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Prophéties d'Anne-Catherine Emmerich pour notre temps

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Prophéties d'Anne-Catherine Emmerich pour notre temps Empty Prophéties d'Anne-Catherine Emmerich pour notre temps

Message par Rémi Ven 3 Mai 2013 - 1:33

Les visions du futur d'Anne Catherine Emmerich


Les démolisseurs


Le mystère d'iniquité.


Je vis différentes parties de la terre : mon guide me nomma l'Europe et, me montrant un coin sablonneux, il me dit ces paroles remarquables :

-Voici la Prusse ennemie.

-Il me montra ensuite un point plus au nord, disant :

-Voilà la Moscovie apportant avec elle bien des maux. (A.III.133)

***

Je vis là saint Basile et d'autres encore. je vis sur le château aux toits étincelants, le malin qui se tenait aux aguets. (A.II.48)

***

Je vis que parmi les démons enchaînés par le Christ, lors de sa descente aux enfers, quelques-uns ont été déliés, il n'y a pas longtemps et ont suscité cette secte (Franc-maçonnerie ?). J'ai vu que d'autres seront relâchés de deux générations en deux générations. (19 octobre 1823)

***

Elle vit avec leurs terribles conséquences, les mesures que les propagateurs des lumières prenaient partout où ils arrivaient au pouvoir et à l'influence pour abolir le culte divin ainsi que toutes les pratiques et les exercices de piété, ou pour en faire quelque chose d'aussi vain que l'étaient les grands mots de lumière, de charité, d'esprit, sous lesquels ils cherchaient à cacher à eux-mêmes et aux autres le vide désolant de leurs entreprises où Dieu n'étaient pour rien. (A.III.161)

***

Mon guide me conduisit autour de toute la terre : il me fallut parcourir sans cesse d'immenses cavernes faites de ténèbres et où je vis une immense quantité de personnes errant de tous côtés et occupés à des œuvres ténébreuses. Il semblait que je parcourusse tous les points habités du globe, n'y voyant rien que le monde du vice.

***

Souvent je voyais de nouvelles troupes d'hommes tomber comme d'en haut dans cet aveuglement du vice. Je ne vis pas que rien s'améliorât…
Il me fallait rentrer dans les ténèbres et considérer de nouveau la malice, l'aveuglement, la perversité, les pièges tendus, les passions vindicatives, l'orgueil, la fourberie, l'envie, l'avarice, la discorde, le meurtre, la luxure et l'horrible impiété des hommes, toutes choses qui pourtant ne leurs étaient d'aucun profit, mais les rendaient de plus en plus aveugles et misérables et les enfonçaient dans les ténèbres de plus en plus profondes. Souvent j'eus l'impression que des villes entières se trouvaient placées sur une croûte de terre très mince et courraient risque de s'écrouler bientôt dans l'abîme.

***

Je vis ces hommes creuser eux-mêmes des fosses légèrement recouvertes : mais je ne vis pas de gens de bien dans ces ténèbres, ni aucun par conséquent tomber dans les fosses. Je vis tous ces méchants comme de grands espaces ténébreux s'étendant de côté et d'autre ; je les voyais pêle-mêle comme dans la confusion tumultueuse d'une grande foire, formant divers groupes qui s'excitaient au mal et des masses qui se mêlaient les unes aux autres : ils commettaient toutes sortes d'actes coupables et chaque péché en entraînait un autre. Souvent il me semblait que je m'enfonçais plus profondément encore dans la nuit. Le chemin descendait une pente escarpée : c'était quelque chose d'horriblement effrayant et qui s'étendait autour de la terre entière. Je vis des peuples de toutes les couleurs, portant les costumes les plus divers et tous plongés dans ces abominations. (A.II.154)

***

Souvent je me réveillais pleine d'angoisse et de terreur : je voyais la lune briller paisiblement à travers la fenêtre, et je priais Dieu en gémissant de ne plus me faire voir ces effrayantes images. Mais bientôt il me fallait redescendre dans ces terribles espaces ténébreux et voir les abominations qui s'y commettaient. Je me trouvai une fois dans une sphère de péché tellement horrible que je crus être dans l'enfer et que je me suis mis à crier et à gémir. Alors mon guide me dit : «Je suis près de toi, et l'enfer ne peut pas être là où je
suis. »

***

Il me sembla voir un lieu très étendu qui recevait davantage la clarté du jour. C'était comme l'image d'une ville appartenant à la partie du monde que nous habitons. Un horrible spectacle m'y fut montré. Je vis crucifié Notre Seigneur Jésus-Christ. Je frissonnais jusqu'à la moelle des os : car il n'y avait là que des hommes de notre époque. C'était un martyre du Seigneur bien plus affreux et bien plus cruel que celui qu'Il eut à souffrir des Juifs. (A.II.157)

***

Mon conducteur me parla ainsi : « Tu as vu les abominations auxquelles les hommes aveuglés se livrent dans les ténèbres. »

***

Je vis là avec horreur un grand nombre de gens de ma connaissance, même des prêtres. Beaucoup de lignes et de ramifications partant des gens qui erraient dans les ténèbres aboutissaient à cet endroit. (Le lieu de la nouvelle crucifixion.) (A.II.157)

***

Je vis une foule innombrable de malheureux opprimés, tourmentés et persécutés de nos jours en plusieurs lieux, et je vis toujours qu'on maltraitait par là Jésus-Christ en personne. Nous sommes à une époque déplorable où il n'y a plus de refuge contre le mal : un épais nuage de péché pèse sur le monde entier, et je vois les hommes faire les choses les plus abominables avec une tranquillité et une indifférence complètes.
Je vis tout cela dans plusieurs visions pendant que mon âme était conduite à travers divers pays sur toute la terre. (C.89)

***

Je vis de nouveaux martyrs, non pas du temps présent (1820, année ou Anne-Catherine eut cette vision), mais du temps à venir.

Cependant je vois qu'on les opprime déjà. (A.III.112)

La démolition de l'Église.

J'ai vu des gens de la secte secrète saper sans relâche la grande Église… (A.III.113)

…et j'ai vu près d'eux une horrible bête qui était montée de la mer. Elle avait une queue comme celle d'un poisson, des griffes comme celles d'un lion, et plusieurs têtes qui entouraient comme une couronne une tête plus grande. Sa gueule était large et rouge. Elle était tachetée comme un tigre et se montrait très familière avec les démolisseurs. Elle se couchait souvent au milieu d'eux pendant qu'ils travaillaient : souvent aussi ils allaient la trouver dans la caverne où elle allait se cacher quelques fois.

Pendant ce temps, je vis ça et là, dans le monde entier, beaucoup de gens bons et pieux, surtout des ecclésiastiques, vexés, emprisonnés et opprimés, et j'eus le sentiment qu'ils deviendraient un jour des martyrs. (A.III.113)

***

Comme l'Église était déjà en grande partie démolie, si bien qu'il ne restait plus debout que le chœur avec l'autel, je vis ces démolisseurs pénétrer dans l'Église avec la bête.

***

une grande femme pleine de majesté. Il semblait qu'elle fut enceinte, car elle marchait lentement : les ennemis furent saisi d'effroi à sa vue et la bête ne put plus faire un pas en avant. Elle allongea le cou vers la femme de l'air le plus furieux, comme si elle eût voulu la dévorer. Mais la femme se retourna et se prosterna la face contre terre. Je vis alors la bête s'enfuir de nouveau vers la mer et les ennemis courir dans le plus grand désordre. (A.III.113)

***

Je vis l'Église de Saint-Pierre et une énorme quantité d'hommes qui travaillaient à la renverser, mais j'en vis aussi d'autres qui y faisaient des réparations. Des lignes de manœuvres occupés de ce double travail s'étendaient à travers le monde entier et je fus étonnée de l'ensemble avec lequel tout se faisait. Les démolisseurs détachaient de gros morceaux ; c'étaient particulièrement des sectaires en grand nombre et avec eux des apostats. Ces gens, en faisant leur travail de destruction, semblaient suivre certaines prescriptions et une certaine règle : ils portaient des tabliers blancs bordés d'un ruban bleu et garnis de poches, avec des truelles fichées dans la ceinture. Ils avaient d'ailleurs des vêtements de toute espèce : il se trouvaient parmi eux des hommes de distinction, grands et gros, avec des uniformes et des croix, lesquels toutefois ne mettaient pas eux-mêmes la main à l'ouvrage, mais marquaient sur les murs avec la truelle les places où il fallait démolir. Je vis avec horreur qu'il y avait aussi parmi eux des prêtres catholiques. (A.II.202)

***

Déjà toute la partie antérieure de l'Église était abattue : il n'y restait plus debout que le sanctuaire avec le Saint Sacrement. (A.II.203)

***

J'ai vu l'Église de Saint-Pierre : elle était démolie, à l'exception du chœur et du maître-autel. (10 septembre 1820) (A.III.118)

***

J'eus encore le tableau des démolisseurs s'attaquant à l'Église de Saint-Pierre ; je vis encore, comment, à la fin, Marie étendue son manteau au-dessus de l'Église et comment les ennemis de Dieu furent chassés. (A.II.114)

***

Mai 1823. J'ai eu de nouveau la vision de la secte secrète sapant de tous côtés l'Église de Saint-Pierre. Ils travaillaient avec des instruments de toute espèce et couraient ça et là, emportant des pierres qu'ils en avaient détachées. Ils furent obligés de laisser l'autel, ils ne purent pas l'enlever. Je vis profaner et voler une image de Marie. (A.III.556)

***

Je me plaignis au Pape et lui demandai comment il pouvait tolérer qu'il y eût tant de prêtres parmi les démolisseurs.
Je vis à cette occasion pourquoi l'Église a été fondée à Rome ; c'est parce que c'est là le centre du monde et que tous les peuples s'y rattachent par quelques rapports. Je vis aussi que Rome restera debout comme une île, comme un rocher au milieu de la mer, quand tout, autour d'elle, tombera en ruine.

***

Lorsque je vis les démolisseurs, je fus émerveillée de leur grande habileté. Ils avaient toutes sortes de machines : tout se faisaient suivant un plan : rien ne s'écroulait de soi-même. Ils ne faisaient pas de bruit ; ils faisaient attention à tout ; ils avaient recours à des ruses de toute espèce, et les pierres semblaient souvent disparaître de leurs mains. Quelques-uns d'entre eux rebâtissaient ; ils détruisaient ce qui étaient saint et grand et ce qu'ils édifiaient n'était que du vide, du creux, du superflu. Ils emportaient les pierres de l'autel et en faisaient un perron à l'entrée. (A.III.556)

***

L'obscurcissement de l'Église.

Je vis l'Église terrestre, c'est-à-dire la société des fidèles sur la terre, le troupeau du Christ dans son état de passage sur la terre, complètement obscurcie et désolée. (A.II.352)

***

Vous, prêtres, vous ne bougez pas ! Vous dormez et la bergerie brûle par tous les bouts ! Vous ne faîtes
rien ! Oh ! comme vous pleurerez cela un jour ! Si vous aviez dit seulement un Pater !
Je vois tant de traîtres ! Ils ne peuvent pas souffrir qu'on dise : « cela va mal ». Tout est bien à leurs yeux pourvu qu'ils puissent se glorifier avec le monde ! (A.III.184)

***

Je vis les manquements et la décadence du sacerdoce, ainsi que leurs causes. Je vis les châtiments qui se préparent. (A.II.334)

***

Les serviteurs de l'Église sont si lâches ! Ils ne font plus usage de la force qu'ils possèdent dans le sacerdoce. (A.II.245)

***

Ah ! si jamais les âmes réclament ce qui leur est dû par le clergé qui leur occasionne tant de pertes par son incurie et son indifférence, ce sera quelque chose de terrible. (A.II.342)

***

Ils auront à rendre compte pour tout l'amour, toutes les consolations, toutes les exhortations, toutes les instructions touchant les devoirs de la religion, qu'ils ne nous donnent pas, pour toutes les bénédictions qu'ils ne distribuent pas, quoique la force de la main de Jésus soit sur eux, pour tout ce qu'ils omettent de faire à la ressemblance de Jésus. (A.II.358)

***

…les caresses faîtes à l'esprit de l'époque du côté des serviteurs de l'Église. (A.II.377)

***

Je vis des reliques jetées à l'aventure et d'autres choses du même genre. A.II.347)

***

…que pour une infinité de personnes qui avaient bonne volonté, l'accès aux sources de la grâce du cœur de Jésus se trouvait empêché et fermé par la suppression des exercices de dévotion, par la clôture et la profanation des Églises. (A.III.167)

***

J'ai eu une vision touchant les fautes innombrables des pasteurs et l'omission de tous leurs devoirs envers leur troupeau. (A.II.347)

***

Je vis beaucoup de bons et pieux évêques, mais ils étaient mous et faibles et le mauvais parti prenant souvent le dessus. (A.II.414)

***

Tout cela m'a fait connaître que la récitation de la généalogie de Notre-Seigneur devant la Saint-Sacrement, à la fête Dieu renferme un grand et profond mystère ; j'ai aussi connu par là, que de même que, parmi les ancêtres de Jésus-Christ, selon la chair, plusieurs ne furent pas des saints et furent même des pécheurs sans cesser d'être des degrés de l'échelle de Jacob, par lesquels Dieu descendit jusqu'à l'humanité, de même aussi les évêques indignes restent capable de consacrer le Saint-Sacrement et de conférer la prêtrise avec tous les pouvoirs qui y sont attachés. (C.175)

***

Je vis, dans une ville, une réunion d'ecclésiastiques, de laïques et de femmes, lesquels étaient assis ensemble, faisant bonne chère et se livrant à des badinages frivoles, et au-dessus d'eux un brouillard obscur qui aboutissait à une plaine plongée dans les ténèbres. Au milieu de ce brouillard, je vis Satan siéger sous une forme hideuse et, autour de lui, autant de compagnon qu'il y avait de personnes dans la réunion qui était au-dessous. Tous ces mauvais esprits étaient continuellement en mouvement et occupés à pousser au mal cette réunion de personnes. Ils leurs parlaient à l'oreille et agissaient sur eux de toutes les manières possibles. Ces gens étaient dans un état d'excitation sensuelle très dangereux et engagés dans des conversations folâtres et provocantes. Les ecclésiastiques étaient de ceux qui ont pour principe : « Il faut vivre et laisser vivre. Il ne faut pas à notre époque affecter de se tenir à part ni faire le misanthrope : il faut se réjouir avec ceux qui se réjouissent. » (A.II.488)

***

Comme il (Satan) parlait de son droit et que ce langage me surprenait beaucoup, je fus instruite que réellement il acquérait un droit positif quand une personne baptisée qui avait reçu par Jésus-Christ le pouvoir de le vaincre se livrait au contraire à lui par le péché librement et volontairement. (A.II.489)

***

Je vois une quantité d'ecclésiastiques frappés d'excommunication, qui ne semblent pas s'en inquiéter ni même le savoir. Et pourtant ils sont excommuniés, quand ils prennent part à des entreprises, qu'ils entrent dans des associations et adhèrent à des opinions, sur lesquelles pèsent l'anathème. Je vois ces hommes entourés d'un brouillard comme d'un mur de séparation. On voit par là combien Dieu tient compte des décrets, des ordres et des défenses du chef de l'Église et les maintient en vigueur quand même les hommes ne s'en inquiètent pas, les renient ou s'en moque. (A.III.148)

***

Il me fut montrer que les païens d'autrefois adoraient humblement d'autres Dieux qu'eux-mêmes. (A.III.104)

***

Leur culte (à ces païens) valait mieux que le culte de ceux-ci qui s'adoraient eux-mêmes en milles idoles et ne laissant aucune place au Seigneur parmi ces idoles. (A.III.102)

***

Je vis combien seraient funestes les suites de cette contrefaçon d'Église. Je la vis s'accroître. Je vis des hérétiques de toutes les conditions venir dans la ville (Rome). (A.III.102)

Je vis croître la tiédeur du clergé local, je vis un grand obscurcissement se faire.

***

Alors la vision s'agrandit de tous côtés. Je vis partout les communautés catholiques opprimées, vexées, resserrées et privées de liberté. Je vis beaucoup d'Églises fermées. Je vis de grandes misères se produire partout. Je vis des guerres et du sang versé. Je vis le peuple farouche, ignorant, intervenir avec violence. (A.III.103)

Cela ne durera pas longtemps.

***

J'eus de nouveau la vision où l'Église de Saint-Pierre était sapée, suivant un plan formé par la secte secrète, en même temps qu'elle était endommagée par l'orage. (A.III.103)

***

Je vis le secours arriver au moment de la plus extrême détresse. (A.III.104)

***

L'Église des apostats.

Je vis l'église des apostats prendre de grands accroissements. Je vis les ténèbres qui en partaient se répandre alentour et je vis beaucoup de gens délaisser l'Église légitime et se diriger vers l'autre, disant : « Là tout est plus beau, plus naturel et mieux ordonné. » (A.II.414)

***

Je vis des choses déplorables : on jouait, on buvait, on bavardait, on faisait la cour aux femmes dans l'église, en un mot on y commettait toutes sortes d'abomination. (A.III.120)

***

Les prêtres laissaient tout faire et disaient la messe avec beaucoup d'irrévérence. J'en vis peu qui eussent encore de la piété et jugeassent sainement les choses. Tout cela m'affligea beaucoup.
Alors mon Époux m'attacha par le milieu du corps, comme lui-même avait été attaché à la colonne et Il me dit : « C'est ainsi que l'Église sera encore liée, c'est ainsi qu'elle sera étroitement serrée avant qu'elle puisse se relever. » (A.III.120)

***

Il ( mon époux céleste ) me montra aussi dans des tableaux innombrables la déplorable conduite des chrétiens et des ecclésiastiques, dans des sphères de pus en plus vastes s'étendant à travers le monde entier et où mon pays était compris. C'était un tableau immense et indiciblement triste qu'il est impossible de décrire. Il me fut aussi montré qu'il n'y a presque plus de chrétiens dans l'ancien sens du mot. Cette vision m'a remplie de tristesse. (A.III.125)

***

Je vis dans l'avenir la religion tombée très bas et se conservant seulement par endroits dans quelques chaumières et dans quelques familles que Dieu a protégées aussi des désastres de la guerre. (A.III.557)

***

12 septembre 1820. Je vis bâtir une église et au rebours de toutes les règles. Le chœur était divisé en trois parties, dont chacune était plus haute que l'autre de quelques degrés. Au-dessous était un sombre caveau plein de brouillard. (A.III.104)

Sur la première partie je vis traîner un siège…
Sur la seconde un bassin plein d'eau. L'eau seule paraissait avoir quelque chose de sanctifié…
…sur la plus élevée une table.

***

Je ne vis pas d'ange assister à la construction : mais divers esprits planétaires des plus violents traînaient toutes sortes d'objets dans le caveau, où des personnages en petits manteaux ecclésiastiques les prenaient pour les porter ailleurs. Rien ne venait d'en haut dans cette église : tout y venait de la terre et de la région ténébreuse.

Tout dans cette église, était obscur, à contresens et sans vie : il n'y avait que dérision et que ruine.

***

Je vis dans le voisinage une autre église où régnait la clarté et qui était pourvue de toutes espèces de grâces d'en haut. J'y vis les anges monter et descendre, j'y vis de la vie et de l'accroissement…

***

Pourtant, l'Église traditionnelle (toute imparfaite et obscurcie qu'elle soit, pour ne point savoir la lumière qui l'attend) était comme un arbre plein de sève en comparaison de l'autre qui ressemblait à un coffre plein d'objets inanimés. Celle-là était comme un oiseau qui plane, celle-ci comme un dragon de papier, avec une queue chargée de rubans et d'écriteaux, qui se traîne sur un chaume au lieu de voler. Je vis que beaucoup des instruments qui étaient dans la nouvelle église, comme par exemple des flèches et des dards, n'étaient rassemblés que pour être employés contre l'Église vivantes. (A.III.104)

***

Ils pétrissaient du pain dans le caveau d'en bas ; mais il n'en résultait rien et on travaillait en pure perte. (A.III.105)

***

Je vis aussi des hommes aux petits manteaux (« aux petits manteaux ecclésiastiques » a déjà précisé Anne-Catherine : donc des hommes d'église) porter du bois devant les gradins où se trouvait le siège du prédicateur, allumer du feu, souffler de toutes leurs forces et se donner une peine extrême, mais tout cela ne produisait qu'une fumée et une vapeur abominables. (A.III.105)

***

Alors ils firent un trou dans le haut avec un tuyau au-dessus, mais la fumée ne voulait pas monter et tout restait plongé dans une obscurité où l'on étouffait.

***

Tout restait sur la terre et allait dans la terre, et tout était mort, artificiel et fait de main d'homme : c'est proprement une église de fabrique humaine suivant la dernière mode, aussi bien que la nouvelle église hétérodoxe de Rome, qui est de la même espèce. (A.III.105)

***

Je me trouvai dans une longue salle. Des deux côtés étaient devant des pupitres des jeunes gens en habits longs qui semblaient être des séminaristes. Au milieu un gros homme allait et venait. Tout à coup à la place des hommes, je ne vis plus, des deux côtés, que des chevaux et au milieu un gros bœuf ruminant qui allait et venait, pendant que derrière lui les chevaux montraient les dents et faisaient toute sorte de grimaces moqueuses. J'espérais que le bœuf leur montrerait les cornes et les obligerait à rester tranquilles, mais la seule chose qu'il fit, fut, en arrivant à un bout de la salle, de frapper la muraille avec ses cornes. IL y avait déjà un trou et je me disais que tout allait s'écrouler sur eux. (A.III.176)

***

La fausse-Église.


12 novembre 1820. Je voyageai à travers une contrée sombre et froide et j'arrivai dans la grande ville. J'y vis de nouveau la grande et singulière église qu'on y construisait ; il n'y avait là rien qui fût saint ; je vis cela de la même manière que je vois une œuvre catholique, ecclésiastique, à laquelle travaillent en commun des anges, des saints et des chrétiens ; mais ici le concours était donné sous d'autres formes plus mécaniques. (A.III.105)

***

Je vis en haut tirer des lignes et tracer des figures, et je vis comment, aussitôt, sur la terre, un homme se trouvait avoir dressé un plan, un dessin. Je vis l'action de ces orgueilleux esprits planétaires dans ses rapports avec cette construction se faire sentir jusque dans les régions les plus éloignées. Je vis arriver à des distances immense l'impulsion donnée pour la préparation de tout ce qui pouvait être nécessaire et utile à la construction et à l'existence de cette église ; j'y vis concourir toutes sorte de personnes et de choses, de doctrines et d'opinions. Il y avait dans tout cela, quelque chose d'orgueilleux, de présomptueux, de violent et tout semblait réussir et m'était montré dans une foule de tableaux.
Je vis monter et descendre des esprits planétaires, je les vis envoyer des rayons sur les gens qui construisaient l'édifice. Tout se faisait selon la raison humaine. (A.III.105)

***

Je ne vis pas un seul ange, ni un seul saint coopérer à cette œuvre. Mais je vis beaucoup plus loin, sur l'arrière-plan, le trône d'un peuple sauvage armé d'épieux, et une figure qui riait et qui disait : « Bâtis-la aussi solidement que tu voudras, nous la renverserons. » (.III.105)

***

…que l'on y mine et y étouffe la religion si habilement qu'il ne reste à peine qu'une centaine de prêtres qui ne soient pas séduits. Je ne puis dire comment cela se fait, mais je vois le brouillard et les ténèbres s'étendre de plus en plus. Cependant il y a trois églises dont ils ne peuvent s'emparer : ce sont celles de Saint-Pierre, de Sainte-Marie-Majeure et de Saint-Michel. Ils travaillent continuellement à les démolir mais ils n'en viennent pas à bout. Tous travaillent à démolir, même les ecclésiastiques. Une grande dévastation est proche. (A.III.122)

***

Je vis beaucoup d'abominations dans un grand détail ; je reconnus Rome et je vis l'Église opprimée et sa décadence à l'intérieur et à l'extérieur. (A.III.159)

***

Je vis sur une verte prairie (c'est un des symboles de l'Église : les frais pâturages où le troupeau est conduit sous la houlette des bons pasteurs) beaucoup de gens, parmi lesquels il y avait beaucoup de savants, se réunir à part… (A.III.156)

***

…et il apparut une nouvelle église dans laquelle ils se trouvèrent rassemblés. Cette église était ronde avec une coupole grise et tant de gens y affluaient que je ne comprenais pas comment l'édifice pouvait les contenir tous. C'était comme un peuple entier.

Cependant elle (la nouvelle église) devenait de plus en plus sombre et noire (elle n'était au commencement que grise) et tout se qui s'y faisait était comme une noire vapeur. Ces ténèbres se répandirent au-dehors (plus loin donc que la seule sphère des théologiens et des intellectuels) et toute verdure se flétrit ; plusieurs paroisses des environs furent envahies par l'obscurité et la sécheresse, et la prairie, à une grande distance, devint comme un sombre marécage.

Je vis alors plusieurs troupes de gens bien intentionnés courir vers un côté de la prairie où il y avait encore de la verdure et de la lumière.

***

Je ne puis trouver de termes pour décrire l'action terrible, sinistre, meurtrière, de cette église. Toute verdure se desséchait, les arbres mourraient, les jardins perdaient leur parure. Je vis, comme on peux voir dans une vision, les ténèbres produire leur effet à une grande distance ; partout où elles arrivaient, s'étendait comme une corde noire. Je ne sais pas ce que devinrent toutes les personnes qui étaient entrées dans l'église. C'était comme si elle dévorait les hommes : elle devenait de plus en plus noire, elle ressemblait tout à fait à du charbon de forge et s'écaillait d'une manière affreuse. (A.III.157)

Après cela (après la vision horrible de l'église noire) j'allai, guidé par trois anges, dans un lieu verdoyant (donc où la saine doctrine n'a pas été contaminée) entouré de murs, grand à peu près comme le cimetière qui est ici devant la porte ;

J'y fus placée comme sur une banquette élevée. Je ne sais pas si j'étais vivante ou morte, mais j'avais une grande robe blanche. (A.III.157)

Le plus grand des trois (anges) me dit : « Dieu soit loué ! il reste encore ici de la lumière et de la verdure. » Alors il tomba du ciel, entre moi et l'église noire, comme une pluie de perles brillantes et de pierres précieuses éblouissantes et l'un de mes compagnons m'ordonna de les recueillir. Puis ils me quittèrent. Je ne sais s'ils partirent tous ; je me souviens seulement que, dans la grande anxiété que me causait l'église noire, je n'eus pas le courage de recueillir les pierres précieuses. Mais lorsque l'ange revint à moi, il me demanda si je les avais recueillies et je lui répondis que non ; sur quoi il m'ordonna de le faire tout de suite.

Alors je me traînai en avant et je trouvai encore trois petites pierres avec des facettes taillées comme des cristaux. Elles étaient rangées par ordre : la première était bleu, la seconde d'un rouge clair, la troisième d'un blanc brillant et transparent. Je les portai à mes deux autres compagnons qui étaient plus petits que le premier, et tout en marchant ça et là, ils les frottèrent les unes contre les autres et en firent jaillir les plus belles couleurs et les plus beaux rayons de lumière qui se répandirent partout.

Là où ils arrivaient, la verdure renaissait, la lumière et la vie se propageaient. Je vis aussi d'un côté l'église ténébreuse se dégrader.

Puis, tout à coup, une très grande foule se répandit dans la contrée verdoyante et éclairée, se dirigeant vers une ville lumineuse.

De l'autre côté de l'église noire tout resta encore dans une nuit sombre. (A.III.156)

***

Ils veulent être un seul corps en quelque autre chose que le Seigneur.
Il s'est formé un corps, une communauté en dehors du corps de Jésus qui est l'Église : une fausse église sans rédempteur, dont le mystère est de n'avoir pas de mystère. (A.II.89)

***

C'est lorsque la science s'est séparée de la foi qu'ont pris naissance cette Église sans Sauveur, les prétendues bonnes œuvres sans la foi, la communion des incrédules ayant les dehors de la vertu, en un mot l'anti-Église dont le centre est occupé par la malice, l'erreur, le mensonge, l'hypocrisie, la lâcheté, les artifices de tous les démons de l'époque. (A.II.89)


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Message par Rémi Ven 3 Mai 2013 - 1:34

La communion des profanes.


Tout y est (dans cette fausse église) foncièrement mauvais ; c'est la communion des profanes.

Je ne puis dire combien tout ce qu'ils font est abominable, pernicieux et vain. (A.II.89)

***

J'eus une vision où je vis les autres dans la fausse église, édifice carré, sans clocher, noir et sale, avec un comble élevé (pyramide ?) . Ils étaient en grande intimité avec l'esprit qui y règne. Cette église est pleine d'immondices, de vanités, de sottise et d'obscurité. Presque aucun d'eux ne connaît les ténèbres au milieu desquelles il travaille. Tout y est pur en apparence : ce n'est que du vide. (A.II.88)

***

une fausse église sans rédempteur, dont le mystère est de n'avoir pas de mystère…par conséquent son action est temporelle, finie. (A.II.89)

Elle est pleine d'orgueil et de présomption, et avec cela destructrice et conduisant au mal avec toute espèce de beaux dehors. Son danger est dans son innocence apparente. (A.II.89)

Ils font et veulent des choses différentes : en certains lieux leur action est inoffensive : ailleurs ils travaillent à corrompre un petit nombre de gens savants, et ainsi tous viennent ensemble aboutir à un centre, à une chose mauvaise par son origine, à un travail et à une action en dehors de Jésus-Christ par lequel seul toute vie est sanctifiée et hors duquel toute pensée et toute action restent l'empire de la mort et du démon. (A.II.89)

***

Je me trouvai dans un navire tout percé et j'étais couchée au fond, à la seule petite place qui fut encore intacte : les gens étaient assis sur les deux bords du navire. Je priais continuellement pour qu'ils ne fussent pas précipités dans les flots : cependant ils me maltraitèrent et me donnèrent des coups de pied. Je voyais à chaque instant le navire au moment de couler et j'étais malade à mourir. (A.III.147)

Enfin ils furent forcés de me conduire à terre où mes amis m'attendaient pour me mener dans un autre endroit.

Je priais toujours pour que ces malheureux débarquassent aussi, mais à peine étais-je sur le rivage que le navire coula à fond et aucun de ceux qui y étaient ne se sauva, ce qui me remplit de tristesse. Dans l'endroit où j'allai il y avait une grande abondance de fruits. (A.III.147)

***

Quand je regardai au-dessous de moi, je vis très distinctement, à travers un crêpe de couleur sombre, les erreurs, les égarements et les péchés innombrables des hommes, et avec quelle sottise et quelle méchanceté ils agissaient contre toute vérité et toute raison. Je vis des scènes de toute espèce : je revis le navire en détresse, portant ces hommes convaincus de leur immense mérite et admirés aussi par bien d'autres, passer près de moi sur une mer dangereuse et je m'attendais à chaque instant à le voir périr. Je connaissais parmi eux des prêtres et je souffris de grand cœur pour les aider à venir à résipiscence. (A.III.149)

***

Je vois tant de traîtres ! Ils ne peuvent pas souffrir qu'on dise : « cela va mal ». Tout est bien à leurs yeux pourvu qu'ils puissent se glorifier avec le monde ! (A.III.184)

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Le Pape trahi.


Je vis le Pape en prière ; il était entouré de faux amis qui souvent faisaient le contraire de ce qu'il disait. (A.II.203)

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Je vis le saint Père dans une grande tribulation et une grande angoisse touchant l'Église. Je le vis très entouré de trahisons. (A.II.414)

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Ils veulent enlever au pasteur le pâturage qui est à lui ! Ils veulent en imposer un qui livre tout aux ennemis ! (Alors, saisie de colère, elle leva le poing fermé, en disant : ) Coquins d'Allemands ! Attendez ! Vous n'y réussirez pas ! Le pasteur est sur un rocher ! Vous, prêtres, vous ne bougez pas ! Vous dormez et la bergerie brûle par tous les bouts ! Vous ne faîtes rien ! Oh ! comme vous pleurerez cela un jour ! (A.III.184)

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Je vis que, dans certains cas d'extrême détresse, il (le Pape) a des visions et des apparitions. (A.II.114)


Le faux œcuménisme.


Je vis, sous l'image de plusieurs jardins formant un cercle autour de moi, les rapports du Pape avec les évêques. Je vis le Pape lui-même sur son trône, placé comme dans un jardin. Je vis dans divers jardins, les droits et les pouvoirs de ces évêques et de ces évêchés, sous forme de plantes, de fleurs et de fruits, et je vis des rapports, des courants, des influences, comme des fils ou des rayons allant du siège de Rome aux jardins. Je vis sur la terre, dans ces jardins, l'autorité spirituelle du moment : je vis en l'air, au-dessus d'eux, l'approche de nouveaux évêques. Ainsi, par exemple, je vis dans l'air (dans l'avenir), au-dessus d'un jardin où se trouvait le sévère supérieur (l'évêque d'alors, sévère parce que ferme dans la foi), un nouvel évêque avec la crosse, la mitre et tout le reste. Je vis autour de lui des protestant qui voulaient le faire descendre dans le jardin, mais non avec les conditions que le Pape avait exigées. (A.III.128)

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Ils cherchaient à s'y glisser par toute espèce de moyens : ils bouleversaient certaines parties du jardin où y jetaient de mauvaises semences. Je les vis tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre, cultiver, ou laisser en friche, démolir et ne pas enlever les décombres, etc. Tout était plein de pièges et de ruines. Je les vis intercepter et détourner les voies qui allaient au Pape. (A.III.128)

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Je vis ensuite que quand ils introduisaient l'évêque de la manière qu'ils s'étaient proposée (après l'avoir élu démocratiquement ? selon que, déjà, certains commencent à militer en ce sens) il était intrus, introduit contre la volonté du Pape et qu'il ne possédait pas légitimement l'autorité spirituelle. (A.III.128)

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Je vis, à ce que je crois, presque tous les évêques du monde, mais un petit nombre seulement parfaitement sain. (A.III.136)

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Je vis tout ce qui tient au protestantisme prendre de plus en plus le dessus, et la religion tomber en décadence complète. (A.III.137)

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Il y avait à Rome, même parmi les prélats, bien des personnes de sentiments peu catholiques qui travaillaient au succès de cette affaire (la fusion des églises).
Je vis aussi en Allemagne des ecclésiastiques mondains et des protestants éclairés manifester des désirs et former un plan pour la fusion des confessions religieuses et pour la suppression de l'autorité papale. (A.III.179)

…et ce plan avait, à Rome même, des fauteurs parmi les prélats ! (A.III.179)

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Ils bâtissaient une grande église, étrange et extravagante ; tout le monde devaient y entrer pour s'y unir et y posséder les mêmes droits ; évangéliques, catholiques, sectes de toute espèce : ce devait être une vrai communion des profanes où il n'y aurait qu'un pasteur et un troupeau. Il devait aussi y avoir un Pape (élu vraisemblablement !) mais qui ne posséderait rien et serait salarié. Tout était préparé d'avance et bien des choses étaient déjà faîtes : mais à l'endroit de l'autel, il n'y avait que désolation et abomination. (A.III.188)


Profanation de l'Eucharistie.


Je vis bien souvent Jésus lui-même cruellement immolé sur l'autel par la célébration indigne et criminelle des saints mystères. Je vis devant des prêtres sacrilèges la sainte hostie reposer sur l'autel comme un enfant Jésus vivant qu'ils coupaient en morceaux avec la patène et qu'ils martyrisaient horriblement. Leur messe, quoique accomplissant réellement le saint sacrifice, m'apparaissait comme un horrible assassinat. (C.89)

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…la dévotion au Saint-Sacrement tomberait tout à fait en décadence et le sacrement lui-même dans l'oubli. (Elle disait cela en l'appliquant particulièrement à cette partie de l'Église où elle a vu toutes choses se dessécher et mourir devant le progrès des lumières et sous le régime de la liberté, de la charité et de la tolérance.) (A.III.164)

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Je vois les ennemis du Saint-Sacrement qui ferment les églises et empêchent qu'on L'adore, s'attirer un terrible châtiment. Je les vois malades et au lit de la mort sans prêtres et sans sacrement. (A.III.167)

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La fête du Saint-Sacrement était devenue une nécessité parce qu'à cette époque (celle de son institution) l'adoration qui lui est due était bien négligée et que l'Église devait proclamer sa foi par une adoration publique. Il n'y a pas de fête et de dévotion établies par l'Église, d'article de foi promulgué par elle qui ne soient indispensables, nécessaires et exigés pour le maintien de la vraie doctrine à une époque donnée. (A.II.286)


La bénédiction négligée.


Il est bien triste que les prêtres, dans notre temps, (celui d'Anne-Catherine) soient si indifférents en ce qui touche le pouvoir de bénir. On dirait souvent qu'ils ne savent plus ce que c'est que la bénédiction sacerdotale ; beaucoup y croient à peine et rougissent de la bénédiction comme d'une cérémonie surannée et superstitieuse.

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Beaucoup enfin ne réfléchissent nullement à cette vertu et à cette grâce qui leur a été donnée par Jésus-Christ, et traitent la chose très légèrement. Comme le Seigneur a institué le sacerdoce et lui a transmis le pouvoir de bénir, il me faut souvent languir et me consumer dans le désir que j'ai de recevoir la bénédiction. Tout dans l'Église ne fait qu'un seul corps : le refus de l'un fait que l'autre reste affamé. (A.I.523)



Le célibat des prêtres.


Depuis le dimanche de Quasimodo jusqu'au troisième dimanche après Pâques (1820), ses souffrances expiatoires augmentèrent à tel point que son entourage, bien qu'accoutumé depuis longtemps à de pareils spectacles, pouvait à peine en supporter la vue. Anne-Catherine souffrait à cause des attaques dirigées par les adhérents de Wessenberg contre le célibat des prêtres et des scandales sans nombre liés à ces malheureuses menées. (A.III.167)

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16 a0ût 1821 J'ai été conduit vers un troupeau, à une des extrémités du champ de la maison de noces (Église). Parmi les moutons qui le composaient, il y avait beaucoup de mauvais béliers (pasteurs) qui endommageaient le troupeau en le frappant de leurs cornes. (A.III.174)

Il me fut ordonné de mettre à part les méchants béliers. Cela était très désagréable et très pénible pour moi, car je ne pouvais pas bien les distinguer des autres.

Les méchants béliers sont ceux qui ont derrière les oreilles et la nuque des poils rudes mêlés à la laine. (A.M.175)



Langue profane ou langue sacrée ?


Je ne puis faire usage des prières de l'Église traduites en Allemand. Elles sont pour moi trop insipides et trop rebutantes. Dans la prière je ne suis liée à aucune langue et, dans le cours de ma vie, les prières latines de l'Église m'ont toujours paru beaucoup plus profondes et intelligibles. Au couvent, je me réjouissais toujours d'avance quand nous devions chantés des hymnes et des répons en latin. La fête était alors plus vivante pour moi et je voyais tout ce que je chantais. Notamment quand nous chantions en latin les litanies de la sainte Vierge, j'y voyais successivement dans une merveilleuse vision toutes les figures symboliques de Marie. C'était comme si mes paroles eussent fait apparaître ces images, et au commencement j'étais tout effrayée de cela ; mais bientôt ce fut pour moi une grâce et une ferveur qui excitaient beaucoup ma dévotion. J'ai vu là des tableaux les plus admirables. (A.I.258)



L'anarchie dans l'Église.


Il n'y a qu'une Église, l'Église catholique romaine ! Et quand il ne resterait sur la terre qu'un seul catholique, celui-ci constituerait l'Église une, universelle, c'est-à-dire catholique, l'Église de Jésus-Christ, contre laquelle les portes de l'enfer ne prévaudront pas. La connaissance de la grandeur et de la magnificence de cette Église, dans laquelle les sacrements sont conservés avec toute leur vertu et leur sainteté inviolable, est malheureusement une chose rare de nos jours, même chez les prêtres. Et c'est parce que tant de prêtres ne savent plus ce qu'ils sont que tant de fidèles aussi ne savent plus ce qu'ils sont et ne comprennent plus le sens de cette parole, « appartenir à l'Église ».
C'est quelque chose de très grand, mais aussi quelque chose d'impossible sans la vraie lumière, sans la simplicité et la pureté, que de vivre selon la foi de cette sainte Église. (A.I.528)

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Je vois chez tous, même chez les meilleurs d'entre eux, un orgueil effrayant, mais chez aucun l'humilité, la simplicité et l'obéissance. Ils sont terriblement vains de la séparation dans laquelle ils vivent. Ils parlent de foi, de lumière, de christianisme vivant ; mais ils méprisent et outragent la sainte Église dans laquelle seule il faut chercher la lumière et la vie. (A.I.535)

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Ils se placent au-dessus de tout pouvoir et de toute hiérarchie ecclésiastique et ne connaissent ni la soumission ni le respect envers l'autorité spirituelle. Dans leur présomption, ils prétendent mieux comprendre toute chose que les chefs de l'Église et même que les saints docteurs. Ils rejettent les bonnes œuvres et veulent pourtant posséder toute perfection, eux qui, avec leur prétendue lumière, ne jugent nécessaires ni obéissance, ni règles de discipline, ni mortification, ni pénitence. Je les vois toujours s'éloigner de plus en plus de l'Église, et je vois beaucoup de mal provenir d'eux. (A.I.536)

Aucun égarement n'amène des conséquences aussi désastreuses et n'est aussi difficile à guérir que cet orgueil de l'esprit par suite duquel l'homme pécheur prétend arriver à la suprême union avec Dieu sans passer par le chemin laborieux de la pénitence, sans pratiquer même les premières et les plus nécessaires des vertus chrétiennes et sans autre guide que le sentiment intime et la lumière qui est censée donner à l'âme la certitude infaillible que le Christ opère en elle. (A.I.536)

Ces « éclairés », je les vois toujours dans un certain rapport avec la venue de l'Antéchrist, car eux aussi, par leurs menées, coopèrent à l'accomplissement du mystère d'iniquité. (A.I.536)



Jésus ! Jésus ! Jésus !


