Lettre du Pape Léon XIII a son éminence le Cardinal Gibbons aux États-Unis en 1899 – toujours d`actu

Lettre du Pape Léon XIII a son éminence le Cardinal américain Gibbons en 1899 – toujours d`actualité!
Extraits :

Sur changer la doctrine pour plaire à ceux à qui elle déplait.

Ils prétendent qu`il est opportun afin de gagner les cœurs des égarés de passer sous silence certains éléments de la doctrine, comme étant de moindre importance, ou de les atténuer de telle sorte qu`ils ne conserveraient plus le sens auquel l`Église l`a toujours tenu.

Sur la doctrine du Christ qui est fixe.

La doctrine de la Foi, que Dieu a révélé, n`est pas comme un système philosophique susceptible d`être perfectionné par l`esprit humain; mais comme un dépôt divin, confié a l`Église pour le garder fidèlement et l`interpréter infailliblement.

Sur ceux qui gardent silence sur certains aspects de la doctrine qui déplaisent.

Il ne faut pas croire que il n`y ait aucun péché dans le fait de ce silence par lequel on omet de partis-pris et on relègue dans l`oubli certains principes de la foi catholique. Car toutes ces Vérités n`ont qu`un seul et même auteur et docteur qui est le Christ.

Sur ceux qui veulent modifier la doctrine pour plaire aux hommes que cette doctrine dérange.

Que l`on se garde ne rien retrancher de la doctrine qui nous vient de Dieu, ou d`en rien omettre, pour quelque motif que ce soit ; car celui qui oserait le faire tendrait plutôt a séparé les catholiques de l`Église, qu`à ramener à l`Église les dissidents. Qu`ils reviennent, rien certes ne nous tient plus à cœur, qu`ils reviennent tous ceux qui errent hors du bercail du Christ, mais non pas par une autre voie que celle que le Christ lui-même a montrée.

Sur la discipline de l`Église et du catholique

Quant a la discipline sur laquelle les catholiques doivent régler leur vie, elle n`est point telle que qu`on y puisse apporter aucun tempérament, vu la diversité des temps et des lieux – l`Église a reçu de son Fondateur un esprit clément et miséricordieux, elle a fait volontiers ce que l`apôtre Paul disait de lui-même : « Je me suis fait tout à tous, pour les sauver tous» (1 Corinthiens 2,22). Ce siège apostolique n`a pas seulement la charge d`enseigner, mais aussi de gouverner souverainement toute l`Église, s`est toujours tenu constamment au même dogme, au même sens, a la même doctrine. En revanche, il a de tout temps réglé la discipline de façon a ce que, sans touché a ce qui est de droit divin, il fut tenu compte des mœurs et des exigences de tant de nations si différentes que elle réunit dans son sein. Mais ce n`est pas au gré des particuliers, faciles a se laissez prendre aux apparences du bien, que la question doit se résoudre, cela est de l`autorité de l`Église.

Sur le modernisme.

Ils croient que il faut introduire une certaine liberté dans l`Église, de sorte que, l`action et la vigilance de l`autorité se trouvant en quelques façons liées, chaque fidèle ait la faculté de s`abandonner dans une plus large mesure, a sa propre inspiration et a son élan personnel.

Cette licence que l`on prend pour la liberté; cette manie de tout dire et de tout contredire; ce pouvoir enfin de propager par la presse toutes les opinions, ont plongé les esprits dans de telles ténèbres, que l`usage et la nécessité du magistère de l`Église sont plus grand aujourd`hui qu`autrefois.


Sur la science ( L`Église catholique est pour la science – mais demande que elle se balise dans les normes morales et éthique du Christianisme pour éviter les désastres d`une science sans morale.)

Il est loin de Notre pensée de répudier tout ce qu`a enfanter le génie contemporain; bien au contraire, toute recherche de la Vérité, tout effort vers le bien contribuant a accroitre le patrimoine de la science et a reculer les limites de la félicité publique, Nous y applaudissons. Mais pour que tout cela soit vraiment profitable, il ne faut en aucune façon la tenir hors de l`autorité et de la sagesse de l`Église.

Malheureusement, ça s'est empiré depuis, il n'y a peut-être qu'un prêtre sur cent qui osent prononcer le mot enfer et péché dans leurs homélies, la sainte crainte de Dieu n'est plus enseignée et quand je dis crainte cela ne veut pas dire peur de Dieu mais crainte de L'offenser, de Lui faire du tort, c'est de l'Amour pure.