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L’ESPRIT APOSTOLIQUE DE LA ROYAUTÉ FRANÇAISE - La necessité du retour du Roi en France

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L’ESPRIT APOSTOLIQUE DE LA ROYAUTÉ FRANÇAISE - La necessité du retour du Roi en France Empty L’ESPRIT APOSTOLIQUE DE LA ROYAUTÉ FRANÇAISE - La necessité du retour du Roi en France

Message par Hervé J. VOLTO Sam 15 Juin 2019 - 9:53

On se ferait une idée incomplète du rôle de nos Rois si l'on n'étudiait pas succinctement leur esprit d'apostolat. Déjà au temps des Mérovingiens, Clovis subjugue les hérétiques et fait triompher l'Église Romaine de l'hérésie Arienne. Puis ses successeurs encouragent et appuient l'évangélisation des peuples voisins ; des Princesses Franques, mariées à des Rois païens ou hérétiques, convertissent leurs époux et leurs peuples telle que Berthe, reine d'Angleterre en 597.

Les Carolingiens convertissent les Saxons et les Germains.

Quant aux Capétiens, non seulement ils entraînent le monde aux Croisades et déposent en Orient le germe des futures MOISSONS APOSTOLIQUES (A l'exemple de Berthe, Redwige d’Anjou, par la conversion de son époux Jagellon, grand Duc de Lithuanie, obtient celle de tout son peuple), mais, dès que la prospérité intérieure et la paix extérieure leur en laissent la possibilité, ils tournent leurs regards vers l'apostolat missionnaire :
-La principale intention du Roy estant qu'on travaille à estendre la Religion Catholique, Apostolique et Romaine et qu'on instruise les sauvages», écrit le Père du Tertre définissant ainsi la pensée fondamentale qui préside à la colonisation sous l'Ancien Régime. Ce qui frappe l'historien, quand il étudie les interventions du pouvoir central dans la fondation de nos vieilles colonies, c'est d'y trouver plus que des préoccupations commerciales et politiques, le désir de civiliser et d'évangéliser, de faire naître aux lointains rivages une nouvelle France catholique et apôtre, et cela, qu'il s'agisse de Richelieu ou de Colbert. Ainsi, la vocation missionnaire de la France s'inscrit dans les actes officiels : elle est reconnue, affirmée, favorisée, traduite en obligations juridiques très précises par les gouvernants qui n'ont d'autre pensée que de remplir en Chrétiens leurs devoirs de chefs d’États ou de ministres, mais qui savent que la France a dans l'Eglise, un rôle à jouer et qu'il n'y a rien qui la grandisse et l'ennoblisse comme l'apostolat missionnaire », comme de faire connaître et aimer le Christ, comme de lui donner des âmes. Une fois de plus : Gesta Dei per Francos ! (E. Jarry : Les Missions coloniales françaises. Almanach Catholique Français 1931, p. 264).

Notre premier colonisateur, Jacques Cartier, débarque-t-il au Canada, dont il prend possession au nom du Roi, le 24 juillet 1534, il y plante une croix, voulant que son premier acte fût un hommage de sa conquête au Christ. Henri IV envoie-t-il Champlain pour réoccuper le Canada, celui-ci (au dire de G. Goyau) est, par excellence, "l'explorateur apôtre". Le Roi lui envoie des missionnaires pour conquérir à Dieu les sauvages.
Après la mort du Roi, la Reine, Marie de Médicis, soutient les missions et fait travailler les Dames de la Cour aux ornements qui leur sont destinés. En 1615, quand Champlain repart, il emmène de nouveaux missionnaires, les Franciscains, et élève la chapelle autour de laquelle va surgir la ville de Québec. Pour évangéliser les Peaux-Rouges, il demande l'envoi de bonnes familles de paysans chrétiens qui apprendront aux sauvages à cultiver leur terre et leur âme par "l'exemple".

Peu après, le Père Joseph, grâce à l'appui de Louis XIII, organise de nouvelles missions en Orient. Le Roi de France, dans ces régions, est si bien considéré comme le protecteur des chrétiens, que notre ambassadeur écrit à son maître qu'à Naxos et à Scio «La fleur de lys et le nom du Roi sont en même honneur que dans la propre France» (4G. Fagniez : Le Père Joseph et Richelieu, pp. 326 et 356, T. I.). Présenté au Roi par le Père Joseph en 1626, l'Archevêque de Naxos lui attesta la popularité persistante de la France dont le Roi prenait place dans les prières publiques, immédiatement après le Pape. L'ambassadeur de France était, en effet, le protecteur de la population des Cyclades contre les exactions des fonctionnaires ottomans (E. Jarry : Les Missions coloniales françaises. Almanach Catholique Français 1931, p. 264) . Des missions sont fondées à Constantinople, Smyrne, Alep, Beyrouth, Sidon, en Chypre et en Perse, etc... Le Roi les soutenait par de nombreuses libéralités, à tel point qu'en 1633 «le Saint Siège consentit à ce que les missionnaires désignés par le Roi, pussent se rendre à leur poste sans autre approbation que celle du Nonce en France (E. Jarry : Les Missions coloniales françaises. Almanach Catholique Français 1931, p. 264) .

A la même époque, en 1626, Richelieu fonde, pour les Antilles, la Compagnie des Isles, dont le but, dit-il, est «le peuplement des îles découvertes et la conversion à la Religion Catholique, Apostolique et Romaine des sauvages indigènes». Le 29 avril 1627, le Cardinal fonde la Compagnie des Cent Associés pour le Canada, à laquelle il impose les conditions suivantes :

-La Compagnie de la Nouvelle France s'engage à ne faire passer au Canada que les Français catholiques, à en ransporter dès 1628 de deux à trois cents et jusqu'à quatre mille pendant les quinze années suivantes ; à se charger, trois ans durant, de la nourriture et de l'entretien des transportés ; à pourvoir, pendant quinze ans, aux frais du culte et à la subsistance de trois prêtres dans chaque poste de mission. Enfin, des avantages considérables seront faits aux sauvages convertis qui seront sensés et réputés naturels Français (G. Goyau : Origines Religieuses du Canada, pp. 56, 57).

En 1639, la Mère Marie de l'Incarnation part au Canada et fonde hôpital, école, etc... Dès 1641, elle a plus de 50 fillettes à éduquer et plus de 700 sauvages à assister spirituellement et temporellement. En 1658, Mgr de Martigny-Laval est nommé Vicaire Apostolique ; un séminaire est érigé en 1663 et Québec devient siège d’Évêché dès 1674. Grâce à l'esprit surnaturel du Gouvernement Royal, le Catholicisme va se répandre dans toute l'Amérique du Nord. Les expéditions du Père Marquette et de Cavelier de la Salle permettent de fonder de nombreuses missions en Louisiane, Hudson, Saint-Laurent, Natchez, Illinois, etc...

Le territoire du Canada et des États-Unis actuels a été arrosé du sang de nos missionnaires et évangélisé par eux : plus de vingt-cinq Évêchés aux États-Unis ont eu, pour premiers Évêques ou fondateurs, des Français. Et la perte de notre premier Empire Colonial sera une catastrophe, non seulement au point de vue national, mais aussi catholique, car l'Angleterre y introduira le protestantisme et luttera sournoisement contre le Catholicisme.

Dans la fondation de toutes nos colonies ou établissements, les mêmes préoccupations apostoliques guident nos Rois : sur les côtes du Sénégal, à Madagascar, à l’Île Bourbon, etc... ainsi que dans l’Inde avec Martin, Dupleix etc... et en Indochine.

Il n'est pas sans intérêt de constater que, dans ce dernier Pays dont l'Assemblée du Clergé de France de 1655 se préoccupe, les Évêques missionnaires Nos Seigneurs Pallu et de la Motte Lambert préconisent dès 1658 l'instauration et le développement des vocations religieuses des deux sexes. A la fin du XVIII° siècle, Mgr Pigneau de Behaine, grâce à l'appui de Louis XVI, peut faire rayonner le Catholicisme dans toutes les principautés constituant l'Indochine actuelle.

L'Ordonnance du Roi en date du 24 novembre 1781, manifeste une préoccupation très vive d’évangélisation :

-Voulons que nos dits Gouverneurs, Lieutenant Général et Intendant fassent honorer et respecter les dits supérieurs et missionnaires dans les fonctions de leur ministère (art. III)...

Et encore:

-Le Préfet Apostolique veillera particulièrement à ce que les esclaves, dans chaque paroisse, reçoivent de leur curé les instructions nécessaires et les sacrements de l'Eglise ; et dans le cas où il aurait connaissance de négligence ou empêchements de la part des maîtres en donnera avis au Gouverneur, Lieutenant Général ou Intendant afin qu’il y soit par eux pourvu (art. X)...

La Révolution et l’Empire arrêtent net l'essor colonial et missionnaire de la France. Mais les Vendéens et les Chouans sauvent l'honneur de la France en se battant "pour Dieu et e Roi" (Voir de la Franquerie : La Vierge Marie dans l'Histoire de France, ch. XVII : Vendéens et Chouans sauvent l'honneur de la France, p. 223 et sv. Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs I'oeuvre admirable du Souvenir Vendéen qui lutte victorieusement pour maintenir dans nos Provinces de l'Ouest les grandes traditions Catholiques et Françaises et entretient dans ces Régions le culte des grandes leçons et des sublimes exemples laissés par les héros et les martyrs de la Vendée à leurs descendants et au reste des Français) . Avec la Restauration, l’évangélisation reprend et la conquête de l'Algérie rend possible, non seulement la reconstitution de notre actuel Empire Colonial, mais encore la magnifique renaissance des oeuvres et la création ou l'épanouissement des Instituts religions consacrés aux Missions, dans nos propres Colonies, comme aussi dans le monde entier. Aussi, la France est-elle le Pays qui assure à l’Eglise le plus grand nombre de missionnaires, et ceux qui obtiennent les résultats les plus beaux. Un exemple entre beaucoup d'autres le prouve nettement : alors que les missionnaires allemands, pendant 26 ans, avaient converti péniblement 25 000 noirs au Cameroun, les Pères du Saint-Esprit Français, qui remplacèrent en 1916 les Allemands, en convertirent en quinze ans dix fois plus. Malheureusement, les principes maçonniques, sur lesquels repose la République, portent leurs fruits et tendent à tuer le recrutement missionnaire, à lutter sournoisement contre les missions, à détruire les bases de notre Empire colonial et à faire disparaître ainsi l'influence de la France dans le monde.

La Royauté avait donné à notre politique coloniale une impulsion et des méthodes basées sur l’apostolat Catholique et l'évangélisation des peuplades indigènes. Dans ce domaine également, il est nécessaire que le Roi revienne pour restaurer cette politique qui lui permettra de sauver ce qui reste de la chrétienté et, par la France, de donner le monde à Jésus-Christ.


Hervé J. VOLTO, CJA

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A lire : Marquis de la Franquerie, La Mission Divine de la France (Ed. Sainte Jeanne d'Arc).

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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Message par Hervé J. VOLTO Sam 15 Juin 2019 - 9:55

Dans le domaine de lapotolat, il est nécessaire que le Grand Monarque restaure cette politique Catholique et Royale qui lui permettra de sauver ce qui reste de la Chrétienté et, par la France, de donner le monde à Jésus-Christ.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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