Petite nouvelle
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Petite nouvelle
Il était une fois, un royaume gouverné par un roi tyrannique et despote, Ce royaume souffrait de nombreux maux et de guerres sans fin. Le jeune prince, pourtant très pieux, était pour son père source de déception, il refusait de condamner, ni même de soutenir son père dans ses croisades.
Un jour, le roi mourut au cours d’un affrontement et le prince fut sacré roi. Il découvrit les caisses vides du royaume, et poussé par les nobles de sa cour, leva un nouvel impôt à contre cœur, sachant que son peuple en souffrirait plus encore.
Alors il pratiquait en secret la charité. Il allait incognito au cœur du royaume distribuer à son peuple ce qu’il pouvait sans trop attirer l’attention... Mais un jour un fermier le reconnu, et poussé par la colère, poignarda le jeune roi et le laissa pour mort. Heureusement, le roi était prudent et n’allait pas seul pratiquer l’aumône, il était accompagné d’un de ses plus fidèle ami de la cour... Ce dernier donna l’alerte, ramena le roi au château et fit arrêter le fermier pour le jeter en prison en l’attente de son procès.
Le jeune roi souffrit trois jour durant en sa chair, le quatrième il sembla avoir recouvré ses forces et le premier acte qu’il fit, fut de rendre visite à son agresseur. Tout le monde à l’extérieur, nobles, clergé, bourgeois, et pauvres scandaient sans cesse :
- « qu’on mette à mort ce pauvre fou qui a voulu tuer notre roi ! »
Encore chancelant de la blessure qu’il avait subite, il se présenta accompagné d’un garde à la grille de la gaule du détenu. Il entra. Reconnaissant le roi, le fermier prit peur, le croyant venu pour assurer lui même sa vengeance, il se recroquevilla dans un coin de sa cellule en se protégeant la tête.
- « n’aie crainte » lui dit le jeune roi en s’accroupissant péniblement et tendant comme une mainte protectrice dans sa direction.
Le fermier, pas vraiment rassuré, baissa lentement les bras et comprit à la vue de l’expression du roi qu’il n’était pas venu en ennemi. Le regard du roi était plein de compassion et cela le déconcerta. Il fit signe au roi en désignant son cou qu’il avait la gorge tellement sèche qu’il aurait grand peine a parler. Le roi regardant autour de lui constata qu’il n’y avait pas la cruche d’eau qu’on met généralement aux prisonniers. Il se redressa et se tournant vers le garde lui demanda sévèrement :
- « Pourquoi cet homme n’a t il pas d’eau ? »
Le garde, l’air étonné répondit timidement :
- « Monseigneur, il a intenté à votre vie ! »
Le roi tourna la tête à nouveau vers le fermier les yeux compatissants et dit :
- « Tu dis vrai »
Il tourna à nouveau la tête vers le garde, reprit des yeux sévère et poursuivit :
- « Mais c’est contre ma vie qu’il a intenté, pas contre la tienne... Trouve lui de l’eau ! » dit il sévèrement.
Après une seconde d’hésitation due à son étonnement, le garde s’exécuta. Il saisi une cruche dans la cellule voisine, vida l’eau souillée et la remplit immédiatement à la pompe à main qui se trouvait non loin de la... Il accourt pour apporter la cruche au prisonnier mais au passage, le roi lui arrache des mains.
- « A présent cours à mes cuisines personnelles, demande qu’on prépare un repas, du vin, et apporte le »
- « Monseigneur ? » interrogea le garde saisi de stupeur.
Le roi insista du regard et le garde partit en courant.
Le jeune roi s’approcha à nouveau du fermier, s’accroupit et lui donna la cruche en lui conseillant de boire lentement. Les yeux du fermier semblèrent changer alors qu’il buvait, le soulagement les emplissait. Ayant retrouvé l’usage de la parole, il arrêta de boire serra la cruche contre lui et demanda :
- « Monseigneur, pourquoi être si bon avec moi ? »
Le jeune roi lui sourit et dit
- « Dis moi d’abord ce qui à motivé ton geste, ensuite je te donnerais mes raisons »
Le fermier, baissant les yeux répondit :
- « Votre nouvel impôt va nous tuer mon seigneur. Ma jolie petite fille est déjà morte de faim et de maladie au printemps de l’année dernière, je ne désire pas que mon fils cadet subisse le même sort »
Le roi fermant les yeux parce que chargé de larmes réfléchit un instant. Il tourne la tête vers la petite lucarne de la cellule d’où viennent les cris incessants de la foule.
- « Les entends tu ? » dit il au fermier
- « Je les entends monseigneur.. et quand la nuit arrive et que les cris cessent, dans le silence, j’ai l’impression d’entendre leur prière au seigneur notre Dieu afin qu’on me mette à mort » répondit le fermier.
- « Ces prières, tu ne les rêve pas, je les entends aussi dans mes songes » répliqua le roi encore plus attristé « Il faut que tu comprennes que je suis roi d’un peuple élevé comme les loups »
Il se redressa, s’approcha de la lucarne et plaçant son visage dans la lumière. il respira a plein poumon et ajouta d’une voix douce :
- « La mission d’un bon roi est de préparer les loups à devenir des agneaux, aussi je me dois de les apprivoiser, afin qu’il me laissent les approcher, parce que ma couronne ne me protège pas d’une morsure. Ensuite je pourrais leur blanchir le poil et leur dessiner de belles boucles »
- « Monseigneur » dit le fermier « jamais un loup ne deviendra un agneau ! » ajouta t il les yeux pleins d’incompréhension
- « Tu dis vrai » et se tournant vers le fermier et s’accroupissant à nouveau ajouta « Mais si il plaît suffisamment à un loup de vivre comme un agneau, alors Dieu acceptera t il peut être de les faire mourir en tant que loup et renaître en tant qu’agneau » termina t il en souriant.
Le roi s’asseya le dos appuyé contre le mur face au fermier.
« Pour que ce miracle s’accomplisse, il faut parfois que j’alourdisse encore un peu plus la charge de mon bon peuple. Cette charge que je leur impose, je la pose aussi sur mon cœur... Dieu me demande alors le plus beau de mes agneaux en sacrifice afin que s’accomplisse sa volonté et qu’un loup paré de ses boucles blanches, quelque-part, devienne agneau. »
« Monseigneur... Ma petite fille ? » dit le fermier en versant quelques larmes.
« Soit certain qu’elle devait être l’agneau le plus agréable dans mon troupeau pour qu’il nous l’enlève. » répondit le roi.
Le fermier se mit alors a pleurer à chaudes larmes.
« Oh monseigneur, comment me pardonnerez vous ? » dit le fermier en pleurant, se cachant les mains dans son visage.
« Je t’avais déjà pardonné, avant même que tu brandisses ton poignard » lui répondit le roi.
Après un long silence le roi regarda le fermier fixement et reprit la parole.
« Comprendra tu qu’il faille que je te condamne ? »
Le fermier baissa la tête et dit :
« Oui monseigneur, j’ai fauté »
Le roi se décolla du mur s’approcha du fermier s’accroupit à nouveau et releva la tête du fermier délicatement par le menton.
« Non, tu n’as pas fauté... C’est la charge dont j’ai hérité qui a fauté... Si ce royaume était parfait, il n’y aurait pas de loups, pas d’impôts, pas de fermier empli de colère assassine, pas de condamnations... Ton acte, je le prend à ma charge sur mon coeur, avec toutes les autres charges que j’impose à mon bon peuple... »
Le roi se redressa alors et regarda à nouveau la lumière de la minuscule lucarne d’où s’échappe aussi les cris de la foule.
« Si je te condamne, c’est parce qu’il y a encore beaucoup de loups... De loups qui ne comprendraient pas que je ne le fasse pas... Des loups qui se délecterais d’un de mes plus beaux agneaux, alors que je ne les réserve que pour Dieu. »
Et se tournant une dernière fois vers le fermier, les yeux chargés de larmes dit :
« Pardonne moi de te sacrifier à l’autel de Dieu, mais dans ton manteau je glisserais ma couronne afin qu’elle témoigne de l’amour que j’ai pour lui et pour le bel agneau que je lui envoie »
Un jour, le roi mourut au cours d’un affrontement et le prince fut sacré roi. Il découvrit les caisses vides du royaume, et poussé par les nobles de sa cour, leva un nouvel impôt à contre cœur, sachant que son peuple en souffrirait plus encore.
Alors il pratiquait en secret la charité. Il allait incognito au cœur du royaume distribuer à son peuple ce qu’il pouvait sans trop attirer l’attention... Mais un jour un fermier le reconnu, et poussé par la colère, poignarda le jeune roi et le laissa pour mort. Heureusement, le roi était prudent et n’allait pas seul pratiquer l’aumône, il était accompagné d’un de ses plus fidèle ami de la cour... Ce dernier donna l’alerte, ramena le roi au château et fit arrêter le fermier pour le jeter en prison en l’attente de son procès.
Le jeune roi souffrit trois jour durant en sa chair, le quatrième il sembla avoir recouvré ses forces et le premier acte qu’il fit, fut de rendre visite à son agresseur. Tout le monde à l’extérieur, nobles, clergé, bourgeois, et pauvres scandaient sans cesse :
- « qu’on mette à mort ce pauvre fou qui a voulu tuer notre roi ! »
Encore chancelant de la blessure qu’il avait subite, il se présenta accompagné d’un garde à la grille de la gaule du détenu. Il entra. Reconnaissant le roi, le fermier prit peur, le croyant venu pour assurer lui même sa vengeance, il se recroquevilla dans un coin de sa cellule en se protégeant la tête.
- « n’aie crainte » lui dit le jeune roi en s’accroupissant péniblement et tendant comme une mainte protectrice dans sa direction.
Le fermier, pas vraiment rassuré, baissa lentement les bras et comprit à la vue de l’expression du roi qu’il n’était pas venu en ennemi. Le regard du roi était plein de compassion et cela le déconcerta. Il fit signe au roi en désignant son cou qu’il avait la gorge tellement sèche qu’il aurait grand peine a parler. Le roi regardant autour de lui constata qu’il n’y avait pas la cruche d’eau qu’on met généralement aux prisonniers. Il se redressa et se tournant vers le garde lui demanda sévèrement :
- « Pourquoi cet homme n’a t il pas d’eau ? »
Le garde, l’air étonné répondit timidement :
- « Monseigneur, il a intenté à votre vie ! »
Le roi tourna la tête à nouveau vers le fermier les yeux compatissants et dit :
- « Tu dis vrai »
Il tourna à nouveau la tête vers le garde, reprit des yeux sévère et poursuivit :
- « Mais c’est contre ma vie qu’il a intenté, pas contre la tienne... Trouve lui de l’eau ! » dit il sévèrement.
Après une seconde d’hésitation due à son étonnement, le garde s’exécuta. Il saisi une cruche dans la cellule voisine, vida l’eau souillée et la remplit immédiatement à la pompe à main qui se trouvait non loin de la... Il accourt pour apporter la cruche au prisonnier mais au passage, le roi lui arrache des mains.
- « A présent cours à mes cuisines personnelles, demande qu’on prépare un repas, du vin, et apporte le »
- « Monseigneur ? » interrogea le garde saisi de stupeur.
Le roi insista du regard et le garde partit en courant.
Le jeune roi s’approcha à nouveau du fermier, s’accroupit et lui donna la cruche en lui conseillant de boire lentement. Les yeux du fermier semblèrent changer alors qu’il buvait, le soulagement les emplissait. Ayant retrouvé l’usage de la parole, il arrêta de boire serra la cruche contre lui et demanda :
- « Monseigneur, pourquoi être si bon avec moi ? »
Le jeune roi lui sourit et dit
- « Dis moi d’abord ce qui à motivé ton geste, ensuite je te donnerais mes raisons »
Le fermier, baissant les yeux répondit :
- « Votre nouvel impôt va nous tuer mon seigneur. Ma jolie petite fille est déjà morte de faim et de maladie au printemps de l’année dernière, je ne désire pas que mon fils cadet subisse le même sort »
Le roi fermant les yeux parce que chargé de larmes réfléchit un instant. Il tourne la tête vers la petite lucarne de la cellule d’où viennent les cris incessants de la foule.
- « Les entends tu ? » dit il au fermier
- « Je les entends monseigneur.. et quand la nuit arrive et que les cris cessent, dans le silence, j’ai l’impression d’entendre leur prière au seigneur notre Dieu afin qu’on me mette à mort » répondit le fermier.
- « Ces prières, tu ne les rêve pas, je les entends aussi dans mes songes » répliqua le roi encore plus attristé « Il faut que tu comprennes que je suis roi d’un peuple élevé comme les loups »
Il se redressa, s’approcha de la lucarne et plaçant son visage dans la lumière. il respira a plein poumon et ajouta d’une voix douce :
- « La mission d’un bon roi est de préparer les loups à devenir des agneaux, aussi je me dois de les apprivoiser, afin qu’il me laissent les approcher, parce que ma couronne ne me protège pas d’une morsure. Ensuite je pourrais leur blanchir le poil et leur dessiner de belles boucles »
- « Monseigneur » dit le fermier « jamais un loup ne deviendra un agneau ! » ajouta t il les yeux pleins d’incompréhension
- « Tu dis vrai » et se tournant vers le fermier et s’accroupissant à nouveau ajouta « Mais si il plaît suffisamment à un loup de vivre comme un agneau, alors Dieu acceptera t il peut être de les faire mourir en tant que loup et renaître en tant qu’agneau » termina t il en souriant.
Le roi s’asseya le dos appuyé contre le mur face au fermier.
« Pour que ce miracle s’accomplisse, il faut parfois que j’alourdisse encore un peu plus la charge de mon bon peuple. Cette charge que je leur impose, je la pose aussi sur mon cœur... Dieu me demande alors le plus beau de mes agneaux en sacrifice afin que s’accomplisse sa volonté et qu’un loup paré de ses boucles blanches, quelque-part, devienne agneau. »
« Monseigneur... Ma petite fille ? » dit le fermier en versant quelques larmes.
« Soit certain qu’elle devait être l’agneau le plus agréable dans mon troupeau pour qu’il nous l’enlève. » répondit le roi.
Le fermier se mit alors a pleurer à chaudes larmes.
« Oh monseigneur, comment me pardonnerez vous ? » dit le fermier en pleurant, se cachant les mains dans son visage.
« Je t’avais déjà pardonné, avant même que tu brandisses ton poignard » lui répondit le roi.
Après un long silence le roi regarda le fermier fixement et reprit la parole.
« Comprendra tu qu’il faille que je te condamne ? »
Le fermier baissa la tête et dit :
« Oui monseigneur, j’ai fauté »
Le roi se décolla du mur s’approcha du fermier s’accroupit à nouveau et releva la tête du fermier délicatement par le menton.
« Non, tu n’as pas fauté... C’est la charge dont j’ai hérité qui a fauté... Si ce royaume était parfait, il n’y aurait pas de loups, pas d’impôts, pas de fermier empli de colère assassine, pas de condamnations... Ton acte, je le prend à ma charge sur mon coeur, avec toutes les autres charges que j’impose à mon bon peuple... »
Le roi se redressa alors et regarda à nouveau la lumière de la minuscule lucarne d’où s’échappe aussi les cris de la foule.
« Si je te condamne, c’est parce qu’il y a encore beaucoup de loups... De loups qui ne comprendraient pas que je ne le fasse pas... Des loups qui se délecterais d’un de mes plus beaux agneaux, alors que je ne les réserve que pour Dieu. »
Et se tournant une dernière fois vers le fermier, les yeux chargés de larmes dit :
« Pardonne moi de te sacrifier à l’autel de Dieu, mais dans ton manteau je glisserais ma couronne afin qu’elle témoigne de l’amour que j’ai pour lui et pour le bel agneau que je lui envoie »
Marc Libbrecht- Date d'inscription : 24/02/2013
Age : 47
Localisation : Nord de France
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