Forum l'Arche de Marie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-38%
Le deal à ne pas rater :
Enceinte colonne – Focal Chorus 726 – Noir Laqué (Retrait en ...
245 € 395 €
Voir le deal

UNE PROVIDENTIELLE RESISTANCE CONTREREVOLUTIONNAIRE : L'ACTION FRANCAISE !

Aller en bas

UNE PROVIDENTIELLE RESISTANCE CONTREREVOLUTIONNAIRE : L'ACTION FRANCAISE ! Empty UNE PROVIDENTIELLE RESISTANCE CONTREREVOLUTIONNAIRE : L'ACTION FRANCAISE !

Message par Hervé J. VOLTO Sam 27 Juil 2019 - 11:25

De tout temps, toute au long de l'Histoire de France, lorsque notre Patrie se trouva en danger, la Divine Providence envoya quelqu'un pour la sauver. On pourrait citer Saint-Rémy, Sainte Clotilde, Bayar, Dusghesclin, et Sainte Jeanne d'Arc, qui fut Apôtre et Martyre de la Royauté Unicìverselle de N.S. Jésus-Christ et du caractère Sacré et Divin du Roi de France Son Lieutenant. Malgrès la Révolution dite Française, la Divine Providence ne cessa pas Ses faveurs : ellle nous envoya des chefs Vendéens, des Chevaliers de la Foi, un Charles X, un Patrice Mac Mahon et un Philippe Pétain pour sauver la France.

Il est un personnage qui fut envoyé Providentiellement pour organiser une moderne résistance Conterévolutionnaire: ce fut CHARLES MAURRAS (1867-1954) ! Charles Maurras est l'un des crétataur de l'Action Française. Le Providentialiste Marquis André de La Franquerie ne s'y trompera pas, qui défendra Charles Maurras dans son livre MAURRAS, GRAND DEFENSEUR DES VERITES ETERNELLES (Editions de Chiré).

L'Action Française est à la fois une école de pensée et un mouvement politique nationaliste et Royaliste qui s'est principalement développé dans la première moitié du XX° siècle.

Née des retombées de la guerre de 1870 et de l’Affaire Dreyfus, l’Action Française est la démarche marginale dans la tradition nationale : même si Dreyfuss est innocent, est-ce normal qu'il y ai des officiers juifs dans l'armée Française ?! Charles Maurras prône la Conterévolution et un retour à la Monarchie par le nationalisme intégral, le Roi étant l'incarnation de la Nation des Francs qui a Dieu pour fondateur, le Roi étant également comme le Père du Peuple, et par bien des aspects son Royalisme ne correspond ni à la tradition libérale Orléaniste, ni à la critique religieuses de la Révolution de type Légitimiste. Son antiparlementarisme l’éloigne de l’Orléanisme et son soutien à la Monarchie et au Catholicisme est explicitement pragmatique et non fondé sur une conception spiritualiste ou quiétiste caractéristique du Légitimisme.

Tout commence en 1898 par le rassemblement de Charles Maurras, René de La Tour du Pin, Henri Vaugeois et Maurice Pujo sur une position nationaliste : la LIGUE DES PATRIOTES, devenue l’ACTION FRANCAISE POUR L'UNION NATIONALE, qui deviendra à son tour ACTION FRANCAISE. Au départ républicaine et patriotique, elle devient en 1901 Monarchiste sous l'influence de Léon de Montesquiou et de Maurras qui défend sa doctrine du nationalisme intégral Catholique, doctrine également dite « maurassisme ». Ainsi, d’une rhétorique nationaliste, républicaine et antisémite, l’AF évolue vers une idéologie nationaliste, Catholique, Contrerévolutionnaire, antirépublicaine et anti-individualiste, sur fond de positivisme et de transformisme. Dès lors, le mouvement revendique une Monarchie traditionnelle -Royale, Salique, Catholique, héréditaire- corporatiste, antiparlementaire et décentralisée.

L'esprit de Charles Maurras pourrait se rapprocher de celui de Mac Mahon qui disait le 26 Mai 1873 :

-Avec l'aide de Dieu, le dévouement de notre armée qui sera toujours l'esclave de la loi, et de l'appuit de tous les honnêtes gens, nous continuerons l'oeuvre de libération du territoire et le rétablisement de l'Ordre Moral dans notre Pays !

ORDRE MORAL : tout est dans ces deux mots !

Le 24 Aout 1902, répondant au Comte d'Aussonville, parlementaire Royaliste libéral, Maurras écrira :

-La démocratie n'est pas un fait. La démocratie est une idée […] l'idée démocratique est fausse, en ce sens qu'elle est en désacord avec la nature... l'idée démocratique est mauvaise, en ce qu'elle soumet constamment le meilleur au pire, le supérieur à l'inférieur, au nombre lsa qualité, c'est à dire les compétances et l'aptitude !

En 1905 est créée la Ligue d'Action Française. Son objectif déclaré est « de renverser la République et de rétablir la monarchie». Les adhérents prêtent serment où ils s'engagent « à combattre tout régime républicain » et à « servir par tous les moyens » la restauration de la Monarchie, nécessaire pour protéger la Catholicité.

Charles Maurras veut, dit-il, "maintenir l’héritage pour ramener l’Héritier".

L'Action Française est animée par une double préoccupation : elle entend préparer la restauration de la Monarchie et, dans l'attente du retour du Roi, oeuvrer pour la défense de l'intérêt national.
À ses débuts, l'AF est connue pour sa dénonciation des « Etats dans l'Etat », Juif, protestant, communiste et métèque, qui se manifestera notamment par la revendication d'un anti-sémitisme d'état.

En ce début de XX° siècle, la République Française cherche à élever un rempart de sécularisation entre l’Église et la société; un fort courant anti-clérical se développe. Considérée par certains Catholiques comme une «invasion laïque», cette politique conduit à la Loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. «Après avoir mis Dieu hors de l'école, le bloc républicain décide de le pousser hors de l'Etat».

UN "MALAISE CATHOLIQUE" VOIT LE JOUR, LES CATHOLIQUES SE SENTANT ASSIEGES, «EXILES DANS LEUR PATRIE» selon l'expression de Michel Lagrée et, comme le note Véronique Auzépy-Chavagnac, la plupart sont opposés au gouvernement républicain. En réaction à la mise en place progressive de la laïcité, des manifestations Royalistes publiques sont organisées.

Pour le maurrassien, le devoir nationaliste est d'une admirable simplicité. Il appartient à une nation Chrétienne conçue par l'Église et créée par des Rois que Dieu-même a choisis, baptisés, Sacrés et élevés à cette Souveraineté glorieuse de « Lieutenants du Christ qui est vrai Roi de France » (Sainte Jeanne d'Arc), garantie par tant de prophéties, de miracles et de Sainteté. Le nationalisme Français n'a donc rien de révolutionnaire, rien d'agressif, rien de raciste, CAR C'EST UN NATIONALISME CATHOLIQUE. Ce National-Catholicisme est conservateur et créateur d'ordre. Le renforcer, c'est aider à la prospérité et à l'élévation des peuples qu'il rassemble, c'est participer à la restauration d'une communauté pacifique des nations et à l'extension de la civilisation humaine.

La plupart des membres de l'Action française sont élevés dans le milieu Catholique. Comme l'écrivait René Rémond dans la préface de l'ouvrage de Véronique Auzépy-Chavagnac, ces derniers «retrouvent les valeurs d'ordre, d'autorité, de tradition qui définissaient le catholicisme intransigeant du XIX° siècle, héritage du combat contre la Révolution et ses principes jugés pernicieux, réactivé par Maurras et légitimé par une lecture fondamentale de Saint-Thomas d'Aquin».

Au début du XX° siècle siècle, les Catholiques voient en l'ACTION FRANCAISE un retour à L'EXPRESSION POLITIQUE QUI LEUR DONNE UNE DOCTRINE POURFAIRE FACE A LA LAICISATION DE LA SOCIETE. Nombre de Catholiques se sentent en effet comme dépossédés de leur citoyenneté et l'AF est là pour rétablir leurs droits sur la Nation. Mais ils voient aussi en l'Action Française une défense rigoureuse de l'énoncé dogmatique de la foi Chrétienne. En effet, «en un temps où le rationalisme et la libre-pensée dénonçaient l'obscurantisme de la dogmatique Catholique, où, dans l'Eglise elle-même, d'aucuns déjà répugnaient à défendre ces enseignements indiscutables (au sens étymologique du terme), Charles Maurras, hostile au pré-modernisme blondien, célébrait le dogme, le défendait contre les attaques modernistes» (Hugues Petit, L'Eglise, le Sillon et l'Action Française, Nouvelles Editions Latines,12 janvier 2008, 368 p.).Sa défense du dogme, fondement nécessaire «de toute morale complète»selon lui, et son opposition vive « à la fois du transformisme dogmatique et d'un quelconque subjectivisme en matière de révélation » ont facilité le développement de sympathies de certains théologiens envers celui qui, «de l'extérieur de l'Eglise, guerroyait contre ceux qui en son sein, combattaient la théologie traditionnelle».

La condamnation du Sillon par Rome en 1910 augmente d'autant plus l'intérêt des Catholiques pour l'Action Française. Le mouvement de Maurras, de par la foi Chrétienne partagée par ses membres et selon des considérations sociales et politiques, voit en l'Eglise catjholique , Apostolique et Romaine l'instigateur de l'équilibre politique Français et l'assurance d'un corps social Français en bonne santé.

Charles Maurras poursuit par ailleurs une œuvre littéraire néoclassique, écrivant ainsi LE CHEMIN DE PARADIS en 1894 et ANTHINEA en 1901. Ces deux ouvrages lui font craindre une condamnation par l'Index. Malgré cela, les Catholiques ne rejettent pas le mouvement d'Action française, ce qui peut s'expliquer en deux points:

• les sympathisants du mouvement maurrassien ne lisent pas forcément Maurras;
• beaucoup de Catholiques faisaient la différence entre l'œuvre du mouvement et celle de l'homme.

Le Cardinal Billot raisonnait d'ailleurs de cette manière quand il essayait de persuader Saint-Pie X de ne pas condamner l'AF pour ces écrits : « Les livres de Maurras n'ont rien à voir avec l'Action française» !

La particularité du nationalisme maurrassien est d'avoir articulé nationalisme et Catholicité en une nécessité pour la nation Française de retrouver un Roi, et donc un régime Monarchique seul garant à long terme, du salut public. Pour Maurras, le nationalisme intégral porte au Royalisme, le Roi incarnant la nation. Ce régime Monarchique peut et doit être Chrétien, ce qui permet l'action de la Providence à travers l'AF.

Le grand mérite de Maurras fut de réintroduire, dans le débat politique du XX° siècle, l’exigence d’une Monarchie autoritaire (autorité suprême du Roi qui supprime les luttes de pouvoir), anti-parlementaire (contre la politique des groupes de pression comme les lobbys capitalistes), décentralisée (réhabilitation d’une autonomie des paroisses, des provinces, des métiers)…

Charles Maurras a résumé la pensée Catholique et Royale qui a inspiré toute son oeuvre, dans son journal d’Action Française du 8 Juillet 1922:

-Il est sans doute clair que M. de Mun et M. de La Tour du Pin, hommes d’oeuvres Catholiques s’étaient mis à l’école du Saint-Siège: les papes Pie IX et Léon XIII, comme plus tard Pie X, fournirent toutes les bases morales de leur doctrine. Mais d’autres éléments proviennent d’une source distincte, à savoir des expériences et des constitutions, des maximes et des coutumes de l’ancienne Monarchie, de ce corps d’idées et de sentiments dont le Comte de Chambord était la figure vivante !

"Maximes et coutumes de l’ancienne Monarchie" : on pense aux établissements de métiers de Saint-Louis. "Expériences et constitutions": on pense à la Restauration de Charles X ou à l’Ordre Moral du Maréchal Patrice de Mac Mahon, tous deux inspirés de la pensée Chrétienne de Saint-Louis. Pensée qui a su inspirer profondément le Comte Henri de Chambord, qui n’acceptait de destin Français que dans le cadre de la Chrètienté, ne voyait de Mission Française que dans la fidélité de la France à son baptême, ne désirait de salut national que dans l’esprit de justice, et qui inspirera à son tour les Catholiques Sociaux Albert de Mun et René de La Tour du Pin, ce dernier participant dans sa viellesse à la fondation de l'Action Française aux côtés du jeune Maurras.

Le Royalisme Social de Firmin Bacconnier est directement inspiré de la pensée maurrassienne, elle même inspirée du Catholicisme Social défini par le Comte de Chambord, Albert de Mun et René de La Tour du Pin.
Les structures de l’AF sont diverses : une revue, L'Action Française, qui deviendra par la suite un journal quotidien ; des hommes de main, les camelots du Roi, qui s'organisent en fédération tout comme les étudiant d'AF ; une ligue politique ; une maison d'édition, la Nouvelle Librairie Nationale ; une commission de propagande pour le soutien financier ; un Cercle de Dames et de Jeunnes Filles Royalistes ; un Institut d'Etudes Politiques qui est l'école de pensée de l'Action Française ; un groupe de réflexion, le Cercle Proudhon ; une bibliothèque, une librairie, une salle de sport et même au niveau régional, un théâtre.

L'ennemi ne pouvait que réagir ! La révolution est un fléau. La dictature césarienne la consolide. Mais l'idée démocratique l'éternise. Et le premier principe de l'AF fut de dénoncer la pensée démocratique. À travers toutes les guerres, les anarchies, les tyrannies, les chutes et les relèvements spectaculaires des peuples, l'idée démocratique les ramène ou les retient dans la servitude des pires oligarchies, et par là les conduit à de nouvelles catastrophes ! Mais pourquoi les peuples y tiennent-ils donc ? Parce que les gens d'Église les y ont enchaînés. Ce furent les enthousiasmes de Lamennais, Lacordaire, Montalembert, rêvant de marier Dieu et la Liberté, l'Église et la Révolution, et réclamant « l'Église libre dans l'État libre », mais l'État sans Dieu, l'État démocratique (1830-1870). Ce fut Léon XIII contraignant les Catholiques au « Ralliement » à la République judéo-maçonnique, anticléricale, antinationale, antisociale, acceptant l'idée de « démocratie » sociale, ouvrant la voie aux abbés démocrates et au Sillon de Marc Sangnier qui allaient prêcher une démocratie intégrale, politique et religieuse, à l'encontre des condamnations lumineuses de Saint Pie X (1910) mais qui triomphera hélas avec le Concile de Vatican II. Et ce fut Pie XI sauvant une République laïque aux abois en excommuniant scandaleusement les Catholiques d'Action Française pour crime de Royalisme (1926).

Il n'était pas possible d'éviter la crise car Pie XI ne cachait pas depuis bien avant son élection son intention de "briser" l'Action Française. Et ce pour des raisons très particulières et très actuelles. Pie XI en effet, estimait qu'un tournant devait être pris par l'Eglise sur le plan politique, tournant qui devait selon lui la conduire à se réconcilier avec la Gauche. Pour cela, il fallait faire sauter le verrou intellectuel prestigieux qu'était l'Action Française.

Dans ce choix, le pape donna à ses subordonnés des instructions d'une rigueur exceptionnelle, qui d'ailleurs ne pourront plus jamais être mises en pratique: refus des sacrement, y compris la confession et le mariage, demande de dénonciation aux fidèles (des paroissiens qui lisaient l'AF), révocation des évêques et des cardinaux qui n'approuvaient pas publiquement sa décision. Il faut dire que ce pape était d'un autoritarisme effrayant.

Au reste, cette politique, pour cruelle et désastreuse qu'elle fût, n'eut pas de conséquences sanglantes au moins directement. En revanche, la même règle fut appliquée aux Cristeros du Mexique, qui furent carrément livrés par la Papauté à leurs ennemis, qui en exécutèrent 75.000 à la mitrailleuse, sous les yeux du négociateur pontifical. Dante mettait au centre de l'Enfer le pape Boniface VIII. Si le poète florentin revenait du Royaume des morts, Pie XI aurait une chance de le supplanter.

Charles Péguy, un important exponant de l'AF, définira cette dernière ainsi :

-Contre la perversion des intelligences et des moeurs portant au suicide programmé de la nation Française et de la civilisation Chrétienne, c'est à une véritable CROISADE, c'est à une véritable CONTREREVOLUTION qu'il faut en appeller !

Une science politique qui tirerait les leçons de l'expérience passée, ce que Maurras appelait l'empirisme organisateur, suffirait cent fois aux nations pour abjurer les dogmes insensés et cruels de la démocratie, au moins quand les frappe le malheur qu'elle attire et provoque. Les nations sortiraient de ce cycle infernal si l'Église leur prêchait une autre politique, si elle leur rappelait que la légitimité et la perfection politiques ne sauraient venir d'en bas ni de la multitude anarchique, mais qu'elles viennent de Dieu, qu'elles s'exercent au seul nom du Christ et s'épanouissent dans la plénitude de l'Esprit-Saint par l'établissement et l'extension de la Chrétienté qui est l'œuvre de Dieu dans le monde.

Mais non ! Avides de plaire au peuple en exaltant la liberté, aux individus en leur prêchant leurs droits plutôt que leurs devoirs, plus encore avides de plaire aux riches et aux puissants, les gens d'Église n'ont plus osé lutter pour Dieu contre la Révolution. Et de compromis en trahison, ils ont enfin partie liée avec la démocratie, se faisant inconsidérément, scandaleusement, ennemis de la gloire de Dieu et du salut de leurs frères !
C'est pour celà que les vrais Royalistes sont avant tout Catholiques de Tradition et que les vrais Cathos-Tradis sont Royalistes.

-Nous ne sommes des Catholiques de restaurant, nous ne choissons pas le menu !

Et contre la violence sournoise qui s’exerce partout, contre l’âme de nos enfants, contre les Catholiques, contre les traditions de notre pays, contre son histoire, contre la sécurité et l’honneur des Français, les jeunes Camelots du Roi opposeront vilement leurs valeurs Chrétiennes, familiales et patriotiques.

Parfois "à coup de cannes" : de 1909 à 1912, après de violents affrontements dans les rues, les camelots du Roi font de Jeanne d’Arc leur patronne, puis parviennent obtenir en 1920 sa canonisation et à imposer son hommage national dont les nationalistes, les Royalistes et les vrais Catholiques maintiennent la tradition jusqu’à aujourd’hui. Entretemps, de 1914 à 1918, l'AF se mobilise pour l'Union Sacrée : faire taire les différants entre Royalistes et républicains afin de repousser ensemble l'envahisseur allemand. L'AF y gagnera une solide réputation de patriotisme, jamais démentie.

Dans les années 20, l'AF soutiendra la Fédération Nationale Catholique du Général Edouard de Castelnau, qui fera reculer la politique anti-cléricale de la III° République et permettra à l'Abbé Paul Domceour de crier haut et fort :

-Nous ne partirons pas !

La condamnation surprise de l’AF par le Comte de Paris (1908-1999) après 1934 fera dire à Maurras cette phrase terrible, que beaucoup d'Orléanistes ont voulu occulter :

-Il faut sauver l’héritage contre l’Héritier !

Le mot d’ordre maurrassien sera dès lors: "Politique d’abord !". Et de là, l’action Catholique et Française, Royaliste et Providentialiste du jeune Abbé de Nantes, fondateur de la Contre-Réforme Catholiqueau XXI° siècle, qui entend laisser entièrement à Dieu le choix du Roi futur, nous donnant un exemple concret d’action Royaliste qui écarte les querelles dynastiques :

-Choisir son Prince, c’est déjà être républicain !

Disciple de Charles Maurras Maurras, l'Abbé Georges de Nantes (1926-2012) ne peut s'empêcher de voir derrière chaque homme politique républicain un démocrate ou un révolutionnaire, un radical-socialiste ou un communiste -parfois même un juif ou un franc-maçon!- et derrière chaque homme d'Église, qu'il soit prêtre, évêque ou pape... un moderniste, un progressiste, un hérétique et un schismatique.

Dans son livre LES 150 POINTS DE LA PHALANGE (1982), l'Abbé de Nantes a résumé sa doctrine politico-religieuse. La thèse est simple : la démocratie, fille de la Révolution, est la seule cause de tous les maux qui déferlent sur la France et sur le monde. Il faut à la France un homme Providentiel pour restaurer la Monarchie, seul régime politique reconnu et accrédité par Dieu.

Car est Légitime autant un régime qui assure le Bien Commun des Français qu'il reconnait Dieu comme toute source d'autorité.

En 1939, la condamnation de Rome eest levèe et Charles Muarras se convertir. En 1940, le Maréchal Philippe Pétain apparait à Maurras comme une "Divine surprise".

-La Révolution Nationale, dira le Maréchal Pétain le 8 Juillet 1941, signifie la volonté de renaître, affirmée soudain du fond de notre être, un jour d'épouvante et de remords!

Car après la défaite de 40, l'Action Française se rallie avec enthousiasme à la Révolution Nationale du vieux Maréchal, qui montre aux Français les causes morales et spirituelles de la catastrophe et cherche à faire rentrer le Pays dans sa mission providentielle. II dissout la Franc-Maçonnerie, restaure les valeurs spirituelles et consacre la France au Coeur Immaculé de Marie, le 28 mars 1943, en l'Église Saint Louis de Vichy.

Si l'AF acquiesce au statut des juifs, elle et ne prend cependant pas parti pour la politique de collaboration de Laval, à cause de sa germanophobie de principe. Certains de ses militants et sympathisants vont même plus loi en rejoignant la Résistance comme le Colonel Rémy, attitude justifiée par la direction du mouvement qui invoque le slogan : « La France seule ». L'Action Française dénonce violemment la France Libre, tout en soutenant le Général Giraud.

Après la Guerre cependant, l’ACTION FRANCAISE disparaît, victime de l'épuration Gaulliste. Elle renaît dès 1946 à travers une publication clandestine, ASPECT DE LA FRANCE. Sous l’impulsion de Pierre Boutang, connu comme continuateur des idées de Charles Maurras, le mouvement deveient la RESTAURATION NATIONALE et abandonne progressivement son antisémitisme d'état. Dès lors, il revendique sans ambiguité une Monarchie traditionnelle -héréditaire, Salique, Catholique- corporatiste, anti-communiste, antiparlementaire et décentralisée.

Lentement, les partisans de la Monarchie et du Maréchal Pétain reconstruisent leurs réseaux sous la conduite de Pierre Pujo, le fils de Maurice. À la veille de la guerre d’Algérie, la RN est constituée officiellement et son organe, Aspect de la France, possèdent des initiales qui rappellent celles de l’Action Française et en perpétue l’esprit.

Charles Maurras enticipera la Restauration Nationale et la CONTRE-REFORME CATHOLIQUE, (comme plus tard le Groupe d'Action Royaliste et le Cercle Royaliste d'Action Française) :

-Une Action Française se reverra par la force des choses. Notre façon de combattre sera reprise, par le simple effet de la volonté intéressée de la France, de la nôtre, qui durera en elle qui sera précisément ce que ses naufrageurs ne veulent pas. Nous avons failli leur ôter de la bouche leur sale gagne-pain, le sale butin qu'ils en tire. Or, si tout passe, tout revient. Leurs précautions ont beau être serrées comme des chaînes. L'espérence est la Reine de toute politique : les désespoir y reste “la sottise absolue”. En sus de l'espérence, il existe au surplus, des asurences et des confiances qui, sans tenir à la Foi religieuse, y ressemble le modeste plan de nos certitudes terrestres : je ne cesserai pas de répéter que les Français ont deux devoirs naturels, compter sur le patriotisme de leur pays, et se fier à son intelligence. Ils seront sauvés par l'un et par l'autre, celle-ci étant pénétrée , en plus, par celui-là : il sera beaucoups plus difficile à ces deux grandes choses de se détruire que de durer ou de revivre. Leur disparition simultanée leur couterait plus d'efforts quue la plus âpre des persévérences dans l'être et que les plus pénibles maïeutiques du renouveau (Charles Maurras, Pour un jeune Français, Editions Amiot-Dumont, p. 222).

La RN se range aux côtés des partisans de l’Algérie Française et l’OAS trouve en elle un de ses meilleurs soutiens. La CRC de l’Abbé-Georges de Nantes, qui tient la rubrique de Politique religieuse d’Aspects de la France de 1948 à 1952 sous le nom d’Amicus, soutiendra la cause de l’Algérie Française et s’opposera farouchement à Vatican II, devenant de plus en plus Providentialiste.Cette réapparition du courant Royaliste sur la scène politique va marquer l’histoire d’après-guerre de l’Extrême-Droite en France.

Dans les années 70, la RN voit se détacher d'elle une Nouvelle Action Française, conduite par Bertrand Renouvin et qui deviendra bientôt la NOUVELLE ACTION ROYALISTE (de gauche).

Entre 1987 et 1993, la RN connait un renouveau militant, intellectuel et pamphlétaire à travers le l'arrivée d’une nouvelle génération qui se fera appeler la «Génération Maurras». Le nom de «Génération Maurras» vient d'un campagne menée en 1987 par l'Action française en clin d’œil à la campagne «Génération Mitterrand» menée par la gauche à l’occasion des élections présidentielles.Votre serviteur appartient à cette Génération Maurras.

Cette croissance est favorisée par des dates clés : Millénaire Capétien (1987), Bicentenaire de la Révolution (1989), Bicentenaire de la mort de Louis XVI et de Marie Antoinette (1993, année du mariage de votre serviteur avec son épouse Royaliste italienne : nous sommes “les mariés de Vendée” chanté par Didier Barbelivien).

Dans les mêmes années 80, la RN devient moins religieuse et plus libérale, on parle d'infiltration maçonnique, et elle verra en tout cas voit ainsi se détacher d'elle en 1998 un Centre Royaliste d’Action Française (Catholique Social) guidé par Pierre Pujo puis à la mort de ce dernier par Olivier Perceval. L'Orléaniste Hilaire de Crémier continuera à guider la RN.

Le journal Aspect de la France deviendra l'Action Français Hebdo avant de devenir Action Française 2000 et le mouvement politique reprend ouvertement le nom Action Française, ligne d'AF véritable qui perpétue la pensée de Maurras de la manière la plus authentique à travers un journal relooké, L'Action Française 2000. 2010 voit le CRAF et la RN se rapprocher. L'Oeuvre Chrétienne de la Cité Vivante de François Marie-Algoud (1920-2012) est une AF n’ayant pas renié ses bases Catholiques.

Aujourd'hui, l’Action Française revendique prés de 3000 militants, avec une hausse de 18% d’adhérents en 2017 et une croissance de 53% d’adhérents entre 2013 et 2018 1.Mais l'Action Française et Maurras ont une influence, et une postérité, bien au-delà de l'extrême droite:

• L'AF s'oppose à l'Union européenne qu'elle décrit comme d'esprit unitariste et utopique. Ainsi, selon ses termes, «l'UE aurait mis en place un système fédéraliste centralisateur», un transfert de souveraineté des nations aux instances européennes. L'absence de régulation par l'État des nouveaux flux et réseaux générés par la mondialisation semble constituer un problème pour l'Action Française . Pour l'historien Christophe Le Dréau, dans un article publié en 2009, l'Action Française «trouve, depuis 1992, un nouvel élan de vigueur dans le combat souverainsite et sa participation est loin d’être symbolique et anecdotique».
• Refusant le «système des partis», l'Action Française met le salut de la nation au-dessus de tout intérêt individuel et partisan, conformément à son slogan «Tout ce qui est national est notre». De fait, héritière des idées de Charles Maurras, l'Action Française reste antiparlementaire.
• La position de l'AF vis-à-vis du Front National semble ambigüe. Ainsi, Pierre Pujo, directeur de l′Action française 2000 jusqu'à sa mort en novembre 2007, soutient la candidature de Jean-Pierre Chevènement à l'élection partielletandis qu'il exprime sa sympathie pourJean-Marie-Le Pen dans son dernier éditorial, pour l'élection Présidentielle de 2007. Cependant, comme en témoigne son communiqué de presse du 18 avril 2007, l'AF appelle ses lecteurs et partisans à voter pour le candidat de leur choix ou à voter blanc, et beaucoups d'entreuex se toruneront vers Philippe de Villier puis Marion Maréchal Le pen jusqu'à leur retait de la vie politique.
• Concernant les qualificatifs d'« extrême droite », de « racisme » et d'« antisémitisme », l'AF considère qu'« ils ont pour unique objectif de disqualifier une école de pensée de plus d’un siècle qui a marqué profondément la vie intellectuelle française » . L’AF explique également qu'elle aurait, avec son influence dans les années 1920 « permis de juguler le développement du fascisme en France » à l'appui d'historiens comme François Furet, Pierre Chaunu et Pierre Milza.
• Soutenant que la famille est la base de la Nation et qu'il ne peut y avoir de mariage qu'entre un homme et une femme, l'AF participe, en 2012 et 2013, à la Manif pour Tous et au Printemps Français, contre la légalisation du mariage gay, l'adoption d'enfants par des homosexuels, la GPA et la PMA. Contre l'euthanasie également, se rapporchnt de CIVITAS.

L’abbé de Nantes écrira quand à lui dans le N° de Juillet 1987 de IL EST RESSUSCITE :

-Un jour se lèveront des phalanges de toute nations, de toute classe, pour la renaissance de l’Eglise et le salut du monde. Leur action s’inspirera nécessairement du patrimoine de sagesse que récapitulent nos 150 Points de religion catholique, d’Action Française, de vie communautaire. On aura beau voir et dire, on ne reconstruira rien en dehors ou au rebours de ces principes que nous tenons de nos pères.

Voici les paroles du Commendant d'Albiousse, un temps membre de l'Oeuvre Chrétienne de la Cité Vivante, qui a écrit en 1970 dans son livre LES ZOUAVES PONTIFICAUX :

-Nous ne pouvons pas et nous devons pas nous décourager. La guerre que nous subissons est une guerre d'expiation. C'est par un acte de Foi que la France sera sauvée, et tant qu'il y aura dans notre Pays un crucifix et une épée, nous avons le droit d'espérer !

Tous est dit.

Nous ne pouvons donc ici que tracer les grands axes d’un redressement national selon la doctrine maurrassienne. D'abord définir le patriotisme: le patriotisme vient de l'Amour pour la Patrie. Le patriotisme et le nationalisme: notre Royalisme vient de notre patriotisme, cer le nationalime intégral porte au Royalisme, le Roi incarnant la Nation : " En France, tout ce qui est national est Royal ! " (Jules Lemaire qu reprenait la devise du Duc d'Orléans “tout ce qui est national est notre”). Pacifisme et bellicisme sanglant: le Royaliste, bon patriotte, considèrera avec Maurras le pacifisme comme capitulard, voire une subversion au service de l'ennemi. Un Royaliste Français digne de ce nom doit se défier de la peste marxiste comme du choléra hitlériste, honnorer "la France qui, sans l'invocation au Dieu qui aima les Français, est un concept dégénéré", honorer le soldat, l'armée, le drapeau, Sainte-Jeanne d'Arc, les morts pour la France, et le culte des morts-le soldat inconnu.

Mais attention! Charles maurras nous enseigné que " la tradition est critiques ", nous n'assumons le tout de l'héritage Français : nous ne faisons pas nôtre l'héritage des abominations de la Révolution, ni celles de la collaboration, ni celles de la Libération, ni celles du gaullisme complice des massacres et du génocide des Harkis de l'Algérie Française abandonnée. Mais nous asumons avec fierté toutes nos initiatives patriotiques, National-Catholiques, Royalistes, Contrerévolutionnaires, nos choix et nos amitiés présentes ou passées: Restauration de Charles X, Ordre Moral de Mac Mahon, Révolution Nationale du Maréchal Pétain...
Pour ses partisans, l'AF -Orléanistes dans ses componantes RN, NAR, GAR et CRAF, Providentialistes dans sa componante CRC- consiste avant tout en une ambition pour la France : la volonté de redonner au pays sa position hégémonique qu’elle a eu jusqu’au début du siècle passé, de retrouver un Monarque apte à enclencher de grands projets, celle aussi de sortir du jeu des partis et de la politique à court terme qui caractérise, pour les Royalistes, l’exercice du pouvoir des hommes politiques de la république.

Le Royalisme se pose aussi pour certains comme une opposition au nouvel ordre mondial, par le renforcement de l’État face aux institutions supranationales qui empiètent sur les libertés fondamentales des peuples.
Au-delà des Alpes, les Monarchistes italiens soutenant la Maison Royale de Savoie s'inspirent beaucoups de la pensée maurrassienne...

En France, devant l’urgence, il faut rassembler tous les patriotes, fussent-ils imprégnés d’une idéologie démocratique défraîchie, pour sauvegarder la France notre seule Patrie, une France aujourd’hui en grand péril et dont la survie importe plus que toutes les idéologies : à nous de les éclairer par une action Catholique et Française, Royaliste et Providentialiste, laissant humblement à Dieu le choix du Roi à venir, et consacrée aux Coeurs-Unis de Jésus et de Marie et à Saint-Michel Archange, mais préparant les esprits à la Révolution Royale qui viendra rapporter l'Ordre Moral dans notre Pays pour le sauver, action à qui s’appliquera la prophétie du Saint pape Pie X aux Royalistes Français : « cette œuvre aboutira ! » .



Hervé J. VOLTO, CJA


A lire : François-Marie Algould, France, notre seule Patrie (Ed. de Chiré).


____
A paraître : Les régimes restaurateurs de la Restauration, de l'Odre Moral et de la Révolution Nationale.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

Revenir en haut Aller en bas

UNE PROVIDENTIELLE RESISTANCE CONTREREVOLUTIONNAIRE : L'ACTION FRANCAISE ! Empty Re: UNE PROVIDENTIELLE RESISTANCE CONTREREVOLUTIONNAIRE : L'ACTION FRANCAISE !

Message par Hervé J. VOLTO Sam 27 Juil 2019 - 14:40

On m'a dit faire la préciison suivante.

Dans les mêmes années 80, la RESTAURATION NATIONALE devient moins religieuse et plus libérale -on parle d'infiltration maçonnique- et elle verra en tout cas voit ainsi se détacher d'elle en 1998 un CERCLE ROYALISTE D'ACTION FRANCAISE (CRAF, Catholique Social) guidé par Pierre Pujo puis, à la mort de ce dernier par Olivier Perceval. L'Orléaniste Hilaire de Crémier continuera à guider la RN.

2010 voit le CRAF et la RN se rapprocher. Une initiative intelligente.

Mais les choses vont se compliquer. En effet, depuis la fin de l’année 2018, l'ACTION FRANCAISE S'EST ENCORE SCINDEE EN DEUX. Le CRAF (communément considéré comme représentant de l’Action Française) fait désormais face à l’association AMITIE ET ACTION FRANCAISE. Depuis, les insultes fusent entre les deux camps : «charlatans», «boulets», «usurpateurs»… Sur les réseaux sociaux, pas facile non plus de distinguer les deux comptes : «l’Action française» et leur nouveau concurrent «Action française» (sans le «l’»). De quoi donner le tournis aux Royalistes.

IL FAUT PRIER POUR L'AF.

A l’origine du clash, la mise au ban d’Elie Hatem par certains cadres du Craf, l’entité historique. Avocat franco-libanais Chrétien issu de l’aristocratie maronite, Hatem, 49 ans, est un orateur régulier du mouvement Royaliste dans les médias Royalistes ou lors de réunions publiques. Il est aussi le rédacteur des statuts juridiques du CRAF, association loi 1901 depuis 1998, mais sans en être membre. Elie Hatem est aussi proche de personnes ouvertement racistes. Ainsi, il était prévu au programme d’une conférence réunissant le 19 janvier à Paris les pires figures de l’antisémitisme, telles que Hervé Ryssen, auteur «antijuifs», Jérôme Bourbon, directeur de l’hebdo négationniste Rivarol, Yvan Benedetti, animateur du groupuscule pétainiste Jeune Nation, ainsi que le multicondamné pour incitation à la haine raciale Alain Soral. Elie Hatem n’est finalement pas venu «pour des raisons d’emploi du temps», fait-il savoir à Libération. Mais il a bien «donné [son] accord pour tenir un discours au nom de l’Action française à l’invitation de M. Benedetti».

C’est là que le CRAF a tiqué, entérinant la rupture :


-On ne souhaite pas que des gens comme ça salissent ce que représente l’Action Française ! dit à LIBERATION François Bel-Ker, le secrétaire général. Résultat, voilà Elie Hatem qui fait bande à part avec son association AMITIE ET ACTION FRANCAISE.

Mais dans ce bras de fer entre Royalistes, l’avocat peut compter sur le soutien de Marie-Gabrielle Pujo, 88 ans, fille de Maurice Pujo, cofondateur du mouvement en 1898 avec Charles Maurras, et donc soeur de Pierre Pujo, toujours détentrice en tout cas de la marque «LA'CTION FRANCAISE» à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). -

-Elle nous en a gentiment cédé l’usage, nous sommes les seuls à pouvoir nous en revendiquer, fait valoir Hatem. Nous n’admettrons jamais que le CRAF se prévale d’un lien avec l’Action française.

Parmi ses autres soutiens, Michel Fromentoux, rédacteur historique du journal de l’Action française, le bimensuel l’ACTION FRANCAISE 2000, l’auteur pétainiste Gérard Bedel, ou encore André Charles, qui fait office de président du mouvement.

Hatem a aussi embarqué Cyriaque de Vulpillières. L’homme âgé d’une vingtaine d’années avait fait parler de lui en avril 2018 en entartant le député LFI Eric Coquerel. Depuis, la petite équipe s’est illustrée en défendant sur Twitter le négationniste Robert Faurisson ou en organisant une journée en hommage à Maurras.

Du côté du CRAF, on assure qu’une procédure judiciaire a été intentée contre Hatem et sa bande au motif qu’ils usurperaient le nom d’Action Française.

-Ils sont trois, ils tiennent dans une cabine téléphonique. Par contre, ils ont une capacité de nuisance ! grince Olivier Dejouy, cadre de l’association.

Dans un même temps, cette scission offre l’occasion au CRAF de tenter de rompre avec son image de groupuscule d’ultradroite.

-La dénonciation du racisme et de l’antisémitisme fait partie des positions de l’Action française», tente François Bel-Ker, son secrétaire général.

Il assure qu’Elie Hatem est écarté du mouvement depuis 2015, après sa participation aux municipales dans le IVe arrondissement de Paris sous les couleurs du Rassemblement Bleu Marine, et ses prises de parole avec les intégristes Catholiques de Civitas.

Des accusations en extrémisme que leur renvoie Hatem - «eux, ils sont devenus soraliens !» - qui rappelle que Bel-Ker et le CRAF ont invité Soral à leur université d’été en 2013 et que l’un de ses dirigeants actuels a tenu conférence en 2015 pour Egalité et Réconciliation, l’association de l’idéologue antisémite. En outre, Hatem a continué à signer dans le journal de l’Action Française, animé par le CRAF, ainsi que sur leur site web, jusqu’en janvier 2018. Soit trois ans après sa mise à l’écart supposée.

En réalité, cette scission pourrait avoir des motifs moins politiques : en toile de fond, un conflit financier autour de l’appartement du 10, rue Croix-des-Petits-Champs, le QG de l’Action Française dans le Ier arrondissement de Paris. Marie-Gabrielle Pujo (détentrice de la marque L'ACTION FRANCAISE) réclame 20 000 euros d’arriérés au CRAF, logé dans le bâtiment depuis 1998 par l’intermédiaire de sa société, Priep, qui éditait L'ACTION FRANCAISE 2000.

-On a traîné des pieds, reconnaît Dejouy. On s’est rendu compte que c’était le tonneau des Danaïdes, que la Priep coûtait cher et on ne voulait tout simplement pas mettre d’argent dedans. C’était un gouffre.

Conséquence ? La mise en liquidation judiciaire de la société en janvier 2018.

-Ils ont étouffé le journal ! s’étrangle Hatem, par ailleurs avocat de Marie-Gabrielle Pujo, dont la réclamation d’impayés a été déboutée par un tribunal.

Depuis, le CRAF a lancé un nouveau journal, LE BIEN COMMUN. Sans Elie Hatem.

L'OEUVRE CHRETIENNE DE LA CITE VIVANTE de François Marie-Algoud (1920-2012) est, comme la CONTRE-REFORME CATHOLIQUE de l'Abbé de Nantes, une AF n’ayant pas renié ses bases Catholiques. On les retrouve à CIVITAS, un mouvement National-Catholique et traditionaliste.

Prions pour que le CERCLE ROYALISTE D'ACTION FRANCAISE et AMITIE ET ACTION FRANCAISE se réconcilient comme le premier s'est réconcilié avec la RESTAURATION NATIONALE...


Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum