Le majordorme du pape était-il la "taupe" du Vatican ?
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Le majordorme du pape était-il la "taupe" du Vatican ?
Le majordorme du pape était-il la "taupe" du Vatican ?
le 25 mai 2012 à 17h24 , mis à jour le 25 mai 2012 à 17h36
Le Vatican, qui cherche depuis plusieurs semaines l'auteur de fuites sur ses débats internes, a annoncé qu'un suspect avait été interpellé. Selon la presse italienne, il s'agirait du majordome de Benoît XVI.
Est-ce la fin du "Vaticanleaks" ? Pour l'instant, l'identité de la personne interpellée vendredi n'a pas été révélée officiellement. Selon le site internet du quotidien Il Foglio et l'agence Ansa, le suspect serait en fait Paolo Gabriele. S'il s'agit bien de la "taupe" qui a fait fuiter des documents secrets depuis plusieurs semaines, la source sera en tout cas tarie pour la presse, et notamment pour le journaliste Gianluigi Nuzzi.
Samedi dernier, ce dernier a publié le livre Sua Santita (Sa Sainteté), dans lequel sont reproduits des dizaines de fax et de lettres ultra-secrètes dont Benoît XVI est le destinataire ou a eu connaissance. Ces documents de travail illustrent de nombreux débats et dissensions internes au Vatican, comme sur les relations avec les autorités italiennes (pressions sur les sujets de société, questions fiscales, finances des instituts catholiques), les scandales sexuels chez les Légionnaires du Christ ou encore les négociations avec les intégristes de la Fraternité Saint-Pie X.
Alors qu'une commission d'enquête dirigée par trois cardinaux est au travail sur d'autres fuites intervenues en janvier, ce livre, même s'il ne révèle aucun secret d'envergure, a donné lieu à une réaction furibonde du Saint-Siège. Plusieurs de ces textes portent notamment le paraphe du pape. Or le nombre de personnes pouvant avoir accès à ces documents, une fois consultés par le souverain pontife, est limité. Autour de lui gravitent quotidiennement son majordome, Paolo Gabriele, quatre soeurs "Memores Domini" du mouvement catholique italien Communion et Libération, et ses deux secrétaires particuliers, Georg Gänswein et Alfred Xuereb.
Autre affaire : le "banquier" limogé jeudi
L'annonce de l'arrestation clôt une semaine difficile pour le Vatican. Jeudi, Ettore Gotti Tedeschi, président de l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR), la banque du Vatican, a en effet été limogé. Pour l'instant, le Saint-Siège reste muet sur les raisons de l'éviction de son "banquier". Parmi les pistes citées par la presse italienne, figurent des désaccords entre lui et le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, sur plusieurs affaires concernant les intérêts du Saint-Siège en Italie et la possibilité que Ettore Gotti Tedeschi ait révélé lui-même certains documents confidentiels, dans un désir de transparence.
La chute de cet homme respecté survient à un moment crucial : début juillet, un groupe d'experts européens doit décider si le Vatican peut rejoindre la liste des Etats transparents dans la lutte anti-blanchiment, la "White list". Impliqué dans les années 1980 dans des scandales sulfureux mêlant mafia, loge maçonnique et services secrets, l'IOR a repoli lentement son image sous le pontificat de Benoît XVI, en s'efforçant de remplir les critères contre le recyclage de l'argent sale. De nouvelles lois vaticanes ont été adoptées, même si elles sont critiquées car jugées insuffisantes.
le 25 mai 2012 à 17h24 , mis à jour le 25 mai 2012 à 17h36
Le Vatican, qui cherche depuis plusieurs semaines l'auteur de fuites sur ses débats internes, a annoncé qu'un suspect avait été interpellé. Selon la presse italienne, il s'agirait du majordome de Benoît XVI.
Est-ce la fin du "Vaticanleaks" ? Pour l'instant, l'identité de la personne interpellée vendredi n'a pas été révélée officiellement. Selon le site internet du quotidien Il Foglio et l'agence Ansa, le suspect serait en fait Paolo Gabriele. S'il s'agit bien de la "taupe" qui a fait fuiter des documents secrets depuis plusieurs semaines, la source sera en tout cas tarie pour la presse, et notamment pour le journaliste Gianluigi Nuzzi.
Samedi dernier, ce dernier a publié le livre Sua Santita (Sa Sainteté), dans lequel sont reproduits des dizaines de fax et de lettres ultra-secrètes dont Benoît XVI est le destinataire ou a eu connaissance. Ces documents de travail illustrent de nombreux débats et dissensions internes au Vatican, comme sur les relations avec les autorités italiennes (pressions sur les sujets de société, questions fiscales, finances des instituts catholiques), les scandales sexuels chez les Légionnaires du Christ ou encore les négociations avec les intégristes de la Fraternité Saint-Pie X.
Alors qu'une commission d'enquête dirigée par trois cardinaux est au travail sur d'autres fuites intervenues en janvier, ce livre, même s'il ne révèle aucun secret d'envergure, a donné lieu à une réaction furibonde du Saint-Siège. Plusieurs de ces textes portent notamment le paraphe du pape. Or le nombre de personnes pouvant avoir accès à ces documents, une fois consultés par le souverain pontife, est limité. Autour de lui gravitent quotidiennement son majordome, Paolo Gabriele, quatre soeurs "Memores Domini" du mouvement catholique italien Communion et Libération, et ses deux secrétaires particuliers, Georg Gänswein et Alfred Xuereb.
Autre affaire : le "banquier" limogé jeudi
L'annonce de l'arrestation clôt une semaine difficile pour le Vatican. Jeudi, Ettore Gotti Tedeschi, président de l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR), la banque du Vatican, a en effet été limogé. Pour l'instant, le Saint-Siège reste muet sur les raisons de l'éviction de son "banquier". Parmi les pistes citées par la presse italienne, figurent des désaccords entre lui et le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, sur plusieurs affaires concernant les intérêts du Saint-Siège en Italie et la possibilité que Ettore Gotti Tedeschi ait révélé lui-même certains documents confidentiels, dans un désir de transparence.
La chute de cet homme respecté survient à un moment crucial : début juillet, un groupe d'experts européens doit décider si le Vatican peut rejoindre la liste des Etats transparents dans la lutte anti-blanchiment, la "White list". Impliqué dans les années 1980 dans des scandales sulfureux mêlant mafia, loge maçonnique et services secrets, l'IOR a repoli lentement son image sous le pontificat de Benoît XVI, en s'efforçant de remplir les critères contre le recyclage de l'argent sale. De nouvelles lois vaticanes ont été adoptées, même si elles sont critiquées car jugées insuffisantes.
Re: Le majordorme du pape était-il la "taupe" du Vatican ?
Le Pape - comme le Christ - entouré d`ennemis extérieurs ( les pharisiens, les sadducéens, les scribes, les grands pretres du Temple) et meme inflitré par l`ennemi intérieur. ( l`apotre Judas l`Iscariote).
Une illustration de l`Église avec ses ennemis extérieurs et infiltrés.
Une illustration de l`Église avec ses ennemis extérieurs et infiltrés.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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