Pourquoi le Great Reset est l’Agenda du Chaos
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Pourquoi le Great Reset est l’Agenda du Chaos
Pourquoi le Great Reset est l’Agenda du Chaos….
par Éric Verhaeghe
6 février 2022
Source : Le Courrier des Stratèges - .fr
Nous ne l’avions pas clairement vu, mais l’Agenda du Chaos mondial se met en place, accéléré par le Great Reset, depuis plusieurs années. Il a fallu un long travail d’approche, une stratégie minutieuse, patiente, pour y parvenir. Et l’Agenda est loin d’être achevé, même si l’accélération de la cadence ces derniers mois traduit la panique certaine de la caste mondialisée face à la tournure des événements.
Comprendre l’Agenda du Chaos
Je sais que beaucoup contestent l’existence d’un Agenda, parce qu’ils ne croient pas au complot, ou parce qu’ils ont peur d’être taxés de complotisme. Par crainte d’être cloué au pilori, il est provisoirement impossible (mais cela reviendra, avec le temps) de penser raisonnablement l’histoire contemporaine, d’en démêler les fils compliqués. Tout historien sérieux est sommé d’admettre la propagande officielle comme une vérité brute, sinon il s’expose à une infamante mise à l’index. Pour dédramatiser les enjeux, il n’est pas inutile de commencer par un point sur la philosophie de l’histoire, pour replacer cette question du complotisme dans ses justes proportions et dans un cadre intellectuel cohérent.
Toute la question qui est posée dans l’Agenda du Chaos mondial est celle de la place des forces sociales ou collectives et de leurs antagonismes dans l’histoire. L’histoire évolue-t-elle par hasard ? ou bien résulte-t-elle du conflit des volontés, éventuellement orchestré par des forces organiques ?
La question du complot et du complotisme
Selon la propagande officielle, penser que l’histoire ne soit pas une suite de décisions politiques rationnelles et désintéressées, ne soit pas un libre jeu du hasard et de la raison, en quelque sorte, c’est être complotiste. Selon cette propagande (assez bien orchestrée, concédons-le, mais qui s’embarrasse au final de trop peu de détails qui font vrai pour être crédible), une chauve-souris a volé pendant 400 kilomètres pour mordre un pangolin sur un marché de Wuhan en Chine. Le pangolin a mordu un Chinois qui passait par là, et, sans lien avec le laboratoire expérimental situé à proximité… qui travaillait sur des souches de coronavirus, l’épidémie a éclaté, contaminant le monde entier, sans traitement possible, si ce n’est un vaccin mis au point en 300 jours, qui ne comporte aucun effet secondaire dangereux et qui doit être rendu obligatoire dans les mois qui suivent sa mise sur le marché.
Dans le même temps, tous les gouvernements des pays industrialisés ont rationnellement fait le choix de confiner leur population, puis d’imposer un passe sanitaire fonctionnant à partir d’un QR Code, puis de transformer ce passe sanitaire en passe vaccinal. Ils ont aussi fait le choix de s’endetter massivement auprès de leur banque centrale, jusqu’à mettre en péril la solvabilité des générations futures.
Bref, nous sommes priés d’admettre sans broncher une fable selon laquelle, après des années de divergences internationales, le monde entier a brutalement retrouvé son unité et son harmonie pour adapter une réponse monolithique à une épidémie sortie de nulle part. Le moindre libre examen sur cette fable est immédiatement taxé de complotisme. Ce fut par exemple la thèse défendue par la prétendument prestigieuse revue scientifique The Lancet, dans une tribune du 19 février 2020, co-signée par un groupe de scientifiques qui dénonçaient tout scepticisme sur l’origine animale du virus. ” Conspiracy theories do nothing but create fear, rumours, and prejudice that jeopardise our global collaboration in the fight against this virus”, écrivaient-ils. (Les théories du complot ne font rien d’autre que créer la peur, des rumeurs et des préujugés qui fragilisent la collaboration mondiale dans le combat contre le virus).
Pendant plus d’un an, le réseau social Facebook bannira sans état d’âme toute publication émettant un doute sur la fable de la chauve-souris qui a mordu un pangolin qui a mordu un Chinois. Assez rapidement pourtant, c’est l’Organisation Mondiale de la Santé qui diligentera une mission d’enquête en Chine pour comprendre l’origine réelle du virus. Dans l’équipe d’enquête se trouve un certain Peter Daszak, co-auteur de l’article du Lancet, et lié de longue date aux recherches sur le coronavirus en Chine, qui s’empressera d’affirmer que l’origine du virus est bien naturelle… rapidement démenti par le directeur général de l’OMS lui-même.