Ils avaient rejeté tout jugement de l'autorité légitime de l'Église, qui seule a reçu son pouvoir de Dieu, qui seule a mission pour pouvoir décider de la vérité ou de la fausseté de ces sortes de manifestations intérieures ; ils s'étaient mi au-dessus des règles de la foi et des commandements divins et avaient par là renversé toute barrière qui eût pu préserver ces infortunés de ce mal dont l'influence désastreuse faisait lever comme une semence de malédiction partout où ils portaient leurs pas. (A.I.537)

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Il (Jésus) leur parla des différentes sectes religieuses qui existaient alors, et qu'Il leur représenta comme des sépulcres blanchis et pleins de la corruption la plus affreuse. (B.II.180)

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Le temps de l'Antéchrist n'est pas si proche que quelques-uns le croient. Il aura encore des précurseurs. J'ai vu dans deux villes des docteurs, de l'école desquels pourraient sortir de ces précurseurs. (A.II.441)

Elle vit la cessation du sacrifice à l'époque de l'Antéchrist. (A.II.492)

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27 juin 1827. – J'ai eu un pénible travail à faire dans une église (symbolisant ici l'Église) où l'on avait, par crainte d'une profanation, caché et muré le Saint-Sacrement dans un pilier et où l'on disait la messe en secret dans un caveau au-dessous de la sacristie. Je ne puis dire où cela se passait : l'église était très vieille (parce que l'Église de la fin des temps ?) et j'avais une frayeur mortelle que le sacrement ne fût exposé à un danger. Alors mon conducteur m'exhorta de nouveau à prier et à demander à toutes mes connaissances des prières pour la conversion des pécheurs et surtout pour que les prêtres aient une foi ferme : « car des temps très difficiles approchent » : les non catholiques cherchent par tout les moyens possibles à disputer et à enlever à l'Église tout ce qui est de son domaine. La confusion deviendra de plus en plus grande. (A.II.475)


L'hédonisme et la croix.


On gardait le silence sur la croix, sur le sacrifice et la satisfaction, sur le mérite et le péché, où les faits, les miracles et les mystères de l'histoire de notre rédemption devaient céder la place à de creuses «théories de la révélation », où l'homme-Dieu, pour être supporté, ne devait plus être présenté que comme « l'ami des hommes, des enfants, des pécheurs », où sa vie n'avait de valeur que comme « enseignement », sa Passion comme « exemple de vertu », sa mort comme « charité » sans objet ; où l'on enlevait au peuple croyant l'ancien catéchisme qu'on remplaçait par des « histoires bibliques » où le manque total de doctrine devait être voilé sous « un langage naïf à la potée de toutes les intelligences » ; où les fidèles étaient forcés d'échanger leurs livres de piété, leurs vieilles formules de prière et leurs anciens cantiques contre des productions de fabrique moderne aussi mauvaises et aussi impies que celles par lesquelles ont cherchait à remplacer le missel, le bréviaire et le rituel. (A.I.415)

Ce n'était pas seulement pour les incrédules et les ennemis de Dieu qui combattaient la sainte Église avec toutes les armes de la violence et de la ruse que la croix était une folie et un scandale, mais, à ne considérer que les hommes qui ne voulaient pas renier la foi en Jésus-Christ, on était effrayé du nombre de ceux qui comprenaient encore le témoignage du prince des apôtres : « Sachant que vous n'avez pas été rachetés par l'or et l'argent, choses périssables, mais par le sang précieux du Christ, comme par celui d'un Agneau sans tache. » (A.I.415)



La grande tribulation


La scission de l'Église


12 avril 1820. – J'ai eu encore une vision sur la grande tribulation, soit chez nous, soit dans des pays éloignés. Il me semblait voir qu'on exigeait du clergé une concession qu'il ne pouvait pas faire. J'ai vu beaucoup de vieux prêtres et quelques vieux franciscains, qui toutefois ne portaient pas l'habit de leur ordre et notamment un ecclésiastique très âgé, pleurer bien amèrement. J'en vis aussi quelques jeunes pleurer avec eux. (A.III.161)

J'en vis d'autres, parmi lesquels tous des tièdes, se prêter volontiers à ce qu'on demandait d'eux

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Je vis les vieux, qui étaient restés fidèles (et que s'ils demeuraient fidèles à leur foi, c'est que les autres la blessaient, et que donc ils étaient entachés d'hérésie) se soumettre à la défense avec une grande affliction et fermer leurs églises. Je vis beaucoup d'autres gens pieux, paysans et bourgeois, s'attacher à eux : c'était comme si l'on se divisait en deux partis, un bon et un mauvais. (A.III.162)


Le rosaire, arme du Combat eschatologique.


Comme les propagateurs des lumières portaient une haine toute spéciale à la dévotion du rosaire, l'importance de cette dévotion me fût montrée dans une vision d'un sens très profond. (A.III.162)

Après cela (la vision des propagateurs des lumières, ennemis du rosaire), Anne-Catherine fit la description du rosaire ; mais il fut impossible au Pèlerin de reproduire ses paroles, elle-même, à l'état de veille, ne pouvant bien exprimer ce qu'elle avait vu… Les divers Ave Maria étaient des étoiles formées de certaines pierres précieuses sur lesquelles les patriarches et les ancêtres de Marie étaient figurés dans des scènes qui se rapportaient à la préparation de l'Incarnation et de la Rédemption. Ainsi, ce rosaire embrassait le ciel et la terre, Dieu, la nature, l'histoire, la restauration de toutes choses et de l'homme par le Rédempteur qui est né de Marie ; et chaque figure, chaque matière, chaque couleur, suivant sa signification essentielle, était employée à l'accomplissement de cette œuvre d'art divine. (A.III.162)


La translation de l'Église.


J'arrivai chez saint Pierre et saint Paul (Rome) et je vis un monde ténébreux plein de détresse, de confusion et de corruption. (A.II.413)

Je vis le saint Père dans une grande tribulation et une grande angoisse touchant l'Église. (A.II.414)

Je vis l'église de Saint-Pierre qu'un petit homme portait sur ses épaules ; il avait quelque chose de juif dans les traits du visage. La chose semblait très dangereuse. Marie se tenait debout sur l'église du côté du nord et étendait son manteau pour la protéger. (A.III.124)

Le petit homme paraissait succomber. Il paraissait être encore laïque et je le connaissais.

Les douze hommes que je vois toujours comme de nouveaux apôtres devaient l'aider à porter son fardeau : mais ils venaient un peu trop lentement. Il paraissait au moment de tomber sous le faix, alors enfin ils arrivèrent tous, se mirent dessous et plusieurs anges leur vinrent en aide. C'était seulement le pavé (les fondations) et la partie postérieure de l'église (le chœur et l'autel), tout le reste avait été démoli par la secte et par les serviteurs de l'église eux-mêmes. (A.III.124)

Ils portèrent l'Église dans un autre endroit et il me sembla que plusieurs palais tombaient devant eux comme des champs d'épis qu'on moissonne. (A.III.124)


***

Lorsque je vis l'église de Saint-Pierre dans son état de ruine et comment tant d'ecclésiastiques travaillaient, eux aussi, à l'œuvre de destruction, sans qu'aucun d'eux voulût le faire ouvertement devant un autre, j,en ressentis une telle affliction que je criai vers Jésus de toutes mes forces, implorant sa miséricorde. Alors je vis devant moi mon époux céleste sous la forme d'un jeune homme et il me parla longtemps. Il dit, entre autres choses, que cette translation de l'église d'un lieu à un autre signifiait qu'elle paraîtrait en complète décadence, mais qu'elle reposait sur ces porteurs et qu'elle se relèverait avec leur aide. Quand même il ne resterait qu'un seul chrétien catholique, l'Église pourrait triompher de nouveau, car elle n'a pas son fondement dans l'intelligence et les conseils des hommes. Il me montra alors comme quoi il n'avait jamais manqué de personnes priant et souffrant pour l'Église. Il me fit voir tout ce que lui-même avait souffert pour elle, quelle vertu il avait donné aux mérites et aux travaux des martyrs et comme il endurerait de nouveau toutes les souffrances inimaginables s'il lui était possible de souffrir encore. Il me montra aussi dans des tableaux innombrables la déplorable conduite des chrétiens et des ecclésiastiques, dans des sphères de plus en plus vastes s'étendant à travers le monde entier et où mon pays était compris, puis il m'exhorta à persévérer dans la prière et la souffrance. C'était un tableau immense et indiciblement triste qu'il est impossible de décrire. Il me fut aussi montré qu'il n'y a presque plus de chrétien dans l'ancien sens du mot, de même que tous les juifs qui existent encore aujourd'hui sont de purs pharisiens, seulement encore plus endurcis que les anciens : il n'y a que le peuple de Judith en Afrique qui ressemble aux Juifs d'autrefois. Cette vision m'a remplie de tristesse. (A.III.125)






L'orage.


Je vis un grand orage venir du nord. Il s'avançait en demi-cercle vers la ville à la haute tour (Vienne) et il s'étendit aussi vers le couchant. Je vis au loin des combats et des raies de sang dans le ciel au-dessus de plusieurs endroits, et je vis approcher des malheurs et des misères infinies pour l'Église. (A.II.244)

***

J'ai vu sur cette ville (Rome) de terribles menaces venant du nord. (A.II.414)

Ô ville, ô ville (Rome) de quoi est-tu menacée ?
L'orage est proche. Prends bien garde ! mais j'espère que tu resteras inébranlable. (A.III.127)

Je vis Rome dans un état si déplorable que la moindre étincelle pouvait mettre le feu partout. Je vis la Sicile sombre, effrayante et quittée par tous ceux qui pouvaient s'enfuir. (A.III.127)

Un jour, étant en extase, elle s'écria à haute voix et gémissant : « Je vois l'Église complètement isolée et comme tout à fait délaissée ». Il semble que tout le monde s'enfuit. Tout est en lutte autour d'elle. Partout je vois de grandes misères, la haine, la trahison et le ressentiment, le trouble, l'abandon et un aveuglement complet. (A.III.127)

Je vois d'un point central et ténébreux (et situé, semble-t-il, à Rome même) partir des messagers pour porter quelque chose en plusieurs lieux : cela sort de leur bouche comme une vapeur noire qui tombe sur la poitrine des auditeurs et allume en eux la haine et le rage. (A.III.127)

Je prie ardemment pour les opprimés. Sur des lieux où prient quelques personnes, je vois descendre la lumière, sur d'autres d'épaisses ténèbres. La situation est terrible. Combien j'ai prié ! (A.III.127)


Vienne.


J'ai eu la vision d'une grande église avec une tour très haute et très artistement travaillée, située dans une grande ville, près d'un large fleuve. Le patron de l'église était saint-Étienne et je vis près de lui un autre saint qui fut martyrisé après lui. (A.II.243)

Auprès de cette église, je vis beaucoup de gens de distinction, parmi lesquels plusieurs étrangers, avec des tabliers et des truelles. Ils semblaient envoyés là pour démolir cette église qui était couverte en ardoises et sa belle tour. Toute sorte de gens du pays se réunissaient à eux : il y avait là jusqu'à des prêtres et même des religieux.

Je vis ensuite cinq figures d'hommes entrer dans cette église (la cathédrale de Vienne), trois qui semblaient prêtres étaient revêtus d'ornements sacerdotaux pesant et antiques ; les deux autres étaient des ecclésiastiques tout jeunes qui paraissaient appelés aux saints ordres. Il me sembla aussi que ceux-ci reçurent la sainte communion et qu'ils étaient destinés à réveiller la vie dans les âmes.
Tout à coup une flamme partit de la tour, se répandit sur tout le toit et il semblait que tout dût être consumé. Je pensais alors au large fleuve qui longeait l'un des côtés de la ville, me demandant si on ne pourrait pas avec son eau éteindre le feu. Mais les flammes blessèrent beaucoup de ceux qui avaient mis la main au travail de démolition : elle les chassèrent et l'église resta debout. Cependant je vis qu'elle ne serait ainsi sauvée qu'après le grand orage qui approchait.
Cet incendie, dont l'aspect était effrayant, indiquait en premier lieu un grand danger, en second lieu une nouvelle splendeur de l'Église après la tempête. Dans ce pays ils ont déjà commencés à ruiner l'Église au moyen des écoles qu'ils livrent à l'incrédulité.
Je vis un grand orage venir du nord. Il s'avançait en demi-cercle vers la ville à la haute tour (Vienne) et il s'étendit aussi vers le couchant (l'Italie et la France ?). Je vis au loin des combats et des raies de sang dans le ciel au-dessus de plusieurs endroits, et je vis approcher des malheurs et des misères infinies pour l'Église. (A.II.244)

***

Les protestants se mirent partout à attaquer l'Église. (A.III.245)

Mais les serviteurs de l'Église sont si lâches ! Ils ne font pas usage de la force qu'ils possèdent dans le sacerdoce. Je ne pus m'empêcher de pleurer amèrement à cette vue. (A.III.245)


Paris.


Dans un endroit, il me sembla qu'on minait en dessous une grande ville où le mal était à son comble. Il y avait plusieurs diables occupés à ce travail. Ils étaient déjà très avancés et je croyais qu'avec tant et de si pesants édifices elle allait bientôt s'effondrer. J'ai souvent eu à propos de Paris l'impression qu'il devait être ainsi englouti : je vois tant de cavernes au-dessous, mais qui ne ressemblent pas aux grottes souterraines de Rome avec les sculptures dont elles sont ornées. (A.II.157)

***

Elle vit une affreuse corruption, de grandes misères et des abominations horribles dans la capitale (de la France). Il lui sembla qu'elle était près de s'engloutir ; elle eut l'impression qu'il n'y resterait pas pierre sur pierre. (A.II.421)


La crise universelle.


Quand j'arrive dans un pays, je vois le plus souvent dans sa capitale, comme dans un point central, l'état général de ce pays sous forme de nuit, de brouillard, de froid ; je vois aussi de très près les sièges principaux de la perdition, je comprends tout et je vois en tableaux où sont les plus grands dangers. De ces foyers de corruption, je vois des écoulements et des bourbiers se répandre à travers le pays comme des canaux empoisonnés et je vois au milieu de tout cela les gens pieux en prière, les églises où repose le Saint-Sacrement, les corps innombrable des saints et des bienheureux, toutes les œuvres de vertu, d'humilité, de foi, exercer une action qui soulage, qui apaise, qui arrête le mal, qui aide où il le faut. Ensuite j'ai des visions où des méchants comme des bons passent devant mes yeux. (A.II.408)

Je vois planer sur certains lieux et certaines villes, des apparitions effrayantes qui les menacent de grands dangers ou même d'une destruction totale. Je vois tel lieu s'enfoncer en quelque sorte dans la nuit : dans un autre, je vois le sang couler à flots dans des batailles livrées en l'air, dans les nuages. (A.II.408)

***

Et ces dangers, ces châtiments, je ne les vois pas comme des choses isolées, mais je les vois comme des conséquences de ce qui se passe dans d'autres contrées où le péché éclate en violences et en combats acharnés, et je vois le péché devenir la verge qui frappe les coupables. (A.II.409)

***

Je traversai la vigne (le diocèse) de saint Ludger (Munster) où je trouvai toute choses en souffrance comme auparavant et je passai par la vigne de saint Liboire (Paderborn) où j'ai travaillé en dernier lieu et que je trouvai en voie d'amélioration. Je passai par le lieu (Prague) où reposent saint Jean Népomucène, saint Wenceslas, sainte Ludmile et d'autres saints. Il y avait beaucoup de saints, mais parmi les vivants peu de prêtres pieux et il me sembla que les personnes bonnes et pieuses se tenaient cachées ordinairement. J'allai toujours vers le midi (après être montée vers le nord-est) et je passai devant la grande ville (Vienne) que domine une haute tour et autour de laquelle il y a beaucoup d'avenues et de faubourgs. Je laissai cette ville à gauche et je traversai une région de hautes montagnes (les alpes autrichiennes) où il y avait encore, ça et là, beaucoup de gens pieux, spécialement parmi ceux qui vivaient dispersés : puis, allant toujours au midi, j'arrivai dans la ville maritime (Venise) où j'ai vu récemment saint Ignace et ses compagnons. Je vis là aussi une grande corruption : je vis saint Marc et d'autres saints. J'allai dans la vigne de saint Ambroise (le diocèse de Milan). Je me rappelle à ce sujet beaucoup de visions et de grâces obtenues par l'intercession de saint Ambroise, notamment l'action exercée par lui sur saint Augustin. J'ai appris beaucoup de choses sur lui et, entre autres, qu'il avait connu une personne ayant, un certain degré, le don de reconnaître les reliques. J'eus des visions à ce sujet et je crois qu'il a parlé de cela dans un de ses écrits.
J'arrivai chez saint Pierre et saint Paul (Rome) et je vis un monde ténébreux plein de détresse, de confusion et de corruption…J'ai vu sur cette ville de terribles menaces venant du nord.
Partant de là, je traversai l'eau (la Méditerranée), touchant à des îles (Sicile ? Sardaigne ? Corse ? les Baléares ?) où il y a un mélange de bien et de mal et je trouvai que les plus isolées étaient les plus heureuses et les plus lumineuses : puis j'allai dans la patrie se François-Xavier (l'Espagne), car je voyageais dans la direction du couchant. J'y vis beaucoup de saints et je vis le pays occupé par des soldats rouges. (A.II.411)

***

Son maître (celui de l'Espagne) était vers le midi au-delà de la mer. Je vis ce pays (il s'agit vraisemblablement de celui où se trouvait le « maître ») passablement tranquille en comparaison de la patrie de saint Ignace où j'entrai ensuite et que je vis dans un état effrayant. (A.II.414)

Je vis les ténèbres répandues par toute cette contrée sur laquelle reposait un trésor de mérites et de grâces venant du saint (st. Ignace). Je me trouvais au point central du pays. Je reconnus l'endroit où, longtemps auparavant, j'avais vu dans une vision des innocents jetés dans une fournaise ardente. (A.II.414)

Le mois de mars d'auparavant, elle avait vu, sous la figure d'une fournaise ardente où l'on jetait des innocents, la condamnation de gens irréprochables et la destruction de la foi et des bonnes mœurs dans la patrie de saint Ignace : sur quoi elle fut informée que ceux qui chauffaient la fournaise, les satellites et les juges iniques auraient un sort pareil à celui qu'ils préparaient maintenant aux innocents.

Je vis enfin les ennemis du dedans (il s'agit donc bien d'une guerre civile) s'avançant de tous les côtés et ceux qui attisaient le feu jetés eux-mêmes dans la fournaise. (A.II.415)

Je vis d'énormes abominations se répandent sur le pays. Mon guide me dit : « Aujourd'hui Babel est ici. » Et je vis par tout le pays une longue chaîne de sociétés secrètes, avec un travail comme à Babel, et je vis l'enchaînement de ces choses, jusqu'à la construction de la tour, dans un tissu, fin comme une toile d'araignée, s'étendant à travers tous les lieux et toute l'histoire : toutefois le produit suprême de cette floraison était Sémiramis, la femme diabolique. (A.II.415)

Je vis détruire tout ce qui était sacré et l'impiété et l'hérésie faire irruption. (A.II.415)

On était aussi menacé d'une guerre civile prochaine et d'une crise intérieure qui allait tout détruire. (A.II.415)

De ce malheureux pays (l'Espagne) je fus conduite par-dessus la mer, à peu près vers le nord, dans une île où a été saint Patrice. Il n'y avait guère que des catholiques, mais ils étaient très opprimés : ils avaient pourtant des rapports avec le Pape, mais en secret. Il y avait encore beaucoup de bon dans ce pays parce que les gens étaient unis entre eux. (A.II.416)

De l'île de saint Patrice j'arrivai par-dessus un bras de mer (mer d'Irlande) à une autre grande île. Elle était sombre, brumeuse et froide.

Je vis ça et là quelques groupes de pieux sectaires. (A.II.417)

…du reste tout y était dans une grande fermentation.

Presque tout le peuple était divisé en deux partis, et ils étaient occupés d'intrigues ténébreuses et dégoûtantes.

Le parti le plus nombreux était le plus mauvais : le moins nombreux avait les soldats à ses ordres : il ne valait pas non plus grand-chose, mais pourtant il valait mieux. Je vis une grande confusion et une lutte qui approchait et je vis le parti le moins nombreux avoir le dessus.

Il y avait dans tout cela d'abominables manœuvres : on se trahissait mutuellement, tous se surveillaient les uns les autres et chacun semblait être l'espion de son voisin.
Au-dessus de ce pays je vis une grande quantité d'amis de Dieu appartenant aux temps passés : combien de saints rois, d'évêques, de propagateurs du christianisme qui étaient venus de là en Allemagne travailler à notre profit ! (Anne-Catherine parle ici en allemande.) Je vis sainte Walburge, le roi Édouard, Edgar et aussi sainte Ursule (tous saints britanniques).
J'ai vu beaucoup de misère dans le pays froid et brumeux : j'y ai vu de l'opulence, des vices et de nombreux vaisseaux.
De là, j'allai au levant, par-delà la mer, dans une contrée froide où je vis sainte Brigitte (de Suède), saint Canut (Knud : roi de Danemark et patron de ce pays) et saint Éric (roi de Suède). Ce pays était plus tranquille et plus pauvre que le précédent, mais il était aussi froid, brumeux et sombre. Il y avait beaucoup de fer et peu de fertilité. Je ne sais plus ce que j'y ai fait ou vu. Tout le monde y était protestant. (A.II.417)

De là j'allai dans une immense contrée (la Russie) tout à fait ténébreuse et pleine de méchanceté, il y montait de grands orages. Les habitants étaient d'un orgueil inouï. (A.II.418)

Ils bâtissaient de grandes églises et croyaient avoir la raison pour eux. Je vis qu'on armait et qu'on travaillait de tous les côtés : tout était sombre et menaçant. Je vis là saint Basile et d'autres encore. Je vis sur le château aux toits étincelants (la cathédrale saint Basile, sur la Place Rouge) le Malin qui se tenait aux aguets. (A.II.418)

***

Je vois planer sur certains lieux et certaines villes, des apparitions effrayantes qui les menacent de grands dangers ou même d'une destruction totale. Je vois tel lieu s'enfoncer en quelque sorte dans la nuit : dans un autre, je vois le sang couler à flots dans des batailles livrées en l'air, dans les nuages, et souvent il s'en détache un tableau séparé d'un aspect plus frappant qui a sa signification propre. Et ces dangers, ces châtiments, je ne les vois pas comme des choses isolées, mais je les vois comme des conséquences de ce qui se passe dans d'autres contrées où le péché éclate en violences et en combats acharnés, et je vois le péché devenir la verge qui frappe les coupables. (A.II.409)

***

Pendant que tout cela sort comme un développement des tableaux ténébreux que je vois sur la terre dans ces pays, je vois les bons germes lumineux qui sont en eux donner naissance à des tableaux placés dans une région plus élevée. Je vois au-dessus de chaque pays un monde de lumière qui représente tout ce qui s'est fait pour lui par des saints, enfants de ce pays, ce qu'ils ont fait descendre sur lui par les mérites de Jésus-Christ des trésors de grâce de l'Église. Je vois au-dessus d'églises dévastées (sans doute moins ruinées matériellement que spirituellement !) planer des églises dans la lumière, je vois les évêques et les docteurs, les martyrs, les confesseurs, les voyants et tous les privilégiés de la grâce qui ont vécu là : j'entre dans des tableaux où figurent leurs miracles et les grâces qu'ils ont reçus, et je vois les visions, les révélations, les apparitions les plus importantes qu'ils aient eues : je vois toutes leurs voies et leurs relations, l'action qu'ils ont exercée de près et de loin, l'enchaînement de leurs travaux et les effets produits par eux jusqu'aux distances les plus éloignées. Je vois tout ce qui a été fait, comment cela a été anéanti ; et comment toutefois la bénédiction demeure toujours sur les voies qu'ils ont parcourues, comment ils restent toujours en union avec leur patrie et leur troupeau par l'intermédiaire de gens pieux qui gardent leur mémoire et particulièrement comment leurs ossements, là où ils reposent, sont, par suite d'un rapport intime qui les rattache à eux, des sources de leur charité et de leur intercession.

Sans le secours de Dieu, on ne pourrait pas contempler tant de misères et d'abominations auprès de cette charité et de cette miséricorde, sans en mourir de douleur. (A.II.409)


Dernière édition par Rémi le Ven 3 Mai 2013 - 1:42, édité 1 fois


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Prophéties d'Anne-Catherine Emmerich pour notre temps Empty Re: Prophéties d'Anne-Catherine Emmerich pour notre temps

Message par Rémi Ven 3 Mai 2013 - 1:36

La nature frappée de mort.


Je vis la terre comme une surface ronde qui était couverte d'obscurité et de ténèbres. (A.III.158)

Tout se desséchait et semblait périr. Je vis cela avec des détails innombrables chez des créatures de toute espèce, telles que les arbres, les arbrisseaux, les plantes, les fleurs et les champs. C'était comme si l'eau était pompée dans les ruisseaux, les fontaines, les fleuves et les mers, ou comme si elle retournait à sa source, aux eaux qui sont au-dessus du firmament et autour du paradis. Je traversai la terre désolée et je vis les fleuves comme des lignes menues, les mers comme des noirs abîmes où l'on ne voyait plus qu'au centre quelques flaques d'eau. Tout le reste était une vase épaisse et trouble dans laquelle je voyais des animaux et des poissons énormes embourbés et luttant contre la mort. J'allai assez loin pour pouvoir reconnaître le rivage de la mer où j'avais vu autrefois noyer saint Clément. Je vis aussi des lieux et des hommes dans le plus triste état de confusion et de perdition et je vis, à mesure que la terre devenait plus désolée et plus aride, les œuvres ténébreuses des hommes aller croissant. Je vis beaucoup d'abominations dans un grand détail ; je reconnus Rome et je vis l'Église opprimée et sa décadence à l'intérieur et à l'extérieur. (A.III.158)

***

L'Église était toute rouge de sang, et il me fut dit qu'elle serait lavée dans le sang. (A.II.205)



50 ou 60 ans avant l'an 2000.


Au milieu de l'enfer était un abîme de ténèbres : Lucifer y fut jeté chargé de chaînes, et de noires vapeurs bouillonnèrent autour de lui. Tout cela se fit d'après certains décrets divins. J'appris que Lucifer doit être déchaîné cinquante ou soixante ans avant l'an 2000 du Christ, si je ne me trompe. Beaucoup d'autres chiffres, dont je ne me souviens plus, furent indiqués. Quelques démons doivent être relâchés auparavant pour punir et tenter le monde. Quelques-uns, à ce que je crois, ont dû être déchaînés de nos jours, d'autres le seront bientôt après. Il m'est impossible de dire tout ce qui m'a été montré : il y a trop de choses pour que je puisse les mettre en ordre. D'ailleurs, je suis bien malade, et, quand je parle de ces objets, ils se représentent devant mes yeux, et leur vue pourrait faire mourir. (D.452)

***

Je vis que les apôtres furent envoyés dans la plus grande partie de la terre pour y abattre partout le pouvoir de Satan et pour y apporter la bénédiction, et que les contrées où ils opérèrent étaient-elles celles qui avaient été le plus fortement empoisonnées par l'ennemi.
Si ces pays n'ont pas persévéré dans la foi chrétienne et sont maintenant laissés à l'abandon, c'a été, comme je l'ai vu, par une sage disposition de la Providence. Ils devaient être seulement bénis et en quelque sorte fumés pour l'avenir, et ils restent en friche afin qu'ensemencés à nouveau, ils portent des fruits abondants quand les autres (donc ceux chez lesquels la semence a levé, les nations chrétiennes) seront à leur tour laissés sans culture. (A.II.340)

***

Quand Jésus fut descendu sur la terre et qu'elle eut été arrosée de son sang, la puissance infernale diminua considérablement, et ses manifestations devinrent plus timides. (B.V.56)



La gloire crépusculaire de l'Église


La reconstruction de l'Église.


Alors je vis rétablir l'Église très promptement et avec plus de magnificence que jamais. (A.III.114)

***

Je vis une femme pleine de majesté s'avancer dans la grande place qui est devant l'église (Saint-Pierre de Rome, symbolisant l'Église catholique tout entière). Elle avait son ample manteau relevé sur les deux bras et elle s'éleva doucement en l'air. Elle se posa sur le dôme et étendit sur toute l'étendue de l'église son manteau qui semblait rayonner d'or. Les démolisseurs venaient de prendre un instant de repos, mais, quand ils voulurent se remettre à l'œuvre, il leur fut absolument impossible d'approcher de l'espace couvert par le manteau. (A.II.204)

Puis je vis, dans le lointain, s'approcher de grandes cohortes, rangées en cercle tout autour de l'église, les unes sur la terre, les autres dans le ciel. La première était composée de jeunes hommes et de jeunes filles, la seconde de gens mariés de toute condition parmi lesquels des rois et des reines, la troisième de religieux, la quatrième de gens de guerre. En avant de ceux-ci je vis un homme monté sur un cheval blanc. La dernière troupe était composée de bourgeois et de paysans dont beaucoup étaient marqués au front d'une croix rouge. (A.III.113)

J'ai vu l'église de saint-Pierre : elle était dénudée, à l'exception du chœur et du maître-autel. Puis il vint de toutes les parties du monde des prêtres et des laïques qui refirent les murs de pierre. (A.III.118)

Pendant qu'ils (les cohortes chrétiennes) s'approchaient, des captifs et des opprimés furent délivrés et se joignirent à eux. (A.III.114)

Tous les démolisseurs et les conjurés furent chassés de partout devant eux et furent, sans savoir comment, réunis en une seule masse confuse et couverte d'un brouillard. Ils ne savaient ni ce qu'ils avaient fait, ni ce qu'ils devaient faire, et ils couraient, donnant de la tête les uns contre les autres, ce que je les vois souvent faire. Lorsqu'ils furent tous réunis en une seule masse, je les vis abandonner leur travail de démolition de l'église et se perdre dans les divers groupes. (A.III.114)

Alors je vis rétablir l'Église très promptement et avec plus de magnificence que jamais : car les gens de toutes les cohortes se faisaient passer des pierres d'un bout du monde à l'autre. Lorsque les groupes les plus éloignés s'approchèrent, celui qui était le plus près du centre se retira derrière les autres. C'était comme s'ils représentaient divers travaux de la prière et le groupe des soldats les œuvres de la guerre. Je vis dans celui-ci des amis et des ennemis appartenant à toutes les nations. C'étaient purement des gens de guerre comme les nôtres (la voyante veut dire comme les soldats de son temps) et revêtus de même (c'est-à-dire d'uniformes). (A.III.114)

Le cercle qu'ils formaient n'était pas fermé, mais il y avait vers le nord (Russie ?) un grand intervalle vide et sombre : c'était comme un trou, comme un précipice. J'eus le sentiment qu'il y avait là une terre couverte de ténèbres. (A.III.114)

Je vis aussi une partie de ce groupe (celui, semble-t-il, des gens de guerre) rester en arrière : ils ne voulaient pas aller en avant et tous avaient l'air sombre et restaient serrés les uns contre les autres. Dans tous ces groupes, je vis beaucoup de personnes qui devaient souffrir le martyre pour Jésus : il y avait encore là beaucoup de méchants (ce qui implique que la conversion, pour être générale, n'était cependant pas totale) et une autre séparation devait plus tard avoir lieu.
Cependant je vis l'église complètement restaurée ; au-dessus d'elle, sur une montagne, l'Agneau de Dieu entouré d'une troupe de vierges tenant des palmes à la main, et aussi les cinq cercles formés des cohortes célestes correspondant à ceux d'en bas qui appartenaient à la terre. (A.III.113-115)


La guerre spirituelle.


Je vis de grandes troupes venant de plusieurs pays se diriger vers un point et des combats se livrer partout. Je vis au milieu d'eux une grande tache noire, comme un énorme trou ; ceux qui combattaient à l'entour devenaient de moins en moins nombreux, comme si plusieurs y fussent tombés sans qu'on le remarquât.
Pendant ce temps, je vis encore au milieu des désastres les douze hommes dont j'ai déjà parlé, dispersés en diverses contrées sans rien savoir les uns des autres, recevoir des rayons de l'eau vive. Je vis que tous faisaient le même travail de divers côtés ; qu'ils ne savaient pas d'où il leur était commandé et que quand une chose était faite, une autre leur était donnée à faire. Ils étaient toujours douze dont aucun n'avait plus de quarante ans… Je vis que tous recevaient de Dieu ce qui s'était perdu et qu'ils opéraient le bien de tous les côtés ; ils étaient tous catholiques. Je vis aussi, chez les ténébreux destructeurs, de faux prophètes et les gens qui travaillaient contre les écrits des douze nouveaux apôtres.
Comme les rangs de ceux qui combattaient autour de l'abîme ténébreux allaient s'éclaircissant de plus en plus, et comme pendant le combat toute une ville avait disparu, les douze hommes apostoliques gagnaient sans cesse un grand nombre d'adhérents, et de l'autre ville (Rome, la véritable ville de Dieu) partit comme un coin lumineux qui entra dans le disque sombre. (A.III.159)


Les deux cités.


Je vis le royaume de Jésus et le royaume de Satan formant deux sphères. Je vis une cité de Satan et une femme, la prostituée de Babylone, avec les prophètes et les prophétesses du démon, ses thaumaturges et ses apôtres ; tout cela m'apparaissait revêtu d'une grande splendeur, bien plus magnifique, plus riche et plus rempli que le royaume de Jésus. Je vis des rois, des empereurs et même beaucoup de prêtres y accourir avec un cortège de chevaux et de voitures. Satan avait un trône magnifique.
Je vis le royaume du Christ sur la terre, pauvre, sans apparence, plein de douleurs et de peines : je vis Marie figurant l'Eglise, et le Christ sur la croix figurant aussi l'Eglise avec une entrée latérale par la blessure de son côte qui semblait indiquer au pécheur l'asile de la grâce. (B.IV.168)


Marie, protectrice de l'Église.


Je vis au-dessus de l'église (saint-Pierre de Rome, constante allégorie de l'Église en ces visions) fort amoindrie, une femme majestueuse revêtue d'un manteau bleu de ciel qui s'étalait au loin, et portant une couronne d'étoiles sur la tête. (A.III.160)

J'aperçus une sorte de large manteau qui allait toujours en s'élargissant et qui finit par embrasser tout un monde avec ses habitants. En même temps ce symbole fut pour moi une image du temps présent, et je vis des prêtres faire des trous dans ce manteau et regarder à travers. (B.III.344)

***

Je vis dans une grande ville une église qui était la moindre devenir la première. (A.III.160)

***

Les nouveaux apôtres se réunirent tous dans la lumière. J'ai cru me voir au premier rang avec d'autres que je connaissais. (A.III.160)

***

Maintenant tout refleurissait. Je vis un nouveau Pape, très ferme ; je vis aussi le noir abîme se rétrécir de plus en plus : à la fin il était arrivé à ce point qu'un seau d'eau pouvait en couvrir l'ouverture.
En dernier lieu je vis encore trois groupes ou trois réunions d'hommes s'unir à la lumière. Ils avaient parmi eux des gens de bien éclairés, et ils entrèrent dans l'église. (Il s'agit probablement d'églises schismatiques rentrant dans le sein de l'Église catholique).
Les eaux abondaient de toutes parts : tout était vert et fleuri. Je vis bâtir des églises et des couvents. (A.III.161)

***

Mais je vis aussi le secours arriver au moment de la plus extrême détresse.
Je vis de nouveau la sainte Vierge monter sur l'église et étendre son manteau. Lorsque j'eus ce dernier spectacle, je ne vis plus le Pape actuel. Je vis un de ses successeurs. Je le vis à la fois doux et sévère. Ils savait s'attacher les bons prêtres et repousser loin de lui les mauvais.
Je vis tout se renouveler et une église qui s'élevait jusqu'au ciel. (A.III.103)


Le combat de saint Michel.


Déjà toute la partie antérieure de l'église était abattue : il n'y restait plus debout que le sanctuaire avec le Saint-Sacrement. J'étais accablée de tristesse et je me demandais toujours où était donc cet homme que j'avais vu autrefois se tenir sur l'église pour la défendre, portant un vêtement rouge et tenant une bannière blanche. (A.II.203)
Je vis de nouveau l'église de saint-Pierre avec sa haute coupole. Saint Michel se tenait au sommet, brillant de lumière, portant un vêtement rouge de sang et tenant à la main un grand étendard de guerre.
Sur la terre il y avait un grand combat. Des verts et des bleus combattaient contre des blancs, et ces blancs qui avaient au-dessus d'eux une épée rouge et flamboyante, paraissaient avoir le dessous : mais tous ignoraient pourquoi ils combattaient. (A.II.205)

L'église était toute rouge de sang comme l'ange, et il me fut dit qu'elle serait lavée dans le sang.
Plus le combat durait, plus la couleur sanglante s'effaçait de l'église et elle devint de plus en plus transparente. Cependant l'ange descendit, alla aux blancs et je les vis plusieurs fois en avant de toutes leurs cohortes. Alors ils furent animés d'un courage merveilleux sans qu'ils sussent d'où cela leur venait ; c'était l'ange qui multipliait ses coups parmi les ennemis, lesquels s'enfuirent de tous côtés. Le glaive de feu qui était au-dessus des blancs victorieux disparut alors.
Pendant le combat, des troupes d'ennemis passaient continuellement de leur côté et une fois il en vint une très nombreuse.
Au-dessus du champ de bataille, des troupes de saints parurent dans l'air : ils montraient, indiquaient ce qu'il fallait faire, faisant des signes avec la main : tous étaient différents entre eux, mais inspirés d'un même esprit et agissant dans un même esprit.
Lorsque l'ange fut descendu du haut de l'église, je vis au-dessus de lui dans le ciel une grande croix lumineuse à laquelle le Sauveur était attaché ; de ses plaies sortaient des faisceaux de rayons resplendissants qui se répandaient sur le monde. Les plaies étaient rouges et semblables à des portes éclatantes dont le centre était de la couleur du soleil. Il ne portait pas de couronne d'épines, mais de toutes les plaies de la tête partaient des rayons qui se dirigeaient horizontalement sur le monde. Les rayons de ses mains, du côté et des pieds avaient les couleurs de l'arc-en-ciel ; ils se divisaient en lignes très menues, quelquefois aussi ils se réunissaient et atteignaient ainsi des villages, des villes, des maisons sur toute la surface du globe. Je les vis ça et là, tantôt de loin, tantôt de près, tomber sur divers mourants et aspirer les âmes qui, entrant dans un de ces rayons colorés, pénétraient dans la plaie du Seigneur. Les rayons de la plaie du côté se répandaient sur l'église placée au-dessous, comme un courant abondant et très large. L'église en était tout illuminée, et je vis la plupart des âmes entrer dans le Seigneur par ce courant de rayons. (A.II.205)

Je vis aussi planer à la surface du ciel un cœur resplendissant d'une lumière rouge, duquel partait une voie de rayons blancs qui conduisaient dans la plaie du côté et une autre voie qui se répandait sur l'Église et sur beaucoup de pays, ces rayons attiraient à eux un grand nombre d'âmes qui, par le cœur et la voie lumineuse, entraient dans le côté de Jésus. Il me fut dit que ce cœur était Marie. (A.II.205)

J'eus encore la vision d'une immense bataille. Toute la plaine était couverte d'une immense fumée : il y avait des taillis remplis de soldats d'où l'on tirait continuellement. C'était un lieu bas : on voyait de grandes villes dans le lointain. Je vis saint Michel descendre avec une nombreuse troupe d'anges et séparer les combattants. Mais cela n'arrivera que quand tout semblera perdu. Un chef invoquera saint Michel et alors la victoire descendra.
Elle ignorait l'époque de cette bataille. Elle dit une fois que cela arriverait en Italie, non loin de Rome où beaucoup d'anciennes choses seraient détruites et où beaucoup de saintes choses nouvelles (c'est-à-dire inconnues jusqu'alors) reparaîtraient un jour. (A.III.24)

Saint Michel descendit dans l'église (démolie à l'exception du chœur et du maître-autel) revêtu de son armure, et il arrêta, en les menaçant de son épée, plusieurs mauvais pasteurs qui voulaient y pénétrer. Il les chassa dans un coin obscur où ils s'assirent, se regardant les uns les autres. La partie de l,église qui était démolie fut en peu d'instants entourée d'un léger clayonnage, de manière à ce qu'on pût y célébrer parfaitement le service divin. Puis il vint de toutes les parties du monde des prêtres et des laïques, qui refirent les murs de pierre, car les démolisseurs n'avaient pas pu ébranler les fortes pierres des fondements. (A.III.118)


La femme forte.


Je vis la fille du roi des rois attaquée et persécutée. Elle pleurait beaucoup sur tout le sang qui allait se répandre et promenait ses regards sur une tribu de vierges fortes qui devaient combattre à ses côtés. J'eus beaucoup à faire avec elle et je la suppliai de penser à mon pays et à certaines contrées que je lui recommandai. Je demandai pour les prêtres quelques chose de ses trésors : elle me répondit : « Oui, j'ai de grands trésors, mais on les foule aux pieds. » Elle portait un vêtement bleu de ciel. (A.III.181)

Là-dessus, je reçus de mon conducteur une nouvelle exhortation à prier moi-même et à exciter tout le monde, autant que possible, à prier pour les pécheurs et en particulier pour les prêtres égarés. « De bien mauvais temps vont venir », me dit-il. (A.III.182)

Les non-catholiques séduiront bien des gens et chercheront par tous les moyens imaginables à tout enlever à l'Église. Il s'ensuivra une grande confusion. (A.III.182)

J'eus une autre vision où je vis comment on préparait l'armure de la fille du roi. Une multitude de personnes y contribuaient. Et ce qu'elles apportaient consistait en prières, en bonnes œuvres, en victoires sur elles-mêmes et en travaux de toute espèce. Tout cela allait de main en main jusqu'au ciel, et, là, chaque chose, après avoir subi un travail particulier, devenait une pièce de l'armure dont on revêtait la vierge. On ne pouvait qu'admirer à quel point tout s'ajustait bien et l'on était frappé de voir comment chaque chose en signifiait une autre. La vierge fut armée de la tête aux pieds. Je reconnus plusieurs des personnes qui donnaient leur concours et je vis avec surprise que des établissements entiers et de grands et savants personnages ne fournissaient rien, tandis que des pièces importantes de l'armure provenaient de gens pauvres et de petite condition. (A.III.182)

Je vis la bataille. Les ennemis étaient infiniment plus nombreux ; mais la petite troupe fidèle abattait des rangs entiers. Pendant le combat la vierge armée se tenait sur une colline : je courus à elle et lui recommandai ma patrie et les endroits pour lesquels j'avais à prier. Son armure avait quelque chose d'étrange : tout y avait une signification ; elle portait un casque, un bouclier et une cuirasse. Quant aux gens qui combattaient ils ressemblaient à nos soldats d'à présent. C'était une terrible guerre : à la fin il ne resta plus qu'une petite troupe de champions de la bonne cause, lesquels remportèrent la victoire. (A.III.182)


La Purification.


L'incrédulité de l'époque (celle où vivait Anne-Catherine) est à son comble : il y aura encore une confusion incroyable (celle de notre temps ?) ; mais après L'ORAGE, la foi se rétablira. (A.II.132)

Cependant, de l'autre côté, ceux qui rebâtissaient se mirent à travailler avec une incroyable activité. Il vint des hommes d'un très grand âge, impotents, oubliés, puis beaucoup de jeunes gens forts et vigoureux, des femmes, des enfants, des ecclésiastiques et des séculiers, et l'édifice fut bientôt restauré entièrement. (A.II.204)

Je vis alors un nouveau Pape venir avec une procession. Il était plus jeune et beaucoup plus sévère que le précédent. On le reçut avec une grande pompe. Il semblait prêt à consacrer l'église (saint-Pierre de Rome) mais j'entendis une voie disant qu'une nouvelle consécration n'était pas nécessaire, que le très Saint-Sacrement y était toujours resté. (A.II.204)

On devait alors célébrer très solennellement une double fête : un jubilé universel et la restauration de l'église. Le Pape, avant de commencer la fête, avait déjà disposé ses gens qui repoussèrent et renvoyèrent de l'assemblée des fidèles, sans trouver aucune contradiction, une foule de membres du haut et du bas clergé. (A.II.204)

Je vis qu'ils quittèrent l'assemblée en murmurant et pleins de colère. Le Pape prit à son service de tout autres personnes, ecclésiastiques et mêmes laïques. Alors commença la grande solennité dans l'église de Saint-Pierre. (A.II.204)

Les hommes au tablier blanc continuaient à travailler à leur œuvre de démolition sans bruit et avec circonspection, quand les autres ne les voyaient pas : ils étaient craintifs et avaient l'œil au guet. (A.II.204-205)

***

À la fête de la Purification, en 1822, elle raconta ce qui suit : « J'ai vu, ces jours-ci, des choses merveilleuses touchant l'Église. L'église de saint-Pierre était presque entièrement détruite par la secte : mais les travaux de la secte furent aussi détruits et tout ce qui leur appartenait, ses tabliers et son attirail furent brûlés par le bourreau sur une place marquée d'infamie. C'était purement du cuir de cheval et la puanteur en était si grande qu'elle m'a rendue malade. J'ai vu dans cette vision la Mère de Dieu travailler de telle manière pour l'Église que ma dévotion envers elle s'en est encore accrue. (A.III.115)



La maison des noces.



L'Époux célèbre son mariage, c'est-à-dire son indissoluble union avec l'Église, comme se renouvelant constamment, et pour la présenter à Dieu le Père pure et sans tache dans tous ses membres, il verse incessamment des torrents de grâce. Mais chacun de ses dons doit être porté en compte, et, parmi ceux qui les reçoivent, un petit nombre seulement pourrait se trouver en règle pour cette reddition de comptes, si l'Époux de l'Église ne préparait pas à toutes les époques des instruments qui recueillent ce que d'autres laissent perdre, qui font valoir les talents que d'autres enfouissent, qui payent les dettes contractées par d'autres.

Avant de s'être manifesté en chair dans la plénitude des temps pour conclure dans son sang le nouveau mariage, il avait, par le mystère de l'Immaculée Conception, préparé Marie pour être le type primordial et éternellement immaculé de l'Église. (A.II.247)

Il y a vingt ans maintenant que mon fiancé m'a conduite dans la maison nuptiale et m'a mise sur le rude lit de fiancée où je suis encore gisante. (A.II.246)

Je me trouvai dans la maison des noces et je vis un bruyant cortège matrimonial arriver dans plusieurs carrosses. La fiancée qui avait auprès d'elle beaucoup d'hommes et de femmes, était une personne de grande taille, à l'air effronté et avec une parure de courtisane.

Elle avait sur la tête une couronne, sur la poitrine beaucoup de bijoux, trois chaînes et trois agrafes de clinquant auxquelles étaient suspendues une quantité d'instruments, de figures représentant des écrevisses, des grenouilles, des crapauds, des sauterelles, et aussi de petites cornes, des anneaux, des sifflets, etc.… Son vêtement était écarlate. Sur son épaule s'agitait un hibou, lui parlant à l'oreille, tantôt à gauche, tantôt à droite : il semblait être son esprit familier.

Cette femme, avec toute sa suite et de nombreux bagages, entra pompeusement dans la maison de noces et en chassa tous ceux qui s'y trouvaient. Les vieux messieurs et les ecclésiastiques eurent à peine le temps de ramasser leurs livres et leurs papiers, tous furent obligés de sortir, les uns pleins d'horreur, les autres pleins de sympathie pour la courtisane. Quelques uns allèrent à l'église (petit reste ?), d'autres dans diverses directions, marchant en groupes séparés.

Elle renversa tout ce qui était dans la maison, jusqu'à la table et aux verres qui étaient dessus.
Il n'y eut que la chambre où étaient les habits de la fiancée et la salle que j'avais vue se transformer en une église consacrée à la Mère de Dieu qui restèrent fermées et intactes.

Chose remarquable, la courtisane, tout son attirail et ses livres fourmillaient de vers luisants, et elle avait l'odeur infecte de ce scarabée brillant qui sent si mauvais. Les femmes qui l'entouraient étaient des prophétesses magnétiques : elles prophétisaient et la soutenaient.

Mais cette ignoble fiancée voulait se marier et, qui plus est, à un jeune prêtre pieux et éclairé. Je crois que c'était un des douze que je vois souvent opérer des œuvres importantes sous l'influence de l'Esprit-Saint. Il s'était enfui de la maison devant cette femme. Elle le fit revenir en lui adressant les paroles les plus flatteuses.

Quand il arriva, elle lui montra tout et voulait tout remettre entre ses mains. Il s'arrêta quelque temps : mais comme elle se montrait avec lui pressante et sans retenue, et qu'elle employait tous les moyens imaginables pour le porter à la prendre pour femme, il prit un air très grave et très imposant : il la maudit ainsi que tous ses manèges, comme étant ceux d'une infâme courtisane, et se retira.

Alors je vis tout ce qui était avec elle s'enfuir, céder la place, mourir et noircir. Toute la Maison des noces devenait en un instant sombre et noire, et les vers qui y fourmillaient commencèrent à piquer et à ronger tout. Et la femme elle-même, rongée entièrement par les vers, tomba par terre et resta étendue sur le sol, conservant sa forme extérieure : mais tout en elle était décomposé et comme de l'amadou.

Alors quand tout fut réduit en poussière et que le silence régna partout, le jeune prêtre revint et avec lui deux autres dont l'un, qui était un homme âgé, semblait envoyé de Rome.

Il (le vieillard) portait une croix qu'il planta devant la Maison des noces, devenue toute noire : il tira quelque chose de cette croix, entra dans la maison, ouvrit les portes et les fenêtres, et il sembla que les autres qui étaient devant la maison priaient, consacraient et exorcisaient.

Il s'éleva un orage impétueux qui passa à travers la maison et il en sortit une vapeur noire qui s'en alla au loin vers une grande ville où elle se partagea en nuages de diverses grandeurs. Quant à la Maison, elle fut de nouveau occupée par un nombre choisi parmi les anciens habitants. On y installa aussi quelques-uns de ceux qui étaient venus avec l'impure fiancée et qui s'étaient convertis. Tout fut purifié et commença à prospérer. Le jardin (peuples et diocèses) aussi redevint en son premier état. (A.II.398)


L'Église de Philadelphie.


Je vis une grande fête dans l'église qui, après la victoire remportée, rayonnait comme un soleil.

Je vis un nouveau Pape très austère et très énergique.

Je vis avant le commencement de la fête, beaucoup d'évêques et de pasteurs chassés par lui parce qu'ils étaient mauvais.

Je vis alors, tout près d'être exaucée, la prière « Que Ton Règne Vienne ». (A.II.209)

Le 27 décembre, jour de la fête de saint-Jean l'Évangéliste. Elle vit l'Église romaine brillante comme un soleil. Il en partait des rayons qui se répandaient sur le monde entier : « Il me fut dit que cela se rapportait à l'Apocalypse de saint-Jean, sur laquelle diverses personnes dans l'Église doivent recevoir des lumières et cette lumière tombera tout entière sur l'Église. (A.II.202)

Pendant que le combat s'achevait sur la terre l'église et l'ange, qui disparut bientôt, étaient devenus blancs et lumineux. La croix aussi s'évanouit et à sa place se tenait debout sur l'église une grande femme brillante de lumière qui étendait au loin au-dessus d'elle son manteau d'or rayonnant. (A.II.207)

Je ressentis une profonde impression de l'approche du royaume de Dieu. Je sentis une splendeur et une vie supérieure se manifester dans toute la nature, et une sainte émotion s'emparer de tous les hommes, comme au temps où la naissance de Seigneur était proche, et je sentis tellement l'approche du royaume de Dieu que je me sentis forcée de courir à sa rencontre et de pousser des cris de joie.
J'ai eu déjà le sentiment de l'avènement de Marie dans ses premiers ancêtres. Je vis leur souche s'ennoblir à mesure qu'elle approchait du point où elle produirait cette fleur. Je vis arriver Marie ; comment cela, je ne puis l'exprimer ; c'est de la même manière que j'ai toujours le pressentiment d'un rapprochement du royaume de Dieu. Je ne puis le comparer qu'à cet autre sentiment dont je parlais. Je l'ai vu s'approcher, attiré par l'ardent désir de beaucoup de chrétiens, pleins d'humilité, d'amour et de foi ; c'était le désir qui l'attirait. (A.II.208)


Le renouveau de l'Église.



Dans l'église on vit s'opérer une réconciliation accompagnée de témoignages d'humilité. Je vis des évêques et des pasteurs s'approcher les uns des autres et échanger leurs livres : les sectes reconnaissaient l'Église à sa merveilleuse victoire et aux clartés de la révélation qu'elles avaient vues de leurs yeux rayonner sur elle. (A.II.208)

J'étais dans le jardin de la Maison des noces. La Matrone (l'Église en cet édifice temporel et hiérarchique qu'elle compose) était encore malade, mais pourtant elle mettait en ordre, nettoyait et déblayait çà et là dans le jardin.
Je vis plusieurs saints revêtus d'antiques habits sacerdotaux qui nettoyaient diverses parties de l'église et enlevaient les toiles d'araignées. La porte était ouverte, l'église devenait de plus en plus lumineuse. C'était comme si les maîtres faisaient le travail des domestiques : car ceux qui étaient dans la Maison des noces ne faisaient rien et plusieurs étaient mécontents. (A.II.361)

Il y avait pourtant là un grand mouvement. Il semblait qu'ils dussent entrer quand l'église serait tout à fait remise en état : mais quelques-uns alors devaient être chassés et mis de côté. (A.II.361)

Pendant que l'église devenait de plus en plus belle et plus lumineuse, il jaillit tout à coup dans son enceinte une belle source limpide qui répandit de tous côtés une eau pure comme du cristal, sortit à travers les murs et, coulant dans le jardin, y ranima tout. (A.II.361)

À l'effusion de cette source, tout devint lumineux et plus joyeux (le Paraclet étant le dispensateur de la joie) et je vis au-dessus d'elle un autel resplendissant comme un esprit céleste, comme une manifestation et une croissance futures. (A.II.361)

Il semblait que tout allait toujours croissant dans l'église, murs, toits, décorations, corps de l'édifice, enfin tout ; et les saints continuaient à travailler et le mouvement était de plus en plus grand dans la Maison des noces. (A.II.361)

Alors j'eus une nouvelle vision. Je vis la sainte Vierge au-dessus de l'église (il s'agit toujours ici de saint-Pierre de Rome, constant symbole de l'Église en ces visions), et autour d'elle des apôtres et des évêques. Je vis au-dessous (en ce monde-ci) de grandes processions et des cérémonies solennelles.
Je vis de grandes bénédictions répandues d'en haut et beaucoup de changements. Je vis aussi le Pape ordonner et régler tout cela. Je vis surgir des hommes pauvres et simples dont plusieurs étaient encore jeunes. Je vis beaucoup d'anciens dignitaires ecclésiastiques qui, s'étant mis au service des mauvais évêques, avaient laissé en oubli les intérêts de l'Église, se traîner sur des béquilles, comme boiteux et paralytiques (et, certes, l'image est symbolique) ; ils furent amenés par deux conducteurs et reçurent leur pardon.

Je vis une quantité de mauvais évêques, qui avaient cru pouvoir faire quelque chose d'eux-mêmes et qui ne recevaient pas pour leurs travaux la force du Christ par l'intermédiaire de leurs saints prédécesseurs et de l'Église, chassés et remplacés par d'autres. (A.II.492)

Les ennemis qui avaient pris la fuite dans le combat ne furent pas poursuivis ; mais ils se dispersèrent de tous côtés. (A.II.240)

Je vis le sacerdoce et les ordres religieux se relever après une longue décadence.
Il me semblait qu'une masse de gens pieux avait surgi et que tout sortait d'eux et se développait. (A.III.176)

Je vis dans l'église de saint-Pierre, à Rome, une grande fête avec beaucoup de lumières et je vis que le saint-Père, ainsi que beaucoup d'autres, a été fortifié par le Saint-Esprit.
Je vis aussi, en divers lieux du monde, la lumière descendre sur les douze hommes que je vois si souvent comme douze nouveaux apôtres ou prophètes de l'Église. (A.II.429)


Le Pape futur.


Je le vis à la fois doux et sévère. Ils savait s'attacher les bons prêtres et repousser loin de lui les mauvais.
Je vis tout se renouveler et une église qui s'élevait jusqu'au ciel. (A.III.103)

Je vis un nouveau Pape très ferme. (A.III.161)

Il y a eu dans l'église spirituelle une fête d'action de grâces ; il y avait là une gloire splendide, un trône magnifiquement orné. Saint-Paul, saint-Augustin et d'autres saints convertis figuraient là d'une manière toute spéciale. C'était une fête où l'Église triomphante remerciait Dieu d'une grande grâce qui ne doit arriver à sa maturité que dans l'avenir. C'était quelque chose comme une consécration future. Cela avait rapport au changement moral opéré dans un homme de condition, svelte et assez jeune, lequel doit un jour être Pape.
J'ai vu aussi dans cette vision beaucoup de chrétiens rentrer dans l'Église. Ils entraient à travers les murs de l'église. (A.III.177)

Je vis que ce Pape doit être sévère et qu'il éloignera de lui les évêques tièdes et froids. Mais beaucoup de temps doit encore s'écouler jusque-là. (A.III.177)

Je le vis (ce futur Pape) en bas dans l'église entouré d'autres hommes pieux : il avait été lié avec ce vieux prêtre que j'ai vu mourir à Rome, il y a quelques jours.
Le jeune homme était déjà dans les ordres et il semblait qu'il reçût aujourd'hui une dignité. Il n'est pas romain, mais italien, d'un endroit qui n'est pas très éloigné de Rome, et il appartient, je crois, à une pieuse famille princière. (A.III.178)


Le livre aux sept sceaux.


Il y eut une grande solennité dans l'église et je vis au-dessus d'elle une nuée lumineuse sur laquelle descendaient des apôtres et de saints évêques qui se réunissaient en chœurs au-dessus de l'autel. Je vis parmi eux saint-Augustin, saint-Ambroise et tous ceux qui ont beaucoup travaillés à l'exaltation de l'Église. (A.II.493)

C'était une grande solennité ; la messe fut célébrée, et je vis au milieu de l'église un grand livre ouvert où pendaient trois sceaux du côté le plus long et deux sceaux à chacun des autres côtés. Je vis aussi en haut l'apôtre saint-Jean et j'appris que c'étaient des révélations qu'il avait eues à Pathmos. Le livre était placé sur un pupitre dans le chœur. Avant que ce livre fût ouvert, il était arrivé quelque chose que j'ai oublié. C'est dommage qu'il y est cette lacune dans la vision. (A.II.493)

Le 27 décembre, jour de la fête de saint-Jean l'Évangéliste. Elle vit l'Église romaine brillante comme un soleil. Il en partait des rayons qui se répandaient sur le monde entier : « Il me fut dit que cela se rapportait à l'Apocalypse de saint-Jean, sur laquelle diverses personnes dans l'Église doivent recevoir des lumières et cette lumière tombera tout entière sur l'Église. (A.II.202)



Le retour à l'unité chrétienne.


Le Pape n'était pas dans l'église. Il était caché. (A.II.493)

Je crois que ceux qui étaient dans l'église (ceux qui faisaient encore partie de la véritable Église par leur attachement secret au Pape invisible ?) ne savaient pas où il était. Je ne sais plus s'il priait ou s'il était mort. Mais je vis que tous les assistants, prêtres et laïques, devaient poser la main sur un certain passage du livre des Évangiles et que sur beaucoup d'entre eux descendait, comme un signe particulier, une lumière que leur transmettaient les saints apôtres et les saints évêques. Je vis aussi que plusieurs ne faisaient cela que pour la forme. (A.II.493)

Je vis beaucoup d'anciens dignitaires ecclésiastiques qui, s'étant mis au service des mauvais évêques, avaient laissé en oubli les intérêts de l'Église, se traîner sur des béquilles, comme boiteux et paralytiques (et, certes, l'image est symbolique) ; ils furent amenés par deux conducteurs et reçurent leur pardon. (A.II.493)

Au dehors, autour de l'église, je vis arriver beaucoup de Juifs qui voulaient entrer, mais qui ne le pouvaient pas encore. (A.II.493)

À la fin, ceux qui n'étaient pas entrés au commencement arrivèrent, formant une multitude innombrable : mais je vis alors le livre se fermer tout à coup, comme sous l'impulsion d'un pouvoir surnaturel.
Tout au fond dans le lointain, je vis un sanglant et terrible combat et je vis spécialement une immense bataille du côté du nord et du couchant.
Ce fut une grande vision très imposante. Je regrette beaucoup d'avoir oublié l'endroit du livre sur lequel on devait mettre le doigt. (A.II.493)

J'ai appris, par une vision, que vers la fin du monde, une bataille sera livrée contre l'Antéchrist, dans la plaine de Mageddo. (E.I.234)


Le temps de paix.


Ce jour-là Anne-Catherine avait eu un long entretien avec deux de ses visiteurs célestes, saint François de Sales et sainte Françoise de Chantal :

Ils disaient que l'époque actuelle était bien triste, mais qu'après beaucoup de tribulations, il viendrait un temps de paix où la religion reprendrait son empire et où il y aurait parmi les hommes beaucoup de cordialité et de charité, et qu'alors beaucoup de couvents refleuriraient dans le vrai sens du mot. Je vis aussi une image de ce temps éloigné que je ne puis décrire, mais je vis sur toute la terre la nuit se retirer et l'amour répandre une nouvelle vie. J'eus à cette occasion des visions de toute espèce sur la renaissance des ordres religieux. (AA.II.440)

Le temps de l'Antéchrist, nous dit Anne-Catherine en conclusion de sa vision du « temps de paix », n'est pas si proche que quelques-uns le croient. Il aura encore des précurseurs. J'ai vu dans deux villes des docteurs, de l'école desquels pourraient sortir de ces précurseurs. (A.II.441)


La nouvelle Pentecôte.


J'ai vu la Pentecôte, en tant que fête dans l'Église, la communication de l'Esprit-Saint, à travers le monde entier, m'a été montrée dans divers tableaux, ainsi que cela m'est souvent arrivé. J'ai aussi vu les douze nouveaux apôtres et leur rapport avec l'Église. J'ai vu encore une église spirituelle se former de beaucoup de paroisses réunies et celles-ci recevoir le Saint-Esprit. C'était un nouveau réveil de l'Église catholique. J'ai vu un très grand nombre de personnes recevoir l'Esprit-Saint. (A.III.144)


L'Église spirituelle.


J'eus une vision du Saint-Esprit : c'était comme une figure ailée, dans une surface triangulaire, avec une effusion de lumière de sept couleurs. Je vis comment cette lumière se répandit sur l'Église spirituelle planant en l'air, et sur ceux qui se trouvaient en relation avec elle. (A.III.144)

Un incendie éclatera dans l'Église, la menaçant d'une ruine totale. (A.II.244)

Cet incendie, dont l'aspect était effrayant, indiquait en premier lieu un grand danger (le feu du ravage) ; en second lieu, une nouvelle splendeur dans l'Église, après la tempête (le feu de l'illumination spirituelle). (A.II.244)

Je vis sur toute la terre une grande quantité d'effusions de l'Esprit : quelquefois c'était comme un éclair qui descendait sur une église ; je voyais les fidèles dans l'église, et parmi eux ceux qui avaient reçu la grâce : ou bien j'en voyais priant isolément dans leurs demeures ou dans les églises auxquels arrivaient la lumière et la force. Cela me causait une grande joie et me donnait confiance, qu'au milieu des tribulations toujours croissantes, l'Église ne succombera pas, puisque j'ai vu dans tous les pays du monde l'Esprit-Saint susciter des instruments. Oui, j'ai senti que l'oppression extérieure que lui font subir les pouvoirs de ce monde la prépare toujours davantage à recevoir une force intérieure.
Je vis dans l'église de saint-Pierre, à Rome, une grande fête avec beaucoup de lumières et je vis que le saint-Père, ainsi que beaucoup d'autres, a été fortifié par le Saint-Esprit. (A.II.429)

Je vis aussi, en divers lieux du monde, la lumière descendre sur les douze hommes que je vois si souvent comme douze nouveaux apôtres ou prophètes de l'Église. (A.II.429)


Les Apôtres des Derniers temps.


Du côté oriental de cet église s'avança avec une splendeur infinie une figure sacerdotale : c'était comme si c'eût été le Seigneur. Bientôt se montrèrent autour de lui douze hommes lumineux et autour de ceux-ci beaucoup d'autres encore. Alors sortit de la bouche du Seigneur un petit corps lumineux qui, étant sorti, devint plus grand et d'une forme plus arrêtée, puis, se rapetissant de nouveau, entra comme une figure d'enfant resplendissant dans la bouche des douze qui entouraient le Seigneur, puis dans celle des autres. Ce n'était pas le tableau historique du Seigneur faisant la cène avec ses disciples, tel que je le vois le jeudi saint, pourtant ce que je vis là me le rappela. Ici tous étaient lumineux et rayonnants, c'était un office divin, c'était comme une solennité ecclésiastique.
Je vis la fête ecclésiastique prendre fin et ce fut pour moi comme si j'avais vu là de ces hommes qui devaient réveiller et animer d'une ferveur nouvelle le sentiment très assoupi de l'admirable mystère de la présence de Dieu se multipliant sur la terre. (A.II.425)

Les prêtres étaient plongés dans un profond sommeil et ce qu'ils faisaient me paraissait ressembler à des toiles d'araignées. De plusieurs côtés la malice, la ruse et la violence prenaient de tels accroissements qu'elles se trahissaient elles-mêmes. Je vis quelques personnes perdre leurs places qui étaient prises par d'autres, et tout un enchaînement d'infamies descendant de haut en bas dans le monde.

Alors j'aperçus une troupe d'hommes qui s'avançaient sur une grande prairie que je voyais à quelque distance. L'un d'eux s'élevait au-dessus de tous les autres. Ils étaient une centaine tout au moins. Je me demandai si ce n'était pas l'endroit (qu'elle avait contemplé maintes fois dans ses visions de la vie du Seigneur) où le Seigneur nourrit les sept milles hommes.
Le Seigneur vint à ma rencontre avec tous ses disciples et il en choisit douze dans le nombre. Je vis comment il jetait les yeux sur l'un et sur l'autre. Je les reconnus tous : les vieillards pleins de simplicité et les jeunes gens robustes au teint basané. Je vis aussi comment il les envoyaient au loin dans toutes les directions, et les suivait du regard dans leurs courses lointaines parmi les nations. Et comme je me disais : « Hélas ! que peut faire un si petit nombre parmi des multitudes innombrables ? » le Seigneur me dit à peu près : « Leur voix se fait entendre au loin de tous les côtés. Ainsi, maintenant encore, plusieurs sont envoyés ; quels qu'ils soient, hommes et femmes, ils peuvent la même chose. Vois le salut que ces douze ont apporté ; ceux que j'envoie à ton époque l'apportent aussi, quoique obscurs et méprisés. (A.II.128)

Sans l'assistance de la grâce divine, avoue-t-elle, encore toute bouleversée par tant d'effroyables tableaux, il serait impossible de supporter la vue de la centième partie des misères qui ont passé sous mes yeux. Elle a vue en même temps quelque chose comme un millier de saints et, pour une centaine d'entre eux, plusieurs de leurs visions et divers traits de leur vie. Elle a vue les douze apôtres futurs, chacun en son lieu et place. (A.II.422)

Je vis l'église de Saint-Pierre qu'un petit homme portait sur ses épaules ; il avait quelque chose de juif dans les traits du visage. La chose semblait très dangereuse. Marie se tenait debout sur l'église du côté du nord et étendait son manteau pour la protéger. Le petit homme paraissait succomber. Il paraissait être encore laïque et je le connaissais. Les douze hommes que je vois toujours comme de nouveaux apôtres devaient l'aider à porter son fardeau : mais ils venaient un peu trop lentement. Il paraissait au moment de tomber sous le faix, alors enfin ils arrivèrent tous, se mirent dessous et plusieurs anges leur vinrent en aide. C'était seulement le pavé (les fondations) et la partie postérieure de l'église (le chœur et l'autel), tout le reste avait été démoli par la secte et par les serviteurs de l'église eux-mêmes. (A.III.124)

Je vis beaucoup d'abominations dans un grand détail ; je reconnus Rome et je vis l'Église opprimée et sa décadence à l'intérieur et à l'extérieur.
Pendant ce temps, je vis encore au milieu des désastres les douze hommes dont j'ai déjà parlé, dispersés en diverses contrées sans rien savoir les uns des autres, recevoir des rayons de l'eau vive. Je vis que tous faisaient le même travail de divers côtés ; qu'ils ne savaient pas d'où il leur était commandé et que quand une chose était faite, une autre leur était donnée à faire. Ils étaient toujours douze dont aucun n'avait plus de quarante ans.
Il n'y avait rien de particulier dans leur costume, mais chacun était habillé à la façon de son pays et suivant la mode actuelle : Je vis que tous recevaient de Dieu ce qui s'était perdu et qu'ils opéraient le bien de tous les côtés ; ils étaient tous catholiques. (A.III.159)

Je vis aussi chez les ténébreux destructeurs de faux prophètes et des gens qui travaillaient contre les écrits des douze nouveaux apôtres. Je vis aussi une centaine de femmes assises comme dans l'état de ravissement et près d'elles des hommes qui les magnétisaient ; je les vis prophétiser. (A.III.160)


Ceux qui refusent l'avènement.


Le temps du martyre des saints innocents est proche ! (A.III.227)

Un jour, dans la Maison des noces, Anne-Catherine vit une crèche, avec des images des saints Innocents et le tableau de la punition infligée à Hérode pour avoir voulu supprimer l'avènement du Sauveur. J'appris que ces images s'appliquaient au temps présent, notamment comment elles se rapportaient à ceux qui veulent enlever au monde et détruire la grâce renouvelée de cet avènement. (A.III.476)

Je vis tout près d'être exaucée la prière « QUE VOTRE RÈGNE ARRIVE ». (A.II.209)



« FIN ».


* * * * * * * * * * * *

__________________________

A. - Vie d'Anne-Catherine Emmerich (3 volumes), par le Père K et Schmoeger, traduction E. de Cazalès. Tequi, éditeur, 1950.

B. - Vie de N S Jésus-Christ (6 volumes), selon les Visions d'Anne-Catherine Emmerich, rassemblées par Clement Brentano. H Casterman, éditeur, 1862.

C. - Vie de la Sainte-Vierge (1 volume) d'après les méditations d'Anne-Catherine Emmerich, par l'abbé de Cazalès. Tequi éditeur.

D. - La Douloureuse Passion de N S Jésus-Christ (1 volume) d'après les méditations d'Anne-Catherine Emmerich. H Casterman, éditeur, 1865.

E. - Visions d'Anne-Catherine Emmerich (3 volumes) par le R.P. Fr. Joseph-Alvare Duley, traduction Charles d'Ebeling. Tequi d'éditeur, 1965.


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