Fermeture du Saint-Sépulcre pour protester contre des mesures fiscales israéliennes
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Fermeture du Saint-Sépulcre pour protester contre des mesures fiscales israéliennes
26 février 2018 12:58
Fermeture du Saint-Sépulcre pour protester contre des mesures fiscales israéliennes
Les chrétiens actuellement en pèlerinage à Jérusalem font grise mine. L'église du Saint-Sépulcre, site du tombeau du Christ selon la tradition, est fermée depuis dimanche 25 février, en signe de protestation exceptionnelle contre des mesures fiscales israéliennes. [1]
Des responsables chrétiens ont annoncé avoir fermé hier l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, site du tombeau du Christ selon la tradition, une décision rare, pour protester contre des mesures fiscales israéliennes. L'église a fermé dimanche aux environ de midi (10H00 GMT) pour une durée qui n'a pas été clairement établie. Le Saint-Sépulcre est considéré comme le site le plus saint du christianisme, construit à l'endroit où le corps de Jésus aurait été déposé. [2]
Les responsables religieux dénoncent, en premier lieu, la récente décision de la Ville de Jérusalem d’appliquer la taxe municipale d’habitation (Arnona) sur les biens commerciaux des Eglises. Jusqu’alors, celles-ci bénéficiaient d’une exemption fiscale, instaurée depuis l’époque ottomane. La mairie entend désormais la réserver aux seuls lieux de culte.
« Toutes les églises, synagogues et mosquées de Jérusalem » resteront exemptées d’Arnona, a assuré Nir Barkat, le maire de Jérusalem. En revanche, « les bâtiments commerciaux » ne le seront pas, « quel que soit leur propriétaire », a-t-il ajouté. Dans cette logique, il revient aux Eglises de payer des arriérés de paiement établis à 152 millions d’euros. « Nous ne laisserons pas les résidents de Jérusalem financer cette dette énorme [de taxes qui devraient être prétendument payées par les Eglises] », a promis M. Barkat.
Les responsables des trois Eglises chargées de la basilique, site du tombeau du Christ selon la tradition, entendent ainsi protester contre des mesures avancées par les autorités israéliennes, et qui affecteraient directement leur ministère dans la ville sainte.
Théophile III, le patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Nourhan Manougian, son homologue arménien orthodoxe et Francesco Patton, le custode de Terre sainte (supérieur de l’ordre catholique des Franciscains), ont justifié, dans un communiqué conjoint, une décision « sans précédent », en réponse à « la campagne systématique contre les Eglises et les communautés chrétiennes de Terre sainte » menée par Israël
« Approche brutale et cynique »
Pour sa part, « la Custodie s’est vue notifier qu’elle devrait payer 170 000 euros, l’équivalent de sept années de taxes impayées. Le cas échéant, une partie de ses biens mobiliers pourrait être saisie », raconte Fareed Jubran, conseiller juridique de la Custodie de Terre sainte, gardienne des lieux saints pour l’Eglise catholique.
« L’approche brutale et cynique de la municipalité n’est pas acceptable », poursuit-il, considérant qu’au contraire, celle dernière devrait « remercier » les Eglises locales, qui génèrent des revenus grâce au tourisme de pèlerinage et qui soutiennent au quotidien les chrétiens palestiniens.
Cette nouvelle politique municipale est donc perçue par les chefs des Églises comme une tentative d’« affaiblir la présence chrétienne à Jérusalem ». De leur côté, les dirigeants palestiniens ont dénoncé une conséquence directe de la politique américaine très favorable à Israël, notamment après la reconnaissance par le président Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu, le 6 décembre 2017. [3]
Le second motif de protestation des responsables chrétiens concerne un projet de loi qui devait justement être examiné le 25 février par le Comité ministériel israélien sur la législation. Avancé par la députée Rachel Azaria (parti de centre droit Kulanu), le texte octroierait à l’État un pouvoir d’expropriation sur tout bien foncier ecclésial situé à Jérusalem, et qui aurait été vendu à des sociétés privées depuis 2010.
L'église est située dans la Vieille ville à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la Ville sainte qu'Israël occupe depuis 50 ans et dont l'annexion est considérée comme illégale par la communauté internationale. [4]
La fermeture du Saint-Sépulcre est rare. En 1990, il avait été fermé avec d'autres sites chrétiens pour protester contre l'installation de colons près de cette église. Neuf ans plus tard, les sites chrétiens avaient été de nouveau fermés pour protester contre la construction d'une mosquée à proximité de la basilique de l'Annonciation à Nazareth.
Source: Le Figaro - et le site Christ-Roi
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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