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La F.M. dans le livre - le corps mystique de l`antechrist.

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La F.M. dans le livre -  le corps mystique de l`antechrist. Empty La F.M. dans le livre - le corps mystique de l`antechrist.

Message par MichelT Mar 25 Jan 2011 - 19:21

René Bergeron dans son livre écrit a Montréal en 1940 avait identifié trois parties du corps mystique de l`antéchrist en Occident - le communisme, le nazisme et la contre-église de la F.M. - Voici la partie sur la F.M. -

CHAPITRE PREMIER

La compagnie de Satan

Nous n’aurions pas une idée nette du corps mystique de l’antéchrist, si nous ignorions la
Franc- Maçonnerie. Chose curieuse, cette société occulte a la chance inouïe de constater que presque personne n’ose
s’occuper d’elle, ou même n’y songe. Pourtant, « c’est un pouvoir terriblement mauvais et terriblement fort », écrivait naguère Mgr
Forum, alors évêque de Trèves. C’est une infernale puissance de continuité et de haine », disait, il y a quelques années, le cardinal
Charost, Archevêque de Rennes. Il est incompréhensible que cette puissance ait droit de cité dans la société même qu’elle veut
détruire et qu’elle jouisse, non seulement de l’impunité, mais de la conjuration de l’ignorance
à son endroit ! Son compagnonnage avec les éléments normaux des nations est d’autant plus
scandaleux qu’il défie outrageusement toutes les indulgences et dépasse la mesure de toutes les
monstruosités !

Si la force de cet ennemi est faite de sa ténacité et de son infernale intelligence, elle est surtout
faite de la timidité des bons et du complot de leur inertie. Pourtant, les catholiques ont appris qul’omission est une faute...
Ils savent que le semeur d’ivraie est venu dans le champ de la parabole
pendant que dormaient les semeurs de bons grains...
En montrant le hideux visage de la Maçonnerie, nous espérons provoquer chez les meilleurs
catholiques — personne ne songerait à compter sur les médiocres — une plus grande volonté de
voir régner le Christ.

Le jour où les Maçons seront convaincus par les faits que le catholicisme a trop de vie et de
vivants pour mourir, ils battront en retraite. N’oublions pas que la guerre d’idées, comme la guerre
des armes, se fait à deux, et que c’est celui des deux qui accuse le plus de volonté et de vitalité qui
remporte la victoire.

Or il s’agit ici de la malice persévérante et plusieurs fois séculaire de Satan incarné. Il s’agit du
serpent maudit qui étend partout ses anneaux, prend toutes les formes, parle toutes les langues,
pour organiser son royaume avec les ignorants, les imbéciles et les intrigants.
Afin d’enlever tout artifice à notre preuve, nous tenons encore ici à ce que les Francs-Maçons
disent eux-mêmes ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. Si donc vous lisez des ignominies, nous n’en
voulons être aucunement responsable. Ce sont les maîtres de cet abominable institut qui vont se
charger de témoigner, et nous n’emploierons contre eux aucune arme qui n’est pas sortie de leurs
arsenaux.

Pour être poli, faisons d’abord comparaître le chef de la bande, qui est incontestablement le chef
des démons : à tout seigneur, tout honneur.
Il y a quelque temps, un franc-maçon converti a fait paraître dans le journal français La Vérité
une page qui aurait été dictée par Satan à une personne adonnée aux pratiques de l’occultisme.
« D’où qu’elle vienne, écrit la Semaine Religieuse de Coutances, cette page mérite d’être
reproduite. » La voici :

« Je couvre le monde de ruines, je l’inonde de sang et de larmes, je déforme ce qui est beau, je
souille ce qui est pur, je renverse ce qui est grand, je fais tout le mal que je puis faire et je voudrais
pouvoir l’augmenter jusqu’à l’infini. Je suis tout haine, tout haine, rien que haine. Si tu connaissais la
profondeur, la largeur, et la hauteur de cette haine, tu aurais une intelligence plus vaste que toutes les
intelligences qui ont été depuis le commencement, quand bien même ces intelligences seraient réunies en
une seule. Et plus je hais, plus je souffre. Ma haine et ma souffrance sont immortelles comme moi. Car,
moi, je ne puis pas ne pas haïr, pas plus que je ne puis ne pas toujours vivre. Mais veux-tu savoir ce qui
accroît encore cette souffrance, ce qui multiplie cette haine, c’est que je sais que je suis vaincu, et que je
fais tant de mal inutilement. Inutilement ! Non puisque j’ai de la joie, si l’on peut appeler cela une joie.
Si c’était de la joie, ce serait l’unique joie que j’aie. J’ai la joie de tuer les âmes pour lesquelles IL a versé
son sang, pour lesquelles IL est mort, ressuscité, monté au ciel.
Ah ! oui, je rends vaine son incarnation, sa mort, la mort de Dieu, je les rends vaines pour les âmes
que je tue. Comprends-tu cela ? Tuer une âme ! Il l’a créée à son image, Il l’a faite à sa ressemblance,
Il l’a aimée d’un amour infini, Il a été crucifié pour elle ! Et je la prends, je la lui vole, je l’assassine,
cette âme. Je la damne avec moi, je la hais souverainement. Elle m’a préféré à Lui, je ne suis pourtantcette Bonté, cette Grandeur, cette Perfection ! Comment donc ai-je perdu tout cela. J’ai été si heureux, si
heureux, si heureux ! Je suis si malheureux, éternellement ! Et je le hais ! Si tu savais comme je le hais !
Lui, sa Divinité, son Humanité, ses Anges, ses Saints, sa Mère, sa Mère surtout ! C’est Elle qui m’a
vaincu.
Veux-tu comprendre combien je souffre et combien je hais . Eh bien ! Je suis capable de haine et de
douleur dans la même mesure que j’étais capable d’amour et de bonheur. Moi, Lucifer, je suis devenu
Satan, celui qui est toujours contraire. En ce moment, j’ai toute la terre dans ma pensée, tous les peuples,
tous les gouvernements, toutes les lois. Eh bien ! Je tiens les cordes de tout le mal qui se prépare. Et je ne
fais rien qui ne soit contre cet homme, ce Vieillard, le Pape. Si je pouvais damner le Pape ! Un Pape qui
se damnerait ! Mais si je puis tenter l’homme qui est Pape, je ne puis pas lui faire dire une erreur à cet
homme. Si tu comprenais ! Le Saint-Esprit est là, qui l’assiste. Le Saint-Esprit l’empêche de dire une
hérésie, de proférer doctrine même douteuse, quand il parle en Pape. Ah ! Vois-tu, c’est une chose bien
étonnante celle-là : un Pape.
Moi aussi, j’ai mon Église. Dans mon Église, il y a la Compagnie de Satan, comme il y a chez vous,
la Compagnie de Jésus. Sais-tu qui c’est ? Non ! Eh bien ! ce sont les Francs-Maçons. Mais ils ne peuvent
rien contre l’Église, que la persécuter, comme Néron, comme Domitien, comme les Jacobins. Après,
après ? qu’est-ce qui me revient ? Je suis vaincu d’avance. Et pourtant, j’ai toujours gagné cela, que le
lui tue des âmes. Je lui tue des ânes ! Des âmes immortelles ! Des âmes qu’il a payées sur le calvaire. Ah !
qu’ils sont fous les hommes ! On les achète avec un peu d’orgueil, un peu de boue et un peu d’or. Crois-tu
qu’il souffrirait, dis-moi, Lui, s’il pouvait souffrir ?
N’importe, je lui tue des âmes, je lui tue des âmes, je lui tue des âmes. »
Cette haine perpétuellement consentie, cette rébellion constamment renouvelée, cette
irrévocable rupture de la créature avec son Créateur, nous les retrouvons sous la plume de tous
les Maçons conscients de leur rôle. Ils sont les descendants directs et légitimes de tous les révoltés
contre l’autorité de Dieu et contre l’autorité civile venant de Dieu, sans distinction de siècles ni
de frontières. Et si la Franc-Maçonnerie ne date que de 1717, l’esprit de révolte qui l’anime est
vieux comme le premier homme qui a voulu être dieu et qui a cru que ses instincts étaient d’essence
divine.
« L’homme est un Dieu possible, omnipotent, pouvant surmonter les douleurs et les peines de
sa chair. Organisons-le socialement, internationalement, universellement et il pourra se jouer du
Dieu de légende et de cauchemar qui le poursuit. C’est la libération de l’homme par rapport au
Divin...
» (J. Marquès Rivière. — La trahison spirituelle de la F∴ -M∴ , p. 211. Cet auteur est
un ex- membre de la loge Thebo.)
Un des plus célèbres écrivains maçonniques de notre temps, M. Albert Lantoine, affirme que la
secte veut « l’homme prêtre et roi de lui-même qui ne relève que de sa volonté et de sa conscience. »
(Cité par M. Léon de Poncins, La Franc-Maçonnerie d’après ses documents secrets,
p. 305.)
Déjà nous voyons que la F∴- M∴ est née d’une pensée de haine contre toute autorité divine ou
humaine, que par conséquent elle est subversive et perverse.


A. — La Franc-Maçonnerie est révolutionnaire

Aussi essentiellement destructrice que le communisme, la Maçonnerie est matérialiste en
philosophie, panthéiste en religion, libérale en sociologie, socialiste et internationale en politique,
révolutionnaire dans son action.Se serait se condamner à ne la jamais connaître que de s’arrêter à
l’étude de ses statuts uniquementrédigés dans le but de tromper ses victimes tant de l’intérieur que de l’extérieur.
Ce qu’elle veut, ce
n’est pas ce qu’elle affiche sur la place publique, mais seulement ce qu’elle cache dans les Comptes-
Rendus secrets de ses Convents. Elle a une attitude qui manque de panache, une conduite qui n’est
pas loyale à son drapeau. Toujours aux bagages, et jamais arboré, il est aussi secrètement usé que ce
qu’il représente. Par contre, ceux qu’il rallie dans la malpropreté portent bien haut des étendards
flamboyants d’attirance, paravents pour bourgeois et prolétaires aussi trompés les uns que les autres,
mais aussi nécessaires les uns que les autres pour bâtir le Temple où Satan recevra les hommages de
l’humanité leurrée, si celle-ci s’obstine à dormir.

La Maçonnerie nourrit cette ambition folle de faire du monde entier une vaste Loge où il n’y
aura ni croyants, ni indépendants, ni nationaux, mais tout brutalement et tout bestialement des
esclaves soumis de la Maçonnerie universelle. Car elle aussi est internationale, bien qu’on ne la voie
nulle part, du moins officiellement.

C’est une habileté prodigieuse, mais c’est grâce à une duplicité et hypocrisie plus prodigieuse
encore.Derrière des statuts intentionnellement mensongers, la secte n’a cependant pas réussi à
cacher tout son jeu. Et plus elle parle de sa morale, de son refus à toute affirmation dogmatique, du
perfectionnement intellectuel et social qu’elle poursuit, du respect des autres et de soi-même qu’elle
prêche, de la liberté de conscience qu’elle proclame, de la philanthropie qu’elle pratique, plus elle
s’avère menteuse et malfaisante. Car elle a trop souvent et trop clairement affirmé que son but est
diamétralement opposé à ce que prétend sa constitution.

« Et tout cela : thésophie, occultisme, franc-maçonnerie, sectes secrètes ou mystico-policières, n’a
qu’un but commun : assurer la libération de l’homme, lui retirer tout sens moral traditionnel afin de
pouvoir l’asservir au mieux des intérêts visés, ce qu’ils appellent l’affranchir. »
(J. Marqués Rivière.
— Opus Cit., p. 233.)

C’est une institution radicale, socialiste, anticatholique, antinationale et antisociale, comme le
bolchevisme qu’elle a conçu. Venant aussi de l’enfer, elle doit vouloir le mal et la révolution qui
n’ont pas leur source ailleurs.
D’ailleurs les Maçons ne le nient pas. LE BULLETIN OFFICIEL DE LA GRANDE LOGE DE FRANCE,
n° d’octobre 1922, p. 235, relate cette déclaration :
convent du Grand Orient de 1919, je citerai son rôle pendant la Révolution de 1789. L’évolution
de la bourgeoisie pendant le XVIIIème siècle avait été l’oeuvre de la Franc-Maçonnerie ; mais quand
la révolution éclata, la Franc-Maçonnerie avait fini son rôle ; elle n’exista plus. Pendant toute la
période tourmentée de la révolution, elle n’exista qu’à l’état fictif ; en réalité, elle ne travaillait pas.
N’empêche que tous les révolutionnaires, tous les conventionnels sortaient de la Franc-Maçonnerie. Où
travaillaient- ils ? Dans les clubs. Ils n’étaient plus dans les loges, car dans les loges on ne faisait pas de
révolution ... Dans les loges on prépare les cerveaux et les cerveaux travaillent ailleurs. »
Si nous tenons à mieux comprendre l’étroite communauté de principes qui unit les loges au
communisme léniniste, en particulier au point de vue de la morale révolutionnaire, relisons les
discours de Lénine cités dans la première partie de cet ouvrage, au chapitre intitulé « Ennemi de la
morale », et comparons avec le passage suivant du F∴- M∴ Marmontel :
« On lui fera vouloir (à la nation) et on lui fera dire ce qu’elle n’a jamais pensé ... La nation est un
grand troupeau qui ne songe qu’à paître et qu’avec de bons chiens les bergers mènent à leur gré ... Ni
son vieux régime, ni son culte, ni ses moeurs, ni toutes ses antiquailles de préjugés ne méritent qu’on les
ménage ... Et pour tracer un nouveau plan, il faut faire place nette ...
« Ainsi le veut le mouvement social. Que ferait- on de tout ce peuple en le muselant aux principes
de l’honnête et du juste. Les gens de bien sont faibles et timides ; il n’y a que les vauriens qui soient
déterminés. L’avantage du peuple dans les révolutions est de n’avoir point de morale. Comment tenir
contre des hommes à qui tous les moyens sont bons ? Il n’y a pas une seule de nos vieilles vertus qui puisse
nous servir ; il n’en faut point au peuple, ou il lui en faut d’une autre trempe. Tout ce qui est nécessaire
à la révolution, tout ce qui lui est utile est juste ; c’est là le grand principe. »

N’avons-nous pas raison de prétendre que la Franc-Maçonnerie est subversive, et qu’elle est
aussi néfaste à l’ordre social que le parti communiste ? Pourquoi alors ne pas tenir compte du danger
qu’elle présente pour les pays civilisés ? Pourquoi ne pas exiger sa condamnation au même titre que
celle du communisme ?


B. — La Franc-Maçonnerie est antireligieuse

Non satisfaite d’être révolutionnaire, la Maçonnerie prône le socialisme et l’antireligion.
En 1776, Weishaupt fonda à Ingoldstadt la secte des Illuminés qui prit, à la fin du dix-huitième
Siècle, la direction de toutes les loges de l’Europe continentale.


Voici comment Weishaupt a condensé l’esprit de son système :
« L’égalité et la liberté sont des droits essentiels que l’homme, dans sa perfection originaire et
primitive, reçut de la nature. La première atteinte à cette égalité fut portée par la propriété ; la première
atteinte à cette liberté fut portée par les sociétés politiques ou les gouvernements ; les seuls appuis de la
propriété et des gouvernements sont les lois religieuses et civiles. Done, pour rétablir l’homme dans ses
droits primitifs d’égalité et de liberté, il faut commencer par détruire toute religion, toute société civile
et finir par l’abolition de la propriété. » ( Code illuminé
. — Système général. — V. Rabiano, —
Continuation de l’histoire de l’église, t. II, p. 395. )« Mes Frères ... , laissez-moi seulement ... dire mon espérance que la F∴- M∴, qui a tout fait pour
l’émancipation des hommes et à qui l’histoire est redevable des révolutions nationales, saura aussi faire
cette plus grande révolution, qui est la révolution internationale... La Révolution Internationale est
pour demain l’oeuvre de la F∴- M∴ »

Ce qui est avantageux pour la Franc-Maçonnerie, c’est qu’elle fait la révolution sans être
reconnue.
Cette déclaration des droits de l’homme n’est-elle pas plutôt la condamnation des droits de
Dieu ?... C’est ce que nous verrons plus loin.
Il était de la plus haute importance, cependant, que l’inspirateur de ces principes destructeurs
mît en lumière un principe positif, un attrape-nigauds : car il ne suffit pas de grouper la canaille ; il la
faut multiplier. Pour accomplir cette funeste besogne, il faut offrir un salaire aux artisans, au moins
en faire espérer un. Car le démolisseur comme le constructeur a droit à sa rémunération.
Lorsqu’il tenta nos premiers parents, le démon leur promit qu’ils seraient semblables à Dieu.
Belle proposition, en vérité ! Belle récompense, en effet, si elle eût été promise par un autre que le
père du mensonge...

A ceux qui accepteront non seulement de désobéir à Dieu, mais de combattre Dieu, le même
menteur promettra la perfection de la nature humaine, le bonheur sur terre, la glorification de la
Nature, la parfaite fraternité humaine, la déification même de l’humanité.
« Le Temple maçonnique, dans la pensée de ses ténébreux architectes, doit donc s’élever sur les
ruines de toutes les religions à la gloire de la nature. C’est le Temple de ‘‘L’humanité sans Dieu’’, en
attendant qu’il devienne celui de ‘‘L’Humanité se faisant Dieu’’, pour finir enfin par être le Temple
de ‘‘L’Humanité contre Dieu’’ : tel est l’édifice que la Maçonnerie cherche à élever à la place de l’ordre
divin qui est ‘‘L’Humanité avec Dieu’’. » (La déification de l’humanité ou le côté
positif de la Franc- Maçonnerie, par G. M. Pachtler, S. J., Fribourg- en-Brisgau, Herder,
1875.)
Il faut donc se méfier des mots sublimes dont font état les F ∴‑M ∴ pour mieux tromper leurs
apprentis. Par exemple, quand ils parlent du Grand Architecte de l’Univers, d’après le F∴ Sergent,
« ceux qui ont reçu une initiation supérieure savent qu’elle (la signification de la formule précitée) n’a
aucune valeur religieuse. Le G∴ A∴ de L’U∴, ce n’est pas Dieu, c’est la Maçonnerie. » (Grande
Loge de France, — Compte-rendu du Convent de 1904, p. 81.)

Un contemporain, le frère Jean-Marie Raymond, le Très Puissant Souverain Grand Commandeur,
dira à son tour :
« Nous avons voulu cristalliser l’Immortalité dans le symbole du Grand Architecte de l’Univers,
sorte de figuration de l’Unité cosmique, suprême intelligence universelle, qui n’est autre que la vie ellemême.
»
Dans son ouvrage Le Livre du Maître, un autre écrivain maçon bien connu de notre temps,
Oswald Wirth, apporte aussi son témoignage sur l’ambiguïté du terme Architecte :
« Gardons-nous donc de céder à la paresse d’esprit qui confond le Grand Architecte des initiés avec
le Dieu des croyants. » (p. 122.)
Le même auteur explique dans un autre ouvrage (Le Livre de l’Apprenti) ce que signifie le
mot Dieu dans la Loge : effet, que le lien qui rattache l’homme à l’homme, et qui fait que chacun, égal à celui qu’il rencontre
en face, salue sa propre dignité dans la dignité d’autrui, et fonde le droit sur le respect réciproque de la
liberté. » (Le F ∴ Gambetta, le 29 août 1881, cité par Deschamps, III, 308) .
Voici une déclaration qui fut adoptée par acclamation au Congrès Maçonnique qui s’ouvrit à
Naples le 8 décembre 1869 : « En ce qui concerne la question philosophique et religieuse, considérant
que l’idée de Dieu est la source et le soutien de tout despotisme et de toute iniquité, considérant que la
religion catholique est la plus complète et la plus terrible personnification de cette idée, que l’ensemble
de ses dogmes est la négation même de la société, les libres-penseurs assument l’obligation de travailler à
l’abolition prompte et radicale du catholicisme, par son anéantissement, par tous les moyens, y compris
la force révolutionnaire. » ( Cité dans un mandement de Mgr Martin, évêque de Natchitoches,
États-Unis, en 1875).

Sous le règne de Léon XII, le gouvernement pontifical saisit la correspondance des membres de la
Haute-Vente (nom que s’étaient donné les grandes Loges maçonniques d’Italie, au commencement
du XIXème siècle). Le pape Grégoire XVI communiqua lui-même tous les papiers de cette
correspondance à Crétineau-Joly qui les publia plus tard, avec l’approbation expresse de Pie IX,
sous le titre « L’Église en face de la Révolution. » On y lit à la page 85 du deuxième volume
cette déclaration d’un chef de la Haute-Vente romaine : « Notre but final est celui de Voltaire et de
la Révolution française : l’anéantissement à tout jamais du catholicisme et même de l’idée chrétienne,
qui, restée debout sur les ruines de Rome, en serait la perpétration plus tard. »


Nous lisons dans cours philosophique et interprétatif des initiations (J.-M.
Ragon, p. 291) que le devoir impérieux du Chevalier Rose-Croix est « d’anéantir le gnosticisme
bâtard et perfide du catholicisme, qui fait de la Foi un aveuglement prémédité, de l’Espérance un
piédestal conventionnel, et de la Charité un égoïsme personnel. »
Ils ne sont pas égoïstes les frères ∴ , eux qui proclament : « Moi, rien que moi, tout à moi, tout
pour moi, et cela par tous les moyens quels qu’ils soient ? » (Tuileur de l’écossisme, par Charles
de l’Aulnaye, p. 215.)

L’anéantissement du catholicisme, voilà, certes, un acte de philanthropie peu commun.
« Déchristianiser la France (comme tous les pays atteints de cette lèpre) par tous les moyens, mais
surtout en étranglant le catholicisme peu à peu, chaque année, par des lois nouvelles contre le clergé ...,
arriver enfin à la fermeture des églises »,
tel qu’il fut résolu à un convent très secret, tenu le 11
juin 1879 (Mgr Fava, — Le secret de la Franc-Maçonnerie, p. 121), c’est vraiment trop
bienfaisant, messieurs : je crois même que vous vous payez la tête d’un tas d’imbéciles, dont
13.868 pour la seule province de Québec.

Les personnes averties pourraient même mesurer l’excellence des institutions avec le degré de
rage que mettent les Francs-Maçons à les détruire. Nous dirons même que c’est un moyen infaillible
de savoir si une oeuvre est vraiment divine. Comment, en effet, le démon pourrait-il ne pas attaquer
les organisations de Dieu, puisqu’il ne veut que le mal et le plus grand mal ?

« Lorsque le démon s’attaque à une maison, disait le Christ à ses disciples, et qu’il la trouve en bon
état, il va dans le désert pour y recruter des démons encore plus méchants que lui, pour lancer contre elle
des assauts plus vigoureux. »


Comment, surtout, pourrait-il ne pas s’attaquer à l’Église de Dieu, puisqu’elle est son institution
de prédilection ? Aussi a-t-il suggéré au F ∴ Conrad d’écrire dans le Banhütte, journal maçonnique
de Leipsig, ces lignes significatives :« Dieu est ici l’idéal que l’homme porte en lui- même. C’est la conception qu’il peut avoir du Vrai,
du Juste et du Beau. C’est le guide supérieur de ses actions, l’architecte qui préside à la construction de
son être moral. Il ne s’agit point là de l’idole monstrueuse que la superstition se forge sur le modèle des
despotes terrestres. Nous portons en nous un Dieu qui est notre principe pensant. » (p. 115.)

Ce témoignage de M. Wirth est ici d’autant plus précieux qu’il exprime l’attitude de la F ∴‑M ∴
anglaise dont on se plaît à dire qu’elle est croyante, voire même chrétienne.
De même, le mot religion hypocritement étalé par les F ∴‑M ∴ « ne veut pas dire autre chose en
« Pour vous donner un exemple de ce que peut faire la Maçonnerie, disait le F∴ Renaudeau au
« Notre adversaire est l’Église romano-catholique, papale, infaillible, avec son organisation
compacte et universelle. C’est là notre ennemi héréditaire et implacable. »
Le 26 décembre 1874, le Vénérable de la loge Les Amis du Progrès, le F ∴ Van Humbeeck s’écriait
à Anvers : « Ce qui est vrai de la Révolution n’est que la formule profane. Oui, un cadavre est sur le
monde ; il barre la route du progrès : ce cadavre du passé, pour l’appeler par son nom, carrément, sans
phrase, c’est le catholicisme. » (Cité par Mgr Delassus, — Le problème de l’heure présente,
1, 22.)
Au Rituel officiel du 33e et dernier degré du Rite Écossais Ancien Accepté, rite qui a la réputation
d’être le plus anodin de tous, nous lisons ceci :
« ... Il (l’homme) est tombé sous les coups de trois assassins, de trois infâmes qui ont soulevé des
obstacles formidables contre son bonheur et contre ses droits et ont fini par l’annihiler.
« ... Ces trois assassins infâmes sont la Loi, la Propriété, la Religion.
« ... De ces trois ennemis infâmes c’est la religion qui doit être le souci constant de nos attaques
meurtrières, parce qu’un peuple n’a jamais survécu à sa religion et que c’est en tuant la religion que
nous aurons à notre merci et la Loi et la Propriété et que nous pourrons régénérer la société en établissant
sur les cadavres des assassins de l’homme, la religion Maçonnique, la loi Maçonnique et la Propriété
Maçonnique. » ( Satan & Cie, par Paul Rosen, ex-maçon et Très Illustre Souverain Grand
Inspecteur du 33e degré, p. 335-337.)
La littérature maçonnique suinte de toute part sa haine de l’Église et son désir infernal de la
détruire, de sorte qu’il n’est pas possible de voir le fond de la lâcheté qui inspire son abîme de rage,
lorsqu’on l’examine si succinctement.




Dernière édition par MichelT le Mar 25 Jan 2011 - 19:27, édité 1 fois

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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La F.M. dans le livre -  le corps mystique de l`antechrist. Empty Re: La F.M. dans le livre - le corps mystique de l`antechrist.

Message par MichelT Mar 25 Jan 2011 - 19:23

seconde partie

C. — La Franc-Maçonnerie est une religion

Comme le communisme, la Maçonnerie antireligieuse est une religion. Comme pour le
communisme, le paradoxe n’est donc qu’apparent. Ce sont les maçons qui le prouvent.
Dans LE LIVRE DU MAÎTRE d’Oswald Wirth, nous lisons à la page 22 :
« Reste à savoir si la F ∴‑M ∴ est oui ou non une religion. Cesserait-elle d’en être une parce que
les autels de ses Temples sont consacrés au culte de la Liberté, de la Fraternité, de l’Egalité ? Ayons
le courage de nous dire religieux et de nous affirmer apôtres d’une religion plus sainte que toutes les
autres. Propageons la religion de la République qui formera le coeur des citoyens et cultivera les vertus
républicaines. »
C’est ainsi que :
« Le premier effet de l’initiation est de purifier l’apprenti de toute mentalité chrétienne s’il en a
une ; puis le compagnon revenu à l’état de nature, sans préjugés religieux et sociaux, sera capable en
devenant maître, d’avoir une mentalité nouvelle.
« L’enfant élevé dans la religion chrétienne voit, juge et agit chrétiennement ; le maçon né à la
lumière du temple, verra, jugera et agira maçonniquement. » (Gustave Bord, — La F ∴‑M ∴ en
France, des origines à 1815, préface, p. XVII.)
Elle a des ambitions, notre société philanthropique ! Elle rêve non seulement de renverser
l’Église, mais de la remplacer.


Lorsque la Maçonnerie accorde l’entrée de ses temples à un juif, à un mahométan, à un catholique,
à un protestant, disait le fr. Golphin à la loge Memphis (Londres) en 1877, c’est à la condition que
celui-ci devienne un homme nouveau, qu’il abjure ses erreurs passées, qu’il dépose les superstitions et
ses préjugés dont on a bercé sa jeunesse. Sans cela, que vient-il faire dans nos assemblées maçonniques ? »
(Cl. Janet, t. I, p. 115.)
• • •
La Maçonnerie est une religion purement humaine. Elle a pour guide la seule raison.
Comment donc un catholique peut-il être un vrai maçon et rester fidèle à sa religion, en professant
des doctrines qui sont en contradiction évidente avec son Église ?
« Chaque fois que j’ai vu en loges, des membres de différentes religions, je me suis imaginé qu’ils
s’étaient détachés intérieurement des dogmes de leurs églises, pour adopter l’idée de la Maçonnerie sur
Dieu et le monde. » (Eckert, avocat saxon protestant.)
« Après avoir renversé le pouvoir temporel du Pape, de notre ennemi infâme et mortel, par le concours
de l’Italie et de la France, nous affaiblirons la France, soutien de son pouvoir spirituel, par le concours de
noire puissance et de celle de l’Allemagne. Et un jour viendra où, après le partage intégral de l’Europe
en deux Empires, l’Allemand d’Occident et le Russe d’Orient, la Maçonnerie les joindra en un seul
avec Rome comme capitale de l’univers entier. Notre Chef Suprême règnera seul sur le monde, et assise
sur les marches de son trône la Franc-Maçonnerie partagera avec lui la Toute-Puissance. »
Ces mots
sont en toutes lettres dans le texte de l’Instruction donnée au général Garibaldi, le 5 avril 1860,
lors de son élévation, à Palerme, au Grade Suprême de la Franc-Maçonnerie, dix ans avant son
envahissement des États Pontificaux. (Cité par M. Rossen dans L’Ennemi Social, , p. 21.)
Mais cela ne se fera pas automatiquement. Il va falloir travailler dur pour inculquer au peuple une
autre foi que celle en Dieu et en l’Église. La recette, les F ∴‑M ∴ l’ont trouvée dans l’anticléricalisme,
sachant bien qu’un peuple aura vite perdu la foi, quand il aura perdu confiance en ceux qui lui en
dispensent les mystères.

En 1850, Mgr Rendu, évêque d’Annecy, dévoila avec beaucoup de perspicacité, dans un
mandement de Carême, les méthodes sataniques employées par les F ∴‑M ∴ pour tuer l’influence
du prêtre.
Voici quelques extraits de cette lettre :

« Tenez le prêtre dans la servitude, et quand il s’avisera. de trouver ses chaînes trop pesantes, dites
que c’est de la liberté.
« Donnez la liberté de conscience aux hérétiques, aux juifs, aux athées ; mais prenez garde que ni le
prêtre ni le catholicisme n’en jouissent.
Entravez, autant qu’il vous sera possible, le ministère du prêtre, séparez-le du peuple dont il est
l’ami, le défenseur et le soutien.
« Ne permettez pas que les oeuvres de bienfaisance qu’il a fondées passent par ses mains et le
rapprochent du pauvre dont il est le confident et le consolateur.
« Ôtez-lui tout ce qui pourrait accroître la considération que le peuple a pour lui, chassez-le des
conseils des assemblées délibérantes, des administrations, de partout, afin qu’il tombe dans la condition
du paria.
« Mettez en tutelle tout ce qui lui appartient ; qu’il soit, s’il est possible, étranger dans le presbytère,
sur le sol des morts et jusque dans son église.

« Écartez-le de l’enfance, chassez-le des écoles populaires.
« Sécularisez l’enseignement supérieur de manière à l’interdire au prêtre.
« Dans la crainte qu’il ne parle trop souvent à la raison du peuple, diminuez le nombre des fêtes,
employez le dimanche à des exercices, des banquets, des réjouissances, des occupations qui éloignent le
peuple de la morale évangélique ; dites-lui surtout que le travail sanctifie le dimanche mieux que la
messe et la prière.
« Établissez des fêtes nationales, païennes au de quelque nature qu’elles soient, pourvu qu’elles
fassent oublier les fêtes chrétiennes.
« Pour affaiblir le prêtre, efforcez-vous de le séparer des siens, soulevez le simple prêtre contre son
Évêque ; séparez Évêque du Souverain Pontife. Brisez le lien de la hiérarchie et l’Église croulera.
« ... Au lieu des envoyés de Jésus-Christ et de son Église, ayez des maîtres de religion et qu’ils
enseignent la vôtre.
« Tant que vous ne serez pas maîtres des consciences, votre pouvoir ne sera qu’un despotisme
incomplet.
« Faites fermer les cloîtres, chassez les religieux, confisquez leurs biens, et quand ils seront réduits à
la misère, privés des droits de citoyens, écartés des oeuvres de bienfaisance, chassés des écoles, déconsidérés
par nos publicistes, vous crierez plus fort que jamais contre leurs usurpations_
« Tout le monde ne vous croira pas, qu’importe Il y en aura toujours assez pour paralyser le partiprêtre
et’nous aider à le détruire. » (Cité par Mgr Delassus, dans Le problème de l’heure
présente. I, p. 421.)


Sans doute que ces prédictions d’une rare clairvoyance ont dû passer pour exagérées en 1850.
Mais de nos jours, les faits nous disent instamment leur terrible justesse.
En mettant de côté la religion révélée, la M ∴ devait la remplacer par une autre doctrine qui
servît de lien spirituel entre ses membres et sa fin ultime.
« La Maçonnerie est une religion. Elle prétend sauver l’homme et le perfectionner... Elle se proclame
elle-même la vraie religion, la religion de l’humanité... Or elle profane le nom de Dieu, elle profane les
Saintes Écritures . Mais c’est surtout le Christ qui est exclu de leurs prières ... Je les ai toutes analysées, et
elles sont nombreuses .... Eh bien ! Il n’y en a pas une seule où Notre-Seigneur Jésus-Christ soit reconnu
comme notre sauveur et notre médiateur. Or c’est là le renversement radical du christianisme. »
« Quelle est la religion de la Maçonnerie ? C’est le pur déisme. Elle ne croit ni dans le Fils de
Dieu, notre sauveur, ni dans le Saint-Esprit, notre sanctificateur. Elle ne croit pas davantage à la Bible,
puisqu’elle en arrache l’Evangile, qui en est le couronnement . Quelle est donc sa foi ? Rien autre chose
que ce que la pure nature nous indique. » (Révd J. Day Brownles. Cité par Janet, p. 545.)
On veut
« Convaincre l’initié que la Maçonnerie possède seule la vraie religion : le gnosticisme ; que toutes
les autres religions, notamment le catholicisme, ont emprunté à la Franc-Maçonnerie ce qu’elles peuvent
avoir de vrai ; enfin, que les autres religions ne possèdent en propre que ce qui est absurde et faux,
voilà le but que l’on vise dans l’initiation au grade de Rose-Croix. » (Paul Rosen, — Satan & Cie,
p. 139.)
Quand je lis le Catéchisme de Chevalier Kadosch, je n’ai pas grand peine à découvrir la haine
mystique qui en est responsable. En voici un petit aperçu :
Demande — Que cherches-tu ?
Réponse — Lumière.D. — Quelle lumière et pourquoi ?
R. — Celle de la Liberté, et pour ceux qui n’en abusent pas.
D.— Cherches-tu autre chose ?
R. — Vengeance.
D. — Contre qui ?
R. — Contre tous les tyrans temporels et spirituels.
D.— Qu’ont foulé tes pieds ?
R. — Des couronnes et des tiares papales.
D. — Pourquoi faire sommes-nous Kadosch ?
R. — Pour combattre à outrance et sans cesse toute injustice et toute oppression, procèdent-elles de
Dieu, du Roi ou du Peuple.
... Je jure d’accepter toutes les lois et les règlements de l’ordre, faisant mon Credo de son Credo.
... Je foule aux pieds la tiare pontificale et papale ... Je hais l’intolérance, l’hypocrisie, l’arrogance
et l’usurpation du clergé. »
• • •
D’après l’exposé qui précède, la religion des maçons est loin d’être spirituelle et surnaturelle ...
Elle ne travaille aucunement à l’élévation des âmes ; mais elle les embrigade avec toutes leurs facultés
pour le culte de la démolition dans les temples de Satan.
« N otre religion, disait en 1881 le fr∴ Bélat devant le Grand Orient de France, est la religion
naturelle, unique, universelle, immuable : c’est la franc- maçonnerie. »
Et le F ∴ occultiste Oswald Wirth écrit :
« Le serpent inspirateur de désobéissance, d’insubordination et de révolte fut maudit par les anciens
théocrates alors qu’il était en honneur parmi les initiés. » (Le Livre du Compagnon, p. 74.)

Ce dernier auteur nous avertit que « de nos jours le programme de l’initiation n’a pas changé » et
que l’objet des mystères est de « rendre semblable à la Divinité. » En somme, c’est à la religion de
l’orgueil ou de Lucifer qu’appartiennent les Frères ∴
Cette religion a son autel, ses cérémonies religieuses, ses Pontifes, ses formules de prières, ses
simulacres de sacrements, son encens, ses cierges et surtout ses secrets sacrés et inviolables.
Elle a son dogme, sa morale, sa discipline, son droit canon (qui n’oublie pas les sanctions), ses
directeurs spirituels, ses rituels, ses prédications, enfin tout ce que peut avoir une religion bien
organisée.
Mais celle qu’elle imite davantage est bien la religion catholique, sa plus implacable ennemie. Et
si la F ∴‑M ∴ étale tant de croix, sur sa chasuble d’initiation, sur la table des banquets, etc. ; si elle
use du pain et du vin pour la cène des douze (nombre prescrit de chevaliers en loge) si, en un mot,
elle modèle ses cérémonies sur celles du catholicisme, ce n’est que pour parodier grossièrement et
de façon sacrilège une religion particulièrement détestée et qu’elle appelle Superstition, Ignorance
et Fanatisme.
Elle qui aime tant la Lumière et la Liberté Vous allez voir : L’initiation est commencée depuis
une heure. Le postulant a subi de nombreuses épreuves avec un bandeau sur les yeux. Il a sué sang
et eau ; il a été soumis à toutes les humiliations et à tous les renoncements sans pouvoir se désister,
puisqu’il a dû prêter un terrifiant serment dès le début de l’initiation qu’il a subie comme le symbolede sa nouvelle et glorieuse destinée. Enfin le diacre fait voir une éblouissante lumière au candidat.
Celui-ci en est presque renversé. Devant lui, des frères tiennent solidement des épées dont la pointe
est dirigée vers sa poitrine.
« Ces épées, dit le Vénérable, protègent le maçon fidèle, mais elles punissent le traître.
Tremblez ! »
« Monsieur, continue le Vénérable, par votre conduite douce et candide, vous avez échappé ce soir
à deux grands dangers, mais il en est un troisième qui vous menacera jusqu’à la dernière heure de votre
existence.
« A votre entrée dans la loge, on présenta cette épée à votre sein découvert. Si vous vous étiez précipité
témérairement en avant, vous vous donniez la mort sur ce glaive. Le frère qui tenait l’épée n’eût pas été
responsable de cet acte, il n’eut fait qu’accomplir son devoir.
« De plus, la corde à noeud coulant que vous portiez au cou vous interdisait toute tentative de
retraite. Elle vous eût étranglé, si vous eussiez voulu reculer.
« Voilà les deux dangers auxquels vous avez échappé.
Il en existe un troisième, et celui-là vous menacera jusqu’à la dernière minute de votre existence :
c’est la pénalité de votre serment : d’avoir la gorge coupée plutôt que de révéler les secrets de la francmaçonnerie.
» (Carlile, p. 7.)
Si cette société « demande une inclination libre pour ses mystères », on est sûr qu’elle tient
fanatiquement ceux qui y ont été initiés.
Voici un des cinq points sur lesquels la lutte, maçonnique appuie l’espérance de son
triomphe : « Ces traités conclus forment une Loi Suprême qu’il n’est permis à personne d’examiner
ou, de discuter. Le vrai Maçon doit s’incliner devant eux, s’y soumettre aveuglément. » (Satan &
Cie, p. 48.)
Un mot résume les titres pompeux qu’elle se donne : ils sont faux et apocryphes ; ils sont dignes
de Lucifer qui les a conférés.
Une institution qui fait jurer par ses adeptes, le poignard en main : « Mort aux prêtres et aux
rois » ; qui les conduit ensuite, la corde au cou, dans la salle d’initiation ; une institution qui se
donne à elle-même le serpent pour symbole, jette à la liberté, au droit, à la vérité, à Dieu et aux
hommes le plus insolent des défis.

D. — La Maçonnerie est une immoralité

La Franc-Maçonnerie ne manque pas d’impudence quand elle se présente aux aspirants comme
« un système particulier de moralité, voilée sous l’allégorie et enseignée par des symboles. »
Nous connaissons trop le matérialisme de son dogme pour ne pas prévoir la sorte de morale« Le catholicisme, disait Piccolo Tigre
aux agents maçonniques en Piémont, n’a pas plus peur
d’un stylet bien acéré que la monarchie : mais ces deux bases de l’ordre social peuvent crouler sous
la corruption ; ne nous lassons donc jamais de corrompre... Popularisons le vice clans les multitudes,
qu’elles le respirent par les cinq sens, qu’elles le boivent, qu’elles s’en saturent. Faites des coeurs vicieux
et vous n’aurez plus de catholiques. »
(Papiers secrets de la Haute-Vente, - V. St. André,
p. 634.)

Pourra-t-on jamais dire en moins de mots que la F ∴‑M ∴ elle-même ce que celle-ci entend par
son système particulier de moralité ? Voici :
« La franc-maçonnerie a une morale particulière, elle exalte ce que le catholicisme condamne, elle
condamne ce que le catholicisme exalte. » (Bulletin du G ∴ O ∴, août-sept 1892, p. 520.)
Ce n’est pas compliqué ? Vous prenez l’Evangile, le catéchisme et toute la théorie catholique,
vous en condamnez les ordonnances et vous en ordonnez les défenses, et ainsi vous connaissez dans
ses détails la morale maçonnique. Dire qu’il se rencontre des gens qui discutent encore la question
de savoir si la F ∴‑M ∴ est immorale en elle-même ou si elle n’a que cédé de temps en temps à
l’influence de ses mauvais serviteurs !...
Qu’il nous soit permis de répéter ici la citation de Weishaupt, fondateur de l’Illuminisme, et
dont les écrits furent saisis et publiés par le gouvernement bavarois :
« La fin justifie les moyens. Le bien de l’Ordre des Illuminés justifie la calomnie, l’empoisonnement,
le parjure, la trahison, la révolution, enfin tout ce que les préjugés des hommes appellent crimes.
« Ne cessons donc jamais de corrompre et de semer le vice dans le peuple. Injectons le vice par tous
les sens de l’homme, pour qu’ils en soient saturés. Nous avons entrepris la corruption en masse, et cette
corruption nous permettra un jour de coucher l’Église dans sa tombe. Notre but est la destruction du
catholicisme. »


Ce n’est pas précisément ce qu’on peut appeler le nec plus ultra de la philanthropie...
Votre système particulier de moralité, messieurs les maçons de toutes dénominations, nous nous
demanderons longtemps en quoi il peut être édifiant et civilisateur.
La liberté que vous prêchez, c’est seulement celle du vice. Le droit que vous prêchez, c’est donc
celui à la corruption. Vous en usez, vous l’avouez, vous en tirez de la gloire. Dans vos documents
les plus authentiques, vous étalez des lubricités que la perversité la plus effrontée paraîtrait tout
d’abord incapable de produire, si vous n’avouiez pas que c’est la base même de votre religion, votre
triomphe, votre commencement et votre fin.
Vous avez compris que pour désorganiser le corps social, le mieux était de le convertir en poussière
par la pourriture, afin qu’un vent puisse le disperser.
Malhonnête dans son développement, destructrice dans son but, corruptrice dans ses moyens, la
Franc- Maçonnerie est bien la plus perverse conception de Satan, son père et maître.
Nous en avons la meilleure idée synthétique dans la signification des différents degrés de son
initiation, signification exprimée par Paul Rosen dans Satan & Cie.

