Les serviteurs de la Parole

par etienne lorant Mer 26 Sep 2012 - 11:15

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,1-6.
Jésus convoqua les Douze, et il leur donna pouvoir et autorité pour dominer tous les esprits mauvais et guérir les maladies ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons.
Il leur dit : « N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n'ayez pas chacun une tunique de rechange. Si vous trouvez l'hospitalité dans une maison, restez-y ; c'est de là que vous repartirez. Et si les gens refusent de vous accueillir, sortez de la ville en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La pauvreté des messagers ne fait que souligner la richesse du message. S'il fallait résumer ce passage d'Evangile en une douzaine de mots, c'est ceux que j'emploierais. Pas de bâton, car le bâton sert aussi à punir, à sanctionner, et ce n'est pas pour cela que les disciples ont été envoyés; le bâton sert aussi à frapper les trois coups au théâtre avant d'ouvrir les rideaux sur un spectacle et l'annonce de la Bonne Nouvelle n'est ni une comédie, ni une tragédie, mais une révélation, un dévoilement; pas de sac, la Parole est donnée, elle n'est pas vendue, elle ne peut faire l'objet d'un commerce; pas de pain, puisque le pain de chaque jour, c'est le Père qui le donne; pas d'argent, parce que l'effigie de la monnaie est de César tandis que notre effigie est d'avoir été créés à l'image et à la ressemblance de Dieu; pas de tunique de rechange, car il suffit de revêtir le Christ.

Heureux ceux qui accueillent les porteurs de la Parole pour ce qu'ils sont. Ni plus ni moins. Ceux qui les accueilleront recevront grâce et abondance de miséricorde de la part du Seigneur; mais ceux qui ne voudront pas les recevoir n'auront pour eux que le témoignage de la poussière: car vous êtes poussière et vous retournerez à la poussière.

J'ai beaucoup aimé le Psaume 118 qui dit "Ta Parole lampe sur mes pas, lumière sur ma route". La Parole est bien le chemin qui conduit à la vérité qui donne la vie. Elle nous éclaire à chaque pas, car chaque jour est un jour qui nous fait progresser vers la vérité toute entière. Combien de fois n'ai-je pas psalmodié ce texte au couvent des Clarisses !