Il est donc évident que l’accusation de complotisme portée par Daszak le 19 février 2020, et la censure officielle mise en place par les GAFAM sur l’origine réelle de l’épidémie, ont été et sont des paravents pour empêcher tout examen critique sérieux des circonstances historiques précises dans lesquelles cette épidémie est survenue. Il est tout aussi évident que des publications reconnues comme The Lancet ont prêté leur concours à une entreprise de propagande délibérée, destinée à empêcher toute transparence sur la façon dont l’épidémie est apparue et dont, ensuite, elle a été gérée.
Ce qui nous intéresse ici n’est pas de relever, étape après étape, les moments où la propagande officielle a menti, et où elle a rejeté dans le complotisme toute opposition, voire tout doute sur le simple bon sens des discours tenus par les gouvernants ou par leurs affidés, sur l’épidémie. Ce qui nous intéresse, c’est de comprendre par quels mécanismes l’histoire s’est construite, et de savoir s’il s’agit d’un complot ourdi par quelques personnages mystérieux qui tirent les ficelles. Ou bien est-ce une affaire un peu plus compliquée ?
Entre propagande et complot, la réalité
Ma position, au demeurant assez commune dans la recherche historique, est de considérer que les événements ne s’expliquent ni par un complot ni par un enchaînement transparent et désintéressé comme nous le propose la propagande. L’histoire contemporaine s’explique plutôt par un immense antagonisme de forces collectives, dont certaines sont plus ou moins organisées. Autrement dit, l’histoire n’est certainement pas cette pièce de théâtre écrite par avance que les complotistes nous proposent. Il n’y a pas, tapis dans l’ombre, quelques scénaristes, quelques marionnettistes, qui prévoient tout et qui agitent des personnages en bois pour dérouler une intrigue dont ils connaissent l’issue.
En revanche, il est incontestable que l’hyper-capital d’abord anglo-saxon, et maintenant mondialisé, qui s’est constitué grâce à une révolution numérique mal maîtrisée ou mal “régulée”, nourrit depuis une bonne décennie la tentation de profiter des circonstances historiques heureuses grâce auxquelles il s’est taillé la part du lion pour consolider et étendre sa domination sur le monde. Cet hyper-capital, souvent résumé dans l’expression GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon), dispose d’un véritable éco-système organisé et pensé pour influencer, de façon “soft” mais efficaces, le cours des événements.
Les visages de cet écosystème sont nombreux. Beaucoup connaissent le Forum Economique Mondial de Davos, fondé par Klaus Schwab dont j’ai analysé le Great Reset. Mais il existe bien d’autres instances où la caste mondialisée se retrouve pour faire avancer son emprise sur les affaires. Nous y reviendrons dans les chapitres suivants. Ce qu’il est important de souligner ici, c’est que l’influence de la caste mondialisée sur le déroulement des événements historiques ne correspond pas à un complot, mais à une sorte de pulsion collective qui a trouvé sa formulation dans un agenda relativement bien séquencé, que nous exposons dans les lignes qui suivent. Sur le fond, il n’y a ici nul conspirationnisme. Il y a une simple compréhension du conflit des volontés dont parlait Emmanuel Kant à la fin du dix-huitième siècle. L’histoire ne s’explique par la manipulation de tous par quelques-uns, mais par l’opposition d’intérêts entre les uns et les autres. Parfois, comme le pensent les libéraux, cette opposition produit des résultats harmonieux. C’est l’objet de la pensée de Bastiat. Parfois, elle tourne au conflit. C’est l’objet de la pensée de Marx. C’est à ce conflit qui nous mène au chaos que nous assistons.
La domination par la caste et le chaos mondial
Avant de détailler les dix étapes-clés de l’agenda du chaos, il faut sans doute poser la question première du pourquoi, c’est-à-dire de la finalité ultime que poursuit la caste mondialisée avec son agenda savamment partagé. Cette finalité pourrait être longuement discutée, et des divergences existent probablement, fortes, substantielles, au sein même de la caste, entre les objectifs à atteindre. Par exemple, George Soros est très hostile à la Chine, alors que Klaus Schwab n’hésite pas à se rapprocher du Parti Communiste Chinois. On peut penser que l’obsession vaccinale de Bill Gates ne correspond pas aux obsessions virtuelles de Mark Zuckerberg. Au sein de la caste, la téléologie de la domination diffère. Mais un point commun unit ces aspirations ou ces visions différentes : la haine des États-nations, qui sont les empêcheurs de tourner en rond, et, in fine, la haine de la liberté.
On ne dira jamais assez comment l’idéologie mondialiste a mal vécu l’évolution des vingt dernières années : la montée du “populisme” en Occident, l’échec de la Constitution Européenne, rejetée par referendum, le Brexit, l’élection de Trump, sont autant de menaces vitales pour la mondialisation des marchés et la négociation de contrats sans obstacle souverainiste. Il suffit de lire le Great Reset de Schwab pour comprendre combien le populisme ou le nationalisme constitue la menace principale qui pèse sur la mondialisation. On trouvera par exemple cette phrase révélatrice à la page 87 du livre de Schwab :
” À mesure que les coûts sociaux provoqués par les effets asymétriques de la mondialisation augmentaient (notamment en termes de chômage dans le secteur manufacturier des pays à haut revenu), les risques de la mondialisation financière sont devenus de plus en plus évidents suite à la grande crise financière qui a débuté en 2008. Ainsi combinés, ils ont déclenché la montée de partis populistes et de droite dans le monde entier (plus particulièrement en Occident), qui, lorsqu’ils arrivent au pouvoir, ont souvent recours au nationalisme et font la promotion d’un programme isolationniste, deux notions contraires à la mondialisation. “
Saluons la grande lucidité de Schwab sur les inconvénients de la mondialisation, sur ses risques, sur ses déséquilibres, et saluons l’intelligence des solutions qu’il propose pour combattre la tentation protectionniste et populiste : asservir les peuples en les nivelant et en les faisant entrer à coup de chausse-pieds en acier dans une chaussure trop petite : celle d’un ordre mondialisé où une caste s’enrichit en tentant d’hypnotiser les peuples avec des techniques de manipulation de masse.
Et c’est bien cet horizon indépassable qui nous est proposé : neutraliser le populisme par tous les moyens possibles afin de laisser le champ libre à la mondialisation.
Dans cet objectif commun, dans cette alliance tactique qui unit des anti-chinois et des pro-chinois, des vaccinolâtres et des technolâtres de tous poils, il y a un ciment durable, puissant : la haine des réactions populaires, le mépris pour les “populistes” et les “nationalistes”, la peur des soulèvements, et la recherche d’une domination la plus fluide possible pour que le business continue et même prenne de l’ampleur. La lutte est là. La victoire à remporter n’est pas ailleurs. Il faut faire la guerre aux États-nations et à leurs défenseurs, et attirer le monde entier dans la seringue univoque de la grande famille humaine conduite par une élite éclairée. Et tant pis si, pour y arriver, le chaos est semé partout, et si la domination fait fi des droits naturels, à commencer par la liberté de choisir son propre destin, pour assurer son triomphe. Ordo ab chao.
Les 10 étapes de l’Agenda du Chaos
Ces opérations ne sont pas nées de nulle part, et sous la houlette de quelques esprits déterminés, comme celui de Klaus Schwab, elles se sont inscrites dans un canevas à grosses mailles dont on mesure aujourd’hui l’impressionnante efficacité. Schématiquement, nous pouvons décomposer ce canevas, cet Agenda du Chaos, en dix étapes-clés :
1. Syndiquer la caste mondialisée et tisser une connivence durable : cette première étape a consisté, dans les années 2000, puis 2010, à forger une conscience de caste commune et à bâtir des relais solides pour une action concertée. Ce fut par exemple l’oeuvre des Young Global Leaders de Davos (lancés en 2004)
2. Concentrer les médias pour construire une hégémonie culturelle : cette étape décisive a commencé dans les années 2000 dans les démocraties occidentales, mais atteint son apogée avec la domination écrasante de Google et de Facebook, qui captent la valeur de l’information et disposent d’un primat sur celle-ci. L’éviction de Donald Trump hors des réseaux sociaux en dévoilera le projet final.
3. Industrialiser le “narratif” de la protection pour justifier la domination : pas de domination hégémonique durable, pas de combat contre le populisme sans une industrialisation du discours de la protection des peuples par la caste. Ce fut par exemple le projet de Bill Gates, entamé en 2010, sur la vaccination mondiale, qui s’est appuyé sur une constellation impressionnante d’organisations qu’il a lui-même fomentées comme le GAVI ou le CEPI. Grâce à cette industrie mondiale, la caste peut endormir la vigilance des peuples en les convainquant qu’elle protège
4. Sidérer les consciences par des chocs systémiques : la survenue de l’épidémie de COVID 19 a montré de quoi la caste était capable pour mettre en place son Agenda du Chaos. L’utilisation du choc épidémique, son instrumentalisation politique, pour domestiquer les peuples et vaincre les résistances est un prodigieux tour de force qui n’aurait pas été possible sans une industrialisation préalable des médias, de la connivence entre intérêts publics et intérêts privés, et du discours dominant.
