Magdi Cristiano Allam quitte l’Église catholique
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Magdi Cristiano Allam quitte l’Église catholique
Magdi Cristiano Allam quitte l’Église catholique : “complaisante avec l’Islam, mondialiste, immigrationniste”25 mars 2013
25/03/2013 – 17h30
ROME (NOVOPress) – S’il fallait un symbole fort de la page qui s’est tournée avec la renonciation de Benoît XVI et l’élection du pape François, ce serait celui-là. Magdi Cristiano Allam, le plus célèbre converti d’Italie, l’ancien musulman baptisé par Benoît XVI en personne, à Saint-Pierre de Rome, lors de la veillée pascale de 2008 (image ci-dessus et vidéo du baptême en fin d’article), quitte l’Église catholique.
Il l’annonce aujourd’hui dans un long article d’Il Giornale. « Je crois en Jésus que j’ai aimé depuis l’enfance, en le lisant dans les Évangiles et en le trouvant vivant dans beaucoup de témoins authentiques – chrétiens religieux et laïcs – à travers leurs bonnes œuvres, mais je ne crois plus en l’Église. Ma conversion au catholicisme, advenue des mains de Benoît XVI dans la nuit de la Vigile pascale, le 22 mars 2008, je la considère aujourd’hui terminée avec la fin de son pontificat ».
Les raisons de cette décision, dont Allam est conscient qu’elle va heurter « tant d’amis catholiques qui en éprouveront de l’amertume et me désapprouveront » ? « La papolâtrie qui a déchaîné l’euphorie pour François Ier et a rapidement fait oublier Benoît XVI, n’a été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase d’un ensemble d’incertitudes et de doutes sur l’Église ».
« Ce qui plus que toute autre chose, explique Allam, m’a éloigné de l’Église, c’est son relativisme religieux et en particulier sa légitimation de l’Islam comme vraie religion, d’Allah comme vrai Dieu, de Mahomet comme vrai prophète, du Coran comme texte sacré, des mosquées comme lieux de culte. Que Jean-Paul II soit allé jusqu’à embrasser le Coran le 14 mai 1999, que Benoît XVI ait posé la main sur le Coran en priant dans la direction de la Mecque à l’intérieur de la Mosquée bleue d’Istamboul, le 30 novembre 2006, tandis que François Ier a commencé son pontificat en exaltant les musulmans “qui adorent le Dieu unique, vivant et miséricordieux” [citation de la déclaration Nostra aetate de Vatican II, NdT], cela constitue une authentique folie suicidaire ». Allam se dit au contraire « toujours plus convaincu que l’Europe finira par être soumise à l’Islam, […] si elle n’a pas la lucidité et le courage de dénoncer l’incompatibilité de l’Islam avec notre civilisation et avec les droits fondamentaux de la personne ».
Allam se déclare également « opposé au mondialisme, qui pousse à l’ouverture inconditionnelle des frontières nationales » au nom de la fraternité universelle. Il est « convaincu au contraire que la populatione autochtone doit légitimement jouir du droit et du devoir de protéger sa propre civilisation et son propre patrimoine ».
Il est donc « opposé aux bons sentiments qui portent l’Église à se faire la principale protectrice des immigrés, y compris – et surtout – des clandestins ». Immigré lui-même – il est d’origine égyptienne, arrivé en Italie en 1972 –, Allam souligne que l’accueil doit se faire avec des règles : « et la première règle, c’est que, en Italie, nous devons avant tout garantir le bien des Italiens, en appliquant correctement l’exhortation de Jésus : “aime ton prochain comme toi-même” ».
Allam conclut qu’il continuera « à croire en Jésus » et à s’identifier au christianisme « comme à la civilisation qui, plus qu’aucune autre, rapproche l’homme du Dieu qui a choisi de se faire homme ». Mais l’appartenance à l’Église catholique lui paraît désormais incompatible avec « le devoir moral de continuer à être cohérent avec moi-même et avec les autres, au nom du primat de la vérité et de la liberté ».
Une telle décision, qui fait sensation en Italie, correspond à l’évidence à un cheminement personnel. Elle n’en pose pas moins des questions fondamentales sur ce qu’est, aujourd’hui, l’Église catholique et, en dernière instance, sur la possibilité, déjà sous Benoît XVI mais a fortiori sous le pape François, d’être en même temps catholique et identitaire européen.
Flavien Blanchon
25/03/2013 – 17h30
ROME (NOVOPress) – S’il fallait un symbole fort de la page qui s’est tournée avec la renonciation de Benoît XVI et l’élection du pape François, ce serait celui-là. Magdi Cristiano Allam, le plus célèbre converti d’Italie, l’ancien musulman baptisé par Benoît XVI en personne, à Saint-Pierre de Rome, lors de la veillée pascale de 2008 (image ci-dessus et vidéo du baptême en fin d’article), quitte l’Église catholique.
Il l’annonce aujourd’hui dans un long article d’Il Giornale. « Je crois en Jésus que j’ai aimé depuis l’enfance, en le lisant dans les Évangiles et en le trouvant vivant dans beaucoup de témoins authentiques – chrétiens religieux et laïcs – à travers leurs bonnes œuvres, mais je ne crois plus en l’Église. Ma conversion au catholicisme, advenue des mains de Benoît XVI dans la nuit de la Vigile pascale, le 22 mars 2008, je la considère aujourd’hui terminée avec la fin de son pontificat ».
Les raisons de cette décision, dont Allam est conscient qu’elle va heurter « tant d’amis catholiques qui en éprouveront de l’amertume et me désapprouveront » ? « La papolâtrie qui a déchaîné l’euphorie pour François Ier et a rapidement fait oublier Benoît XVI, n’a été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase d’un ensemble d’incertitudes et de doutes sur l’Église ».
« Ce qui plus que toute autre chose, explique Allam, m’a éloigné de l’Église, c’est son relativisme religieux et en particulier sa légitimation de l’Islam comme vraie religion, d’Allah comme vrai Dieu, de Mahomet comme vrai prophète, du Coran comme texte sacré, des mosquées comme lieux de culte. Que Jean-Paul II soit allé jusqu’à embrasser le Coran le 14 mai 1999, que Benoît XVI ait posé la main sur le Coran en priant dans la direction de la Mecque à l’intérieur de la Mosquée bleue d’Istamboul, le 30 novembre 2006, tandis que François Ier a commencé son pontificat en exaltant les musulmans “qui adorent le Dieu unique, vivant et miséricordieux” [citation de la déclaration Nostra aetate de Vatican II, NdT], cela constitue une authentique folie suicidaire ». Allam se dit au contraire « toujours plus convaincu que l’Europe finira par être soumise à l’Islam, […] si elle n’a pas la lucidité et le courage de dénoncer l’incompatibilité de l’Islam avec notre civilisation et avec les droits fondamentaux de la personne ».
Allam se déclare également « opposé au mondialisme, qui pousse à l’ouverture inconditionnelle des frontières nationales » au nom de la fraternité universelle. Il est « convaincu au contraire que la populatione autochtone doit légitimement jouir du droit et du devoir de protéger sa propre civilisation et son propre patrimoine ».
Il est donc « opposé aux bons sentiments qui portent l’Église à se faire la principale protectrice des immigrés, y compris – et surtout – des clandestins ». Immigré lui-même – il est d’origine égyptienne, arrivé en Italie en 1972 –, Allam souligne que l’accueil doit se faire avec des règles : « et la première règle, c’est que, en Italie, nous devons avant tout garantir le bien des Italiens, en appliquant correctement l’exhortation de Jésus : “aime ton prochain comme toi-même” ».
Allam conclut qu’il continuera « à croire en Jésus » et à s’identifier au christianisme « comme à la civilisation qui, plus qu’aucune autre, rapproche l’homme du Dieu qui a choisi de se faire homme ». Mais l’appartenance à l’Église catholique lui paraît désormais incompatible avec « le devoir moral de continuer à être cohérent avec moi-même et avec les autres, au nom du primat de la vérité et de la liberté ».
Une telle décision, qui fait sensation en Italie, correspond à l’évidence à un cheminement personnel. Elle n’en pose pas moins des questions fondamentales sur ce qu’est, aujourd’hui, l’Église catholique et, en dernière instance, sur la possibilité, déjà sous Benoît XVI mais a fortiori sous le pape François, d’être en même temps catholique et identitaire européen.
Flavien Blanchon
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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