Saint François et la mission des disciples
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Saint François et la mission des disciples
Le jeudi de la 26e semaine du temps ordinaire - Fête de saint François d'Assise
Livre de Job 19,21-27.
Job disait à ceux qui lui faisaient des reproches : " Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins, mes amis, car la main de Dieu m'a frappé.
Pourquoi vous acharner contre moi, comme Dieu lui-même ? Ne serez-vous jamais rassasiés de me mordre ?
Je voudrais qu'on écrive ce que je vais dire, que mes paroles soient gravées sur le bronze
avec le ciseau de fer et le poinçon, qu'elles soient sculptées dans le roc pour toujours :
Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu'à la fin il se dressera sur la poussière des morts ;
avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu.
Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas. »
Psaume 27(26),7-8.9abcd.13-14.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,1-12.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '
Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, sortez sur les places et dites :
'Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons pour vous la laisser. Pourtant sachez-le : le règne de Dieu est tout proche. ' Je vous le déclare : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville. [/i]
Job est obligé de se fâcher contre ses propres amis qui, dans son malheur, viennent encore en rajouter par leurs propos car ils réfléchissent et raisonnent que si le malheur a frappé Job, c'est forcément que celui-ci a gravement enfreint la Loi. Job, lui, sait bien qu'il n'a pas offensé Dieu et, de ce fait, il renvoie ses amis - qui se proposaient de le réconforter mais n'aboutissent qu'à le "mordre" plus encore. Entre Job et ses contradicteurs, il y a, il me semble, la même distance qui subsiste, encore et toujours, entre un converti comme saint François d'Assise, et un fidèle qui s'attache aux règles d'Eglise, à une pratique sévère et rigoureuse, avec des mortifications et des jeûnes, qu'il présuppose doit plaire à Dieu et lui attirer sa faveur. Mais saint François, comme Job, avaient saisi de Dieu autre chose que sa toute-puissance et sa justice. Mais c'est la connaissance de miséricorde divine qui les pousse à croire, quoi qu'il leur advienne, et à espérer contre toute espérance. Job s'exclame donc, contre toute évidence : "[i]Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu'à la fin il se dressera sur la poussière des morts ;
avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas.
L’Évangile reprend la même considération de l'amour de Dieu. Jésus sait bien que les hommes feront pour ses disciples comme pour Job, qu'ils seront comme des loups qui mordent avec leurs jugements, leur rationalité, leur croyance fondée non sur l'amour mais sur la raison et la logique humaine. Il leur suffira de dire, en guise de présentation : "Paix à cette maison" - et il faut se dire que cette paix est d'une qualité largement supérieure à celle qui se définit par l'absence de conflit !
Considérez comme c'est extraordinaire, car aujourd'hui, c'est saint François, le jour de sa fête qui nous explique la paix vivante que les disciples de Jésus viennent apporter à ceux qui veulent bien les recevoir:
Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer, car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Merci, mon Dieu, pour ces fulgurantes inspirations matinales !
Livre de Job 19,21-27.
Job disait à ceux qui lui faisaient des reproches : " Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins, mes amis, car la main de Dieu m'a frappé.
Pourquoi vous acharner contre moi, comme Dieu lui-même ? Ne serez-vous jamais rassasiés de me mordre ?
Je voudrais qu'on écrive ce que je vais dire, que mes paroles soient gravées sur le bronze
avec le ciseau de fer et le poinçon, qu'elles soient sculptées dans le roc pour toujours :
Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu'à la fin il se dressera sur la poussière des morts ;
avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu.
Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas. »
Psaume 27(26),7-8.9abcd.13-14.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,1-12.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '
Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, sortez sur les places et dites :
'Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons pour vous la laisser. Pourtant sachez-le : le règne de Dieu est tout proche. ' Je vous le déclare : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville. [/i]
Job est obligé de se fâcher contre ses propres amis qui, dans son malheur, viennent encore en rajouter par leurs propos car ils réfléchissent et raisonnent que si le malheur a frappé Job, c'est forcément que celui-ci a gravement enfreint la Loi. Job, lui, sait bien qu'il n'a pas offensé Dieu et, de ce fait, il renvoie ses amis - qui se proposaient de le réconforter mais n'aboutissent qu'à le "mordre" plus encore. Entre Job et ses contradicteurs, il y a, il me semble, la même distance qui subsiste, encore et toujours, entre un converti comme saint François d'Assise, et un fidèle qui s'attache aux règles d'Eglise, à une pratique sévère et rigoureuse, avec des mortifications et des jeûnes, qu'il présuppose doit plaire à Dieu et lui attirer sa faveur. Mais saint François, comme Job, avaient saisi de Dieu autre chose que sa toute-puissance et sa justice. Mais c'est la connaissance de miséricorde divine qui les pousse à croire, quoi qu'il leur advienne, et à espérer contre toute espérance. Job s'exclame donc, contre toute évidence : "[i]Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu'à la fin il se dressera sur la poussière des morts ;
avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas.
L’Évangile reprend la même considération de l'amour de Dieu. Jésus sait bien que les hommes feront pour ses disciples comme pour Job, qu'ils seront comme des loups qui mordent avec leurs jugements, leur rationalité, leur croyance fondée non sur l'amour mais sur la raison et la logique humaine. Il leur suffira de dire, en guise de présentation : "Paix à cette maison" - et il faut se dire que cette paix est d'une qualité largement supérieure à celle qui se définit par l'absence de conflit !
Considérez comme c'est extraordinaire, car aujourd'hui, c'est saint François, le jour de sa fête qui nous explique la paix vivante que les disciples de Jésus viennent apporter à ceux qui veulent bien les recevoir:
Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer, car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Merci, mon Dieu, pour ces fulgurantes inspirations matinales !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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