Mondialisme et vocation de la France
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Mondialisme et vocation de la France
Mondialisme et vocation de la France
Le mondialisme s’inscrit dans le prolongement de la destruction de la chrétienté.
Il est le produit de la convergence des forces antichristiques ( essentiellement kaballo-gnostique et maçonnique) pour détacher le temporel du spirituel. Dans cette optique, il fallait impérativement détourner la France de sa vocation de fille aînée de l’Eglise. Tant que la France se conçut comme ayant une vocation spéciale dans la défense de la foi, elle restait ( même défigurée par le gallicanisme) un obstacle insurmontable pour les partisans protestants et maçons de la République Universelle ( nom originel du gouvernement mondial). C’est bien pour cela que la Révolution française marque un tournant décisif. Car par elle l’Eglise a été frappée cruellement. Privée de son ancestrale allié, elle est entrée dans sa passion, livrée au déchaînement de ses ennemis, au point qu’ils sont parvenus à s’établir maissivement en son sein.
Pourtant la mission de la France n’est pas achevée. Si c’est par son abaissement que le mondialisme a pu prendre son essor, c’est par son redressement que mondialisme sera frappé mortellement. Car si, à certains égards, l’élection du peuple juif demeure ( ce qui lui confère toujours un rôle propre dans l’histoire du salut), il en est de même pour la France dont « la tribu de Juda était la figure anticipée ». Ainsi s’exprime Grégoire IX dans une lettre à Saint Louis « La tribu de Juda était la figure anticipée du royaume de France (…); parmi ceux-ci, de même que la tribu de Juda est élevée d’entre les autres fils du patriarche au don d’une bénédiction spéciale, de même le royaume de France est distingué par le Seigneur avant tout autre peuple de la terre par une prérogative d’honneur et de grâce »
Ces propos font écho à ceux de Paul Ier :
« Car le nom de votre nation est élevé au-dessus des autres nations, et le royaume des Francs brille avec éclat aux yeux de Dieu par la gloire qu’il a d’avoir des rois libérateurs de l’Église catholique et apostolique. En effet, un nouveau Moïse, un nouveau David a paru au monde dans la personne du seigneur Pépin, notre fils très chrétien et notre compère spirituel 1. C’est par le zèle de ce roi toujours victorieux que l’Église de Dieu est exaltée, et sa protection est comme un bouclier qui met la foi orthodoxe à couvert des traits des hérétiques. »
Personne mieux qu’un juif ne peut authentifier ce parallèle. Ce que firent notamment les deux frères Augustin, Jospeph et Lémann, juifs convertis au catholicisme et devenus prêtres.
Augustin Léman compare ainsi l’appel d’Étienne II à Pépin à l’appel du prophète Nathan à David (2 R 7, 8-16) :
« – La Maison de Juda était établie pour préparer et fournir la nature humaine de la personne du Christ à venir : « Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras avec tes pères, je susciterai ton fils qui viendra après toi, qui sortira de toi (…). Je lui serai Père, et il me sera fils. »
– La Maison de France a été suscitée pour garder et défendre l’Église, oeuvre du Christ : « Je vous ai choisis pour mes fils adoptifs, afin de défendre contre leurs ennemis la cité de Rome, le peuple que Dieu m’a confié, et le lieu où je repose selon la chair. »
Et Joseph Lémann confirme « Toutes les deux ( France et Judée) enfin ornées de la même devise : car la devise de Judée était celle-ci : Digitus Dei est hic, dans ce qui m’arrive, c’est le doigt de Dieu. Et la devise de France dit : Gesta Dei per Francos, les gestes de Dieu par les Francs.
Telle fut la Terre promise, et telle est la terre de France.(…) Aussi, dans les épisodes de guerre des deux peuples, au moment du péril, le même secours extraordinaire leur a-t-il été envoyé : des libératrices. Débora, Judith, Esther, ont apparu chez le peuple d’Israël ; Clotilde, Geneviève, Jeanne d’Arc, ont apparu chez le peuple de France. Il n’y a qu’en Judée et en France que Dieu ait envoyé ces héroïnes, fortes et ravissantes créatures !
La ressemblance est tellement frappante, qu’elle se rencontre, hélas ! jusque dans les fautes. Si Israël a dressé la croix sur le Golgotha, le peuple de France devait dresser l’échafaud de Louis XVI et asseoir une courtisane sur les autels du Dieu d’amour (…). »
Les deux frères reconnaissent également que la France marche sur les pas de la Judée dans la gloire mais aussi dans les fautes « La ressemblance se rencontre, hélas ! jusque dans les fautes. »
A cet âge d’or de Pépin le Bref, Charlemagne et St Louis succédera l’âge de bronze de Philippe le Bel jusqu’à la révolution. Mais la France ne perdit pas pour autant sa vocation.
On le sait, les légistes de Philippe le Bel ont porté une grave atteinte aux principes de gouvernement de la France. Mais quoique défigurée par ces théories qui sont déjà révolutionnaires, la France reste catholique . Elle a des rois sincèrement chrétiens qui, malgré leurs ambitions temporelles, leur orgueil, leur adhésion à ces théories (gallicanisme, etc.), veulent tout de même le salut de leurs sujets.
En juin 1302, Boniface VIII dénonce auprès des délégués français les agissements du légiste Pierre Flotte (conseiller de Philippe le Bel), mais il le fait en se référant au verset de la Genèse : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne peut le séparer », qu’il commenta ainsi :
« Ce qui a été dit du premier couple, d’Adam et d’Ève, peut s’appliquer à l’union de cette Église avec le royaume et les rois de France. Cette union remonte au baptême du premier roi de France, quand Dieu l’a uni dans l’identité de la foi avec l’Église romaine. Saint Remy dit alors au premier roi de France qu’il a baptisé, comme on peut le lire dans sa vie : « Tenez, ô roi, avec l’Église, et tant que vous aurez l’Église avec vous, vous prospérerez, vous et votre royaume ; quand vous vous éloignerez de l’Église, vous tomberez, vous et votre royaume. »
En 1675, Notre Seigneur Jésus Christ par l’intermédiaire de sa messagère Marguerite-Marie Alacoque cherche à raffermir les liens de la royauté française avec lui: « Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Coeur que, comme sa naissance a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Coeur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre" , il demande également b[« faire construire un édifice où sera le tableau de ce Divin Coeur, pour y recevoir la consécration et les hommages du Roi et de toute la cour. Dans cet édifice le chef de la nation française reconnaîtra l’empire du divin Coeur sur lui-même et la nation, il proclamera sa royauté, se dira lieutenant du Christ ».
Les conséquences de cette consécration sont explicitement formulées par Marguerite : « Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon Divin Cœur ». Cela fait du roi le fils aîné du Sacré-Coeur en qualité de chef d’État, de même que la France est Fille aînée de l’Église. Mais à Fatima Notre Seigneur Jésus Christ a révélé que le Roi a finalement connu les demandes, mais « il n'a pas voulu les écouter » et « il en a retardé ainsi l'exécution ».(1)
Malgré leurs défauts, leur propension au césarisme, leurs alliances contestables( musulmans et protestants), leur gallicanisme, les rois de France restent les défenseurs du catholicisme chez eux. Leur présence sur le trône empêche la subversion antichristique de franchir un seuil. Aussi leur élimination est-elle programmée par la franc-maçonnerie.
Quand le crime sera consommé, Pie VI, au consistoire, s’exclamera :
« Ah ! France ! Ah ! France ! Toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi, toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le siège apostolique, ne marches pas à la suite des autres nations, mais les précèdes toutes, que tu nous es contraire aujourd’hui ! De quel esprit d’hostilité tu parais animée contre la véritable religion !
Combien la fureur que tu lui témoignes surpasse déjà les excès de tous ceux qui se sont montrés jusqu’à présent ses persécuteurs les plus implacables ! Et cependant tu ne peux pas ignorer, quand même tu le voudrais, que la religion est la gardienne la plus sûre et le plus solide fondement des empires, puisqu’elle réprime également les abus d’autorité dans les puissances qui gouvernent, et les écarts de la licence dans les sujets qui obéissent. Et c’est pour cela que les factieux adversaires des prérogatives royales cherchent à les anéantir et s’efforcent d’amener d’abord le renoncement à la foi catholique.
