La société fabienne
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La société fabienne
L’appellation « fabienne » vient symboliquement de celui qu’à Rome on appelait Fabius Cunctator, le Temporisateur, qui préconisait, comme le rappelle le Larousse Universel dans l’une de ses ultimes éditions non censurées des années 1950, en évoquant les sociétés fabiennes : « une méthode d’action lente et progressive », au lieu de l’attaque directe.
Ce type de courant socialiste est né à l’intérieur des courants marxistes, suite à des rencontres et colloques tenus entre universitaires et intellectuels, entre mars 1883 et 1889. Harry W. Laidler, un des rares historiens du « milieu », écrit en 1968, dans son Histoire du socialisme (parue à New York) que le premier noyau fut officiellement fondé en Angleterre le 4 janvier 1884. George Bernard Shaw a publié dès 1889 l’un des premiers livres issus de ces colloques, sous le titre Essais fabiens sur le socialisme. Autour de lui gravitaient déjà Sidney et Beatrice Webb (futurs apologistes de l’URSS, en 1936), Annie Besant, Eleanor Marx (une des filles de Marx) qui partit bientôt aux Etats-Unis pour implanter des noyaux identiques, etc. En exil à Londres en 1890, Edouard Bernstein devint le principal animateur des noyaux fabiens au sein de la social-démocratie allemande. D’autres essaimèrent à Vienne, Munich, Hambourg, Bruxelles, Rome, Paris. Mais leur travail semi-secret n’apparut qu’à partir de la période 1919-1922, sans jamais d’ailleurs utiliser publiquement le terme « fabien ». C’est ainsi que Richard Coudenhove-Kalergi, fondateur du Mouvement Pan-Européen à Vienne, et divers groupes de recherches en France, tels Crise-X et autres Comités d’Études Économiques, Humanistes, Diplomatiques, etc., ont été en fait les vecteurs des idéaux et objectifs fabiens. Dans leur sillage, la majorité des mouvements à vocation mondialiste et socialiste, nés dans les années 1930, et surtout après 1945 ont été sinon créés, en tout cas totalement pénétrés et influencés par des Fabiens. Ainsi avant 1939 le groupe du polytechnicien Coutrot ou, aux États-Unis, la Ligue pour une Démocratie industrielle, et après 1945 la Conférence de Bilderberg, Pugwash, l’institut Aspen, le club de Rome, le Mouvement fédéraliste mondial. Jumeaux nés en 1919-1920 : le Royal Institute of International Affairs (RIIA) de Londres, et le Council on Foreign Relations (CFR) de New York, sont purement et simplement des enfants fabiens.
Voici ce que le fabien Harry Laidler écrivait dès 1919 : « Le socialisme fabien estime que la transition (inéluctable) du capitalisme vers le socialisme doit s’effectuer graduellement. Il prévoit la socialisation de l’industrie par le biais d’agences politiques et économiques bien tenues en main : les classes moyennes sont le meilleur vecteur pour introduire et développer la technique d’une administration destinée à un nouvel ordre social… »
Le professeur anglais G.D.H. Cole, qui en 1941 devint président de la société fabienne, a lui-même souligné que toutes les formes de socialisme devaient être soutenues et utilisées vers les objectifs prévus mondialement « tant les partis sociaux-démocrates, travaillistes et autres d’Europe et du Nouveau Monde, que le communisme en Russie, ou divers groupes minoritaires ailleurs, puisqu’il n’y a entre eux aucune différence d’objectifs, mais seulement de méthodes ».
La force des Fabiens est venue d’une lente et patiente progression. Dès leurs premières réunions, ils ont décidé que puisque le monde entrait dans l’ère industrielle, il fallait implanter et multiplier des noyaux dans les cadres futurs des États, des administrations publiques et privées, des usines et entreprises. Et ainsi préparer l’encadrement des partis, gouvernements, organismes internationaux, etc.La Société fabienne C’est ainsi que l’historien Laidler fut recruté dès 1903 dans un collège américain du Kansas, et créa plus tard, avec les écrivains Upton Sinclair, Jack London, etc., d’autres noyaux dont sont issus les cadres de l’administration Roosevelt, puis des gouvernements américains ultérieurs.
En Grande-Bretagne, le Parti travailliste (comme sa scission en 1993, le Parti social-démocrate, mené par Shirley Williams) sont des créations fabiennes. aussi bien le « fasciste » Oswald Mosley, que les travaillistes Aneurin Bevan, Edward Heath, James Callaghan, Roy Jenkins, Denis Healey, etc., ont été ou sont des Fabiens. La London School of Economics, est une création fabienne.
Dès les années 1940, l’Internationale socialiste disposait d’un appareil dont 70% des membres dirigeants étaient passés par ce moule. Daniel Meyer, ainsi que la moitié des membres de l’équipe Mitterrand, après 1981, en sont issus. De même l’Américain économiste J.K. Galbraith, et la majorité des animateurs des Instituts de Politique étrangère ou Centre d’Études de Politique étrangère actuellement en action en Europe, Amérique Nord et Sud, États du Commonwealth.
Bien entendu, les « penseurs » qui entourent David Rockefeller à la Trilatérale, comme hier les dirigeants du Comité Monnet, sont des Fabiens.Nous disposons d’une documentation directement puisée dans les archives de la Société fabienne, et dans les écoles et universités où des professeurs fabiens se sont chargés de recruter des disciples.
La tortue est un des symboles de la Société fabienne
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Ce type de courant socialiste est né à l’intérieur des courants marxistes, suite à des rencontres et colloques tenus entre universitaires et intellectuels, entre mars 1883 et 1889. Harry W. Laidler, un des rares historiens du « milieu », écrit en 1968, dans son Histoire du socialisme (parue à New York) que le premier noyau fut officiellement fondé en Angleterre le 4 janvier 1884. George Bernard Shaw a publié dès 1889 l’un des premiers livres issus de ces colloques, sous le titre Essais fabiens sur le socialisme. Autour de lui gravitaient déjà Sidney et Beatrice Webb (futurs apologistes de l’URSS, en 1936), Annie Besant, Eleanor Marx (une des filles de Marx) qui partit bientôt aux Etats-Unis pour implanter des noyaux identiques, etc. En exil à Londres en 1890, Edouard Bernstein devint le principal animateur des noyaux fabiens au sein de la social-démocratie allemande. D’autres essaimèrent à Vienne, Munich, Hambourg, Bruxelles, Rome, Paris. Mais leur travail semi-secret n’apparut qu’à partir de la période 1919-1922, sans jamais d’ailleurs utiliser publiquement le terme « fabien ». C’est ainsi que Richard Coudenhove-Kalergi, fondateur du Mouvement Pan-Européen à Vienne, et divers groupes de recherches en France, tels Crise-X et autres Comités d’Études Économiques, Humanistes, Diplomatiques, etc., ont été en fait les vecteurs des idéaux et objectifs fabiens. Dans leur sillage, la majorité des mouvements à vocation mondialiste et socialiste, nés dans les années 1930, et surtout après 1945 ont été sinon créés, en tout cas totalement pénétrés et influencés par des Fabiens. Ainsi avant 1939 le groupe du polytechnicien Coutrot ou, aux États-Unis, la Ligue pour une Démocratie industrielle, et après 1945 la Conférence de Bilderberg, Pugwash, l’institut Aspen, le club de Rome, le Mouvement fédéraliste mondial. Jumeaux nés en 1919-1920 : le Royal Institute of International Affairs (RIIA) de Londres, et le Council on Foreign Relations (CFR) de New York, sont purement et simplement des enfants fabiens.
Voici ce que le fabien Harry Laidler écrivait dès 1919 : « Le socialisme fabien estime que la transition (inéluctable) du capitalisme vers le socialisme doit s’effectuer graduellement. Il prévoit la socialisation de l’industrie par le biais d’agences politiques et économiques bien tenues en main : les classes moyennes sont le meilleur vecteur pour introduire et développer la technique d’une administration destinée à un nouvel ordre social… »
Le professeur anglais G.D.H. Cole, qui en 1941 devint président de la société fabienne, a lui-même souligné que toutes les formes de socialisme devaient être soutenues et utilisées vers les objectifs prévus mondialement « tant les partis sociaux-démocrates, travaillistes et autres d’Europe et du Nouveau Monde, que le communisme en Russie, ou divers groupes minoritaires ailleurs, puisqu’il n’y a entre eux aucune différence d’objectifs, mais seulement de méthodes ».
La force des Fabiens est venue d’une lente et patiente progression. Dès leurs premières réunions, ils ont décidé que puisque le monde entrait dans l’ère industrielle, il fallait implanter et multiplier des noyaux dans les cadres futurs des États, des administrations publiques et privées, des usines et entreprises. Et ainsi préparer l’encadrement des partis, gouvernements, organismes internationaux, etc.La Société fabienne C’est ainsi que l’historien Laidler fut recruté dès 1903 dans un collège américain du Kansas, et créa plus tard, avec les écrivains Upton Sinclair, Jack London, etc., d’autres noyaux dont sont issus les cadres de l’administration Roosevelt, puis des gouvernements américains ultérieurs.
En Grande-Bretagne, le Parti travailliste (comme sa scission en 1993, le Parti social-démocrate, mené par Shirley Williams) sont des créations fabiennes. aussi bien le « fasciste » Oswald Mosley, que les travaillistes Aneurin Bevan, Edward Heath, James Callaghan, Roy Jenkins, Denis Healey, etc., ont été ou sont des Fabiens. La London School of Economics, est une création fabienne.
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MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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