QUELQUES OBSERVATIONS SUR LES GRANDES VÉRITÉS de la RELIGION CHRÉTIENNE – année 1835 – Par Josian Forster
Page 1 sur 1
QUELQUES OBSERVATIONS SUR LES GRANDES VÉRITÉS de la RELIGION CHRÉTIENNE – année 1835 – Par Josian Forster
QUELQUES OBSERVATIONS SUR LES GRANDES VÉRITÉS de la RELIGION CHRÉTIENNE – année 1835 – Par Josian Forster
Le Dieu Tout-puissant a formé chacun de nous dans sa sagesse et sa
Bonté infinies. Nous sommes tous l'œuvre de ses saintes mains. Il nous a
formés dans la vue de sa gloire , afin que nous pussions vivre à sa louange
sur la terre , et jouir d'une félicité éternelle dans la vie future.
Dans son pouvoir illimité il a créé le monde et tout ce qui s'y trouve. Il
a formé la mer et le sec , et tout ce qui se meut sur la surface de la terre.
Il a créé le soleil pour régler le jour , et la lune pour donner sa lumière
pendant la nuit. Il conserve l'homme et la bête. Sa providence toujours vigilante est sur tout;
rien n'est caché, rien ne peut être caché à son œil qui
pénètre tout. Il connait les pensées et les intentions secrètes de chaque
cœur. Il domine sur les royaumes des hommes , et les donne à qui lui plaît.
Adam , le premier homme , fut créé à l'image de Dieu : il déchut de cet
état de sainteté et de bonheur dans lequel il était originellement créé , et
dans lequel il aurait pu vivre , s'il avait obéi à la juste loi de Dieu , il devint
criminel et misérable , et fut chassé du Paradis , jardin d'Éden , où il
avait été placé. Nous tous , la race entière , nous sommes les enfants d'Adam ,
et nous partageons les tristes conséquences du péché de nos premiers
parents ; nous sommes par nature des enfants de colère , enclins au péché ,
et à la méchanceté.
Notre Père céleste, dans son infinie miséricorde, promit à nos premiers
parents un Libérateur, qui les délivrerait des terribles effets de leur péché.
Dans la suite il renouvela cotte gracieuse assurance à Abraham , à Isaac
et à Jacob, promettant que toutes les familles de la terre seraient bénies
dans leur postérité. Dans la suite des siècles la venue d'un Sauveur et d'un
Rédempteur fut plus distinctement prédite. Ce Sauveur devait être navré
pour nos forfaits, frappé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous apporte
la paix devait être sur lui, et par sa meurtrissure nous devions avoir la
guérison. Il devait être appelé l'Éternel, notre justice.
Ce grand Libérateur, le Seigneur Jésus-Christ , le fils de Dieu , est venu :
il est né de la vierge Marie , et a vécu , et est mort comme un homme ; il a
été crucifié par les mains des hommes méchants; il a porté nos péchés en
son corps sur le bois. Il est ressuscité des morts le troisième jour, s'est montré
vivant après sa passion par plusieurs preuves infaillibles , ayant été vu de
ses apôtres pendant quarante jours. Il est monté au ciel, où il est assis à la
droite de Dieu le père. « Il était au commencement avec Dieu , et il était
Dieu. Toutes choses ont été faites par lui , et sans lui rien de ce qui a été fait
n'a été fait. » « II est Dieu au-dessus de toutes choses , béni éternellement. »
« Toute la plénitude de la Divinité habite corporellement en lui. »
L'homme est par nature mort en offenses et en péchés. Mais l'Esprit Saint,
qui procède de notre Père céleste, et de son fils Jésus Christ , et qui est
Dieu , nous vivifie , nous rend capables d'abandonner le péché , de haïr le
péché, et de remplir le premier et le plus grand commandement :— « Tu
aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme , de toute ta
force et de toute ta pensée » et encore le second, qui est semblable à l'autre,
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Ces choses sont toutes vraies : elles sont consignées dans la Bible, ce livre divin
qui fut écrit par de saints personnages d'autrefois qui étaient mus
par l'Esprit du Dieu vivant et éternel : et elles, furent écrites afin que par
la patience et la consolation des Écritures, nous ayons l'espérance.