Ah ! encore une fois, France ! Tu demandais même auparavant un roi catholique. Tu disais que les lois fondamentales du royaume ne permettaient point de reconnaître un roi qui ne fût pas catholique, et c’est précisément parce qu’il était catholique que tu viens de l’assassiner ! »
Mais même au cœur de cet âge de fer produit par la « secte infernale » ( la FM, le mot est de Pie IX) les papes continuent d’exalter la mission particulière de la France, de l’exalter comme fille aînée de l’Eglise « Son éloignement temporaire était peut-être nécessaire pour faire naître dans un grand nombre de coeurs le fervent désir de le revoir, et parce que tout le monde n’a pas fait son devoir en ces derniers temps. Des doctrines fausses, des hommes appartenant à la secte infernale (La franc-maçonnerie, évidemment, est ici visée), des moeurs corrompues, des incrédules de toute sorte ont fait irruption sur tous les points de ce grand et noble pays. »
A quatre reprises St Pie prophétisera le relèvement de la France
notamment le 6 janvier 1905:
"Ayez confiance ! La France, troublée un moment, retrouvera la paix… Certainement la France reverra ses beaux jours, sera de nouveau parée de sa splendeur première et de nouveau elle remplira son grand rôle traditionnel de Fille aînée de l’Église. J’en ai la ferme espérance ; j’en ai la certitude"
Le 13 décembre 1908 :
"Ce n’est donc pas un rêve que vous avez énoncé, vénérable frère, mais une réalité ; je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude du plein triomphe.
Je suis affermi dans cette certitude par la protection des martyrs qui ont donné leur sang pour la foi et par l’intercession de Jeanne d’Arc, qui, comme elle vit dans le coeur des Français, répète aussi, sans cesse, au ciel la prière : « Grand Dieu, sauvez la France ! »
Ou encore le 29 novembre 1911:
"Que vous dirai-je maintenant à vous, chers fils de France, qui gémissez sous le poids de la persécution ? Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses fils qui prêchent la vérité de l’Évangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l’ont scellée de leur sang, les prières de tant de saints qui désirent ardemment avoir pour compagnons dans la gloire céleste les frères bien-aimés de leur patrie, la piété généreuse de tant de ses fils qui, sans s’arrêter à aucun sacrifice, pourvoient à la dignité du clergé et à la splendeur du culte catholique, et, par-dessus tout, les gémissements de tant de petits enfants qui, devant les tabernacles, répandent leur âme dans les expressions que Dieu même met sur leurs lèvres, appelleront certainement sur cette nation les miséricordes divines. Les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra jamais, la fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes.
Un jour viendra, et nous espérons qu’il n’est pas très éloigné, où la France, comme Saul sur le chemin de Damas, sera enveloppée d’une lumière céleste et entendra une voix qui lui répétera : « Ma fille, pourquoi me persécutes-tu ? » Et sur sa réponse : « Qui es-tu Seigneur ? » la voix répliquera : « Je suis Jésus, que tu persécutes. Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines toi-même. » Et elle, tremblante et étonnée, dira : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? » Et lui : « Lève-toi, lave-toi des souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, fille aînée de l’Église, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, mon nom devant tous les peuples et devant les rois de la terre. »
Pie XII l’annoncera également à plusieurs reprises « Au nom de vos familles et de la France, préparez et procurez l’avènement du règne de Dieu et du Coeur de Jésus dans votre patrie, la reconnaissance de sa divine majesté, dans la sanctification du dimanche et des fêtes, dans l’exercice du culte public, dans la pratique de la justice, de la charité sociale, de la fraternité chrétienne entre tous les Français par la réconciliation mutuelle, dans la paix.
Vous venez de proclamer, une fois de plus, que vous croyez à la vocation chrétienne de la France. Il est fidèle, l’auteur de cette sublime vocation : Fidelis Deus, per quem vocati estis (1 Co 1, 9). Que par vous, familles chrétiennes consacrées au Coeur de Jésus, la France, de son côté, soit fidèle à y répondre »
Et Jean Paul II et Benoît XVI feront de même, appelant la France à plusieurs reprises à être fidèle à sa vocation.
(1)"On n’a pas voulu écouter ma demande ! Comme le roi de France, on s’en repentira et on le fera, mais ce sera trop tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres, des persécutions contre l’Eglise : le Saint-Père aura beaucoup à souffrir » (Mémoires de Sœur Lucie)
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Rédigé par Julien Gunzinger le Mardi 19 Octobre 2010 à 12:21 |
Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1689)
Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) fut l’Apôtre prédestinée par Notre Seigneur pour faire connaître au monde et répandre la dévotion à son Sacré-Cœur de Jésus. Elle a prophétisé plusieurs évènements :
- Conversion en masse des juifs ; elle n’aura lieu qu’après la mort foudroyante de l’Antéchrist ;
- Ce qui nous donne un sixième de Chrétiens restés fidèles et les cinq autres sixièmes du monde sous la domination de l’Antéchrist.
- Un peu plus de trois ans pour la sombre domination de l’Antéchrist. Le siècle de la fin commencera l’an deux mille.
- Un cycle lunaire se compose de 19 années. Mais ici, pas plus qu’au verset 21, on ne sait à quelle époque commence la lunaison.
- Elie et Enoch.
- C’est dommage que le solitaire d’Orval n’ait pas brossé, en cinq ou six coups de pinceau, la mort terrifiante de l’Antéchrist.
A la lumière de la mission divine de la France en tant que nation, on comprend mieux le message du Sacré-Cœur à Louis XIV, par l’intermédiaire de Sainte Marguerite-Marie Alacoque, en 1689, lui demandant :
1°) une fête en l’honneur de son Cœur,
2°) une basilique nationale qui soit dédié à son Cœur,
3°) la consécration de la France au Sacré-Coeur,
4°) de placer le Sacré-Cœur sur le drapeau français.
La basilique de Montmartre a été construite en 1873, mais les deux dernières requêtes n’ont pas encore été réalisées et honorées, bien qu’elle soient assorties de la promesse qu’ainsi « Dieu donnera toujours à la France la victoire sur ses ennemis et sur les ennemis de la religion. » Louis XIV n’accueilli pas ces demandes et cette année 1689 marque le début du déclin de la France. Cependant, un jour non éloigné, elles seront satisfaites.
Je crois comprendre que la dévotion au Sacré-Cœur est le dernier effort de Son amour envers les chrétiens de ces derniers jours.,
Par son Sacré-Cœur, Jésus veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes, pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte Eglise.
Alors l'Eglise connaîtra un triomphe éclatant et il sera donné au monde un certain temps de paix, avant la venue du fils de perdition. Temps au cours duquel se réalisera la promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie : "JE RÉGNERAI MALGRÉ MES ENNEMIS"..
Le mondialisme s’inscrit dans le prolongement de la destruction de la chrétienté.
Il est le produit de la convergence des forces antichristiques ( essentiellement kaballo-gnostique et maçonnique) pour détacher le temporel du spirituel. Dans cette optique, il fallait impérativement détourner la France de sa vocation de fille aînée de l’Eglise. Tant que la France se conçut comme ayant une vocation spéciale dans la défense de la foi, elle restait ( même défigurée par le gallicanisme) un obstacle insurmontable pour les partisans protestants et maçons de la République Universelle ( nom originel du gouvernement mondial). C’est bien pour cela que la Révolution française marque un tournant décisif. Car par elle l’Eglise a été frappée cruellement. Privée de son ancestrale allié, elle est entrée dans sa passion, livrée au déchaînement de ses ennemis, au point qu’ils sont parvenus à s’établir maissivement en son sein.
Pourtant la mission de la France n’est pas achevée. Si c’est par son abaissement que le mondialisme a pu prendre son essor, c’est par son redressement que mondialisme sera frappé mortellement. Car si, à certains égards, l’élection du peuple juif demeure ( ce qui lui confère toujours un rôle propre dans l’histoire du salut), il en est de même pour la France dont « la tribu de Juda était la figure anticipée ». Ainsi s’exprime Grégoire IX dans une lettre à Saint Louis « La tribu de Juda était la figure anticipée du royaume de France (…); parmi ceux-ci, de même que la tribu de Juda est élevée d’entre les autres fils du patriarche au don d’une bénédiction spéciale, de même le royaume de France est distingué par le Seigneur avant tout autre peuple de la terre par une prérogative d’honneur et de grâce »
Ces propos font écho à ceux de Paul Ier :
« Car le nom de votre nation est élevé au-dessus des autres nations, et le royaume des Francs brille avec éclat aux yeux de Dieu par la gloire qu’il a d’avoir des rois libérateurs de l’Église catholique et apostolique. En effet, un nouveau Moïse, un nouveau David a paru au monde dans la personne du seigneur Pépin, notre fils très chrétien et notre compère spirituel 1. C’est par le zèle de ce roi toujours victorieux que l’Église de Dieu est exaltée, et sa protection est comme un bouclier qui met la foi orthodoxe à couvert des traits des hérétiques. »
Personne mieux qu’un juif ne peut authentifier ce parallèle. Ce que firent notamment les deux frères Augustin, Jospeph et Lémann, juifs convertis au catholicisme et devenus prêtres.
