La charité et la mondialisation

La complexité des échanges économiques et des ressources entres états – continents, la mondialisation de ces échanges soustraient à notre regard et notre appréciation l’efficacité de la charité : cette petite goutte d’eau que représente notre action, personnelle ou notre don, notre engagement aux associations caritatives. Le terme de charité tend à perdre son sens dans les méandres et les enjeux de cette présente mondialisation, dans les différentes formes de charités laïques ou confessionnelles. Tout comme l’a fait avant nous Saint Vincent de Paul, la charité doit effectivement être ordonnée afin qu’elle perdure dans le temps. Et afin qu’elle le soit et qu’elle se justifie de la manière la plus sûre, la charité doit être le résultat d’un élan du cœur d’une soumission à la volonté de Dieu d’une désire de répondre à sa volonté sans attente de retour ou de satisfaction. Il ne s’agit pas d’agir aveuglément mais bien au contraire d’agir à la lumière de la grâce.
Un jour, Jésus, à propos des 5000 personnes qui le suivaient dit à ses apôtres : « Donnez leur à manger ». Ses apôtres, ne connaissant pas encore toute l’étendue de la puissance de Dieu lui ont répondu bien humainement : « Comment ferons-nous, nous n’avons que 5 pains et deux poissons »... Mais nous, nous qui savons que Dieu peut tout, nous qui croyons que Jésus s’incarne à chaque eucharistie dans des millions d’hosties, nous qui croyons à l’existence éternelle du ciel et de l’enfer, nous devons faire confiance dans ce message plein d’espérance qui nous montre combien notre Seigneur peut prolonger notre acte de générosité et notre charité en un bien infini.