Des catholiques raflés et privés de leurs droits pour avoir dénoncé la christianophobie institutionn
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Des catholiques raflés et privés de leurs droits pour avoir dénoncé la christianophobie institutionn
Des catholiques raflés et privés de leurs droits pour avoir dénoncé la christianophobie institutionnelle
Rédigé par Daniel Akobian on Wednesday, November 16, 2011 · 12 Commentaires
Des jeunes gens et des jeunes files ont manifesté leur désapprobation lors d’un spectacle blasphématoire contre le Christ. Les pouvoirs publics ont réagi avec férocité contre ceux que la grande presse vilipende comme des fondamentalistes, nouveau superlatif d’intégriste. L’avocat qui s’est chargé de défendre ces valeureux chrétiens témoigne.
En ma qualité d’avocat, j’ai été appelé à assumer la défense de ces catholiques de toutes générations et de tous milieux, qui depuis quelques jours ont manifesté par un courage sans précédent leur indignation face à une des injures publiques la plus grave faite à l’image au combien sacrée et chère au cœur de tout chrétien. En effet, depuis quelques jours, se joue au théâtre de la ville de Paris une pièce dont le thème est un vieillard déféquant sur scène pendant plus d’une heure, un second acteur jouant son fils venant lui essuyer les fesses à intervalles réguliers. Les excréments sont ensuite utilisés pour recouvrir et badigeonner un portrait géant du Christ.
Cette “œuvre” destinées à une caste bourgeoise d’initiés privilégiés est subventionnée par les fonds publics, en pleine période de crise, lorsque tant de gens, auxquels nos hommes politiques ventripotents imposent une politique d’austérité, peinent à joindre les deux bouts, y compris ces catholiques dont les impôts sont utilisés pour les injurier gravement dans ce qu’ils ont de plus cher, pour la seule et unique satisfaction des quelques amis du multimilliardaire Pierre Bergé, mécène du “festival d’automne” organisé conjointement par la mairie de Paris et le Ministère de l’inculture.
Pour avoir simplement et sans violence osé s’en indigner, ces catholiques ont fait l’objet d’une véritable rafle généralisée, par cars entiers de police, avant de subir un acharnement judiciaire particulièrement aberrant. Dans les faits, si quelques jets d’œufs ou d’huile ont agrémenté les premières représentations, la très large majorité de mes clients n’a en réalité strictement rien fait d’autre que de se lever de leur siège dans le théâtre pour siffler ou manifester leur désapprobation par des mots simples, sans injures ni grossièretés. Certains autres se sont contentés d’une prière. Un tarif de groupe leur a été appliqué à tous, sans distinguer les simples “siffleurs” des lanceurs d’œufs: atteinte à la liberté d’expression, violence avec arme et dégradation de biens…!
Pire encore, de simples spectateurs non catholiques et sans aucun rapport avec cette action contestataire, des personnes qui venaient au théâtre pour se détendre ont été arrêtés pour avoir quitté leur fauteuil, souhaitant rentrer chez eux parce que la pièce les ennuyait. Ainsi, tous ceux qui ne partagent pas le goût de Monsieur le Maire de Paris et de Monsieur le Ministre pour les matières fécales sont passibles de poursuites pénales et de détention !!! Mais surtout, j’ai pu constater que tout était mis en œuvre pour priver intégralement mes clients des droits de la défense les plus essentiels et les plus fondamentaux. Le Code pénal et le Code de Procédure Pénale ont tout simplement fait l’objet d’une suppression spéciale pour ces catholiques.
Deux nuits de suite, je suis passé de commissariat en commissariat pour assister mes clients placés en garde à vue. Alors que je me présentais au poste du Veme arrondissement de Paris, muni de ma carte professionnelle, il m’a tout simplement été interdit de voir mes clients et de leur parler après que le policier de l’accueil ait passé un coup de téléphone…! Il a été signifié à mes clients qu’ayant été arrêtés à Paris, ils n’avaient pas le droit de désigner pour leur défense un avocat du barreau de Chartres: premier mensonge. Il leur a ensuite été signifié que le même avocat ne pouvait défendre à la fois plusieurs des personnes dans l’affaire: second mensonge. L’on a tenté de faire signer à mes clients un procès-verbal signifiant la fin de leu garde à vue de 24h, alors qu’ils en étaient déjà à leur 32eme heure de garde à vue!
