La Sainte Vierge Marie
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La Sainte Vierge Marie
La Sainte Vierge Marie
En ce jour de la solennité de l`immaculée-conception de la Vierge Marie – extrait d`un texte de 18 eme siècle du père jésuite français Jean-Nicolas Grou qui nous fait découvrir la mère du Christ.
L`intérieur de Marie
Dieu l’ayant prédestinée a être la mère de Jésus-Christ :
1. L’a préservée du péché originel;
2. L’a enrichie des plus grandes grâces dès le moment de sa conception.
3. Lui a donné de très bonne heure l’usage de la raison.
4. Il l’a élevée à la maternité divine, et lui a donné une part spéciale et unique a la croix, et ensuite à la gloire de son fils.
Marie a répondu à ces grâces de Dieu :
1. En vivant avec une attention sur elle-même aussi grande et continuelle que si elle eut a craindre de la concupiscence et de ses suites.
2. En s’appliquant à suivre tous les mouvements de la grâce avec tant de fidélité qu’elle n’a jamais commis le péché le plus léger; qu’elle a mérité a tous les instants de sa vie une nouvelle augmentation de grâce; qu’elle n’a pas fait un seul acte intérieur , pas une seule action extérieure, qui n’ait eu pour but de l’unir plus étroitement à Dieu. Quel modèle pour une âme qui veut se donner à Dieu!
3. En faisant continuellement de sa raison l’usage le plus parfait. Elle l’a soumise constamment aux lumières de la foi. Elle en a fait un sacrifice perpétuel à la raison suprême, qui est Dieu. Elle ne s’est jamais permis un seul raisonnement sur les desseins de Dieu et sur sa conduite à son égard, quoique cette conduite fut pleine de mystères et de contradictions apparentes. Dieu conduit les âmes par des voies opposées a toutes les vues humaines. Il se plait à renverser tous nos jugements, a déconcerter toutes nos prévisions, à tromper toutes nos attentes. Nous n’avons qu’un seul parti à prendre, qui est de ne point nous regarder, de ne point raisonner sur ce que Dieu opère en nous, et de nous conduire par la foi et l’obéissance.
4. En se disposant sans le savoir, à la maternité divine par ce qui devait humainement la priver a jamais de cet honneur. Toutes les filles de Juda, s’empressaient de se marier, afin de compter le Messie dans leur postérité. La stérilité était pour elles un opprobre. Marie se croit indigne de prétendre à la qualité de mère de Dieu. Dès l’âge le plus tendre, elle se présente au temple. Elle y consacre à Dieu sa virginité et, selon les idées de sa nation, elle renonce pour jamais aux plus hautes prétentions des personnes de son sexe et de sa tribu. Ce n’est pas en aspirant a de grandes choses, en concevant de grandes vues ou de grands desseins, qu’on parvient à la sainteté, ni qu’on se dispose aux desseins de Dieu bien différents des nôtres. C’est en s’humiliant, en s’enfonçant dans sa bassesse et dans son néant, en se reconnaissant indigne de toute grâce, en craignant toute vues d’élévation, et en la rejetant comme une suggestion de l’esprit d’orgueil.
Quant à la croix de Jésus Christ, Marie y a eu une si grande part, que depuis la naissance de son Fils jusqu’à sa mort, elle a ressenti le contrecoup de tout ce qu’il a souffert, non seulement de la part des hommes, mais de la part de Dieu. Pour s’en former une idée, il suffit de considérer qu’elle avait pour son Fils un amour aussi grand que puisse l’avoir une créature, qu’elle l’aimait incomparablement plus qu’elle-même; qu’elle ne vivait point en elle-même, mais dans son Fils; que tous les sentiments qu’éprouvait Jésus-Christ se communiquaient au cœur de sa mère avec toute la force et l’étendue dont une pure créature est capable. Élevons nous donc à ce qui se passait dans l’âme de Jésus-Christ touchant la gloire de son père outragée par les hommes touchant sa sainteté déshonorée par le péché, touchant sa justice dont il était la victime, touchant tant de millions d’âmes a qui son sang devait être inutile, et même funeste par l’abus qu’elles en devaient en faire et disons hardiment que l’âme de Marie éprouvait a proportion les mêmes sentiments.
Jésus-Christ s’est sacrifié sur la croix en se livrait a toute la rigueur de la justice divine. Marie s’est sacrifiée elle-même, et plus qu’elle-même, en sacrifiant Jésus-Christ, et en consentant à l’accomplissement des desseins de Dieu sur la rédemption du genre humain.
L’intérieur de Marie fut donc une copie, mais la copie la plus ressemblante de l’intérieur de Jésus-Christ. Comme Jésus s’immola continuellement à son Père durant tout le cours de sa vie, Marie immola aussi continuellement Jésus dans son cœur et s’immola avec lui au Père céleste.
Comme Jésus s’humilia et s’anéantit jusqu’à se regarder comme chargé des péchés de l’univers, Marie s’humilia et s’anéantit en se regardant comme la mère de ce pécheur universel, de cet objet de la malédiction divine et elle entra , autant que il était possible dans les dispositions de son Fils.
Comme Jésus aima les hommes jusqu’à leur donner non seulement la vie de son corps, mais la vie de son âme, Marie a aimé les hommes jusqu’à leur donner dans Jésus-Christ ce qui lui était plus cher que sa propre vie et que son âme.
Que dirais-je a présent de l’oraison de Marie.. Qui pourrait en parler dignement...
Jésus-Christ fut l’unique objet de ses pensées, l’unique objet de son amour. Depuis sa résurrection elle ne fut que de corps sur la terre. Elle ne fit plus que languir après son fils et que de s’élancer vers lui dans ses désirs. Son unique distraction fut de prier pour l’Église naissante, et de s’intéresser à son progrès.
Avec une si haute élévation de sentiments que fut la Sainte Vierge à l’extérieur...
Une femme du commun, une femme pauvre et vivant de son travail, occupée pendant trente ans à Nazareth du soin d’un petit ménage, confiée depuis à St-Jean, qui partagea avec elle les oblations des fidèles. Quel bruit a –t-elle fait dans le monde... Par quelle grande œuvre s’est-elle signalée aux yeux des hommes...
Qu’a-t-elle fait à l’extérieur pour la propagation de l’Évangile...
Cependant c’est la mère de Dieu, c’est la plus sainte des créatures, c’est elle qui a eu le plus de part à la rédemption du genre humain et a l’établissement de la religion chrétienne.
Oh que les idées de Dieu sont différentes des nôtres et que les voies qu’il prend pour parvenir à ses fins sont éloignés de nos voies!
En ce jour de la solennité de l`immaculée-conception de la Vierge Marie – extrait d`un texte de 18 eme siècle du père jésuite français Jean-Nicolas Grou qui nous fait découvrir la mère du Christ.
L`intérieur de Marie
Dieu l’ayant prédestinée a être la mère de Jésus-Christ :
1. L’a préservée du péché originel;
2. L’a enrichie des plus grandes grâces dès le moment de sa conception.
3. Lui a donné de très bonne heure l’usage de la raison.
4. Il l’a élevée à la maternité divine, et lui a donné une part spéciale et unique a la croix, et ensuite à la gloire de son fils.
Marie a répondu à ces grâces de Dieu :
1. En vivant avec une attention sur elle-même aussi grande et continuelle que si elle eut a craindre de la concupiscence et de ses suites.
2. En s’appliquant à suivre tous les mouvements de la grâce avec tant de fidélité qu’elle n’a jamais commis le péché le plus léger; qu’elle a mérité a tous les instants de sa vie une nouvelle augmentation de grâce; qu’elle n’a pas fait un seul acte intérieur , pas une seule action extérieure, qui n’ait eu pour but de l’unir plus étroitement à Dieu. Quel modèle pour une âme qui veut se donner à Dieu!
3. En faisant continuellement de sa raison l’usage le plus parfait. Elle l’a soumise constamment aux lumières de la foi. Elle en a fait un sacrifice perpétuel à la raison suprême, qui est Dieu. Elle ne s’est jamais permis un seul raisonnement sur les desseins de Dieu et sur sa conduite à son égard, quoique cette conduite fut pleine de mystères et de contradictions apparentes. Dieu conduit les âmes par des voies opposées a toutes les vues humaines. Il se plait à renverser tous nos jugements, a déconcerter toutes nos prévisions, à tromper toutes nos attentes. Nous n’avons qu’un seul parti à prendre, qui est de ne point nous regarder, de ne point raisonner sur ce que Dieu opère en nous, et de nous conduire par la foi et l’obéissance.
4. En se disposant sans le savoir, à la maternité divine par ce qui devait humainement la priver a jamais de cet honneur. Toutes les filles de Juda, s’empressaient de se marier, afin de compter le Messie dans leur postérité. La stérilité était pour elles un opprobre. Marie se croit indigne de prétendre à la qualité de mère de Dieu. Dès l’âge le plus tendre, elle se présente au temple. Elle y consacre à Dieu sa virginité et, selon les idées de sa nation, elle renonce pour jamais aux plus hautes prétentions des personnes de son sexe et de sa tribu. Ce n’est pas en aspirant a de grandes choses, en concevant de grandes vues ou de grands desseins, qu’on parvient à la sainteté, ni qu’on se dispose aux desseins de Dieu bien différents des nôtres. C’est en s’humiliant, en s’enfonçant dans sa bassesse et dans son néant, en se reconnaissant indigne de toute grâce, en craignant toute vues d’élévation, et en la rejetant comme une suggestion de l’esprit d’orgueil.
Quant à la croix de Jésus Christ, Marie y a eu une si grande part, que depuis la naissance de son Fils jusqu’à sa mort, elle a ressenti le contrecoup de tout ce qu’il a souffert, non seulement de la part des hommes, mais de la part de Dieu. Pour s’en former une idée, il suffit de considérer qu’elle avait pour son Fils un amour aussi grand que puisse l’avoir une créature, qu’elle l’aimait incomparablement plus qu’elle-même; qu’elle ne vivait point en elle-même, mais dans son Fils; que tous les sentiments qu’éprouvait Jésus-Christ se communiquaient au cœur de sa mère avec toute la force et l’étendue dont une pure créature est capable. Élevons nous donc à ce qui se passait dans l’âme de Jésus-Christ touchant la gloire de son père outragée par les hommes touchant sa sainteté déshonorée par le péché, touchant sa justice dont il était la victime, touchant tant de millions d’âmes a qui son sang devait être inutile, et même funeste par l’abus qu’elles en devaient en faire et disons hardiment que l’âme de Marie éprouvait a proportion les mêmes sentiments.
Jésus-Christ s’est sacrifié sur la croix en se livrait a toute la rigueur de la justice divine. Marie s’est sacrifiée elle-même, et plus qu’elle-même, en sacrifiant Jésus-Christ, et en consentant à l’accomplissement des desseins de Dieu sur la rédemption du genre humain.
L’intérieur de Marie fut donc une copie, mais la copie la plus ressemblante de l’intérieur de Jésus-Christ. Comme Jésus s’immola continuellement à son Père durant tout le cours de sa vie, Marie immola aussi continuellement Jésus dans son cœur et s’immola avec lui au Père céleste.
Comme Jésus s’humilia et s’anéantit jusqu’à se regarder comme chargé des péchés de l’univers, Marie s’humilia et s’anéantit en se regardant comme la mère de ce pécheur universel, de cet objet de la malédiction divine et elle entra , autant que il était possible dans les dispositions de son Fils.
Comme Jésus aima les hommes jusqu’à leur donner non seulement la vie de son corps, mais la vie de son âme, Marie a aimé les hommes jusqu’à leur donner dans Jésus-Christ ce qui lui était plus cher que sa propre vie et que son âme.
Que dirais-je a présent de l’oraison de Marie.. Qui pourrait en parler dignement...
Jésus-Christ fut l’unique objet de ses pensées, l’unique objet de son amour. Depuis sa résurrection elle ne fut que de corps sur la terre. Elle ne fit plus que languir après son fils et que de s’élancer vers lui dans ses désirs. Son unique distraction fut de prier pour l’Église naissante, et de s’intéresser à son progrès.
Avec une si haute élévation de sentiments que fut la Sainte Vierge à l’extérieur...
Une femme du commun, une femme pauvre et vivant de son travail, occupée pendant trente ans à Nazareth du soin d’un petit ménage, confiée depuis à St-Jean, qui partagea avec elle les oblations des fidèles. Quel bruit a –t-elle fait dans le monde... Par quelle grande œuvre s’est-elle signalée aux yeux des hommes...
Qu’a-t-elle fait à l’extérieur pour la propagation de l’Évangile...
Cependant c’est la mère de Dieu, c’est la plus sainte des créatures, c’est elle qui a eu le plus de part à la rédemption du genre humain et a l’établissement de la religion chrétienne.
Oh que les idées de Dieu sont différentes des nôtres et que les voies qu’il prend pour parvenir à ses fins sont éloignés de nos voies!
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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