Joie pour les coeurs qui cherchent Dieu
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Joie pour les coeurs qui cherchent Dieu
Mardi de la 33e semaine du temps ordinaire
Deuxième livre des Maccabées 6,18-31.
Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force.
Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. (...) C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice.
Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité.
Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. »
Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10.
Entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vaislui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Textes de l'Evangile au quotidien
Pour rien au monde, pour rien en ce monde, le vieil Eléazar ne se serait prêté à une comédie afin d'échapper à la souffrance et à la mort. Sa fin prochaine ne représente pas, pour lui, une déchéance finale, mais l'aboutissement ultime de sa démarche vers la perfection. Après toutes les autres épreuves, voici la dernière: il ne va certes pas se renier à ce moment, car c'est tout son cheminement, tout ce qu'il a cru, tout ce qu'il a vécu, tout ce qu'il a aimé et tout ce qu'il a déjà enduré qu'il renierait. En réalité, cette exécution simplifie sa fin et elle est un gain plutôt qu'une perte.
Ne nous y trompons pas, nous a dit le prêtre : tous les martyrs chrétiens ont considéré les mêmes choses et sont partis pour le supplice non dans la terreur, non dans la panique, mais dans la Joie d'avoir accédé au but. Évidemment que le corps se rebelle, mais n'ont-ils pas appris, durant des années, à rendre leur chair docile et obéissante ?
Eléazar est au bout de sa course, tandis que celle de Zachée commence. Et le point commun entre les deux textes se retrouve : le dernier pas en avant d'Eléazar, il l'accomplit avec la même Joie que celle qui entraîne ce publicain, cet homme d'argent et de pouvoir, à renoncer à cette existence "qui paie bien" mais qui ronge l'âme. Quelle joie que de pouvoir recevoir Jésus chez lui ! Car il était perdu et il est retrouvé, il était morte et il revient à la vie. Conclusion de notre prêtre: la vraie foi ne se nourrit jamais des apparences, mais progresse d'une vérité à une vérité plus haute - et de même: la joie de croire et de manifester sa foi.
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Deuxième livre des Maccabées 6,18-31.
Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force.
Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. (...) C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice.
Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité.
Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. »
Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10.
Entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vaislui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Textes de l'Evangile au quotidien
Pour rien au monde, pour rien en ce monde, le vieil Eléazar ne se serait prêté à une comédie afin d'échapper à la souffrance et à la mort. Sa fin prochaine ne représente pas, pour lui, une déchéance finale, mais l'aboutissement ultime de sa démarche vers la perfection. Après toutes les autres épreuves, voici la dernière: il ne va certes pas se renier à ce moment, car c'est tout son cheminement, tout ce qu'il a cru, tout ce qu'il a vécu, tout ce qu'il a aimé et tout ce qu'il a déjà enduré qu'il renierait. En réalité, cette exécution simplifie sa fin et elle est un gain plutôt qu'une perte.
Ne nous y trompons pas, nous a dit le prêtre : tous les martyrs chrétiens ont considéré les mêmes choses et sont partis pour le supplice non dans la terreur, non dans la panique, mais dans la Joie d'avoir accédé au but. Évidemment que le corps se rebelle, mais n'ont-ils pas appris, durant des années, à rendre leur chair docile et obéissante ?
Eléazar est au bout de sa course, tandis que celle de Zachée commence. Et le point commun entre les deux textes se retrouve : le dernier pas en avant d'Eléazar, il l'accomplit avec la même Joie que celle qui entraîne ce publicain, cet homme d'argent et de pouvoir, à renoncer à cette existence "qui paie bien" mais qui ronge l'âme. Quelle joie que de pouvoir recevoir Jésus chez lui ! Car il était perdu et il est retrouvé, il était morte et il revient à la vie. Conclusion de notre prêtre: la vraie foi ne se nourrit jamais des apparences, mais progresse d'une vérité à une vérité plus haute - et de même: la joie de croire et de manifester sa foi.
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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