Augustin Léman compare ainsi l’appel d’Étienne II à Pépin à l’appel du prophète Nathan à David (2 R 7, 8-16) :
« – La Maison de Juda était établie pour préparer et fournir la nature humaine de la personne du Christ à venir : « Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras avec tes pères, je susciterai ton fils qui viendra après toi, qui sortira de toi (…). Je lui serai Père, et il me sera fils. »
– La Maison de France a été suscitée pour garder et défendre l’Église, oeuvre du Christ : « Je vous ai choisis pour mes fils adoptifs, afin de défendre contre leurs ennemis la cité de Rome, le peuple que Dieu m’a confié, et le lieu où je repose selon la chair. »
Et Joseph Lémann confirme « Toutes les deux ( France et Judée) enfin ornées de la même devise : car la devise de Judée était celle-ci : Digitus Dei est hic, dans ce qui m’arrive, c’est le doigt de Dieu. Et la devise de France dit : Gesta Dei per Francos, les gestes de Dieu par les Francs.
Telle fut la Terre promise, et telle est la terre de France.(…) Aussi, dans les épisodes de guerre des deux peuples, au moment du péril, le même secours extraordinaire leur a-t-il été envoyé : des libératrices. Débora, Judith, Esther, ont apparu chez le peuple d’Israël ; Clotilde, Geneviève, Jeanne d’Arc, ont apparu chez le peuple de France. Il n’y a qu’en Judée et en France que Dieu ait envoyé ces héroïnes, fortes et ravissantes créatures !
La ressemblance est tellement frappante, qu’elle se rencontre, hélas ! jusque dans les fautes. Si Israël a dressé la croix sur le Golgotha, le peuple de France devait dresser l’échafaud de Louis XVI et asseoir une courtisane sur les autels du Dieu d’amour (…). »
Les deux frères reconnaissent également que la France marche sur les pas de la Judée dans la gloire mais aussi dans les fautes « La ressemblance se rencontre, hélas ! jusque dans les fautes. »
A cet âge d’or de Pépin le Bref, Charlemagne et St Louis succédera l’âge de bronze de Philippe le Bel jusqu’à la révolution. Mais la France ne perdit pas pour autant sa vocation.
On le sait, les légistes de Philippe le Bel ont porté une grave atteinte aux principes de gouvernement de la France. Mais quoique défigurée par ces théories qui sont déjà révolutionnaires, la France reste catholique . Elle a des rois sincèrement chrétiens qui, malgré leurs ambitions temporelles, leur orgueil, leur adhésion à ces théories (gallicanisme, etc.), veulent tout de même le salut de leurs sujets.
En juin 1302, Boniface VIII dénonce auprès des délégués français les agissements du légiste Pierre Flotte (conseiller de Philippe le Bel), mais il le fait en se référant au verset de la Genèse : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne peut le séparer », qu’il commenta ainsi :
« Ce qui a été dit du premier couple, d’Adam et d’Ève, peut s’appliquer à l’union de cette Église avec le royaume et les rois de France. Cette union remonte au baptême du premier roi de France, quand Dieu l’a uni dans l’identité de la foi avec l’Église romaine. Saint Remy dit alors au premier roi de France qu’il a baptisé, comme on peut le lire dans sa vie : « Tenez, ô roi, avec l’Église, et tant que vous aurez l’Église avec vous, vous prospérerez, vous et votre royaume ; quand vous vous éloignerez de l’Église, vous tomberez, vous et votre royaume. »
En 1675, Notre Seigneur Jésus Christ par l’intermédiaire de sa messagère Marguerite-Marie Alacoque cherche à raffermir les liens de la royauté française avec lui: « Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Coeur que, comme sa naissance a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Coeur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre" , il demande également b[« faire construire un édifice où sera le tableau de ce Divin Coeur, pour y recevoir la consécration et les hommages du Roi et de toute la cour. Dans cet édifice le chef de la nation française reconnaîtra l’empire du divin Coeur sur lui-même et la nation, il proclamera sa royauté, se dira lieutenant du Christ ».
Les conséquences de cette consécration sont explicitement formulées par Marguerite : « Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon Divin Cœur ». Cela fait du roi le fils aîné du Sacré-Coeur en qualité de chef d’État, de même que la France est Fille aînée de l’Église. Mais à Fatima Notre Seigneur Jésus Christ a révélé que le Roi a finalement connu les demandes, mais « il n'a pas voulu les écouter » et « il en a retardé ainsi l'exécution ».(1)
Malgré leurs défauts, leur propension au césarisme, leurs alliances contestables( musulmans et protestants), leur gallicanisme, les rois de France restent les défenseurs du catholicisme chez eux. Leur présence sur le trône empêche la subversion antichristique de franchir un seuil. Aussi leur élimination est-elle programmée par la franc-maçonnerie.
Quand le crime sera consommé, Pie VI, au consistoire, s’exclamera :
« Ah ! France ! Ah ! France ! Toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi, toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le siège apostolique, ne marches pas à la suite des autres nations, mais les précèdes toutes, que tu nous es contraire aujourd’hui ! De quel esprit d’hostilité tu parais animée contre la véritable religion !
Combien la fureur que tu lui témoignes surpasse déjà les excès de tous ceux qui se sont montrés jusqu’à présent ses persécuteurs les plus implacables ! Et cependant tu ne peux pas ignorer, quand même tu le voudrais, que la religion est la gardienne la plus sûre et le plus solide fondement des empires, puisqu’elle réprime également les abus d’autorité dans les puissances qui gouvernent, et les écarts de la licence dans les sujets qui obéissent. Et c’est pour cela que les factieux adversaires des prérogatives royales cherchent à les anéantir et s’efforcent d’amener d’abord le renoncement à la foi catholique.
Ah ! encore une fois, France ! Tu demandais même auparavant un roi catholique. Tu disais que les lois fondamentales du royaume ne permettaient point de reconnaître un roi qui ne fût pas catholique, et c’est précisément parce qu’il était catholique que tu viens de l’assassiner ! »
Mais même au cœur de cet âge de fer produit par la « secte infernale » ( la FM, le mot est de Pie IX) les papes continuent d’exalter la mission particulière de la France, de l’exalter comme fille aînée de l’Eglise « Son éloignement temporaire était peut-être nécessaire pour faire naître dans un grand nombre de coeurs le fervent désir de le revoir, et parce que tout le monde n’a pas fait son devoir en ces derniers temps. Des doctrines fausses, des hommes appartenant à la secte infernale (La franc-maçonnerie, évidemment, est ici visée), des moeurs corrompues, des incrédules de toute sorte ont fait irruption sur tous les points de ce grand et noble pays. »
A quatre reprises St Pie prophétisera le relèvement de la France
notamment le 6 janvier 1905:
"Ayez confiance ! La France, troublée un moment, retrouvera la paix… Certainement la France reverra ses beaux jours, sera de nouveau parée de sa splendeur première et de nouveau elle remplira son grand rôle traditionnel de Fille aînée de l’Église. J’en ai la ferme espérance ; j’en ai la certitude"
Le 13 décembre 1908 :
"Ce n’est donc pas un rêve que vous avez énoncé, vénérable frère, mais une réalité ; je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude du plein triomphe.
Je suis affermi dans cette certitude par la protection des martyrs qui ont donné leur sang pour la foi et par l’intercession de Jeanne d’Arc, qui, comme elle vit dans le coeur des Français, répète aussi, sans cesse, au ciel la prière : « Grand Dieu, sauvez la France ! »
Ou encore le 29 novembre 1911:
"Que vous dirai-je maintenant à vous, chers fils de France, qui gémissez sous le poids de la persécution ? Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses fils qui prêchent la vérité de l’Évangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l’ont scellée de leur sang, les prières de tant de saints qui désirent ardemment avoir pour compagnons dans la gloire céleste les frères bien-aimés de leur patrie, la piété généreuse de tant de ses fils qui, sans s’arrêter à aucun sacrifice, pourvoient à la dignité du clergé et à la splendeur du culte catholique, et, par-dessus tout, les gémissements de tant de petits enfants qui, devant les tabernacles, répandent leur âme dans les expressions que Dieu même met sur leurs lèvres, appelleront certainement sur cette nation les miséricordes divines. Les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra jamais, la fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes.
Un jour viendra, et nous espérons qu’il n’est pas très éloigné, où la France, comme Saul sur le chemin de Damas, sera enveloppée d’une lumière céleste et entendra une voix qui lui répétera : « Ma fille, pourquoi me persécutes-tu ? » Et sur sa réponse : « Qui es-tu Seigneur ? » la voix répliquera : « Je suis Jésus, que tu persécutes. Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines toi-même. » Et elle, tremblante et étonnée, dira : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? » Et lui : « Lève-toi, lave-toi des souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, fille aînée de l’Église, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, mon nom devant tous les peuples et devant les rois de la terre. »
Pie XII l’annoncera également à plusieurs reprises « Au nom de vos familles et de la France, préparez et procurez l’avènement du règne de Dieu et du Coeur de Jésus dans votre patrie, la reconnaissance de sa divine majesté, dans la sanctification du dimanche et des fêtes, dans l’exercice du culte public, dans la pratique de la justice, de la charité sociale, de la fraternité chrétienne entre tous les Français par la réconciliation mutuelle, dans la paix.
Vous venez de proclamer, une fois de plus, que vous croyez à la vocation chrétienne de la France. Il est fidèle, l’auteur de cette sublime vocation : Fidelis Deus, per quem vocati estis (1 Co 1, 9). Que par vous, familles chrétiennes consacrées au Coeur de Jésus, la France, de son côté, soit fidèle à y répondre »
Et Jean Paul II et Benoît XVI feront de même, appelant la France à plusieurs reprises à être fidèle à sa vocation.
(1)"On n’a pas voulu écouter ma demande ! Comme le roi de France, on s’en repentira et on le fera, mais ce sera trop tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres, des persécutions contre l’Eglise : le Saint-Père aura beaucoup à souffrir » (Mémoires de Sœur Lucie)
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Rédigé par Julien Gunzinger le Mardi 19 Octobre 2010 à 12:21 |
Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1689)
Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) fut l’Apôtre prédestinée par Notre Seigneur pour faire connaître au monde et répandre la dévotion à son Sacré-Cœur de Jésus. Elle a prophétisé plusieurs évènements :
- Conversion en masse des juifs ; elle n’aura lieu qu’après la mort foudroyante de l’Antéchrist ;
- Ce qui nous donne un sixième de Chrétiens restés fidèles et les cinq autres sixièmes du monde sous la domination de l’Antéchrist.
- Un peu plus de trois ans pour la sombre domination de l’Antéchrist. Le siècle de la fin commencera l’an deux mille.
- Un cycle lunaire se compose de 19 années. Mais ici, pas plus qu’au verset 21, on ne sait à quelle époque commence la lunaison.
- Elie et Enoch.
- C’est dommage que le solitaire d’Orval n’ait pas brossé, en cinq ou six coups de pinceau, la mort terrifiante de l’Antéchrist.
A la lumière de la mission divine de la France en tant que nation, on comprend mieux le message du Sacré-Cœur à Louis XIV, par l’intermédiaire de Sainte Marguerite-Marie Alacoque, en 1689, lui demandant :
1°) une fête en l’honneur de son Cœur,
2°) une basilique nationale qui soit dédié à son Cœur,
3°) la consécration de la France au Sacré-Coeur,
4°) de placer le Sacré-Cœur sur le drapeau français.
La basilique de Montmartre a été construite en 1873, mais les deux dernières requêtes n’ont pas encore été réalisées et honorées, bien qu’elle soient assorties de la promesse qu’ainsi « Dieu donnera toujours à la France la victoire sur ses ennemis et sur les ennemis de la religion. » Louis XIV n’accueilli pas ces demandes et cette année 1689 marque le début du déclin de la France. Cependant, un jour non éloigné, elles seront satisfaites.
Je crois comprendre que la dévotion au Sacré-Cœur est le dernier effort de Son amour envers les chrétiens de ces derniers jours.,
Par son Sacré-Cœur, Jésus veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes, pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte Eglise.
Alors l'Eglise connaîtra un triomphe éclatant et il sera donné au monde un certain temps de paix, avant la venue du fils de perdition. Temps au cours duquel se réalisera la promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie : "JE RÉGNERAI MALGRÉ MES ENNEMIS"..
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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