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Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière

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Message par Lumen Ven 15 Sep 2023 - 12:09

Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière PDR-LOGO2019-enlongLETTBLANCHE

LE PÈLERINAGE DU ROSAIRE 2023
AURA LIEU DU MERCREDI à partir du 4 au 7 OCTOBRE !


Le prédicateur sera le frère Adrien Candiard, prieur du couvent du Caire.

Le thème choisi : Venez bâtir l’Église !




Votre intention de prière à Marie

Cette année encore, pendant le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 au 7 octobre 2023, l'équipe de Prier dans la ville s'associera à cet évènement national pour créer une grande chaîne d'intercession.
Dès aujourd'hui, déposez ici votre intention de prière. Celle-ci sera ensuite imprimée et confiée à un pèlerin du Rosaire qui la portera dans sa prière soutenue par l'intercession de la Vierge Marie.

Ne tardez pas : pour des raisons d'organisation, elles devra nous parvenir avant vendredi 22 septembre 2023 :


Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière Intentions-rosaire-64edfb3291564615362158

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Dernière édition par Lumen le Sam 7 Oct 2023 - 18:35, édité 1 fois (Raison : TITRE FAUSSEE. Je vous prie de m'excuser.)
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Message par Lumen Mer 4 Oct 2023 - 15:58

Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière Jo0lv

Bonjour à tous (tes),

Le pèlerinage du Rosaire 2023 démarre mercredi ! Nous sommes heureux de vous le faire vivre depuis Lourdes.

Pour que vous profitiez de ce temps de grâce, là où vous êtes, Prier dans la ville vous propose de recevoir les méditations du frère Adrien Candiard, prédicateur du pèlerinage 2023. Dès mercredi, nous vous enverrons un mail quotidien. Vous pourrez lire et voir l'homélie du frère Adrien sur l'esplanade du sanctuaire de Lourdes et vous nourrir de témoignages, de rencontres. Vous pourrez également suivre les moments forts sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook et Instagram.

Regardez dès maintenant l'éclairage du frère Adrien sur le thème du pèlerinage : «Venez bâtir l'Église !» :





Le frère Hervé Jégou, prochain directeur du Rosaire, nous parle de la spécificité de ce pèlerinage : moment tant attendu par de nombreux pèlerins qui vivent en communion les événements de la vie du Christ. Au Rosaire, on vient déposer ses peines et partager la joie de l'Évangile à l'endroit précis où la Sainte Vierge est apparue à Bernadette. On repart naturellement du Rosaire avec un grand désir de témoigner, de revenir et surtout d'inviter ses proches à goûter ces quelques jours bénis.

Écoutez-le ! Il nous donne envie de suivre ce pèlerinage 2023...





Nous sommes très heureux de vivre ce pèlerinage tous ensemble et de prier avec vous.

Bon pèlerinage en direct de Lourdes !

frère Philippe Verdin, op
Responsable de Retraite dans la ville

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Message par Lumen Ven 6 Oct 2023 - 13:10

Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière Josmw


Bonjour,

Le pèlerinage du Rosaire a démarré ce matin, mercredi 4 octobre 2023 à Lourdes. Des milliers de pèlerins sont venus de toute la France pour prier Marie !

Le frère Adrien Candiard a prononcé une homélie ce matin sur l'esplanade du sanctuaire, lors de la messe d'ouverture. En voici le texte, ainsi que la vidéo :





C'est Dieu qui bâtit la maison


Nous voilà. La voilà, la vaillante troupe des bâtisseurs. Nous voilà, habitués du Pèlerinage du Rosaire depuis vingt-cinq ans ou invités pour la première fois, venus en curieux ou en pèlerins, en recherche, au service, un peu perdus, bien résolus, heureux d’être à Lourdes ou un peu inquiets, et parfois tout cela à la fois, nous voilà. Nous voilà, venant de loin, venant de près, à pied ou en fauteuil, nous voilà tous, si différents, parce que nous avons entendu cet appel, le même appel : venez bâtir l’Église ! Nous l’avons entendu de bien des manières, à la messe ou dans la discrète invitation d’un ami, en lisant l’Évangile ou en feuilletant un magazine, clair et fort ou tout juste murmuré, mais enfin nous l’avons entendu. Et nous voilà.

Cet appel, nous ne sommes pas les premiers à l’entendre. Déjà, il y a plus de cent cinquante ans, Bernadette avait entendu la « belle dame » lui demander qu’on bâtisse ici une chapelle. Quelques siècles plus tôt, le jeune François d’Assise, qui commençait tout juste à trouver les limites de sa vie de fêtes, avait entendu le Christ s’adresser ainsi à lui : « Va, François, répare mon Église qui, tu le vois, tombe en ruines. » Plus tôt, encore, quand tout a commencé, à Nazareth, en Galilée, n’est-ce pas ce qu’avec d’autres mots, l’Ange Gabriel avait demandé à la Vierge Marie : « L’Esprit Saint viendra sur toi », car de toi naîtra quelque chose d’immense. Et nous voici, après eux, après des générations de saints et de saintes, entendant le même appel, convoqués pour la même construction. Et nous voilà.

Moi qui peux la voir presque tout entière de là où je suis ce matin, je peux vous le dire : elle a fière allure, notre équipe de chantier ! Oh, bien sûr, tout le monde n’est pas forcément indiqué pour porter des sacs de ciment — et ce n’est pas nous, les frères dominicains, avec nos grosses lunettes et nos petits bras, qui risquons d’aider au mieux pour les travaux de force ! Mais il y a le « Rosaire Jeunes » qui est là, avec son énergie extraordinaire. Et nous sommes si nombreux ! Après les années où le Covid nous a empêchés de nous réunir comme nous le voulions, c’est une joie de nous retrouver tous ! Mais surtout, il y a certainement parmi nous bien des pèlerins avec une expérience de maçon, d’architecte, de technicien, de tout ce qui est nécessaire pour bâtir une Église. Si nous mettons tout en commun, notre énergie et notre expérience, on devrait arriver à quelque chose.

Vous souriez, bien sûr, parce que vous savez bien que cet appel de Dieu, nous n’allons pas y répondre en lançant un chantier de construction. François d’Assise l’avait cru qui, entendant la voix du Christ, s’était mis aussitôt, truelle à la main, à retaper les murs et le toit branlants de la petite chapelle de San Damiano, avant de comprendre qu’il était appelé à quelque chose de bien plus grand que la restauration d’une église de campagne. Sans doute, Bernadette l’a-t-elle saisi tout de suite, elle qui n’aurait pas eu la force de construire grand-chose. Oh, bien sûr, on l’a construite, la chapelle demandée par la Vierge apparue à Bernadette — si on peut appeler une chapelle l’église grandiose qui est devant nous ! Mais Bernadette a donné, à Lourdes, bien plus qu’un édifice de pierre. Quant à Marie, dans sa petite chambre de Nazareth, elle a très vite saisi que cette histoire de maison de Jacob dont lui parlait l’Ange, ce n’était pas une histoire de poutres et de briques, mais que ce qu’il fallait construire, c’était l’Église, qui n’est pas autre chose que la volonté de Dieu de sauver tous les hommes.

Nous voilà rassurés : pas de brouettes à transporter, pas d’échafaudage à monter. Rassurés, vraiment ? L’Église que Dieu nous demande de bâtir, n’est-elle pas infiniment plus hors de notre portée, si ce n’est pas simplement une église, un tas de bois et de pierres, mais bien l’Église, son Église ? Cette Église a bien besoin qu’on la répare. Car il y a plus grave, hélas, que l’incendie de Notre-Dame de Paris ou de la cathédrale de Nantes ! Nous le savons bien : il y a ces graves scandales qui la lézardent et la défigurent, il y a toutes ces querelles de chapelle qui la divisent et n’intéressent personne, il y a surtout ce trésor de la foi qui n’émerveille plus les foules, qu’on ne sait pas toujours faire voir, faire aimer. C’est sûr, l’Église a bien besoin de bâtisseurs, d’une sacrée équipe de réparateurs. Et vous allez me dire : quand il s’agit de la charpente ou de l’électricité, il faut faire appel à des professionnels. De vrais professionnels. Pas les prêtres : l’Église est une chose trop sérieuse pour qu’on la laisse aux prêtres seulement. Les vrais professionnels de la construction de l’Église, ce sont les saints. Et justement, c’est vous que Dieu, aujourd’hui, appelle pour cela.

Ne regardez pas derrière vous pour voir si, par hasard, il n’y aurait pas un saint disponible. C’est bien nous que Dieu a appelés, avec nos petitesses, avec notre péché, avec nos doutes, avec nos peurs. Il sait tout cela. Avec lui, pas de malentendu. Il sait que nous nous en sentons bien incapables, que nous avons besoin d’aide. Mais il sait aussi que pendant ce pèlerinage, c’est en nous d’abord qu’il veut bâtir l’Église. En nous et avec nous. Il ne nous demande pas de concevoir des réformes, de bâtir de grands projets : un jour, peut-être, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, il nous demande de rebâtir par les fondations, par ce qui fait véritablement l’Église : la prière, le service, la rencontre. Dieu reçu dans les sacrements, Dieu rencontré dans le prochain. L’amour donné et reçu, le pardon donné et reçu. Tous ces gestes quotidiens qui prennent ici une intensité extraordinaire, qui est leur intensité véritable. L’Église est là, là où on se met à l’écoute du Christ, là où on se met au service des malades, là où on prie pour ceux qui en ont besoin, là où on échange, dans un sourire ou dans un mot aimable, cet amour infini que Dieu a mis en nous. Voilà l’Église que Dieu veut bâtir en nous pendant ce pèlerinage, une Église centrée sur l’essentiel, une Église simple et belle à l’image de son Seigneur.

Pour la bâtir, Dieu n’a besoin que d’une chose : que nous soyons là. Que nous soyons vraiment là, avec tout ce que nous sommes, avec ce qui nous rapproche de Dieu et ce qui nous en éloigne, avec ceux qui nous sont chers et que nous avons emmenés avec nous à Lourdes, bien au chaud dans notre cœur. Il n’a besoin que d’une chose : qu’appelés à notre tour à bâtir son Église, après Bernadette, après François, après Marie, nous sachions dire à notre tour : « Seigneur, me voici. »



Le frère Adrien Candiard nous livre un éclairage sur son homélie. Ecoutez-le répondre aux questions du frère Philippe Verdin depuis Lourdes :




Frère Adrien Candiard commente sa prédication de la messe d'ouverture du Rosaire 2023


Clotilde Brossollet, mariée, mère de famille, engagée dans la vie sociale à Nanterre est auteur de "Catholiques de tous les partis, engagez-vous !". Clotilde Brossollet milite pour l'engagement chrétien dans la cité. Que les catholiques soient en France le sel de la terre !




Clotilde Brossollet, auteur de "Catholiques de tous les partis, engagez-vous !"


Retrouvez toutes les conférences du pèlerinage, en vidéo, sur le portail digital du Rosaire 2023.

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Message par Lumen Ven 6 Oct 2023 - 13:27

Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière Jo1xz


Bonjour,

Jeudi 5 octobre 2023, 2ème jour du Pèlerinage du Rosaire à Lourdes.

Voici le texte de l'homélie prononcée ce matin par le frère Adrien Candiard. Vous pouvez aussi la regarder en vidéo.




Homélie de la messe de titularisation du Rosaire 2023


Cette maison, c'est l'Église


La dernière fois que j’ai vu le pape François, frères et sœurs, il n’était pas près de courir le marathon.

Dit comme cela, vous allez penser que je me fais mousser, que je vous raconte des entrevues privées avec le pape. Pas du tout ! Je l’ai vu, mais il ne m’a pas vu. Je l’ai aperçu de loin, à la dérobée, alors que je me rendais à Rome pour prier sur la tombe de l’apôtre Pierre ; à ce moment-là, il sortait d’un bâtiment et montait dans une voiture, assisté de toute une armada d’assistants empressés. Il semblait plus embarrassé qu’autre chose par son corps qu’on transportait d’un lieu à un autre, et qui ne l’aidait guère. Pierre, ce lointain prédécesseur de François sur la tombe duquel je me rendais, n’a plus ce problème. Son corps, dont Jésus exigeait si ardemment de laver les pieds, ce corps que Jésus avait nourri de sa propre vie au cours du dernier repas, ne l’embarrasse plus beaucoup ; il faut dire qu’il n’en reste presque rien, rien qu’un petit tas d’ossements à l’identification vraisemblable. Le voilà donc, le roc sur lequel le Christ entendait bâtir son Église ? Pas étonnant qu’il y ait des fissures ! Il faut être fou pour construire sur quelque chose d’aussi fragile qu’un être humain !

Bien sûr, Jésus n’a pas promis de construire son Église sur le corps de Simon-Pierre, pas plus que sur celui des papes, ni sur la force physique des chrétiens. Mais c’est encore plus grave : il prétend s’appuyer sur la foi de Pierre ! C’est vrai, Simon-Pierre l’a reconnu : il a fini par comprendre, après l’avoir vu guérir des malades, chasser les démons, apaiser la tempête, multiplier les pains, marcher sur la mer, que Jésus était le Christ, le Fils du Dieu vivant. C’est bien. Il avait eu quelques indices, tout de même. Mais ce moment de foi que Jésus applaudit n’est lui-même pas très solide. On le sait, dans l’épreuve de la croix, la foi de Pierre ne suffira pas à le retenir, à l’empêcher de renier son ami, son maître, à qui il disait seulement quelques heures plus tôt, en y croyant alors de tout son cœur : « Je donnerais ma vie pour toi ! » Ce n’est pas seulement Pierre, d’ailleurs. On sait bien qu’elle n’est jamais très solide, notre foi. Même quand on la croit forte, inattaquable, indiscutable, c’est alors qu’elle se met tout à coup à tanguer. Ne l’avons-nous pas déjà expérimenté mille fois ? Au cours d’un temps fort, d’un pèlerinage à Lourdes par exemple, l’amour de Dieu est une vérité aveuglante, d’une évidence parfaite ; et quelques jours après parfois, revenu chez soi, on se prend à douter, ou à se laisser gagner par l’indifférence. Comment est-ce possible ? Notre cœur n’était-il pas tout brûlant, il y a quelques jours, il y a quelques heures ? C’est la même foule, sans doute, qui aux Rameaux acclamait le Christ entrant à Jérusalem, en criant, « Hosanna ! », et qui quelques jours après criera à Pilate : « A mort ! Crucifie-le ! » Le cœur humain n’est pas très solide. Si c’est sur notre foi que Dieu veut bâtir son Église, n’est¬-ce pas une entreprise vouée à l’échec ?

Elle le serait si l’Église était fondée sur la foi de Pierre, ou sur notre foi à nous. L’Église, c’est la foi, mais surtout la foi que Dieu met en Pierre, la foi qu’il met en nous, la confiance qu’il nous fait. En confiant son Église à Simon-Pierre, il ne lui donne pas une récompense parce qu’il a trouvé la bonne réponse, mais il lui fait un cadeau, le choix de lui faire confiance. L’Église, c’est la confiance de Dieu en l’homme, le choix de lui confier rien de moins que le salut du monde, de les remettre entre nos mains. Il aurait pu se passer de nous pour cela. Après tout, à la Création, il n’a pas eu besoin de nous : il nous a fait sans rien nous demander. Il aurait pu décider de faire passer son salut au monde entier d’un seul coup, par miracle, tous convertis et on n’en parle plus. Mais Dieu sait bien que, comme une plante ne grandit pas sans eau ou sans soleil, nous ne pouvons grandir si personne ne nous fait confiance. Il sait qu’il a parfois manqué à notre vie, ce regard de confiance qui aurait tout changé. Alors il fait confiance, et il nous confie ce qui compte le plus, ce salut qu’il offre au monde. Il nous laisse le soin de nous secourir les uns les autres, de nous aimer concrètement, d’être porteurs les uns pour les autres de la Bonne Nouvelle de Dieu. Il l’a fait, non par naïveté, mais au contraire parce qu’il nous connaît, mieux que nous-mêmes, qu’il sait ce qu’il y a en nous de faiblesse, mais aussi de bonté, d’enthousiasme, de générosité. Il connaît les trésors qu’il a placés en nous dès l’origine. En nous faisant confiance, il nous invite à notre tour à les découvrir et à les laisser grandir. C’est cette confiance de Dieu, sans doute, plus que la confiance en eux-mêmes, qui anime les si nombreux bénévoles qui permettent à notre pèlerinage d’exister, les hospitaliers et les hospitalières, les commissaires, les hôtesses, les choristes, et j’en passe. Je pense en particulier aujourd’hui à tous ceux parmi eux qui vont vivre aujourd’hui leur titularisation. Eux aussi, j’en suis sûr, se sont d’abord crus incapables de rendre ces services si utiles et parfois très exigeants ; ils ont hésité un peu, sans doute, avant de faire confiance à Dieu qui leur faisait confiance. Au nom de tous les pèlerins, en votre nom à tous, je tiens ce matin à leur dire notre gratitude pour cet acte de foi !

Ce pari de Dieu, ce choix de nous faire confiance, Dieu sait bien qu’il ne fonctionne pas à tous les coups. Il le sait depuis le début, depuis que ses apôtres, à l’heure décisive de la croix, l’ont abandonné, trahi, renié. L’histoire de l’Église commence par un échec, et elle voit régulièrement, au fil des siècles, se renouveler — parfois tragiquement — les abandons et les trahisons de ceux qui devraient la servir. Cela ne devrait pas nous étonner. Ce qui est étonnant, c’est bien plutôt que Dieu ne retire pas sa confiance à l’être humain ; c’est qu’il continue, inlassablement, à nous confier son Église, son salut. Car Dieu sait qu’avec la confiance, cela ne fonctionne pas toujours, mais que sans la confiance rien ne fonctionne jamais. Le salut qu’il nous offre n’est pas une espèce de récompense extérieure, comme on emmène un enfant au cirque : c’est une transformation qui nous rend effectivement meilleurs. Alors Dieu patiemment nous accompagne, nous relève, nous enseigne. Il n’ignore pas que nous avons besoin de temps, pour apprendre à devenir l’Église qu’il désire, capable de porter la Bonne Nouvelle.

Cette Église-là n’est pas sûre d’elle-même, triomphante, enivrée de ses propres succès, souvent temporaires ou ambigus, trop marqués par l’esprit du monde ; elle se sait au contraire modeste, consciente de ses fragilités, émerveillée aussi de l’infatigable confiance que Dieu ne cesse de lui renouveler. Car l’Église sainte que nous proclamons dans le Credo, c’est seulement l’Église qui est fondée sur le roc véritable : non pas sa propre foi, mais la foi que Dieu met en nous.



Le frère Adrien Candiard nous livre un éclairage sur son homélie. Ecoutez-le répondre aux questions du frère Philippe Verdin depuis Lourdes :




Frère Adrien Candiard commente sa prédication de la messe du jeudi 5 octobre du Rosaire 2023


Samuel et Florent Bénard sont frères. Ils partagent de nombreuses passions et affichent une grande complicité, mais une chose les sépare : l’autisme.

A travers leur témoignage marqué par l’épreuve du handicap, cette vidéo propose un regard rafraichissant et plein d’espérance sur la fragilité lorsqu’elle s’invite au cœur d’une famille.





Samuel et Florent Bénard - La fraternité à toute épreuve[/b]


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Message par Lumen Sam 7 Oct 2023 - 14:56

Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière Jo1yg


Bonjour,

Vendredi 6 octobre 2023, 3ème jour du Pèlerinage du Rosaire à Lourdes.

Voici le texte de l'homélie prononcée ce matin par le frère Adrien Candiard. Vous pouvez aussi la regarder en vidéo.





Homélie de la messe d'onction du Rosaire 2023 - 6 octobre 2023


Cette maison, c'est le corps du Christ


Jeune frère étudiant, nous avions eu la chance, avec d’autres jeunes frères dont plusieurs sont ici avec nous à Lourdes aujourd’hui, d’occuper nos vacances d’été en accueillant des pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Les pèlerins marchaient en plein soleil ou sous la pluie, portant leurs soucis, leurs fatigues et leur sac à dos ; et nous, nous étions là pour les accueillir, offrant un espace pour dormir et un repas à partager. Beau moment de rencontre dont il me reste, des années après, beaucoup de souvenirs. Notamment le souvenir d’une pèlerine qui passe chez nous un matin. Le matin, en général, les pèlerins ne s’arrêtaient pas, tout pressés d’avancer un peu avant la chaleur de midi, mais nous proposions tout de même un café réconfortant à qui voulait. Je propose, elle s’arrête. Elle n’a encore marché qu’une demi-heure, mais elle a envie de parler. Elle est un peu déçue par ce qu’elle vit dans son pèlerinage : « Je venais vivre de grandes aventures spirituelles, me dit-elle, et en vrai, j’ai surtout mal aux pieds. » D’ailleurs, elle me demande si elle peut, devant moi, refaire ses pansements : je m’aperçois qu’elle a les pieds en sang. Elle en prend soin, et reste là. Le café est froid depuis longtemps, mais elle n’est pas pressée de repartir. Je commence à être un peu à court de sujets de conversation, et je lui demande ce qu’elle fait dans la vie. Elle baisse la tête. « Ne riez pas, m’avoue-t-elle, honteuse : je suis médecin podologue. »

Évidemment, j’éclate de rire. Cette femme avait étudié les pieds dans leurs moindres détails. Elle en avait vu des centaines, des milliers de paires. Elle savait tout, absolument tout, sur les pieds — sauf une chose : qu’elle en avait, elle aussi. Qu’elle n’était pas un cerveau, ou une âme, mais qu’elle avait un corps, qu’elle était un corps. Voilà, lui dis-je, votre première découverte spirituelle. La sainteté, ce n’est pas une suite de hautes pensées, très belles, très immatérielles. La sainteté, ça commence par les pieds. Cela commence dans notre corps, et pas ailleurs. Cela commence dans cette chair que le Christ, pour nous rencontrer, est venu partager avec nous, dans ce qu’elle a de plus concret, depuis les langes du nourrisson de la crèche jusqu’au sang du supplice de la croix ; et entre les deux, ce n’est pas vraiment une humanité théorique que Jésus a côtoyée, lui à qui les malades et les infirmes ne cessaient de présenter leurs plaies et leurs douleurs, pour qu’il les guérisse et les soulage. La venue de Dieu en notre monde a été une plongée dans cette matérialité concrète, dans cette réalité corporelle parfois souffrante ; et nous voudrions le rencontrer ailleurs ?

Nous avons parfois bien de la peine, pourtant, à la prendre au sérieux, cette chair. Elle a ses temps d’éclat, bien sûr, comme nous le rappellent tous ces jeunes pèlerins qui mettent leur énergie et leur joie de vivre au service des autres pendant quelques jours. Mais notre corps ne nous paraît pas toujours à la hauteur de Dieu. Surtout quand elle se fait pesante, inerte, douloureuse, quand on commence à en avoir honte, quand on souhaiterait pouvoir l’oublier un moment, la chair nous semble parfois bien loin de Dieu. Et pourtant, frères et sœurs, et pourtant, amis pèlerins, quand Paul nous dit que Dieu habite en nous, que notre chair est un sanctuaire, ce n’est pas pour lui une simple façon de parler. Saint Paul est juif : il sait que le Temple, le Temple de Jérusalem, l’endroit unique au monde que Dieu a choisi pour demeure, est le lieu le plus sacré de l’univers — et ce n’est pas pour rien que Jésus a voulu purifier ce sanctuaire hors du commun en en chassant les marchands qui l’occupaient. Mais Paul sait aussi que l’Esprit saint nous a été donné, que Dieu est venu habiter en nous, et que depuis lors, le Temple véritable, le tabernacle du Dieu vivant, l’emplacement le plus sacré du monde, c’est vous ; que le Temple, c’est votre chair, c’est votre corps, avec ses contradictions, avec ses désirs, avec ses douleurs. Le Temple de Dieu, c’est notre chair, cette chair que nous jugeons si facilement indigne, quand elle ne correspond plus aux critères médiatiques de beauté et de santé, cette chair qui nous fait souffrir parfois terriblement. Dieu n’aime pas la souffrance, bien sûr, mais il aime ceux qui souffrent, au point d’avoir voulu les rejoindre jusque-là, en connaissant lui aussi cette souffrance. Il a eu besoin de la connaître de l’intérieur, la souffrance humaine, parce qu’il sait que les beaux discours lui sont insupportables, et qu’elle n’a besoin que de présence, de présence authentique, réelle.

C’est cette présence de Dieu que nous célébrons ce matin. Sa présence dans l’eucharistie, où il vient se faire concrètement nourriture pour nous tous dans le pain partagé, en nous donnant de partager son corps offert pour nous ; mais aussi, dans le sacrement de l’onction des malades que plusieurs d’entre nous vont recevoir, sa présence toute particulière à la chair blessée et douloureuse. Dans ce sacrement, Dieu ne promet pas de miracles, de guérison instantanée, pas même un apaisement de la souffrance. Il promet ce qu’il promet toujours, ce qu’il promet à tous les malheureux depuis la création du monde : « Je serai avec toi. »

Nous venons d’entendre Jésus, dans l’Évangile, affirmer que le Temple véritable, c’est son Corps. C’est vrai de son corps personnel, celui qui a parcouru la Galilée et qui est mort sur une croix. Mais c’est plus vrai encore de son Corps qui est l’Église, qui n’est jamais autant elle-même qu’au pied de la croix, dans tous les corps souffrant auprès du Seigneur.

Le véritable visage de l’Église, frères et sœurs, je vais vous dire où je l’ai entrevu. C’est une sœur moniale qui me l’a fait voir. Cette sœur dominicaine avait été très malade et venait de retrouver l’usage de ses cordes vocales quand je suis allé la voir à l’hôpital : comme souvent les silencieux quand ils se mettent à parler, elle avait ce jour-là beaucoup, beaucoup de choses à me dire. Et la voilà qui me raconte comment, toute jeune sœur, elle s’occupait elle-même d’une sœur âgée, très diminuée physiquement, dont elle faisait tous les matins la toilette. Et quand elle avait fini, elle lui mettait toujours dans la main un petit miroir, pour qu’elle puisse s’y admirer, même si apparemment, elle n’y voyait déjà presque plus rien. Mais pour être moniale, et quasiment aveugle, on n’en est pas moins femme : et chaque matin, cette sœur très âgée se trouvait belle et ne manquait pas de le dire, faisant sourire la sœur qui prenait soin d’elle. Et un matin, elle lui dit, comme pour expliquer ce qui pouvait ressembler à une coquetterie ridicule : « Si je ne me trouvais pas belle, je ne me connaîtrais pas. » Elle avait compris que notre seule beauté, la beauté de l’Église, c’est une chair que Dieu vient habiter.



Le frère Adrien Candiard nous livre un éclairage sur son homélie. Ecoutez-le répondre aux questions du frère Philippe Verdin depuis Lourdes :




Frère Adrien Candiard commente sa prédication de la messe du vendredi 6 octobre du Rosaire 2023


Le cardinal François-Xavier Bustillo présidait la messe d'onction du pèlerinage du Rosaire. Dans cette vidéo, captée après la messe, il nous confirme, que tout fragiles qu'ils sont, les malades sont missionnaires. Le cardinal nous parle également de notre Église : il nous rappelle que les baptisés doivent prendre conscience de la fécondité qui est en eux. Il nous invite à réveiller cette fécondité pour répondre à l'urgence et témoigner, sans arrogance et sans complexe, de l'amour du Christ.




Cardinal François-Xavier Bustillo, Evêque d'Ajaccio[/b]


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Message par Lumen Sam 7 Oct 2023 - 18:30

Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière Jol5v


Bonjour,

Samedi 7 octobre 2023, 4ème jour : Messe d'envoi du Pèlerinage du Rosaire à Lourdes, sur l'Esplanade  

Voici le texte de l'homélie prononcée ce matin par le frère Adrien Candiard. Vous pouvez aussi la regarder en vidéo.





Messe d'envoi sur l'Esplanade, Pèlerinage du Rosaire, 07/10/2023, 9h


Cette maison, est pour tous


Déjà !

Il me semble que c’était tout juste hier que, pour la première fois, nous étions rassemblés ici au début de notre pèlerinage, pour commencer à bâtir ensemble l’Église. Il s’est passé des choses, pourtant, en quatre jours, pour chacun d’entre nous. Il y a eu des rencontres vivifiantes et des célébrations joyeuses, des moments d’émotion intense et des temps d’attente et d’ennui, il y a eu des conférences, des prières silencieuses devant la grotte, il y a eu des confessions où le pardon de Dieu s’est donné en abondance, il y a eu des rendez-vous manqués et des amitiés réussies. Sans doute nous faudra-t-il un peu de temps pour comprendre ce que nous avons vécu. Nous avons commencé, humblement, simplement, à bâtir l’Église, en nous, entre nous, dans la prière et le service, en communion avec l’Église du monde entier ici représentée et rassemblée. Nous avons à peine commencé, et déjà il faut partir. Est-ce que ce n’est pas trop tôt ? Le ciment est encore frais. Il faudrait prendre le temps de confirmer, de renforcer tout ce dont nous avons tout juste esquissé la construction. Il faudrait attendre un peu.

C’est le même conseil de prudence que ses premiers compagnons donnèrent à saint Dominique quand il eut l’idée étrange de les disperser aux quatre coins de l’Europe pour fonder l’ordre dominicain : c’est trop tôt, lui disaient-ils. Nous sommes trop petits, nous ne sommes pas prêts, restons un peu ensemble. Et Dominique, avec son bon sens paysan, leur répondit : « Le grain entassé pourrit. » C’est toujours notre tentation. Ensemble, on se tient chaud ; ensemble, on se sent bien. Mais arrive un moment où, pour notre bien, pour le bien de l’Église, le Christ vient nous disperser.

Attention toutefois : aujourd’hui, le Christ ne nous renvoie pas chez nous. Il nous envoie, ce qui est bien différent. Il nous envoie chez nous en mission. Le même qui nous a appelés ici en nous disant : « Venez bâtir l’Église », c’est lui qui nous dit à présent : « Allez ! De toutes les nations, faites des disciples. » En quittant Lourdes, nous n’abandonnons pas la maison que nous venons de construire ensemble : au contraire, si nous devons partir, c’est pour ouvrir la maison. Cette Église que nous avons voulu bâtir, il faut maintenant la remplir, il faut maintenant la faire grandir. Nous sommes arrivés en pèlerins, et nous repartons en missionnaires.

Missionnaire ! Voilà un mot qui peut nous faire peur, même s’il ne s’agit pas de partir à l’autre bout du monde. Comment serions-nous des missionnaires, nous qui avons parfois bien de la peine à transmettre la foi dans notre propre famille ? Alors de toutes les nations, faire des disciples, cela paraît tellement hors de portée…

Dans cette entreprise insensée, Dieu ne nous demande pas tellement de réussir, d’enchaîner les succès, de rassembler les foules autour de nous. Il ne nous demande pas de faire des miracles — contrairement à ce que je croyais quand j’avais huit ou neuf ans, et que j’essayais sans succès de marcher sur les eaux de la piscine municipale pour convertir d’un seul coup tous mes petits camarades d’école qui ne croyaient pas en Dieu. Dieu ne nous demande pas de faire des choses impossibles. Il nous demande seulement d’y croire. De croire que sa maison est pour tous, vraiment pour tous, et pas seulement pour nous qui l’habitons déjà. De croire que cette Église que nous avons commencé de bâtir n’est pas seulement un refuge pour le petit groupe des croyants, mais une immense tente où peut se rassembler l’humanité entière. Peut-être n’y croyons-nous pas assez. Parce que cela ne nous paraît pas très réaliste, si on regarde les courbes d’évolution de la foi en Occident ; sans doute aussi parce que nous avons peur, si nous proposons la foi autour de nous, d’être bientôt maladroits, indiscrets et envahissants.

Un ami, qui était alors séminariste (il a été ordonné prêtre depuis), m’a raconté son engagement de quelques mois dans un quartier populaire de Marseille, auprès de familles en difficulté. Il m’a parlé en particulier d’une famille à laquelle il allait tous les jours rendre visite. Tous les jours, il entrait ; tous les jours, rituellement, on lui offrait le thé ; et tous les jours, non moins rituellement, on lui proposait de devenir musulman. Il en souriait, car l’offre était faite gentiment, sans aucune agressivité. Il en souriait, parce que cela lui semblait un peu naïf de leur part d’imaginer qu’à force de répétition, il allait changer d’avis. Il souriait, et il ne répondait rien. Un jour, après deux ou trois semaines de ce rituel quotidien, il entre dans l’appartement comme à l’ordinaire. Le thé est là, la famille aussi, mais il sent que le cœur n’y est pas : tout le monde a l’air un peu fâché, un peu triste. Il prend à part le père de famille et lui demande ce qui se passe. Le patriarche se fait un peu prier, puis finit par lâcher le morceau : « Cela fait deux, trois semaines que tu viens ici tous les jours. Nous t’avons reçu de notre mieux, à chaque fois. Nous t’avons proposé notre religion, parce que c’est ce que nous avons de meilleur. Et toi ? N’as-tu pas aussi une religion ? Est-ce que tu ne crois pas que ta religion est la vérité, qu’elle est ce que tu as de meilleur ? Alors pourquoi tu ne nous l’as jamais proposée ? Parce que tu ne nous aimes pas ? »

Vous pouvez l’imaginer, mon ami s’est senti complètement idiot. En bon Français, il avait pris le plus grand soin, par discrétion, par politesse, d’éviter de dire un mot de sa foi, pourtant vive et rayonnante, à cette famille musulmane, pour ne pas les froisser. Et voilà que ce qui les avait blessés, ce n’était pas son zèle missionnaire, mais c’était justement ce silence : il voulait donc garder pour lui ce qu’il avait de meilleur ! Comprenez-moi bien : la famille en question n’avait absolument pas l’intention de se convertir au christianisme. Mais elle considérait que c’était un devoir d’amitié de vouloir pour son ami le meilleur, de lui proposer le salut.

Cette aventure ne lui a pas seulement enseigné à être parfois plus courageux dans l’annonce de l’Évangile. Elle lui a surtout montré à quelle condition nous pouvons l’annoncer véritablement : quand c’est une histoire d’amour. On n’annonce pas l’Évangile pour se rassurer, pour inverser les courbes, pour être plus nombreux, pour gagner la compétition. On n’annonce pas l’Évangile pour le plaisir d’avoir raison. On n’annonce pas l’Évangile avec l’esprit du monde, fait de concurrence et d’appartenance identitaire, justement parce que l’Évangile nous en libère. Il ne vient pas ajouter un camp de plus, un groupe de plus, un parti de plus, aux incessantes rivalités qui nous sollicitent et nous épuisent. L’Évangile, c’est au contraire la promesse faite à chacun qu’il est aimé, en Jésus, d’un amour gratuit, inconditionnel, infini. C’est à cet amour bouleversant et incompréhensible que nous sommes venus ici à Lourdes nous abreuver. Si nous l’accueillons en nous, cet amour, si nous laissons par lui l’Église se bâtir dans notre cœur, alors frères et sœurs, n’en doutons pas : notre petite Église, que nous nous sommes ensemble efforcés de construire, prendra bientôt les dimensions de l’univers.



Le frère Adrien Candiard nous livre un éclairage sur son homélie. Ecoutez-le répondre aux questions du frère Philippe Verdin depuis Lourdes :




Frère Adrien Candiard commente sa prédication de la messe du samedi 7 octobre du Rosaire 2023


Dans le livre "Éloge d'une guerrière", Jean de Saint Chéron nous révèle l'âme de guerrière qu'il décèle chez sainte Thérèse. Thérèse voit notre monde blessé mais elle a la certitude que l'homme est appelé à vivre autre chose. Ainsi, elle passe sa vie à mener des combats : des combats pour chasser le mal, des combats pour l'amour et des combats pour conquérir le ciel. Un livre qui dissipe quelques pétales de rose pour nous rappeler l'esprit combatif de la petite Thérèse.




Jean de Saint Chéron - Éloge d'une guerrière


Natalie Trouiller et François-Xavier de Boissoudy sont les auteurs du livre « Mystères ». Atteinte d'une maladie chronique, Natalia traverse quotidiennement les mystères douloureux que la grâce vient parfois illuminer. De cette expérience charnelle et spirituelle est né un ouvrage de poésie, « Mystère », illustré par le célèbre peintre François-Xavier de Boissoudy. Une méditation faite d'ombres et de lumières, qui invite à redécouvrir les mystères du Rosaire.




Natalie Trouiller et François-Xavier de Boissoudy - Livre « Mystères »


Retrouvez toutes les conférences du pèlerinage, en vidéo, sur le portail digital du Rosaire 2023.

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https: // www . pelerinage-rosaire . org/portail-digital-du-rosaire-2023/

Bon pèlerinage en direct de Lourdes et à demain !

Frère Philippe Verdin, op
Responsable de Prier dans la ville



Lumen
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Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France

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Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière Empty Re: Le pèlerinage du Rosaire à Lourdes à partir du 4 AU 7 octobre 2023, votre Intention de prière

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