Une analyse solide de l`Islam
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Une analyse solide de l`Islam
Annie Laurent est journaliste, Docteur d’état en sciences politiques, spécialiste du Proche-Orient pour avoir vécu au Liban. Co-auteur du livre Vivre avec l'islam ? Réflexions chrétiennes sur la religion de Mahomet, Editions Saint-Paul, 1997.
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Extraits de l'interview d'Annie Laurent, parue dans la revue La Nef n°70, 1997.
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Vous pensez donc que l’islam est un danger pour la France ? Ne peut-il pas s’intégrer dans nos pays d’Europe ?
L’islam comme système ne peut pas s’intégrer sans se renier. En effet, l’islam est un tout. C’est une idéologie politico-socio-religieuse, une théocratie, dans laquelle pouvoirs temporel et spirituel sont inséparables. La notion de laïcité est inconnue en islam (le mot même n’existe pas en langue arabe) et assimilée à l’athéisme, donc combattue. Un musulman qui se satisfait de vivre dans un régime et sous des lois non islamiques n’est pas fidèle au Coran. C’est pour lui d’autant plus grave que le Coran est censé être la parole même de Dieu et une parole incréée, c’est-à-dire existant de toute éternité. Lui désobéir revient alors à apostasier. Cela dit, le danger ne vient pas des musulmans en tant que personnes mais de ce système qu’ils estiment avoir le devoir d’instaurer partout où ils se trouvent lorsque le rapport des forces leur est favorable. Or, plus leur nombre s’accroît plus les musulmans en France cherchent à conformer leur mode de vie aux préceptes coraniques. Ce serait sans conséquence s’il ne s’agissait que de piété privée. Mais tel n’est pas le cas puisque le Coran organise l’existence des musulmans dans tous les domaines et que ses valeurs sont incompatibles avec nos normes occidentales inspirées et encore imprégnées des valeurs chrétiennes. Cette incompatibilité apparaît bien en ce qui concerne le statut personnel. Peut-on vraiment en France accepter la polygamie, la répudiation, l’excision, l’interdiction du mariage d’une musulmane avec un non-musulman, la discrimination de la femme en matière d’héritage, de témoignage en justice, etc? Y consentir sous prétexte de respect des convictions religieuses reviendrait à ouvrir la porte à d’autres particularismes, nuirait gravement à la cohésion nationale et donnerait à l’islam une base pour s’élancer à la conquête du pouvoir. Du point de vue géopolitique, l’islam, porteur d’un projet précis, est donc bien un danger pour la France.
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Quelle devrait être, selon vous, l’attitude de l’Etat et de l’Eglise à l’égard de l’islam dans un pays comme la France ?
L’Etat doit, à mon avis, éviter tout ce qui peut favoriser la communautarisation des musulmans citoyens français ou résidant en France; il ne doit pas accorder de statut dérogatoire à la loi et toujours privilégier l’individu sur le groupe. Tel est le secret de l’intégration. Le séjour des musulmans chez nous leur permet d’échapper à l’emprise de la oumma (la communauté islamique) qui prive la personne de toute liberté individuelle. Profitons-en pour leur propre épanouissement et pour la stabilité de notre pays ! Il n’est peut-être pas trop tard pour freiner ce mouvement de balkanisation qui s’esquisse.
Quant à l’Eglise, elle devrait pouvoir répondre à l’éventuelle quête spirituelle des musulmans. Elle devrait même tout tenter pour leur transmettre la vérité, à savoir que le salut ne passe que par l’unique médiation du Christ, tout en s’abstenant bien sûr d’exercer la moindre contrainte sur les consciences. Jésus n’a pas dit allez enseigner toutes les nations sauf les musulmans ! Si l’on célèbre si peu de baptêmes de musulmans chaque année n’est-ce pas que beaucoup de nos prêtres ont renoncé à l’évangélisation ? Il est vrai que notre Eglise considère aujourd’hui le pluralisme religieux comme un bien en soi. A partir de là, il ne faut pas s’étonner de voir des prêtres militer pour la construction de mosquées ou, pire encore, la réislamisation des jeunes générations nées au sein de foyers d’immigrés qui avaient parfois abandonné toute pratique religieuse. On rencontre cette attitude surtout dans les organismes de l’Eglise chargés des relations avec l’islam.
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Peut-on cependant dire que chrétiens et musulmans adorent le même Dieu ?
Je préfère pour ma part dire que les musulmans, tout en adorant comme nous le Dieu créateur, ne connaissent pas la vérité sur Dieu. La différence principale réside dans l’être même de Dieu, dans Son essence. L’islam est un monothéisme radicalisé qui refuse avec la dernière énergie le monothéisme trinitaire des chrétiens, désigné dans le Coran par le mot associationnisme. C’est d’ailleurs le seul péché irrémissible. L’islam insiste donc sur l’unicité absolue de Dieu, reprochant aux chrétiens de lui donner des associés (Jésus et le Saint-Esprit). A mon sens, il vaut mieux éviter de dire qu’avec les musulmans nous adorons le Dieu Un : ce « Un » est ambigu, il n’a pas la même signification pour eux que pour nous. C’est important parce que tout le reste découle de là. Un Dieu trinitaire, unique en trois Personnes, est nécessairement un Dieu Amour, un Dieu capable de faire alliance avec ses créatures, de s’incarner, de souffrir et de mourir pour sauver l’humanité, tandis qu’un Dieu Un, seulement un, solitaire, est un Dieu inaccessible, inconnaissable, voire vengeur, aimant qui Il veut, haïssant qui Il veut, selon ce qu’en dit le Coran. Révélatrice de cette conception est l’absence de vision béatifique dans le paradis d’Allah.
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D’un point de vue chrétien, le dialogue avec l’islam est-il possible ? Comment l’aborder et dans quel but ?
On nous présente le dialogue comme si c’était une innovation dans l’Eglise. Mais le dialogue a toujours existé ! Comment les missionnaires auraient-ils pu évangéliser sans dialoguer et même sans coopérer avec les non-chrétiens ? Le changement cependant c’est que l’on est passé du dialogue avec les hommes, autrement dit le dialogue de la vie qu’il faut toujours encourager, au dialogue avec les religions. Ce dernier recèle des pièges s’il ne repose pas sur la certitude que le Christ seul est « la Voie, la Vérité, la Vie ». Le doute, le relativisme ou la tiédeur peuvent en effet conduire à mettre toutes les croyances au même niveau, à ne plus voir dans le christianisme qu’une voie de salut parmi d’autres et donc à abandonner la finalité du dialogue, qui est l’évangélisation. Le dialogue doit être un moyen, non une fin en soi.
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Malgré les rappels pontificaux de cette exigence (Ecclesiam suam de Paul VI, Redemptoris missio de Jean-Paul II), la théologie des religions, en cours d’élaboration, glisse malheureusement sur cette pente. Celle-ci entraîne des concessions doctrinales, christologiques notamment, très dommageables pour la foi des chrétiens. Les musulmans, eux, s’empressent d’engranger les bénéfices du dialogue sans rien concéder de leur credo et sans pratiquer la réciprocité, en matière de liberté de conscience et de culte en particulier. Pourquoi, en échange d’une mosquée à Rome, n’exige-t-on pas, ne serait-ce qu’une chapelle, à La Mecque ? Pourquoi, en échange des droits octroyés chez nous aux musulmans n’exigeons-nous pas que les chrétiens des pays arabes soient traités en citoyens à part entière?
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Y a-t-il « plusieurs » islams ? Le fondamentalisme islamique fait-il partie de l’essence de l’islam ou en est-il un accident ? Pour poser la question autrement, la violence est-elle inhérente à l’islam ?
A chaque attentat, les bien-pensants nous invitent à « ne pas faire d’amalgame » entre islam et islamisme. C’est mal poser le problème. Il est inexact d’affirmer qu’il y a un islam modéré et un islam fondamentaliste étant donné que, comme je l’ai déjà signalé, l’islam est un tout. On peut donc dire que l’islamisme est la forme militante de l’islam. Mais, une distinction s’impose entre musulmans tranquilles et musulmans militants. Cependant, le militantisme dans l’islam incite à l’utilisation de la violence car celle-ci est légitimée par le Coran, donc par Dieu. Mahomet a fait de ses victoires militaires un signe de l’authenticité de sa prédication. L’islam ne connaît pas « la joue tendue ». C’est pourquoi il se propage par l’épée et non par l’amour. Tandis qu’un chrétien ne peut, sauf dans les cas précis de légitime défense, recourir à la violence sans contrevenir à l’Evangile, un musulman peut s’y livrer en toute bonne conscience et dans la certitude d’obéir aux injonctions divines. On me rapporte pourtant que l’extrême violence qui prévaut actuellement en Algérie amène nombre de musulmans à s’interroger sur la réalité de leur religion. C’est là, à mon avis, qu’une présence d’Eglise se justifie plus que jamais et je ne suis pas de ceux qui préconisent son départ.
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Quelles causes voyez-vous à l’islamisme ? On entend souvent dire qu’il n’est que le fruit de la pauvreté et de l’humiliation due à la domination occidentale. Qu’en pensez-vous ?
Je ne partage pas cette opinion tiers-mondiste. Si l’islamisme peut s’expliquer par des frustrations, celles-ci sont dues surtout à la mauvaise gestion des régimes post-coloniaux souvent teintés de marxisme. Selon moi, l’islamisme sanctionne ces échecs. C’est son aspect politico-social. Les partisans du retour à un islam intégral accusent les dirigeants de ne pas être d’authentiques musulmans et lancent contre eux le djihad. Cela dit, l’islamisme comble aussi un vide spirituel que nous n’avons pas su remplir. Le tort de la colonisation, je crois, a été d’entraver les efforts missionnaires de l’Eglise, en Afrique en tout cas. Evidemment, on ne pouvait pas attendre une autre attitude de la République anticléricale. Mais une occasion historique a sans doute été manquée et nous en subissons les conséquences. Le Père Charles de Foucauld l’avait prédit. En outre, l’islam est fort de notre faiblesse tant spirituelle que politico-militaire. L’abandon de nos coreligionnaires au Proche-Orient, en particulier au Liban, n’a fait qu’encourager le réveil islamique.
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Comment voyez-vous l’avenir de l’islam en général et de l’islam en France en particulier? Un dernier mot ?
L’islam vit une situation paradoxale : il est à la fois en crise et en progression. Dans son aire géographique traditionnelle, tout en renforçant son emprise sur 1’Etat et la société, il se révèle incapable de résoudre les problèmes de développement et de s’insérer dans le temps présent. Ses paralysies proviennent du blocage de tout esprit critique et de toute liberté intellectuelle qui se manifestent d’abord par l’absence d’exégèse des textes sacrés. Il en résulte une sorte d’enfermement stérile à tous les niveaux et donc dramatique. L’expansion sert d’exutoire aux frustrations; elle donne à l’islam l’impression, la certitude même, qu’il est l’avenir du monde. D’où cette dynamique exceptionnelle qui préoccupe tant nos compatriotes.
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Tout cela n’est qu’illusion. Pour ma part, je crois que, tôt ou tard, l’islam est voué à l’effondrement, surtout parce qu’il est incapable de répondre aux attentes de l’homme. Et cette incapacité découle directement de sa conception des rapports de l’homme avec Dieu : le musulman n’est pas un fils du Père, il est un esclave de Dieu. L’implosion viendra peut-être de la confrontation de l’islam avec d’autres modèles, en particulier avec le christianisme occidental, à condition que les chrétiens ne présentent pas aux musulmans le contre-témoignage qui se manifeste aujourd’hui et qu’ils ne cèdent pas à la peur. A l’islam, il faut opposer l’amour surnaturel, la vertu, le droit. Aussi, plutôt que de nous inquiéter, de nous replier sur nous-mêmes, de réagir par l’invective ou la violence, toutes attitudes non-chrétiennes, avons-nous d’abord à essayer de comprendre le sens de la présence de l’islam parmi nous. Qui sait si, dans son infinie Sagesse, la Providence n’aurait pas en vue de transformer un mal en bien, c’est-à-dire de « retourner » la finalité de l’islam — conçu contre le Christ — pour en faire l’aiguillon spirituel capable d’aider les baptisés à redécouvrir cet incomparable trésor, le Christ précisément, qu’ils négligent trop ? Telle veut être mon espérance.
