. Méthode démontra facilement, et sa fidélité à conserver la foi catholique, et son zèle à l’enseigner aux autres ; quant à l’emploi de la langue slave dans les rites sacrés, il fit voir qu’il avait agi légitimement, pour de sérieux motifs et avec la permission du Pape Adrien, et que d’ailleurs rien dans les Écritures ne s’y opposait. C’est pourquoi le Pontife romain prit alors le parti de Méthode et ordonna de reconnaître son pouvoir archiépiscopal et sa délégation chez les Slaves ; il publia même une lettre à cet effet. De retour en Moravie, Méthode continua de remplir de plus en plus soigneusement la charge qui lui était confiée) et souffrit même l’exil de bon cœur à ce sujet. Il amena le prince des Bohèmes et son épouse à la foi, et répandit de tous côtés dans cette nation le nom chrétien. Ayant porté la lumière de l’Évangile en Pologne, et établi à Léopol un siège épiscopal, il pénétra, au rapport de quelques historiens, dans la Moscovie proprement dite, et fonda l’évêché de Kiev ; enfin il revint en Moravie parmi les siens, et là, sentant approcher la fin de sa carrière, il désigna lui-même son successeur. Ayant exhorté le clergé et le peuple à la vertu, par de suprêmes recommandations, il termina en grande paix cette vie qui avait été pour lui le chemin du ciel. La Moravie entoura ses funérailles des mêmes honneurs que Rome avait rendus à Cyrille. Le souverain Pontife Léon XIII a ordonné que leur Fête, depuis longtemps solennisée parmi les peuples slaves, serait célébrée annuellement dans l’Église universelle avec un Office et une Messe propres.
L`Europe au 9 ème siècle à l`époque de Saints Cyrille et Méthode - La zone en blanc montre les peuples Slaves encore païens - Hongrois- Tchèques - Slovaques- Bulgares - et Slaves de l`est - Saints Cyrille et Méthode travaillent à leur évangélisation dans leur langue.
Église Saints Cyrille et Méthode de Thessalonique en Grèce le lieu de leur naissance
Les slaves païens
Saint-Loup
Saint-Loup – Évêque et Confesseur – France – 573 a 623 Ap J.C.
Loup naquit a Orléans en France d`une famille royale. S`étant de bonne heure distingué par ses vertus, il fut élu archevêque de la ville de Sens. Il donnait aux pauvres tout ce qu`il avait; et comme, un jour, il en avait invité un grand nombre a sa table, et que le vin manquait, il répondit au sommelier qui venait le lui annoncer : « je crois bien que Dieu, qui nourrit les oiseaux, ne refusera pas de compléter notre charité!» Et en effet, un messager arriva au même instant, qui annonça que cent tonneaux de vins attendaient a la porte.
Comme le roi des Francs, Clotaire étant entré en Bourgogne, avait ordonné a son sénéchal d`assiéger la ville de Sens, saint Loup se rendit a l`Église de Saint-Étienne et se mit a faire sonner la cloche, ce qu`entendant, les ennemis furent saisis d`une telle frayeur qu`ils s`enfuirent, par crainte d`être tués sur place. Et quand le roi, étant devenu maître de la Bourgogne, envoya a Sens un autre sénéchal; celui-ci, furieux de ce que l`évêque ne fût pas venu au-devant de lui avec des présents, le calomnia si cruellement auprès de son maître que celui-ci l`envoya en exil. Mais, dans l`exil comme sur son siège, le saint brilla par sa science et par ses miracles. Et bientôt, les habitants de Sens, ayant mis a mort l`évêque par qui on avait remplacé saint Loup obtinrent du roi le rappel de celui-ci. Et quand le roi le vit, épuisé de privations, il se prosterna devant lui, lui demanda pardon, et l`envoya a Sens après l`avoir comblé de présents.
Un dimanche pendant qu`il célébrait la messe, une pierre précieuse tomba du ciel dans son calice; le roi la fit mettre plus tard dans ses reliques. Saint Loup s`éteignit en paix en l`an du Seigneur 610. (Source : La Légende dorée - Jacques de Voragine)
Saint-Loup de Sens - Évêque
La France au temps de Clotaire - roi des Francs et de Saint-Loup
Église saint-Loup de Sens - France
La ville de Sens dans l`ancienne Bourgogne
Saint Jean l'Aumônier
Saint Jean l'Aumônier – Confesseur et Patriarche d'Alexandrie en Égypte ( 636 Ap J.C.)
Originaire de l'île de Chypre, cet ancien fonctionnaire impérial n'était plus très jeune quand il devint patriarche d'Alexandrie. Dès son arrivée, il recensa les pauvres et les sans domicile fixe. Et c'est ainsi que 7.500 pauvres chaque jour furent secourus par l'Eglise d'Alexandrie. Un jour qu'il voyait ses fidèles quitter l'office avant qu'il soit terminé, il partit les rejoindre, avec ses ornements liturgiques, en leur disant avec humour: "Je dois partir à la recherche des brebis égarées." Chassé de l`Égypte par l'invasion perse de 619, il se réfugia dans son île natale et y mourut quelques mois plus tard. On rattache à la forme de son apostolat l'origine de "l'Ordre religieux et militaire des hospitaliers de saint Jean", appelés par la suite les chevaliers de Malte.
Fête le 23 janvier en Occident, le 11 novembre en Orient.
Célèbre par sa miséricorde envers les pauvres : rempli de charité pour tous, il prit soin de faire construire des églises, des hospices et des orphelinats et s'efforça, avec la plus grande sollicitude, de soulager toute misère de la cité, rassemblant dans ce but les biens de l'Église et exhortant sans relâche les riches à faire preuve de bienfaisance envers les pauvres. - Martyrologe romain
Alexandrie en Égypte
L`Égypte est envahie par les Perses Sassanides en l`an 619 créant des masses de réfugiés
Les chrétiens d`Égypte - une minorité dans ce pays
Saints Cyrille et Méthode, apôtres des peuples Slaves
Saints Cyrille et Méthode, Évêques et confesseurs des peuples slaves
Source : Sanctoral
L’Église célèbre en ce jour la fête des Ss. Cyrille et Méthode, qui s’engagèrent sous serment à persévérer dans la foi du bienheureux Pierre et des Pontifes Romains, et amenèrent à Pierre en nombreuses recrues les Bulgares, les Moraves et les Bohêmes. Frères par le sang, ils naquirent à Thessalonique au IXème siècle. Saint Cyrille mourut à Rome en 869 et fut enseveli près des reliques de St Clément, qu’il avait apporté de Chéronèse. St Méthode mourut en 885. En 1880, Léon XIII fixa leur fête le 5 juillet, dans l’octave des Sts Pierre et Paul. La fête fut déplacée au 7 lors de la canonisation de saint Antoine-Marie-Zaccaria.
Cyrille et Méthode étaient frères. Nés à Thessalonique ( Grèce) de très nobles parents, ils se rendirent de bonne heure à Constantinople ( Istanboul en Turquie de nos jours – à cette époque capitale de l`empire romain d`orient) pour étudier les arts libéraux dans cette capitale de l’Orient. L’un et l’autre firent de grands progrès en peu de temps ; Cyrille surtout acquit dans les sciences une telle réputation, qu’on lui décernait, par une considération singulière, le surnom de philosophe. Méthode commença à mener la vie monastique. De son côté, Cyrille s’attira tant d’estime, que l’impératrice Théodora, sur le conseil du Patriarche Ignace, lui confia la mission d’initier au christianisme les Khazares, qui habitaient au-delà de la Chersonèse. Instruits par sa parole et touchés par la grâce de Dieu, ces peuples, délivrés d’une foule de superstitions, s’attachèrent bientôt à Jésus-Christ. Lorsque la nouvelle communauté de chrétiens fut parfaitement constituée, Cyrille se hâta de revenir à Constantinople pour se retirer au monastère de Polychrone, où Méthode se trouvait déjà. Mais pendant ce temps, la renommée faisait connaître à Ratislas, prince de Moravie, les succès obtenus au-delà de la Chersonèse, et ce prince demanda quelques ouvriers évangéliques à Michel III, empereur de Constantinople. Cyrille et Méthode furent destinés à cette mission, et ce fut avec une grande joie qu’on les accueillit à leur arrivée en Moravie.
Ils entreprirent avec tant d’énergie et d’activité de faire pénétrer dans les esprits les enseignements chrétiens, que bientôt la nation entière se donna volontiers à Jésus-Christ. Pour arriver à ce résultat, la connaissance de la langue slave, que Cyrille avait acquise auparavant, lui fut d’un grand secours ; comme aussi les saintes lettres de l’Ancien et du Nouveau Testament, qu’il traduisit dans l’idiome propre à ce peuple. Cyrille et Méthode sont en effet les inventeurs des caractères de la langue slave, et c’est à juste titre qu’on regarde ces deux Saints comme les auteurs de cette langue. Le bruit de ces grandes actions se répandit promptement jusqu’à Rome, et le Pape saint Nicolas 1er ordonna aux deux illustres frères de se rendre en cette ville. Ils prirent le chemin de Rome, portant avec eux les reliques du Pape saint Clément 1er, que Cyrille avait découvertes en Chersonèse. A cette nouvelle, Adrien II, qui avait remplacé Nicolas récemment décédé, alla au-devant d’eux en grande pompe, accompagné du clergé et du peuple. Cyrille et Méthode rendirent compte au souverain Pontife, en présence du clergé, de la charge apostolique qu’ils avaient remplie si saintement et si laborieusement. Comme ils étaient accusés par des envieux de s’être servis de la langue slave dans l’accomplissement des saints Mystères, ils apportèrent pour se défendre des raisons si décisives et si lumineuses, qu’ils eurent l’approbation et les félicitations du Pape et de l’assistance. Tous deux s’étant alors engagés sous serment à persévérer dans la foi du bienheureux Pierre et des Pontifes romains, ils furent consacrés Évêques par Adrien.
Mais la divine Providence avait décidé que Cyrille, plus mûr par la vertu que par l’âge, terminerait à Rome le cours de sa vie. Le corps du défunt, enlevé de sa demeure au milieu des témoignages d’un deuil public, fut déposé dans le tombeau qu’Adrien s’était fait construire à lui-même, puis transporté à la basilique de saint Clément et enseveli près des reliques de ce saint Pape. En portant ce corps à travers la Ville, au chant solennel des Psaumes, avec une pompe qui ressemblait plus à un triomphe qu’à des funérailles, le peuple romain sembla avoir décerné à cet homme très saint les prémices des honneurs célestes. Méthode, retourné en Moravie et s’y faisant de cœur le modèle du troupeau, s’appliqua de jour en jour avec plus de zèle à servir les intérêts catholiques. Bien plus, il affermit dans la foi chrétienne les Pannoniens, les Bulgares et les Dalmates (Croatie), et travailla beaucoup à convertir les populations de Carinthie au culte du seul vrai Dieu. Accusé, auprès de Jean VIII, successeur d’Adrien, d’avoir altéré la foi et changé les coutumes établies, il fut appelé à Rome pour se justifier devant le Pape, les Évêques et quelques membres du clergé romain. Méthode démontra facilement, et sa fidélité à conserver la foi catholique, et son zèle à l’enseigner aux autres ; quant à l’emploi de la langue slave dans les rites sacrés, il fit voir qu’il avait agi légitimement, pour de sérieux motifs et avec la permission du Pape Adrien, et que d’ailleurs rien dans les Écritures ne s’y opposait. C’est pourquoi le Pontife romain prit alors le parti de Méthode et ordonna de reconnaître son pouvoir archiépiscopal et sa délégation chez les Slaves ; il publia même une lettre à cet effet. De retour en Moravie, Méthode continua de remplir de plus en plus soigneusement la charge qui lui était confiée) et souffrit même l’exil de bon cœur à ce sujet. Il amena le prince des Bohèmes et son épouse à la foi, et répandit de tous côtés dans cette nation le nom chrétien. Ayant porté la lumière de l’Évangile en Pologne, et établi à Léopol un siège épiscopal, il pénétra, au rapport de quelques historiens, dans la Moscovie proprement dite, et fonda l’évêché de Kiev ; enfin il revint en Moravie parmi les siens, et là, sentant approcher la fin de sa carrière, il désigna lui-même son successeur. Ayant exhorté le clergé et le peuple à la vertu, par de suprêmes recommandations, il termina en grande paix cette vie qui avait été pour lui le chemin du ciel. La Moravie entoura ses funérailles des mêmes honneurs que Rome avait rendus à Cyrille. Le souverain Pontife Léon XIII a ordonné que leur Fête, depuis longtemps solennisée parmi les peuples slaves, serait célébrée annuellement dans l’Église universelle avec un Office et une Messe propres.
L`Europe au 9 ème siècle à l`époque de Saints Cyrille et Méthode - La zone en blanc montre les peuples Slaves encore païens - Hongrois- Tchèques - Slovaques- Bulgares - et Slaves de l`est - Saints Cyrille et Méthode travaillent à leur évangélisation dans leur langue.
Église Saints Cyrille et Méthode de Thessalonique en Grèce le lieu de leur naissance
Les slaves païens
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Histoire de quelques Saints pour la Fête de la Toussaint ( apôtres, martyrs, confesseurs, vierges)
LES VIERGES
Sainte-Claire
SAINTE CLAIRE D’ASSISE, VIERGE ET FONDATRICE DES CLARISSES – Italie – 13 ème siècle
Source : Vatican News
Séduite par le choix de la pauvreté volontaire
Il n'est pas possible de séparer l'histoire de sainte Claire de celle de saint François d'Assise. Née à Assise, elle a 11 à 12 ans de moins que lui. Elle est de famille noble et lui fils de marchand. Au moment de la «commune» d'Assise vers 1200, soulèvement violent contre le pouvoir féodal, auquel participe saint François, les parents de Claire quittent la ville par sécurité et se réfugient à Pérouse, la ville rivale. Ils ne reviendront à Assise que 5 à 6 ans plus tard. Claire ne commence à connaître saint François que vers 1210, quand celui-ci, déjà converti à la vie évangélique, se met à prêcher dans Assise. Elle est séduite par lui et par cette vie pauvre toute donnée au Christ. Elle cherche donc à rencontrer François par l'intermédiaire de son cousin Rufin qui fait partie du groupe des frères. Ensemble, ils mettent au point son changement de vie. Le soir des Rameaux 1212, elle quitte la demeure paternelle et rejoint saint François à la Portioncule. Elle a 18 ans et se consacre à Dieu pour toujours.
Les Pauvres Dames
Rapidement d'autres jeunes filles se joignent à Claire, dont sa sœur Agnès, sa maman Ortolana et son autre sœur Béatrice. La vie des «Pauvres Dames» prospère rapidement et d'autres monastères doivent être fondés. Le Pape Innocent III leur accorde «le privilège de pauvreté». Mais après la mort de saint François, les papes interviendront pour aménager la vie matérielle des Clarisses et leur permettre une relative sécurité. Claire refuse de toutes ses forces. Elle veut la pauvreté totale et la simplicité franciscaine.
La première règle écrite par une femme
En 1252, le pape Innocent IV rend visite aux Sœurs, accepte leur Règle de vie et la bulle d'approbation arrive le 9 août 1253. Claire meurt le 11 août tenant la bulle dans ses mains dans la paix et la joie. Le 15 septembre 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à Claire d'Assise (1193-1253), une des saintes les plus aimées dans l'Église. Son témoignage «montre ce que l'Église doit aux femmes courageuses et remplies de foi, capables de donner une forte impulsion à sa rénovation». Les 30 dernières années de sa vie sont marquées par la maladie. Cependant, elle ne renonce jamais au contact joyeux avec le Seigneur dans la prière. Infatigable adoratrice de l’Eucharistie, tenant la pyxide dans ses mains, elle provoque la fuite des Sarrasins d’Assise.
Sainte deux ans après sa mort
Une nuit de Noël, absorbée par la prière, elle contemple sur les murs de sa chambre les rites qui au même moment se déroulent à la Portioncule, le cœur battant de la communauté des frères. Elle meurt le 11 août 1253 sur le sol de Saint Damien. Elle rend grâce une toute dernière fois : « Toi, Seigneur, qui m’a créée, béni sois-tu ». Une foule immense participe à ses funérailles. Claire a été proclamée Sainte par Alexandre IV deux ans seulement après sa mort.
La ville d`Assise en Italie
Basilique Sainte-Claire d`Assise en Italie
Assise - Saint-François et Sainte-Claire d`Assise
Sainte Agnès de Montepulciano
Sainte Agnès de Montepulciano – Italie – 13 ème siecle
Agnès née entre 1268 et 1274 entra a 9 ans au monastère des Dominicaines de Montepulciano en Toscane. A 15 ans la sainteté qu`elle manifestait déjà la fit élire abbesse du monastère de Procedo, peu après elle fonda celui de Santa Maria Novella, a Montepulciano. Agnès a été canonisée en 1726. On la représente en habit dominicain avec le lys, l`agneau et le crucifix.
Sanctuaire de Sainte Agnès de Montepulciano - Toscane - Italie
Intérieur du Sanctuaire de Sainte Agnès de Montepulciano - Toscane - Italie
Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa
Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa – Italie 19 ème siècle
Fille d`un entrepreneur de Brescia en Italie, elle naquit en 1813. Demeurée orpheline de mère, elle entra a 11 ans au collège et y fit très vite vœu de chasteté. Elle refusa donc de consentir aux propositions de mariage que lui présentait son père, mais respecta néanmoins sa volonté en allant diriger une de ses entreprises. Elle s`adonna en même temps avec toujours plus de dévouement a la formation des jeunes filles, au secours des pauvres et des malades allant jusqu`a créer une congrégation religieuse qui fut approuvée en 1851 sous le nom de Servantes de la Charité. Elle reçut comme religieuse le nom de Marie-Crucifiée et ouvra encore pendant quelques années seulement puis mourut en 1855 et fut canonisée en 1954. On la représente en habit noir de religieuse.
Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa
Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa
Brescia - Italie
Sainte-Marie l`Égyptienne – pécheresse convertie
Sainte Marie l'Égyptienne – une pécheresse convertie par la Sainte-Vierge Marie - Égypte et Terre Sainte – 4 ème siècle
Née en Égypte vers 343 Ap J.C, elle échappe à ses parents à l'âge de douze ans pour aller vivre une vie de prostitution à Alexandrie. Partie avec un groupe de pèlerins à Jérusalem, elle s'employa à les pervertir, mais, arrivée au Saint-Sépulcre, elle resta bloquée sur le seuil incapable d`entrer et, découvrant l'abîme de ses péchés, s'en remit à la Sainte Vierge. Après s'être approchée des sacrements, elle fut guidée par Notre-Dame au désert de la Judée où elle vécut près de cinquante ans dans la pénitence la plus austère. Le moine Zozime qui venait lui apporter la communion chaque jeudi Saint aux dernières années de sa vie la trouva morte dans sa cellule en 421 ou 422.
Sainte-Marie l`Égyptienne – pécheresse convertie
Marie l`égyptienne, une prostituée, quitte la ville d`Alexandrie en Égypte avec un groupe de pèlerins pour la ville de Jérusalem espérant les pervertir - elle reste bloquée à l`entrée du Saint-Sépulcre de Jérusalem et découvre l`abîme de ses péchées. Elle se convertie et va faire une dure pénitence pour ses péchés dans le désert de Judée.
Le Saint-Sépulcre de Jérusalem
Le désert de Judée
Les Temps Actuels
Il y a beaucoup de persécutions contre les chrétiens en Afrique - Chine - Pakistan - Moyen-Orient - ect
Le Pape Jean-Paul II désirait sortir de l`oubli le souvenir des chrétiens de tous pays morts en martyrs au cours du 20 ème siècle. Il en fit un objectif du grand jubilé de l`an 2000 et chargea une commission de rassembler le plus d`information possible sur la question et de composer un catalogue des nouveaux martyrs. « Plusieurs de ces noms nous sont inconnus ; certains ont été souillés par leurs persécuteurs qui ont cherché a ajouter au martyre l`ignominie, d`autres ont été dissimulés par leur bourreaux« ajouta le Pape. Chrétiens de plusieurs pays victimes des violences hitlériennes – des violences des communistes, de islamisme radical, ect.
Le 20ème... le siècle des martyrs !
Le 20ème siècle a connu plus de martyrs que les 19 siècles précédents réunis», affirme l'évêque de Vannes, Mgr Centène, dans un article paru dans la revue "Chrétiens en Morbihan". Et le prélat rappelle également qu'aujourd'hui, «les chrétiens sont la minorité la plus opprimée et la plus harcelée du monde».
Mgr Centène explique que les persécuteurs présentent de nombreux visages. «Ici ce sont les idéologies du nazisme et du marxisme qui nient Dieu et ont très fortement combattu les croyants. (...) Là, des chrétiens sont transformés en citoyens de seconde zone, voire tout simplement supprimés au nom de Dieu. Dans de nombreux pays à majorité musulmane ou hindoue, la conversion et la manifestation publique de la foi chrétienne sont interdites et violemment réprimées tant par les pouvoirs publics que par les autorités religieuses».
Cependant, la particularité du 20ème siècle réside sans nul doute dans l'évolution des pays occidentaux, qui après avoir été façonnés par des siècles de foi chrétienne, sont désormais «traversés par une vague de christianophobie». Pour Mgr Centène, «cette volonté de cantonner la foi et la culture chrétienne dans la sphère privée de la conscience, quitte à renier les fondements de nos sociétés occidentales, tend à imposer une dictature de la raison positive qui exclue Dieu de la vie de la communauté et de l’organisation publique, privant ainsi l’homme de critères de discernement à la mesure de sa dignité».
Paul OHLOTT
Sainte-Claire
SAINTE CLAIRE D’ASSISE, VIERGE ET FONDATRICE DES CLARISSES – Italie – 13 ème siècle
Source : Vatican News
Séduite par le choix de la pauvreté volontaire
Il n'est pas possible de séparer l'histoire de sainte Claire de celle de saint François d'Assise. Née à Assise, elle a 11 à 12 ans de moins que lui. Elle est de famille noble et lui fils de marchand. Au moment de la «commune» d'Assise vers 1200, soulèvement violent contre le pouvoir féodal, auquel participe saint François, les parents de Claire quittent la ville par sécurité et se réfugient à Pérouse, la ville rivale. Ils ne reviendront à Assise que 5 à 6 ans plus tard. Claire ne commence à connaître saint François que vers 1210, quand celui-ci, déjà converti à la vie évangélique, se met à prêcher dans Assise. Elle est séduite par lui et par cette vie pauvre toute donnée au Christ. Elle cherche donc à rencontrer François par l'intermédiaire de son cousin Rufin qui fait partie du groupe des frères. Ensemble, ils mettent au point son changement de vie. Le soir des Rameaux 1212, elle quitte la demeure paternelle et rejoint saint François à la Portioncule. Elle a 18 ans et se consacre à Dieu pour toujours.
Les Pauvres Dames
Rapidement d'autres jeunes filles se joignent à Claire, dont sa sœur Agnès, sa maman Ortolana et son autre sœur Béatrice. La vie des «Pauvres Dames» prospère rapidement et d'autres monastères doivent être fondés. Le Pape Innocent III leur accorde «le privilège de pauvreté». Mais après la mort de saint François, les papes interviendront pour aménager la vie matérielle des Clarisses et leur permettre une relative sécurité. Claire refuse de toutes ses forces. Elle veut la pauvreté totale et la simplicité franciscaine.
La première règle écrite par une femme
En 1252, le pape Innocent IV rend visite aux Sœurs, accepte leur Règle de vie et la bulle d'approbation arrive le 9 août 1253. Claire meurt le 11 août tenant la bulle dans ses mains dans la paix et la joie. Le 15 septembre 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à Claire d'Assise (1193-1253), une des saintes les plus aimées dans l'Église. Son témoignage «montre ce que l'Église doit aux femmes courageuses et remplies de foi, capables de donner une forte impulsion à sa rénovation». Les 30 dernières années de sa vie sont marquées par la maladie. Cependant, elle ne renonce jamais au contact joyeux avec le Seigneur dans la prière. Infatigable adoratrice de l’Eucharistie, tenant la pyxide dans ses mains, elle provoque la fuite des Sarrasins d’Assise.
Sainte deux ans après sa mort
Une nuit de Noël, absorbée par la prière, elle contemple sur les murs de sa chambre les rites qui au même moment se déroulent à la Portioncule, le cœur battant de la communauté des frères. Elle meurt le 11 août 1253 sur le sol de Saint Damien. Elle rend grâce une toute dernière fois : « Toi, Seigneur, qui m’a créée, béni sois-tu ». Une foule immense participe à ses funérailles. Claire a été proclamée Sainte par Alexandre IV deux ans seulement après sa mort.
La ville d`Assise en Italie
Basilique Sainte-Claire d`Assise en Italie
Assise - Saint-François et Sainte-Claire d`Assise
Sainte Agnès de Montepulciano
Sainte Agnès de Montepulciano – Italie – 13 ème siecle
Agnès née entre 1268 et 1274 entra a 9 ans au monastère des Dominicaines de Montepulciano en Toscane. A 15 ans la sainteté qu`elle manifestait déjà la fit élire abbesse du monastère de Procedo, peu après elle fonda celui de Santa Maria Novella, a Montepulciano. Agnès a été canonisée en 1726. On la représente en habit dominicain avec le lys, l`agneau et le crucifix.
Sanctuaire de Sainte Agnès de Montepulciano - Toscane - Italie
Intérieur du Sanctuaire de Sainte Agnès de Montepulciano - Toscane - Italie
Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa
Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa – Italie 19 ème siècle
Fille d`un entrepreneur de Brescia en Italie, elle naquit en 1813. Demeurée orpheline de mère, elle entra a 11 ans au collège et y fit très vite vœu de chasteté. Elle refusa donc de consentir aux propositions de mariage que lui présentait son père, mais respecta néanmoins sa volonté en allant diriger une de ses entreprises. Elle s`adonna en même temps avec toujours plus de dévouement a la formation des jeunes filles, au secours des pauvres et des malades allant jusqu`a créer une congrégation religieuse qui fut approuvée en 1851 sous le nom de Servantes de la Charité. Elle reçut comme religieuse le nom de Marie-Crucifiée et ouvra encore pendant quelques années seulement puis mourut en 1855 et fut canonisée en 1954. On la représente en habit noir de religieuse.
Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa
Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa
Brescia - Italie
Sainte-Marie l`Égyptienne – pécheresse convertie
Sainte Marie l'Égyptienne – une pécheresse convertie par la Sainte-Vierge Marie - Égypte et Terre Sainte – 4 ème siècle
Née en Égypte vers 343 Ap J.C, elle échappe à ses parents à l'âge de douze ans pour aller vivre une vie de prostitution à Alexandrie. Partie avec un groupe de pèlerins à Jérusalem, elle s'employa à les pervertir, mais, arrivée au Saint-Sépulcre, elle resta bloquée sur le seuil incapable d`entrer et, découvrant l'abîme de ses péchés, s'en remit à la Sainte Vierge. Après s'être approchée des sacrements, elle fut guidée par Notre-Dame au désert de la Judée où elle vécut près de cinquante ans dans la pénitence la plus austère. Le moine Zozime qui venait lui apporter la communion chaque jeudi Saint aux dernières années de sa vie la trouva morte dans sa cellule en 421 ou 422.
Sainte-Marie l`Égyptienne – pécheresse convertie
Marie l`égyptienne, une prostituée, quitte la ville d`Alexandrie en Égypte avec un groupe de pèlerins pour la ville de Jérusalem espérant les pervertir - elle reste bloquée à l`entrée du Saint-Sépulcre de Jérusalem et découvre l`abîme de ses péchées. Elle se convertie et va faire une dure pénitence pour ses péchés dans le désert de Judée.
Le Saint-Sépulcre de Jérusalem
Le désert de Judée
Les Temps Actuels
Il y a beaucoup de persécutions contre les chrétiens en Afrique - Chine - Pakistan - Moyen-Orient - ect
Le Pape Jean-Paul II désirait sortir de l`oubli le souvenir des chrétiens de tous pays morts en martyrs au cours du 20 ème siècle. Il en fit un objectif du grand jubilé de l`an 2000 et chargea une commission de rassembler le plus d`information possible sur la question et de composer un catalogue des nouveaux martyrs. « Plusieurs de ces noms nous sont inconnus ; certains ont été souillés par leurs persécuteurs qui ont cherché a ajouter au martyre l`ignominie, d`autres ont été dissimulés par leur bourreaux« ajouta le Pape. Chrétiens de plusieurs pays victimes des violences hitlériennes – des violences des communistes, de islamisme radical, ect.
Le 20ème... le siècle des martyrs !
Le 20ème siècle a connu plus de martyrs que les 19 siècles précédents réunis», affirme l'évêque de Vannes, Mgr Centène, dans un article paru dans la revue "Chrétiens en Morbihan". Et le prélat rappelle également qu'aujourd'hui, «les chrétiens sont la minorité la plus opprimée et la plus harcelée du monde».
Mgr Centène explique que les persécuteurs présentent de nombreux visages. «Ici ce sont les idéologies du nazisme et du marxisme qui nient Dieu et ont très fortement combattu les croyants. (...) Là, des chrétiens sont transformés en citoyens de seconde zone, voire tout simplement supprimés au nom de Dieu. Dans de nombreux pays à majorité musulmane ou hindoue, la conversion et la manifestation publique de la foi chrétienne sont interdites et violemment réprimées tant par les pouvoirs publics que par les autorités religieuses».
Cependant, la particularité du 20ème siècle réside sans nul doute dans l'évolution des pays occidentaux, qui après avoir été façonnés par des siècles de foi chrétienne, sont désormais «traversés par une vague de christianophobie». Pour Mgr Centène, «cette volonté de cantonner la foi et la culture chrétienne dans la sphère privée de la conscience, quitte à renier les fondements de nos sociétés occidentales, tend à imposer une dictature de la raison positive qui exclue Dieu de la vie de la communauté et de l’organisation publique, privant ainsi l’homme de critères de discernement à la mesure de sa dignité».
Paul OHLOTT
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Sujets similaires
» Fête des saints innocents, martyrs
» Méditations pour la Toussaint qui approche - Paradis - Purgatoire - Enfer - les Saints - Jugement Général, ect
» Fête de saints Pierre et Paul, apôtres
» Fête de saints Simon et Jude, apôtres
» Toussaint - 550 témoignages déjà recueillis par la commission des martyrs du XXIe siècle
» Méditations pour la Toussaint qui approche - Paradis - Purgatoire - Enfer - les Saints - Jugement Général, ect
» Fête de saints Pierre et Paul, apôtres
» Fête de saints Simon et Jude, apôtres
» Toussaint - 550 témoignages déjà recueillis par la commission des martyrs du XXIe siècle
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum