UN VRAI FRANCAIS : LE GENERAL EDOUARD DE CASTELNAU
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UN VRAI FRANCAIS : LE GENERAL EDOUARD DE CASTELNAU
Édouard Marie Joseph, Vicomte de Curières de Castelnau (1851-1944), dit EDOUARD DE CASTELNAU, fut un général Français, commandant d'armée et chef d'état-major du général Joffre durant la Première Guerre Mondiale, et fondateur de la FEDERATION NATIONALE CATHOLIQUE.
Né à Saint-Afrique en Aveyron dans une famille de vieille Noblesse, Catholique et Monarchiste et de longue tradition militaire, ses oncles maternels les abbés Barthe le destinent à être notaire mais il veut être officier de marine. Pour des raisons d'âge, il doit se rabattre dans l'armée de terre et fait partie de la 54° promotion de Saint-Cyr, la promotion du Rhin (1869-1871), modifiée après la guerre en promotion du 14 août 1870, dont il sort sous-lieutenant le 14 août 1870. Il est nommé au 31° Régiment d'Infanterie et participe à la Guerre Franco-Prussienne de 1870-1871.
Avec ses prises de position lors de l'Affaire Dreyffus, il sera écarté un temps de la direction du premier bureau, lors du ministère du Général André et de l'Affaire des Fiches.
Promu général de brigade le 25 Mars 1906, il commande la 24° brigade à Sedan, la 7° à Soissons, et devient général de division le 21 Décembre 1909 -il avait été exclu une première fois du tableau d'avancement par le général Sarrail, alors directeur de l'infanterie- il commande alors la 13° division à Chaumont. Rappelé à l'état-major sur demande express de Joffre, il est nommé, le 2 aout 1911, premier sous-chef d'état-major général sous ses ordres. La même année, il est promu Commendeur de la Légion d'Honneur.
De 1911 à 1914, il est chef d’état major de Joffre et aida à l’élaboration du Plan stratégique XVII destiné à reprendre l’Alsace-Lorraine dans l’idée d’envahir l'Allemagne. Au commencement des hostilités, Castelnau prend le commandement de la Seconde Armée, qui jouera un rôle central dans la mise en œuvre du Plan XVII. Lors de la Bataille des Frontières, il devra arrêter sa progression au niveau de Morhange-Sarrebourg après avoir subi d'importantes pertes lors de la Bataille de Morhange.
Il aura plus de succès en organisant la défense de Nancy lors de la Bataille du Grand Couronné. Il obtient une victoire défensive décisive dans la Trouée de Charmes (24-26 aout) qui prolongeait la Victoire de la Marne vers l'Est, empêchant les armées Françaises d'être tournées par la droite et rendant possible leur redressement. Il poussa cet avantage en remportant la Bataille du Grand Couronné (31 aout 1014) qui lui vaudra le surnom de « Sauveur de Nancy ». Édouard de Castelnau sera promu, le 18 Septembre, Grand Officier de la Légion d'Honneur. Joffre le retire ensuite du front de Lorraine, et lui confia la mission de prolonger le flanc gauche des armées Françaises au nord de l'Oise, en s’efforçant de déborder l'aile droite allemande. C'est le début de la Course à la Mer, que Castelnau initie et mène jusqu'à Amiens, d'où il passera le flambeau au Général Foch.
En juin 1915, il est placé à la tête du Groupe d'Armée du Centre et dirigea l'Offensive de Champagne du 25 Septembre 1915 : en quelques jours il fait 25 000 prisonniers, prend 125 canons et contrôlera une zone de territoire de plusieurs kilomètres de profondeur en territoire allemand. À la suite de cette victoire, il est élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d'Honneur (8 Octobre 1915) et devient l'adjoint du généralissime Joffre.
En février 1916, il sert de nouveau comme Chef d’État-Major de Joffre. Il organise la défense de Verdun avant le déclenchement de la bataille. Ainsi, dès le dimanche 20, Castelnau est alerté par le Deuxième Bureau et, prenant au sérieux les renseignements reçus et à contre-courant de tous, il fait prélever dans les Vosges le 20° CA pour le faire diriger sur Bar-le-Duc et promet l'arrivée du premier en provenance de Vitry.
Il arrive en urgence à Verdun où l'état-major est en pleine débandade et donne, au nom du commandant en chef, les premiers ordres pour organiser la résistance, prenant la décision de défendre cette place à tout prix.
La riposte Française sera ensuite dirigée par le général Philippe Pétain que Castelnau fera nommer à la tête du ce secteur.
Après la chute de Joffre et son remplacement par Nivelle en 1916, Castelnau sera mis en non-activité. Mais, après la disgrâce de Nivelle et son remplacement par Foch, on le rappèlera à la tête du Groupe d'Armée de l'Est où il commandera l’offensive en Lorraine en 1918 si l’Armistice ne l’avait arrêtée.
Trois des fils de Castelnau, Gérald, Xavier (1893-1914) et Hugues, sont tués pendant la Grande Guerre. Ses idées en matière politique et religieuse lui valurent l'hostilité de nombreux hommes politiques républicains souvent francs-maçons, sous la III° République. De ce fait, il ne recevra jamais le bâton de Maréchal.
Après-guerre, il sera député URD de l'Aveyron dans la Chambre Bleu-Horizon : il reprend la tradition des députés Catholiques Sociaux (la majorité étant Royaliste) qui créront la première législation sociale. Albert de Mun, par exemple, participe à l’œuvre de législation sociale de la III° République soutenant l’existence de syndicats mixtes, la règlementation du travail des femmes en 1888 et leur interdiction de travailler de nuit, l’interdiction du travail des enfants de moins de 13 ans en 1890, l’interdiction du travail des enfants de plus de 13 ans de nuit, réformes du droit du travail sur les accidents professionnels, l’arbitrage dans les conflits, la législation sociale internationale etc… Sa proposition pour les femmes enceintes d’un arrêt de travail obligatoire et d’une indemnité, rejetée en 1892, est reprise sept ans plus tard par le Front Populaire.
En 1924, un mouvement s'opposera à Herriot lors de ses tentatives de laïcisation en Alsace-Lorraine : la Fédération Nationale Catholique. Il lui fallait un chef, qui fut une grande figure, célèbre et indiscutée. La Providence semble avoir désigné le Général de Castelnau pour ce rôle.
La mort héroïque de ses 3 fils le rapproche de tant d'autres chefs de famille meurtrits. Sa Foi simple et sans ostentation est connue et en impose à tous. Une manoeuvre d'une bassesse inqualifiable venait de l'écarter du Parlement et il est désormais disponible pour une action qui dépasse la politique partisanne. Aux élections de 1924 qui consacrent la victoire du Cartel des gauches, il est battu par le mathématicien Émile Borel. Il veut alors s’éloigner de la vie publique. Mais, devant la résurgence d’une politique anticléricale mise en œuvre par le nouveau président du Conseil, Édouard Herriot, il lance alors l’idée d’une vaste fédération nationale des divers mouvements catholiques. La Fédération Nationale Catholique, (FNC) est née. Elle a compté jusqu’à deux millions d’adhérents. À sa tête, il fait plier le pouvoir en place qui est contraint d’abandonner l’ensemble de son programme anticlérical (dénonciation du concordat alsacien, fermeture de l'ambassade au Vatican, expulsion des congrégations religieuses, suppression de l'école libre, etc.) devant les grandes manifestations que Castelnau organise dans toute la France. Cela lui vaudra la détestation d’une partie de la mouvance radical-socialiste et d’être caricaturé sous les traits d’un personnage réactionnaire et Royaliste. On lui reprochera par exemple son éphémère présidence de la Ligue des Patriotes, future Action Française, entre 1924 et 1926. Le Général de Castalnau fondera le Comité d'études des questions maçonniques avec l'abbé Berger dans une perspective antimaçonnique. Il devra subir des attatentats et des attaques de la part du Sillon.
C'est par contre un applaudissement unanyme chez les Catholiques Français. L'Alsace et la Lorraine répondent en premier à l'appel.
Galvanisée par un tel chef, la résistance Catholique s'organise rapidement dans toute la France. Chaque diocèse aura son comité paroissial. un hebdomadaire, La France Catholique, transmet les consignes et diffuse la doctrine. Des tracts, des brochures solides sont éditées et répendues. L'ampleur du mouvement atteindra tout de suite un degrès telle que nulle salle ne sera capable de contenir les foules accourues. Chaque Dimanche, la France se couvre de meetings en plein air où des applaudissements immenses affirment leur volonté de concerver leur liberté religieuse. Des régions considérées comme déchristianisées verront des dizains de milliers d'homme s'ajouter à la voix du Général de Castelnau, permettant au Pére Domceur de crier avec fougue :
-Nous ne partirons pas !
Le gouvernement, stupéfait par la vigueur de la réaction, reculera.
Homme de culture, le Général de Castelnau est Mainteneur des Jeux Floraux de Toulouse et sera également membre de l'Insttitu et membre fondateur de l'Association d'entraide de la Noblesse Française. Il est aussi Grand-Croix de l'Ordre de Saint-Grégoire le Grand.
Grâce à sa collaboration avec Madame de Sainte Marie, bourgeoise issue de la société parisienne, le Général de Castalnau fonde le 22 Septembre 1928 la Société de Secours Mutuels "La Familiale". Ils étaient tous les deux désireux de venir en aide aux personnes malades et hospitalisées. Les statuts sont déposés auprès des services de la Préfecture de Paris. Cette société "d'entraide" (la désignation mutuelle n'existant pas à cette période) donnera plus tard naissance à la Mutuelle Familiale d'Ile de France (MFIF).
Il mourra au château de Lasserre à Monstatruc-la-Conseillère (Haute-Garonne) en 1944 et sera inhumé le 21 mars dans le caveau de famille à Montastruc.
Le Général de Castelnau resta président de la Fédération jusqu'à son décès...
La Fédération Nationale Catholique lutte contre la laïcité et représente la dernière tentative en France de bâtir un mouvement « dans l'intérêt de la religion Catholique, de la famille, de la société et du patrimoine national ». La Fédération attribue tous les maux de la société moderne à l'absence de Dieu. Elle n'est pas subversive comme l'est l'Action Française, qui se rapproche de lui et soutient son action, ni démocrate comme l'est Le Sillon, mais elle voit la politique à travers le prisme du Catholicisme. Recrutant de nombreux militants, elle se prolongera jusque sous Pétain. Parmi ses militants, on peut citer l'ecclésiastique A.G. Michel.
L'association des Croix-de-Feu ou Association des Combattants de l'Avant et des Blessés de Guerre Cités pour Action d'Eclat était une ligue d'anciens combattants nationalistes et Catholiques Français de la Première Guerre Mondiale, dirigée par le Colonnel Fraçois de La Roque. Considérée par ses opposants et des historiens anglo-saxons, à tort selon la majorité des historiens Français actuels, comme une expression d'un fascisme hexagonal, elle est dissoute en 1936, donnant naissance au Parti Social Français, plus grand parti de masse de la droite Française.
C'est tout natuellement que le Colonnel de La Roque prend la défense de la Fédération Nationale Catholique.
François de La Rocque de Séverac, communément appelé le Colonel de La Rocque, (1885-1946), militaire, homme politique et résistant Français, est dans les années 30 une personnalité politique de premier plan en tant que président général des CROIX DE FEUX puis du Parti Social Français. Le Colonnel François de La Rocque est le troisième fils du général Raymond de La Rocque (1841-1927), ancien élève de l'Ecole Polytechnique, servant dans l'artillerie de marine et affecté à Lorient, et d'Anne Sollier. Son frère aîné, Raymond (1875-1915), chef de bataillon, est tué pendant la Première Guerre Mondiale. Son cadet, Pierre de la Roque (1880-1954), est conseiller du Comte de Paris. La famille est originaire et tient son nom du hameau de La Roque à Saint-Clément, en Haute-Auvergne.
François de La Rocque se marie en 1912 avec Édith Marie-Louise Allotte de la Füye avec laquelle il a trois fils. Il reprend la présidence des Croix de Feu et leur donne la devise "Dieu, Travail, Famille, Patrie". Le futur Maréchal Philippe Pétain est membre des Croix de Feu, comme tout combattant de la Première Guerre Mondiale. Après la grosse colère du 6 Février 1934, qui voit les Croix de Feu descendre dans la rue aux côtés des Camelots du Roi, le langage extrémiste qui s'immisçait parfois dans certains tracts du temps d'Hartoy est banni et laisse place à l'esprit de « réconciliation nationale » .
Les Croix-de-Feu demeurent donc fidèles à l'esprit patriotique, Catholique et Royaliste des Poilus, s'opposant ainsi à l'internationalisme du parti communiste et aux ligues d'extrême-gauche et d'extrême-droite non Royaliste, qui viendront fréquemment troubler les défilés. La Rocque est également le maître d'œuvre du développement organique de l'association. Il organise la proèpagande afin de privilégier les principes symbolisés par la fraternité combattante de ses membres (égalité, fidélité et respect) et transforme Le Flambeau, le mensuel du mouvement, en hebdomadaire. Il fonde en 1936 le partis Social Français qui cosntitue le principal parti d'opposition au Front Poulaire et dont la devise sera "Ni fascsime, ni communime ! La France heureuse, forte et libre par la Parti Social Français".
Mais revenons à la Fédération Nationale Catholique : elle aura un large échos Outre-Atlantique, surtout au Canada.
Le clérico-nationalisme désigne un courant idéologique représenté au Québec durant les années succédant à la Première Guerre Mondiale jusqu'à la fin des années 1950 (fin du gouvernement de Maurice Duplessis et avènement de la Révolution Tranquile). Il est véhiculée notamment par Henri Bourassa, inspiré par la Fédération Nationale Catholique, les éditorialistes de son journal Le Devoir ou la Ligue des Droits du Français. Sa forme la plus accomplie est diffusée par Lionel Groulx et la Ligue d'Action Française. Le projet clérico-nationaliste est orienté systématiquement vers le Catholicime de tradition, il prône une vision conservatrice en matière de politique et défend l'identité Française des canadiens, son essor et ses intérêts. Rigoureusement Chrétien et représenté surtout par des membres du clergé, ce courant défend les valeurs traditionnelle comme la famille, l'agriculture et la Francophonnie.
Le clérico-nationalisme défend également le mode de vie rural, il met en garde contre les périls de la ville et exalte l'éducation religieuse religieuse populaire. C'est tout naturellement qu'il se positionne comme un prolongement de la Fédération Nationale Catholique ou de l'Action Française au Canada.
Le Général Eouard de Castelnau est l'arrière grand-père de l'avocat Français Régis de Castelnau...
Hervé J. VOLTO, CJA
Né à Saint-Afrique en Aveyron dans une famille de vieille Noblesse, Catholique et Monarchiste et de longue tradition militaire, ses oncles maternels les abbés Barthe le destinent à être notaire mais il veut être officier de marine. Pour des raisons d'âge, il doit se rabattre dans l'armée de terre et fait partie de la 54° promotion de Saint-Cyr, la promotion du Rhin (1869-1871), modifiée après la guerre en promotion du 14 août 1870, dont il sort sous-lieutenant le 14 août 1870. Il est nommé au 31° Régiment d'Infanterie et participe à la Guerre Franco-Prussienne de 1870-1871.
Avec ses prises de position lors de l'Affaire Dreyffus, il sera écarté un temps de la direction du premier bureau, lors du ministère du Général André et de l'Affaire des Fiches.
Promu général de brigade le 25 Mars 1906, il commande la 24° brigade à Sedan, la 7° à Soissons, et devient général de division le 21 Décembre 1909 -il avait été exclu une première fois du tableau d'avancement par le général Sarrail, alors directeur de l'infanterie- il commande alors la 13° division à Chaumont. Rappelé à l'état-major sur demande express de Joffre, il est nommé, le 2 aout 1911, premier sous-chef d'état-major général sous ses ordres. La même année, il est promu Commendeur de la Légion d'Honneur.
De 1911 à 1914, il est chef d’état major de Joffre et aida à l’élaboration du Plan stratégique XVII destiné à reprendre l’Alsace-Lorraine dans l’idée d’envahir l'Allemagne. Au commencement des hostilités, Castelnau prend le commandement de la Seconde Armée, qui jouera un rôle central dans la mise en œuvre du Plan XVII. Lors de la Bataille des Frontières, il devra arrêter sa progression au niveau de Morhange-Sarrebourg après avoir subi d'importantes pertes lors de la Bataille de Morhange.
Il aura plus de succès en organisant la défense de Nancy lors de la Bataille du Grand Couronné. Il obtient une victoire défensive décisive dans la Trouée de Charmes (24-26 aout) qui prolongeait la Victoire de la Marne vers l'Est, empêchant les armées Françaises d'être tournées par la droite et rendant possible leur redressement. Il poussa cet avantage en remportant la Bataille du Grand Couronné (31 aout 1014) qui lui vaudra le surnom de « Sauveur de Nancy ». Édouard de Castelnau sera promu, le 18 Septembre, Grand Officier de la Légion d'Honneur. Joffre le retire ensuite du front de Lorraine, et lui confia la mission de prolonger le flanc gauche des armées Françaises au nord de l'Oise, en s’efforçant de déborder l'aile droite allemande. C'est le début de la Course à la Mer, que Castelnau initie et mène jusqu'à Amiens, d'où il passera le flambeau au Général Foch.
En juin 1915, il est placé à la tête du Groupe d'Armée du Centre et dirigea l'Offensive de Champagne du 25 Septembre 1915 : en quelques jours il fait 25 000 prisonniers, prend 125 canons et contrôlera une zone de territoire de plusieurs kilomètres de profondeur en territoire allemand. À la suite de cette victoire, il est élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d'Honneur (8 Octobre 1915) et devient l'adjoint du généralissime Joffre.
En février 1916, il sert de nouveau comme Chef d’État-Major de Joffre. Il organise la défense de Verdun avant le déclenchement de la bataille. Ainsi, dès le dimanche 20, Castelnau est alerté par le Deuxième Bureau et, prenant au sérieux les renseignements reçus et à contre-courant de tous, il fait prélever dans les Vosges le 20° CA pour le faire diriger sur Bar-le-Duc et promet l'arrivée du premier en provenance de Vitry.
Il arrive en urgence à Verdun où l'état-major est en pleine débandade et donne, au nom du commandant en chef, les premiers ordres pour organiser la résistance, prenant la décision de défendre cette place à tout prix.
La riposte Française sera ensuite dirigée par le général Philippe Pétain que Castelnau fera nommer à la tête du ce secteur.
Après la chute de Joffre et son remplacement par Nivelle en 1916, Castelnau sera mis en non-activité. Mais, après la disgrâce de Nivelle et son remplacement par Foch, on le rappèlera à la tête du Groupe d'Armée de l'Est où il commandera l’offensive en Lorraine en 1918 si l’Armistice ne l’avait arrêtée.
Trois des fils de Castelnau, Gérald, Xavier (1893-1914) et Hugues, sont tués pendant la Grande Guerre. Ses idées en matière politique et religieuse lui valurent l'hostilité de nombreux hommes politiques républicains souvent francs-maçons, sous la III° République. De ce fait, il ne recevra jamais le bâton de Maréchal.
Après-guerre, il sera député URD de l'Aveyron dans la Chambre Bleu-Horizon : il reprend la tradition des députés Catholiques Sociaux (la majorité étant Royaliste) qui créront la première législation sociale. Albert de Mun, par exemple, participe à l’œuvre de législation sociale de la III° République soutenant l’existence de syndicats mixtes, la règlementation du travail des femmes en 1888 et leur interdiction de travailler de nuit, l’interdiction du travail des enfants de moins de 13 ans en 1890, l’interdiction du travail des enfants de plus de 13 ans de nuit, réformes du droit du travail sur les accidents professionnels, l’arbitrage dans les conflits, la législation sociale internationale etc… Sa proposition pour les femmes enceintes d’un arrêt de travail obligatoire et d’une indemnité, rejetée en 1892, est reprise sept ans plus tard par le Front Populaire.
En 1924, un mouvement s'opposera à Herriot lors de ses tentatives de laïcisation en Alsace-Lorraine : la Fédération Nationale Catholique. Il lui fallait un chef, qui fut une grande figure, célèbre et indiscutée. La Providence semble avoir désigné le Général de Castelnau pour ce rôle.
La mort héroïque de ses 3 fils le rapproche de tant d'autres chefs de famille meurtrits. Sa Foi simple et sans ostentation est connue et en impose à tous. Une manoeuvre d'une bassesse inqualifiable venait de l'écarter du Parlement et il est désormais disponible pour une action qui dépasse la politique partisanne. Aux élections de 1924 qui consacrent la victoire du Cartel des gauches, il est battu par le mathématicien Émile Borel. Il veut alors s’éloigner de la vie publique. Mais, devant la résurgence d’une politique anticléricale mise en œuvre par le nouveau président du Conseil, Édouard Herriot, il lance alors l’idée d’une vaste fédération nationale des divers mouvements catholiques. La Fédération Nationale Catholique, (FNC) est née. Elle a compté jusqu’à deux millions d’adhérents. À sa tête, il fait plier le pouvoir en place qui est contraint d’abandonner l’ensemble de son programme anticlérical (dénonciation du concordat alsacien, fermeture de l'ambassade au Vatican, expulsion des congrégations religieuses, suppression de l'école libre, etc.) devant les grandes manifestations que Castelnau organise dans toute la France. Cela lui vaudra la détestation d’une partie de la mouvance radical-socialiste et d’être caricaturé sous les traits d’un personnage réactionnaire et Royaliste. On lui reprochera par exemple son éphémère présidence de la Ligue des Patriotes, future Action Française, entre 1924 et 1926. Le Général de Castalnau fondera le Comité d'études des questions maçonniques avec l'abbé Berger dans une perspective antimaçonnique. Il devra subir des attatentats et des attaques de la part du Sillon.
C'est par contre un applaudissement unanyme chez les Catholiques Français. L'Alsace et la Lorraine répondent en premier à l'appel.
Galvanisée par un tel chef, la résistance Catholique s'organise rapidement dans toute la France. Chaque diocèse aura son comité paroissial. un hebdomadaire, La France Catholique, transmet les consignes et diffuse la doctrine. Des tracts, des brochures solides sont éditées et répendues. L'ampleur du mouvement atteindra tout de suite un degrès telle que nulle salle ne sera capable de contenir les foules accourues. Chaque Dimanche, la France se couvre de meetings en plein air où des applaudissements immenses affirment leur volonté de concerver leur liberté religieuse. Des régions considérées comme déchristianisées verront des dizains de milliers d'homme s'ajouter à la voix du Général de Castelnau, permettant au Pére Domceur de crier avec fougue :
-Nous ne partirons pas !
Le gouvernement, stupéfait par la vigueur de la réaction, reculera.
Homme de culture, le Général de Castelnau est Mainteneur des Jeux Floraux de Toulouse et sera également membre de l'Insttitu et membre fondateur de l'Association d'entraide de la Noblesse Française. Il est aussi Grand-Croix de l'Ordre de Saint-Grégoire le Grand.
Grâce à sa collaboration avec Madame de Sainte Marie, bourgeoise issue de la société parisienne, le Général de Castalnau fonde le 22 Septembre 1928 la Société de Secours Mutuels "La Familiale". Ils étaient tous les deux désireux de venir en aide aux personnes malades et hospitalisées. Les statuts sont déposés auprès des services de la Préfecture de Paris. Cette société "d'entraide" (la désignation mutuelle n'existant pas à cette période) donnera plus tard naissance à la Mutuelle Familiale d'Ile de France (MFIF).
Il mourra au château de Lasserre à Monstatruc-la-Conseillère (Haute-Garonne) en 1944 et sera inhumé le 21 mars dans le caveau de famille à Montastruc.
Le Général de Castelnau resta président de la Fédération jusqu'à son décès...
La Fédération Nationale Catholique lutte contre la laïcité et représente la dernière tentative en France de bâtir un mouvement « dans l'intérêt de la religion Catholique, de la famille, de la société et du patrimoine national ». La Fédération attribue tous les maux de la société moderne à l'absence de Dieu. Elle n'est pas subversive comme l'est l'Action Française, qui se rapproche de lui et soutient son action, ni démocrate comme l'est Le Sillon, mais elle voit la politique à travers le prisme du Catholicisme. Recrutant de nombreux militants, elle se prolongera jusque sous Pétain. Parmi ses militants, on peut citer l'ecclésiastique A.G. Michel.
L'association des Croix-de-Feu ou Association des Combattants de l'Avant et des Blessés de Guerre Cités pour Action d'Eclat était une ligue d'anciens combattants nationalistes et Catholiques Français de la Première Guerre Mondiale, dirigée par le Colonnel Fraçois de La Roque. Considérée par ses opposants et des historiens anglo-saxons, à tort selon la majorité des historiens Français actuels, comme une expression d'un fascisme hexagonal, elle est dissoute en 1936, donnant naissance au Parti Social Français, plus grand parti de masse de la droite Française.
C'est tout natuellement que le Colonnel de La Roque prend la défense de la Fédération Nationale Catholique.
François de La Rocque de Séverac, communément appelé le Colonel de La Rocque, (1885-1946), militaire, homme politique et résistant Français, est dans les années 30 une personnalité politique de premier plan en tant que président général des CROIX DE FEUX puis du Parti Social Français. Le Colonnel François de La Rocque est le troisième fils du général Raymond de La Rocque (1841-1927), ancien élève de l'Ecole Polytechnique, servant dans l'artillerie de marine et affecté à Lorient, et d'Anne Sollier. Son frère aîné, Raymond (1875-1915), chef de bataillon, est tué pendant la Première Guerre Mondiale. Son cadet, Pierre de la Roque (1880-1954), est conseiller du Comte de Paris. La famille est originaire et tient son nom du hameau de La Roque à Saint-Clément, en Haute-Auvergne.
François de La Rocque se marie en 1912 avec Édith Marie-Louise Allotte de la Füye avec laquelle il a trois fils. Il reprend la présidence des Croix de Feu et leur donne la devise "Dieu, Travail, Famille, Patrie". Le futur Maréchal Philippe Pétain est membre des Croix de Feu, comme tout combattant de la Première Guerre Mondiale. Après la grosse colère du 6 Février 1934, qui voit les Croix de Feu descendre dans la rue aux côtés des Camelots du Roi, le langage extrémiste qui s'immisçait parfois dans certains tracts du temps d'Hartoy est banni et laisse place à l'esprit de « réconciliation nationale » .
Les Croix-de-Feu demeurent donc fidèles à l'esprit patriotique, Catholique et Royaliste des Poilus, s'opposant ainsi à l'internationalisme du parti communiste et aux ligues d'extrême-gauche et d'extrême-droite non Royaliste, qui viendront fréquemment troubler les défilés. La Rocque est également le maître d'œuvre du développement organique de l'association. Il organise la proèpagande afin de privilégier les principes symbolisés par la fraternité combattante de ses membres (égalité, fidélité et respect) et transforme Le Flambeau, le mensuel du mouvement, en hebdomadaire. Il fonde en 1936 le partis Social Français qui cosntitue le principal parti d'opposition au Front Poulaire et dont la devise sera "Ni fascsime, ni communime ! La France heureuse, forte et libre par la Parti Social Français".
Mais revenons à la Fédération Nationale Catholique : elle aura un large échos Outre-Atlantique, surtout au Canada.
Le clérico-nationalisme désigne un courant idéologique représenté au Québec durant les années succédant à la Première Guerre Mondiale jusqu'à la fin des années 1950 (fin du gouvernement de Maurice Duplessis et avènement de la Révolution Tranquile). Il est véhiculée notamment par Henri Bourassa, inspiré par la Fédération Nationale Catholique, les éditorialistes de son journal Le Devoir ou la Ligue des Droits du Français. Sa forme la plus accomplie est diffusée par Lionel Groulx et la Ligue d'Action Française. Le projet clérico-nationaliste est orienté systématiquement vers le Catholicime de tradition, il prône une vision conservatrice en matière de politique et défend l'identité Française des canadiens, son essor et ses intérêts. Rigoureusement Chrétien et représenté surtout par des membres du clergé, ce courant défend les valeurs traditionnelle comme la famille, l'agriculture et la Francophonnie.
Le clérico-nationalisme défend également le mode de vie rural, il met en garde contre les périls de la ville et exalte l'éducation religieuse religieuse populaire. C'est tout naturellement qu'il se positionne comme un prolongement de la Fédération Nationale Catholique ou de l'Action Française au Canada.
Le Général Eouard de Castelnau est l'arrière grand-père de l'avocat Français Régis de Castelnau...
Hervé J. VOLTO, CJA
Hervé J. VOLTO- Date d'inscription : 19/12/2016
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