Et de telles manœuvres se sont répétées et multipliées durant toute la procédure.
Si dans les autres commissariats les entretiens se sont mieux passées, les officiers de police judiciaire, censés être maîtres de la décision de placer ou non un citoyen en garde à vue, m’ont confié que ce pouvoir leur avait été ôté dans cette affaire précise et qu’ils avaient subi eux-mêmes d’extraordinaires pressions venant “de très haut”. D’autres policiers se sont dits révoltés que les maigres moyens dont ils disposent soient mobilisés dans une affaire aussi absurde et ont même déclaré ouvertement aux personnes placées en garde à vue leur sympathie à l’égard de leur cause. Alors qu’on me laissait entendre que mes clients seraient libérés sous peu après leur arrestation, les policiers me confiaient qu’ils avaient finalement reçu de “nouvelles instructions” pour que la garde à vue soit prolongée au maximum!
Il semble donc que la mairie de Paris et le Ministère de l’inculture aient donné leurs “instructions” et leurs ordres à tous les intervenants de la chaîne judiciaire, interférant ainsi pour leur propre compte dans l’enquête, ce qui est parfaitement illégal et constitue un remarquable abus de pouvoir. Certains ont été placés en garde à vue au milieu d’individus retenus pour une agression au couteau. Ces individus étaient libérés quelques heures après leur arrestation, alors que l’on signifiait à mes clients une prolongation de leur détention, soir de nouveau 24h en cellule, à raison d’”instructions spéciales”….
48 heures de garde à vue pour avoir sifflé dans un théatre !!!
J’ai vu de jeunes filles à peines sorties de l’adolescence, menottées et le regard brisé… pour avoir dit une prière. Ces catholiques ont ensuite été déférés devant “le Juge des Libertés et de la Détention”. Je me suis présenté à l’audience pour 19 d’entre eux avec l’intention de plaider l’absence de mesures contraignantes.
Le juge a commencé l’audience en énonçant la décision… qu’il avait déjà prise sans même avoir jugé. Il m’a été purement et simplement interdit de plaider! Le juge me signifiant que sa décision – déjà prise avant l’audience – ne saurait être contestée tant sur le principe que sur le fondement. Avec le plus grand sérieux, ce magistrat invoquait “une conspiration contre la liberté d’expression”, seul instant de cette tragique histoire où il m’a fallu retenir un fou rire. Accusant mes clients d’entrée en force dans le théatre (alors qu’ils avaient acheté leur place), ce juge les accusait d’atteinte à la liberté d’expression avant de leur expliquer, toujours avec le plus grand sérieux, que “la liberté ne doit pas nuire à autrui”…! Sauf aux catholiques apparemment.
En une seule et même audience, ce juge a rendu une sentence générale applicable à toutes ces fournées de malheureux, sans se pencher à aucun moment sur les faits ni les actes, exerçant sa fonction de la manière des plus industrielles, visiblement très empressé de satisfaire un ministre ou un maire pour le bon avancement de sa carrière.
Mes clients ont donc tous été placés sous contrôle judiciaire, le magistrat leur expliquant que s’ils s’avisaient de rencontrer de nouveau leurs compagnons d’infortune ou de s’approcher du théatre, ils seraient placés en détention jusqu’au procès…! Enfin il leur rappelait que leur comportement – dont il ignorait tout – pouvait être sanctionné par trois ans de prison. Rien que ça. Heureusement le ridicule ne tue pas, sans quoi un magistrat nous aurait déjà quitté.
En résumé, pour avoir simplement sifflé ou prié dans un théatre exposant des excréments sur le visage de leur Père, dans une mise en scène payée avec leurs impôts en période de crise, ces catholiques ont été arrêtés, maintenus en garde à vue durant 48 heures, menottés, condamnées sans jugement, traités comme des chiens, des trafiquants de drogue ou des terroristes, privés de leur droit à une défense, isolés de leur avocat et placés sous contrôle judiciaire.
En toute humilité de dois avouer que je ne m’attendais pas à une telle ampleur dans la violation des droits de la défense les plus élémentaires, sans parler de la justice sur le fond. La nausée m’est montée.
Malgré tout je garde l’espoir que devant le Tribunal Correctionnel devant lequel ces malheureux sont convoqués, la Justice sera rendue par de véritables magistrats, droits, intègres, impartiaux et indépendants.
