La Belgique autorise l'euthanasie pour les mineurs
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La Belgique autorise l'euthanasie pour les mineurs
Les enfants atteints d'une maladie incurable en Belgique vont pouvoir, comme les adultes, choisir l'euthanasie pour abréger leurs souffrance, malgré l'opposition de certains pédiatres et de la hiérarchie catholique.
La Belgique, pays de tradition catholique, devient jeudi le deuxième pays au monde, après les Pays-Bas, à autoriser sous de strictes conditions l'euthanasie pour les mineurs.
Mais là où le législateur néerlandais à prévu un âge minimum de 12 ans, les élus belges ont opté pour la notion, plus flexible, de «capacité de discernement».
Le sénateur socialiste Philippe Mahoux, auteur de la loi ayant autorisé en 2002 l'euthanasie pour les adultes, estime qu'il faut répondre au souhait exprimé par des pédiatres et infirmiers confrontés à la «souffrance insupportable» d'enfants, à laquelle ils ne pouvaient répondre que dans l'illégalité.
Trente-quatre médecins, des spécialistes, des juristes et des associations de tous bords ont été auditionnés par les sénateurs, qui ont finalement écarté pour les mineurs les souffrances psychiques, qui sont prises en compte pour les adultes.
Alors que le choix de la Belgique a un retentissement mondial et que l'euthanasie provoque des débats passionnés en France, notamment autour du cas du tétraplégique Vincent Lambert, en état végétatif chronique, les discussions sont restées feutrées dans le royaume. Selon un sondage paru en octobre, 73% des Belges sont en faveur de l'extension aux mineurs du droit à l'euthanasie.
Baroud catholique
L'Eglise catholique belge, après avoir réaffirmé son opposition à l'euthanasie aux côtés des représentants des religions musulmane et juive, a organisé au début du mois, en guise de baroud d'honneur, des «journées de jeûne et de prière» pour «réveiller les consciences».
«Si un enfant est euthanasié, quel sera le message pour les autres enfants malades? On est en train de leur dire que leur vie n'a plus de valeur, qu'ils sont un poids pour la société ou pour leur famille et qu'ils doivent mourir», a déclaré une opposante ayant pris part à l'unique manifestation des «antis», qui a rassemblé quelque 300 personnes à Bruxelles.
«Il n'est pas question d'imposer l'euthanasie à qui que ce soit, à aucun enfant, à aucune famille, mais de permettre le choix de l'enfant de ne pas s'éterniser dans la souffrance», a martelé mercredi la députée socialiste Karine Lalieux.
«Le droit d'aborder la vie et la mort ne peut être réservé aux adultes», a abondé le libéral Daniel Bacquelaine, pour qui «l'âge mental n'est pas l'âge légal».
Accord parental
Les partisans du texte insistent sur les «conditions strictes» prévues par la loi: le mineur devra se «trouver dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance», être confronté à une «souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable».
La capacité de l'enfant à comprendre le «côté irréversible de la mort», selon les mots d'une députée, sera estimée au cas par cas par l'équipe médicale et par un psychiatre ou un psychologue indépendant. Et si l'initiative de demander l'euthanasie devra venir de l'enfant, les parents devront donner leur consentement.
«Un enfant de sept, huit ou neuf ans peut-il vraiment demander une euthanasie en toute autonomie?», s'est inquiétée la députée chrétienne-démocrate flamande Sonja Becq.
Les opposants ont aussi souligné que le monde médical belge était divisé, différents groupes de pédiatres ayant publié des appels en faveur ou contre l'extension de l'euthanasie aux mineurs.
Le gouvernement, où partisans et opposant au texte se côtoient, est resté extrêmement discret, laissant une totale liberté de vote aux parlementaires.
Au final, seules les formations centristes d'inspiration chrétienne, ainsi que l'extrême droite flamande du Vlaams Belang et quelques députés libéraux, voteront contre le texte.
La loi, qui ne devrait concerner qu'une poignée de mineurs par an, entrera en vigueur dans les prochaines semaines. Selon les statistiques officielles, quelque 1500 adultes choisissent l'euthanasie chaque année, ce qui représente environ 2% des décès dans le royaume.
La Belgique, pays de tradition catholique, devient jeudi le deuxième pays au monde, après les Pays-Bas, à autoriser sous de strictes conditions l'euthanasie pour les mineurs.
Mais là où le législateur néerlandais à prévu un âge minimum de 12 ans, les élus belges ont opté pour la notion, plus flexible, de «capacité de discernement».
Le sénateur socialiste Philippe Mahoux, auteur de la loi ayant autorisé en 2002 l'euthanasie pour les adultes, estime qu'il faut répondre au souhait exprimé par des pédiatres et infirmiers confrontés à la «souffrance insupportable» d'enfants, à laquelle ils ne pouvaient répondre que dans l'illégalité.
Trente-quatre médecins, des spécialistes, des juristes et des associations de tous bords ont été auditionnés par les sénateurs, qui ont finalement écarté pour les mineurs les souffrances psychiques, qui sont prises en compte pour les adultes.
Alors que le choix de la Belgique a un retentissement mondial et que l'euthanasie provoque des débats passionnés en France, notamment autour du cas du tétraplégique Vincent Lambert, en état végétatif chronique, les discussions sont restées feutrées dans le royaume. Selon un sondage paru en octobre, 73% des Belges sont en faveur de l'extension aux mineurs du droit à l'euthanasie.
Baroud catholique
L'Eglise catholique belge, après avoir réaffirmé son opposition à l'euthanasie aux côtés des représentants des religions musulmane et juive, a organisé au début du mois, en guise de baroud d'honneur, des «journées de jeûne et de prière» pour «réveiller les consciences».
«Si un enfant est euthanasié, quel sera le message pour les autres enfants malades? On est en train de leur dire que leur vie n'a plus de valeur, qu'ils sont un poids pour la société ou pour leur famille et qu'ils doivent mourir», a déclaré une opposante ayant pris part à l'unique manifestation des «antis», qui a rassemblé quelque 300 personnes à Bruxelles.
«Il n'est pas question d'imposer l'euthanasie à qui que ce soit, à aucun enfant, à aucune famille, mais de permettre le choix de l'enfant de ne pas s'éterniser dans la souffrance», a martelé mercredi la députée socialiste Karine Lalieux.
«Le droit d'aborder la vie et la mort ne peut être réservé aux adultes», a abondé le libéral Daniel Bacquelaine, pour qui «l'âge mental n'est pas l'âge légal».
Accord parental
Les partisans du texte insistent sur les «conditions strictes» prévues par la loi: le mineur devra se «trouver dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance», être confronté à une «souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable».
La capacité de l'enfant à comprendre le «côté irréversible de la mort», selon les mots d'une députée, sera estimée au cas par cas par l'équipe médicale et par un psychiatre ou un psychologue indépendant. Et si l'initiative de demander l'euthanasie devra venir de l'enfant, les parents devront donner leur consentement.
«Un enfant de sept, huit ou neuf ans peut-il vraiment demander une euthanasie en toute autonomie?», s'est inquiétée la députée chrétienne-démocrate flamande Sonja Becq.
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La loi, qui ne devrait concerner qu'une poignée de mineurs par an, entrera en vigueur dans les prochaines semaines. Selon les statistiques officielles, quelque 1500 adultes choisissent l'euthanasie chaque année, ce qui représente environ 2% des décès dans le royaume.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
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