Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
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Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
(Source : Metropolitan monthly Magazine – Baltimore – 19 eme)
(Traduction par google - désolé pour les fautes)
Chapitre 1
Dublin – la cathédrale catholique de Saint Patrick – la cathédrale anglicane de Christ Church – la tombe de Strongbow
Pour sa beauté naturelle, et ses édifices anciens, l`Irlande est une île riche de beauté. Alors que la présence perpétuelle de la mer ou des eaux continentales donne au paysage irlandais ces contrastes miroitants, il n’est pas rare de trouver sous le même horizon des vestiges remarquables, celtiques, romains, scandinaves et normands, regroupés comme pour le plaisir du spectateur curieux. Le visiteur de l’Irlande, y entrera très probablement à Dublin. Les anciens rois Scandinaves à qui la ville devait son importance, mais pas son origine, avait un bon œil pour le pittoresque, comme on peut en juger par le croquis de la scène, que l'artiste a sélectionné, et au premier plan de ce qui est la jetée de Howth.
La Jetée de Howth près de Dublin
La Jetée de Howth
Le côté sud de la baie, avec les collines de Wicklow pour son arrière-plan, et Dalkey et Kingstown en avant, est plus belle. La ville, située à l'extrémité ouest de la baie, est divisée en deux parties presque égales par le Liffey, et est flanqué du Dodder et du Tolkan. C'est un lieu de renom ancien, étant le Eblana mentionné par Ptolémée le géographe, au deuxième siècle.
Dans la topographie celtique, on l’appelle toujours Ath-cliath ( the ford of Hurdles), et est mentionné parmi les endroits où saint Patrick a prêché et s'est tenu, au 5eme siècle. Vers l'an 836, les Scandinaves ( Vikings) ou «Danois», ont attaqué depuis la mer, et capturé la ville.
Arrivée des navires d`invasion Vikings (danois) dans la baie de Dublin vers l`an 836 Ap J.C.
Vingt-cinq Vikings Danois, Ivars, Sitricks et Reginalds, ont exercé de temps en temps leur brutale suprématie au sein de ses murs bien gardés, jusqu’au 12e siècle, ou les alliés normands de Dermod McMorogh, assiégèrent la ville et furent les vainqueurs du roi régnant, Asculph, fils de Torcall, et plantèrent le léopards d’Angleterre sur Castle Hill. A part les noms de lieux, tels que Ostmantown, Fingal, Harold`s Cross, il existe peu de trace du règne des vikings sur Dublin. La ville est restée depuis l'an 1170, entre les mains des Anglais, (jusqu`au 20 eme siècle) bien qu’à maintes reprises c`était le seul endroit du pays qu`ils pouvaient contrôler. C’était pour eux depuis des siècles une sorte de Gibraltar sur le canal, et nous ne devons pas être surpris si nous trouvons, dans sa nomenclature et langue, la ville avec des noms anglais.
Les annales ecclésiastiques de la ville, même si leur intérêt est inférieur à celui d'Armagh et Cashel sont toujours très intéressants. Le puits de St. Patrick est toujours visible, où, dans l'année de notre Seigneur 448 ap J.C., le Saint baptisa le chef d'Ath-Cliath, et près de laquelle il a célébré la messe dans une chapelle utilisée comme magasin par les marchands. Certains pensent que cette voûte se trouvait à l'emplacement de l'actuelle cathédrale de Christ Church, mais d’autres pensent que c’est là où se trouve la cathédrale Saint-Patrick. A cet égard, Dublin est singulière, c’est la seule ville (à l’exception de Saragosse, Espagne), qui a deux églises cathédrales.
Saint Patrick, est un de ceux qui ont évangélisé l`Irlande païenne au 5 eme siècle
Cathédrale catholique Saint Patrick de Dublin
Cathédrale catholique Saint Patrick de Dublin
Cathédrale anglicane Christ Church de Dublin
Cathédrale anglicane Christ Church de Dublin
La cathédrale St. Patrick a plus de prétention au respect de son âge que de son architecture. Elle ne peut pas se comparer avec les grandes églises de l'île adjacente ou du continent, soit en taille ou en style. Elle a maintenu la mémoire du fondateur de l'église irlandaise. Ici, au Moyen Âge troublé, des parlements ont souvent eut lieu pour tenter de régler les amères querelles familiales des grands barons; ici les partisans des «Roses» (guerre des deux roses en Angleterre entre les partisans de la Maison des York contre les partisans de la Maison des Lancaster) ont tour à tour dominé ou poursuivi en justice pour obtenir la paix; ici, un moine apostat anglais, George Brown, a d'abord préconisé les erreurs de la Réforme; ici Swift a prêché, et Handel dirigea la chorale; il y a des monuments à Swift, à Curran et à beaucoup d`autres. La cathédrale de Saint-Patrick mérite donc bien une visite de chaque étranger qui entre à Dublin.
Quelques minutes à pied, vous mèneront à l’autre Cathédrale de Christ Church. C'est aussi un terrain historique, le théâtre d'événements aux lecteurs de Jean Froissart et Hollingshed. Là-bas, dans le mur, se trouve la tombe de ce remarquable comte de Pembroke, «Strongbow», allié de McMorogh, et le premier distingué Capitaine anglo-normand ayant servi en Irlande.
Mariage de Richard de Clare – Earl of Pembroke – Lord de Leinster - « Strongbow» – un noble anglo-normand ayant jouer un rôle important lors de la prise de contrôle de l`Irlande par l`Angleterre vers 1170.
Un contemporain de cette entreprise, le comte Gerald Barry, futur évêque de Saint-David mais mieux connu sous le nom de Cambrensis, donne cette description de Richard de Clare : «Le comte était un peu rude, de teint sanguin et avec des taches de rousseur, ses yeux étaient vert-gris, sa voix douce et il était plutôt grand. Il était très libéral, courtois et gentil. Il essayait de gagner les gens par de bonnes paroles et des discours doux. En temps de paix, il était plus disposé à la modération et à obéir que de gouverner par dureté. Il avait en campagne la physionomie d’un vaillant capitaine. Il était avisé et décidé, il ne se lançait pas témérairement à l'aventure et prenait ses affaires au sérieux. Dans le combat et la bataille, il était très assuré et un exemple à toute la compagnie, Il était vaillant au combat et avisé pour savoir quand il fallait se retirer. Dans toutes les affaires de la guerre, il était toujours la même personne et ni l`adversité ou la prospérité ne le faisait changer.»
Il vécut quelques années après l'invasion de l'Irlande, mais assez longtemps aussi pour expérimenter l’ingratitude du prince pour lequel il avait fait une telle conquête de ces contrées, comme Waterford, Wexford et Dublin.
La tombe de Richard de Clare – Earl of Pembroke a la cathédrale de Christ Church de Dublin.
(Source : Metropolitan monthly Magazine – Baltimore – 19 eme)
(Traduction par google - désolé pour les fautes)
Chapitre 1
Dublin – la cathédrale catholique de Saint Patrick – la cathédrale anglicane de Christ Church – la tombe de Strongbow
Pour sa beauté naturelle, et ses édifices anciens, l`Irlande est une île riche de beauté. Alors que la présence perpétuelle de la mer ou des eaux continentales donne au paysage irlandais ces contrastes miroitants, il n’est pas rare de trouver sous le même horizon des vestiges remarquables, celtiques, romains, scandinaves et normands, regroupés comme pour le plaisir du spectateur curieux. Le visiteur de l’Irlande, y entrera très probablement à Dublin. Les anciens rois Scandinaves à qui la ville devait son importance, mais pas son origine, avait un bon œil pour le pittoresque, comme on peut en juger par le croquis de la scène, que l'artiste a sélectionné, et au premier plan de ce qui est la jetée de Howth.
La Jetée de Howth près de Dublin
La Jetée de Howth
Le côté sud de la baie, avec les collines de Wicklow pour son arrière-plan, et Dalkey et Kingstown en avant, est plus belle. La ville, située à l'extrémité ouest de la baie, est divisée en deux parties presque égales par le Liffey, et est flanqué du Dodder et du Tolkan. C'est un lieu de renom ancien, étant le Eblana mentionné par Ptolémée le géographe, au deuxième siècle.
Dans la topographie celtique, on l’appelle toujours Ath-cliath ( the ford of Hurdles), et est mentionné parmi les endroits où saint Patrick a prêché et s'est tenu, au 5eme siècle. Vers l'an 836, les Scandinaves ( Vikings) ou «Danois», ont attaqué depuis la mer, et capturé la ville.
Arrivée des navires d`invasion Vikings (danois) dans la baie de Dublin vers l`an 836 Ap J.C.
Vingt-cinq Vikings Danois, Ivars, Sitricks et Reginalds, ont exercé de temps en temps leur brutale suprématie au sein de ses murs bien gardés, jusqu’au 12e siècle, ou les alliés normands de Dermod McMorogh, assiégèrent la ville et furent les vainqueurs du roi régnant, Asculph, fils de Torcall, et plantèrent le léopards d’Angleterre sur Castle Hill. A part les noms de lieux, tels que Ostmantown, Fingal, Harold`s Cross, il existe peu de trace du règne des vikings sur Dublin. La ville est restée depuis l'an 1170, entre les mains des Anglais, (jusqu`au 20 eme siècle) bien qu’à maintes reprises c`était le seul endroit du pays qu`ils pouvaient contrôler. C’était pour eux depuis des siècles une sorte de Gibraltar sur le canal, et nous ne devons pas être surpris si nous trouvons, dans sa nomenclature et langue, la ville avec des noms anglais.
Les annales ecclésiastiques de la ville, même si leur intérêt est inférieur à celui d'Armagh et Cashel sont toujours très intéressants. Le puits de St. Patrick est toujours visible, où, dans l'année de notre Seigneur 448 ap J.C., le Saint baptisa le chef d'Ath-Cliath, et près de laquelle il a célébré la messe dans une chapelle utilisée comme magasin par les marchands. Certains pensent que cette voûte se trouvait à l'emplacement de l'actuelle cathédrale de Christ Church, mais d’autres pensent que c’est là où se trouve la cathédrale Saint-Patrick. A cet égard, Dublin est singulière, c’est la seule ville (à l’exception de Saragosse, Espagne), qui a deux églises cathédrales.
Saint Patrick, est un de ceux qui ont évangélisé l`Irlande païenne au 5 eme siècle
Cathédrale catholique Saint Patrick de Dublin
Cathédrale catholique Saint Patrick de Dublin
Cathédrale anglicane Christ Church de Dublin
Cathédrale anglicane Christ Church de Dublin
La cathédrale St. Patrick a plus de prétention au respect de son âge que de son architecture. Elle ne peut pas se comparer avec les grandes églises de l'île adjacente ou du continent, soit en taille ou en style. Elle a maintenu la mémoire du fondateur de l'église irlandaise. Ici, au Moyen Âge troublé, des parlements ont souvent eut lieu pour tenter de régler les amères querelles familiales des grands barons; ici les partisans des «Roses» (guerre des deux roses en Angleterre entre les partisans de la Maison des York contre les partisans de la Maison des Lancaster) ont tour à tour dominé ou poursuivi en justice pour obtenir la paix; ici, un moine apostat anglais, George Brown, a d'abord préconisé les erreurs de la Réforme; ici Swift a prêché, et Handel dirigea la chorale; il y a des monuments à Swift, à Curran et à beaucoup d`autres. La cathédrale de Saint-Patrick mérite donc bien une visite de chaque étranger qui entre à Dublin.
Quelques minutes à pied, vous mèneront à l’autre Cathédrale de Christ Church. C'est aussi un terrain historique, le théâtre d'événements aux lecteurs de Jean Froissart et Hollingshed. Là-bas, dans le mur, se trouve la tombe de ce remarquable comte de Pembroke, «Strongbow», allié de McMorogh, et le premier distingué Capitaine anglo-normand ayant servi en Irlande.
Mariage de Richard de Clare – Earl of Pembroke – Lord de Leinster - « Strongbow» – un noble anglo-normand ayant jouer un rôle important lors de la prise de contrôle de l`Irlande par l`Angleterre vers 1170.
Un contemporain de cette entreprise, le comte Gerald Barry, futur évêque de Saint-David mais mieux connu sous le nom de Cambrensis, donne cette description de Richard de Clare : «Le comte était un peu rude, de teint sanguin et avec des taches de rousseur, ses yeux étaient vert-gris, sa voix douce et il était plutôt grand. Il était très libéral, courtois et gentil. Il essayait de gagner les gens par de bonnes paroles et des discours doux. En temps de paix, il était plus disposé à la modération et à obéir que de gouverner par dureté. Il avait en campagne la physionomie d’un vaillant capitaine. Il était avisé et décidé, il ne se lançait pas témérairement à l'aventure et prenait ses affaires au sérieux. Dans le combat et la bataille, il était très assuré et un exemple à toute la compagnie, Il était vaillant au combat et avisé pour savoir quand il fallait se retirer. Dans toutes les affaires de la guerre, il était toujours la même personne et ni l`adversité ou la prospérité ne le faisait changer.»
Il vécut quelques années après l'invasion de l'Irlande, mais assez longtemps aussi pour expérimenter l’ingratitude du prince pour lequel il avait fait une telle conquête de ces contrées, comme Waterford, Wexford et Dublin.
La tombe de Richard de Clare – Earl of Pembroke a la cathédrale de Christ Church de Dublin.
Dernière édition par MichelT le Ven 14 Aoû 2020 - 0:16, édité 8 fois
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
Chapitre 2
Leinster. — Wicklow. — St. Kevin's Bed. — Kildare — St. Bridget. — Kilkenny Castle, — Jerpoint Abbey, sur la rivière Nore.
Chanson de Noël irlandaise - Christmas at Killarney par Anne Murray - a 26 seconde sur la vidéo - le Canada a une forte tradition irlandaise
Quelques heures de voyage, vous mènera au-delà des pâturages plats et des vues tranquilles du comté de Dublin, dans Wicklow la vallonné et romantique, ou dans le monastique et austère Kildare.
Wicklow
De commun accord, Wicklow est considérée comme la féerie de Leinster. Si vous pouvez imaginer tout un comté rassemblé dans une série de crêtes, chaque vallon ayant sa propre personnalité, - une scène singulière; nouveauté perpétuelle avec une variété parfaite; une immense cathédrale naturelle, pleine de transepts, d'angles et de recoins; où le blanc des cascades dévalent des roches moussues et des rivières de cristal qui murmurent, où le feuillage orne la vue de chaque côté, et des vieilles collines aux têtes grises: si vous pouvez imaginer un tel royaume de Gloriana, appelez-le Wicklow.
Comté de Wicklow - Irlande
Lac de Glendalough
A Dublin, j'ai trouvé le nom Glendalough presque inconnu, mais si vous parliez des «sept églises», tout le monde savait ce que vous vouliez dire. Le nombre mystique semble avoir été un grand favori avec le vieil irlandais, comme les sept églises de Clonmacnoise, les sept de Clonfort et d’autres lieux, en attestent. Glendalough, comme le savent tous les lecteurs des mélodies de Moore, doit sa célébrité à Saint Kevin, le fondateur de ses églises. Il était l'un des plus anciens et des plus saints convertis de St. Patrick, et sa mort aurait eu lieu le 3 Juin de l`an 619 ap J.C. Une ancienne légende raconte qu'il est mort vers minuit et s'est retiré dans cette cellule rocheuse.
Saint Kevin de Glendalough – compagnon de Saint Patrick
La caverne de Saint Kevin - son lieu de prière et sa cellule de moine
La caverne de Saint Kevin - son lieu de prière et sa cellule de moine
Petite chapelle prés de Saint Kevin`s Bed
Il avait dit à un messager de faire venir un de ses moines pour lui administrer les derniers sacrements. C'était une nuit sombre, sans étoiles et tout étaient silencieux dans la vallée Le messager et le moine se précipitèrent vers le rocher du reclus, mais ils avaient à peine accosté leur bateau qu`ils voient une lueur éclatante comme le soleil levant, dans la caverne et au milieu de l’éclairage général, une parfaite colombe blanche, gravissant son chemin vers le ciel. Quand ils ont atteint «Le lit du Saint», ils ont trouvé son corps, froid et sans pouls, mais son âme était déjà passé à Dieu.
Kildare
Riche en patrimoine et en histoire, la ville de Kildare date du 5e siècle, à l'époque où elle était le site de l'ancienne église du chêne ( Church of the Oak) et du monastère fondé par Saint Brigid ( 451 à 525 Ap J.C.) est une des trois fondations chrétiennes les plus importantes de l`Irlande. On a dit que la mère de Brigid était chrétienne et que Brigid avait été élevée dans la famille de son père, c'est-à-dire avec les enfants de son épouse légitime. Brigid a appris de sa mère les métiers sur les soins des animaux de la ferme, et c`est pendant ses occupations qu`elle fait le vœu de vivre une vie de sainte chasteté chrétienne. Saint Mel of Ardagh et l`Évêque Mac Caille ont été crédités de la consécration de Brigid et de quelques compagnes, après quoi la femme établit une communauté sous un chêne, sur une colline au bord du Curragh. D'où le nom Cill Dara, l'église du chêne.
La croix de sainte Brigid
Le couvent de Bridget date de l`an 484 ap J.C, son père était devenu le premier converti de Saint Patrick quand l'apôtre prêchait à Tara. Elle est enterrée à Downpatrick avec Saint Patrick et Saint Columban. Saint-Bridget est appelé «Patronne de Leinster» et parfois d'Irlande. Il reste encore quelques maisons de son ordre.
La cathédrale St-Brigid de Kildare
Hymne en l`honneur de St-Brigid
Kilkenny
Après Wicklow et Kildare, nous allons vers le sud vers le sud vers la ville de Kilkenny; un ancien bourg mais en excellente condition. Le beau et vieux château féodal de la famille Ormond est dans cette ville. Le château - en partie médiéval, en partie moderne - vaut à lui seul la journée.
Château de Kilkenny
Outre le château, la cathédrale Saint-Canice, l'abbaye noire ( Black Abbey), le collège, l’ancienne assemblée des confédérés et le Tholsel, sont amplement a voir.
La cathédrale Saint Canice de Kilkenny
Saint Cainnech d`Aghaboe, aussi connu sous les noms de Saint Canice d`Irlande, Saint Kenneth d`Écosse, Saint Kenny et en Latin Saint Canicus. est un des douze apôtres de l'Irlande, né vers 515 à Glengiven et mort vers 600 à Aghaboe. Il était le fils d'un barde royal. Il parti au Pays de Galles pour devenir moine sous la direction de Finien de Clonard, puis saint Cadoc. Puis il vint en Irlande, à Clonard, pour étudier sous la férule de saint Finnian. Il fut aussi disciple de saint Kieran de Clonmacnoise, de Comgall de Bangor et de Mobhi de Glasnevin. En 565, il accompagne saint Colomba en Écosse où il participe à la fondation du monastère d'Iona. Il travaille à la copie de livres et à l'évangélisation de l'Écosse. Il accomplit une mission auprès de Brude, roi des Pictes. Il aurait fondé une église sur le site de la future cité de Saint-Andrews (Écosse) dans la péninsule de Five. De retour en Irlande, il fonde le monastère d'Aghaboe et probablement l'église de Kilkenny qui porte son nom : Kilkenny vient de irlandais : Cill Chainnigh l'église de Canice. Kilkenny était un des derniers lieux d'Irlande à abandonner le druidisme et à adopter le christianisme
Le Black Abbey de Kilkenny - Abbaye des Dominicains
L'abbaye ( Black Abbey) est fondée en 1225 par Guillaume le Maréchal, 2e comte de Pembroke. Le nom de l'abbaye viendrait du surnom donné aux Dominicains à l'époque : les « frères noirs », du fait du manteau noir qu'ils portaient. Ces derniers demeurent dans les lieux jusqu'au XVIIe siècle. D'abord, l'abbaye est confisquée par la reine protestante Élisabeth Ire, puis son successeur Jacques Ier la transforme en palais de justice et en chasse les moines. De 1642 à 1649, l'abbaye accueille la Confédération irlandaise, ce qui provoque le siège et la prise de Kilkenny par les troupes d'Oliver Cromwell en 1650. La Black Abbey est rendue aux Dominicains en 1816, et demeure en activité depuis cette date.
Les ruines de Jerpoint Abbey
Près de Thomastown, dans le comté de Kilkenny. Jerpoint est une ancienne abbaye cistercienne en ruine construite en 1180 par le roi d'Osraige. Elle était dédiée à la Sainte Vierge Marie. L'abbaye a prospéré jusqu'à la dissolution des monastères par le roi d'Angleterre Henri VIII au 16 eme siècle alors que les terres de l`abbayes furent confisquées et données au comte protestant d`Ormond. En 1540, le dernier abbé est expulsé du cloître.
Leinster. — Wicklow. — St. Kevin's Bed. — Kildare — St. Bridget. — Kilkenny Castle, — Jerpoint Abbey, sur la rivière Nore.
Chanson de Noël irlandaise - Christmas at Killarney par Anne Murray - a 26 seconde sur la vidéo - le Canada a une forte tradition irlandaise
Quelques heures de voyage, vous mènera au-delà des pâturages plats et des vues tranquilles du comté de Dublin, dans Wicklow la vallonné et romantique, ou dans le monastique et austère Kildare.
Wicklow
De commun accord, Wicklow est considérée comme la féerie de Leinster. Si vous pouvez imaginer tout un comté rassemblé dans une série de crêtes, chaque vallon ayant sa propre personnalité, - une scène singulière; nouveauté perpétuelle avec une variété parfaite; une immense cathédrale naturelle, pleine de transepts, d'angles et de recoins; où le blanc des cascades dévalent des roches moussues et des rivières de cristal qui murmurent, où le feuillage orne la vue de chaque côté, et des vieilles collines aux têtes grises: si vous pouvez imaginer un tel royaume de Gloriana, appelez-le Wicklow.
Comté de Wicklow - Irlande
Lac de Glendalough
A Dublin, j'ai trouvé le nom Glendalough presque inconnu, mais si vous parliez des «sept églises», tout le monde savait ce que vous vouliez dire. Le nombre mystique semble avoir été un grand favori avec le vieil irlandais, comme les sept églises de Clonmacnoise, les sept de Clonfort et d’autres lieux, en attestent. Glendalough, comme le savent tous les lecteurs des mélodies de Moore, doit sa célébrité à Saint Kevin, le fondateur de ses églises. Il était l'un des plus anciens et des plus saints convertis de St. Patrick, et sa mort aurait eu lieu le 3 Juin de l`an 619 ap J.C. Une ancienne légende raconte qu'il est mort vers minuit et s'est retiré dans cette cellule rocheuse.
Saint Kevin de Glendalough – compagnon de Saint Patrick
La caverne de Saint Kevin - son lieu de prière et sa cellule de moine
La caverne de Saint Kevin - son lieu de prière et sa cellule de moine
Petite chapelle prés de Saint Kevin`s Bed
Il avait dit à un messager de faire venir un de ses moines pour lui administrer les derniers sacrements. C'était une nuit sombre, sans étoiles et tout étaient silencieux dans la vallée Le messager et le moine se précipitèrent vers le rocher du reclus, mais ils avaient à peine accosté leur bateau qu`ils voient une lueur éclatante comme le soleil levant, dans la caverne et au milieu de l’éclairage général, une parfaite colombe blanche, gravissant son chemin vers le ciel. Quand ils ont atteint «Le lit du Saint», ils ont trouvé son corps, froid et sans pouls, mais son âme était déjà passé à Dieu.
Kildare
Riche en patrimoine et en histoire, la ville de Kildare date du 5e siècle, à l'époque où elle était le site de l'ancienne église du chêne ( Church of the Oak) et du monastère fondé par Saint Brigid ( 451 à 525 Ap J.C.) est une des trois fondations chrétiennes les plus importantes de l`Irlande. On a dit que la mère de Brigid était chrétienne et que Brigid avait été élevée dans la famille de son père, c'est-à-dire avec les enfants de son épouse légitime. Brigid a appris de sa mère les métiers sur les soins des animaux de la ferme, et c`est pendant ses occupations qu`elle fait le vœu de vivre une vie de sainte chasteté chrétienne. Saint Mel of Ardagh et l`Évêque Mac Caille ont été crédités de la consécration de Brigid et de quelques compagnes, après quoi la femme établit une communauté sous un chêne, sur une colline au bord du Curragh. D'où le nom Cill Dara, l'église du chêne.
La croix de sainte Brigid
Le couvent de Bridget date de l`an 484 ap J.C, son père était devenu le premier converti de Saint Patrick quand l'apôtre prêchait à Tara. Elle est enterrée à Downpatrick avec Saint Patrick et Saint Columban. Saint-Bridget est appelé «Patronne de Leinster» et parfois d'Irlande. Il reste encore quelques maisons de son ordre.
La cathédrale St-Brigid de Kildare
Hymne en l`honneur de St-Brigid
Kilkenny
Après Wicklow et Kildare, nous allons vers le sud vers le sud vers la ville de Kilkenny; un ancien bourg mais en excellente condition. Le beau et vieux château féodal de la famille Ormond est dans cette ville. Le château - en partie médiéval, en partie moderne - vaut à lui seul la journée.
Château de Kilkenny
Outre le château, la cathédrale Saint-Canice, l'abbaye noire ( Black Abbey), le collège, l’ancienne assemblée des confédérés et le Tholsel, sont amplement a voir.
La cathédrale Saint Canice de Kilkenny
Saint Cainnech d`Aghaboe, aussi connu sous les noms de Saint Canice d`Irlande, Saint Kenneth d`Écosse, Saint Kenny et en Latin Saint Canicus. est un des douze apôtres de l'Irlande, né vers 515 à Glengiven et mort vers 600 à Aghaboe. Il était le fils d'un barde royal. Il parti au Pays de Galles pour devenir moine sous la direction de Finien de Clonard, puis saint Cadoc. Puis il vint en Irlande, à Clonard, pour étudier sous la férule de saint Finnian. Il fut aussi disciple de saint Kieran de Clonmacnoise, de Comgall de Bangor et de Mobhi de Glasnevin. En 565, il accompagne saint Colomba en Écosse où il participe à la fondation du monastère d'Iona. Il travaille à la copie de livres et à l'évangélisation de l'Écosse. Il accomplit une mission auprès de Brude, roi des Pictes. Il aurait fondé une église sur le site de la future cité de Saint-Andrews (Écosse) dans la péninsule de Five. De retour en Irlande, il fonde le monastère d'Aghaboe et probablement l'église de Kilkenny qui porte son nom : Kilkenny vient de irlandais : Cill Chainnigh l'église de Canice. Kilkenny était un des derniers lieux d'Irlande à abandonner le druidisme et à adopter le christianisme
Le Black Abbey de Kilkenny - Abbaye des Dominicains
L'abbaye ( Black Abbey) est fondée en 1225 par Guillaume le Maréchal, 2e comte de Pembroke. Le nom de l'abbaye viendrait du surnom donné aux Dominicains à l'époque : les « frères noirs », du fait du manteau noir qu'ils portaient. Ces derniers demeurent dans les lieux jusqu'au XVIIe siècle. D'abord, l'abbaye est confisquée par la reine protestante Élisabeth Ire, puis son successeur Jacques Ier la transforme en palais de justice et en chasse les moines. De 1642 à 1649, l'abbaye accueille la Confédération irlandaise, ce qui provoque le siège et la prise de Kilkenny par les troupes d'Oliver Cromwell en 1650. La Black Abbey est rendue aux Dominicains en 1816, et demeure en activité depuis cette date.
Les ruines de Jerpoint Abbey
Près de Thomastown, dans le comté de Kilkenny. Jerpoint est une ancienne abbaye cistercienne en ruine construite en 1180 par le roi d'Osraige. Elle était dédiée à la Sainte Vierge Marie. L'abbaye a prospéré jusqu'à la dissolution des monastères par le roi d'Angleterre Henri VIII au 16 eme siècle alors que les terres de l`abbayes furent confisquées et données au comte protestant d`Ormond. En 1540, le dernier abbé est expulsé du cloître.
Dernière édition par MichelT le Mar 23 Fév 2021 - 4:17, édité 7 fois
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
Chapitre 3
La ville de Waterford . — Collegiate Church of St-Mary a Youghal. — Sir Walter Raleigh Home. — La rivière Blackwater. — La ville de Cork. — Gougane Barra. — Château de Blarney et «the Blarney Stone.»
La ville de Waterford est la capitale du comté de Waterford en Irlande. C'est la principale ville de la région sud-est, et la cinquième du pays. Fondée en 914 par les Vikings, c'est la plus ancienne cité de l'île.
La ville de Waterford au sud-est de l`Irlande - comté de Waterford - Province de Munster
La rivière Blackwater
Nous nous dirigeons vers Youghal, avec l'intention de voir la belle rivière Blackwater, que Raleigh et Spenser ont aimé, et le glorieux paysage célébré par Davis, Walsh et d’autres poètes mineurs d’Irlande. A Youghal, deux objets nous ont particulièrement attirés, l`église collégiale St-Mary, un monument de la munificence des comtes de Desmond, qui ont perdu leur principauté pour leur fidélité à leur religion catholique au 16 eme siècle et la maison de Raleigh ou les premières patates de Virginie ont été plantées et le premier tabac de Virginie probablement fumée.
Les terres de la famille des comtes de Desmond vers 1450 avant leur dépossession
St Mary's Collegiate Church ( Église collégiale Sainte-Marie), Youghal, Cork County, Ireland - L'église aurait probablement été un établissement monastique de Saint Declan d'Ardmore (vers 450 Ap J.C.). Elle a été reconstruite dans le style roman irlandais ( vers 750 Ap J.C) et la grande nef a été érigée en 1220. C'est maintenant un monument national d'Irlande.
Concert des Youghal Pipe Band a St. Mary’s Collegiate Church
La Maison du corsaire anglais sous la reine Élizabeth 1 - sir Walter Raleighs (1552 à 1618) a Youghal en Irlande. – Il fonde en 1584 un établissement en Virginie (USA)– dans le nouveau monde .
Sir Walter Raleighs - (1552 à 1618)
Lismore, notre prochaine étape sur la rivière Blackwater, était autrefois célèbre pour ses collèges et sa Cathédrale.
Lismore située sur la rivière Blackwater en Irlande
L`Abbaye de Mount Mellaray
Mais a une courte distance de Lismore se trouve un endroit à visiter en Irlande – Mount Melleray. Voici ce que disait une dame irlandaise, Lady Chetterton à propos de sa visite au monastère des Trappistes : « Nous avons été reçus très courtoisement par le supérieur, qui nous a montré l'établissement. Il était très bienveillant, plein d`Humilité chrétienne. Il nous a d'abord montré le jardin; où les seules fleurs qu’ils ont cultivées fleurissent sur les quelques tombes des frères décédés. Pas de luxe, pas d'ornement dans les parties du bâtiment dans lequel ils habitent. Le jardin ne contient que des légumes communs pour leur utilisation; mais l'église est très bien décorée. Il y a environ soixante-dix moines dans l'établissement ( 19 eme siècle) , tous anglais et irlandais. Certains d'entre eux étaient des hommes de rang et de fortune; mais une fois frère, toute distinction cesse. Leur robe est blanche surmontée d'une cape noire, avec de longues pointes atteignant presque les pieds, et un capuchon pointu de la même teinte sombre. On observe un silence strict les uns envers les autres et leur mode de vie est très sévère. Ils se lèvent tous les matins à deux heures pour prier, été comme hiver; et ils ne prennent pas leur premier repas avant onze heures. Ils ne mangent jamais de viande ou des œufs et ne mangent que deux repas par jour. Nous avons aussi visité leur laiterie, où ils font du très bon beurre. La chapelle est très belle. Plusieurs moines creusent les champs, plantent des pommes de terre, ils cassent des pierres ou font du mortier. Avec toute cette dure vie de privation et de travail, les moines semblent heureux et en très bonne santé.»
Le monastère cistercien (trappiste) de Mount Melleray existe depuis 1832
Le monastère cistercien (trappiste) de Mount Melleray
Gougane Barra
De Lismore, nous avons emprunté le chemin le plus court pour aller à Cork, en passant par Gougane Barra ( parc national) et sa petite chapelle. A l`époque des répressions contre la religion catholique, cette chapelle isolée et éloignée était utilisée pour célébrer la messe catholique. C`est un endroit renommé pour les photos de mariage à cause de la beauté du site.
Gougane Barra
Gougane Barra
La ville de Cork
La ville de Cork dans le sud de l`Irlande
Nous avons enfin aperçu la ville de Cork, appelées par le nom de «the beautiful city- la belle ville». Plusieurs excursions agréables peuvent être faites de la ville; mais deux sont remarquables, Gougane Barra, la source du fleuve, et le château de Blarney.
Blarney Castle – une construction défensive du 13 eme siècle près de Cork
Le château de Blarney a été construit au 13 siècle et servait de place défensive régionale. Il a été détruit par un incendie au 19 eme siècle. La pierre de l`Éloquence ( Blarney Stone) est en haut du château et les gens peuvent l`embrasser la tête en bas afin de recevoir le «don de l`Éloquence».
Blarney Stone (La pierre de l`Éloquence) en haut du château - On l`embrasse la tête en bas
La ville de Waterford . — Collegiate Church of St-Mary a Youghal. — Sir Walter Raleigh Home. — La rivière Blackwater. — La ville de Cork. — Gougane Barra. — Château de Blarney et «the Blarney Stone.»
La ville de Waterford est la capitale du comté de Waterford en Irlande. C'est la principale ville de la région sud-est, et la cinquième du pays. Fondée en 914 par les Vikings, c'est la plus ancienne cité de l'île.
La ville de Waterford au sud-est de l`Irlande - comté de Waterford - Province de Munster
La rivière Blackwater
Nous nous dirigeons vers Youghal, avec l'intention de voir la belle rivière Blackwater, que Raleigh et Spenser ont aimé, et le glorieux paysage célébré par Davis, Walsh et d’autres poètes mineurs d’Irlande. A Youghal, deux objets nous ont particulièrement attirés, l`église collégiale St-Mary, un monument de la munificence des comtes de Desmond, qui ont perdu leur principauté pour leur fidélité à leur religion catholique au 16 eme siècle et la maison de Raleigh ou les premières patates de Virginie ont été plantées et le premier tabac de Virginie probablement fumée.
Les terres de la famille des comtes de Desmond vers 1450 avant leur dépossession
St Mary's Collegiate Church ( Église collégiale Sainte-Marie), Youghal, Cork County, Ireland - L'église aurait probablement été un établissement monastique de Saint Declan d'Ardmore (vers 450 Ap J.C.). Elle a été reconstruite dans le style roman irlandais ( vers 750 Ap J.C) et la grande nef a été érigée en 1220. C'est maintenant un monument national d'Irlande.
Concert des Youghal Pipe Band a St. Mary’s Collegiate Church
La Maison du corsaire anglais sous la reine Élizabeth 1 - sir Walter Raleighs (1552 à 1618) a Youghal en Irlande. – Il fonde en 1584 un établissement en Virginie (USA)– dans le nouveau monde .
Sir Walter Raleighs - (1552 à 1618)
Lismore, notre prochaine étape sur la rivière Blackwater, était autrefois célèbre pour ses collèges et sa Cathédrale.
Lismore située sur la rivière Blackwater en Irlande
L`Abbaye de Mount Mellaray
Mais a une courte distance de Lismore se trouve un endroit à visiter en Irlande – Mount Melleray. Voici ce que disait une dame irlandaise, Lady Chetterton à propos de sa visite au monastère des Trappistes : « Nous avons été reçus très courtoisement par le supérieur, qui nous a montré l'établissement. Il était très bienveillant, plein d`Humilité chrétienne. Il nous a d'abord montré le jardin; où les seules fleurs qu’ils ont cultivées fleurissent sur les quelques tombes des frères décédés. Pas de luxe, pas d'ornement dans les parties du bâtiment dans lequel ils habitent. Le jardin ne contient que des légumes communs pour leur utilisation; mais l'église est très bien décorée. Il y a environ soixante-dix moines dans l'établissement ( 19 eme siècle) , tous anglais et irlandais. Certains d'entre eux étaient des hommes de rang et de fortune; mais une fois frère, toute distinction cesse. Leur robe est blanche surmontée d'une cape noire, avec de longues pointes atteignant presque les pieds, et un capuchon pointu de la même teinte sombre. On observe un silence strict les uns envers les autres et leur mode de vie est très sévère. Ils se lèvent tous les matins à deux heures pour prier, été comme hiver; et ils ne prennent pas leur premier repas avant onze heures. Ils ne mangent jamais de viande ou des œufs et ne mangent que deux repas par jour. Nous avons aussi visité leur laiterie, où ils font du très bon beurre. La chapelle est très belle. Plusieurs moines creusent les champs, plantent des pommes de terre, ils cassent des pierres ou font du mortier. Avec toute cette dure vie de privation et de travail, les moines semblent heureux et en très bonne santé.»
Le monastère cistercien (trappiste) de Mount Melleray existe depuis 1832
Le monastère cistercien (trappiste) de Mount Melleray
Gougane Barra
De Lismore, nous avons emprunté le chemin le plus court pour aller à Cork, en passant par Gougane Barra ( parc national) et sa petite chapelle. A l`époque des répressions contre la religion catholique, cette chapelle isolée et éloignée était utilisée pour célébrer la messe catholique. C`est un endroit renommé pour les photos de mariage à cause de la beauté du site.
Gougane Barra
Gougane Barra
La ville de Cork
La ville de Cork dans le sud de l`Irlande
Nous avons enfin aperçu la ville de Cork, appelées par le nom de «the beautiful city- la belle ville». Plusieurs excursions agréables peuvent être faites de la ville; mais deux sont remarquables, Gougane Barra, la source du fleuve, et le château de Blarney.
Blarney Castle – une construction défensive du 13 eme siècle près de Cork
Le château de Blarney a été construit au 13 siècle et servait de place défensive régionale. Il a été détruit par un incendie au 19 eme siècle. La pierre de l`Éloquence ( Blarney Stone) est en haut du château et les gens peuvent l`embrasser la tête en bas afin de recevoir le «don de l`Éloquence».
Blarney Stone (La pierre de l`Éloquence) en haut du château - On l`embrasse la tête en bas
Dernière édition par MichelT le Mer 28 Juil 2021 - 12:55, édité 10 fois
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
Chapitre 4
Le Royaume de Kerry (Kingdom of Kerry) — Killarney. — les chutes de Torc — Le Château de Ross - Innisfallen.— Cathédrale de Ardfert. — Le Légende de St. Brendan qui aurait découvert l`Amérique
La route de Cork jusqu`au comté de Kerry au sud, traverse une région sauvage et romantique, au-dessus des pics des montagnes pierreuses, à travers des estuaires profonds, le long des vallées et des pentes alpines, et à plusieurs endroits par des tunnels taillés dans le rocher.
De Gougane Barra à Kenmare et ensuite à Killarney, nous avons constamment l`impression du merveilleux. Depuis une semaine, il y avait eu de fortes pluies et les ruisseaux qui abondent dans cette région, étaient gonflés et en colère, les montagnes étaient couvertes de nuages.
La ville de Kenmare dans le comté de Kerry
Kenmare and the Ring of Kerry
Le Kerry est une péninsule double, avec la baie de Kenmare à l'est, et l'entrée du Shannon à l'ouest et Dingle Bay qui entre à l'intérieur des terres depuis l'Atlantique.
Les lacs de Killarney sont au nombre de trois: Upper (haut), Torc lake (le déchiré), et le lowest ( le plus bas), qui est le plus grand des trois. Les lacs sont reliés entre eux par une rivière pleine de cascades, qui sort du premier lac, coule à travers le second et se jette dans le troisième; au sud et à l’ouest, les chaînes de montagnes s’éloignent le plus Bord du lac, donnant ainsi un espace pour les domaines et les manoirs des Kenmares, Herberts, Lalors, O'Donaghoes, O'Connells et autres propriétaires.
Les chutes de Torc ( le déchiré) près de Killarney
Les lacs de Killarney
Sur le lac inférieur, nous pouvons voir le château de Ross et l`ile de Innisfallen avec les ruines de son abbaye. Ross Castle, est situé sur une île d`environ quatre hectares, et est célébrée comme la patrie des O'Donoghoes, avec ses mille légendes. Le château médiéval du 15 eme siècle a été bâti par O’Donoghue Mór.
Le château médiéval de Ross ( Ross Castle)
La deuxième île en taille et la première en beauté, dans le lac inférieur (Lough Leane), est la monastique Innisfallen. Cette abbaye a été fondé par saint Finian le lépreux, vers l`an 640 Ap J.C par un de ces hommes saints qui vécut en Irlande peu après la conversion du pays a la foi chrétienne. Pendant les invasions des vikings danois, cette île était le refuge de toute la région. Les chefs politique et les évêques, fatigués des travaux et des couronnes, des mitres et des sceptres, venaient y trouver le repos et calmer leur cœur dans le monastère sous des robes rousses. Un compte rendu de la vie de l`Abbaye, qui s'étend du débarquement de Saint-Patrick ( 5 eme siècle) à l`an 1320 existe sous le titre «Annals of Innisfallen».
L`Île de l`ancien monastère de Innisfallen
Les ruines de l`ancien monastère construit vers l`an 640 Ap J.C.
La croix chrétienne celtique du monastère de Innisfallen ( vers 640 Ap J.C.)
Saint Brendan le Navigateur (moine irlandais du 6 eme siècle)
Les visites dans le secteur de la ville de Tralee au nord de Killarney sur la vie de Saint Brendan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Voici un site très beau et intéressant sur la légende maritime de Saint-Brendan avec le récit de voyage et des cartes en français - saintbrendan.dtx.com
Le voyage en mer des moines et de Saint Brendan
Saint Brendan de Clonfert (484 a 578 Ap J.C.)
Extrait du voyage de saint Brendan:
«Brendan se dirigea vers l'océan et arriva devant un rocher que les gens appellent encore aujourd'hui « le Saut de Brendan. » Il descendit la falaise et se fit apporter du bois de charpente. Son bateau était en sapin et couvert de peaux de bœufs. Son navire achevé, il le chargea de provisions pour 40 jours. Il dit ensuite à ses moines : « Montez à bord ! Rendez grâces à Dieu pour le bon vent qu'il vous envoie ». Ils s'embarquèrent tous. Soudain, trois moines arrivèrent en courant. Ils interpellèrent l'abbé : « Permets-nous de faire le voyage avec toi ! » Brendan les accepta mais il eut subitement une vision et leur dit : « Satan se saisira de deux d'entre vous, le troisième sera sauvé ». Le père abbé fit le signe de la croix, les moines dressèrent le mât et tendirent la voile. Le beau bateau s'éloigna de la côte, la quête commençait.»
A Ardfert, à environ six miles de Tralee, se trouve les ruines de la cathédrale de Saint-Brendan, détruite par un incendie en 1641. Elle était construite sur le site d`un monastère fondé par Saint Brendan de Clonfert au 6 eme siècle. Saint Brendan, figure largement dans les légendes du Moyen Âge, dans «Les épîtres des saints irlandais» et son histoire a été reprise par divers écrivains français, flamands, espagnols et italiens. Brendan fit un premier et deuxième voyages dans la grande mer ( océan atlantique) et serait allé jusqu`en Amérique du nord selon une légende.
Cathédrale de Ardfert ( de Saint Brendan - détruite dans un incendie en 1641)
Saint Brendan le Navigateur et des moines irlandais ont navigué très loin sur l`océan atlantique au 6 eme siècle
Le Royaume de Kerry (Kingdom of Kerry) — Killarney. — les chutes de Torc — Le Château de Ross - Innisfallen.— Cathédrale de Ardfert. — Le Légende de St. Brendan qui aurait découvert l`Amérique
La route de Cork jusqu`au comté de Kerry au sud, traverse une région sauvage et romantique, au-dessus des pics des montagnes pierreuses, à travers des estuaires profonds, le long des vallées et des pentes alpines, et à plusieurs endroits par des tunnels taillés dans le rocher.
De Gougane Barra à Kenmare et ensuite à Killarney, nous avons constamment l`impression du merveilleux. Depuis une semaine, il y avait eu de fortes pluies et les ruisseaux qui abondent dans cette région, étaient gonflés et en colère, les montagnes étaient couvertes de nuages.
La ville de Kenmare dans le comté de Kerry
Kenmare and the Ring of Kerry
Le Kerry est une péninsule double, avec la baie de Kenmare à l'est, et l'entrée du Shannon à l'ouest et Dingle Bay qui entre à l'intérieur des terres depuis l'Atlantique.
Les lacs de Killarney sont au nombre de trois: Upper (haut), Torc lake (le déchiré), et le lowest ( le plus bas), qui est le plus grand des trois. Les lacs sont reliés entre eux par une rivière pleine de cascades, qui sort du premier lac, coule à travers le second et se jette dans le troisième; au sud et à l’ouest, les chaînes de montagnes s’éloignent le plus Bord du lac, donnant ainsi un espace pour les domaines et les manoirs des Kenmares, Herberts, Lalors, O'Donaghoes, O'Connells et autres propriétaires.
Les chutes de Torc ( le déchiré) près de Killarney
Les lacs de Killarney
Sur le lac inférieur, nous pouvons voir le château de Ross et l`ile de Innisfallen avec les ruines de son abbaye. Ross Castle, est situé sur une île d`environ quatre hectares, et est célébrée comme la patrie des O'Donoghoes, avec ses mille légendes. Le château médiéval du 15 eme siècle a été bâti par O’Donoghue Mór.
Le château médiéval de Ross ( Ross Castle)
La deuxième île en taille et la première en beauté, dans le lac inférieur (Lough Leane), est la monastique Innisfallen. Cette abbaye a été fondé par saint Finian le lépreux, vers l`an 640 Ap J.C par un de ces hommes saints qui vécut en Irlande peu après la conversion du pays a la foi chrétienne. Pendant les invasions des vikings danois, cette île était le refuge de toute la région. Les chefs politique et les évêques, fatigués des travaux et des couronnes, des mitres et des sceptres, venaient y trouver le repos et calmer leur cœur dans le monastère sous des robes rousses. Un compte rendu de la vie de l`Abbaye, qui s'étend du débarquement de Saint-Patrick ( 5 eme siècle) à l`an 1320 existe sous le titre «Annals of Innisfallen».
L`Île de l`ancien monastère de Innisfallen
Les ruines de l`ancien monastère construit vers l`an 640 Ap J.C.
La croix chrétienne celtique du monastère de Innisfallen ( vers 640 Ap J.C.)
Saint Brendan le Navigateur (moine irlandais du 6 eme siècle)
Les visites dans le secteur de la ville de Tralee au nord de Killarney sur la vie de Saint Brendan
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Voici un site très beau et intéressant sur la légende maritime de Saint-Brendan avec le récit de voyage et des cartes en français - saintbrendan.dtx.com
Le voyage en mer des moines et de Saint Brendan
Saint Brendan de Clonfert (484 a 578 Ap J.C.)
Extrait du voyage de saint Brendan:
«Brendan se dirigea vers l'océan et arriva devant un rocher que les gens appellent encore aujourd'hui « le Saut de Brendan. » Il descendit la falaise et se fit apporter du bois de charpente. Son bateau était en sapin et couvert de peaux de bœufs. Son navire achevé, il le chargea de provisions pour 40 jours. Il dit ensuite à ses moines : « Montez à bord ! Rendez grâces à Dieu pour le bon vent qu'il vous envoie ». Ils s'embarquèrent tous. Soudain, trois moines arrivèrent en courant. Ils interpellèrent l'abbé : « Permets-nous de faire le voyage avec toi ! » Brendan les accepta mais il eut subitement une vision et leur dit : « Satan se saisira de deux d'entre vous, le troisième sera sauvé ». Le père abbé fit le signe de la croix, les moines dressèrent le mât et tendirent la voile. Le beau bateau s'éloigna de la côte, la quête commençait.»
A Ardfert, à environ six miles de Tralee, se trouve les ruines de la cathédrale de Saint-Brendan, détruite par un incendie en 1641. Elle était construite sur le site d`un monastère fondé par Saint Brendan de Clonfert au 6 eme siècle. Saint Brendan, figure largement dans les légendes du Moyen Âge, dans «Les épîtres des saints irlandais» et son histoire a été reprise par divers écrivains français, flamands, espagnols et italiens. Brendan fit un premier et deuxième voyages dans la grande mer ( océan atlantique) et serait allé jusqu`en Amérique du nord selon une légende.
Cathédrale de Ardfert ( de Saint Brendan - détruite dans un incendie en 1641)
Saint Brendan le Navigateur et des moines irlandais ont navigué très loin sur l`océan atlantique au 6 eme siècle
Dernière édition par MichelT le Dim 26 Juil 2020 - 1:46, édité 4 fois
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
Chapitre 5
La rivière Shannon — les Géraldines catholiques ( the House of Desmond - la Maison des Desmond) — Adare et les trois abbayes.
De la ville de Tralee, nous allons directement à Tarbert, afin d'avoir une vue complète de l`embouchure du Shannon, la plus grande île-rivière du Vieux Monde. Ce noble courant peut être appelé la colonne vertébrale de l'Irlande, se nourrissant ou se drainant dans son cours du nord au sud, dans les comtés intérieurs de trois provinces. Près de Tarbert la vue de sa rencontre avec l'Atlantique est extrêmement belle. Entre les deux rives la mer est profonde et la marée est puissante. De chaque côté quelques vieux châteaux normands, aux noms sauvages, tous fondés sur le roc, ajoutent à la grandeur solennelle mais quelque peu solitaire de la scène.
Tarbert - Irlande - embouchure de la rivière Shannon vers l`Atlantique
Tarbert
Limerick
La ville de Limerick est située en partie dans une île formée par les ruisseaux divisés du Shannon, et en partie du Clare une de ces branches. À l'origine, il était divisé entre la ville anglaise sur l`île et la partie irlandaise.
La ville de Limerick
La ville de Limerick avec ses fortifications
Ici pendant des siècles les Celtes et les Anglo-Normands se sont affrontés. O'Brien l’a réduite en cendres au 12 e siècle ( afin qu`elle ne devienne pas un nid pour étrangers) et Patrick Sarsfield l`a défendu pendant trois ans contre le roi d`Angleterre Guillaume III d`Orange-Nassau (King William III of England) au 17 eme siècle. La mémoire de ce long siège existe encore par - the Treaty Stone – (la pierre du Traité) sur laquelle a été signé le traité de capitulation par Sarsfield en 1691 – un traité qui ne fut pas respecté par les vainqueurs anglais.
Le monument du Treaty Stone a Limerick
Les Géraldines catholiques ( the House of Desmond - la Maison des Desmond)
"Ah," disait un ami, ce fut vraiment pour eux une chute brutale. Toutes les villes importantes de ce comté leur appartenaient avant les guerres protestantes. À Kilmallock, sur la route entre notre ville et Cork, les seigneurs de Desmond pouvaient compter sur 300 chevaliers appartenant à leur Maison. Comme les grands féodaux de France et les ducs de Bourgogne - cette Maison est devenue trop puissante pour les souverains, et ils ont cherché vain a l`affaiblir jusqu'à ce que la réforme en fournisse les moyens. Les Desmond demeuraient dans la foi catholique en dépit de Cranmer et de Lord Cecil, et les deux dernières générations sont mortes glorieusement pour la foi. Deux de cette famille sont morts sur le champ de bataille, un autre a été traqué dans sa cachette et deux autres ont été noyés dans l'Armada espagnole au large de notre côte ouest. Ainsi est passée la gloire de cette vieille Maison de Desmond qui avait commencée au Moyen-Âge.
Statue de Maurice Fitzgerald – 9 eme Earl de Desmond au château Desmond a Kinsale (1487 à 1520)
Adare et les trois abbayes.
Alors que ce gentilhomme patriote nous expliquait la chute de cette famille, nous approchions de monuments de la piété et du pouvoir de cette ancienne famille.
L`Abbaye de l`Ordre Trinitaire pour la rédemption des captifs a été fondé au 13 eme siècle par John, le fils de Maurice Fitzgerald premier Earl de Desmond.
Trinitarian Abbey de Adare – 13 eme siècle – White Abbey - fondé au 13 eme siècle par John, le fils de Maurice Fitzgerald premier Earl de Desmond
Trinitarian Abbey de Adare
Le monastère Augustinien, qui date de 1315; et le troisième, ou Grey Abbey, qui était une Maison franciscaine, fondée au 14e siecle par la branche des Géraldine de Kildare ( en ruine).
L`Abbaye Augustinienne – Black Abbey – a été construite au 14 eme siecle -par John Fitzthomas Fitzgerald (c.1256-1316) de la famille Desmond.
Les ruine de l`Abbaye franciscaine du 14 eme siècle fondé par une autre branche de la famille Desmond.
Il est difficile de concevoir un paysage plus beau que celui de Adare. Heureusement, le seigneur actuel du manoir le comte de Dunraven (19 eme siècle) - a le goût et le coeur de préserver ces précieuses reliques. Une des abbayes est actuellement utilisée comme une église paroissiale, et le son ancien et familier des psaumes résonne à travers ses arches. Dieu a béni le pieux conservateur, par les plus grands dons - celui de la conversion de la plupart des gens de sa famille, à « une foi et un berger».
La rivière Shannon — les Géraldines catholiques ( the House of Desmond - la Maison des Desmond) — Adare et les trois abbayes.
De la ville de Tralee, nous allons directement à Tarbert, afin d'avoir une vue complète de l`embouchure du Shannon, la plus grande île-rivière du Vieux Monde. Ce noble courant peut être appelé la colonne vertébrale de l'Irlande, se nourrissant ou se drainant dans son cours du nord au sud, dans les comtés intérieurs de trois provinces. Près de Tarbert la vue de sa rencontre avec l'Atlantique est extrêmement belle. Entre les deux rives la mer est profonde et la marée est puissante. De chaque côté quelques vieux châteaux normands, aux noms sauvages, tous fondés sur le roc, ajoutent à la grandeur solennelle mais quelque peu solitaire de la scène.
Tarbert - Irlande - embouchure de la rivière Shannon vers l`Atlantique
Tarbert
Limerick
La ville de Limerick est située en partie dans une île formée par les ruisseaux divisés du Shannon, et en partie du Clare une de ces branches. À l'origine, il était divisé entre la ville anglaise sur l`île et la partie irlandaise.
La ville de Limerick
La ville de Limerick avec ses fortifications
Ici pendant des siècles les Celtes et les Anglo-Normands se sont affrontés. O'Brien l’a réduite en cendres au 12 e siècle ( afin qu`elle ne devienne pas un nid pour étrangers) et Patrick Sarsfield l`a défendu pendant trois ans contre le roi d`Angleterre Guillaume III d`Orange-Nassau (King William III of England) au 17 eme siècle. La mémoire de ce long siège existe encore par - the Treaty Stone – (la pierre du Traité) sur laquelle a été signé le traité de capitulation par Sarsfield en 1691 – un traité qui ne fut pas respecté par les vainqueurs anglais.
Le monument du Treaty Stone a Limerick
Les Géraldines catholiques ( the House of Desmond - la Maison des Desmond)
"Ah," disait un ami, ce fut vraiment pour eux une chute brutale. Toutes les villes importantes de ce comté leur appartenaient avant les guerres protestantes. À Kilmallock, sur la route entre notre ville et Cork, les seigneurs de Desmond pouvaient compter sur 300 chevaliers appartenant à leur Maison. Comme les grands féodaux de France et les ducs de Bourgogne - cette Maison est devenue trop puissante pour les souverains, et ils ont cherché vain a l`affaiblir jusqu'à ce que la réforme en fournisse les moyens. Les Desmond demeuraient dans la foi catholique en dépit de Cranmer et de Lord Cecil, et les deux dernières générations sont mortes glorieusement pour la foi. Deux de cette famille sont morts sur le champ de bataille, un autre a été traqué dans sa cachette et deux autres ont été noyés dans l'Armada espagnole au large de notre côte ouest. Ainsi est passée la gloire de cette vieille Maison de Desmond qui avait commencée au Moyen-Âge.
Statue de Maurice Fitzgerald – 9 eme Earl de Desmond au château Desmond a Kinsale (1487 à 1520)
Adare et les trois abbayes.
Alors que ce gentilhomme patriote nous expliquait la chute de cette famille, nous approchions de monuments de la piété et du pouvoir de cette ancienne famille.
L`Abbaye de l`Ordre Trinitaire pour la rédemption des captifs a été fondé au 13 eme siècle par John, le fils de Maurice Fitzgerald premier Earl de Desmond.
Trinitarian Abbey de Adare – 13 eme siècle – White Abbey - fondé au 13 eme siècle par John, le fils de Maurice Fitzgerald premier Earl de Desmond
Trinitarian Abbey de Adare
Le monastère Augustinien, qui date de 1315; et le troisième, ou Grey Abbey, qui était une Maison franciscaine, fondée au 14e siecle par la branche des Géraldine de Kildare ( en ruine).
L`Abbaye Augustinienne – Black Abbey – a été construite au 14 eme siecle -par John Fitzthomas Fitzgerald (c.1256-1316) de la famille Desmond.
Les ruine de l`Abbaye franciscaine du 14 eme siècle fondé par une autre branche de la famille Desmond.
Il est difficile de concevoir un paysage plus beau que celui de Adare. Heureusement, le seigneur actuel du manoir le comte de Dunraven (19 eme siècle) - a le goût et le coeur de préserver ces précieuses reliques. Une des abbayes est actuellement utilisée comme une église paroissiale, et le son ancien et familier des psaumes résonne à travers ses arches. Dieu a béni le pieux conservateur, par les plus grands dons - celui de la conversion de la plupart des gens de sa famille, à « une foi et un berger».
Dernière édition par MichelT le Mer 28 Aoû 2019 - 12:40, édité 1 fois
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
Chapitre 6
Killaloe sur la rivière Shannon.— La famille O'Brien . — Galway et ses murs de marbre. — Lough Mask et le Lough Cong. — Roderick the Unlucky ( le malchanceux)— La Croix de Cong. — Les Highlands de Connemara.
Killaloe a l`est de Limerick
La petite ville médiévale de Killaloe sur la rivière Shannon
Si les Geraldines ( la famille Desmond – d`origine anglo-normande) conservent toujours la possession légendaire de la rive gauche de la rivière Shannon, les O'Briens sont également bien retranchés sur la rive droite. Si vous passez près des châteaux en ruine ou que vous traversiez des ponts qui enjambent les ruisseaux, ou examinez des églises anciennes, le nom ou les blasons de la famille O'Brien sont visible avec la devise «Lambh laidar an aidir - strength of arm from above»
Killaloe doit être l’un des plus anciens sièges épiscopaux de l’Irlande, car il date de l`an 639 Ap J.C., date à laquelle Flanan, le premier évêque, est nommé par le pape Jean IV. Notre attention est attirée, par la belle vieille cathédrale Saint Flanan (érigée par le roi Donald O'Brien, 1160 Ap J.C. )
La vieille croix celtique avec les trèfles de l`ancienne église
Galway
Galway sur la côte ouest de l`Irlande
Nous arrivons à Galway, une des villes principales de l’Irlande, face à l’Atlantique. Cette ville est un port important pour notre pays. La ville a été constituée de rues que nous appelons style «moyen âge». Ses hauts murs et ses tours ont été construits de marbre vert des montagnes voisines.
La ville de Galway
Les rues médiévales de Galway
Les deux plus grands lacs du secteur, Lough Mask et Lough Corrib, sont reliés au canal de Cong, par une rivière souterraine, et leurs eaux excédentaires sont déversées à travers la ville dans le port intérieur. Le Lough Corrib, le lac inférieur, s’étend jusqu’à quelques kilomètres de la ville, de sorte que la course de l'eau à la mer, à travers la ville, est courte, mais rapide. À travers ce ruisseau se trouvent cinq ou six ponts, de diverses époques, du 12ème siècle au siècle dernier.
Le Lough Corrib, et le canal de Cong au nord de la ville de Galway
Le Lough Corrib au nord de Galway
Les ruine de l`Abbaye royal de Cong ou Roderic O'Connor (Ruaidrí Ua Conchobair) – le dernier des rois celtes était venu se réfugier après avoir perdu son trône lors de l`invasion anglo-normande (vers l`an 1193 ap J.C)
Le Croix de Cong - une croix médiévale du 11 eme siècle contenant un morceau de la Vraie Croix - elle avait été envoyé de Rome a un membre de la famille du roi Roderic O'Connor
Les Highlands de Connemara
Les Highlands de Connemara près de Galway
Killaloe sur la rivière Shannon.— La famille O'Brien . — Galway et ses murs de marbre. — Lough Mask et le Lough Cong. — Roderick the Unlucky ( le malchanceux)— La Croix de Cong. — Les Highlands de Connemara.
Killaloe a l`est de Limerick
La petite ville médiévale de Killaloe sur la rivière Shannon
Si les Geraldines ( la famille Desmond – d`origine anglo-normande) conservent toujours la possession légendaire de la rive gauche de la rivière Shannon, les O'Briens sont également bien retranchés sur la rive droite. Si vous passez près des châteaux en ruine ou que vous traversiez des ponts qui enjambent les ruisseaux, ou examinez des églises anciennes, le nom ou les blasons de la famille O'Brien sont visible avec la devise «Lambh laidar an aidir - strength of arm from above»
Killaloe doit être l’un des plus anciens sièges épiscopaux de l’Irlande, car il date de l`an 639 Ap J.C., date à laquelle Flanan, le premier évêque, est nommé par le pape Jean IV. Notre attention est attirée, par la belle vieille cathédrale Saint Flanan (érigée par le roi Donald O'Brien, 1160 Ap J.C. )
La vieille croix celtique avec les trèfles de l`ancienne église
Galway
Galway sur la côte ouest de l`Irlande
Nous arrivons à Galway, une des villes principales de l’Irlande, face à l’Atlantique. Cette ville est un port important pour notre pays. La ville a été constituée de rues que nous appelons style «moyen âge». Ses hauts murs et ses tours ont été construits de marbre vert des montagnes voisines.
La ville de Galway
Les rues médiévales de Galway
Les deux plus grands lacs du secteur, Lough Mask et Lough Corrib, sont reliés au canal de Cong, par une rivière souterraine, et leurs eaux excédentaires sont déversées à travers la ville dans le port intérieur. Le Lough Corrib, le lac inférieur, s’étend jusqu’à quelques kilomètres de la ville, de sorte que la course de l'eau à la mer, à travers la ville, est courte, mais rapide. À travers ce ruisseau se trouvent cinq ou six ponts, de diverses époques, du 12ème siècle au siècle dernier.
Le Lough Corrib, et le canal de Cong au nord de la ville de Galway
Le Lough Corrib au nord de Galway
Les ruine de l`Abbaye royal de Cong ou Roderic O'Connor (Ruaidrí Ua Conchobair) – le dernier des rois celtes était venu se réfugier après avoir perdu son trône lors de l`invasion anglo-normande (vers l`an 1193 ap J.C)
Le Croix de Cong - une croix médiévale du 11 eme siècle contenant un morceau de la Vraie Croix - elle avait été envoyé de Rome a un membre de la famille du roi Roderic O'Connor
Les Highlands de Connemara
Les Highlands de Connemara près de Galway
Dernière édition par MichelT le Mer 10 Fév 2021 - 15:48, édité 8 fois
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
Chapitre 7
Athlone. —Une promenade sur la Upper Shannon. — Auburn et Oliver Goldsmith. — Sligo Abbey ( l`Abbaye de Sligo) — Benbulben — Lough Erne. — Donegal Castle. (Château) — La famille O'Donnell.
Athlone
Nous arrivons dans de l'ancien bourg de Athlone. La ville est divisée par la rivière, et elle était autrefois le centre du système militaire anglais en Irlande. Cette ligne militaire formait un ensemble complet de défenses côtières, y compris des points forts tels que Dungannon et Spike Island au sud, Newport à l'ouest, et une chaîne ininterrompue de tours Martello, le long du rivage.
Athlone sur la rivière Shannon
Auburn
Après avoir satisfait notre curiosité à Athlone, nous avons commencé par une agréable matinée le long de la rive orientale du haut Shannon, avec un arrêt à Auburn. Le «Doux Auburn», de Oliver Goldsmith «le plus beau village de la plaine» dans les environs de Athlone. ( le roman irlandais - The Vicar of Wakefield)
Ce petit village est la scène du plus beau pastoral en langue anglaise. Auburn se situe près de la limite des comtés de Westmeath et de Longford. De l'autre côté de la rivière se trouve le beau comté pastoral de Roscommon.
Comté pastoral de Roscommon
« Le vicaire de Wakefield » est un grand classique de la littérature anglo-saxonne; mieux: c’est un ouvrage qui faisait encore pleurer toute l’Europe un siècle après sa parution, en 1766. Le sujet en est simple et pourtant émouvant : il s'agit d'une épopée domestique, l’histoire du pasteur Primrose, de son épouse et de leurs enfants. On entre avec plaisir dans le quotidien de cette famille aimante pour partager ses petites joies et ses tragédies. Mrs Primrose fait des conserves et des projets matrimoniaux; sa fille Olivia joue la coquette à ses risques et périls ; le fils aîné erre en quête de fortune tandis que le cadet se fait rouler; quant au « pater familias », il tente avec l’aide de Dieu de maintenir l’harmonie domestique, sans être entièrement à l’abri des faiblesses terrestres. Bientôt les coups du destin et surtout la perfidie humaine s'acharnent contre la petite famille; mais un foyer uni triomphe de toutes les épreuves.
Si le côté moralisateur du roman peut paraître aujourd’hui un brin désuet, « Le vicaire de Wakefield » séduira sans doute le lecteur moderne par la pureté de son style et par les situations pleinement humaines qu’il évoque. Il y a une tendresse touchante dans l’écriture d’Oliver Goldsmith, et bien sûr on y retrouve cet humour anglo-saxon si caractéristique. En somme un sentimentalisme teinté d’ironie, avec de nobles pensées et une touche picaresque pour agrémenter la lecture. L’esprit de famille et l’amour du prochain en sont les maîtres mots. Ce livre a nourri l’imagination de grands noms comme Thackeray ( auteur de La Foire aux Vanités- Vanity Fair) ou Dickens; il est indispensable pour comprendre la sensibilité et l'univers littéraire de ces temps-là. C’est en tout cas l’unique roman de l’Irlandais Goldsmith, écrivain et touche-à-tout, mort prématurément à 45 ans.
Sligo
Les ruines de l`Abbaye de Sligo
Les ruines de l`Abbaye de Sligo
Ici, nous avons passé une partie de la matinée à inspecter les ruines du célèbre Abbaye dominicaine. L'abbaye a été fondée en 1257 par Maurice Fitzgerald, comte de Kildare. En 1270, cependant, il a été détruit par un incendie, mais a été reconstruit peu de temps après. Il a été détruit encore en 1415 par un incendie accidentel. Les vestiges de cet édifice témoignent de sa splendeur passée.
Benbulden ( région de Sligo)
Une balade à la base du Benbulben et d'autres montagnes sue les côtes de la mer, nous a amenés à un endroit connu sur la mer appelé Bundoran.
La montagne de Benbulden
L`océan Atlantique près de Bundoran
Nous avons poursuivi notre route afin d’entrevoir le Lough Erne, à Beleek.
Le Lough Erne en Irlande du nord
Le château de Donegal sur le bord de la rivière Eske date du 15 eme siècle – Il était le bastion du clan O`Donell, une des familles gaéliques les plus puissantes en Irlande du 5 eme au 16 eme siècle.
Le Lough Derg et le Purgatoire de Saint Patrick
Le Lough Derg et le Purgatoire de Saint Patrick - Retraite pénitentielle comme au Moyen-Âge
Le Lough Derg - présention en français
Le Lough Derg qui est situé au fond de collines nues et nuageuses, avec ses îles de roches, n’est pas une image inadéquate du purgatoire. Sa solitude aurait été terriblement complète, sans l'agitation de la vie sur l'île de la gare. Nous pouvions voir des groupes d'hommes et de femmes agenouillés pieusement devant les croix de pierre à différents intervalles ou osciller nu-pieds d'un point à un autre faisant de pieux exercices.
Le monastère du Lough Derg ou le Purgatoire de Saint-Patrick
Le monastère du Lough Derg ou le Purgatoire de Saint-Patrick
Retraite pénitentielle a la manière médiévale au Purgatoire de Saint-Patrick (Lough Derg)
Athlone. —Une promenade sur la Upper Shannon. — Auburn et Oliver Goldsmith. — Sligo Abbey ( l`Abbaye de Sligo) — Benbulben — Lough Erne. — Donegal Castle. (Château) — La famille O'Donnell.
Athlone
Nous arrivons dans de l'ancien bourg de Athlone. La ville est divisée par la rivière, et elle était autrefois le centre du système militaire anglais en Irlande. Cette ligne militaire formait un ensemble complet de défenses côtières, y compris des points forts tels que Dungannon et Spike Island au sud, Newport à l'ouest, et une chaîne ininterrompue de tours Martello, le long du rivage.
Athlone sur la rivière Shannon
Auburn
Après avoir satisfait notre curiosité à Athlone, nous avons commencé par une agréable matinée le long de la rive orientale du haut Shannon, avec un arrêt à Auburn. Le «Doux Auburn», de Oliver Goldsmith «le plus beau village de la plaine» dans les environs de Athlone. ( le roman irlandais - The Vicar of Wakefield)
Ce petit village est la scène du plus beau pastoral en langue anglaise. Auburn se situe près de la limite des comtés de Westmeath et de Longford. De l'autre côté de la rivière se trouve le beau comté pastoral de Roscommon.
Comté pastoral de Roscommon
« Le vicaire de Wakefield » est un grand classique de la littérature anglo-saxonne; mieux: c’est un ouvrage qui faisait encore pleurer toute l’Europe un siècle après sa parution, en 1766. Le sujet en est simple et pourtant émouvant : il s'agit d'une épopée domestique, l’histoire du pasteur Primrose, de son épouse et de leurs enfants. On entre avec plaisir dans le quotidien de cette famille aimante pour partager ses petites joies et ses tragédies. Mrs Primrose fait des conserves et des projets matrimoniaux; sa fille Olivia joue la coquette à ses risques et périls ; le fils aîné erre en quête de fortune tandis que le cadet se fait rouler; quant au « pater familias », il tente avec l’aide de Dieu de maintenir l’harmonie domestique, sans être entièrement à l’abri des faiblesses terrestres. Bientôt les coups du destin et surtout la perfidie humaine s'acharnent contre la petite famille; mais un foyer uni triomphe de toutes les épreuves.
Si le côté moralisateur du roman peut paraître aujourd’hui un brin désuet, « Le vicaire de Wakefield » séduira sans doute le lecteur moderne par la pureté de son style et par les situations pleinement humaines qu’il évoque. Il y a une tendresse touchante dans l’écriture d’Oliver Goldsmith, et bien sûr on y retrouve cet humour anglo-saxon si caractéristique. En somme un sentimentalisme teinté d’ironie, avec de nobles pensées et une touche picaresque pour agrémenter la lecture. L’esprit de famille et l’amour du prochain en sont les maîtres mots. Ce livre a nourri l’imagination de grands noms comme Thackeray ( auteur de La Foire aux Vanités- Vanity Fair) ou Dickens; il est indispensable pour comprendre la sensibilité et l'univers littéraire de ces temps-là. C’est en tout cas l’unique roman de l’Irlandais Goldsmith, écrivain et touche-à-tout, mort prématurément à 45 ans.
Sligo
Les ruines de l`Abbaye de Sligo
Les ruines de l`Abbaye de Sligo
Ici, nous avons passé une partie de la matinée à inspecter les ruines du célèbre Abbaye dominicaine. L'abbaye a été fondée en 1257 par Maurice Fitzgerald, comte de Kildare. En 1270, cependant, il a été détruit par un incendie, mais a été reconstruit peu de temps après. Il a été détruit encore en 1415 par un incendie accidentel. Les vestiges de cet édifice témoignent de sa splendeur passée.
Benbulden ( région de Sligo)
Une balade à la base du Benbulben et d'autres montagnes sue les côtes de la mer, nous a amenés à un endroit connu sur la mer appelé Bundoran.
La montagne de Benbulden
L`océan Atlantique près de Bundoran
Nous avons poursuivi notre route afin d’entrevoir le Lough Erne, à Beleek.
Le Lough Erne en Irlande du nord
Le château de Donegal sur le bord de la rivière Eske date du 15 eme siècle – Il était le bastion du clan O`Donell, une des familles gaéliques les plus puissantes en Irlande du 5 eme au 16 eme siècle.
Le Lough Derg et le Purgatoire de Saint Patrick
Le Lough Derg et le Purgatoire de Saint Patrick - Retraite pénitentielle comme au Moyen-Âge
Le Lough Derg - présention en français
Le Lough Derg qui est situé au fond de collines nues et nuageuses, avec ses îles de roches, n’est pas une image inadéquate du purgatoire. Sa solitude aurait été terriblement complète, sans l'agitation de la vie sur l'île de la gare. Nous pouvions voir des groupes d'hommes et de femmes agenouillés pieusement devant les croix de pierre à différents intervalles ou osciller nu-pieds d'un point à un autre faisant de pieux exercices.
Le monastère du Lough Derg ou le Purgatoire de Saint-Patrick
Le monastère du Lough Derg ou le Purgatoire de Saint-Patrick
Retraite pénitentielle a la manière médiévale au Purgatoire de Saint-Patrick (Lough Derg)
Dernière édition par MichelT le Lun 16 Aoû 2021 - 0:38, édité 9 fois
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Excursions en Irlande catholique - Histoire - Foi Chrétienne - Moeurs et Traditions
Chapitre 8
Londonderry — the Giant's Causeway. ( La Chaussée des Géants) — Une visite a Armagh, la cité des Saints de l`Irlande.
Irlande du nord - (Grande-Bretagne)
Nous arrivons en vue de la ville Londonderry avec ses murailles. Peu de villes en Irlande peuvent se vanter histoire plus intéressante que cette Urbt Intacta du nord. Son nom vient du mot irlandais pour «chêne» car la ville était entourée de forêts de chênes quand Saint Colomban de Iona fonda un monastère dans ses forêts au 6 eme siècle. .
Le moine irlandais Saint Colomban de Iona (521 à 597 Ap J.C.)
À l'époque catholique, comme d'autres villes monastiques irlandaises, le nom de son fondateur a été fréquemment ajouté, d’où le Derry-Columbeille des annales irlandaises. Quand le roi Jacques Ier d`Angleterre, en 1613, attribue la ville aux marchands anglais le préfixe London a été ajouté dans la charte au titre original.
La ville de Londonderry en Irlande du nord
La Chaussée des Géants est une formation volcanique située sur la côte d'Irlande du Nord. Située à 3 km au nord de la ville de Bushmills dans le Comté d'Antrim, à l'extrémité septentrionale du plateau d'Antrim, elle se caractérise par environ 40 000 colonnes hexagonales verticales juxtaposées.
Armagh – la ville des Saints
La cathédrale catholique Saint Patrick de Armagh
Situées dans un comté intérieur, pastoral et prospère, «la ville des saints» est belle. Son ancienne cathédrale est sa grande attraction. Ses anciennes rues étaient divisées en trois quartiers - TrianMor, Trinn Patrick et Trian Sassanagh – le quartier des gens, le quartier de Patrick et le quartier des étrangers et des saxons. C`est ici selon Bède, Alcuin de York, et Éric de Auxerre, que la nation irlandaise recevait des étudiants chrétiens saxons, gaulois ou des Allemagnes. Dans cette ville il y avait plus de 3000 étudiants de la foi chrétienne ( moines) et à partir de Armagh, il se répandaient dans la chrétienté comme missionnaires du Christ crucifié, du sixième au neuvième siècle.
Celebrate St Patrick 2018 - Irlande
SAINT PATRICK - CONFESSION - 5 eme SIÈCLE
1. Moi, Patrick le pécheur, je suis le plus rustique et le moindre de tous les fidèles, et méprisable pour un très grand nombre :
J'ai eu pour père le diacre Calpurnius, un des fils du prêtre Potitus, qui fut au village de Bannavem Taberniae. Il avait aux environs une petite ferme où je fus fait captif.
J'avais alors environ seize ans. J'ignorais le vrai Dieu et je fus emmené en captivité en Irlande avec tant de milliers d’hommes, selon ce que nous avions mérité, car nous nous étions éloignés de Dieu et nous n'avions pas gardé ses préceptes, et nous n'avions pas obéi à nos prêtres qui nous avertissaient de notre salut. Et le Seigneur lança sur nous la colère de son ressentiment et nous dispersa chez beaucoup de gentils, même jusqu'à l'extrémité de la terre, où maintenant on peut voir ma petitesse parmi les étrangers.
2. Et c’est là que Dieu ouvrit l'intelligence de mon incrédulité, pour que, bien que tard, je me rappelasse mes fautes et que je me tournasse de tout cœur vers le Seigneur mon Dieu qui jeta un regard sur mon humilité et eut pitié de la jeunesse de mon ignorance et me garda, avant que je le connusse et avant que je fusse sensé et que je distinguasse entre le bien et le mal, et me fortifia et me conseilla comme fait un père pour son fils.
II. 3. C'est pourquoi je ne puis taire — et il n'est pas à propos de le faire — tant de bienfaits et tant de grâces que le Seigneur a daigné m'accorder dans la terre de ma captivité, car voici ce que nous devons rendre en échange : c'est qu'après la compréhension et la connaissance de Dieu nous exaltions et confessions ses merveilles devant toute nation qui est sous tout le ciel.
4. Car il n'y a et il n'y a eu jamais auparavant et il n'y aura après cela pas d'autre dieu que Dieu le père non engendré, sans commencement, de qui vient tout commencement, qui tient tout comme nous l'avons dit, et son fils Jésus-Christ que nous attestons avoir existé toujours avec le Père avant l'origine des temps, spirituellement chez le Père, ineffablement engendré avant tout commencement. Et par lui ont été faites les choses visibles et les choses invisibles ; il s'est fait homme et après avoir vaincu la mort il a été reçu dans le ciel vers son Père. El il lui a donné tout pouvoir sur tout nom de choses célestes, terrestres et infernales, et que toute langue lui confesse que le Seigneur et le Dieu, c'est Jésus-Christ, en qui nous croyons. Et nous attendons son arrivée, qui se produira bientôt, comme juge des vivants et des morts, qui rendra à chacun selon ses œuvres. Et il a versé en abondance en nous le Saint-Esprit, don et gage d'immortalité qui fait que les croyants et les obéissants soient enfants de Dieu et cohéritiers du Christ, que nous confessons et adorons comme un seul Dieu dans la Trinité au nom sacré.
5. Car il a dit lui-même par le prophète : « Invoque-moi au jour de ta tribulation et je te délivrerai et tu me magnifieras. » Et il a dit encore : « Il est honorable de révéler et de confesser les œuvres de Dieu. »
III. 6. Cependant, quelque imparfait que je sois sur beaucoup de points, je désire faire connaître à mes frères et parents ma nature pour qu'ils puissent comprendre le vœu de mon âme.
7. Je n'ignore pas le témoignage de mon Seigneur, qui atteste dans le psaume : « Tu perdras ceux qui disent un mensonge. » Et il a dit encore : « La bouche qui ment tue l'âme. » Et le même Seigneur a dit dans l’Évangile : « Tout mot oiseux qu'ont dit des hommes, ils en rendront compte au jour du Jugement. »
8. D'où j'ai dû fortement craindre, avec frayeur et tremblement, cette parole, au jour où personne ne pourra se soustraire ou se dérober, mais où tous, nous devrons rendre compte même des plus petits péchés devant le tribunal du Seigneur Christ.
9. C'est pourquoi j'ai jadis pensé à écrire, mais j'ai hésité jusqu'à maintenant : j'ai craint en effet de m'exposer aux langues des hommes, parce que je n'ai pas étudié, comme d'autres qui ont été parfaitement imbus de la loi et des lettres sacrées, de la même façon de l'un et de l'autre, et qui n'ont jamais changé de langue depuis leur enfance mais l'ont toujours de plus en plus perfectionnée.
IV. Car notre discours et nos paroles sont traduits en une langue étrangère, et on peut facilement prouver par la saveur de ma façon d'écrire comment j'ai été élevé et instruit dans le langage, parce que, dit le Sage, « c'est par la langue que l'on découvrira le sens et la science et l'enseignement de la vérité ».
10. Mais à quoi sert une excuse, même véridique, surtout avec la présomption ? Puisque je désire moi-même dans ma vieillesse ce que je n'ai pas acquis dans ma jeunesse, parce que mes péchés m'empêchèrent de savoir à fond ce que j'avais lu auparavant. Mais qui peut me croire, même si je dis ce dont j'ai parlé tout d'abord ?
Adolescent, et même presque enfant en paroles, j'ai été fait captif avant de savoir ce que je devais chercher, désirer ou éviter. D'où, aujourd'hui, je rougis et je crains fortement de dévoiler mon incapacité, parce que, n'étant pas savant, je ne puis m'expliquer en peu de mots. Car, comme l'Esprit désire, l'affection développe les âmes et les sentiments.
11. Mais s'il m'avait été donné ce qui a été donné aux autres, cependant je ne garderais pas le silence à cause de ce que je dois rendre [à Dieu]. Et si, par hasard, il semble à quelques-uns que c'est là de la prétention, avec mon ignorance et ma langue embarrassée, il est pourtant écrit : « Les langues qui balbutient apprendront rapidement à parler de paix ». Nous devons d'autant plus le désirer, « nous qui sommes, dit-il, la lettre du Christ en vue du salut jusqu'à l'extrémité de la terre », même non instruite, mais réfléchie très fortement, écrite en vos cœurs, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant.
V. Et l'Esprit atteste encore : « La rusticité a été créée par le Très-Haut. »
12. Car, moi qui étais d'abord rustique, exilé et ignorant, qui ne sais pas prévoir pour l'avenir, je sais avec certitude que, avant d'être humilié, j'étais comme une pierre qui gît dans un bourbier profond, et Celui qui est puissant est venu et dans sa miséricorde m'a pris et, en vérité, m'a élevé en haut et m'a placé au haut du mur. Et c'est pourquoi je devais crier pour rendre quelque chose au Seigneur, en échange de tant de ses bienfaits ici et dans l'éternité, dont l'esprit humain ne peut estimer la valeur.
13. Aussi étonnez-vous, grands et petits qui craignez Dieu et vous, maîtres de rhétorique, écoutez et examinez. Qui m'a appelé, sot que j'étais, du milieu de ceux qui semblent être sages et instruits de la loi et puissants en paroles et en toute chose ? Et c'est moi, qui suis détesté de ce monde, qu'il a inspiré plus que les autres, tel que j'étais, pourvu que, avec crainte, respect et sans plainte, je fusse fidèlement utile à la nation où l'amour du Christ m'a transporté et à laquelle il m'a donné pour ma vie, si j'en suis digne, afin que je la serve avec humilité et sincérité.
VI. 14. Dans la mesure de la foi à la Trinité, il faut distinguer, sans appréhender le danger, faire connaître le don de Dieu et la consolation éternelle et répandre partout le nom de Dieu, sans crainte et avec confiance, pour qu'encore après ma mort je laisse un héritage à mes frères et à mes fils, que j'ai baptisés dans le Seigneur, au nombre de tant de milliers d'hommes.
15. Et je n'étais pas digne, ni tel que le Seigneur accordât cela à son esclave après les malheurs et tant de misères, après ma captivité, après beaucoup d'années, et me donnât tant de grâces chez cette nation, comme jamais je n'en ai espéré ni imaginé dans ma jeunesse.
16. Mais, après être arrivé en Irlande, chaque jour je faisais paître des troupeaux, et fréquemment dans le jour je priais ; de plus en plus, me venait l'amour de Dieu et la crainte de Lui et ma foi s'accroissait et l'Esprit agissait, en sorte qu'en un seul jour je disais jusqu'à cent prières et presque autant la nuit, comme je demeurais dans les forêts et la montagne. Avant le soleil, je m'éveillais pour prier, par la neige, par la gelée, par la pluie, et je ne ressentais aucun mal, et il n'y avait nulle paresse en moi, comme je le vois maintenant, parce qu'alors l'Esprit bouillonnait en moi.
17. Et là, une nuit, dans mon sommeil, j'entendis une voix me dire : « Tu jeûnes bien, tu vas aller bientôt vers ta patrie. » Et derechef, après un peu de temps, j'entendis me répondre : « voilà que ton navire est prêt. » Et ce n'était pas auprès, mais il y avait peut-être deux cent mille pas. Et je n'avais jamais été là, et je n'y avais personne de connaissance.
VII. Et ensuite, je pris la fuite et je me séparai de l'homme chez qui j'avais été six ans, et j'allais, par la force de Dieu qui me dirigeait dans le bon chemin, et je n'eus aucune crainte jusqu'à ce que je parvinsse à ce navire.
18. Et le jour où j'y parvins, le navire avait quitté sa place et je dis que j'avais de quoi naviguer avec eux et cela déplut au pilote et il répondit violemment avec indignation : « Ne cherche pas à aller avec nous. » Et après avoir entendu cela, je me séparai d'eux pour venir à la cabane où je logeais, et en chemin, je me mis à prier, et avant d'avoir terminé mon oraison, j'entendis l'un d'eux qui criait fort après moi : « Viens vite, car les hommes t'appellent, » et aussitôt je retournai vers eux. Et ils se mirent à me dire : « Viens, car nous te recevons de bonne foi. Fais amitié avec nous comme tu voudras. » Et en ce jour, je refusai de me laisser adopter par eux, à cause de la crainte de Dieu, mais pourtant j'espérais qu'ils viendraient à la foi de Jésus-Christ parce qu'ils étaient des gentils, et pour cela je me tins avec eux et aussitôt nous partîmes.
VIII. 19. Et après trois jours, nous atterrîmes[1] et nous voyageâmes vingt-huit jours dans un désert et les vivres leur manquèrent et la faim s'empara d'eux. Et, un jour, le pilote se prit à me dire : « Toi, chrétien, qu'est-ce que tu dis ? Ton Dieu est grand et tout-puissant. Ne peux-tu donc prier pour nous ? Car nous sommes en danger de famine, et il est difficile que nous puissions voir quelque homme. » Or, moi je leur dis clairement : « Tournez-vous avec foi et de tout cœur vers le Seigneur mon Dieu, à qui rien n'est impossible, pour qu'il vous envoie aujourd'hui de la nourriture sur votre chemin pour vous rassasier, car partout il en a en abondance. » Et avec l'aide de Dieu, il fut fait ainsi. Voilà qu'un troupeau de porcs apparut à nos yeux sur le chemin et ils en tuèrent un grand nombre, et ils restèrent là deux nuits, et ils furent bien restaurés, et leurs chiens furent rassasiés ; (car beaucoup d'entre eux avaient lâché pied et étaient restés en route à demi morts). Et, après cela, ils rendirent de très grandes grâces à Dieu, et je fus honoré à leurs yeux,
XI. et à partir de ce jour ils eurent des vivres en abondance. Même ils trouvèrent du miel sauvage et m'en offrirent une partie. Et un d'entre eux dit : « Ceci est offert en sacrifice.» Dès lors, grâces à Dieu, je n'y goûtai point.[2]
20. Mais, la même nuit, je dormais et Satan me tenta fortement, ce que je me rappellerai tant que je serai dans ce corps. Et il tomba sur moi comme un immense rocher et je n'avais aucune force dans les membres. Mais d'où me vint-il à l'esprit d'appeler Hélie ? Et aussitôt je vis dans le ciel un soleil se lever et pendant que je criais : « Hélie, Hélie », de toutes mes forces, voici que la splendeur de ce soleil[3] tomba sur moi, et aussitôt toute lourdeur disparut de moi. Et je crois que j'ai été secouru par le Christ mon Seigneur, et que son Esprit appelait à mon aide. Et j'espère qu'il en sera ainsi au jour de ma détresse, comme il a dit dans l’Évangile : « En ce jour, atteste le Seigneur, ce n'est pas vous qui parlez, mais c'est l'Esprit de votre Père qui parle en vous. »
X. 21. (Et de nouveau, après de nombreuses années, je fus encore fait captif,[4] et, la première nuit que je restai avec eux, j'entendis une réponse divine me dire : « Tu seras deux mois avec eux. » Ce qui arriva. La soixantième nuit, le Seigneur me tira de leurs mains.)
22. Et aussi, dans le voyage, il nous pourvut de vivres, de feu et d'abri chaque jour jusqu'cà ce que nous fussions arrivés tous le dixième jour. Comme je l'ai déclaré plus haut, nous voyageâmes à travers le désert pendant vingt-huit jours. Et la nuit où nous arrivâmes vers les hommes, nous n'avions en vérité pas de vivres.
23. Et de nouveau, après quelques années, j'étais en Grande-Bretagne[5] avec mes parents qui me reçurent comme leur fils, et me demandèrent instamment que maintenant, après tant de tribulations que j'avais endurées, je ne les quittasse plus jamais. Et là, je vis dans une vision de la nuit un homme du nom de Victoriens,[6] venant comme de l'Irlande avec des lettres innombrables. Et il me donna une d'elles et je lus le commencement de la lettre qui était : « La voix d'Irlande », et en récitant le commencement de la lettre, je pensais au moment même entendre la voix de ceux qui étaient près de la forêt de Foclut, qui est près de la mer occidentale, et ils s'écriaient comme d'une seule bouche : « Nous te prions, saint enfant, de venir et de te promener encore parmi nous. » Et je fus touché dans mon cœur et je ne pus lire plus avant et ainsi je m'éveillai. Grâces soient rendues à Dieu de ce qu'après de nombreuses années le Seigneur leur accorda ce que demandait leur cri !
XI. 24. Et une autre nuit, je ne sais, mais Dieu sait si c'était en moi ou à côté de moi, en des mots très habiles que j'ai entendus et que je n'ai pu comprendre, sinon à la fin de la prière, il s'exprima ainsi : « Celui qui a donné sa vie pour toi, c'est lui-même qui parle en toi. » Et ainsi je m'éveillai plein de joie.
25. Et de nouveau je le vis priant en moi-même, et j'étais comme à l'intérieur de mon corps, et je l'entendis prier sur moi, c'est-à-dire sur l'homme intérieur, et il y priait fortement avec des gémissements. Et, pendant cela, j'étais stupéfait, et je m'étonnais et me demandais qui était-ce qui priait en moi, mais, à la fin de la prière, il dit comme s'il était l'Esprit, et ainsi je me réveillai et me rappelai l'apôtre disant : « L'Esprit vient en aide aux faiblesses de notre prière. Car nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit même demande à notre place avec des gémissements inénarrables » que l'on ne peut exprimer par des paroles. Et encore : « Le Seigneur notre avocat, demande pour nous. »
26. Et quand je fus tenté par quelques-uns de mes anciens qui vinrent, qui opposèrent mes péchés à mon laborieux épiscopat, en ce jour, je fus fortement poussé à tomber là et pour l'éternité. Mais Dieu épargna bienveillamment le prosélyte et le pèlerin par la grâce de son nom, et me secourut beaucoup, alors qu'on me foulait aux pieds, pour que je ne tombasse pas malement dans la souillure et l'opprobre. Je prie Dieu que ce ne leur soit pas compté pour péché.
27. Ils trouvèrent une occasion au bout de trente ans, à propos d'une parole que j'avais avouée avant d'être diacre.
XII. Plein d'anxiété et l'esprit affligé, je confiai à mon meilleur ami ce que j'avais fait dans mon enfance, un jour, plutôt même une heure, parce que je n'étais pas encore en état de triompher. Je ne sais, mais Dieu sait si j'avais alors quinze ans, et je ne croyais pas au Dieu vivant depuis mon enfance, mais je restai dans la mort et l'incrédulité, jusqu'à ce que je fusse bien châtié et humilié en vérité par la faim et la nudité, et cela chaque jour.
28. Au contraire, je ne partis pas de moi-même pour l’Irlande avant d'être presque défaillant. Mais cela fut plutôt bon pour moi, car c'est ainsi que le Seigneur me corrigea et me rendit propre à être aujourd'hui ce que j'étais loin d'être autrefois, à prendre soin et à m'occuper du salut des autres, alors qu'à ce moment je ne pensais même pas à moi.
29. Donc, le jour où je reçus des reproches des gens que j'ai dits plus haut,[7] j'eus, la nuit, une vision nocturne. Il y avait un écrit déshonorant contre ma face. Et, pendant cela, j'entendis une réponse divine me disant : « Nous avons vu avec peine la face de celui qui est désigné par son nom dévoilé. » Et il ne dit pas : « Tu as vu avec peine », mais « nous avons vu avec peine » comme s'il s'était en cela joint à moi. Comme il a dit : « Celui qui vous touche, c'est comme s'il touchait la pupille de mon œil ».
30. Aussi je rends grâces à Celui qui me réconforta en toute chose, au point de ne pas me détourner de partir là où j'avais résolu d'aller et aussi de mon œuvre que j'avais apprise du Christ mon Seigneur, et, à partir de ce moment, je sentis en moi une vertu non petite, et ma foi était approuvée devant Dieu et les hommes.
XIII.31. Aussi, je dis avec audace que ma conscience ne me blâme pas ici et pour l'avenir. J'ai Dieu pour témoin, que je n'ai pas menti dans les discours que je vous ai racontés.
32. Mais je suis plus affligé pour mon meilleur ami que nous ayons mérité d'entendre une telle réponse. Lui, à qui j'ai confié même mon âme ! Et j'ai appris par quelques frères avant cette défense — car je n'étais pas présent, et je n'étais pas en Grande-Bretagne et l'histoire ne vient pas de moi — qu'il m'avait soutenu pendant mon absence. Même, il m'avait dit de sa bouche : « Voici que tu vas être élevé au rang d'évêque. » Je n'en étais pas digne. Mais d'où vient qu'après, devant tous, bons et mauvais, il me déshonora publiquement, alors que, auparavant, de lui-même, il avait été joyeusement bienveillant pour moi, ainsi que le Seigneur, qui est plus grand que tous.
33. J'en dis assez. Mais cependant je ne dois pas cacher le don de Dieu, qu'il nous a accordé sur la terre de ma captivité, parce qu'alors je l'ai beaucoup cherché, et que là je l'ai trouvé, et il m'a sauvé de toutes les iniquités. Je crois ainsi à cause de son Esprit qui habite en moi et qui a opéré en moi jusqu'à ce jour. J'ose donc encore. Mais Dieu sait que si c'était un homme qui m'eût parlé ainsi,[8] peut-être je me serais tu par amour du Christ.
XIX. 34. Aussi donc, je rends, sans me lasser, grâces à mon Dieu, qui m'a gardé fidèle au jour de ma tentation, en sorte qu'aujourd'hui je lui offre avec confiance en sacrifice, comme une victime vivante, mon âme, au Christ mon Seigneur qui m'a sauvé de toutes mes détresses, et que je dis : « Que suis-je, Seigneur, ou quelle est ma vocation, que tu m'as ouvert tant de puissance divine ? en sorte que, aujourd'hui, chez les gentils, j'exalte et je magnifie ton nom partout où j'aurai été ; non seulement dans le bonheur, mais aussi dans l'épreuve ; en sorte que tout ce qui m'adviendra de bien ou de mal, je dois l'accueillir également, et toujours rendre grâces à Dieu, qui m'a montré sans aucun doute de croire en lui perpétuellement, et qui m'a entendu, en sorte que moi, ignorant, dans les derniers jours, j'entreprends cette œuvre si pieuse et merveilleuse, au point d'imiter ceux auxquels le Seigneur auparavant a autrefois prédit qu'ils annonceraient son Évangile en témoignage à tous les gentils avant la fin du monde. Et donc, comme nous l'avons vu, cela a été fait. Voilà que nous sommes témoins que l’Évangile a été prêché jusqu'au pays au-delà duquel il n'y a personne.
XV. 35. Il serait long d'énumérer toute mon œuvre en détails ou partiellement. Je dirai brièvement comment le Dieu très saint m'a délivré de la servitude et des douze périls où mon âme a été en danger, outre beaucoup d'embûches et de choses que je ne puis exprimer en mots. Je ne ferai pas injure aux lecteurs, mais j'ai comme garant Dieu qui connaît toutes choses, même avant qu'elles soient, comme la réponse divine m'a averti, très souvent, moi quoique pauvret et ignorant enfant.
36. D'où me vint cette sagesse, qui n'était pas en moi qui ne savais pas le nombre des jours et ne connaissais pas Dieu ? D'où me vint ensuite ce don si grand et si salutaire de connaître Dieu et de le chérir, à condition que je quittasse patrie et parents ?
37. Et beaucoup de présents m'étaient offerts avec des pleurs et des larmes. Et j'offensai, contre ma volonté, quelques-uns de mes anciens, mais, Dieu me guidant, je ne consentis en aucune façon, et je ne leur donnai point mon assentiment ; ce n'est pas grâce à moi, mais c'est Dieu qui est vainqueur en moi, et qui résiste à eux tous, depuis que je suis venu chez les gentils d'Irlande prêcher l'Evangile et supporter les outrages des infidèles — comme de m'entendre reprocher mon voyage, — et de nombreuses persécutions qui allèrent jusqu'à me charger de liens, et donner ma condition libre pour le profit des autres.
XVI. Et si j'en étais digne, je suis prêt à donner même ma vie, sans hésiter et très volontiers pour son nom, et je souhaite de la dépenser ici jusqu'à la mort si le Seigneur me l'accordait.
38. Car je suis très redevable à Dieu, qui m'a donné tant de grâces, pour que beaucoup de peuples par moi renaissent en Dieu et ensuite soient confirmés et que partout des clercs soient ordonnés pour eux, pour un peuple qui est récemment venu à la foi et que le Seigneur a pris des extrémités de la terre, comme il l'avait autrefois promis par ses prophètes : « Vers toi viendront les gentils des extrémités de la terre, et ils diront : « Nos pères ont acquis de fausses idoles et il n'y a en elles aucune utilité. » Et encore : « Je t'ai établi comme une lumière chez les gentils pour que tu sois pour leur salut jusqu'à l'extrémité de la terre. »
39. Et c'est ici que je veux attendre la promesse de Celui qui ne trompe jamais, comme il promet dans l'Evangile : « Ils viendront de l'orient et de l'occident et du sud et du nord, et ils s'assoiront avec Abraham et Isaac et Jacob », comme nous croyons que les croyants viendront du monde entier.
XVII. 40. C'est pourquoi il faut pêcher bien et avec soin, comme le Seigneur avertit et enseigne en disant : « Venez derrière moi et je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes. » Et encore il dit par les prophètes : « Voici que j'envoie beaucoup de pêcheurs et de chasseurs », dit Dieu, et cetera. Aussi, il était très nécessaire de tendre nos rets pour prendre une grande multitude et foule pour Dieu, et pour que partout il y eût des clercs qui baptisassent et exhortassent le peuple indigent et besogneux, comme le Seigneur indique dans l'Evangile et enseigne, disant : « Allez donc maintenant enseigner tous les gentils, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai recommandé et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation du siècle. » Et encore il dit : « Allez donc dans le monde entier prêcher l'Evangile à toute créature ; celui qui aura cru et aura été baptisé sera sauvé ; mais celui qui n'aura pas cru sera condamné. » Et encore : « Cet évangile du règne sera prêché dans le monde entier en témoignage à tous les gentils, et alors viendra la fin. » Et de même, le Seigneur, prédisant par le prophète, dit : «Et il arrivera dans les derniers jours, dit le Seigneur, je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos fils verront des visions, et vos vieillards songeront des songes, et, à la vérité, en ces jours je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront. » Et chez Osée il dit : « J'appellerai mon peuple ce qui n'était pas mon peuple, et ayant obtenu la miséricorde celui qui n'avait pas obtenu la miséricorde. Et il arrivera que dans l'endroit où l'on a dit : vous n'êtes pas mon peuple, là ils seront appelés les fils du Dieu vivant. »
XVIII. 41. C'est pourquoi, en Irlande, ceux qui n'ont jamais eu aucune notion de Dieu, et qui n'ont adoré jusqu'à maintenant toujours que des idoles et des choses immondes, comment sont-ils devenus récemment le peuple du Seigneur et sont-ils appelés fils de Dieu ? Les fils des Scots et les filles des rois on les voit être des moines et des vierges du Christ.
42. Il y avait une femme bénie, Scote de naissance, noble, très belle, grande, que j'ai baptisée, et quelques jours après, elle vint vers nous pour une cause quelconque, et nous découvrit qu'elle avait reçu une réponse par la volonté de Dieu, et qu'il l'avait avertie d'être une vierge du Christ, et d'approcher elle-même de Dieu. Grâces à Dieu, six jours après, elle saisit très bien et très avidement ce que toutes les vierges de Dieu font ; ce n'est pas avec le consentement de leurs pères, mais elles souffrent persécution et d'injustes reproches de leurs parents ; cependant leur nombre augmente davantage, et nous ne savons pas le nombre de ceux de notre race qui sont nés ici, outre les veuves et les personnes continentes. Mais ce sont celles qui sont retenues en esclavage qui souffrent le plus ; elles endurent continuellement jusqu'aux terreurs et aux menaces ; mais le Seigneur a donné sa grâce à beaucoup de mes servantes, car, quoiqu'on le leur défende, elles l'imitent cependant avec courage.
XIX. 43. Aussi, même si j'avais voulu les quitter et partir en Grande-Bretagne — et j'y étais volontiers préparé — vers ma patrie et mes parents, et non pas seulement cela, mais même jusqu'en Gaule visiter mes frères et voir la face des saints de mon Seigneur, Dieu sait que je désirais cela beaucoup mais ; je suis lié à l'Esprit qui m'atteste que, si je fais cela, il me désigne comme coupable et j'ai peur de perdre le labeur que j'ai commencé, et ce n'est pas moi, mais le Seigneur Christ qui m'a commandé de venir et d'être avec eux le reste de ma vie, si le Seigneur le veut et m'a gardé loin de toute voie mauvaise, pour que je ne pèche pas devant lui.
44. J'espère que je le devais, mais je ne me fie pas à moi tant que je serai dans ce corps mortel, parce qu'il est fort celui qui s'efforce chaque jour de me détourner de la foi et de la chasteté de la vraie religion que je me suis proposée jusqu'à la fin de ma vie, pour le Christ mon Seigneur. Mais la chair ennemie entraîne toujours vers la mort, c'est-à-dire aux séductions qui doivent se terminer en infortunes. Et je sais en partie en quoi je n'ai pas mené une vie parfaite, comme aussi les autres croyants, mais je me confesse à mon Seigneur et je ne rougis pas en sa présence parce que je ne mens pas : depuis que je l'ai connu dès ma jeunesse, l'amour de Dieu et la crainte de Lui ont crû en moi, et jusqu'à maintenant, avec l'aide de la faveur du Seigneur, j'ai gardé la foi.
XX. 45. Rie et insulte qui voudra ; pour moi, je ne me tairai pas et je ne cache pas les signes et les merveilles qui m'ont été indiqués par Dieu, beaucoup d'années avant qu'ils fussent, car il connaît tout, même avant les temps du monde.
46. Aussi devrai-je sans cesse rendre grâces à Dieu qui a toujours été indulgent pour ma sottise et ma négligence, et non en seul endroit, et ne se fâche pas violemment contre moi, qui lui ai été donné comme aide, et je n'ai pas vite acquiescé à ce qui m'avait été montré et à ce que l'Esprit me suggérait. Et le Seigneur a eu pitié de moi dans des milliers de milliers, parce qu'il a vu que j'étais prêt, mais que je ne savais en échange que faire de ma situation, parce que beaucoup de gens s'opposaient à cette mission. Même, entre eux, derrière mon dos, ils racontaient et disaient : « Celui-là, pourquoi se jette-t-il dans le danger, au milieu d'ennemis qui ne connaissent pas Dieu ? » Ce n'était pas par méchanceté, mais cela ne leur semblait pas à propos ; comme j'atteste moi-même que je l'ai compris, à cause de ma rusticité. Et je n'ai pas vite reconnu la grâce qui était alors en moi. Et maintenant il me semble à propos que j'aurais dû le faire auparavant.
XXI. 47. Maintenant donc, j'ai simplement découvert à mes frères et à mes compagnons de servitude qui m'ont cru, pourquoi j'ai prédit, et je prédis de fortifier et confirmer votre foi. Puissiez-vous, vous aussi, imiter de plus grandes choses et faire des choses préférables ! Ce sera ma gloire parce que « un fils sage est la gloire de son père ».
48. Vous savez, et Dieu aussi, comment j'ai vécu avec vous dès ma jeunesse, dans la foi, à la vérité, et dans la sincérité du cœur. Même à l'égard des gentils parmi lesquels j'habite, j'ai toujours gardé la bonne foi, et je la garderai. Dieu le sait, je n'ai circonvenu aucun d'eux et je ne pense pas qu'à cause de Dieu et de l'Eglise j'excite une persécution contre eux et nous tous, et que pour moi on blasphème le nom du Seigneur ; car il est écrit : « Malheur à l'homme à cause de qui le nom du Seigneur est blasphémé. »
49. Car, si je suis inhabile en toute chose, cependant j'ai tenté quelque peu de veiller sur moi, à cause des chrétiens, mes frères, et des vierges du Christ et des femmes religieuses qui me donnaient d'eux-mêmes de petits présents et jetaient sur l'autel leurs ornements, et je les leur rendais. Et ils se scandalisaient que je le fisse. Pour moi, je le faisais dans l'espoir de l'immortalité, pour me préserver avec soin en toute chose, car les infidèles pouvaient m'employer à quelque titre ainsi que le ministère de mon service, et je ne devais pas donner lieu aux incrédules de me diffamer ou de me décrier.
XXII. 50. Par hasard, quand j'ai baptisé tant de milliers d'hommes, ai-je attendu de quelqu'un d'entre eux même la moitié d'un scripulum[9] ? Dites-moi et je vous le rendrai. Et quand le Seigneur a ordonné quelque part des clercs par ma médiocrité et mon ministère, je leur ai donné gratuitement ; et si j'ai demandé à quelqu'un d'entre eux même le prix de ma chaussure, reprochez-le-moi et je vous rendrai davantage.
51. J'ai dépensé pour vous pour qu'on me reçût, et parmi vous, et partout où j'allais pour vous au milieu des dangers, même jusqu'aux parties extrêmes au-delà desquelles il n'y avait personne, et où jamais personne n'était parvenu pour baptiser, et ordonner des clercs, ou confirmer les gens ; par le don du Seigneur, j'ai tout fait très volontiers pour votre salut.
52. De temps en temps, je donnais des présents aux rois, outre que je donnais un salaire à leurs fils qui m'accompagnent, et néanmoins, ils me saisirent avec mes compagnons. Et ce jour-là, ils avaient très grand désir de me tuer. Mais le temps n'était pas encore venu. Et ils ravirent tout ce qu'ils trouvèrent avec nous et me chargèrent de fers. Et le quatorzième jour, le Seigneur me délivra de leur pouvoir et tout ce qui était à nous nous fut rendu à cause de Dieu, ainsi que les excellents amis dont nous nous étions pourvus auparavant.
XXIII. 53. Vous savez par expérience combien j'ai dépensé pour ceux qui me guidaient dans tous les pays que je visitais fréquemment ; car je pense que je ne leur distribuai pas moins que le prix de quinze hommes[10] pour que vous jouissiez de moi, et je jouirai toujours de vous pour Dieu. Je ne m'en repens pas, et ce n'est pas assez pour moi. Je dépense encore et je dépenserai en plus. Le Seigneur a le pouvoir de me donner ensuite de quoi me dépenser pour vos âmes.
54. Voici que j'invoque Dieu comme témoin de mon âme que je ne mens pas, et ce n'est pas pour avoir une occasion de flatterie ou d'avarice que je vous ai écrit, ni parce que j'espère de l'honneur de quelqu'un de vous. Car il me suffît de l'honneur que l'on ne voit pas encore, mais qui est confié au cœur. Fidèle est celui qui a promis ; il ne ment jamais.
55. Mais je vois déjà dans le siècle présent que je suis exalté outre mesure par le Seigneur, et je n'étais ni digne ni tel qu'il m'accordât cela, puisque je sais très sûrement que la pauvreté et le malheur me conviennent mieux que les richesses et les délices. Mais le Seigneur Christ a été pauvre pour nous. Pour moi, je suis misérable et malheureux ; quoique je désire des richesses, je n'en ai pas et je ne méjuge pas moi-même, car chaque jour je m'attends ou à la mort, ou à être circonvenu, ou à être réduit en servitude, ou à quelque attaque. Mais je ne crains rien de cela à cause de la promesse des cieux, parce que je me suis mis dans les mains du Dieu tout-puissant qui domine partout, comme dit le prophète : « Mets ta pensée en Dieu, et lui-même t'entretiendra. »
XXV. 56. Voici maintenant que je recommande mon âme à mon Dieu très fidèle, pour lequel j'accomplis une mission dans ma bassesse, seulement parce qu'il n'accepte personne et m'a choisi pour cet office, afin que je fusse un de ses moindres ministres.
57. Comment lui rendrai-je tout ce qu'il m'a accordé ? Que dire, que promettre à mon Seigneur ? Car je ne vois rien qu'il ne m'ait donné, mais il scrute les cœurs et les reins parce que je désire assez et trop et j'étais prêt à ce qu'il me donnât à boire son calice, comme il l'a accordé à d'autres qui l'aimaient.
58. Aussi puissé-je obtenir de mon Dieu de ne me séparer jamais de son peuple qu'il a acquis aux extrémités de la terre. Je prie Dieu de me donner la persévérance et de daigner me rendre témoin fidèle jusqu'à mon passage, à cause de mon Dieu.
59. Et si j'ai jamais imité quelque chose de bien à cause de mon Dieu que je chéris, je lui demande de m'accorder de verser mon sang avec ces prosélytes et captifs pour son nom, même si je devais manquer de sépulture ou que mon misérable cadavre fût partagé membre à membre aux chiens ou aux bêtes féroces, ou que les oiseaux du ciel le dévorassent. Je crois très sûrement que, si cela m'arrivait, j'aurais gagné mon âme avec mon corps, parce que, sans aucun doute, en ce jour-là, nous ressusciterons dans la clarté du soleil, c'est-à-dire dans la gloire du Christ, notre rédempteur, comme fils du Dieu vivant et cohéritiers du Christ, et conformes à son image future à lui-même, puisque c'est de lui, et par lui, et en lui que sont toutes choses et qu'à lui est la gloire dans les siècles des siècles. Amen. C'est en lui, en effet, que nous régnerons.
XXV. 60. Car ce soleil que nous voyons, sur l'ordre de Dieu, se lève chaque jour pour nous, mais il ne régnera jamais et sa splendeur ne durera pas ; et tous ceux qui l'adorent viendront malement malheureux au châtiment. Mais nous qui croyons et adorons le vrai Soleil, le Christ qui ne périra jamais, ni lui, ni celui qui a fait sa volonté, mais demeurera éternellement, de même que le Christ demeurera éternellement, lui qui règne avec Dieu le Père tout-puissant, et avec le Saint-Esprit, avant les siècles, et maintenant, et pendant tous les siècles des siècles. Amen.
61. Voici qu'encore et encore je vais exposer brièvement les paroles de ma confession. Je témoigne en vérité et en exaltation de cœur devant Dieu et ses saints anges que je n'ai jamais eu aucune occasion, sauf l'Evangile et ses promesses, pour revenir jamais vers cette nation d'où j'avais eu peine à m'échapper auparavant.
62. Mais je prie ceux qui croient et qui craignent Dieu, quiconque daignera regarder et recevoir cet écrit, que Patrick, le pécheur ignorant, a écrit en Irlande, que personne ne dise jamais que c'est par mon ignorance que j'ai fait ou montré quelque petite chose pour plaire à Dieu, mais pensez et qu'on croie vraiment que c'était un don de Dieu. Et cela est ma confession avant que je meure.
Fin
Londonderry — the Giant's Causeway. ( La Chaussée des Géants) — Une visite a Armagh, la cité des Saints de l`Irlande.
Irlande du nord - (Grande-Bretagne)
Nous arrivons en vue de la ville Londonderry avec ses murailles. Peu de villes en Irlande peuvent se vanter histoire plus intéressante que cette Urbt Intacta du nord. Son nom vient du mot irlandais pour «chêne» car la ville était entourée de forêts de chênes quand Saint Colomban de Iona fonda un monastère dans ses forêts au 6 eme siècle. .
Le moine irlandais Saint Colomban de Iona (521 à 597 Ap J.C.)
À l'époque catholique, comme d'autres villes monastiques irlandaises, le nom de son fondateur a été fréquemment ajouté, d’où le Derry-Columbeille des annales irlandaises. Quand le roi Jacques Ier d`Angleterre, en 1613, attribue la ville aux marchands anglais le préfixe London a été ajouté dans la charte au titre original.
La ville de Londonderry en Irlande du nord
La Chaussée des Géants est une formation volcanique située sur la côte d'Irlande du Nord. Située à 3 km au nord de la ville de Bushmills dans le Comté d'Antrim, à l'extrémité septentrionale du plateau d'Antrim, elle se caractérise par environ 40 000 colonnes hexagonales verticales juxtaposées.
Armagh – la ville des Saints
La cathédrale catholique Saint Patrick de Armagh
Situées dans un comté intérieur, pastoral et prospère, «la ville des saints» est belle. Son ancienne cathédrale est sa grande attraction. Ses anciennes rues étaient divisées en trois quartiers - TrianMor, Trinn Patrick et Trian Sassanagh – le quartier des gens, le quartier de Patrick et le quartier des étrangers et des saxons. C`est ici selon Bède, Alcuin de York, et Éric de Auxerre, que la nation irlandaise recevait des étudiants chrétiens saxons, gaulois ou des Allemagnes. Dans cette ville il y avait plus de 3000 étudiants de la foi chrétienne ( moines) et à partir de Armagh, il se répandaient dans la chrétienté comme missionnaires du Christ crucifié, du sixième au neuvième siècle.
Celebrate St Patrick 2018 - Irlande
SAINT PATRICK - CONFESSION - 5 eme SIÈCLE
1. Moi, Patrick le pécheur, je suis le plus rustique et le moindre de tous les fidèles, et méprisable pour un très grand nombre :
J'ai eu pour père le diacre Calpurnius, un des fils du prêtre Potitus, qui fut au village de Bannavem Taberniae. Il avait aux environs une petite ferme où je fus fait captif.
J'avais alors environ seize ans. J'ignorais le vrai Dieu et je fus emmené en captivité en Irlande avec tant de milliers d’hommes, selon ce que nous avions mérité, car nous nous étions éloignés de Dieu et nous n'avions pas gardé ses préceptes, et nous n'avions pas obéi à nos prêtres qui nous avertissaient de notre salut. Et le Seigneur lança sur nous la colère de son ressentiment et nous dispersa chez beaucoup de gentils, même jusqu'à l'extrémité de la terre, où maintenant on peut voir ma petitesse parmi les étrangers.
2. Et c’est là que Dieu ouvrit l'intelligence de mon incrédulité, pour que, bien que tard, je me rappelasse mes fautes et que je me tournasse de tout cœur vers le Seigneur mon Dieu qui jeta un regard sur mon humilité et eut pitié de la jeunesse de mon ignorance et me garda, avant que je le connusse et avant que je fusse sensé et que je distinguasse entre le bien et le mal, et me fortifia et me conseilla comme fait un père pour son fils.
II. 3. C'est pourquoi je ne puis taire — et il n'est pas à propos de le faire — tant de bienfaits et tant de grâces que le Seigneur a daigné m'accorder dans la terre de ma captivité, car voici ce que nous devons rendre en échange : c'est qu'après la compréhension et la connaissance de Dieu nous exaltions et confessions ses merveilles devant toute nation qui est sous tout le ciel.
4. Car il n'y a et il n'y a eu jamais auparavant et il n'y aura après cela pas d'autre dieu que Dieu le père non engendré, sans commencement, de qui vient tout commencement, qui tient tout comme nous l'avons dit, et son fils Jésus-Christ que nous attestons avoir existé toujours avec le Père avant l'origine des temps, spirituellement chez le Père, ineffablement engendré avant tout commencement. Et par lui ont été faites les choses visibles et les choses invisibles ; il s'est fait homme et après avoir vaincu la mort il a été reçu dans le ciel vers son Père. El il lui a donné tout pouvoir sur tout nom de choses célestes, terrestres et infernales, et que toute langue lui confesse que le Seigneur et le Dieu, c'est Jésus-Christ, en qui nous croyons. Et nous attendons son arrivée, qui se produira bientôt, comme juge des vivants et des morts, qui rendra à chacun selon ses œuvres. Et il a versé en abondance en nous le Saint-Esprit, don et gage d'immortalité qui fait que les croyants et les obéissants soient enfants de Dieu et cohéritiers du Christ, que nous confessons et adorons comme un seul Dieu dans la Trinité au nom sacré.
5. Car il a dit lui-même par le prophète : « Invoque-moi au jour de ta tribulation et je te délivrerai et tu me magnifieras. » Et il a dit encore : « Il est honorable de révéler et de confesser les œuvres de Dieu. »
III. 6. Cependant, quelque imparfait que je sois sur beaucoup de points, je désire faire connaître à mes frères et parents ma nature pour qu'ils puissent comprendre le vœu de mon âme.
7. Je n'ignore pas le témoignage de mon Seigneur, qui atteste dans le psaume : « Tu perdras ceux qui disent un mensonge. » Et il a dit encore : « La bouche qui ment tue l'âme. » Et le même Seigneur a dit dans l’Évangile : « Tout mot oiseux qu'ont dit des hommes, ils en rendront compte au jour du Jugement. »
8. D'où j'ai dû fortement craindre, avec frayeur et tremblement, cette parole, au jour où personne ne pourra se soustraire ou se dérober, mais où tous, nous devrons rendre compte même des plus petits péchés devant le tribunal du Seigneur Christ.
9. C'est pourquoi j'ai jadis pensé à écrire, mais j'ai hésité jusqu'à maintenant : j'ai craint en effet de m'exposer aux langues des hommes, parce que je n'ai pas étudié, comme d'autres qui ont été parfaitement imbus de la loi et des lettres sacrées, de la même façon de l'un et de l'autre, et qui n'ont jamais changé de langue depuis leur enfance mais l'ont toujours de plus en plus perfectionnée.
IV. Car notre discours et nos paroles sont traduits en une langue étrangère, et on peut facilement prouver par la saveur de ma façon d'écrire comment j'ai été élevé et instruit dans le langage, parce que, dit le Sage, « c'est par la langue que l'on découvrira le sens et la science et l'enseignement de la vérité ».
10. Mais à quoi sert une excuse, même véridique, surtout avec la présomption ? Puisque je désire moi-même dans ma vieillesse ce que je n'ai pas acquis dans ma jeunesse, parce que mes péchés m'empêchèrent de savoir à fond ce que j'avais lu auparavant. Mais qui peut me croire, même si je dis ce dont j'ai parlé tout d'abord ?
Adolescent, et même presque enfant en paroles, j'ai été fait captif avant de savoir ce que je devais chercher, désirer ou éviter. D'où, aujourd'hui, je rougis et je crains fortement de dévoiler mon incapacité, parce que, n'étant pas savant, je ne puis m'expliquer en peu de mots. Car, comme l'Esprit désire, l'affection développe les âmes et les sentiments.
11. Mais s'il m'avait été donné ce qui a été donné aux autres, cependant je ne garderais pas le silence à cause de ce que je dois rendre [à Dieu]. Et si, par hasard, il semble à quelques-uns que c'est là de la prétention, avec mon ignorance et ma langue embarrassée, il est pourtant écrit : « Les langues qui balbutient apprendront rapidement à parler de paix ». Nous devons d'autant plus le désirer, « nous qui sommes, dit-il, la lettre du Christ en vue du salut jusqu'à l'extrémité de la terre », même non instruite, mais réfléchie très fortement, écrite en vos cœurs, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant.
V. Et l'Esprit atteste encore : « La rusticité a été créée par le Très-Haut. »
12. Car, moi qui étais d'abord rustique, exilé et ignorant, qui ne sais pas prévoir pour l'avenir, je sais avec certitude que, avant d'être humilié, j'étais comme une pierre qui gît dans un bourbier profond, et Celui qui est puissant est venu et dans sa miséricorde m'a pris et, en vérité, m'a élevé en haut et m'a placé au haut du mur. Et c'est pourquoi je devais crier pour rendre quelque chose au Seigneur, en échange de tant de ses bienfaits ici et dans l'éternité, dont l'esprit humain ne peut estimer la valeur.
13. Aussi étonnez-vous, grands et petits qui craignez Dieu et vous, maîtres de rhétorique, écoutez et examinez. Qui m'a appelé, sot que j'étais, du milieu de ceux qui semblent être sages et instruits de la loi et puissants en paroles et en toute chose ? Et c'est moi, qui suis détesté de ce monde, qu'il a inspiré plus que les autres, tel que j'étais, pourvu que, avec crainte, respect et sans plainte, je fusse fidèlement utile à la nation où l'amour du Christ m'a transporté et à laquelle il m'a donné pour ma vie, si j'en suis digne, afin que je la serve avec humilité et sincérité.
VI. 14. Dans la mesure de la foi à la Trinité, il faut distinguer, sans appréhender le danger, faire connaître le don de Dieu et la consolation éternelle et répandre partout le nom de Dieu, sans crainte et avec confiance, pour qu'encore après ma mort je laisse un héritage à mes frères et à mes fils, que j'ai baptisés dans le Seigneur, au nombre de tant de milliers d'hommes.
15. Et je n'étais pas digne, ni tel que le Seigneur accordât cela à son esclave après les malheurs et tant de misères, après ma captivité, après beaucoup d'années, et me donnât tant de grâces chez cette nation, comme jamais je n'en ai espéré ni imaginé dans ma jeunesse.
16. Mais, après être arrivé en Irlande, chaque jour je faisais paître des troupeaux, et fréquemment dans le jour je priais ; de plus en plus, me venait l'amour de Dieu et la crainte de Lui et ma foi s'accroissait et l'Esprit agissait, en sorte qu'en un seul jour je disais jusqu'à cent prières et presque autant la nuit, comme je demeurais dans les forêts et la montagne. Avant le soleil, je m'éveillais pour prier, par la neige, par la gelée, par la pluie, et je ne ressentais aucun mal, et il n'y avait nulle paresse en moi, comme je le vois maintenant, parce qu'alors l'Esprit bouillonnait en moi.
17. Et là, une nuit, dans mon sommeil, j'entendis une voix me dire : « Tu jeûnes bien, tu vas aller bientôt vers ta patrie. » Et derechef, après un peu de temps, j'entendis me répondre : « voilà que ton navire est prêt. » Et ce n'était pas auprès, mais il y avait peut-être deux cent mille pas. Et je n'avais jamais été là, et je n'y avais personne de connaissance.
VII. Et ensuite, je pris la fuite et je me séparai de l'homme chez qui j'avais été six ans, et j'allais, par la force de Dieu qui me dirigeait dans le bon chemin, et je n'eus aucune crainte jusqu'à ce que je parvinsse à ce navire.
18. Et le jour où j'y parvins, le navire avait quitté sa place et je dis que j'avais de quoi naviguer avec eux et cela déplut au pilote et il répondit violemment avec indignation : « Ne cherche pas à aller avec nous. » Et après avoir entendu cela, je me séparai d'eux pour venir à la cabane où je logeais, et en chemin, je me mis à prier, et avant d'avoir terminé mon oraison, j'entendis l'un d'eux qui criait fort après moi : « Viens vite, car les hommes t'appellent, » et aussitôt je retournai vers eux. Et ils se mirent à me dire : « Viens, car nous te recevons de bonne foi. Fais amitié avec nous comme tu voudras. » Et en ce jour, je refusai de me laisser adopter par eux, à cause de la crainte de Dieu, mais pourtant j'espérais qu'ils viendraient à la foi de Jésus-Christ parce qu'ils étaient des gentils, et pour cela je me tins avec eux et aussitôt nous partîmes.
VIII. 19. Et après trois jours, nous atterrîmes[1] et nous voyageâmes vingt-huit jours dans un désert et les vivres leur manquèrent et la faim s'empara d'eux. Et, un jour, le pilote se prit à me dire : « Toi, chrétien, qu'est-ce que tu dis ? Ton Dieu est grand et tout-puissant. Ne peux-tu donc prier pour nous ? Car nous sommes en danger de famine, et il est difficile que nous puissions voir quelque homme. » Or, moi je leur dis clairement : « Tournez-vous avec foi et de tout cœur vers le Seigneur mon Dieu, à qui rien n'est impossible, pour qu'il vous envoie aujourd'hui de la nourriture sur votre chemin pour vous rassasier, car partout il en a en abondance. » Et avec l'aide de Dieu, il fut fait ainsi. Voilà qu'un troupeau de porcs apparut à nos yeux sur le chemin et ils en tuèrent un grand nombre, et ils restèrent là deux nuits, et ils furent bien restaurés, et leurs chiens furent rassasiés ; (car beaucoup d'entre eux avaient lâché pied et étaient restés en route à demi morts). Et, après cela, ils rendirent de très grandes grâces à Dieu, et je fus honoré à leurs yeux,
XI. et à partir de ce jour ils eurent des vivres en abondance. Même ils trouvèrent du miel sauvage et m'en offrirent une partie. Et un d'entre eux dit : « Ceci est offert en sacrifice.» Dès lors, grâces à Dieu, je n'y goûtai point.[2]
20. Mais, la même nuit, je dormais et Satan me tenta fortement, ce que je me rappellerai tant que je serai dans ce corps. Et il tomba sur moi comme un immense rocher et je n'avais aucune force dans les membres. Mais d'où me vint-il à l'esprit d'appeler Hélie ? Et aussitôt je vis dans le ciel un soleil se lever et pendant que je criais : « Hélie, Hélie », de toutes mes forces, voici que la splendeur de ce soleil[3] tomba sur moi, et aussitôt toute lourdeur disparut de moi. Et je crois que j'ai été secouru par le Christ mon Seigneur, et que son Esprit appelait à mon aide. Et j'espère qu'il en sera ainsi au jour de ma détresse, comme il a dit dans l’Évangile : « En ce jour, atteste le Seigneur, ce n'est pas vous qui parlez, mais c'est l'Esprit de votre Père qui parle en vous. »
X. 21. (Et de nouveau, après de nombreuses années, je fus encore fait captif,[4] et, la première nuit que je restai avec eux, j'entendis une réponse divine me dire : « Tu seras deux mois avec eux. » Ce qui arriva. La soixantième nuit, le Seigneur me tira de leurs mains.)
22. Et aussi, dans le voyage, il nous pourvut de vivres, de feu et d'abri chaque jour jusqu'cà ce que nous fussions arrivés tous le dixième jour. Comme je l'ai déclaré plus haut, nous voyageâmes à travers le désert pendant vingt-huit jours. Et la nuit où nous arrivâmes vers les hommes, nous n'avions en vérité pas de vivres.
23. Et de nouveau, après quelques années, j'étais en Grande-Bretagne[5] avec mes parents qui me reçurent comme leur fils, et me demandèrent instamment que maintenant, après tant de tribulations que j'avais endurées, je ne les quittasse plus jamais. Et là, je vis dans une vision de la nuit un homme du nom de Victoriens,[6] venant comme de l'Irlande avec des lettres innombrables. Et il me donna une d'elles et je lus le commencement de la lettre qui était : « La voix d'Irlande », et en récitant le commencement de la lettre, je pensais au moment même entendre la voix de ceux qui étaient près de la forêt de Foclut, qui est près de la mer occidentale, et ils s'écriaient comme d'une seule bouche : « Nous te prions, saint enfant, de venir et de te promener encore parmi nous. » Et je fus touché dans mon cœur et je ne pus lire plus avant et ainsi je m'éveillai. Grâces soient rendues à Dieu de ce qu'après de nombreuses années le Seigneur leur accorda ce que demandait leur cri !
XI. 24. Et une autre nuit, je ne sais, mais Dieu sait si c'était en moi ou à côté de moi, en des mots très habiles que j'ai entendus et que je n'ai pu comprendre, sinon à la fin de la prière, il s'exprima ainsi : « Celui qui a donné sa vie pour toi, c'est lui-même qui parle en toi. » Et ainsi je m'éveillai plein de joie.
25. Et de nouveau je le vis priant en moi-même, et j'étais comme à l'intérieur de mon corps, et je l'entendis prier sur moi, c'est-à-dire sur l'homme intérieur, et il y priait fortement avec des gémissements. Et, pendant cela, j'étais stupéfait, et je m'étonnais et me demandais qui était-ce qui priait en moi, mais, à la fin de la prière, il dit comme s'il était l'Esprit, et ainsi je me réveillai et me rappelai l'apôtre disant : « L'Esprit vient en aide aux faiblesses de notre prière. Car nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit même demande à notre place avec des gémissements inénarrables » que l'on ne peut exprimer par des paroles. Et encore : « Le Seigneur notre avocat, demande pour nous. »
26. Et quand je fus tenté par quelques-uns de mes anciens qui vinrent, qui opposèrent mes péchés à mon laborieux épiscopat, en ce jour, je fus fortement poussé à tomber là et pour l'éternité. Mais Dieu épargna bienveillamment le prosélyte et le pèlerin par la grâce de son nom, et me secourut beaucoup, alors qu'on me foulait aux pieds, pour que je ne tombasse pas malement dans la souillure et l'opprobre. Je prie Dieu que ce ne leur soit pas compté pour péché.
27. Ils trouvèrent une occasion au bout de trente ans, à propos d'une parole que j'avais avouée avant d'être diacre.
XII. Plein d'anxiété et l'esprit affligé, je confiai à mon meilleur ami ce que j'avais fait dans mon enfance, un jour, plutôt même une heure, parce que je n'étais pas encore en état de triompher. Je ne sais, mais Dieu sait si j'avais alors quinze ans, et je ne croyais pas au Dieu vivant depuis mon enfance, mais je restai dans la mort et l'incrédulité, jusqu'à ce que je fusse bien châtié et humilié en vérité par la faim et la nudité, et cela chaque jour.
28. Au contraire, je ne partis pas de moi-même pour l’Irlande avant d'être presque défaillant. Mais cela fut plutôt bon pour moi, car c'est ainsi que le Seigneur me corrigea et me rendit propre à être aujourd'hui ce que j'étais loin d'être autrefois, à prendre soin et à m'occuper du salut des autres, alors qu'à ce moment je ne pensais même pas à moi.
29. Donc, le jour où je reçus des reproches des gens que j'ai dits plus haut,[7] j'eus, la nuit, une vision nocturne. Il y avait un écrit déshonorant contre ma face. Et, pendant cela, j'entendis une réponse divine me disant : « Nous avons vu avec peine la face de celui qui est désigné par son nom dévoilé. » Et il ne dit pas : « Tu as vu avec peine », mais « nous avons vu avec peine » comme s'il s'était en cela joint à moi. Comme il a dit : « Celui qui vous touche, c'est comme s'il touchait la pupille de mon œil ».
30. Aussi je rends grâces à Celui qui me réconforta en toute chose, au point de ne pas me détourner de partir là où j'avais résolu d'aller et aussi de mon œuvre que j'avais apprise du Christ mon Seigneur, et, à partir de ce moment, je sentis en moi une vertu non petite, et ma foi était approuvée devant Dieu et les hommes.
XIII.31. Aussi, je dis avec audace que ma conscience ne me blâme pas ici et pour l'avenir. J'ai Dieu pour témoin, que je n'ai pas menti dans les discours que je vous ai racontés.
32. Mais je suis plus affligé pour mon meilleur ami que nous ayons mérité d'entendre une telle réponse. Lui, à qui j'ai confié même mon âme ! Et j'ai appris par quelques frères avant cette défense — car je n'étais pas présent, et je n'étais pas en Grande-Bretagne et l'histoire ne vient pas de moi — qu'il m'avait soutenu pendant mon absence. Même, il m'avait dit de sa bouche : « Voici que tu vas être élevé au rang d'évêque. » Je n'en étais pas digne. Mais d'où vient qu'après, devant tous, bons et mauvais, il me déshonora publiquement, alors que, auparavant, de lui-même, il avait été joyeusement bienveillant pour moi, ainsi que le Seigneur, qui est plus grand que tous.
33. J'en dis assez. Mais cependant je ne dois pas cacher le don de Dieu, qu'il nous a accordé sur la terre de ma captivité, parce qu'alors je l'ai beaucoup cherché, et que là je l'ai trouvé, et il m'a sauvé de toutes les iniquités. Je crois ainsi à cause de son Esprit qui habite en moi et qui a opéré en moi jusqu'à ce jour. J'ose donc encore. Mais Dieu sait que si c'était un homme qui m'eût parlé ainsi,[8] peut-être je me serais tu par amour du Christ.
XIX. 34. Aussi donc, je rends, sans me lasser, grâces à mon Dieu, qui m'a gardé fidèle au jour de ma tentation, en sorte qu'aujourd'hui je lui offre avec confiance en sacrifice, comme une victime vivante, mon âme, au Christ mon Seigneur qui m'a sauvé de toutes mes détresses, et que je dis : « Que suis-je, Seigneur, ou quelle est ma vocation, que tu m'as ouvert tant de puissance divine ? en sorte que, aujourd'hui, chez les gentils, j'exalte et je magnifie ton nom partout où j'aurai été ; non seulement dans le bonheur, mais aussi dans l'épreuve ; en sorte que tout ce qui m'adviendra de bien ou de mal, je dois l'accueillir également, et toujours rendre grâces à Dieu, qui m'a montré sans aucun doute de croire en lui perpétuellement, et qui m'a entendu, en sorte que moi, ignorant, dans les derniers jours, j'entreprends cette œuvre si pieuse et merveilleuse, au point d'imiter ceux auxquels le Seigneur auparavant a autrefois prédit qu'ils annonceraient son Évangile en témoignage à tous les gentils avant la fin du monde. Et donc, comme nous l'avons vu, cela a été fait. Voilà que nous sommes témoins que l’Évangile a été prêché jusqu'au pays au-delà duquel il n'y a personne.
XV. 35. Il serait long d'énumérer toute mon œuvre en détails ou partiellement. Je dirai brièvement comment le Dieu très saint m'a délivré de la servitude et des douze périls où mon âme a été en danger, outre beaucoup d'embûches et de choses que je ne puis exprimer en mots. Je ne ferai pas injure aux lecteurs, mais j'ai comme garant Dieu qui connaît toutes choses, même avant qu'elles soient, comme la réponse divine m'a averti, très souvent, moi quoique pauvret et ignorant enfant.
36. D'où me vint cette sagesse, qui n'était pas en moi qui ne savais pas le nombre des jours et ne connaissais pas Dieu ? D'où me vint ensuite ce don si grand et si salutaire de connaître Dieu et de le chérir, à condition que je quittasse patrie et parents ?
37. Et beaucoup de présents m'étaient offerts avec des pleurs et des larmes. Et j'offensai, contre ma volonté, quelques-uns de mes anciens, mais, Dieu me guidant, je ne consentis en aucune façon, et je ne leur donnai point mon assentiment ; ce n'est pas grâce à moi, mais c'est Dieu qui est vainqueur en moi, et qui résiste à eux tous, depuis que je suis venu chez les gentils d'Irlande prêcher l'Evangile et supporter les outrages des infidèles — comme de m'entendre reprocher mon voyage, — et de nombreuses persécutions qui allèrent jusqu'à me charger de liens, et donner ma condition libre pour le profit des autres.
XVI. Et si j'en étais digne, je suis prêt à donner même ma vie, sans hésiter et très volontiers pour son nom, et je souhaite de la dépenser ici jusqu'à la mort si le Seigneur me l'accordait.
38. Car je suis très redevable à Dieu, qui m'a donné tant de grâces, pour que beaucoup de peuples par moi renaissent en Dieu et ensuite soient confirmés et que partout des clercs soient ordonnés pour eux, pour un peuple qui est récemment venu à la foi et que le Seigneur a pris des extrémités de la terre, comme il l'avait autrefois promis par ses prophètes : « Vers toi viendront les gentils des extrémités de la terre, et ils diront : « Nos pères ont acquis de fausses idoles et il n'y a en elles aucune utilité. » Et encore : « Je t'ai établi comme une lumière chez les gentils pour que tu sois pour leur salut jusqu'à l'extrémité de la terre. »
39. Et c'est ici que je veux attendre la promesse de Celui qui ne trompe jamais, comme il promet dans l'Evangile : « Ils viendront de l'orient et de l'occident et du sud et du nord, et ils s'assoiront avec Abraham et Isaac et Jacob », comme nous croyons que les croyants viendront du monde entier.
XVII. 40. C'est pourquoi il faut pêcher bien et avec soin, comme le Seigneur avertit et enseigne en disant : « Venez derrière moi et je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes. » Et encore il dit par les prophètes : « Voici que j'envoie beaucoup de pêcheurs et de chasseurs », dit Dieu, et cetera. Aussi, il était très nécessaire de tendre nos rets pour prendre une grande multitude et foule pour Dieu, et pour que partout il y eût des clercs qui baptisassent et exhortassent le peuple indigent et besogneux, comme le Seigneur indique dans l'Evangile et enseigne, disant : « Allez donc maintenant enseigner tous les gentils, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai recommandé et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation du siècle. » Et encore il dit : « Allez donc dans le monde entier prêcher l'Evangile à toute créature ; celui qui aura cru et aura été baptisé sera sauvé ; mais celui qui n'aura pas cru sera condamné. » Et encore : « Cet évangile du règne sera prêché dans le monde entier en témoignage à tous les gentils, et alors viendra la fin. » Et de même, le Seigneur, prédisant par le prophète, dit : «Et il arrivera dans les derniers jours, dit le Seigneur, je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos fils verront des visions, et vos vieillards songeront des songes, et, à la vérité, en ces jours je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront. » Et chez Osée il dit : « J'appellerai mon peuple ce qui n'était pas mon peuple, et ayant obtenu la miséricorde celui qui n'avait pas obtenu la miséricorde. Et il arrivera que dans l'endroit où l'on a dit : vous n'êtes pas mon peuple, là ils seront appelés les fils du Dieu vivant. »
XVIII. 41. C'est pourquoi, en Irlande, ceux qui n'ont jamais eu aucune notion de Dieu, et qui n'ont adoré jusqu'à maintenant toujours que des idoles et des choses immondes, comment sont-ils devenus récemment le peuple du Seigneur et sont-ils appelés fils de Dieu ? Les fils des Scots et les filles des rois on les voit être des moines et des vierges du Christ.
42. Il y avait une femme bénie, Scote de naissance, noble, très belle, grande, que j'ai baptisée, et quelques jours après, elle vint vers nous pour une cause quelconque, et nous découvrit qu'elle avait reçu une réponse par la volonté de Dieu, et qu'il l'avait avertie d'être une vierge du Christ, et d'approcher elle-même de Dieu. Grâces à Dieu, six jours après, elle saisit très bien et très avidement ce que toutes les vierges de Dieu font ; ce n'est pas avec le consentement de leurs pères, mais elles souffrent persécution et d'injustes reproches de leurs parents ; cependant leur nombre augmente davantage, et nous ne savons pas le nombre de ceux de notre race qui sont nés ici, outre les veuves et les personnes continentes. Mais ce sont celles qui sont retenues en esclavage qui souffrent le plus ; elles endurent continuellement jusqu'aux terreurs et aux menaces ; mais le Seigneur a donné sa grâce à beaucoup de mes servantes, car, quoiqu'on le leur défende, elles l'imitent cependant avec courage.
XIX. 43. Aussi, même si j'avais voulu les quitter et partir en Grande-Bretagne — et j'y étais volontiers préparé — vers ma patrie et mes parents, et non pas seulement cela, mais même jusqu'en Gaule visiter mes frères et voir la face des saints de mon Seigneur, Dieu sait que je désirais cela beaucoup mais ; je suis lié à l'Esprit qui m'atteste que, si je fais cela, il me désigne comme coupable et j'ai peur de perdre le labeur que j'ai commencé, et ce n'est pas moi, mais le Seigneur Christ qui m'a commandé de venir et d'être avec eux le reste de ma vie, si le Seigneur le veut et m'a gardé loin de toute voie mauvaise, pour que je ne pèche pas devant lui.
44. J'espère que je le devais, mais je ne me fie pas à moi tant que je serai dans ce corps mortel, parce qu'il est fort celui qui s'efforce chaque jour de me détourner de la foi et de la chasteté de la vraie religion que je me suis proposée jusqu'à la fin de ma vie, pour le Christ mon Seigneur. Mais la chair ennemie entraîne toujours vers la mort, c'est-à-dire aux séductions qui doivent se terminer en infortunes. Et je sais en partie en quoi je n'ai pas mené une vie parfaite, comme aussi les autres croyants, mais je me confesse à mon Seigneur et je ne rougis pas en sa présence parce que je ne mens pas : depuis que je l'ai connu dès ma jeunesse, l'amour de Dieu et la crainte de Lui ont crû en moi, et jusqu'à maintenant, avec l'aide de la faveur du Seigneur, j'ai gardé la foi.
XX. 45. Rie et insulte qui voudra ; pour moi, je ne me tairai pas et je ne cache pas les signes et les merveilles qui m'ont été indiqués par Dieu, beaucoup d'années avant qu'ils fussent, car il connaît tout, même avant les temps du monde.
46. Aussi devrai-je sans cesse rendre grâces à Dieu qui a toujours été indulgent pour ma sottise et ma négligence, et non en seul endroit, et ne se fâche pas violemment contre moi, qui lui ai été donné comme aide, et je n'ai pas vite acquiescé à ce qui m'avait été montré et à ce que l'Esprit me suggérait. Et le Seigneur a eu pitié de moi dans des milliers de milliers, parce qu'il a vu que j'étais prêt, mais que je ne savais en échange que faire de ma situation, parce que beaucoup de gens s'opposaient à cette mission. Même, entre eux, derrière mon dos, ils racontaient et disaient : « Celui-là, pourquoi se jette-t-il dans le danger, au milieu d'ennemis qui ne connaissent pas Dieu ? » Ce n'était pas par méchanceté, mais cela ne leur semblait pas à propos ; comme j'atteste moi-même que je l'ai compris, à cause de ma rusticité. Et je n'ai pas vite reconnu la grâce qui était alors en moi. Et maintenant il me semble à propos que j'aurais dû le faire auparavant.
XXI. 47. Maintenant donc, j'ai simplement découvert à mes frères et à mes compagnons de servitude qui m'ont cru, pourquoi j'ai prédit, et je prédis de fortifier et confirmer votre foi. Puissiez-vous, vous aussi, imiter de plus grandes choses et faire des choses préférables ! Ce sera ma gloire parce que « un fils sage est la gloire de son père ».
48. Vous savez, et Dieu aussi, comment j'ai vécu avec vous dès ma jeunesse, dans la foi, à la vérité, et dans la sincérité du cœur. Même à l'égard des gentils parmi lesquels j'habite, j'ai toujours gardé la bonne foi, et je la garderai. Dieu le sait, je n'ai circonvenu aucun d'eux et je ne pense pas qu'à cause de Dieu et de l'Eglise j'excite une persécution contre eux et nous tous, et que pour moi on blasphème le nom du Seigneur ; car il est écrit : « Malheur à l'homme à cause de qui le nom du Seigneur est blasphémé. »
49. Car, si je suis inhabile en toute chose, cependant j'ai tenté quelque peu de veiller sur moi, à cause des chrétiens, mes frères, et des vierges du Christ et des femmes religieuses qui me donnaient d'eux-mêmes de petits présents et jetaient sur l'autel leurs ornements, et je les leur rendais. Et ils se scandalisaient que je le fisse. Pour moi, je le faisais dans l'espoir de l'immortalité, pour me préserver avec soin en toute chose, car les infidèles pouvaient m'employer à quelque titre ainsi que le ministère de mon service, et je ne devais pas donner lieu aux incrédules de me diffamer ou de me décrier.
XXII. 50. Par hasard, quand j'ai baptisé tant de milliers d'hommes, ai-je attendu de quelqu'un d'entre eux même la moitié d'un scripulum[9] ? Dites-moi et je vous le rendrai. Et quand le Seigneur a ordonné quelque part des clercs par ma médiocrité et mon ministère, je leur ai donné gratuitement ; et si j'ai demandé à quelqu'un d'entre eux même le prix de ma chaussure, reprochez-le-moi et je vous rendrai davantage.
51. J'ai dépensé pour vous pour qu'on me reçût, et parmi vous, et partout où j'allais pour vous au milieu des dangers, même jusqu'aux parties extrêmes au-delà desquelles il n'y avait personne, et où jamais personne n'était parvenu pour baptiser, et ordonner des clercs, ou confirmer les gens ; par le don du Seigneur, j'ai tout fait très volontiers pour votre salut.
52. De temps en temps, je donnais des présents aux rois, outre que je donnais un salaire à leurs fils qui m'accompagnent, et néanmoins, ils me saisirent avec mes compagnons. Et ce jour-là, ils avaient très grand désir de me tuer. Mais le temps n'était pas encore venu. Et ils ravirent tout ce qu'ils trouvèrent avec nous et me chargèrent de fers. Et le quatorzième jour, le Seigneur me délivra de leur pouvoir et tout ce qui était à nous nous fut rendu à cause de Dieu, ainsi que les excellents amis dont nous nous étions pourvus auparavant.
XXIII. 53. Vous savez par expérience combien j'ai dépensé pour ceux qui me guidaient dans tous les pays que je visitais fréquemment ; car je pense que je ne leur distribuai pas moins que le prix de quinze hommes[10] pour que vous jouissiez de moi, et je jouirai toujours de vous pour Dieu. Je ne m'en repens pas, et ce n'est pas assez pour moi. Je dépense encore et je dépenserai en plus. Le Seigneur a le pouvoir de me donner ensuite de quoi me dépenser pour vos âmes.
54. Voici que j'invoque Dieu comme témoin de mon âme que je ne mens pas, et ce n'est pas pour avoir une occasion de flatterie ou d'avarice que je vous ai écrit, ni parce que j'espère de l'honneur de quelqu'un de vous. Car il me suffît de l'honneur que l'on ne voit pas encore, mais qui est confié au cœur. Fidèle est celui qui a promis ; il ne ment jamais.
55. Mais je vois déjà dans le siècle présent que je suis exalté outre mesure par le Seigneur, et je n'étais ni digne ni tel qu'il m'accordât cela, puisque je sais très sûrement que la pauvreté et le malheur me conviennent mieux que les richesses et les délices. Mais le Seigneur Christ a été pauvre pour nous. Pour moi, je suis misérable et malheureux ; quoique je désire des richesses, je n'en ai pas et je ne méjuge pas moi-même, car chaque jour je m'attends ou à la mort, ou à être circonvenu, ou à être réduit en servitude, ou à quelque attaque. Mais je ne crains rien de cela à cause de la promesse des cieux, parce que je me suis mis dans les mains du Dieu tout-puissant qui domine partout, comme dit le prophète : « Mets ta pensée en Dieu, et lui-même t'entretiendra. »
XXV. 56. Voici maintenant que je recommande mon âme à mon Dieu très fidèle, pour lequel j'accomplis une mission dans ma bassesse, seulement parce qu'il n'accepte personne et m'a choisi pour cet office, afin que je fusse un de ses moindres ministres.
57. Comment lui rendrai-je tout ce qu'il m'a accordé ? Que dire, que promettre à mon Seigneur ? Car je ne vois rien qu'il ne m'ait donné, mais il scrute les cœurs et les reins parce que je désire assez et trop et j'étais prêt à ce qu'il me donnât à boire son calice, comme il l'a accordé à d'autres qui l'aimaient.
58. Aussi puissé-je obtenir de mon Dieu de ne me séparer jamais de son peuple qu'il a acquis aux extrémités de la terre. Je prie Dieu de me donner la persévérance et de daigner me rendre témoin fidèle jusqu'à mon passage, à cause de mon Dieu.
59. Et si j'ai jamais imité quelque chose de bien à cause de mon Dieu que je chéris, je lui demande de m'accorder de verser mon sang avec ces prosélytes et captifs pour son nom, même si je devais manquer de sépulture ou que mon misérable cadavre fût partagé membre à membre aux chiens ou aux bêtes féroces, ou que les oiseaux du ciel le dévorassent. Je crois très sûrement que, si cela m'arrivait, j'aurais gagné mon âme avec mon corps, parce que, sans aucun doute, en ce jour-là, nous ressusciterons dans la clarté du soleil, c'est-à-dire dans la gloire du Christ, notre rédempteur, comme fils du Dieu vivant et cohéritiers du Christ, et conformes à son image future à lui-même, puisque c'est de lui, et par lui, et en lui que sont toutes choses et qu'à lui est la gloire dans les siècles des siècles. Amen. C'est en lui, en effet, que nous régnerons.
XXV. 60. Car ce soleil que nous voyons, sur l'ordre de Dieu, se lève chaque jour pour nous, mais il ne régnera jamais et sa splendeur ne durera pas ; et tous ceux qui l'adorent viendront malement malheureux au châtiment. Mais nous qui croyons et adorons le vrai Soleil, le Christ qui ne périra jamais, ni lui, ni celui qui a fait sa volonté, mais demeurera éternellement, de même que le Christ demeurera éternellement, lui qui règne avec Dieu le Père tout-puissant, et avec le Saint-Esprit, avant les siècles, et maintenant, et pendant tous les siècles des siècles. Amen.
61. Voici qu'encore et encore je vais exposer brièvement les paroles de ma confession. Je témoigne en vérité et en exaltation de cœur devant Dieu et ses saints anges que je n'ai jamais eu aucune occasion, sauf l'Evangile et ses promesses, pour revenir jamais vers cette nation d'où j'avais eu peine à m'échapper auparavant.
62. Mais je prie ceux qui croient et qui craignent Dieu, quiconque daignera regarder et recevoir cet écrit, que Patrick, le pécheur ignorant, a écrit en Irlande, que personne ne dise jamais que c'est par mon ignorance que j'ai fait ou montré quelque petite chose pour plaire à Dieu, mais pensez et qu'on croie vraiment que c'était un don de Dieu. Et cela est ma confession avant que je meure.
Fin
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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