Maître François Souchon, avocat au barreau de Chartres
Source: Ripoublik
Rédigé par Daniel Akobian on Wednesday, November 16, 2011 · 12 Commentaires
Des jeunes gens et des jeunes files ont manifesté leur désapprobation lors d’un spectacle blasphématoire contre le Christ. Les pouvoirs publics ont réagi avec férocité contre ceux que la grande presse vilipende comme des fondamentalistes, nouveau superlatif d’intégriste. L’avocat qui s’est chargé de défendre ces valeureux chrétiens témoigne.
En ma qualité d’avocat, j’ai été appelé à assumer la défense de ces catholiques de toutes générations et de tous milieux, qui depuis quelques jours ont manifesté par un courage sans précédent leur indignation face à une des injures publiques la plus grave faite à l’image au combien sacrée et chère au cœur de tout chrétien. En effet, depuis quelques jours, se joue au théâtre de la ville de Paris une pièce dont le thème est un vieillard déféquant sur scène pendant plus d’une heure, un second acteur jouant son fils venant lui essuyer les fesses à intervalles réguliers. Les excréments sont ensuite utilisés pour recouvrir et badigeonner un portrait géant du Christ.
Cette “œuvre” destinées à une caste bourgeoise d’initiés privilégiés est subventionnée par les fonds publics, en pleine période de crise, lorsque tant de gens, auxquels nos hommes politiques ventripotents imposent une politique d’austérité, peinent à joindre les deux bouts, y compris ces catholiques dont les impôts sont utilisés pour les injurier gravement dans ce qu’ils ont de plus cher, pour la seule et unique satisfaction des quelques amis du multimilliardaire Pierre Bergé, mécène du “festival d’automne” organisé conjointement par la mairie de Paris et le Ministère de l’inculture.
Pour avoir simplement et sans violence osé s’en indigner, ces catholiques ont fait l’objet d’une véritable rafle généralisée, par cars entiers de police, avant de subir un acharnement judiciaire particulièrement aberrant. Dans les faits, si quelques jets d’œufs ou d’huile ont agrémenté les premières représentations, la très large majorité de mes clients n’a en réalité strictement rien fait d’autre que de se lever de leur siège dans le théâtre pour siffler ou manifester leur désapprobation par des mots simples, sans injures ni grossièretés. Certains autres se sont contentés d’une prière. Un tarif de groupe leur a été appliqué à tous, sans distinguer les simples “siffleurs” des lanceurs d’œufs: atteinte à la liberté d’expression, violence avec arme et dégradation de biens…!
Pire encore, de simples spectateurs non catholiques et sans aucun rapport avec cette action contestataire, des personnes qui venaient au théâtre pour se détendre ont été arrêtés pour avoir quitté leur fauteuil, souhaitant rentrer chez eux parce que la pièce les ennuyait. Ainsi, tous ceux qui ne partagent pas le goût de Monsieur le Maire de Paris et de Monsieur le Ministre pour les matières fécales sont passibles de poursuites pénales et de détention !!! Mais surtout, j’ai pu constater que tout était mis en œuvre pour priver intégralement mes clients des droits de la défense les plus essentiels et les plus fondamentaux. Le Code pénal et le Code de Procédure Pénale ont tout simplement fait l’objet d’une suppression spéciale pour ces catholiques.
Deux nuits de suite, je suis passé de commissariat en commissariat pour assister mes clients placés en garde à vue. Alors que je me présentais au poste du Veme arrondissement de Paris, muni de ma carte professionnelle, il m’a tout simplement été interdit de voir mes clients et de leur parler après que le policier de l’accueil ait passé un coup de téléphone…! Il a été signifié à mes clients qu’ayant été arrêtés à Paris, ils n’avaient pas le droit de désigner pour leur défense un avocat du barreau de Chartres: premier mensonge. Il leur a ensuite été signifié que le même avocat ne pouvait défendre à la fois plusieurs des personnes dans l’affaire: second mensonge. L’on a tenté de faire signer à mes clients un procès-verbal signifiant la fin de leu garde à vue de 24h, alors qu’ils en étaient déjà à leur 32eme heure de garde à vue!
Et de telles manœuvres se sont répétées et multipliées durant toute la procédure.
Si dans les autres commissariats les entretiens se sont mieux passées, les officiers de police judiciaire, censés être maîtres de la décision de placer ou non un citoyen en garde à vue, m’ont confié que ce pouvoir leur avait été ôté dans cette affaire précise et qu’ils avaient subi eux-mêmes d’extraordinaires pressions venant “de très haut”. D’autres policiers se sont dits révoltés que les maigres moyens dont ils disposent soient mobilisés dans une affaire aussi absurde et ont même déclaré ouvertement aux personnes placées en garde à vue leur sympathie à l’égard de leur cause. Alors qu’on me laissait entendre que mes clients seraient libérés sous peu après leur arrestation, les policiers me confiaient qu’ils avaient finalement reçu de “nouvelles instructions” pour que la garde à vue soit prolongée au maximum!
Il semble donc que la mairie de Paris et le Ministère de l’inculture aient donné leurs “instructions” et leurs ordres à tous les intervenants de la chaîne judiciaire, interférant ainsi pour leur propre compte dans l’enquête, ce qui est parfaitement illégal et constitue un remarquable abus de pouvoir. Certains ont été placés en garde à vue au milieu d’individus retenus pour une agression au couteau. Ces individus étaient libérés quelques heures après leur arrestation, alors que l’on signifiait à mes clients une prolongation de leur détention, soir de nouveau 24h en cellule, à raison d’”instructions spéciales”….
48 heures de garde à vue pour avoir sifflé dans un théatre !!!
J’ai vu de jeunes filles à peines sorties de l’adolescence, menottées et le regard brisé… pour avoir dit une prière. Ces catholiques ont ensuite été déférés devant “le Juge des Libertés et de la Détention”. Je me suis présenté à l’audience pour 19 d’entre eux avec l’intention de plaider l’absence de mesures contraignantes.
Le juge a commencé l’audience en énonçant la décision… qu’il avait déjà prise sans même avoir jugé. Il m’a été purement et simplement interdit de plaider! Le juge me signifiant que sa décision – déjà prise avant l’audience – ne saurait être contestée tant sur le principe que sur le fondement. Avec le plus grand sérieux, ce magistrat invoquait “une conspiration contre la liberté d’expression”, seul instant de cette tragique histoire où il m’a fallu retenir un fou rire. Accusant mes clients d’entrée en force dans le théatre (alors qu’ils avaient acheté leur place), ce juge les accusait d’atteinte à la liberté d’expression avant de leur expliquer, toujours avec le plus grand sérieux, que “la liberté ne doit pas nuire à autrui”…! Sauf aux catholiques apparemment.
En une seule et même audience, ce juge a rendu une sentence générale applicable à toutes ces fournées de malheureux, sans se pencher à aucun moment sur les faits ni les actes, exerçant sa fonction de la manière des plus industrielles, visiblement très empressé de satisfaire un ministre ou un maire pour le bon avancement de sa carrière.
Mes clients ont donc tous été placés sous contrôle judiciaire, le magistrat leur expliquant que s’ils s’avisaient de rencontrer de nouveau leurs compagnons d’infortune ou de s’approcher du théatre, ils seraient placés en détention jusqu’au procès…! Enfin il leur rappelait que leur comportement – dont il ignorait tout – pouvait être sanctionné par trois ans de prison. Rien que ça. Heureusement le ridicule ne tue pas, sans quoi un magistrat nous aurait déjà quitté.
En résumé, pour avoir simplement sifflé ou prié dans un théatre exposant des excréments sur le visage de leur Père, dans une mise en scène payée avec leurs impôts en période de crise, ces catholiques ont été arrêtés, maintenus en garde à vue durant 48 heures, menottés, condamnées sans jugement, traités comme des chiens, des trafiquants de drogue ou des terroristes, privés de leur droit à une défense, isolés de leur avocat et placés sous contrôle judiciaire.
En toute humilité de dois avouer que je ne m’attendais pas à une telle ampleur dans la violation des droits de la défense les plus élémentaires, sans parler de la justice sur le fond. La nausée m’est montée.
Malgré tout je garde l’espoir que devant le Tribunal Correctionnel devant lequel ces malheureux sont convoqués, la Justice sera rendue par de véritables magistrats, droits, intègres, impartiaux et indépendants.
Maître François Souchon, avocat au barreau de Chartres
Source: Ripoublik
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Des catholiques raflés et privés de leurs droits pour avoir dénoncé la christianophobie institutionn
Pire encore, de simples spectateurs non catholiques et sans aucun rapport avec cette action contestataire, des personnes qui venaient au théâtre pour se détendre ont été arrêtés pour avoir quitté leur fauteuil, souhaitant rentrer chez eux parce que la pièce les ennuyait. Ainsi, tous ceux qui ne partagent pas le goût de Monsieur le Maire de Paris et de Monsieur le Ministre pour les matières fécales sont passibles de poursuites pénales et de détention !!!
ça, c'est quand-même très fort!
Annie- Date d'inscription : 01/03/2011
Re: Des catholiques raflés et privés de leurs droits pour avoir dénoncé la christianophobie institutionn
quand la main de dieux va leur tomber sur le nez ca va leur faire vraiment bizarre a tout ses pourris!!!!!!ca aurait ete une autre religion ca se serait certenement pas passe comme ca!!!!!!
mick- Date d'inscription : 31/07/2009
Localisation : sud est
Re: Des catholiques raflés et privés de leurs droits pour avoir dénoncé la christianophobie institutionn
Je ne savais pas qu'en France, il y avait un ministre chargé de veiller à la libre expression dans les matières fécales.
Invité- Invité
Re: Des catholiques raflés et privés de leurs droits pour avoir dénoncé la christianophobie institutionn
Comme trop souvent - Il y a division dans l`Église!
Il faut faire très attention à la rhétorique des deux camps
Alors que la dernière représentation de Golgota Picnic a lieu demain, avec, comme chaque soir, des catholiques en prière devant le théâtre (y compris hier, dans la tempête), et alors que Jean-Michel Ribes refuse tout dialogue avec le collectif Culture et Foi, deux réflexions dépassionnées viennent dresser un premier bilan. D'abord celle de Jean-Marie Guénois, qui termine :
"A première vue, ces « utras-catholiques » ont médiatiquement pris le pas sur les catholiques. Car en refusant de se mouiller frontalement - pour ne pas faire de publicité aux spectacles et pour ne pas faire le jeu de certains lefebvristes et du Front national - l'Eglise catholique s'est effectivement retrouvée au second plan, sur un strapontin médiatique. A ce titre, les 7 000 personnes massées, le 8 décembre, à Notre Dame de Paris, soir de la première au théâtre du Rond Point, pour vénérer la couronne d'épines sont presque passées inaperçues contrairement aux 2 000 « ultra-catholiques » qui manifestaient. Dans la grammaire médiatique et dialectique courante, ces derniers étaient considérés comme les « vrais » opposants. [...]
Quant à la supposée réussite médiatique de Civitas, saluée par beaucoup, depuis une semaine, elle me parait très discutable. Ce mouvement peut avoir l'impression d'être entré sur la scène publique. Il s'est fait un nom. Mais réalise-t-il qu'il a joué un rôle à son insu dans cette affaire et qu'il a été largement utilisé comme faire valoir ? Loin d'être normalisé il est donc déjà marginalisé. Son audience n'existe et n'existera que par rapport à l'objet de ses protestations, ces spectacles ou d'autres scandales à venir. Et non par ses propositions totalement irrecevables dans le cadre de la laïcité française et formellement rejetées par l'Eglise catholique.
En ayant couvert cette polémique, j'ai eu l'impression que la pièce était souvent autant à l'extérieur du théâtre qu'à l'intérieur. Chacun a joué son rôle remarquablement, certains sans en avoir conscience. Une fois les lampes éteintes, il reste peu de choses. Ceux qui pensent avoir gagné une notoriété seraient bien inspirés de méditer sur la vanité et l'illusion de cette notion surtout quand elle s'obtient dans l'instantané d'un conflit violent et médiatique. La notoriété durable et la crédibilité obéissent à d'autres critères.
La seconde, plus longue, de Gérard Leclerc, qui a toujours cherché à éviter la division entre catholiques :
"Je n’ai aucune indulgence pour les productions artistiques perverses et j’ai explicitement dénoncé « les exhibitionnistes » qui nous imposaient leurs fantasmes. La difficulté pour moi ne consistait pas à désavouer des spectacles pénibles et troubles mais à trouver les réponses adaptées à la nature de la provocation. Et celles-ci ne pouvaient consister en un appel à « la croisade ». Qu’on me pardonne ce raccourci, sur lequel il me faut m’expliquer sérieusement. Il s’agit d’un vrai désaccord qu’il convient d’aborder avec toute la franchise possible. J’espère que la fraternité n’y perdra pas ses droits. Je dois en priorité à ceux dont je conteste les positions l’élémentaire courage de dire les choses.
Le mieux pour poser les termes de la discussion est de se référer à un texte en vis à vis. Un texte pensé, écrit, proclamé dans le but d’exprimer la cohérence d’une position avec les conséquences qui s’en suivent. J’ai cru avoir trouvé cette référence indispensable dans l’intervention que l’abbé Régis de Caqueray a faite au terme de la procession des fidèles de Saint Nicolas du Chardonnet, en la fête de l’Immaculée Conception. [...] C’est là que l’abbé de Caqueray a prononcé devant une assistance imposante cette « homélie » que j’ai lue avec beaucoup d’attention. J’avoue même qu’elle m’a « bluffé » par sa belle tenue, la conviction qui la portait et surtout la démonstration rigoureuse qu’elle menait a un degré supérieur de précision. Je ne puis évidemment en analyser tous les termes, toutes les implications théologiques dont certaines nous sont absolument communes. Je ne reprocherais sûrement pas à l’abbé un certain radicalisme évangélique fondé sur la certitude que le Christ est notre seul Sauveur. J’adhère aussi à cette proposition selon laquelle il faut prier pour tous nos frères les hommes, y compris pour ceux avec lesquels nous sommes en plein combat [...].
Mon objection concerne l’axe principal autour duquel est construite cette homélie et que l’on pourrait résumer en une proposition : « Ne croyons donc pas qu’il existe trois camps. Il n’en existe que deux, celui de Jésus-Christ et de la Sainte Église catholique d’une part ; celui du diable qui cherche à dévorer les âmes, comme un lion rugissant, pour les faire tomber dans le péché, les y maintenir et les précipiter en enfer, d’autre part. » En soi, cette proposition n’est pas scandaleuse, si elle se réfère à la thématique johannique du « monde », qui appartient à l’ennemi, celui qui hait les disciples du Christ « Si le monde vous hait, sachez qu’il ma haï avant vous ». (Jn. 15,14)
On pourrait aussi alléguer la thématique des deux cités de saint Augustin. Oui mais attention ! L’augustinisme politique a pu donner lieu à de graves équivoques. S’il y a entre la Cité de Dieu et la Cité des hommes une distance qui ne sera pas abolie avant la consommation des siècles, c’est qu’elle correspond à l’indécision d’un monde qui demeure en proie à des sollicitations multiples. C’est pourquoi il faut se rapporter également à la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt. 13,24-36). Ici-bas les choses sont mêlées. C’est pourquoi il faut faire très attention à la rhétorique des deux camps. Cette transposition belliqueuse des deux Cités peut déraper dans la désignation d’un ennemi univoque, chargé de toutes les fautes. Et certes, l’abbé de Caqueray n’est pas en peine de désigner chez l’adversaire tous ses vices, ses erreurs funestes et plus encore des affinités gnostiques, voire lucifériennes.
De ce point de vue, on devrait prêter attention à certains aspects nullement anodins de Castellucci, lorsqu’il blasphème délibérément : « L’ange de l’art c’est Lucifer. » De même l’analyse esquissée de la pièce de Garcia est pertinente. Il y a tout un jeu perfide pour exalter la transgression, la chute et le péché. Cela suffirait à légitimer la protestation de chrétiens qui ont plus que raison de dénoncer cette opération blasphématoire. Alors, où est le désaccord ? Il réside dans la tentation de figer le combat spirituel hic et nunc entre deux camps irréconciliables et de concevoir l’ensemble sur un modèle homogène campé sur un front immuable. [...] Oui, il y a un combat spirituel à mener. Non, il ne se déroule pas forcément dans des conditions simples et manichéennes, d’autant qu’il nous concerne nous-même avant de définir l’ennemi. C’est pourquoi il ne suffit pas de dénoncer à bon escient. Il faut tenter aussi l’attestation de la foi et l’évangélisation de terres incertaines ou se poursuit le combat de l’homme et de l’ange. Il faut protester, mais il faut aussi expliquer, persuader sous le mode pascalien. Cela implique de trouver d’autres moyens d’expression que les postures guerrières. Sans doute faut-il parfois reprendre les exorcismes nécessaires contre les forces infernales. Mais il faut aussi annoncer la beauté du Royaume selon les Béatitudes et la gloire du Ressuscité. Quant au monde, il est à aimer en ce qu’il est aimable et en ce qu’il y a encore de lui à sauver."
Michel Janva
Pourquoi qualifier d`Ultra-catholique alors que il n`y a qu`une seule doctrine?????
Il faut faire très attention à la rhétorique des deux camps
Alors que la dernière représentation de Golgota Picnic a lieu demain, avec, comme chaque soir, des catholiques en prière devant le théâtre (y compris hier, dans la tempête), et alors que Jean-Michel Ribes refuse tout dialogue avec le collectif Culture et Foi, deux réflexions dépassionnées viennent dresser un premier bilan. D'abord celle de Jean-Marie Guénois, qui termine :
"A première vue, ces « utras-catholiques » ont médiatiquement pris le pas sur les catholiques. Car en refusant de se mouiller frontalement - pour ne pas faire de publicité aux spectacles et pour ne pas faire le jeu de certains lefebvristes et du Front national - l'Eglise catholique s'est effectivement retrouvée au second plan, sur un strapontin médiatique. A ce titre, les 7 000 personnes massées, le 8 décembre, à Notre Dame de Paris, soir de la première au théâtre du Rond Point, pour vénérer la couronne d'épines sont presque passées inaperçues contrairement aux 2 000 « ultra-catholiques » qui manifestaient. Dans la grammaire médiatique et dialectique courante, ces derniers étaient considérés comme les « vrais » opposants. [...]
Quant à la supposée réussite médiatique de Civitas, saluée par beaucoup, depuis une semaine, elle me parait très discutable. Ce mouvement peut avoir l'impression d'être entré sur la scène publique. Il s'est fait un nom. Mais réalise-t-il qu'il a joué un rôle à son insu dans cette affaire et qu'il a été largement utilisé comme faire valoir ? Loin d'être normalisé il est donc déjà marginalisé. Son audience n'existe et n'existera que par rapport à l'objet de ses protestations, ces spectacles ou d'autres scandales à venir. Et non par ses propositions totalement irrecevables dans le cadre de la laïcité française et formellement rejetées par l'Eglise catholique.
En ayant couvert cette polémique, j'ai eu l'impression que la pièce était souvent autant à l'extérieur du théâtre qu'à l'intérieur. Chacun a joué son rôle remarquablement, certains sans en avoir conscience. Une fois les lampes éteintes, il reste peu de choses. Ceux qui pensent avoir gagné une notoriété seraient bien inspirés de méditer sur la vanité et l'illusion de cette notion surtout quand elle s'obtient dans l'instantané d'un conflit violent et médiatique. La notoriété durable et la crédibilité obéissent à d'autres critères.
La seconde, plus longue, de Gérard Leclerc, qui a toujours cherché à éviter la division entre catholiques :
"Je n’ai aucune indulgence pour les productions artistiques perverses et j’ai explicitement dénoncé « les exhibitionnistes » qui nous imposaient leurs fantasmes. La difficulté pour moi ne consistait pas à désavouer des spectacles pénibles et troubles mais à trouver les réponses adaptées à la nature de la provocation. Et celles-ci ne pouvaient consister en un appel à « la croisade ». Qu’on me pardonne ce raccourci, sur lequel il me faut m’expliquer sérieusement. Il s’agit d’un vrai désaccord qu’il convient d’aborder avec toute la franchise possible. J’espère que la fraternité n’y perdra pas ses droits. Je dois en priorité à ceux dont je conteste les positions l’élémentaire courage de dire les choses.
Le mieux pour poser les termes de la discussion est de se référer à un texte en vis à vis. Un texte pensé, écrit, proclamé dans le but d’exprimer la cohérence d’une position avec les conséquences qui s’en suivent. J’ai cru avoir trouvé cette référence indispensable dans l’intervention que l’abbé Régis de Caqueray a faite au terme de la procession des fidèles de Saint Nicolas du Chardonnet, en la fête de l’Immaculée Conception. [...] C’est là que l’abbé de Caqueray a prononcé devant une assistance imposante cette « homélie » que j’ai lue avec beaucoup d’attention. J’avoue même qu’elle m’a « bluffé » par sa belle tenue, la conviction qui la portait et surtout la démonstration rigoureuse qu’elle menait a un degré supérieur de précision. Je ne puis évidemment en analyser tous les termes, toutes les implications théologiques dont certaines nous sont absolument communes. Je ne reprocherais sûrement pas à l’abbé un certain radicalisme évangélique fondé sur la certitude que le Christ est notre seul Sauveur. J’adhère aussi à cette proposition selon laquelle il faut prier pour tous nos frères les hommes, y compris pour ceux avec lesquels nous sommes en plein combat [...].
Mon objection concerne l’axe principal autour duquel est construite cette homélie et que l’on pourrait résumer en une proposition : « Ne croyons donc pas qu’il existe trois camps. Il n’en existe que deux, celui de Jésus-Christ et de la Sainte Église catholique d’une part ; celui du diable qui cherche à dévorer les âmes, comme un lion rugissant, pour les faire tomber dans le péché, les y maintenir et les précipiter en enfer, d’autre part. » En soi, cette proposition n’est pas scandaleuse, si elle se réfère à la thématique johannique du « monde », qui appartient à l’ennemi, celui qui hait les disciples du Christ « Si le monde vous hait, sachez qu’il ma haï avant vous ». (Jn. 15,14)
On pourrait aussi alléguer la thématique des deux cités de saint Augustin. Oui mais attention ! L’augustinisme politique a pu donner lieu à de graves équivoques. S’il y a entre la Cité de Dieu et la Cité des hommes une distance qui ne sera pas abolie avant la consommation des siècles, c’est qu’elle correspond à l’indécision d’un monde qui demeure en proie à des sollicitations multiples. C’est pourquoi il faut se rapporter également à la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt. 13,24-36). Ici-bas les choses sont mêlées. C’est pourquoi il faut faire très attention à la rhétorique des deux camps. Cette transposition belliqueuse des deux Cités peut déraper dans la désignation d’un ennemi univoque, chargé de toutes les fautes. Et certes, l’abbé de Caqueray n’est pas en peine de désigner chez l’adversaire tous ses vices, ses erreurs funestes et plus encore des affinités gnostiques, voire lucifériennes.
De ce point de vue, on devrait prêter attention à certains aspects nullement anodins de Castellucci, lorsqu’il blasphème délibérément : « L’ange de l’art c’est Lucifer. » De même l’analyse esquissée de la pièce de Garcia est pertinente. Il y a tout un jeu perfide pour exalter la transgression, la chute et le péché. Cela suffirait à légitimer la protestation de chrétiens qui ont plus que raison de dénoncer cette opération blasphématoire. Alors, où est le désaccord ? Il réside dans la tentation de figer le combat spirituel hic et nunc entre deux camps irréconciliables et de concevoir l’ensemble sur un modèle homogène campé sur un front immuable. [...] Oui, il y a un combat spirituel à mener. Non, il ne se déroule pas forcément dans des conditions simples et manichéennes, d’autant qu’il nous concerne nous-même avant de définir l’ennemi. C’est pourquoi il ne suffit pas de dénoncer à bon escient. Il faut tenter aussi l’attestation de la foi et l’évangélisation de terres incertaines ou se poursuit le combat de l’homme et de l’ange. Il faut protester, mais il faut aussi expliquer, persuader sous le mode pascalien. Cela implique de trouver d’autres moyens d’expression que les postures guerrières. Sans doute faut-il parfois reprendre les exorcismes nécessaires contre les forces infernales. Mais il faut aussi annoncer la beauté du Royaume selon les Béatitudes et la gloire du Ressuscité. Quant au monde, il est à aimer en ce qu’il est aimable et en ce qu’il y a encore de lui à sauver."
Michel Janva
Pourquoi qualifier d`Ultra-catholique alors que il n`y a qu`une seule doctrine?????
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Des catholiques raflés et privés de leurs droits pour avoir dénoncé la christianophobie institutionn
Pourquoi qualifier d`Ultra-catholique alors que il n`y a qu`une seule doctrine?????
Si l'on se fie au Seigneur, il n'y a que trois catégories de fidèles, les froids, les tièdes et les chauds.
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