Nouvelles difficultés de pratique
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Nouvelles difficultés de pratique
Je n'ai désormais plus le moyen de me recueillir convenablement dans une église le dimanche - ni le dimanche, ni en semaine d'ailleurs, car les portes ouvrent uniquement pour l'heure de la messe, et dans la cathédrale, c'est un va et vient continuel d'ouvriers ou de touristes, y compris durant la messe. J'ai donc quitté la ville et je parcours jusqu'à quinze kilomètres le dimanche matin. Jusqu'à présent, j'étais satisfait dans la petite église que j'avais trouvée. Mais je priais en marchant sur un chemin de campagne et ne passais la porte qu'au moment de la messe.
Ce dimanche, à cause du mauvais temps, et aussi parce que j'avais accepté un co-voiturage, la petite ballade ne fut pas possible. Je me suis donc retrouvé sur un banc, bien assis (les coussins sont vraiment confortables), mais avec, devant moi, deux femmes âgées qui bavardaient à bâtons rompus. Personne n'a réagi, au contraire, quatre fidèles ont raconté leur semaine et celle d'autrui..., tandis que je regardais le prêtre âgé assis sur un petit banc loin de l'autel: lui, du moins, lisait son bréviaire.
La messe a commencé. Comme toutes les messes auxquelles je participe depuis trois ans, elle n'a duré que vingt-cinq minutes, homélie comprise. Après la communion, j'ai été quelque peu choqué, peiné en moi-même serait plus exact, de voir le "sacristain" (un homme en pull et pantalon brun, le col ouvert, accompagné de sa fille) replacer le ciboire et les hosties dans le tabernacle sans même s'agenouiller et en refermant ce dernier d'un vif coup de clé. Bizarre comme çà m'a fait mal. J'ai songé: "Jésus, voilà qu'on vous enferme de nouveau jusqu'à dimanche prochain !"... Sur le chemin du retour, je ressentais un double sentiment: la joie, car le sacrement était valide, malgré tout, mais aussi une forme de peine. Je me souvenu de toutes les petites notes de Julien Green, à partir de 1967, sur ses propres difficultés rencontrées pour bien vivre la messe, à Paris, à cette époque: il faisait comme moi, il changeait de clocher souvent...
Cela m'a rappelé aussi comment, assis dans une des stalles du monastère des Clarisses, combien je me sentais vivre à participer à une messe ! C'était il y a trois ans à peine... les stalles, qui sont des bancs personnels, mais encadrés de montants de bois sculptés qui vous séparent de votre voisin et qui sont tournés vers l'autel... favorisaient vraiment le recueillement ! D'autant qu'au moindre bruit, la Sœur supérieure tournait la tête et son regard suffisait à ramener le silence. Cela durait une bonne demie heure avant que commence l'Office de Laudes, et la messe ensuite. Il n'y avait pas que le silence et le bon ordre, il y avait surtout - je l'ai toujours compris ainsi, la prière des Clarisses qui soutenaient la prière des fidèles.
C'est du passé, désormais. Je vais continuer à chercher un lieu satisfaisant. je ne vais pas renoncer - évidemment pas ! Mais j'ai un autre problème : mon confesseur étant décédé il y a quelques semaines, je me demande où en trouver un autre ! Pour Noël, nous aurons des 'cérémonies pénitentielles', mais je ne suis pas certain que l'absolution donnée à tous en même temps soit valable... d'ailleurs, il me semblait que ces cérémonies avaient été exclues il y a quelques années déjà. Je voudrais beaucoup trouver un prêtre pour demander comment on peut ramener la Paix - celle du Christ, dans une famille aussi divisée que la mienne.
De plus en plus, je me gratte l'oreille, car j'ai l'impression d'entendre une voix qui me souffle : "Quitte carrément ton coin de pays, voire ton boulot, cherche une communauté" - mais je me suis déjà fait échauder combien de fois... Si j'arrive au moment de ma pension, recueillera-t-on un pensionné (parce qu'il sait payer, peut-être) ! Oh, voici que je deviens cynique, j'arrête sur le sujet maintenant.
etienne lorant
Ce dimanche, à cause du mauvais temps, et aussi parce que j'avais accepté un co-voiturage, la petite ballade ne fut pas possible. Je me suis donc retrouvé sur un banc, bien assis (les coussins sont vraiment confortables), mais avec, devant moi, deux femmes âgées qui bavardaient à bâtons rompus. Personne n'a réagi, au contraire, quatre fidèles ont raconté leur semaine et celle d'autrui..., tandis que je regardais le prêtre âgé assis sur un petit banc loin de l'autel: lui, du moins, lisait son bréviaire.
La messe a commencé. Comme toutes les messes auxquelles je participe depuis trois ans, elle n'a duré que vingt-cinq minutes, homélie comprise. Après la communion, j'ai été quelque peu choqué, peiné en moi-même serait plus exact, de voir le "sacristain" (un homme en pull et pantalon brun, le col ouvert, accompagné de sa fille) replacer le ciboire et les hosties dans le tabernacle sans même s'agenouiller et en refermant ce dernier d'un vif coup de clé. Bizarre comme çà m'a fait mal. J'ai songé: "Jésus, voilà qu'on vous enferme de nouveau jusqu'à dimanche prochain !"... Sur le chemin du retour, je ressentais un double sentiment: la joie, car le sacrement était valide, malgré tout, mais aussi une forme de peine. Je me souvenu de toutes les petites notes de Julien Green, à partir de 1967, sur ses propres difficultés rencontrées pour bien vivre la messe, à Paris, à cette époque: il faisait comme moi, il changeait de clocher souvent...
Cela m'a rappelé aussi comment, assis dans une des stalles du monastère des Clarisses, combien je me sentais vivre à participer à une messe ! C'était il y a trois ans à peine... les stalles, qui sont des bancs personnels, mais encadrés de montants de bois sculptés qui vous séparent de votre voisin et qui sont tournés vers l'autel... favorisaient vraiment le recueillement ! D'autant qu'au moindre bruit, la Sœur supérieure tournait la tête et son regard suffisait à ramener le silence. Cela durait une bonne demie heure avant que commence l'Office de Laudes, et la messe ensuite. Il n'y avait pas que le silence et le bon ordre, il y avait surtout - je l'ai toujours compris ainsi, la prière des Clarisses qui soutenaient la prière des fidèles.
C'est du passé, désormais. Je vais continuer à chercher un lieu satisfaisant. je ne vais pas renoncer - évidemment pas ! Mais j'ai un autre problème : mon confesseur étant décédé il y a quelques semaines, je me demande où en trouver un autre ! Pour Noël, nous aurons des 'cérémonies pénitentielles', mais je ne suis pas certain que l'absolution donnée à tous en même temps soit valable... d'ailleurs, il me semblait que ces cérémonies avaient été exclues il y a quelques années déjà. Je voudrais beaucoup trouver un prêtre pour demander comment on peut ramener la Paix - celle du Christ, dans une famille aussi divisée que la mienne.
De plus en plus, je me gratte l'oreille, car j'ai l'impression d'entendre une voix qui me souffle : "Quitte carrément ton coin de pays, voire ton boulot, cherche une communauté" - mais je me suis déjà fait échauder combien de fois... Si j'arrive au moment de ma pension, recueillera-t-on un pensionné (parce qu'il sait payer, peut-être) ! Oh, voici que je deviens cynique, j'arrête sur le sujet maintenant.
etienne lorant
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Nouvelles difficultés de pratique
Un petit truc personnel.Frapper a la porte du presbyptere et demander si vous pourriez entrer ds l'église pour prier avant la messe.Aucun pretre ne me la refuser jusqu'a date...Je n'ai désormais plus le moyen de me recueillir convenablement dans une église le dimanche - ni le dimanche, ni en semaine d'ailleurs, car les portes ouvrent uniquement pour l'heure de la messe,
Ca c'est la chose qui m'irrite le plus a l'église...les commeres....Je me suis donc retrouvé sur un banc, bien assis (les coussins sont vraiment confortables), mais avec, devant moi, deux femmes âgées qui bavardaient à bâtons rompus.
Lors de ma derniere retraite,j'étais en adoration devant le st sacrement ds un oratoire privé et un groupe de bonnes femmes est venu admirer la creche et aucune d'elles ne s'est agenouillé devant le st sacrement.Je bouillais de honte ...Un sacrilege tout simplement et qui ne sera probablement jamais confessé ar elles ne semblaient meme pas le réaliser...Après la communion, j'ai été quelque peu choqué, peiné en moi-même serait plus exact, de voir le "sacristain" (un homme en pull et pantalon brun, le col ouvert, accompagné de sa fille) replacer le ciboire et les hosties dans le tabernacle sans même s'agenouiller et en refermant ce dernier d'un vif coup de clé. Bizarre comme çà m'a fait mal. J'ai songé: "Jésus, voilà qu'on vous enferme de nouveau jusqu'à dimanche prochain !"... Sur le chemin du retour, je ressentais un double sentiment: la joie, car le sacrement était valide, malgré tout, mais aussi une forme de peine. Je me souvenu de toutes les petites notes de Julien Green, à partir de 1967, sur ses propres difficultés rencontrées pour bien vivre la messe, à Paris, à cette époque: il faisait comme moi, il changeait de clocher souvent...
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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