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Une religieuse italienne tuée dans le nord du Mozambique

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Message par MichelT Lun 12 Sep 2022 - 14:02

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Une religieuse italienne a été assassinée par des miliciens islamistes au Mozambique. Sœur Maria de Coppi avait 84 ans. La mission où elle travaillait a été entièrement brûlée

Bruno Minas  - 9 septembre 2022 - France Info

L’attaque contre la mission catholique de Chipene s’est produite dans la nuit de mardi à mercredi. C’est une zone forestière dans la province de Nampula, qui jouxte celle de Cabo Delgado, fief du groupe des terroristes « Chababs ». La religieuse avait fondé cette mission en 1963, elle dirigeait à la fois une école et un centre de santé. Lors de l’attaque, deux prêtres ont eu le temps de se cacher et ils ont pu ensuite échapper aux flammes, mais pas Sœur Maria qui a été abattue de deux balles dans la tête. Les terroristes ont ensuite mis le feu. Le chef du village a également été assassiné. Les établissements chrétiens sont clairement désignés comme cibles par ces milices. En octobre 2020, une autre mission de la région de Pemba avait été entièrement détruite. Au Mozambique, on s’inquiète de l’extension de ces attaques dans d’autres régions.


Une religieuse italienne tuée dans le nord du Mozambique

Source: Vatican News - 7 septembre 2022

Sœur Maria De Coppi, religieuse combonienne, a été tuée par des hommes armés qui attaquaient la mission de Chipene, dans le nord du Mozambique, dans la nuit du 6 au 7 septembre. Elle y était missionnaire depuis 59 ans. Sa mort confirme l'extension de la violence terroriste dans ce pays d'Afrique de l'Est.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Un lieu d’évangélisation anéanti. La mission de Chipene, dans la province de Nampula, dans le nord du Mozambique, a été violemment attaquée la nuit dernière. Église, hôpital, école primaire et secondaire: les principales structures de cette mission située dans une zone forestière et dédiée à l’éducation ont été détruites par les assaillants, rapporte l’agence Fides. Sœur Maria De Coppi, 84 ans, a été tuée d’une balle dans la tête tandis qu’elle rejoignait le dortoir où quelques étudiantes étaient restées. Un chef traditionnel a lui aussi perdu la vie.

Comme le soulignent RaiNews et Nigrizia (site d’information des religieux comboniens), la menace planait sérieusement autour de la mission ces derniers temps. Une attaque dans la province de Nampula avait eu lieu le 2 septembre, tandis que des avertissements concernant un assaut éventuel par des rebelles armés du Nord étaient arrivés dans la nuit de samedi à dimanche dernier, ce qui avait poussé les missionnaires à faire évacuer les enfants présents dans le centre -40 garçons et 40 filles. Le groupe armé s'était approché des lieux 24 heures auparavant, mais n'avait pas franchi la rivière Lurio, frontière naturelle avec la province de Cabo Delgado, théâtre depuis des mois de violences perpétrées par des groupes rebelles.

Regain de violences dans le nord du Mozambique

Regain de violences dans le nord du MozambiqueLes groupes islamistes armés restent actifs dans la région. Selon des témoignages recueillis par l’antenne portugaise d’Aide à l'Église en détresse, les attaques et les enlèvements ...

Une mission fondée par sœur Maria

La mission Sao Pedro de Lurio de Chipene avait été fondée en 1963 par sœur Maria elle-même. La religieuse combonienne, née en 1939 et originaire de Santa Lucia di Piave (diocèse de Vittorio Veneto, dans le nord de l’Italie), était arrivée sur la terre mozambicaine après un long périple par bateau. La mission est actuellement gérée par le diocèse de Concordia-Pordenone, notamment grâce à la présence de deux prêtres fidei donum, don Loris Vignandel et don Lorenzo Barro –arrivés respectivement en 2018 et 2016. Les deux prêtres, qui lors de l’attaque se sont enfermés dans une pièce ayant finalement échappé aux flammes et aux tirs, s’en sont sortis sains et saufs, et se trouvent en sécurité. Les autres religieuses, religieux et laïcs de la mission, eux aussi survivants, ont pris la direction de Nacala, la deuxième ville de la province de Nampula. Les survivants devraient être rejoints par Mgr Alberto Vera Arèjula, évêque de Nacala, diocèse mozambicain auquel est rattachée la mission.

«Les consœurs de sœur Maria se sont mises en route pour rejoindre Chipene et prendre son corps afin de l'enterrer dans une autre mission», explique de son côté à l’agence Fides Mgr Inacio Saure, archevêque de Nampula, dont le diocèse de Nacala est suffragant. Concernant l'identité des auteurs de l'attaque, Mgr Suare confie son sentiment: «Nous ne sommes pas sûrs qu'il s'agisse de terroristes islamiques, mais il est très probable que ce soient eux qui aient attaqué la mission».

Lorsque sœur Maria était arrivée au Mozambique, il y a 59 ans, le pays était encore une colonie portugaise. En 1975, après avoir obtenu son indépendance, il est ravagé par une guerre civile. Sœur Maria, qui avait acquis la citoyenneté mozambicaine et se sentait désormais «partie intégrante de cette terre et de ce peuple parmi lesquels j'ai vécu toute ma vie», comme le rapporte Treviso Today, avait servi dans diverses missions de la province de Nampula. Mais son pays d’adoption a continué de s’enfoncer dans la violence, notamment depuis 2017, avec les groupes djihadistes opposés au gouvernement qui sèment la terreur dans le nord du pays.

L’Église et les chefs traditionnels visés

L’attaque de la mission de Chipene n’est pas la première menée par ces extrémistes armés contre des églises catholiques au Mozambique. En avril puis en octobre 2020, la mission de Nangololo, la deuxième plus ancienne mission du diocèse de Pemba (district de Muidumbe, province de Cabo Delgado) avait été complètement détruite. Comme le fait remarquer Nigrizia, les deux victimes de l’assaut appartiennent à deux "sphères" que les terroristes considèrent comme ennemies et de connivence avec les autorités gouvernementales: l'Église catholique et les chefs traditionnels –ces derniers étant intégrés au système institutionnel mozambicain depuis quelques années.

L’attaque révèle aussi qu’après le Cabo Delgado, la province voisine de Nampula est désormais toujours plus en proie à l’instabilité. Malgré les opérations de défense menées par des soldats du Rwanda et d'autres pays, venus soutenir les soldats mozambicains au Cabo Delgado, les attaques de groupes liés à l’État islamique ont augmenté ces derniers mois dans la province de Nampula. Ces violences «ont forcé la population à fuir, souligne Mgr Suare. Nous ne savons pas combien de personnes ont cherché refuge dans la forêt. C'est un drame terrible et encore difficile à quantifier». Au Cabo Delgado, selon les estimations de l’Office international des migrations parues en août dernier, près de 950 000 personnes ont été déplacées à cause de l’offensive islamiste.

On peut enfin noter qu’au Mozambique, le 7 septembre marque l'anniversaire des accords de Lusaka, signés avec le Portugal en 1974, qui ont donné le coup d'envoi du processus de décolonisation culminant le 25 juin 1975 avec l'indépendance politique du pays. «Une indépendance aujourd'hui menacée par des fractures sociales, politiques, économiques et ethniques, dont le terrorisme dans le nord du pays est probablement l'une des conséquences», analysent les Comboniens.

Un «nouveau coup porté à la communauté chrétienne»

«La croissance et la concentration des organisations criminelles, la radicalisation islamique et le terrorisme djihadiste depuis octobre 2017 représentent les plus grandes menaces pour la population, en particulier dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du pays. Les victimes des groupes terroristes locaux, principalement al-Sunna wa Jama'a, connu localement sous le nom d'al-Shabaab, sont maintenant des milliers», a commenté dans un communiqué Alessandro Monteduro, directeur de l'Aide à l'Église en Détresse-Italie (ACS).

«Non seulement les autorités civiles, mais aussi les chefs religieux doivent condamner et isoler la radicalisation avec plus de détermination. Aujourd'hui, 7 septembre, c'est le huitième anniversaire du massacre des Missionnaires de Marie sœur Lucia Pulici, sœur Olga Raschietti et sœur Bernadetta Bogian au Burundi. Huit ans plus tard, les missionnaires continuent de payer le tribut du sang pour évangéliser les nations africaines, constate-t-il. Le meurtre barbare de la religieuse italienne sœur Maria De Coppi représente un nouveau coup porté à la communauté chrétienne du Mozambique et de l'Afrique tout entière», affirme le directeur de l’ACS.

Réaction de l’Église italienne

Au sein de l’épiscopat italien, Mgr Corrado Pizziolo, évêque de Vittorio Veneto, le diocèse d’origine de la religieuse tuée, a fait part de sa compassion et de sa prière, assurant également «qu'une vie offerte totalement comme un don, y compris jusqu'à la mort, comme ce le fut avec sœur Maria, peut certainement être une semence féconde de vie, d'espérance et d'amour pour toutes les personnes auxquelles elle a offert son service en tant que missionnaire».

«Après sœur Luisa Dell'Orto, Petite Sœur de l'Évangile de Charles de Foucauld, décédée le 25 juin en Haïti, nous pleurons une autre sœur qui, avec simplicité, dévouement et en silence, a offert sa vie pour l'amour de l'Évangile», a quant à lui déclaré le cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne (CEI). Il invite à prier pour la religieuse combonienne «qui pendant soixante ans a servi le Mozambique, qui était devenu sa maison. Que son sacrifice soit une semence de paix et de réconciliation dans un pays qui, après des années de stabilité, est à nouveau en proie à la violence, causée par des groupes islamistes qui, depuis quelques années, sèment la terreur et la mort dans de vastes zones du nord du pays».

Le cardinal Zuppi a aussi une pensée pour tous les prêtres et religieux qui restent dans leur pays de mission «pour témoigner de l'amour et de l'espérance. Souvenons-nous d'eux dans nos prières et entourons-les de beaucoup de solidarité car ils marchent avec nous et nous aident à atteindre les périphéries à partir desquelles nous pouvons comprendre qui nous sommes et choisir comment être des disciples de Jésus».

Depuis le 1er janvier 2022, 13 prêtres et 2 religieuses ont été tués (1 en Asie, 8 en Afrique et 6 en Asie), selon un décompte de la rédaction du Sismografo.

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Milices islamistes

Mozambique: «L’insurrection islamiste risque de déstabiliser le pays et la région»

Par Christian Daziano - 19/04/2021 - Le Figaro

Le Mozambique est en proie à une insurrection islamiste dans le nord-est du pays. Cette crise risque d’aggraver la situation économique de cet État d’Afrique de l’est, explique l’ancien ambassadeur de France au Mozambique Christian Daziano.

Après le Sahel et la Somalie, le continent africain a vu émerger une nouvelle crise majeure aux confins du Mozambique et de la Tanzanie. L’attaque violente et spectaculaire, lancée le 24 mars dernier, a permis aux Shabab mozambicains de s’emparer de la ville de Palma, dans la région de Cabo Delgado dans le Nord-Est du Mozambique. En obtenant cette victoire soudaine, les insurgés du groupe islamiste Ansar Al-Sunna («les gens de la tradition») ont provoqué une onde de choc en Afrique de l’Est, faisant craindre l’émergence d’une «tumeur» islamiste aux frontières mozambicaine, tanzanienne et congolaise. L’insurrection islamiste se trouve désormais aux portes de la presqu’île d’Afungi, transformée en camp retranché, où un consortium dirigé par Total réalise le plus important investissement en Afrique, à hauteur de 20 milliards de dollars. Il s’agit de construire des installations de liquéfaction de gaz qui sera produit offshore, au large du Cabo Delgado, pouvant faire du Mozambique un «Qatar» africain.

Regroupant des combattants mozambicains, tanzaniens, congolais et somaliens, le groupe Ansar Al Sunna procède à une politique de terreur. Or, le groupe Ansar Al Sunna n’a cessé de monter en puissance depuis sa création, en 2017, avec en toile de fond une insatisfaction économique croissante et une radicalisation islamiste. Regroupant des combattants mozambicains, tanzaniens, congolais et somaliens, il procède désormais à une politique de terreur. Pour le Mozambique, ancienne colonie portugaise marquée par une longue guerre d’indépendance (1964-1975), prolongée par une interminable guerre civile (1976-1992), qui a fait près d’un million de morts, le coup est rude, même si la capitale, Maputo, est distante de plus de 2.700 kilomètres des lieux de l’attaque du 24 mars. Après trois décennies de terribles affrontements dus à la guerre d’indépendance contre l’armée portugaise (1964-1974), puis à la guerre civile (1975-1992), le Mozambique avait retrouvé, avec la paix négociée entre le FRELIMO et la RENAMO, une réelle stabilité politique.

Même si ce grand pays d’Afrique australe est parvenu ces dernières années à maintenir un taux de croissance annuel de 7 à 8%, son développement économique a été freiné par l’étendue des destructions engendrées par ces conflits, par le manque de cadres qualifiés et d’infrastructures modernes. Le Mozambique demeure toujours l’un des 25 pays les plus pauvres du monde. Pourtant, au début des années 2000, de formidables perspectives de développement sont apparues. Si l’agriculture, l’exploitation des ressources halieutiques et le tourisme offraient des progrès substantiels, le domaine énergétique promettait au Mozambique une profonde transformation du pays. Le projet de construction sur le Zambèze, en aval du barrage de Cahora Bassa, d’un nouveau barrage devait permettre de produire une électricité qui aurait été vendue pour l’essentiel à l’Afrique du Sud et pour le reste acheminée jusqu’à Maputo. Mais l’Afrique du Sud n’ayant pu s’engager sur le prix d’achat du kilowatt/heure, il était difficile de financer le projet qui est depuis suspendu.

Financé à partir de la contrebande avec les pays voisins et par le trafic d’êtres humains, Ansar Al-Sunna a pris de l’ampleur et s’est emparé, en août 2020, du port de Mocimboa-da-Praia.

Le Mozambique dispose également de gisements carbonifères considérables, et encore peu exploités, dans la région de Tete. Le géant brésilien Vale a été le premier à investir massivement et a extrait 15 millions de tonnes de charbon en 2020. Les revenus tirés de cette exploitation représentent déjà l’essentiel des ressources en devises du Mozambique.
La découverte de gisements considérables de gaz naturel dans le bassin de la Rovuma, au nord du Mozambique, dans l’océan Indien, offre les perspectives de développement les plus prometteuses. Le groupe français Total dirige ce projet qui constitue le plus important investissement sur le continent africain dans le domaine de l’énergie (20 milliards de dollars) avec un début d’exploitation prévu en 2024. Mais ce projet se heurte désormais à l’instabilité grandissante qui se développe dans la province de Cabo Delgado, région pauvre et délaissée par le gouvernement mozambicain, à majorité musulmane contrairement au reste du pays.

Sur un fond de revendications cultuelles, sociales et économiques, s’y est développé, depuis 2015, un mouvement prônant l’instauration de la Charia. Ce mouvement, Ansar Al-Sunna, a basculé dans la violence en 2017 et a fait allégeance à l’État islamique en 2019. Il a multiplié les attaques contre les symboles de l’État mozambicain et, notamment, les postes de police, se procurant ainsi des armes et même des véhicules blindés. Financé à partir de la contrebande avec les pays voisins et par le trafic d’êtres humains, il a pris de l’ampleur et s’est emparé, en août 2020, du port de Mocimboa-da-Praia. L’incapacité des autorités mozambicaines à reprendre ce port a permis aux insurgés de s’emparer, fin mars, de la ville de Palma (75.000 habitants), au prix de plusieurs dizaines de victimes.

Les autorités de Maputo privilégient le recours à des mercenaires étrangers, sud-africains et russes notamment, dans leur lutte contre Ansar Al-Sunna.

Total a suspendu les travaux en cours et les autorités mozambicaines ont fini par accepter de lancer un appel à l’aide internationale et d’accueillir quelques instructeurs militaires portugais et américains. Les autorités de Maputo privilégient le recours à des mercenaires étrangers, sud-africains et russes notamment, dans leur lutte contre Ansar Al-Sunna. Mais les forces mozambicaines, mal équipées, mal payées et démotivées, ne semblent pas en mesure de rétablir l’ordre. Désormais, les trois grands projets du Mozambique dans le domaine énergétique, qui devaient transformer le pays, sont dans l’impasse. L’émergence du pays est brisée. Le Président mozambicain, Filipe Nyusi, est au pied du mur pour éviter l’extension d’une insurrection islamiste qui risque de déstabiliser durablement le pays et pourrait avoir de lourdes conséquences régionales. L’émergence du Mozambique est désormais à la croisée des chemins. Le Cabo Delgado est une région potentiellement riche, dont les ports sur l’océan Indien ouvrent sur l’Asie et le Moyen-Orient. Filipe Nyusi tient maintenant l’avenir du pays entre ses mains. Il devra réussir à lutter contre l’insurrection islamiste, tout en poursuivant les investissements gaziers qui devront profiter à l’ensemble des populations. Fin


Même en France, les ex-musulmans convertis ne sont pas en sécurité et n’osent assumer leur foi

Par Michel Janva - 10 septembre 2022

Christophe Foltzenlogel est juriste au Centre européen pour le droit et la justice (European Centre for Law and Justice – ECLJ) et auteur du rapport « La persécution des chrétiens ex-musulmans en France et en Europe ». Il est interrogé sur Boulevard Voltaire : […] On sait qu’il y a des atteintes graves et répétées aux biens, aux églises et cimetières chrétiens en France. On sait que le radicalisme islamiste existe et que des cellules terroristes ou des « loups solitaires » sont actifs sur notre sol. On sait moins, en revanche, qu’il est difficile et souvent dangereux de quitter l’islam en France et en Europe. C’est pourtant la réalité que l’ECLJ établit dans ce rapport à travers des dizaines de témoignages : la communauté musulmane accepte très mal qu’un musulman « apostasie » et rejoigne une autre religion. Une partie des musulmans va jusqu’à persécuter physiquement et violement ceux qui quittent l’islam, surtout si ces derniers expliquent publiquement pourquoi ils rejettent l’islam.

L’autre objectif est de bien prendre conscience de cette réalité pour y remédier. Que ce soient les communautés religieuses qui accueillent des convertis ou l’État qui doit garantir la liberté et la sécurité de ses citoyens, les réponses ne sont pas toujours adaptées. Par exemple, on nous a raconté à plusieurs reprises que des prêtres avaient découragé des musulmans de rejoindre l’Église catholique et avaient refusé de les catéchiser en leur faisant comprendre que c’était trop dangereux. Autre exemple pour l’accueil social : il arrive que des jeunes filles aillent dans des foyers d’hébergement d’urgence car elles se sont fait chasser de leur foyer à la suite de leur conversion. Les fonctionnaires des services sociaux ne sont pas informés des risques encourus par ces filles et la décision de renvoi dans la famille peut être prise à la légère.

Combien de musulmans se convertissent chaque année en Europe et en France ?

C’est impossible à dire, on ne peut que donner une fourchette. Le plancher est le nombre de baptêmes dans « l’Église catholique de France », soit environ 300 ex-musulmans chaque année. On sait que beaucoup se convertissent aussi au protestantisme et les églises évangéliques en banlieue des grandes villes sont particulièrement dynamiques. Cependant, elles ne tiennent pas de registres uniformisés et les associations ne peuvent donner un chiffre précis. Il y a ensuite ceux qui rejettent l’islam et qui sont attirés par le christianisme, qui lisent la Bible mais qui ne vont pas pouvoir ou vouloir franchir le seuil d’une église. Il y a ceux qui se « convertissent à l’agnosticisme ou à l’athéisme ». Nous avons rencontré ou échangé avec beaucoup d’ex-musulmans qui sont devenus très opposés à toutes les religions, comme par un traumatisme causé par l’islam. Ceux-ci, à l’échelle de l’Europe, représentent des millions de personnes. Cependant, seule une petite partie d’entre eux va assumer publiquement son rejet de l’islam alors qu’une grande partie ne se sent tout simplement plus musulmane, mais ne dit rien et continue de ne pas manger de porc ni de boire d’alcool en public. Enfin, il y a ceux qui quittent l’islam… et qui y reviennent. Beaucoup de convertis baptisés n’arrivent pas à supporter la pression et reviennent à l’islam après quelques années. En France, au vu des expériences des responsables associatifs et des quelques ressources d’études sociales, on peut raisonnablement avancer le chiffre d’environ 30.000 chrétiens ex-musulmans.

En France, les ex-musulmans convertis sont-ils en danger ?

Oui, mais les situations varient grandement. Si vous êtes un ex-musulman vivant de manière assez isolée ou éloignée d’une communauté musulmane, dans un village par exemple, vous n’êtes pas en danger. Cependant la majorité des convertis vit dans un milieu musulman, principalement en banlieue. Beaucoup veulent partir, mais ce n’est pas toujours économiquement possible. Dans cette hypothèse il y a un vrai danger car dans toutes les grandes villes de France, des minorités islamistes radicalisées sont prêtes à en découdre avec ces « traîtres », ces apostats « hypocrites ». Si leur conversion est éventée, ils peuvent faire l’objet de harcèlement et même de guet-apens. On a porté à notre connaissance de nombreux lynchages « d’ex-musulmans ». Par conséquent, les convertis font très attention, ne fréquentent plus certains quartiers et s’isolent autant que possible. […]

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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