Entrevien avec le Pape François
Forum l'Arche de Marie :: EGLISE ET SPIRITUALITE :: ÉGLISE CATHOLIQUE :: PAPE FRANÇOIS - ses enseignements
Page 1 sur 1
Entrevien avec le Pape François
Le pape François, dans des confidences historiques sur ses priorités, prône une Église plus ouverte et accueillante qui ne s'enferme pas dans les comportements rigides passés, notamment sur l'homosexualité et le divorce.
Dans un entretien de 30 pages diffusé par toutes les revues jésuites jeudi soir, les réformes tant attendues des structures de l'Église n'apparaissent pas comme la priorité numéro un de François: «les réformes structurelles ou organisationnelles sont secondaires, elles viennent dans un deuxième temps. La première réforme doit être celle de la manière d'être», souligne le pape argentin.
«Les ministres de l'Évangile doivent être des personnes capables de réchauffer le coeur des personnes, de dialoguer, de faire un bout de chemin avec elles», affirme un passage-clé.
Une pluie de «prescriptions» et de «dénonciations pour manque d'orthodoxie» risquerait à l'inverse de faire vaciller l'Église comme un «château de cartes», alors que l'annonce «missionnaire» de Jésus-Christ est une bonne nouvelle pour tous, explique-t-il en substance, sans jamais remettre en cause les dogmes.
Le pape appelle les prêtres à «accompagner» les homosexuels, les femmes ayant subi un avortement, les divorcés remariés, sans jamais les rejeter, en prenant en compte leur «situation réelle», pour les aider à se rapprocher de l'Église quand ils s'en sentent exclus.
L'Église doit être, à ses yeux, comme «un hôpital de campagne» qui soigne les «blessures» de la vie dans l'urgence.
Il s'est étendu aussi sur le rôle du confesseur: la porte et la ligne de téléphone du prêtre et de l'évêque doivent rester ouvertes.
Cette entrevue ne marque en rien une modification des dogmes sur ce qui peut être péché, le pape continuant à se référer au catéchisme de l'Église catholique. Mais la nouveauté est une approche élargie de la «miséricorde».
François tranche avec Jean Paul II et Benoît XVI qui mettaient souvent l'accent sur les interdits. Une manière aussi de surmonter l'incompréhension avec le monde moderne, très focalisé sur les thèmes de la sexualité.
Selon Lucetta Scaraffia, éditorialiste à l'Osservatore Romano (quotidien du Vatican), «François distingue le péché du pécheur. Il dit que les homosexuels ne sont pas inférieurs ni différents des autres, le choix de comment vivre sa propre homosexualité fait partie du mystère de l'homme».
«Bergoglio adopte la même approche de miséricorde pour les femmes qui interrompent volontairement leur grossesse et les nouvelles unions. Son christianisme n'est pas un rigide puritanisme sans coeur», affirme au quotidien La Stampa cette historienne.
Marco Politi, biographe de Benoît XVI et vaticaniste, voit «une rupture avec le pontificat de Ratzinger. François dit: la doctrine de l'Église est ce qu'elle est; moi je suis un enfant de l'Église; inutile de répéter à chaque fois les mêmes choses; ce qui est important c'est d'entrer dans la vie personnelle des gens».
Dans une tribune au quotidien La Repubblica, le théologien suisse allemand contestataire Hans Küng, espère que le pape saisira l'occasion pour engager des réformes. Il juge ainsi nécessaires «l'autorisation des sacrements pour les divorcés remariés, l'abolition de l'obligation du célibat pour les prêtres, le sacerdoce féminin».
Ces souhaits risquent toutefois d'être déçus. Le Vatican a juste entrouvert une fenêtre pour l'intégration des divorcés remariés, sans bouger sur le reste. Récemment aussi, le futur secrétaire d'État Pietro Parolin a noté que le célibat des prêtres n'était pas un dogme. Ce qui, en dépit des réactions suscitées, n'était pas une nouveauté.
François est dans la continuité de son prédécesseur Benoît XVI sur tous ces thèmes brûlants, a noté vendredi, le président du Conseil de la famille, Mgr Vincenzo Paglia.
À ses côtés, le cardinal Francesco Coccopalmerio, chargé des textes législatifs, a appelé d'ailleurs à «proposer à nouveau la doctrine de l'Église sur la famille aux croyants, aux non croyants et aux législateurs». Sans que des modifications soient prévues.
Ainsi, le prélat a redit la distinction faite par l'Église entre «l'homosexualité, qui est quelque chose de négatif», et «la personne homosexuelle, qui a toute notre affection».
Dans un entretien de 30 pages diffusé par toutes les revues jésuites jeudi soir, les réformes tant attendues des structures de l'Église n'apparaissent pas comme la priorité numéro un de François: «les réformes structurelles ou organisationnelles sont secondaires, elles viennent dans un deuxième temps. La première réforme doit être celle de la manière d'être», souligne le pape argentin.
«Les ministres de l'Évangile doivent être des personnes capables de réchauffer le coeur des personnes, de dialoguer, de faire un bout de chemin avec elles», affirme un passage-clé.
Une pluie de «prescriptions» et de «dénonciations pour manque d'orthodoxie» risquerait à l'inverse de faire vaciller l'Église comme un «château de cartes», alors que l'annonce «missionnaire» de Jésus-Christ est une bonne nouvelle pour tous, explique-t-il en substance, sans jamais remettre en cause les dogmes.
Le pape appelle les prêtres à «accompagner» les homosexuels, les femmes ayant subi un avortement, les divorcés remariés, sans jamais les rejeter, en prenant en compte leur «situation réelle», pour les aider à se rapprocher de l'Église quand ils s'en sentent exclus.
L'Église doit être, à ses yeux, comme «un hôpital de campagne» qui soigne les «blessures» de la vie dans l'urgence.
Il s'est étendu aussi sur le rôle du confesseur: la porte et la ligne de téléphone du prêtre et de l'évêque doivent rester ouvertes.
Cette entrevue ne marque en rien une modification des dogmes sur ce qui peut être péché, le pape continuant à se référer au catéchisme de l'Église catholique. Mais la nouveauté est une approche élargie de la «miséricorde».
François tranche avec Jean Paul II et Benoît XVI qui mettaient souvent l'accent sur les interdits. Une manière aussi de surmonter l'incompréhension avec le monde moderne, très focalisé sur les thèmes de la sexualité.
Selon Lucetta Scaraffia, éditorialiste à l'Osservatore Romano (quotidien du Vatican), «François distingue le péché du pécheur. Il dit que les homosexuels ne sont pas inférieurs ni différents des autres, le choix de comment vivre sa propre homosexualité fait partie du mystère de l'homme».
«Bergoglio adopte la même approche de miséricorde pour les femmes qui interrompent volontairement leur grossesse et les nouvelles unions. Son christianisme n'est pas un rigide puritanisme sans coeur», affirme au quotidien La Stampa cette historienne.
Marco Politi, biographe de Benoît XVI et vaticaniste, voit «une rupture avec le pontificat de Ratzinger. François dit: la doctrine de l'Église est ce qu'elle est; moi je suis un enfant de l'Église; inutile de répéter à chaque fois les mêmes choses; ce qui est important c'est d'entrer dans la vie personnelle des gens».
Dans une tribune au quotidien La Repubblica, le théologien suisse allemand contestataire Hans Küng, espère que le pape saisira l'occasion pour engager des réformes. Il juge ainsi nécessaires «l'autorisation des sacrements pour les divorcés remariés, l'abolition de l'obligation du célibat pour les prêtres, le sacerdoce féminin».
Ces souhaits risquent toutefois d'être déçus. Le Vatican a juste entrouvert une fenêtre pour l'intégration des divorcés remariés, sans bouger sur le reste. Récemment aussi, le futur secrétaire d'État Pietro Parolin a noté que le célibat des prêtres n'était pas un dogme. Ce qui, en dépit des réactions suscitées, n'était pas une nouveauté.
François est dans la continuité de son prédécesseur Benoît XVI sur tous ces thèmes brûlants, a noté vendredi, le président du Conseil de la famille, Mgr Vincenzo Paglia.
À ses côtés, le cardinal Francesco Coccopalmerio, chargé des textes législatifs, a appelé d'ailleurs à «proposer à nouveau la doctrine de l'Église sur la famille aux croyants, aux non croyants et aux législateurs». Sans que des modifications soient prévues.
Ainsi, le prélat a redit la distinction faite par l'Église entre «l'homosexualité, qui est quelque chose de négatif», et «la personne homosexuelle, qui a toute notre affection».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Sujets similaires
» Rencontres Méditerranéennes à Marseille avec le pape François Avec 5 Vidéos : 1 pour chaque évènement officiel
» Regina Caeli avec le Pape François (vidéo)
» L'Angélus à Rome avec notre Pape François (vidéo)
» Prière à la Vierge Marie avec le pape François à Rome
» À propos d'accusations de collaboration avec la dictature argentine contre le pape François
» Regina Caeli avec le Pape François (vidéo)
» L'Angélus à Rome avec notre Pape François (vidéo)
» Prière à la Vierge Marie avec le pape François à Rome
» À propos d'accusations de collaboration avec la dictature argentine contre le pape François
Forum l'Arche de Marie :: EGLISE ET SPIRITUALITE :: ÉGLISE CATHOLIQUE :: PAPE FRANÇOIS - ses enseignements
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum