*Une Merveille par Jour* : Au Milieu des cendres, la sainte hostie n'avait subi aucune altération
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*Une Merveille par Jour* : Au Milieu des cendres, la sainte hostie n'avait subi aucune altération
Au Milieu des cendres, la sainte hostie
n'avait subi aucune altération
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A l’été 1536, rien ne va plus pour les habitants de Trans, bourg paisible situé à quatre kilomètres de Draguignan (France, Var). Le 9 août, l’empereur Charles-Quint, entouré de ses lansquenets, est entré dans Aix-en-Provence. Après s’être fait proclamer roi d’Arles, il entend bien conquérir toute la région. Lors de leur passage à Trans, les troupes impériales avaient saccagé l’église Saint-Victor, consacrée en 1496 sous le titre de Notre-Dame de l’Aire, qu’ils avaient transformé en un dépôt de fourrage. Ils y mirent le feu à leur départ.
Peu après, les villageois décidèrent de revenir dans leurs maisons. Le capitaine Laugier Guioul, accompagné du père Jacques Rissol de Figuenière et de M. Rancurel, laïc, s’aventura dans l’église encore fumante.
Là, il se précipita à l’autel sur lequel reposait le tabernacle brûlant qui avait souffert des flammes : les bandes de fer blanc entourant ce meuble étaient complètement tordues sous l’effet de la chaleur. Au moins « quatre doigts de cendres » recouvraient l’autel et le tabernacle.
Mais les trois hommes s’arrêtèrent soudainement : entre les ferrures du tabernacle, au milieu des cendres encore incandescentes, ils découvrirent la sainte hostie consacrée, rayonnante de blancheur, sans tâche ni altération d’aucune sorte.
L’abbé Rissol la prit délicatement et la déposa dans une custode de plâtre. Sorti de l’église en piteux état, il se rendit chez un ami, docteur en théologie et prévint aussi l’abbé Guillaume Francelin, official de Fréjus. Tous rendirent grâce à Dieu de ce prodige.
Le père Francelin précisa qu’en temps de guerre, on ne devait pas conserver le Saint-Sacrement dans un lieu dangereux. Aussi, le dimanche suivant, l’abbé Rissol célébra la messe dans ce qui restait de l’église de Trans. Là, il posa l’hostie miraculeuse sur l’autel de saint Christol et expliqua aux fidèles l’outrage qui avait été fait au Seigneur. Puis, suivant les recommandations de l’official, il consomma l’hostie.
C’est le père Rissol qui rédigea la première relation des faits sous la forme d’un procès-verbal en langue provençale. Un second fut signé peu après par tous les témoins oculaires.
Source : d’après le manuscrit 1840, fonds Peiresc, bibliothèque Inguibertine de Carpentras ; abbé Jean Ladame, Prodiges eucharistiques, du VIIIe siècle à nos jours, Familles et Eucharistie, 1981, p.110-112.
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