La poésie, une contemplation !
Page 1 sur 1
La poésie, une contemplation !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La poésie, une contemplation !
Christian HOFFNER, photographe
Contempler est une manière de prendre soin. C’est casser tout ce qui en nous ressemble à une avidité, mais aussi à une attente ou un projet. Regarder et s’émouvoir de l’absence de différence entre ce qui est en face et nous.
J’ai là sous les yeux, dans cette forêt, quelque chose qui est beaucoup plus riche que tout ce qu’un musée ne pourra jamais s’offrir. Dans l’ordre, un peu de mousse, un peu plus loin des ronces, une fougère que le soleil traverse comme un vitrail.
Cette fougère est sainte par sa mortalité, par sa fragilité, par le fait qu’elle va connaître le dépérissement. Que faire de mieux que de saluer ceux qui sont dans le passage avec nous ? Ce serait beau de bâtir toute une conversation autour de cette fougère…
Le monde est rempli de visions qui attendent des yeux. Les présences sont là, mais ce qui manque ce sont nos yeux.
Qui la voit cette petite fougère prise dans une branche épineuse ? Le vent la connaît, le vent lui parle.
La contemplation est ce qui menace le plus, et de manière très drôle, la technique hyperpuissante. Et pour une raison très simple, c’est que les techniques nous facilitent la vie apparemment. Mais c’est un dogme d’aujourd’hui qu’on ait la vie facilitée.
Qui a dit que la vie devait être facile et pratique ? Est-ce qu’aimer c’est pratique ? Est-ce que souffrir, est-ce qu’espérer c’est pratique ? La technique nous éloigne de ces choses-là, et fait grandir une lèpre d’irréel qui envahit silencieusement le monde.
La contemplation, ce qu’on appelle la poésie, c’est le contraire précisément.
Christian Bobin
Extrait du Plâtrier siffleur
CoopBelsud
La poésie, une contemplation !
Christian HOFFNER, photographe
Contempler est une manière de prendre soin. C’est casser tout ce qui en nous ressemble à une avidité, mais aussi à une attente ou un projet. Regarder et s’émouvoir de l’absence de différence entre ce qui est en face et nous.
J’ai là sous les yeux, dans cette forêt, quelque chose qui est beaucoup plus riche que tout ce qu’un musée ne pourra jamais s’offrir. Dans l’ordre, un peu de mousse, un peu plus loin des ronces, une fougère que le soleil traverse comme un vitrail.
Cette fougère est sainte par sa mortalité, par sa fragilité, par le fait qu’elle va connaître le dépérissement. Que faire de mieux que de saluer ceux qui sont dans le passage avec nous ? Ce serait beau de bâtir toute une conversation autour de cette fougère…
Le monde est rempli de visions qui attendent des yeux. Les présences sont là, mais ce qui manque ce sont nos yeux.
Qui la voit cette petite fougère prise dans une branche épineuse ? Le vent la connaît, le vent lui parle.
La contemplation est ce qui menace le plus, et de manière très drôle, la technique hyperpuissante. Et pour une raison très simple, c’est que les techniques nous facilitent la vie apparemment. Mais c’est un dogme d’aujourd’hui qu’on ait la vie facilitée.
Qui a dit que la vie devait être facile et pratique ? Est-ce qu’aimer c’est pratique ? Est-ce que souffrir, est-ce qu’espérer c’est pratique ? La technique nous éloigne de ces choses-là, et fait grandir une lèpre d’irréel qui envahit silencieusement le monde.
La contemplation, ce qu’on appelle la poésie, c’est le contraire précisément.
Christian Bobin
Extrait du Plâtrier siffleur
CoopBelsud
Invité- Invité
Sujets similaires
» L'Eucharistie, objet de pure contemplation
» une petite poesie
» Méditation - Poésie : Ave Maria ( Chapelet )
» une petite poesie
» Méditation - Poésie : Ave Maria ( Chapelet )
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum