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Eric Zemmour: Kosovo, Mali, Libye, Syrie: On a déjà vu le film !

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 Eric Zemmour: Kosovo, Mali, Libye, Syrie: On a déjà vu le film !  Empty Eric Zemmour: Kosovo, Mali, Libye, Syrie: On a déjà vu le film !

Message par Rémi Lun 9 Sep 2013 - 22:20



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Message par Rémi Mar 10 Sep 2013 - 1:30

Pierre Piccinin persiste et signe sur RTL-TVI: "Al-Assad n'est pas derrière" l'attaque au gaz et "il serait suicidaire pour l’Occident de soutenir" les rebelles




L'enseignant belge Pierre Piccinin da Prata, kidnappé en Syrie au mois d'avril et libéré dimanche en même temps que le journaliste de La Stampa Domenico Quirico, a accordé une interview à RTL-TVI ce lundi matin. Il a indiqué que le gaz sarin n'avait pas été utilisé par le régime de Bachar Al-Assad. Confronté au démenti de M. Quirico dans le journal de 19h, il a maintenu sa position, ajoutant qu'il serait aujourd'hui suicidaire pour l'occident de soutenir les islamistes qui dirigent désormais la rébellion syrienne.

09 Septembre 2013 19h38

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"C'est un devoir moral de le dire. Ce n'est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise. Même s'il m'en coûte de le dire parce que depuis mai 2012 je soutiens férocement l'armée syrienne libre dans sa juste lutte pour la démocratie", a déclaré M. Piccinin à Luc Gilson dans une interview enregistrée à Gembloux pour RTL-TVI et diffusée à 13h.



Quirico dément ces "preuves"

Entre-temps, Domenico Quirico a détaillé à La Stampa ces "preuves", qui selon lui n'en sont pas. "Un jour, depuis la pièce dans laquelle nous étions retenus prisonniers, à travers une porte entrouverte, nous avons entendu une conversation en anglais via Skype entre trois hommes", a-t-il raconté. "Lors de cette conversation, les hommes disaient que l'opération au gaz dans les deux quartiers de Damas avait été commise par les rebelles comme provocation, pour pousser l'Occident à agir." Mais M. Quirico a ajouté n'avoir "aucune idée ni de la fiabilité ni de l'identité des personnes. Je ne suis absolument pas en mesure d'affirmer que cette conversation est basée sur des faits réels ou sur une rumeur. C'est une folie de dire que je sais que ce n'est pas Assad qui a utilisé le gaz."



Réponse de Piccinin: il ne met pas en doute la conversation entendue

"C’est son point de vue. Je ne l’ai pas encore contacté sur ce propos", a réagi M. Piccinin, invité du journal de 19h de RTL-TVI en direct. "Je suis un petit peu étonné car nous étions ensemble quand nous avons entendu cette conversation. Ça impliquait le général de l’armée libre qui nous séquestrait et un officier d’al-Farouq. Et de cette conversation, il ressort clairement que le régime Al-Assad n’est pas responsable" de l’attaque au gaz sur laquelle le monde se base pour décider ou non d’attaquer le régime de Bachar Al-Assad.



"Il serait aujourd'hui suicidaire pour l'occident de soutenir la rébellion"

"Selon ces officiers de la rébellion et ce qu’ils ont dit, non, ce n’est pas le régime" d’Al-Assad qui est derrière cette attaque, a répété M. Piccinin, en réponse aux questions de Michel De Maegd. "Le régime ne pouvait pas leur faire plus beau cadeau (aux rebelles, ndlr) que d’utiliser cette arme, qui militairement ne leur apportait pas grand choses dans la banlieue de Damas", ajoute l’ex-otage belge. Quant à une éventuelle action militaire occidentale, M. Piccinin la décourage totalement : "L’armée syrienne libre, composée de révoltés et de laïques, on ne l’a pas soutenue en son temps et la révolution est aujourd’hui submergée par les katibas islamistes. Il serait fou et suicidaire pour l’Occident de soutenir ces gens-là."



"Trahi par l'armée libre"

L'enseignant belge a également indiqué comment il était arrivé en syrie et comment il avait été arrêté. "Nous sommes entrés en Syrie par le Liban, le 6 avril, avec toutes les garanties nécessaires que je prends chaque fois avec l'armée libre. C'était mon 8e voyage en Syrie. Sous la protection de l'armée libre, nous sommes allés jusqu'à Al-Qusayr qui était une ville en partie assiégée. Notre objectif était de rester une journée pour éviter que le siège se referme sur nous. Malheureusement, en quittant le 8 avril au soir, peu avant 20h, nous avons été assaillis par un groupe de bandits à coloration islamiste qui nous ont gardés deux mois dans Al-Qusayr parce que le siège s'était refermé sur eux-mêmes. C'était une trahison de l'armée libre qui nous a livrés à ce groupe".



Victime de "fausses exécutions"

Ce lundi matin, il avait déjà répondu aux questions de Vincent Lorge en direct sur Bel RTL. Il a détaillé ses conditions de détention. "Cela a été une odyssée terrifiante à travers toute la Syrie. On a été beaucoup déplacé à de nombreux moments dans de nombreux endroits. Et disons qu'à certains moments on s'est retrouvé avec des groupes. Ce n'était pas toujours le même groupe qui nous détenait, avec des groupes très violents, très anti-occidentaux et des islamistes anti-chrétiens. Cela a été parfois des violences physiques très dures", a-t-il indiqué.

Il a ajouté qu'il avait été victime "d'humiliations, de brimades, de fausses exécutions. Domenico a subi deux fausses exécutions au revolver. A un moment on a cru qu'ils allaient nous tuer parce qu'il nous ont dit que nous étions devenus un problème et qu'ils allaient se débarrasser de nous".

Pour son confrère Domenico Quirico, détenu avec lui, c'était "comme avoir vécu pendant 5 mois sur mars".



Arrivé à 05h40 en provenance de Rome

L'enseignant belge Pierre Piccinin da Prata est arrivé à Bruxelles ce lundi matin à 05h40, en provenance de Rome, indique le Centre de crise. Enlevé en Syrie en avril dernier, il a été libéré dimanche soir avec l'Italien Domenico Quirico, journaliste au quotidien La Stampa. Pierre Piccinin a été accueilli à Melsbroek par ses parents, la ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet, le directeur du centre de crise Jaak Raes ainsi que des représentants de la police fédérale. L'enseignant "est en bonne santé et va maintenant prendre quelques heures de repos", a précisé le Centre de crise.
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