Méditation - Poésie : Ave Maria ( Chapelet )
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Méditation - Poésie : Ave Maria ( Chapelet )
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20 septembre 2014
Méditation - Poésie : Ave Maria
« Prenant le chapelet qui s'use entre mes doigts,
J'en récite le soir, l'Ave cinquante fois.
Ayant péché, j'étais d'une tristesse amère ;
Mais, simplement ainsi qu'un fils devant sa mère,
Mains jointes, à genoux, les yeux mouillés de pleurs,
J'ai répété : « Priez pour nous pauvres pécheurs ! »
Et déjà dans mon cœur, je sens la paix renaître...
Je crois, j'espère en Dieu. Je sais qu'il est un Maître
Miséricordieux, bon clément, paternel.
Pourtant, il est aussi, sur un trône éternel,
Un Juge... Et quand je songe à ma vie, il me semble
Que je suis devant lui bien coupable, et je tremble.
Oui, mais la Bonne Vierge est là qui me défend !...
Souvenons-nous : jadis, quand on était enfant,
Que pour nous châtier de quelque faute grave
Le père, juste, avançait, la main haute,
Notre mère arrêtait son bras prêt à frapper...
Or, dans le saint Récit qui ne peut nous tromper,
Jésus-Christ, sur la Croix, donnant Jean à Marie,
Lui dit : « Voilà ton fils ! » ... C'est pourquoi je la prie,
A l'heure de ma mort, d'implorer mon pardon,
Car, quand Jésus lui fit ce mystérieux don,
Il lui léguait aussi l'humanité chrétienne
Tout entière, et sa Mère, ô Seigneur, est la mienne !...
Dans le creux de ma main, je vois mon chapelet,
Et pour moi ces grains noirs sont comme une semence
qu'avec un grand espoir, je jette au ciel immense.
Chaque Ave va bientôt, miracle merveilleux,
S'épanouir aux pieds de la Reine des Cieux,
Et, suave parfum, ma prière fleurie
Montera sans tarder vers la Vierge Marie. »
François Coppée (1842-1908), in Sœur Paul-Emile, s.g.c.,
"Le Renouveau Marial dans la Littérature Française",
Éditions Spes, Paris, 1936.
20 septembre 2014
Méditation - Poésie : Ave Maria
« Prenant le chapelet qui s'use entre mes doigts,
J'en récite le soir, l'Ave cinquante fois.
Ayant péché, j'étais d'une tristesse amère ;
Mais, simplement ainsi qu'un fils devant sa mère,
Mains jointes, à genoux, les yeux mouillés de pleurs,
J'ai répété : « Priez pour nous pauvres pécheurs ! »
Et déjà dans mon cœur, je sens la paix renaître...
Je crois, j'espère en Dieu. Je sais qu'il est un Maître
Miséricordieux, bon clément, paternel.
Pourtant, il est aussi, sur un trône éternel,
Un Juge... Et quand je songe à ma vie, il me semble
Que je suis devant lui bien coupable, et je tremble.
Oui, mais la Bonne Vierge est là qui me défend !...
Souvenons-nous : jadis, quand on était enfant,
Que pour nous châtier de quelque faute grave
Le père, juste, avançait, la main haute,
Notre mère arrêtait son bras prêt à frapper...
Or, dans le saint Récit qui ne peut nous tromper,
Jésus-Christ, sur la Croix, donnant Jean à Marie,
Lui dit : « Voilà ton fils ! » ... C'est pourquoi je la prie,
A l'heure de ma mort, d'implorer mon pardon,
Car, quand Jésus lui fit ce mystérieux don,
Il lui léguait aussi l'humanité chrétienne
Tout entière, et sa Mère, ô Seigneur, est la mienne !...
Dans le creux de ma main, je vois mon chapelet,
Et pour moi ces grains noirs sont comme une semence
qu'avec un grand espoir, je jette au ciel immense.
Chaque Ave va bientôt, miracle merveilleux,
S'épanouir aux pieds de la Reine des Cieux,
Et, suave parfum, ma prière fleurie
Montera sans tarder vers la Vierge Marie. »
François Coppée (1842-1908), in Sœur Paul-Emile, s.g.c.,
"Le Renouveau Marial dans la Littérature Française",
Éditions Spes, Paris, 1936.
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