Les 33 degrés. [5]
1e degré. — Exploitation vicieuse de la Curiosité.
2° “ — Exploitation vicieuse de l’Ambition.
3° “ — Exploitation vicieuse de l’Orgueil.
4° “ — Glorification de l’Athéisme et de l’Anarchie.
5° “ — Mort à toute religion (l’Athéisme obligatoire).
6° “ — Glorification de la Vengeance.
7° “ — Glorification du Mal.
8° “ — Guerre au Bien.
9° “ — Guerre à la Chasteté.
10° “ — Guerre à la Loyauté.
11° “ — Guerre au Droit Social.
12° “ — Guerre à la Propriété Sociale.
13° “ — Tout à la Corruption.
14° “ — Exploitation corruptrice des théories déistes.
15° “ — Exploitation corruptrice des pratiques déistes.
16° “ — Exploitation corruptrice du Rationalisme.
17° “ — Exploitation corruptrice du Patriotisme.
18° “ — Exploitation corruptrice du Collectivisme.
19° “ — Glorification de la Perversion.
20° “ — Perversion des masses Populaires.
21° “ — Perversion par les Passions et les Appétits.
22° “ — Perversion des classes dirigeantes.
23° “ — Perversion des Institutions.
24° “ — Perversion de la Liberté.
25° “ — Perversion de l’Égalité.
26° “ — Perversion de la Fraternité.
27° “ — Perversion de l’Intellectualité.
28° “ — Glorification du Naturalisme.
29° “ — La négation du Créateur.
30° “ — Glorification de l’Hypocrisie.
31° “ — Parodie avilissante de la Justice.
32° “ — Parodie avilissante de la Légalité.
33° “ — Glorification de Satan. [6]

On comprend qu’après avoir passé des degrés aussi ascendants que ceux-là, ce doit être en des
termes fameux que va s’adresser le Président au récipiendaire du Cordon du 33e degré. Les voici :
« Je vous décore du Grand Cordon des Souverains Grands Inspecteurs Généraux, de l’insigne de
l’honneur suprême, du symbole du nec plus ultra humain. Sa couleur blanche vous indique que c’est
en conservant la pureté immaculée de votre âme que vous vous êtes rendu digne de paraître au rang
suprême que vous venez d’atteindre. » (Satan & Cie, p. 232.)

Mais ce qu’on comprend davantage, c’est que les Maçons ont raison d’exiger le secret de leurs
membres. Ils ont un jeu qu’il ne faut pas laisser voir sous peine de perdre la partie. Aussi le cachentils
avec soin, se défiant même des partenaires à qui ils font dire solennellement pendant l’initiation :
« Je préfèrerais avoir la gorge coupée, plutôt que de manquer à ce serment... Si jamais je deviens parjure,
puissé-je avoir le coeur arraché, le corps brûlé, et mes cendres jetées au vent, afin qu’il ne soit plus
mémoire de moi parmi les maçons. » (Rituel des trois premiers degrés symboliques de
la F ∴‑Maç ∴ Ecoss ∴, p. 32.)

Ce sont ces gens-là qui ont fait chasser de France les religieux qui, liés par des voeux, n’étaient
plus, à leur sens, des citoyens dignes de la patrie, parce qu’ils n’étaient plus libres.
Hypocrites ! Bandits à qui on a mis les menottes à la langue et au cerveau pour les faire marcher
en rangs serrés dans le chemin de la bêtise et de l’immoralité ! Ne protestez pas, messieurs les
esclaves de la F ∴‑Maç ∴ , car voici la formule de votre voeu :
« Je jure et promets sur ce glaive, symbole de l’honneur, et sur le livre de la loi de garder inviolablement
tous les secrets qui me seront confiés par cette Respectable Loge, ainsi que tout ce que j’y aurai vu et
entendu dire ; de n’en jamais rien écrire que je n’en aie reçu la permission expresse, et de la manière qui
pourra m’être indiquée. » (Cahier du grade d’apprenti du G ∴ O ∴ , édition 1880, p. 21.)
Secret dans sa direction, hypocrite dans son action, immoral dans ses moyens, tel est bien le
maçon qui se dit franc.

Dans son livre saisissant : Comment je suis entré dans la Franc-Maçonnerie et
comment j’en suis sorti, - (Paris, Perrin & Cie, 1905, p. 64), M. Colpin Albancelli écrit :
« J’étais surtout frappé de la contradiction qui existait entre les prescriptions contenues dans les statuts
de la Société et les actes quotidiens des sociétaires. Liberté, tolérance, interdiction de s’occuper des
questions politiques, voilà ce que je lisais dans les statuts. Fanatisme, intolérance, haine, voilà ce par
quoi je me laissais dominer et ce à quoi obéissaient tous mes frères. »
Il n’y a pas de profanations auxquelles ils refuseront de s’abaisser, sur un mot d’ordre de leur
chef.

En 1835, un membre de la Haute-Vente, Malegari de Londres, écrivait au docteur Breidestein :
« On exige de nous des choses qui, quelquefois, sont à faire dresser les cheveux sur la tête ; et croiriez‑vous
qu’on me mande de Rome que deux des nôtres, bien connus pour leur haine du fanatisme ont été
obligés, par ordre du Chef Suprême, de s’agenouiller et de communier à la Pâque dernière ? Je ne
raisonne pas mon obéissance, mais j’avoue que je voudrais bien savoir où nous conduiront de pareilles
capucinades. »

C’est bien simple : vos capucinades serviront à cacher votre possession diabolique. Nous avons
déjà dit que le démon ne voulait pas être reconnu et qu’il prend la peau de l’agneau pour entrer dans
la bergerie. Le mensonge est son arme favorite. Il en est le père et le nourricier. Il veut même qu’on
croit en la moralité du mensonge. Un des plus sinistrement illustres maçons, Diderot, a dit : « Le
mensonge est si peu essentiellement condamnable en lui-même et par sa nature qu’il deviendrait une
vertu s’il pouvait être utile. » (Système Social, part. I, chap. 2.)
Cette vertu maçonnique est d’autant plus prêchée qu’elle est la plus grande force du malfaiteur.
Aussi, « il ment comme il respire, sans le moindre effort, et c’est là un des fruits de l’éducation
maçonnique. » (Le Grand Orient de France, par Jean Bidegain).


« La multitude, enseigne-t-on, a eu de tout temps une extrême propension pour les contre-vérités.
Trompez-la. Elle aime à être trompée. »
(Crétineau Joly, — L’Église Romaine, V. Mgr Delassus, Le
Problème, etc. I, p. 371).
Cependant, encore une fois, il ne faut pas que ça paraisse. Weishaupt, le fondateur de
l’Illuminisme, l’a bien dit dans ses instructions : « Appliquez- vous, dit-il, à la perfection intérieure
et extérieure, à l’art de vous contrefaire, de vous cacher, de vous masquer en observant les autres, pour
pénétrer dans leur intérieur. »
« Un mot qu’on invente habilement et qu’on a l’art de répandre dans certaines honnêtes familles
choisies, pour que de là il descende dans les cafés, et des cafés dans la rue, un mot peut quelquefois tuer un
homme... Montrez, ou plutôt, faites montrer par quelque respectable imbécile ces feuilles où sont relatés
les noms et les excès arrangés des personnages. Comme la France et l’Angleterre, l’Italie ne manque
jamais de ces plumes qui savent se tailler dans des mensonges utiles à la bonne cause... Il (le peuple) est
dans l’enfance du libéralisme, il croit aux libéraux comme plus tard il croira en nous’ne savons pas trop
quoi. » (Le problème de l’heure présente, — Mgr Delassus, I, p. 356.)

Le pape Clément XII avait bien raison : « S’ils ne faisaient point de mal, ils n’auraient pas cette haine
de la lumière », lisons-nous dans Constitution Apostolique « In Emenenti », 1738.


E. — La Maçonnerie est antifamiliale

Au nom de la maçonnerie, les parents devront se laisser voler leurs enfants. Le lien indissoluble
du mariage devra être rompu. La famille sera brisée. Un coup mortel sera porté aux traités les
plus sacrés. Le sanctuaire de l’école sera profané et en quelque sorte désaffecté : peu importe qu’il
devienne un théâtre de corruption et d’incrédulité, pourvu que le veuille la volonté maçonne, la loi
maçonne.


Ce sera même au nom de cette loi qu’il faudra chasser, à coups de crosses de fusils, les héroïnes
de la pitié et de l’amour, comme les semeurs de vérité et de pardon. Toujours au nom de la loi, ou
plutôt du mot dont on la désigne, il faudra pourchasser le nom même de Dieu, source de tout droit.
« La raison sera alors le seul livre des lois, le seul code des hommes », conclue Bazot, ex-secrétaire
du Grand-Orient. (Tableau historique, philosophique et moral de la Franc-
Maçonnerie ; p. 11.)

Or qu’enseigne la raison, lorsqu’elle est dans les mains sales du démon et de ses agents humains ? Le
mal sous l’apparence du bien. C’est la marque infaillible des oeuvres sataniques. Voici ce qu’écrivait
en 1938 S. E. Mgr Gagnon, évêques de Sherbrooke, dans un communiqué à ses diocésains :
« Plus souvent, l’auteur de tout mal prend une autre voie. Il cherche à faire aimer ses oeuvre.’ : pour
cela, il essaie de changer les ténèbres en lumière et à présenter le mal comme le vrai bien. Pour y réussir,des F ∴‑M ∴ a
pour objet la bienfaisance, l’étude de morale et la pratique de toutes les vertus. » Mais
après un petit examen, nous avons vite constaté l’hypocrisie du Grand-Orient : la bienfaisance, la
morale et les vertus ne sont pas des inventions diaboliques ; par contre, la Franc-Maçonnerie est fille
légitime de Satan. Mais comme elle n’a besoin de personne pour témoigner contre elle, écoutons
plutôt ses membres dire ce qu’ils pensent de la famille et de son prolongement, l’école.
• • •
Pendant la Commune, à une réunion du Conseil Central à l’Hôtel-de-Ville de Paris, le citoyen
Gratien nous dit ce qu’il pensait de la famille. « La famille, dit-il, c’est l’obstacle, elle est à détruire,
si l’on veut arriver à donner à tous une éducation égale et révolutionnaire ; puisque nous abolissons
l’hérédité, l’enfant n’est plus l’héritage du père et de la mère, il appartient à l’État. »
(Cité par
Maxime du Camp, — Les convulsions de Paris. )

« Le commandement d’aimer ses pères et mères prouve que l’amour des enfants est plus de l’ouvrage
de l’habitude et de l’éducation que de la nature. », dit le célèbre F ∴ Helvétius, — (De l’Esprit,
dix. 4, chap. 10.)

Maître Ragon nous rapporte que dans le mariage maçonnique, en face des nouveaux conjoints,
un dialogue s’engage entre le vénérable et le premier surveillant : « Que pensez-vous, demande le
vénérable, de l’indissolubilité du mariage ?
— Qu’elle est contraire aux lois de la nature et de la raison.
— Et quel doit en être le correctif ?
— Le divorce. »
Nous n’admettons pas, entre citoyens libres, les liens indissolubles et les contrats sans clause
résolutoire », écrit le F. Blatin dans son Rituels Maçonniques pour tenues blanches (p.
20).
Fidèle à sa négation du principe de l’autorité, la F ∴‑M ∴ répand l’idée fausse que l’enfant et son
éducation appartiennent seulement à l’État. Elle lutte pour le monopole étatiste de l’enseignement,
afin de tuer sans persécution ouverte l’enseignement congréganiste. « Le monopole n’est pas un but,
disait un orateur du Convent de 1901, c’est un moyen pour mater les congrégations ou pour combattre
la concurrence que fait l’enseignement congréganiste à l’enseignement laïque. »
(Compte-rendu du
Convent de 1901, — V. Les Jacobins au pouvoir, par Paul Nourrisson, Paris, Perrin & Cie,
1904, p. 126).
Nous lisons encore dans les Rituels du F ∴ Blatin (1895) : « Que l’instruction laïque, obligatoire,qu’elle ne s’entreprenne pas, ou voir à ce qu’elle échoue, si elle s’entreprend.
Avoir la jeunesse, c’est être maître de l’avenir. Une génération bâtie sans Dieu et contre Dieu
sera toujours aimable à l’égard d’une secte qui substitue le triangle à la Trinité.
• • •


F. — La Maçonnerie veut l’école neutre

Quand les F ∴‑M ∴ ont réussi à faire reconnaître l’école neutre dans un pays, comme la seule
école officielle, sa tâche est à peu près finie : comment n’être pas sûr d’un peuple dont les enfants lui
appartiennent ? Quand on n’a plus rien à détruire, il ne reste qu’à surveiller la construction pour qu’elle ne s’entreprenne pas,
ou voir à ce qu’elle échoue, si elle s’entreprend.
Avoir la jeunesse, c’est être maître de l’avenir. Une génération bâtie sans Dieu et contre Dieu
sera toujours aimable à l’égard d’une secte qui substitue le triangle à la Trinité.

Pour installer l’école neutre dans un pays catholique, il ne faut cependant rien casser. Les
laïcisateurs le savent, et c’est pourquoi ils sont prudents : si la F ∴‑M ∴ se montre audacieuse,
provocatrice, violente, elle s’expose trop à des corps à corps où elle risque sa défaite. Elle se montre,
au contraire, insidieuse, prévenante, tortueuse : et quand on la découvre, elle se dérobe si bien qu’on
ne peut la saisir.
L’hypocrisie est pour elle un trait si caractéristique que son masque est introuvable, même quand
on croit le tenir.
C’est le serpent qui se faufile venimeusement et qui fait officiellement un pieux signe de croix
avant de commencer sournoisement ses besognes les plus impies.
Il manifeste le plus hautement possible son attachement à la hiérarchie et son extrême sollicitude
pour la cause de l’éducation. Il réussit à se faire accepter comme auxiliaire dans la poursuite d’une
oeuvre aussi importante. Aussitôt, il marquera son insolente protection en déclarant et soutenant
que l’instruction chez ses congénères est absolument inférieure. Surtout, il s’arrangera pour que
d’autres le crient avec lui sur tous les toits. Bien entendu, il n’essaiera pas de le prouver : les preuves
sont trop contre son affirmation. Qu’importe il faut crier y aura toujours assez d’imbéciles pour
dire comme lui et applaudir.
Si les parents pouvaient seulement avoir un doute contre l’efficacité de l’école catholique, ils
seraient pour des réformes, et ce serait le commencement de la victoire.
Comme première réforme, puisqu’ils en demandent, les maçons leur proposeront que le prêtre
ait moins d’influence dans leurs écoles. Ils leurs diront ensuite qu’un enfant qui passe son temps à
étudier l’histoire sainte et le catéchisme ne peut pas savoir autre chose et qu’il n’est pas outillé pour
prendre des postes de commande et réussir dans la vie.
Après, ils créeront du malaise autour de l’enseignement par les religieux, prétendant qu’ils ne
connaissent pas la vie et ses exigences. Et vite le F ∴‑M ∴ encense le religieux, exalte son zèle et son
dévouement inlassable (il ne faut pas paraître son adversaire) , mais il soutient qu’il ne répond pas
aux besoins de la société présente et que le laïc doit être le type idéal de l’éducateur.[/b

]Cependant, on a soin de recouvrir d’une crème douce les propositions trop crues ; on enrobe dans
du chocolat les affirmations trop brutales, et au lecteur ou auditeur naïf, conquis et reconnaissant,qui enseigne que
« la loi est une ordonnance de la raison pour le bien commun, promulguée par celui
qui a la charge de la communauté ? »
Allons donc ! Il faut pourtant que la raison finisse par avoir raison...

[b]Objections


Si la Franc-Maçonnerie est si perverse, si ennemie du christianisme et de l’autorité, comment
expliquer que des ministres et même des évêques protestants en fassent partie, et que des rois
abritent de leur pourpre des loges activement antimonarchiques ?
C’est qu’ils ne sont peut-être pas libres de s’en tenir éloignés ... C’est plus probable, surtout,
qu’ils ne connaissent pas la véritable portée de la F ∴‑M ∴ aux mystères de laquelle ils sont si peu
initiés qu’ils sont simplement mystifiés.
W. Wilmshurst, un haut dignitaire des Loges, écrit dans The Masonic Initiation, p. 42
que :
« Pour ceux qui désirent seulement une organisation sociale agrémentée d’un peu de cérémonial
pittoresque et fournissant une occasion de distraction ou de distinction personnelle, la Maçonnerie ne sera
jamais plus que la formalité qu’elle a longtemps été et qu’elle est toujours pour beaucoup, et eux-mêmes
resteront toujours dans l’ignorance de sa signification, de son but et de ses grandes possibilités. »
C’est-à-dire que ces gens, même s’ils portent pesant de titres et d’avancements, ne vont
ordinairement pas au-delà des degrés bleus qui ne sont, d’après Albert Pike (un 33e authentique
celui-là), « que le parvis ou l’antichambre du Temple. »
Oswald Wirth que nous avons déjà plusieurs fois cité n’est pas moins explicite :
« Quantité de Maçons s’imaginent connaître la Maçonnerie, alors qu’ils ne soupçonnent même pas
l’existence de ses mystères et de son ésotérisme. » (Le Livre de l’Apprenti, p. 118.)
Sans doute,
« Une partie des symboles y est divulguée à l’initié, mais ce dernier est intentionnellement induit en
erreur. On ne veut pas qu’il les comprenne. Leur vraie explication est réservée aux adeptes, aux princes
de la Maçonnerie. » (A. Pike, Morals and Dogmas of tue ancient and accept scottish
rite, p. 819.)
Donc, les princes ne sont pas invités dans la Maçonnerie pour apprendre que leurs trônes seront
abattus par leurs frères, mais — c’est un haut dignitaire de la F ∴‑M ∴ anglaise qui le dit —
« Ils sont placés dans leurs positions honorifiques et administratives (qu’ils remplissent néanmoins
efficacement et admirablement) simplement pour donner à l’ordre une sanction sociale et ... pour mettre
nos mystères en bonne grâce. » (W. Wilmshurst, - The Masonic Initiation, p. 203.)
Enfin, qu’un très grand nombre de maçons soient de bonne foi, qu’ils affichent beaucoup de bonne
volonté, qu’ils ignorent l’existence du plan anti-traditionnel, anti-spirituel et anti-chrétien de leurQuand ils exécutent des consignes d’apparence inoffensives, voire même bienfaisantes, ils croient
vertueusement venger les accusations de leurs dénonciateurs.
Et s’il leur faut absolument admettre que la corruption a pu se glisser dans la Franc-Maçonnerie
continentale ou latine, ils croiront défendre la leur en alléguant que c’est pour rester fidèle à
l’originelle formule du Grand Architecte de l’Univers qu’elle s’est séparée du Grand Orient en
1877.
Plusieurs d’entre eux vont jusqu’à affirmer que leur secte est chrétienne, vu que la Sainte Bible,
dans la même mesure que l’Equerre et le Compas, est si nécessaire à l’ameublement de la Loge qu’il
ne peut y avoir de délibérations régulières sans qu’elle repose sur l’autel du Vénérable.
Nous ferons d’abord remarquer à ces braves gens que le fait d’exhiber les Ecritures n’est pas
plus une preuve de christianisme que la possession d’un livre de prières n’est un certificat de piété.
D’autant plus qu’ils savent déjà que jamais la Bible n’est lue dans leur Temple. Elle n’y est que
comme symbole. Et parce qu’elle est toujours surmontée de l’équerre et du compas, peut-être que
sa position indique elle-même aux plus initiés le sens antichrétien de sa présence.
Ce qui est certain, c’est qu’Albert Pike, une des plus haute autorités de la Maçonnerie angloaméricaine,
est d’avis que la Kabale est de beaucoup supérieure à la Bible. Voici ce qu’il écrit dans
« Morals and Dogmas of tue ancient and accept scottish rite », livre préparé pour
le suprême conseil du 33e degré de la juridiction sud des États-Unis :
« La Bible, avec toutes les allégories qu’elle contient, n’exprime que d’une manière incomplète et
voilée la science religieuse des Hébreux ... Le Pentateuch et les poèmes prophétiques étaient seulement
des livres élémentaires de doctrine morale ou de liturgie ; la vraie philosophie secrète et traditionnelle
ne fut écrite que plus tard sous des voiles encore moins transparents. Ainsi naquit une seconde Bible
inconnue des chrétiens, ou plutôt incomprise par eux.
« ... Toutes les vraies religions dogmatiques sont issues de la Kabale et y retournent ... Toutes les
associations’maçonniques lui doivent leurs secrets et leurs symboles... Seule, elle réconcilie la Raison avec
la Foi, le Pouvoir avec la Liberté, la Science avec le mystère ; elle a la clé du présent, du passé et du futur.
» (M. and D., p. 743 et 745.)
Pour ce qui est du Grand Architecte de l’Univers, nous avons assez pris contact avec la pensée des
super-maçons pour savoir que sa signification ne correspond en rien à la notion qu’ont les croyants
de la Divinité [7].
En tout cas,
« La Franc-Maçonnerie se garde bien, écrit Oswald Wirth, de définir le G. A. et laisse à chacun de
ses adeptes pleine latitude pour s’en faire une idée conforme à sa foi ou à sa philosophie. »(L’Idéal
Initiatique, p. 2.)
Mais alors, si la Franc-Maçonnerie honore une divinité qui n’a pas de signification objective : si
son admission en Loge et sou invocation ne sont que des gracieusetés accordées aux frères pour ne
pas heurter les sentiments de leur première éducation ; si enfin ces derniers peuvent, pendant un
certain temps, penser et disserter diversement sur la nature d’un officiel dieu quelconque ; ne seraitce
pas que la Franc-Maçonnerie, comme telle, n’est pas intéressée au problème ? En d’autres termes,
n’a pour elle-même aucune croyance.
Et l’intime consolation que la secte accorde à ses enfants n’est que pour mieux cacher son propre
panthéisme, pour ne pas dire son athéisme [8]. Si cette hypocrisie lui répugnait, non seulement son
recrutement en souffrirait énormément, mais toute la cause maçonnique aussi.
De toute façon, pour que les honneurs accordés au G. A. de l’U. aient une valeur réellement
religieuse, il faudrait que les Maçons cessent de nous dire que leur dieu n’a rien de commun avec celui
des chrétiens. Car, Pie XI nous la fait remarquer dans son encyclique Mit Brennender Sorge :
« Ne croit pas en Dieu celui qui se contente de faire usage du mot Dieu, mais celui-là seulement qui à
ce mot sacré unit le vrai et digne concept de la Divinité. »
Que les maçons du rite Ecossais soient moins fanatisés et moins actifs que ceux du rite latin, c’est
un fait incontestable.
Mais parce que la Franc-Maçonnerie anglo-saxonne ne pousse pas à fond de train et
immédiatement aux ultimes conséquences de ses principes, cela ne veut pas dire qu’elle diffère
essentiellement de l’autre. Le tempérament plus froid des peuples chez qui elle se recrute explique
à lui seul la nécessité de recourir à des méthodes moins fiévreuses et plus calculatrices, partant plus
difficiles à découvrir et finalement plus dangereuses [9].
Avis donc aux personnes qui, loin de voir une menace dans la Franc-Maçonnerie, croient
naïvement qu’elle puisse être un rempart contre les éléments destructeurs. Car vouloir opposer la
Loge à la Révolution serait aussi insensé que de vouloir, opposer le nazisme au bolchevisme, ainsi
que nous le verrons un peu plus loin.
Pour conclure, disons seulement que tous les maçons de tous les rites et de toutes les couleurs,
à quelque degré qu’ils appartiennent, travaillent, directement ou indirectement, sciemment
ou inconsciemment, vertueusement ou hypocritement, à l’édification de la contre-Église et à
l’écrasement haineux des élites véritables.
Car, ce que nous avons affirmé et prouvé, J. Marquès Rivière nous le fait justement remarquer :
« Il existe une contre-Église avec ses écritures, ses dogmes, ses prêtres, et la Franc-Maçonnerie en est
un des aspects visibles. » ( OPUS CIT., p. 242.)
Personne donc ne pourrait plus se justifier de défendre la secte, d’applaudir ses mouvements,
d’avoir confiance aux hommes qui la servent et aux réformes qu’elle propose : Elle s’est amenée ellemême
devant le tribunal, elle a témoigné contre elle-même, elle a avoué clairement sa culpabilité,
elle s’est jugée et condamnée. Comment alors ne pas taxer de mauvaise foi, de lâcheté, et même de
folie, quiconque tenterait encore de l’excuser et de la gracier ?
Ordre, nul ne le contestera. Peut-être même pourrions-nous affirmer que c’est le cas de la majorité
de ceux appartenant aux loges anglo-saxonnes ou du rite Ecossais. C’est ainsi que beaucoup d’entre
eux seraient bien davantage scandalisés par la lecture de ces pages que par la nocivité insoupçonnée
de leur fraternité. Mais il ne faut pas oublier ce que leurs écrivains eux-mêmes affirment, à savoir que
ceux-là ne savent même pas qu’ils ne savent rien de la véritable signification et de l’intention finale
de cette fraternité.


MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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Message par mick Mer 26 Jan 2011 - 0:11

je n ai pas tout lu...juste une question...
as ton deja vu?ou retrouve un franc macon qui a parle de se qui se passait dans la fm?
as ton deja retrouve un fm avec la gorge tranche?

mick

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Message par Francesco Mer 26 Jan 2011 - 0:21

mick a écrit:je n ai pas tout lu...juste une question...
as ton deja vu?ou retrouve un franc macon qui a parle de se qui se passait dans la fm?
as ton deja retrouve un fm avec la gorge tranche?
Oui,il y a plusieurs anciens FM qui ont rédigé des livres racontant leurs expériences ds la FM:meme des hauts gradés....C'est la raison pour laquelle elle est connue aujourd'hui...


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