5. Généraliser la peur comme mode de gouvernement : le corollaire indispensable à cette stratégie du choc, c’est la peur comme mode de gouvernement. La gestion du COVID a montré comme cette peur était savamment orchestrée, par exemple par la mise en scène de points quotidiens sur le nombre de morts prétendus du virus, alors même que, selon toute vraisemblance, les chiffres des décès étaient artificiellement gonflés pour entretenir l’angoisse (peur de perdre son emploi.)
6. Transformer les opposants en boucs-émissaires : cette manoeuvre est au coeur de la gestion du COVID depuis le début. Tous ceux qui osent contester la propagande sont rejetés dans le complotisme et accusés d’être à l’origine de tous les maux de la société. La politique de ségrégation à l’égard des non-vaccinés l’a abondamment montré.
7. Accélérer les transferts de souveraineté vers des instances multilatérales sous contrôle : cette étape essentielle est intervenue grâce à l’éviction de Donald Trump. Avec l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, la caste mondialisée a pu remettre ses dadas en route : les COP, les G quelque chose (7, 8, 20). En Europe, le Conseil a décidé de nombreux transferts de souveraineté dans différents domaines, dont la santé.
8. Mettre les populations sous surveillance constante : cette dimension essentielle de l’Agenda du Chaos ne se limite pas à la mise en place du contact tracing prôné par le Great Reset de Schwab. Elle inclut différentes mesures liberticides, comme la limitation dans la libre circulation des personnes selon leur statut vaccinal, mais aussi la généralisation de la reconnaissance faciale, l’autorisation des drones dans la vie quotidienne, la mise en place de fichiers uniques des populations, intégrant le fichage des opinions philosophiques.
9. Orchestrer la domination financière des nations : la crise du COVID a donné lieu à une explosion de la dette mondiale, qu’elle soit publique ou privée. Qui dit dette dit aussi créancier, et entrée du débiteur en dépendance vis-à-vis de son créancier. Pendant que les GAFAM se sont enrichis à coups de dizaines ou de centaines de milliards, des États ont définitivement perdu toute autonomie financière vis-à-vis des banques centrales et de la finance américaine en empruntant pour éviter la déroute.
10. Prendre le contrôle des monnaies : cette phase ultime, régulièrement appelée Great Reset monétaire, se déploiera en plusieurs étapes, dont la mise en place de monnaies numériques et l’instauration d’une politique budgétaire conforme aux vues de la Modern Monetary Theory (MMT), déjà exposée dans nos colonnes. Cette politique écrasera les classes moyennes et créera des paradis fiscaux pour les plus riches. La mise en place de l’euro numérique est prévue pour 2023, mais on peut penser que le Great Reset monétaire interviendra en 2024 si les mid-terms américaines consacrent une large victoire des Républicains.
In fine, l’Agenda du Chaos s’achèvera lorsque le suffrage universel sera vidé de sa substance, et lorsqu’une gouvernance mondiale se substituera au concert des Nations. Dans cet univers dystopique subsisteront deux castes : les “intouchables” vivant de l’helicopter money versé par la caste, et les mondialisés, qui seront les seuls à accéder aux profits.
La dystopie en action
Comme on le voit, l’Agenda du Chaos a pris forme il y a une quinzaine d’années avec l’apparition des Young Global Leaders, dont l’achèvement se mesure maintenant. Il ne faudrait bien entendu pas limiter la syndication de la caste mondialisé à ces seuls Young Global Leaders, mais ils constituent la face emblématique d’un système de cooptation qui s’est mis en place dans la durée pour créer une connivence profonde entre les élites mondiales.
L’Agenda s’est accéléré, nous l’avons dit, avec l’irruption de Trump et la montée du souverainisme partout dans le monde. Sans ces circonstances, il est probable que son évolution aurait été à peine perceptible jusqu’en 2030, année fixée pour les premières réalisations de l’Accord de Rio, puis de Paris.
Le COVID a constitué une formidable opportunité pour accélérer l’allure. L’histoire dira un jour comment cette accélération est intervenue.
En attendant, il est très probable que les deux prochaines années concentrent de nouveaux événements douloureux supposés briser pour longtemps la capacité de résistance des peuples. Au premier rang de ces événements, une nouvelle crise financière devrait permettre la mise en place des monnaies numériques et le retrait de cash complètement dévalués. Dans la lecture des pages qui suivent, il ne faut surtout pas oublier que cet Agenda est le fait d’une caste, en rien un scénario inévitable. Il appelle, de la part des peuples, un effort de conscience, et la mise en place d’une véritable stratégie de sécession, que nous détaillerons dans la deuxième partie de ce livre.
par Éric Verhaeghe
6 février 2022
Source : Le Courrier des Stratèges - .fr
Nous ne l’avions pas clairement vu, mais l’Agenda du Chaos mondial se met en place, accéléré par le Great Reset, depuis plusieurs années. Il a fallu un long travail d’approche, une stratégie minutieuse, patiente, pour y parvenir. Et l’Agenda est loin d’être achevé, même si l’accélération de la cadence ces derniers mois traduit la panique certaine de la caste mondialisée face à la tournure des événements.
Comprendre l’Agenda du Chaos
Je sais que beaucoup contestent l’existence d’un Agenda, parce qu’ils ne croient pas au complot, ou parce qu’ils ont peur d’être taxés de complotisme. Par crainte d’être cloué au pilori, il est provisoirement impossible (mais cela reviendra, avec le temps) de penser raisonnablement l’histoire contemporaine, d’en démêler les fils compliqués. Tout historien sérieux est sommé d’admettre la propagande officielle comme une vérité brute, sinon il s’expose à une infamante mise à l’index. Pour dédramatiser les enjeux, il n’est pas inutile de commencer par un point sur la philosophie de l’histoire, pour replacer cette question du complotisme dans ses justes proportions et dans un cadre intellectuel cohérent.
Toute la question qui est posée dans l’Agenda du Chaos mondial est celle de la place des forces sociales ou collectives et de leurs antagonismes dans l’histoire. L’histoire évolue-t-elle par hasard ? ou bien résulte-t-elle du conflit des volontés, éventuellement orchestré par des forces organiques ?
La question du complot et du complotisme
Selon la propagande officielle, penser que l’histoire ne soit pas une suite de décisions politiques rationnelles et désintéressées, ne soit pas un libre jeu du hasard et de la raison, en quelque sorte, c’est être complotiste. Selon cette propagande (assez bien orchestrée, concédons-le, mais qui s’embarrasse au final de trop peu de détails qui font vrai pour être crédible), une chauve-souris a volé pendant 400 kilomètres pour mordre un pangolin sur un marché de Wuhan en Chine. Le pangolin a mordu un Chinois qui passait par là, et, sans lien avec le laboratoire expérimental situé à proximité… qui travaillait sur des souches de coronavirus, l’épidémie a éclaté, contaminant le monde entier, sans traitement possible, si ce n’est un vaccin mis au point en 300 jours, qui ne comporte aucun effet secondaire dangereux et qui doit être rendu obligatoire dans les mois qui suivent sa mise sur le marché.
Dans le même temps, tous les gouvernements des pays industrialisés ont rationnellement fait le choix de confiner leur population, puis d’imposer un passe sanitaire fonctionnant à partir d’un QR Code, puis de transformer ce passe sanitaire en passe vaccinal. Ils ont aussi fait le choix de s’endetter massivement auprès de leur banque centrale, jusqu’à mettre en péril la solvabilité des générations futures.
Bref, nous sommes priés d’admettre sans broncher une fable selon laquelle, après des années de divergences internationales, le monde entier a brutalement retrouvé son unité et son harmonie pour adapter une réponse monolithique à une épidémie sortie de nulle part. Le moindre libre examen sur cette fable est immédiatement taxé de complotisme. Ce fut par exemple la thèse défendue par la prétendument prestigieuse revue scientifique The Lancet, dans une tribune du 19 février 2020, co-signée par un groupe de scientifiques qui dénonçaient tout scepticisme sur l’origine animale du virus. ” Conspiracy theories do nothing but create fear, rumours, and prejudice that jeopardise our global collaboration in the fight against this virus”, écrivaient-ils. (Les théories du complot ne font rien d’autre que créer la peur, des rumeurs et des préujugés qui fragilisent la collaboration mondiale dans le combat contre le virus).
Pendant plus d’un an, le réseau social Facebook bannira sans état d’âme toute publication émettant un doute sur la fable de la chauve-souris qui a mordu un pangolin qui a mordu un Chinois. Assez rapidement pourtant, c’est l’Organisation Mondiale de la Santé qui diligentera une mission d’enquête en Chine pour comprendre l’origine réelle du virus. Dans l’équipe d’enquête se trouve un certain Peter Daszak, co-auteur de l’article du Lancet, et lié de longue date aux recherches sur le coronavirus en Chine, qui s’empressera d’affirmer que l’origine du virus est bien naturelle… rapidement démenti par le directeur général de l’OMS lui-même.
Il est donc évident que l’accusation de complotisme portée par Daszak le 19 février 2020, et la censure officielle mise en place par les GAFAM sur l’origine réelle de l’épidémie, ont été et sont des paravents pour empêcher tout examen critique sérieux des circonstances historiques précises dans lesquelles cette épidémie est survenue. Il est tout aussi évident que des publications reconnues comme The Lancet ont prêté leur concours à une entreprise de propagande délibérée, destinée à empêcher toute transparence sur la façon dont l’épidémie est apparue et dont, ensuite, elle a été gérée.
Ce qui nous intéresse ici n’est pas de relever, étape après étape, les moments où la propagande officielle a menti, et où elle a rejeté dans le complotisme toute opposition, voire tout doute sur le simple bon sens des discours tenus par les gouvernants ou par leurs affidés, sur l’épidémie. Ce qui nous intéresse, c’est de comprendre par quels mécanismes l’histoire s’est construite, et de savoir s’il s’agit d’un complot ourdi par quelques personnages mystérieux qui tirent les ficelles. Ou bien est-ce une affaire un peu plus compliquée ?
Entre propagande et complot, la réalité
Ma position, au demeurant assez commune dans la recherche historique, est de considérer que les événements ne s’expliquent ni par un complot ni par un enchaînement transparent et désintéressé comme nous le propose la propagande. L’histoire contemporaine s’explique plutôt par un immense antagonisme de forces collectives, dont certaines sont plus ou moins organisées. Autrement dit, l’histoire n’est certainement pas cette pièce de théâtre écrite par avance que les complotistes nous proposent. Il n’y a pas, tapis dans l’ombre, quelques scénaristes, quelques marionnettistes, qui prévoient tout et qui agitent des personnages en bois pour dérouler une intrigue dont ils connaissent l’issue.
En revanche, il est incontestable que l’hyper-capital d’abord anglo-saxon, et maintenant mondialisé, qui s’est constitué grâce à une révolution numérique mal maîtrisée ou mal “régulée”, nourrit depuis une bonne décennie la tentation de profiter des circonstances historiques heureuses grâce auxquelles il s’est taillé la part du lion pour consolider et étendre sa domination sur le monde. Cet hyper-capital, souvent résumé dans l’expression GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon), dispose d’un véritable éco-système organisé et pensé pour influencer, de façon “soft” mais efficaces, le cours des événements.
Les visages de cet écosystème sont nombreux. Beaucoup connaissent le Forum Economique Mondial de Davos, fondé par Klaus Schwab dont j’ai analysé le Great Reset. Mais il existe bien d’autres instances où la caste mondialisée se retrouve pour faire avancer son emprise sur les affaires. Nous y reviendrons dans les chapitres suivants. Ce qu’il est important de souligner ici, c’est que l’influence de la caste mondialisée sur le déroulement des événements historiques ne correspond pas à un complot, mais à une sorte de pulsion collective qui a trouvé sa formulation dans un agenda relativement bien séquencé, que nous exposons dans les lignes qui suivent. Sur le fond, il n’y a ici nul conspirationnisme. Il y a une simple compréhension du conflit des volontés dont parlait Emmanuel Kant à la fin du dix-huitième siècle. L’histoire ne s’explique par la manipulation de tous par quelques-uns, mais par l’opposition d’intérêts entre les uns et les autres. Parfois, comme le pensent les libéraux, cette opposition produit des résultats harmonieux. C’est l’objet de la pensée de Bastiat. Parfois, elle tourne au conflit. C’est l’objet de la pensée de Marx. C’est à ce conflit qui nous mène au chaos que nous assistons.
La domination par la caste et le chaos mondial
Avant de détailler les dix étapes-clés de l’agenda du chaos, il faut sans doute poser la question première du pourquoi, c’est-à-dire de la finalité ultime que poursuit la caste mondialisée avec son agenda savamment partagé. Cette finalité pourrait être longuement discutée, et des divergences existent probablement, fortes, substantielles, au sein même de la caste, entre les objectifs à atteindre. Par exemple, George Soros est très hostile à la Chine, alors que Klaus Schwab n’hésite pas à se rapprocher du Parti Communiste Chinois. On peut penser que l’obsession vaccinale de Bill Gates ne correspond pas aux obsessions virtuelles de Mark Zuckerberg. Au sein de la caste, la téléologie de la domination diffère. Mais un point commun unit ces aspirations ou ces visions différentes : la haine des États-nations, qui sont les empêcheurs de tourner en rond, et, in fine, la haine de la liberté.
On ne dira jamais assez comment l’idéologie mondialiste a mal vécu l’évolution des vingt dernières années : la montée du “populisme” en Occident, l’échec de la Constitution Européenne, rejetée par referendum, le Brexit, l’élection de Trump, sont autant de menaces vitales pour la mondialisation des marchés et la négociation de contrats sans obstacle souverainiste. Il suffit de lire le Great Reset de Schwab pour comprendre combien le populisme ou le nationalisme constitue la menace principale qui pèse sur la mondialisation. On trouvera par exemple cette phrase révélatrice à la page 87 du livre de Schwab :
” À mesure que les coûts sociaux provoqués par les effets asymétriques de la mondialisation augmentaient (notamment en termes de chômage dans le secteur manufacturier des pays à haut revenu), les risques de la mondialisation financière sont devenus de plus en plus évidents suite à la grande crise financière qui a débuté en 2008. Ainsi combinés, ils ont déclenché la montée de partis populistes et de droite dans le monde entier (plus particulièrement en Occident), qui, lorsqu’ils arrivent au pouvoir, ont souvent recours au nationalisme et font la promotion d’un programme isolationniste, deux notions contraires à la mondialisation. “
Saluons la grande lucidité de Schwab sur les inconvénients de la mondialisation, sur ses risques, sur ses déséquilibres, et saluons l’intelligence des solutions qu’il propose pour combattre la tentation protectionniste et populiste : asservir les peuples en les nivelant et en les faisant entrer à coup de chausse-pieds en acier dans une chaussure trop petite : celle d’un ordre mondialisé où une caste s’enrichit en tentant d’hypnotiser les peuples avec des techniques de manipulation de masse.
Et c’est bien cet horizon indépassable qui nous est proposé : neutraliser le populisme par tous les moyens possibles afin de laisser le champ libre à la mondialisation.
Dans cet objectif commun, dans cette alliance tactique qui unit des anti-chinois et des pro-chinois, des vaccinolâtres et des technolâtres de tous poils, il y a un ciment durable, puissant : la haine des réactions populaires, le mépris pour les “populistes” et les “nationalistes”, la peur des soulèvements, et la recherche d’une domination la plus fluide possible pour que le business continue et même prenne de l’ampleur. La lutte est là. La victoire à remporter n’est pas ailleurs. Il faut faire la guerre aux États-nations et à leurs défenseurs, et attirer le monde entier dans la seringue univoque de la grande famille humaine conduite par une élite éclairée. Et tant pis si, pour y arriver, le chaos est semé partout, et si la domination fait fi des droits naturels, à commencer par la liberté de choisir son propre destin, pour assurer son triomphe. Ordo ab chao.
Les 10 étapes de l’Agenda du Chaos
Ces opérations ne sont pas nées de nulle part, et sous la houlette de quelques esprits déterminés, comme celui de Klaus Schwab, elles se sont inscrites dans un canevas à grosses mailles dont on mesure aujourd’hui l’impressionnante efficacité. Schématiquement, nous pouvons décomposer ce canevas, cet Agenda du Chaos, en dix étapes-clés :
1. Syndiquer la caste mondialisée et tisser une connivence durable : cette première étape a consisté, dans les années 2000, puis 2010, à forger une conscience de caste commune et à bâtir des relais solides pour une action concertée. Ce fut par exemple l’oeuvre des Young Global Leaders de Davos (lancés en 2004)
2. Concentrer les médias pour construire une hégémonie culturelle : cette étape décisive a commencé dans les années 2000 dans les démocraties occidentales, mais atteint son apogée avec la domination écrasante de Google et de Facebook, qui captent la valeur de l’information et disposent d’un primat sur celle-ci. L’éviction de Donald Trump hors des réseaux sociaux en dévoilera le projet final.
3. Industrialiser le “narratif” de la protection pour justifier la domination : pas de domination hégémonique durable, pas de combat contre le populisme sans une industrialisation du discours de la protection des peuples par la caste. Ce fut par exemple le projet de Bill Gates, entamé en 2010, sur la vaccination mondiale, qui s’est appuyé sur une constellation impressionnante d’organisations qu’il a lui-même fomentées comme le GAVI ou le CEPI. Grâce à cette industrie mondiale, la caste peut endormir la vigilance des peuples en les convainquant qu’elle protège
4. Sidérer les consciences par des chocs systémiques : la survenue de l’épidémie de COVID 19 a montré de quoi la caste était capable pour mettre en place son Agenda du Chaos. L’utilisation du choc épidémique, son instrumentalisation politique, pour domestiquer les peuples et vaincre les résistances est un prodigieux tour de force qui n’aurait pas été possible sans une industrialisation préalable des médias, de la connivence entre intérêts publics et intérêts privés, et du discours dominant.
5. Généraliser la peur comme mode de gouvernement : le corollaire indispensable à cette stratégie du choc, c’est la peur comme mode de gouvernement. La gestion du COVID a montré comme cette peur était savamment orchestrée, par exemple par la mise en scène de points quotidiens sur le nombre de morts prétendus du virus, alors même que, selon toute vraisemblance, les chiffres des décès étaient artificiellement gonflés pour entretenir l’angoisse (peur de perdre son emploi.)
6. Transformer les opposants en boucs-émissaires : cette manoeuvre est au coeur de la gestion du COVID depuis le début. Tous ceux qui osent contester la propagande sont rejetés dans le complotisme et accusés d’être à l’origine de tous les maux de la société. La politique de ségrégation à l’égard des non-vaccinés l’a abondamment montré.
7. Accélérer les transferts de souveraineté vers des instances multilatérales sous contrôle : cette étape essentielle est intervenue grâce à l’éviction de Donald Trump. Avec l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, la caste mondialisée a pu remettre ses dadas en route : les COP, les G quelque chose (7, 8, 20). En Europe, le Conseil a décidé de nombreux transferts de souveraineté dans différents domaines, dont la santé.
8. Mettre les populations sous surveillance constante : cette dimension essentielle de l’Agenda du Chaos ne se limite pas à la mise en place du contact tracing prôné par le Great Reset de Schwab. Elle inclut différentes mesures liberticides, comme la limitation dans la libre circulation des personnes selon leur statut vaccinal, mais aussi la généralisation de la reconnaissance faciale, l’autorisation des drones dans la vie quotidienne, la mise en place de fichiers uniques des populations, intégrant le fichage des opinions philosophiques.
9. Orchestrer la domination financière des nations : la crise du COVID a donné lieu à une explosion de la dette mondiale, qu’elle soit publique ou privée. Qui dit dette dit aussi créancier, et entrée du débiteur en dépendance vis-à-vis de son créancier. Pendant que les GAFAM se sont enrichis à coups de dizaines ou de centaines de milliards, des États ont définitivement perdu toute autonomie financière vis-à-vis des banques centrales et de la finance américaine en empruntant pour éviter la déroute.
10. Prendre le contrôle des monnaies : cette phase ultime, régulièrement appelée Great Reset monétaire, se déploiera en plusieurs étapes, dont la mise en place de monnaies numériques et l’instauration d’une politique budgétaire conforme aux vues de la Modern Monetary Theory (MMT), déjà exposée dans nos colonnes. Cette politique écrasera les classes moyennes et créera des paradis fiscaux pour les plus riches. La mise en place de l’euro numérique est prévue pour 2023, mais on peut penser que le Great Reset monétaire interviendra en 2024 si les mid-terms américaines consacrent une large victoire des Républicains.
In fine, l’Agenda du Chaos s’achèvera lorsque le suffrage universel sera vidé de sa substance, et lorsqu’une gouvernance mondiale se substituera au concert des Nations. Dans cet univers dystopique subsisteront deux castes : les “intouchables” vivant de l’helicopter money versé par la caste, et les mondialisés, qui seront les seuls à accéder aux profits.
La dystopie en action
Comme on le voit, l’Agenda du Chaos a pris forme il y a une quinzaine d’années avec l’apparition des Young Global Leaders, dont l’achèvement se mesure maintenant. Il ne faudrait bien entendu pas limiter la syndication de la caste mondialisé à ces seuls Young Global Leaders, mais ils constituent la face emblématique d’un système de cooptation qui s’est mis en place dans la durée pour créer une connivence profonde entre les élites mondiales.
L’Agenda s’est accéléré, nous l’avons dit, avec l’irruption de Trump et la montée du souverainisme partout dans le monde. Sans ces circonstances, il est probable que son évolution aurait été à peine perceptible jusqu’en 2030, année fixée pour les premières réalisations de l’Accord de Rio, puis de Paris.
Le COVID a constitué une formidable opportunité pour accélérer l’allure. L’histoire dira un jour comment cette accélération est intervenue.
En attendant, il est très probable que les deux prochaines années concentrent de nouveaux événements douloureux supposés briser pour longtemps la capacité de résistance des peuples. Au premier rang de ces événements, une nouvelle crise financière devrait permettre la mise en place des monnaies numériques et le retrait de cash complètement dévalués. Dans la lecture des pages qui suivent, il ne faut surtout pas oublier que cet Agenda est le fait d’une caste, en rien un scénario inévitable. Il appelle, de la part des peuples, un effort de conscience, et la mise en place d’une véritable stratégie de sécession, que nous détaillerons dans la deuxième partie de ce livre.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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