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Extraits de l'interview d'Annie Laurent, parue dans la revue La Nef n°70, 1997.
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Vous pensez donc que l’islam est un danger pour la France ? Ne peut-il pas s’intégrer dans nos pays d’Europe ?
L’islam comme système ne peut pas s’intégrer sans se renier. En effet, l’islam est un tout. C’est une idéologie politico-socio-religieuse, une théocratie, dans laquelle pouvoirs temporel et spirituel sont inséparables. La notion de laïcité est inconnue en islam (le mot même n’existe pas en langue arabe) et assimilée à l’athéisme, donc combattue. Un musulman qui se satisfait de vivre dans un régime et sous des lois non islamiques n’est pas fidèle au Coran. C’est pour lui d’autant plus grave que le Coran est censé être la parole même de Dieu et une parole incréée, c’est-à-dire existant de toute éternité. Lui désobéir revient alors à apostasier. Cela dit, le danger ne vient pas des musulmans en tant que personnes mais de ce système qu’ils estiment avoir le devoir d’instaurer partout où ils se trouvent lorsque le rapport des forces leur est favorable. Or, plus leur nombre s’accroît plus les musulmans en France cherchent à conformer leur mode de vie aux préceptes coraniques. Ce serait sans conséquence s’il ne s’agissait que de piété privée. Mais tel n’est pas le cas puisque le Coran organise l’existence des musulmans dans tous les domaines et que ses valeurs sont incompatibles avec nos normes occidentales inspirées et encore imprégnées des valeurs chrétiennes. Cette incompatibilité apparaît bien en ce qui concerne le statut personnel. Peut-on vraiment en France accepter la polygamie, la répudiation, l’excision, l’interdiction du mariage d’une musulmane avec un non-musulman, la discrimination de la femme en matière d’héritage, de témoignage en justice, etc? Y consentir sous prétexte de respect des convictions religieuses reviendrait à ouvrir la porte à d’autres particularismes, nuirait gravement à la cohésion nationale et donnerait à l’islam une base pour s’élancer à la conquête du pouvoir. Du point de vue géopolitique, l’islam, porteur d’un projet précis, est donc bien un danger pour la France.
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Quelle devrait être, selon vous, l’attitude de l’Etat et de l’Eglise à l’égard de l’islam dans un pays comme la France ?
L’Etat doit, à mon avis, éviter tout ce qui peut favoriser la communautarisation des musulmans citoyens français ou résidant en France; il ne doit pas accorder de statut dérogatoire à la loi et toujours privilégier l’individu sur le groupe. Tel est le secret de l’intégration. Le séjour des musulmans chez nous leur permet d’échapper à l’emprise de la oumma (la communauté islamique) qui prive la personne de toute liberté individuelle. Profitons-en pour leur propre épanouissement et pour la stabilité de notre pays ! Il n’est peut-être pas trop tard pour freiner ce mouvement de balkanisation qui s’esquisse.
Quant à l’Eglise, elle devrait pouvoir répondre à l’éventuelle quête spirituelle des musulmans. Elle devrait même tout tenter pour leur transmettre la vérité, à savoir que le salut ne passe que par l’unique médiation du Christ, tout en s’abstenant bien sûr d’exercer la moindre contrainte sur les consciences. Jésus n’a pas dit allez enseigner toutes les nations sauf les musulmans ! Si l’on célèbre si peu de baptêmes de musulmans chaque année n’est-ce pas que beaucoup de nos prêtres ont renoncé à l’évangélisation ? Il est vrai que notre Eglise considère aujourd’hui le pluralisme religieux comme un bien en soi. A partir de là, il ne faut pas s’étonner de voir des prêtres militer pour la construction de mosquées ou, pire encore, la réislamisation des jeunes générations nées au sein de foyers d’immigrés qui avaient parfois abandonné toute pratique religieuse. On rencontre cette attitude surtout dans les organismes de l’Eglise chargés des relations avec l’islam.
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Peut-on cependant dire que chrétiens et musulmans adorent le même Dieu ?
Je préfère pour ma part dire que les musulmans, tout en adorant comme nous le Dieu créateur, ne connaissent pas la vérité sur Dieu. La différence principale réside dans l’être même de Dieu, dans Son essence. L’islam est un monothéisme radicalisé qui refuse avec la dernière énergie le monothéisme trinitaire des chrétiens, désigné dans le Coran par le mot associationnisme. C’est d’ailleurs le seul péché irrémissible. L’islam insiste donc sur l’unicité absolue de Dieu, reprochant aux chrétiens de lui donner des associés (Jésus et le Saint-Esprit). A mon sens, il vaut mieux éviter de dire qu’avec les musulmans nous adorons le Dieu Un : ce « Un » est ambigu, il n’a pas la même signification pour eux que pour nous. C’est important parce que tout le reste découle de là. Un Dieu trinitaire, unique en trois Personnes, est nécessairement un Dieu Amour, un Dieu capable de faire alliance avec ses créatures, de s’incarner, de souffrir et de mourir pour sauver l’humanité, tandis qu’un Dieu Un, seulement un, solitaire, est un Dieu inaccessible, inconnaissable, voire vengeur, aimant qui Il veut, haïssant qui Il veut, selon ce qu’en dit le Coran. Révélatrice de cette conception est l’absence de vision béatifique dans le paradis d’Allah.
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D’un point de vue chrétien, le dialogue avec l’islam est-il possible ? Comment l’aborder et dans quel but ?
On nous présente le dialogue comme si c’était une innovation dans l’Eglise. Mais le dialogue a toujours existé ! Comment les missionnaires auraient-ils pu évangéliser sans dialoguer et même sans coopérer avec les non-chrétiens ? Le changement cependant c’est que l’on est passé du dialogue avec les hommes, autrement dit le dialogue de la vie qu’il faut toujours encourager, au dialogue avec les religions. Ce dernier recèle des pièges s’il ne repose pas sur la certitude que le Christ seul est « la Voie, la Vérité, la Vie ». Le doute, le relativisme ou la tiédeur peuvent en effet conduire à mettre toutes les croyances au même niveau, à ne plus voir dans le christianisme qu’une voie de salut parmi d’autres et donc à abandonner la finalité du dialogue, qui est l’évangélisation. Le dialogue doit être un moyen, non une fin en soi.
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Malgré les rappels pontificaux de cette exigence (Ecclesiam suam de Paul VI, Redemptoris missio de Jean-Paul II), la théologie des religions, en cours d’élaboration, glisse malheureusement sur cette pente. Celle-ci entraîne des concessions doctrinales, christologiques notamment, très dommageables pour la foi des chrétiens. Les musulmans, eux, s’empressent d’engranger les bénéfices du dialogue sans rien concéder de leur credo et sans pratiquer la réciprocité, en matière de liberté de conscience et de culte en particulier. Pourquoi, en échange d’une mosquée à Rome, n’exige-t-on pas, ne serait-ce qu’une chapelle, à La Mecque ? Pourquoi, en échange des droits octroyés chez nous aux musulmans n’exigeons-nous pas que les chrétiens des pays arabes soient traités en citoyens à part entière?
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Y a-t-il « plusieurs » islams ? Le fondamentalisme islamique fait-il partie de l’essence de l’islam ou en est-il un accident ? Pour poser la question autrement, la violence est-elle inhérente à l’islam ?
A chaque attentat, les bien-pensants nous invitent à « ne pas faire d’amalgame » entre islam et islamisme. C’est mal poser le problème. Il est inexact d’affirmer qu’il y a un islam modéré et un islam fondamentaliste étant donné que, comme je l’ai déjà signalé, l’islam est un tout. On peut donc dire que l’islamisme est la forme militante de l’islam. Mais, une distinction s’impose entre musulmans tranquilles et musulmans militants. Cependant, le militantisme dans l’islam incite à l’utilisation de la violence car celle-ci est légitimée par le Coran, donc par Dieu. Mahomet a fait de ses victoires militaires un signe de l’authenticité de sa prédication. L’islam ne connaît pas « la joue tendue ». C’est pourquoi il se propage par l’épée et non par l’amour. Tandis qu’un chrétien ne peut, sauf dans les cas précis de légitime défense, recourir à la violence sans contrevenir à l’Evangile, un musulman peut s’y livrer en toute bonne conscience et dans la certitude d’obéir aux injonctions divines. On me rapporte pourtant que l’extrême violence qui prévaut actuellement en Algérie amène nombre de musulmans à s’interroger sur la réalité de leur religion. C’est là, à mon avis, qu’une présence d’Eglise se justifie plus que jamais et je ne suis pas de ceux qui préconisent son départ.
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Quelles causes voyez-vous à l’islamisme ? On entend souvent dire qu’il n’est que le fruit de la pauvreté et de l’humiliation due à la domination occidentale. Qu’en pensez-vous ?
Je ne partage pas cette opinion tiers-mondiste. Si l’islamisme peut s’expliquer par des frustrations, celles-ci sont dues surtout à la mauvaise gestion des régimes post-coloniaux souvent teintés de marxisme. Selon moi, l’islamisme sanctionne ces échecs. C’est son aspect politico-social. Les partisans du retour à un islam intégral accusent les dirigeants de ne pas être d’authentiques musulmans et lancent contre eux le djihad. Cela dit, l’islamisme comble aussi un vide spirituel que nous n’avons pas su remplir. Le tort de la colonisation, je crois, a été d’entraver les efforts missionnaires de l’Eglise, en Afrique en tout cas. Evidemment, on ne pouvait pas attendre une autre attitude de la République anticléricale. Mais une occasion historique a sans doute été manquée et nous en subissons les conséquences. Le Père Charles de Foucauld l’avait prédit. En outre, l’islam est fort de notre faiblesse tant spirituelle que politico-militaire. L’abandon de nos coreligionnaires au Proche-Orient, en particulier au Liban, n’a fait qu’encourager le réveil islamique.
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Comment voyez-vous l’avenir de l’islam en général et de l’islam en France en particulier? Un dernier mot ?
L’islam vit une situation paradoxale : il est à la fois en crise et en progression. Dans son aire géographique traditionnelle, tout en renforçant son emprise sur 1’Etat et la société, il se révèle incapable de résoudre les problèmes de développement et de s’insérer dans le temps présent. Ses paralysies proviennent du blocage de tout esprit critique et de toute liberté intellectuelle qui se manifestent d’abord par l’absence d’exégèse des textes sacrés. Il en résulte une sorte d’enfermement stérile à tous les niveaux et donc dramatique. L’expansion sert d’exutoire aux frustrations; elle donne à l’islam l’impression, la certitude même, qu’il est l’avenir du monde. D’où cette dynamique exceptionnelle qui préoccupe tant nos compatriotes.
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Tout cela n’est qu’illusion. Pour ma part, je crois que, tôt ou tard, l’islam est voué à l’effondrement, surtout parce qu’il est incapable de répondre aux attentes de l’homme. Et cette incapacité découle directement de sa conception des rapports de l’homme avec Dieu : le musulman n’est pas un fils du Père, il est un esclave de Dieu. L’implosion viendra peut-être de la confrontation de l’islam avec d’autres modèles, en particulier avec le christianisme occidental, à condition que les chrétiens ne présentent pas aux musulmans le contre-témoignage qui se manifeste aujourd’hui et qu’ils ne cèdent pas à la peur. A l’islam, il faut opposer l’amour surnaturel, la vertu, le droit. Aussi, plutôt que de nous inquiéter, de nous replier sur nous-mêmes, de réagir par l’invective ou la violence, toutes attitudes non-chrétiennes, avons-nous d’abord à essayer de comprendre le sens de la présence de l’islam parmi nous. Qui sait si, dans son infinie Sagesse, la Providence n’aurait pas en vue de transformer un mal en bien, c’est-à-dire de « retourner » la finalité de l’islam — conçu contre le Christ — pour en faire l’aiguillon spirituel capable d’aider les baptisés à redécouvrir cet incomparable trésor, le Christ précisément, qu’ils négligent trop ? Telle veut être mon espérance.
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MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Une analyse solide de l`Islam
merci MichelT, article trés trés interessant, et pourtant je ne peux m'empêcher de trouver beaucoup de pessimisme dans l'analyse. Alors vous allezconclure : ah! encore une qui n'a rien compris, où qui ne veut pas comprendre. Je veux juste faire remarquer que la Turquie, est un état laïc, donc pas de religion d'état avec 80% de musulmans cependant. Je ne suis pas politologue, mais le monde est en marche vers une politique mondialiste qui ne laisse aucune chance à un système " religion d'état ". Les pays musulmans qui continuent de bâtir sur cette hypothèse et qui pour y accéder se servent de la violence, du terrorrisme, vont se heurter à une fin de non recevoir de la part des autochtones, ( voyez ce qui s'est passé en Iran, lors des dernières élections). Bon ce qui me réjouie dans l'analyse de Annie Laurent, c'est qu'en temps que spécialiste, elle visualise l'éffondrement de l'Islam.
La question que je me pose : " est ce que cet effondrement de l'Islam viendra de ce que les musulmans perdront la Foi ? et deviendront indifférent à leur spiritualité. C'est ce que le monde Chrétien rencontre actuellement.
La question que je me pose : " est ce que cet effondrement de l'Islam viendra de ce que les musulmans perdront la Foi ? et deviendront indifférent à leur spiritualité. C'est ce que le monde Chrétien rencontre actuellement.
Invité- Invité
Re: Une analyse solide de l`Islam
La Plume,
Il est pratiquement impossible de prévoir les conséquences futures pour l`Europe.
Je note par contre ceci.
En Turquie la parenthese Kémaliste et laique est sous forte pression interne des islamistes. Le gouvernement est un gouvernement islamiste qui travaille a saper prudemment l`héritage d`Attaturk et le travail se fait de facon soutteraine pour éviter une intervention de l`armée (gardienne de l`héritage laique de Attaturk) Quand une génération de jeunes sera islamisés et inverstira l`armée et que des officiers islamistes monteront en grade le travail sera fait.
Une parenthese de 90 ans sur une histoire millénaire. Le probleme central de l`Islam est toujours le meme... toute modernisation et laicisation est contraire a la doctrine coranique ce qui poussent les musulmans pieux a la révolte conforme a la doctrine coranique.
Pour l`Europe - et l`Amérique prends le meme chemin!
La situation me semble inquiétante a moyen et long terme. L`Islam et les mosquées ont sur le terrain les memes effet de la Suede (voir la violences des quartiers islamisé en Suede) en passant par la France, la Grande-Bretagne et l`Espagne. Ce n`est pas une question tiers-mondiste ou de colonisation mais une question purement religieuse. Puisque la doctrine islamique est le meme que celle des conquérants musulmans de l`an 700 en Espagne le résultat sur le terrain devrait etre le meme... Cette doctrine pose probleme et elle n`a jamais changée.
Quel est l`intensité du mouvement de fond des conversions de l`islam au christianisme.....
L`islam punit de mort l`apostat (belle liberté)!
Dans une mosquée et dans le Coran ils apprennent des principes de vie communautaire et légaux qui sont l`antithese de ce que nous trouvons dans la Bible.
Jésus a dit aimez-vous les uns les autres et meme vos ennemis - Ne vous vengez pas et pardonné
Mahomet a dit d`aimer seulement les musulmans - Le talion est enseigné - la loi islamique est toujours dans les baggages des imams et elle détruirait nos pays. J`ai chez moi le livre de M Alcader - Le vrai visage de l`Islam - par un théologien d`origine arabe et qui a vécu avec cette doctrine au Moyen-Orient. Ceux qui ont ont vécu en minorité dans les pays d`Islam nous avertissent.
Il y a probablement volonté divine dans tout cela
Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude.
Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.
Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.
Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain; car l'Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.
Combiens en Occident prennent le nom de Dieu en Vain!
Combiens refusent de croire et se moque!
Combien disent que la religion ne sert a rien!
Ainsi Dieu les aveugles et ils créé eux-meme les conditions du changement, de la punition.
Il est pratiquement impossible de prévoir les conséquences futures pour l`Europe.
Je note par contre ceci.
En Turquie la parenthese Kémaliste et laique est sous forte pression interne des islamistes. Le gouvernement est un gouvernement islamiste qui travaille a saper prudemment l`héritage d`Attaturk et le travail se fait de facon soutteraine pour éviter une intervention de l`armée (gardienne de l`héritage laique de Attaturk) Quand une génération de jeunes sera islamisés et inverstira l`armée et que des officiers islamistes monteront en grade le travail sera fait.
Une parenthese de 90 ans sur une histoire millénaire. Le probleme central de l`Islam est toujours le meme... toute modernisation et laicisation est contraire a la doctrine coranique ce qui poussent les musulmans pieux a la révolte conforme a la doctrine coranique.
Pour l`Europe - et l`Amérique prends le meme chemin!
La situation me semble inquiétante a moyen et long terme. L`Islam et les mosquées ont sur le terrain les memes effet de la Suede (voir la violences des quartiers islamisé en Suede) en passant par la France, la Grande-Bretagne et l`Espagne. Ce n`est pas une question tiers-mondiste ou de colonisation mais une question purement religieuse. Puisque la doctrine islamique est le meme que celle des conquérants musulmans de l`an 700 en Espagne le résultat sur le terrain devrait etre le meme... Cette doctrine pose probleme et elle n`a jamais changée.
Quel est l`intensité du mouvement de fond des conversions de l`islam au christianisme.....
L`islam punit de mort l`apostat (belle liberté)!
Dans une mosquée et dans le Coran ils apprennent des principes de vie communautaire et légaux qui sont l`antithese de ce que nous trouvons dans la Bible.
Jésus a dit aimez-vous les uns les autres et meme vos ennemis - Ne vous vengez pas et pardonné
Mahomet a dit d`aimer seulement les musulmans - Le talion est enseigné - la loi islamique est toujours dans les baggages des imams et elle détruirait nos pays. J`ai chez moi le livre de M Alcader - Le vrai visage de l`Islam - par un théologien d`origine arabe et qui a vécu avec cette doctrine au Moyen-Orient. Ceux qui ont ont vécu en minorité dans les pays d`Islam nous avertissent.
Il y a probablement volonté divine dans tout cela
Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude.
Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.
Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.
Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain; car l'Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.
Combiens en Occident prennent le nom de Dieu en Vain!
Combiens refusent de croire et se moque!
Combien disent que la religion ne sert a rien!
Ainsi Dieu les aveugles et ils créé eux-meme les conditions du changement, de la punition.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Dialogue avec l`Islam - le silence et les tabous
Un article honnete et courageux du pere Daniel Ange mais aussi et surtout un passionnant débat des bloggers a la suite de l`article. Comme plusieurs bloggers je suis convaincu que il y impossibilité doctrinale et que tout cela finira probablement en guerre civile parceque l`Islam ne changera pas. la morale de l`Histoire - la seule chance - L`Évangélisation - le Christ a envoyé les apotres precher les Évangiles et pas le Coran. Il ne peut pas y a voir deux vérités - Donc a mesure que l`Islam avance le Christianisme recule et la liberté aussi!
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MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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