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LE ROI DE FRANCE, ROI TRES CHRETIEN

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LE ROI DE FRANCE, ROI TRES CHRETIEN Empty LE ROI DE FRANCE, ROI TRES CHRETIEN

Message par Hervé J. VOLTO Lun 15 Avr 2019 - 16:03

A l'heure où Paris à feu et à sang, et la Framnce en rebellion contre l'aveuglement de nos élites républicaines parvenues et mécréantes, beaucoups de Français semblent oublier que, jadis, le Roi de France avait fait de notre Pays un Royaume Très Chrétien.

Les papes utilisèrent d'abord le superlatif christianissimus, comme marque d'honneur, pour qualifier les Souverains de leur choix. Mais, à partir de Charles V LE SAGE, le superlatif servit à désigner le seul Roi de France et son Royaume.

Sous l'Ancien Régime puis pendant la Restauration, le Prédicat « Sa Majesté Très Chrétienne » et le titre « Roi Très Chrétien » désignent ainsi le Roi de France, de même que « le Très-Chrétien ».
Le paralexème « Très Chrétien » peut être comparé à celui de Fils Aîné de l'Eglise, propre aux Rois de France.

Comme ce dernier, l'expression « Très Chrétien » fut appliqué indifféremment au Roi, au peuple ou au territoire Français et devint peu à peu un objet de gloire, une justification d'être, apportant aux Français la certitude d'être un élément important du plan de Dieu dans l'ordre du monde au cours des temps : lors d’une messe célébrée en présence de l’évêque dans sa cathédrale, la liturgie romaine prévoit de porter directement le livre au trône pour être baisé par le prélat sans l’être au préalable par le célébrant ; sur ce point, le cérémonial observé pour le Roi de France était en retrait, puisqu’à la chapelle Royale, le livre était d’abord baisé par le célébrant. En revanche, le Roi avait le privilège de baiser le même livre que le célébrant et non pas un autre livre, comme le prévoit la liturgie romaine lorsque la messe est célébrée en présence d’un évêque hors de sa cathédrale ou de tout autre prélat ou d’un souverain temporel.

Le paralexème « Très Chrétien » peut être rapproché de « Très Catholique », qualificatif réservé aux Rois et Reines d'Espagne, ainsi que de « Très Fidèle », qualificatif réservé aux Rois et Reine du Portugal, et de « Très Gracieux », qualificatif réservé aux souverains britanniques.

Humble et précaire pourtant à l'origine, presque annulée par l'Aristocratie féodale, la Divine providence permit à la Royauté Capétienne de grandir à partir de Louis VI le Gros avec l'appui de l'Eglise, une fois de plus l'alliée du plus fort, et des villes, qui, de leur côté, imposaient aux seigneurs des chartes de commune : seul un Royaume fort, indépendant et rayonnant pourrait faire de la France la Fille Aînèe de l'Eglise et l'Educatrice des Peuples. Sous les Capétiens directs, 987-1328, les efforts de Philippe II Auguste, de Saint Louis IX, et de Philppe IV le Bel, ENLEVERNENT LA FEODALITE, malgré l'appui qu'elle trouvait dans les Rois d'Angleterre, une grande partie de ses domaines et de son pouvoir. Renan a pu dire que la France moderne est l'oeuvre des Capétiens. En même temps que la France se construisait progressivement, construisant les cathédrales à la gloire de la Mère de Dieu, elle menait prenait, à l'extérieur, une part immense au grand mouvement des Croisades (1095-1270), destinées à enlever aux musulmans le contrôle des Lieux Saints en Palestine, et qui établirent la puissance Franque à l'Est de la Méditerranée.

L'historien Hervé Pinoteau (Pinoteau 2004, p. 125) a étudié l'utilisation de ce titre de christianissimus -Très Chrétien- depuis les temps Mérovingiens, il en a décrit les différentes étapes du Royaume des Francs : les Mérovingiens chassent l'hérésie arrienne, les Carloligiens défendent les Etats de l'Eglise et portent une Foi, un Roi une loi de la Catalogne à la Pologne, les Capétiens construisent les cathédrales, insituent la Chevalerie qu'ils envoient aux Croisades, avant d'instituer le Protectorat Français sur les Lieux Saints (sous les Valois) et de favoriser les Missions (sous les Bourbons).

Mais si Le terme christianissimus est donné par le pape à des Princes Francs et autres dès l'époque Mérovigienne, puis à Charles Martel et à ses descendants les Caroligiens -Charlemagne se le confère lui-même dans un Capitulaire de 802- ainsi qu'aux aux Empereurs de Constantinople et aux Rois des Bulgares également, c'est surtout sous les Capétiens que ce titre particulier devient spécifique au Roi de France. Lors de la Qurelles des Investitures, le pape donne ce titre à Louis VII le Jeune, arrière grand-père de Saint-Louis et premier Roi à partir en personne aux Croisades. Saint Thomas Becket appelle dans ses lettres Louis VII « le Roi Très Chrétien » par opposition au Roi d'Angleterre. Dans une Bulle de 1214, le pape écrit à Philippe II Auguste, à partir de qui le Royaume des Francs devient le Royaume de France : « Entre tous les princes séculiers, tu as été distingué par le titre de Chrétien ». Cependant, grâce à Saint Louis IX, notre pays devient « le Saint Royaume de France ». Philippe IV le Bel est le premier Roi à se faire appeler régulièrement Roi Très Chrétien.

L'historienne Colette Beaume a décrit comme cette qualification de « Très Chrétien » ne fut pas réservée au seul Roi de France mais était appliquée également au Royaume et au peuple de France (Beaune 1985, p. 283). Plusieurs faits historiques furent mis en avant pour justifier de qualifier la France de nation très Chrétienne : les Francs ont été le premier peuple barbare converti au catholicisme à l'époque de Clovis ; les Francs protégèrentrent les États pontificaux sous Pépin et Charlemagne ; les Français jouèrent un rôle décisif dans les Croisades, à tel point qu'en Orient tous les croisés furent qualifiés de Francs quelle que fût leur origine ; le Royaume de France abrite une grande concentration de sanctuaires et de reliques, au premier rang desquels la Sainte Chapelle et la Couronne d'Epine : telle est la Mission Divine de la France, faire la geste de Dieu par les Francs. Il en résulte que le souverain se trouve être comme « médiateur entre Dieu et les hommes », usant de sa puissance pour imposer le droit que Dieu a mis dans la création et singulièrement pour régir la société humaine.

Prenons un exemple : la cellule de base de la société humaine est la famille, cela relève de l’ordre naturel, voulu par Dieu ; sa protection est donc le bien primordial de la société, tandis que sa perversion est un crime puisqu’il en sape le fondement. Protéger la famille sera donc un des devoirs de la politique vouée au bien commun ; c’est une fonction sacrée puisqu’elle est liée intimement à la volonté de Dieu qu’elle fait respecter afin d’assurer la bénédiction divine sur la société.

Car, aucun pouvoir ne pouvant durer en s’appuyant uniquement sur la force, il fallut au Roi acquérir une légitimité naturelle par les services rendus à son peuple qui, en retour, lui manifeste une reconnaissance capable de consacrer son autorité. Ces services concernent les nécessités naturelles : gérer l’ordre, faire respecter la justice, défendre le peuple contre les ennemis, assurer les conditions de la prospérité du pays. Saint-Louis définissait son ministère comme un SACERDOCE ROYAL il le définissait comme la protection du Bien Commun des Françis et de la foi Catholique, le Roi de France étant comme un nouveau Cosntantin.

C'est au XII° siècle que l'idée apparaît que les Francs l'emportent sur les autres peuples par la Foi, considérée comme la première des vertus. Aussi bien dans la Gesta Dei per Francos que dans l' Histoire de Jérusalem de Robert le Moine, se mêlent l'exaltation de la Foi de toute la Chrétienté et celle du Royaume des Francs. La Gens Francorum fidèle au Pape, mue par le doigt de Dieu, est une « beata gens », un peuple Saint. Dans le plan de Dieu, un rôle lui est réservé à part. Des textes de la fin du XI° siècle attribue la qualité de très chrétien au peuple Franc, non au territoire.

Mathieu Paris (prononcer Parisse), Anglais pourtant, assure qu'en France « la Foi est la plus vive et la plus pure ». Jacques de Vitry ou Saint Thomas affirment qu' « il y a beaucoup de nations Chrétiennes, parmi elles, la France et les Français sont purs Catholiques ». Les églises y sont nombreuses et riches, les reliques précieuses et vénérées. Lors des Guerres de Religions, les protestants se retrouvent stoppés par la puissante résistance des Ligueurs.

Quand le prologue des Grande Chroniques de France, dans le dernier quart du XIII° siècle, présente la nation Française, c'est la qualité de Très Chrétienne qu'il met d'abord en évidence : « Cette nation ne fut pas sans raison renommée sur toutes les autres nations, car elle ne souffrit longuement la servitude de l'idolâtrie et de la mécréantise... Tôt obéit à son créateur, à Dieu offrit les prémices et le commencement de son règne... Puisqu'elle fut convertie,a foi ne fut plus fervemment et droitement tenue en nulle autre terre. Par elle est multipliée, par elle est soutenue, par elle est défendue. Si une autre nation fait à sainte Église force ou grief, en France vient faire sa complainte, en France, vient refuge et secours ; de France vient l'épée et le glaive par qui elle est vengée et France comme loyale fille secourt sa mère en tous besoins ». Et au début du XVI° siècle, quand Jean Lemaire de Belges dédie à Louis XII le Père du Peuple un Traité de la différence des schismes, il consacre vingt-trois chapitres (un par schisme) à l'action conciliatrice et salvatrice de la France envers l'Église.
À la fin du règne de Charles V le Sage, le pape commence à réserver ce titre au seul Roi de France, ce que Raoul de Presles souligne en 1375. La chancellerie Française s'attache, à partir de cette date, à lier le titre de « Très Chrétien » à celui de Roi de France et Charles VI le Bienaimé (avant de devenir le Fol), Roi de France Très Chrétien, affirme : « Nous avons pris la résolution de conserver ce très Saint surnom conquis par nos prédécesseurs ».

Les papes Eugène IV, Nicolas V, Calixte III, Pie II y voient un titre héréditaire attaché au nom de Charle VII le Victorieux par ses prédécesseurs, ce que confirme l'empereur Frédéric III qui écrit : « Vos ancêtres ont assuré à votre race le nom très chrétien comme un patrimoine qui se transmet à titre héréditaire ». On comprend mieux la Geste de Sainte Jeanne d'Arc, qui fut Apôtre et Martyre de la Royauté Universelle de N.S. Jésus-Christ et du caractère Sacré et Divin du Roi de France Son Lieutenant : EN NOM DIEU, FAIRE DU PETIT ROI DE BOURGES LE ROI TRES CHERETIEN DE FRANCE CAHRLES VII LE VICTORIEUX. À partir de Paul II (1464), les adresses des lettres papales sont « À mon très cher fils en Jésus-Christ, Louis, Roi de France Très Chrétien » : Bulles et brefs reprennent alors systématiquement la formule et Louis XI, fils de Charles VII, est ainsi le premier bénéficiaire continu de ce qualificatif. Le fils de Louis XI, Charles VIII, tentera de mériter le titre en projetant une nouvelle Croisade : de là, les campagnes d'Italie.

Les Bourbons utilisent l'expression comme leur prédécesseur. La Reine de France est désignée comme la Reine Très Chrétienne. Le titre n'était connu en France que sur les monnaies et médailles pouvant circuler à l'étranger. Dans les traités et conventions avec l'étranger, les Rois Bourbons s'intitulaient « Roi Très Chrétien de France et de Navarre ». Dans les traités, on peut lire l'abréviation de « Sa Majesté Très Chrétienne » : S.M.T.C. Louis XIII consacre la France à Marie, Louis XIV révoque l'Edit de Nantes pour assoir le caractère Catholique de la Couronne de France, faisant le Grand Siècle Français par un fort protectionnisme appuyé sur un puissant Ordre Moral. En exil, Charles X inscrit sur le registre d'un hôtel autrichien « Très Chrétien » comme religion, alors que les personnes de sa suite se contentent de « Catholique ».

Concervé dans les archives Royales de Madrid, Il ceremoniale historico e politico (c’est écrit en italien, c’est peut-être la copie destinée à la Couronne de Naples ou au Saint Siège), sous le titre Opera uilissima à tutti gliambasciatori, définit ainsi la titulature du Roi de France:

–LOUIS XV (le Roi de l’époque), PAR LA GRACE DE DIEU ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE, DU SIEGE APOSTOLIQUE LE BIENFAITEUR HEREDITAIRE, DE L'EGLISE DE ROME LE PROTECTEUR PERPETUEL, DE LA LIBERTE DES LIEUX SAINTS LE DEFENSEUR SOUVERAIN DU DROIT.

Ici se trouve la la vocation Catholique de la France !

Le pape Saint Grégoire le Grand écrivit à Childebet II, Roi des Francs en Austrasie : « Autant la dignité Royale élève au-dessus des autres hommes, autant votre dignité Royale Franque vous élève au-dessus des Royautés des autres nations ». Le pape Paul I° dans une lettre aux chefs clercs et laïcs du Royaume des Francs, mentionna pour le reprendre à son compte le prologue de la Loi Salique, rédigé entre 757 et 766, exaltant longuement « l'illustre nation des Francs, qui a Dieu pour fondateur ». Grégoire IX affirma à Saint Louis que la France était la tribu de Juda du nouvel Israël qu'est l'Église ; la bulle Dei Filius Cujus précise ainsi : « Le Fils de Dieu, aux ordres de qui tout l'Univers obéit, au bon plaisir de qui servent les rangs de l'armée céleste, constitua, en signe de puissance divine, les divers royaumes selon des distinctions de langues et de race, ordonna les divers régimes des peuples au service des ordres célestes ; parmi ceux-ci, de même que la tribu de Juda est élevée d'entre les fils du Patriarche [Jacob] au don d'une bénédiction spéciale, de même le royaume de France est distingué par le Seigneur avant tout autre peuple de la terre par une prérogative d'honneur et de grâce » . Faisant de la France le Royaume de Dieu et les ennemis de la France, les ennemis de Dieu. Comme du peuple Français «Une nation Sainte, une Race Elue, un Sacerdoce Royal » .

Ces privilèges de la nation Française sont le Sacre de son Roi par la Sainte Ampoule, son pouvoir de guérison des écrouelles, la possession des armoiries aux Lys et l'oriflamme, qui furent complétées par la suite, par exemple par le Songe d'Hugues Capet insitutant la Loi de Promogéniture mâle ; ces privilegia Franciae connurent à la fin du Moyen Age des développements spectaculaires. Bernard du Rosier, dans son ouvrage Miranda de laudibus Franciae publié avant 1461, donna une liste détaillée des privilèges du roi et du royaume très chrétiens, liste qui fut complétée définitivement par Jean Ferrault avec ses vingt privilèges écrits vers 1509 mais publiés seulement en 1520.

Mais attention : pas de Mission Divine de la France sans continuité Royale ! Et les fausses lumières qui ont assis la République ont éloigné la France de sa Mision Sacrée d'être un Royaume Très Chrètien : l'Eglise est divisée, la France est en voie d'être islamisée, l'Occident est menacé. Mais le sang des martyres Contrerévolutionnaires de Vendée a sauvé l'honneur de la France. La Grandeur de la France fut dans sa Royauté Très Chrètienne. Le pardon de Louis XVI, exprimé dans son Testament, conserve à la France le droit de retrouver sa Grandeur Royale. C'est là notre espérence : Royalistes, parce que Catholique et Français, nous sommes les héritiers des Chouans, des Zouaves Pontificaux et des Catholiques Sociaux.

N'est-ce pas un Evêque Français, Mrg Marcel Lefebvre, qui s'est levé contre la révolution écclésiastique de Vatican II ?

A l'heure où notre Etat est bradé, nos Eglises sont vidées, nos villes sont souillées, notre jeunesse gachée, abandonnée, livrée, nous appercevons toujours, au-delà de l'injuste oublie, la figure lumineuse de nos Rois : il ne serait pas impossible de voir très bientôt à présent nos concitoyens, dégouté par les cyniques, les traîtres et les terroristes, demender vivement qu'une Sainte et haute Légitimité ne vienne coutronner l'autorité de l'Etat Français et Dieu, yayant enfin pitié, de leur envoyer un Grand Monarque promis et annoncé par tant de prophéties : SMTC HENRI V DE LA CROIX.

Pour refaire de la France un Royaume Très Chrétien...


Hervé J. VOLTO, CJA


A lire :
-Marquis de la Franquerie, LA MISSION DIVINE DE LA FRANCE (Ed. Sainte Jeanne d'Arc).
-Marquis de la Franquerie, CARACTERE SACRE ET DIVIN DE LA ROYAUTE EN FRANCE (Ed. de chiré).


Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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