Je supplie instamment tous ceux, qui liront ce peu de lignes, de méditer
sérieusement et profondément sur ces vérités solennelles, et sur d'autres
vérités de la Sainte Écriture; parce qu'elles intéressent profondément la félicité
ou la misère présente et future de chacun de nous. Je vous invite dans l'amour Chrétien
à lire la Bible fréquemment et diligemment, et à prier Dieu qu'il vous en donne une juste intelligence.
Le Seigneur Jésus-Christ nous appelle à nous repentir , et à croire à
l'évangile. Si nous nous repentons sincèrement de nos péchés , nous en serons
profondément fâchés , nous en serons affligés , et nous nous efforcerons de
les abandonner. Il a déclaré : « Si vous ne changez , et ne devenez comme
de petits enfants , vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. » L'évangile ,
ou bonne nouvelle , auquel nous devons croire , est ainsi décrit par
notre Seigneur lui-même : « Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné
son Fils unique , afin que quiconque croit en lui ne périsse point , mais
qu'il ait la vie éternelle; » et le Seigneur Jésus nous fait cette gracieuse
invitation: « Venez à moi , vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je
vous soulagerai. Chargez mon joug sur vous, et apprenez de moi , parce
que je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos
âmes. »
Quelles saintes vérités , qu'ils sont heureux ceux qui les reçoivent dans la foi ,
et qui vivent sous la loi du Christ ! Ce livre céleste dont j'ai parlé, et en particulier
le nouveau testament, abonde en vérités précieuses sur Dieu, sur le Christ, et sur
le Saint-Esprit. Il nous apprend que , touché de compassion et toujours miséricordieux , notre Sauveur ,
qui est maintenant glorifié dans les cieux vit à jamais pour intercéder pour nous.
C'est par lui que nous avons accès auprès du Père , c'est par sa mort sur
la croix que nos transgressions sont pardonnées ; « nous avons notre rédemption
par son sang , et même la rémission de nos péchés. » C'est une bénédiction de savoir
(et nous devons en être humblement reconnaissants) qu'en Jésus , fils de Dieu ,
« nous n'avons pas un Souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités ,
puis qu'il a été tenté de même que nous en toutes choses, si l'on en excepte le péché;
car ayant souffert lui-même , et ayant été tenté , il peut aussi secourir ceux qui sont tentés. »
L`Ange déchu qui tenta Adam et Ève dans le paradis , tente chacun de nous
à pécher; mais notre Père céleste nous donnera pouvoir de lui résister, si
nous nous adressons à lui avec foi. Si nous nous livrons au démon , si nous
suivons nos mauvaises inclinations , nous agissons méchamment , nous en
courons la juste disgrâce d'un Dieu juste et saint. Notre Seigneur lui-même a déclaré ,
« Si vous ne croyez pas ce que je suis , vous mourrez dans vos péchés ; » et si nous
mourons dans nos péchés , nous ne pouvons aller où le Christ est allé. Il est allé au ciel ,
où tout est joie, paix et amour; mais ceux qui meurent dans leurs péchés n'ont pour associé
que les réprouvés ; ils vont à l'enfer , où leur ver ne meurt point , et où le feu ne s'éteint point.
Ainsi , lorsque nous sommes tentés de quereller , de tromper , de mentir , de jurer , de nous mettre en colère ,
ou de commettre tout autre péché , tournons-nous immédiatement vers le Christ, notre Sauveur tout-puissant ,
fuyons la tentation , et implorons le secours de l'Esprit Saint pour résister à l`Ange déchu. Nous sommes assurés que,
si nous lui résistons, il fuira loin de nous; et que si nous approchons de Dieu, il s'approchera de nous.
C'est une vérité solennelle , que nous devons souvent rappeler à notre
souvenir, qu'il nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ,
pour y rendre compte des actes faits en notre corps. Une distinction sera
faite entre les bons et les méchants. « Quand le Fils de l'homme viendra dans
sa gloire avec tous les saints anges, alors il s'assoira sur le trône de sa gloire.
Et toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns
d'avec les autres, comme un berger sépare les brebis d'avec les boucs. Et il
mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Et ceux-ci s'en iront
aux peines éternelles ; mais les justes s'en iront à la vie éternelle ? » Cette vie
est le seul temps qui nous est accordé pour nous préparer à ce jour solennel,
où le Christ jugera le monde.
Aucun de nous ne sait le plus ou le moins de temps que durera notre séjour sur la terre:— l'éternité est devant nous.
Soyons donc prudents dans le temps, afin que nous puissions avoir part aux bénédictions préparées aux justes.
Nous ne pouvons faire ceci sans l'assistance de la grâce divine ; car « en nous , c'est-à-dire , en notre chair , il n'y a rien de bon : »
notre force est en Dieu , et cette force nous est offerte par l'effet d'une grande miséricorde. L'Esprit Saint conteste avec nous ,
quand nous faisons le mal ; et si nous cédons et obéissons à sa persuasion , si nous suivons les attractions de l'amour de
notre Père céleste , nous renoncerons au mal , et nous ferons le bien. Combien n'est-il donc pas important que nous soyons
dociles à la grâce de Dieu ; que nous surveillions avec soin ce qui se passe dans nos esprits; que nous recevions avec reconnaissance
les visitations de l'amour divin que nous tachions de devenir prompt de conception dans la crainte du Seigneur afin que nous puissions
ainsi, par le pouvoir de sa grâce, être affermis dans la Justice , et savoir que la paix de Dieu laquelle passe toute
Intelligence, garde nos cœurs et nos esprits par Jésus Christ.
Notre Seigneur et Sauveur, dans les jours de son humanité, s'est décrit
comme la lumière du monde, ajoutant cette gracieuse promesse: «Celui
qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.»
C`est en le suivant, en nous montrant docile a la lumière qui brille sur la conscience
et au rayon du Soleil de Justice qui éclaire le cœur ténébreux de l`homme, que nous parvenons
à voir la malice de nos propre cœur et la nécessité comme la valeur infinie d'un Sauveur.
L`Apôtre Jean déclare que, si nous marchons dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière, nous
avons une communion mutuelle, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché.
« Venez et marchons dans la lumière de l`Éternel» afin que nous Puissions être les enfants de la lumière, et du jour du salut de Dieu.
Notre Seigneur lui-même nous le déclare, « Quiconque ne porte pas sa croix ,
et ne me suit pas, ne peut être mon disciple» D'après cette déclaration,
qui est claire et positive, nous ne devons point céder à nos inclinations corrompues.
Nous devons renoncer à nous-mêmes, et ne point satisfaire la
convoitise de la chair, la convoitise des yeux , et l'orgueil de la vie. Il ne
nous demande point de quitter le monde, mais il veut que dans notre commerce
journalier avec les hommes nous laissions luire notre lumière à leurs
yeux afin que en voyant nos bonnes œuvres, ils puissent glorifier notre Père
qui est au ciel. Jésus a dit encore, « Quiconque donc me confessera devant
les hommes , je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux. Mais
quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon
Père qui est aux cieux. »
Dans les Saintes Écritures , nous avons la plus pure loi de morale qui fut
jamais enseignée au genre humain depuis la création du monde. Tout ce
qui est bon et excellent dans les lois qui gouvernent les hommes , peut se
retrouver dans la loi de Jésus-Christ. Tout ce qu'il y a en elles de défectueux
ou de contraire à la pure justice et à l'équité, sera trouvé contraire à
la loi de notre Seigneur et Sauveur. Dans sa grande bonté, non seulement
il nous a donné de pures et saintes lois pour notre conduite individuelle dans
les différentes relations de la vie, soit par ses discoure célestes,
soit par la prédication et les épîtres de ses apôtres, mais encore il
a mis sous nos yeux un exemple parfait, afin que nous puissions
marcher comme il a marché. Celui qui était dans la gloire avec le Père
avant que le monde fût, lorsqu'il était sur terre, n'avait où reposer sa tête.
Il a guéri les maladies des hommes ; — sa vie fut un cours continuel de bienveillance
et de bonté : quand il recevait des injures, il ne rendait point d'injures, comme il agonisait
sur la croix pour les péchés de tous les hommes, il proféra celte divine prière,
« Mon Père, pardonnez-leur ; ils ne savent ce qu'ils font. »
Il était saint, sans malice, comme sans tache, et séparé des pécheurs.
La loi du Christ nous apprend à nous faire stricte justice les uns aux
autres, par ces paroles significatives. « Toutes les choses que vous voulez que
les hommes vous fassent, faites les leur aussi de même. » Si nous obéissons
à la loi de Dieu , nous nous dirons toujours la vérité les uns aux autres ,
nous aurons une bonté et un amour mutuel; — nous pardonnerons les injures que nous recevons du prochain; —
nous n'aurons point de convoitise, nous ne médirons point les uns des autres , nous ne rendrons point mal pour
mal, ni raillerie pour raillerie, mais au contraire, une bénédiction. Les parents élèveront leurs enfants en les
instruisant et les avertissant selon le Seigneur. Les enfants honoreront leurs parents. Les maîtres donneront
à leurs serviteurs ce qui est juste et équitable ; les serviteurs obéiront à leurs maîtres, ne les servant point
seulement sous leurs yeux , comme cherchant à plaire aux hommes, mais dans la simplicité du cœur, craignant
Dieu. Point de mauvais entretien ne sortira de notre bouche, — point de discours obscène ni de bouffonnerie; —
il n'y aura point d'impudicité. Le mariage sera réputé honorable; — la chasteté sera maintenue, et l'on prendra
un soin religieux à éviter absolument l'impureté de la pensée comme celle de l'action.
Jésus-Christ est le Chef glorifié et toujours présent de l'église. Dans son
amour pour les enfants des hommes , il s'est proclamé lui-même le bon pasteur. Il dit aussi :
« Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et
elles me suivent , et je leur donne la vie éternelle » . Qu'il est tendre
notre saint Rédempteur , lorsqu'il nous offre de nous conduire et de nous
guider à travers le désert de la vie, de nous soutenir et de nous consoler au
milieu de toutes nos épreuves, nos perplexités, et nos afflictions, de nous
mener enfin dans une seule bergerie , pour nous y protéger , et nous y garder
dans le temps et dans l'éternité !
Il n'a parlé que d'une bergerie. Tous les vrais croyants , tous ceux qui
le suivent , dans chaque âge du monde , quel que soit le nom qui désigne
leur opinion religieuse , dans toutes les contrées du globe , tous sont les
brebis de sa bergerie , les agneaux de ses pâturages : ils sont frères et sœurs ,
et ils se portent un amour mutuel.
Quand les anges annoncèrent aux bergers la naissance de Christ , il y avait une multitude de l'armée céleste
louant Dieu , et disant : « Gloire à Dieu dans le plus haut des cieux , paix sur la terre , et à l'homme de bonne
volonté » . Sa religion , la seule vraie sur la terre , nous apprend à glorifier Dieu en nos corps et en nos esprits qui
sont les siens. Et comme elle porte paix à la terre , et bonne volonté aux
hommes , si elle dominait dans le monde elle mettrait fin à toutes guerres
et à tous combats, soit entre les nations, soit entre les individus; car ceux
qui gardent la paix, et s'aiment réciproquement avec un cœur fervent et pur,
ne peuvent se combattre, ni se blesser, ni se tuer les uns les autres.
Les vrais disciples de notre divin Seigneur reçoivent quelquefois la grâce
de connaître par eux-mêmes, que les voies de la sagesse sont des voies
agréables, et que tous ses sentiers ne sont que prospérité; — que la crainte
de l'Éternel est vraiment une source de vie , pour se détourner des pièges
de la mort; — que le royaume de Dieu est justice, paix, et joie dans le
Saint-Esprit. Bienheureux tous ceux qui ont fait l'expérience de ces saintes
vérités !
Nous sommes tous mortels , nous sommes tous voyageurs du temps à l'éternité.
Nous sommes tous les enfants d'un même Père céleste , rachetés par
un même Sauveur compatissant , pour être sanctifiés par un même Esprit
Saint. Gardons donc les commandements de Dieu , ayons confiance en Jésus-
Christ notre Seigneur, et abandonnons nos cœurs à la conduite de son Esprit.
Puissions-nous placer notre unique dépendance dans le Christ , et connaître
qu'avec une vive foi nos péchés sont lavés en son sang ! Puissions-nous enfin,
avec les rachetés de toute famille , de toute langue , de tout peuple et de toute
nation , entonner le cantique céleste : « A celui qui est assis sur le trône et à
l'Agneau , soit louange, honneur , gloire et force aux siècles des siècles ».
Josian Forster
Le Dieu Tout-puissant a formé chacun de nous dans sa sagesse et sa
Bonté infinies. Nous sommes tous l'œuvre de ses saintes mains. Il nous a
formés dans la vue de sa gloire , afin que nous pussions vivre à sa louange
sur la terre , et jouir d'une félicité éternelle dans la vie future.
Dans son pouvoir illimité il a créé le monde et tout ce qui s'y trouve. Il
a formé la mer et le sec , et tout ce qui se meut sur la surface de la terre.
Il a créé le soleil pour régler le jour , et la lune pour donner sa lumière
pendant la nuit. Il conserve l'homme et la bête. Sa providence toujours vigilante est sur tout;
rien n'est caché, rien ne peut être caché à son œil qui
pénètre tout. Il connait les pensées et les intentions secrètes de chaque
cœur. Il domine sur les royaumes des hommes , et les donne à qui lui plaît.
Adam , le premier homme , fut créé à l'image de Dieu : il déchut de cet
état de sainteté et de bonheur dans lequel il était originellement créé , et
dans lequel il aurait pu vivre , s'il avait obéi à la juste loi de Dieu , il devint
criminel et misérable , et fut chassé du Paradis , jardin d'Éden , où il
avait été placé. Nous tous , la race entière , nous sommes les enfants d'Adam ,
et nous partageons les tristes conséquences du péché de nos premiers
parents ; nous sommes par nature des enfants de colère , enclins au péché ,
et à la méchanceté.
Notre Père céleste, dans son infinie miséricorde, promit à nos premiers
parents un Libérateur, qui les délivrerait des terribles effets de leur péché.
Dans la suite il renouvela cotte gracieuse assurance à Abraham , à Isaac
et à Jacob, promettant que toutes les familles de la terre seraient bénies
dans leur postérité. Dans la suite des siècles la venue d'un Sauveur et d'un
Rédempteur fut plus distinctement prédite. Ce Sauveur devait être navré
pour nos forfaits, frappé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous apporte
la paix devait être sur lui, et par sa meurtrissure nous devions avoir la
guérison. Il devait être appelé l'Éternel, notre justice.
Ce grand Libérateur, le Seigneur Jésus-Christ , le fils de Dieu , est venu :
il est né de la vierge Marie , et a vécu , et est mort comme un homme ; il a
été crucifié par les mains des hommes méchants; il a porté nos péchés en
son corps sur le bois. Il est ressuscité des morts le troisième jour, s'est montré
vivant après sa passion par plusieurs preuves infaillibles , ayant été vu de
ses apôtres pendant quarante jours. Il est monté au ciel, où il est assis à la
droite de Dieu le père. « Il était au commencement avec Dieu , et il était
Dieu. Toutes choses ont été faites par lui , et sans lui rien de ce qui a été fait
n'a été fait. » « II est Dieu au-dessus de toutes choses , béni éternellement. »
« Toute la plénitude de la Divinité habite corporellement en lui. »
L'homme est par nature mort en offenses et en péchés. Mais l'Esprit Saint,
qui procède de notre Père céleste, et de son fils Jésus Christ , et qui est
Dieu , nous vivifie , nous rend capables d'abandonner le péché , de haïr le
péché, et de remplir le premier et le plus grand commandement :— « Tu
aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme , de toute ta
force et de toute ta pensée » et encore le second, qui est semblable à l'autre,
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Ces choses sont toutes vraies : elles sont consignées dans la Bible, ce livre divin
qui fut écrit par de saints personnages d'autrefois qui étaient mus
par l'Esprit du Dieu vivant et éternel : et elles, furent écrites afin que par
la patience et la consolation des Écritures, nous ayons l'espérance.
Je supplie instamment tous ceux, qui liront ce peu de lignes, de méditer
sérieusement et profondément sur ces vérités solennelles, et sur d'autres
vérités de la Sainte Écriture; parce qu'elles intéressent profondément la félicité
ou la misère présente et future de chacun de nous. Je vous invite dans l'amour Chrétien
à lire la Bible fréquemment et diligemment, et à prier Dieu qu'il vous en donne une juste intelligence.
