La "Troménie de Marie", un nouveau "M de Marie" en Bretagne cet été

par Lumen Lun 7 Fév 2022 - 21:53

La "Troménie de Marie", un nouveau "M de Marie" en Bretagne cet été

Copiant le pèlerinage du « M de Marie » organisé à l'été 2020, la « Troménie de Marie » aura lieu cet été en Bretagne. Le principe ? Des pèlerins priant de village en village derrière une statue de la Vierge du 18 juin au 12 septembre.

La "Troménie de Marie", un nouveau "M de Marie" en Bretagne cet été M_de_marie_2

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À l’instar du pèlerinage du M de Marie (photo), la Troménie sillonnera les routes de Bretagne cet été entre mi-juin et mi-septembre. - DR

Publié le 4/02/2022 à 10:02

Sur les routes de Bretagne cet été, durant les douze semaines et autant de tronçons qu’ont prévus les organisateurs de la Troménie de Marie, la plupart des pèlerins qui participeront à la (dé)marche le feront le temps d’une journée, peut-être deux et pourquoi pas plus. Deux acteurs clés de cette initiative projettent d’accomplir la totalité des 1 100 kilomètres du tracé : Viking de Kerbras, un cheval de trait breton, âgé de 13 ans ; et Claire de Penfentenyo, initiatrice de cette troménie inspirée du M de Marie auquel elle a participé en 2020. Si le cheval tirera la cariole et la statue de Notre-Dame-de-France prêtés par l’équipe organisatrice du M de Marie, la jeune retraitée de 64 ans, avec son mari, entend « souffler sur la petite flamme restante » de la foi des Bretons. « Et il y a de beaux restes ! », ajoute enthousiaste et confiante cette mère et grand-mère vivant entre Nantes et le Finistère Sud.

Aucune inscription préalable

Claire de Penfentenyo en est certaine : peut-être encore plus qu’ailleurs dans l’Hexagone, les Bretons sont « en recherche de Dieu ». Elle en veut pour preuve les centaines de chapelles qui couvrent la campagne armoricaine et qui, jusque dans les années 1950, étaient toutes desservies par un prêtre. « C’était hier ! » Du 18 juin au 12 septembre prochains, les pèlerins de la Troménie de Marie relieront à raison d’une quinzaine de kilomètres par jour les sanctuaires les plus emblématiques de la région : Notre-Dame-de-Toute-Aide à Querrien, Notre-Dame du Folgoët, Notre-Dame de Rumengol, Notre-Dame-du-Roncier à Josselin et enfin Sainte-Anne d’Auray, terme de ce périple missionnaire. « Nous imprimerons des petites cartes avec un message chrétien que nous donnerons aux personnes croisées sur le chemin. »

En 2020, Claire de Penfentenyo avait été séduite par la simplicité du concept du M de Marie. « Et quand c’est simple, ça vient souvent du Bon Dieu ! », insiste-t-elle. En effet, aucune inscription préalable ne sera nécessaire. L’itinéraire définitif sera communiqué à l’avance sur le site de la Troménie de Marie pour que chacun puisse se joindre, où et quand il le souhaite, à la caravane mariale. « En 2020, avec une amie, nous avions marché durant une semaine entre la Pierre-qui-Vire et Vézelay », se souvient Claire. Partie « sans rien prévoir », elle a eu la surprise d’être accueillie chaque nuit par des inconnus. « Moi qui avais envisagé de dormir à la belle étoile, j’ai eu droit à un dîner, un bon lit et un petit déjeuner chaque jour », raconte-t-elle encore émerveillée. Ses hôtes ? « Souvent des personnes seules, heureuses d’avoir une oreille pour se confier. » L’écoute est aussi un témoignage.

Pourquoi une « Troménie » ?

En Bretagne, une troménie consiste en une procession , souvent en l’honneur d’un saint local, aux dimensions du territoire d’une paroisse. La troménie la plus connue est celle de Locronan, dans le Finistère. La Troménie de Marie aura, elle, les dimensions de la Bretagne toute entière. Après avoir béni les pèlerins, Mgr Laurent Percerou, évêque de Nantes, bénira cette troménie samedi 18 juin depuis la basilique Saint-Donatien de Nantes, rouverte après avoir brûlé en 2015.

Benjamin Coste
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