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Le Royaume et l'envie du diable

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Message par etienne lorant Ven 1 Mar 2013 - 14:09

Le vendredi de la 2e semaine de Carême

Livre de la Genèse 37,3-4.12-13a.17b-28.

Jacob aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, parce qu'il était le fils de sa vieillesse, et il lui fit faire une tunique de grand prix.
En voyant qu'il leur préférait Joseph, ses autres fils se mirent à détester celui-ci, et ils ne pouvaient plus lui dire que des paroles hostiles.
Ils étaient allés à Sichem faire paître le troupeau de leur père.
Celui-ci dit à Joseph : « Tes frères gardent le troupeau à Sichem : je vais t'envoyer là-bas. » Celui-ci dit à Joseph : « Tes frères gardent le troupeau à Sichem : je vais t'envoyer là-bas. » Ils l'aperçurent de loin et, avant qu'il arrive près d'eux, ils complotèrent de le faire mourir.
Ils se dirent l'un à l'autre : « Voilà l'homme aux songes qui arrive !
C'est le moment, allons-y, tuons-le, et jetons-le dans une de ces citernes. Nous raconterons qu'une bête féroce l'a dévoré, et on verra ce que voulaient dire ses songes ! » Mais Roubène les entendit, et voulut le sauver de leurs mains. Il leur dit : « Ne touchons pas à sa vie. » Et il ajouta : « Ne répandez pas son sang : jetez-le dans cette citerne du désert, mais sans le frapper. » Il voulait le sauver de leurs mains et le ramener à son père.
Dès que Joseph eut rejoint ses frères, ils le dépouillèrent de la tunique précieuse qu'il portait, ils se saisirent de lui et le jetèrent dans la citerne, qui était vide et sans eau. Ils s'assirent ensuite pour manger. En levant les yeux, ils virent une caravane d'Ismaélites qui venait de Galaad. Leurs chameaux étaient chargés d'aromates, de baume et de myrrhe qu'ils allaient livrer en Égypte.
Alors Juda dit à ses frères : « Quel profit aurions-nous à tuer notre frère et à dissimuler sa mort ? Vendons-le plutôt aux Ismaélites et ne portons pas la main sur lui, car il est du même sang que nous, c'est notre frère. » Les autres l'écoutèrent. Quand la caravane arriva, ils retirèrent Joseph de la citerne, ils le vendirent pour vingt pièces d'argent aux Ismaélites, et ceux-ci l'emmenèrent en Égypte.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 21,33-43.45-46.
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d'un domaine ; il planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage
Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : 'Ils respecteront mon fils. 'Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage ! ' Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit.
Les chefs des prêtres et les pharisiens, en entendant ces paraboles, avaient bien compris que Jésus parlait d'eux. Tout en cherchant à l'arrêter, ils eurent peur de la foule, parce qu'elle le tenait pour un prophète.



Les hommes vont-ils un jour sortir de l'Histoire ? Car ce qu'ils font aujourd'hui, c'est ce qu'ils ont fait hier, tout en s'étant juré que "jamais plus" cela ne se reproduirait. A partir de la mésaventure de Joseph, livré par ses frères simplement parce qu'il avait la faveur de son père, notre prêtre, décidément bien inspiré, nous a démontré qu'il ne faut jamais croire les hommes quand ils déclarent: nous allons tirer des leçons de ces évènements, de telle sorte qu'ils "ne se reproduiront jamais plus".

Ce "jamais plus çà", ne sommes-nous pas perpétuellement condamné à le revivre ? Car si l'on veut bien aller au fond des choses, la reproduction cyclique des drames de l'histoire ne dépend ni de l'organisation sociale, ni de la manière de gouverner, ni d'enseigner ou de célébrer certains jours la mémoire des morts d'un conflit... Le problème, c'est tout simplement que l'envie reste profondément enfouie dans le coeur de l'homme et qu'elle y est plus forte que sa bonne volonté. Comme il est écrit dans le Livre de la Sagesse :"La mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon, et ceux qui se rangent dans son parti en font l'expérience."

Ce sermon m'a un peu surpris au début, mais en définitive, il est tout à fait lumineux. C'est bien le regard mauvais jeté sur autrui qui est la source d'une multitude de malheurs. Ce regard mauvais, je le retrouve encore dans la parabole des ouvriers de la dernière heure: "Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ?", dit le maître de la moisson, car il donne le même salaire aux derniers embauchés qu'aux premiers....

Ainsi, c'est par l'envie des chefs religieux juifs, lors de la première venue du Christ, que celui-ci fut crucifié. Et désormais, le salut de l'humanité dépendra systématiquement de la bonne transmission du message de l’Évangile. Il semble bien que notre époque cherche, avec force, comme d'autres époques avant elle, à se passer de l’Évangile... mais au fond, cela ne me concerne pas, quand bien même j'aurais à en souffrir. Je n'ai pas à m'occuper de cela mais j'ai à me convertir et ceci est de tous les temps, pour chacun de nous comme pour chacun de ceux qui nous ont précédés.

etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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