Le Seigneur Jésus-Christ nous appelle à nous repentir , et à croire à
l'évangile. Si nous nous repentons sincèrement de nos péchés , nous en serons
profondément fâchés , nous en serons affligés , et nous nous efforcerons de
les abandonner. Il a déclaré : « Si vous ne changez , et ne devenez comme
de petits enfants , vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. » L'évangile ,
ou bonne nouvelle , auquel nous devons croire , est ainsi décrit par
notre Seigneur lui-même : « Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné
son Fils unique , afin que quiconque croit en lui ne périsse point , mais
qu'il ait la vie éternelle; » et le Seigneur Jésus nous fait cette gracieuse
invitation: « Venez à moi , vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je
vous soulagerai. Chargez mon joug sur vous, et apprenez de moi , parce
que je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos
âmes. »
Quelles saintes vérités , qu'ils sont heureux ceux qui les reçoivent dans la foi ,
et qui vivent sous la loi du Christ ! Ce livre céleste dont j'ai parlé, et en particulier
le nouveau testament, abonde en vérités précieuses sur Dieu, sur le Christ, et sur
le Saint-Esprit. Il nous apprend que , touché de compassion et toujours miséricordieux , notre Sauveur ,
qui est maintenant glorifié dans les cieux vit à jamais pour intercéder pour nous.
C'est par lui que nous avons accès auprès du Père , c'est par sa mort sur
la croix que nos transgressions sont pardonnées ; « nous avons notre rédemption
par son sang , et même la rémission de nos péchés. » C'est une bénédiction de savoir
(et nous devons en être humblement reconnaissants) qu'en Jésus , fils de Dieu ,
« nous n'avons pas un Souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités ,
puis qu'il a été tenté de même que nous en toutes choses, si l'on en excepte le péché;
car ayant souffert lui-même , et ayant été tenté , il peut aussi secourir ceux qui sont tentés. »
L`Ange déchu qui tenta Adam et Ève dans le paradis , tente chacun de nous
à pécher; mais notre Père céleste nous donnera pouvoir de lui résister, si
nous nous adressons à lui avec foi. Si nous nous livrons au démon , si nous
suivons nos mauvaises inclinations , nous agissons méchamment , nous en
courons la juste disgrâce d'un Dieu juste et saint. Notre Seigneur lui-même a déclaré ,
« Si vous ne croyez pas ce que je suis , vous mourrez dans vos péchés ; » et si nous
mourons dans nos péchés , nous ne pouvons aller où le Christ est allé. Il est allé au ciel ,
où tout est joie, paix et amour; mais ceux qui meurent dans leurs péchés n'ont pour associé
que les réprouvés ; ils vont à l'enfer , où leur ver ne meurt point , et où le feu ne s'éteint point.
Ainsi , lorsque nous sommes tentés de quereller , de tromper , de mentir , de jurer , de nous mettre en colère ,
ou de commettre tout autre péché , tournons-nous immédiatement vers le Christ, notre Sauveur tout-puissant ,
fuyons la tentation , et implorons le secours de l'Esprit Saint pour résister à l`Ange déchu. Nous sommes assurés que,
si nous lui résistons, il fuira loin de nous; et que si nous approchons de Dieu, il s'approchera de nous.
C'est une vérité solennelle , que nous devons souvent rappeler à notre
souvenir, qu'il nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ,
pour y rendre compte des actes faits en notre corps. Une distinction sera
faite entre les bons et les méchants. « Quand le Fils de l'homme viendra dans
sa gloire avec tous les saints anges, alors il s'assoira sur le trône de sa gloire.
Et toutes les nations seront assemblées devant lui ; et il séparera les uns
d'avec les autres, comme un berger sépare les brebis d'avec les boucs. Et il
mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Et ceux-ci s'en iront
aux peines éternelles ; mais les justes s'en iront à la vie éternelle ? » Cette vie
est le seul temps qui nous est accordé pour nous préparer à ce jour solennel,
où le Christ jugera le monde.
Aucun de nous ne sait le plus ou le moins de temps que durera notre séjour sur la terre:— l'éternité est devant nous.
Soyons donc prudents dans le temps, afin que nous puissions avoir part aux bénédictions préparées aux justes.
Nous ne pouvons faire ceci sans l'assistance de la grâce divine ; car « en nous , c'est-à-dire , en notre chair , il n'y a rien de bon : »
notre force est en Dieu , et cette force nous est offerte par l'effet d'une grande miséricorde. L'Esprit Saint conteste avec nous ,
quand nous faisons le mal ; et si nous cédons et obéissons à sa persuasion , si nous suivons les attractions de l'amour de
notre Père céleste , nous renoncerons au mal , et nous ferons le bien. Combien n'est-il donc pas important que nous soyons
dociles à la grâce de Dieu ; que nous surveillions avec soin ce qui se passe dans nos esprits; que nous recevions avec reconnaissance
les visitations de l'amour divin que nous tachions de devenir prompt de conception dans la crainte du Seigneur afin que nous puissions
ainsi, par le pouvoir de sa grâce, être affermis dans la Justice , et savoir que la paix de Dieu laquelle passe toute
Intelligence, garde nos cœurs et nos esprits par Jésus Christ.
Notre Seigneur et Sauveur, dans les jours de son humanité, s'est décrit
comme la lumière du monde, ajoutant cette gracieuse promesse: «Celui
qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.»
C`est en le suivant, en nous montrant docile a la lumière qui brille sur la conscience
et au rayon du Soleil de Justice qui éclaire le cœur ténébreux de l`homme, que nous parvenons
à voir la malice de nos propre cœur et la nécessité comme la valeur infinie d'un Sauveur.
L`Apôtre Jean déclare que, si nous marchons dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière, nous
avons une communion mutuelle, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché.
« Venez et marchons dans la lumière de l`Éternel» afin que nous Puissions être les enfants de la lumière, et du jour du salut de Dieu.
Notre Seigneur lui-même nous le déclare, « Quiconque ne porte pas sa croix ,
et ne me suit pas, ne peut être mon disciple» D'après cette déclaration,
qui est claire et positive, nous ne devons point céder à nos inclinations corrompues.
Nous devons renoncer à nous-mêmes, et ne point satisfaire la
convoitise de la chair, la convoitise des yeux , et l'orgueil de la vie. Il ne
nous demande point de quitter le monde, mais il veut que dans notre commerce
journalier avec les hommes nous laissions luire notre lumière à leurs
yeux afin que en voyant nos bonnes œuvres, ils puissent glorifier notre Père
qui est au ciel. Jésus a dit encore, « Quiconque donc me confessera devant
les hommes , je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux. Mais
quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon
Père qui est aux cieux. »
Dans les Saintes Écritures , nous avons la plus pure loi de morale qui fut
jamais enseignée au genre humain depuis la création du monde. Tout ce
qui est bon et excellent dans les lois qui gouvernent les hommes , peut se
retrouver dans la loi de Jésus-Christ. Tout ce qu'il y a en elles de défectueux
ou de contraire à la pure justice et à l'équité, sera trouvé contraire à
la loi de notre Seigneur et Sauveur. Dans sa grande bonté, non seulement
il nous a donné de pures et saintes lois pour notre conduite individuelle dans
les différentes relations de la vie, soit par ses discoure célestes,
soit par la prédication et les épîtres de ses apôtres, mais encore il
a mis sous nos yeux un exemple parfait, afin que nous puissions
marcher comme il a marché. Celui qui était dans la gloire avec le Père
avant que le monde fût, lorsqu'il était sur terre, n'avait où reposer sa tête.
Il a guéri les maladies des hommes ; — sa vie fut un cours continuel de bienveillance
et de bonté : quand il recevait des injures, il ne rendait point d'injures, comme il agonisait
sur la croix pour les péchés de tous les hommes, il proféra celte divine prière,
« Mon Père, pardonnez-leur ; ils ne savent ce qu'ils font. »
Il était saint, sans malice, comme sans tache, et séparé des pécheurs.
La loi du Christ nous apprend à nous faire stricte justice les uns aux
autres, par ces paroles significatives. « Toutes les choses que vous voulez que
les hommes vous fassent, faites les leur aussi de même. » Si nous obéissons
à la loi de Dieu , nous nous dirons toujours la vérité les uns aux autres ,
nous aurons une bonté et un amour mutuel; — nous pardonnerons les injures que nous recevons du prochain; —
nous n'aurons point de convoitise, nous ne médirons point les uns des autres , nous ne rendrons point mal pour
mal, ni raillerie pour raillerie, mais au contraire, une bénédiction. Les parents élèveront leurs enfants en les
instruisant et les avertissant selon le Seigneur. Les enfants honoreront leurs parents. Les maîtres donneront
à leurs serviteurs ce qui est juste et équitable ; les serviteurs obéiront à leurs maîtres, ne les servant point
seulement sous leurs yeux , comme cherchant à plaire aux hommes, mais dans la simplicité du cœur, craignant
Dieu. Point de mauvais entretien ne sortira de notre bouche, — point de discours obscène ni de bouffonnerie; —
il n'y aura point d'impudicité. Le mariage sera réputé honorable; — la chasteté sera maintenue, et l'on prendra
un soin religieux à éviter absolument l'impureté de la pensée comme celle de l'action.
Jésus-Christ est le Chef glorifié et toujours présent de l'église. Dans son
amour pour les enfants des hommes , il s'est proclamé lui-même le bon pasteur. Il dit aussi :
« Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et
elles me suivent , et je leur donne la vie éternelle » . Qu'il est tendre
notre saint Rédempteur , lorsqu'il nous offre de nous conduire et de nous
guider à travers le désert de la vie, de nous soutenir et de nous consoler au
milieu de toutes nos épreuves, nos perplexités, et nos afflictions, de nous
mener enfin dans une seule bergerie , pour nous y protéger , et nous y garder
dans le temps et dans l'éternité !
Il n'a parlé que d'une bergerie. Tous les vrais croyants , tous ceux qui
le suivent , dans chaque âge du monde , quel que soit le nom qui désigne
leur opinion religieuse , dans toutes les contrées du globe , tous sont les
brebis de sa bergerie , les agneaux de ses pâturages : ils sont frères et sœurs ,
et ils se portent un amour mutuel.
Quand les anges annoncèrent aux bergers la naissance de Christ , il y avait une multitude de l'armée céleste
louant Dieu , et disant : « Gloire à Dieu dans le plus haut des cieux , paix sur la terre , et à l'homme de bonne
volonté » . Sa religion , la seule vraie sur la terre , nous apprend à glorifier Dieu en nos corps et en nos esprits qui
sont les siens. Et comme elle porte paix à la terre , et bonne volonté aux
hommes , si elle dominait dans le monde elle mettrait fin à toutes guerres
et à tous combats, soit entre les nations, soit entre les individus; car ceux
qui gardent la paix, et s'aiment réciproquement avec un cœur fervent et pur,
ne peuvent se combattre, ni se blesser, ni se tuer les uns les autres.
Les vrais disciples de notre divin Seigneur reçoivent quelquefois la grâce
de connaître par eux-mêmes, que les voies de la sagesse sont des voies
agréables, et que tous ses sentiers ne sont que prospérité; — que la crainte
de l'Éternel est vraiment une source de vie , pour se détourner des pièges
de la mort; — que le royaume de Dieu est justice, paix, et joie dans le
Saint-Esprit. Bienheureux tous ceux qui ont fait l'expérience de ces saintes
vérités !
Nous sommes tous mortels , nous sommes tous voyageurs du temps à l'éternité.
Nous sommes tous les enfants d'un même Père céleste , rachetés par
un même Sauveur compatissant , pour être sanctifiés par un même Esprit
Saint. Gardons donc les commandements de Dieu , ayons confiance en Jésus-
Christ notre Seigneur, et abandonnons nos cœurs à la conduite de son Esprit.
Puissions-nous placer notre unique dépendance dans le Christ , et connaître
qu'avec une vive foi nos péchés sont lavés en son sang ! Puissions-nous enfin,
avec les rachetés de toute famille , de toute langue , de tout peuple et de toute
nation , entonner le cantique céleste : « A celui qui est assis sur le trône et à
l'Agneau , soit louange, honneur , gloire et force aux siècles des siècles ».
Josian Forster
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Sujets similaires
» Quelques observations de Joseph de Maistre
» Sacrée histoire, le nouveau podcast de Famille Chrétienne sur les grandes dates de l'Église
» Comment le B`nai B`rith combat la religion chrétienne
» LES HEURES DE LA JOURNÉE CHRÉTIENNE, Où sont enseignées LES VOIES DU SALUT - France - année 1690
» Les triomphes de la noble amour – Jean Bouchet de Poitiers – année 1545 – Paris ( doctrine chrétienne et vie courante)
» Sacrée histoire, le nouveau podcast de Famille Chrétienne sur les grandes dates de l'Église
» Comment le B`nai B`rith combat la religion chrétienne
» LES HEURES DE LA JOURNÉE CHRÉTIENNE, Où sont enseignées LES VOIES DU SALUT - France - année 1690
» Les triomphes de la noble amour – Jean Bouchet de Poitiers – année 1545 – Paris ( doctrine chrétienne et vie courante)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum