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La sainteté à l'extrême avec Charles de Foucauld

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Message par Lumen Lun 2 Mai 2022 - 18:23

La sainteté à l'extrême avec Charles de Foucauld


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Les 10 jours précédant la canonisation de Charles de Foucauld, recevez chaque jour une
courte vidéo, un texte et une prière du saint pour vous guider, sur le chemin de la sainteté.




La jeunesse a besoin de radicalité, d'exemplarité et de générosité… tout ce qui a rempli la vie de saint Charles de Foucauld !

En guise de préparation à la canonisation de Charles de Foucauld, qui aura lieu au Vatican le 15 mai 2022, durant 10 jours, recevez chaque jour une courte vidéo, un texte et une prière du saint pour vous guider, à son école, sur le chemin de la sainteté.



Au programme

Jour 1 : Se détacher du monde

Jour 2 : Se convertir  

Jour 3 : Partir au désert

Jour 4 : L'esprit de pauvreté

Jour 5 : Être missionnaire

Jour 6 : Le sacrifice de la Croix

Jour 7 : L'Eucharistie, salut du monde

Jour 8 : Le Sacré-Cœur comme emblème

Jour 9 : Tout confier à la Vierge Marie

Jour 10 : Donner sa vie



Un mot sur l'intervenant

L'abbé Matthieu Raffray est prêtre de l'Institut du Bon Pasteur, docteur en philosophie, et professeur à l'Université Pontificale Saint Thomas d'Aquin (Angelicum) à Rome.


Charles de Foucauld

Charles de Foucauld est né à Strasbourg, en septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.

Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu:  "Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse".

De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. "Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui".

Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation:  suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des Clarisses de Nazareth.

Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, "les plus délaissés, les plus abandonnés". Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, "le frère universel". Il voulait "crier l'Évangile par toute sa vie" dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. "Je voudrais être assez bon pour qu'on dise:  Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître?".

Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.

Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres:  après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette "vie de Nazareth" pouvait être vécue partout et par tous. Aujourd'hui, la "famille spirituelle de Charles de Foucauld" comprend plusieurs associations de fidèles, des communautés religieuses et des instituts séculiers de laïcs ou de prêtres.

Biographie extraite de https://www.vatican.va/



Prière de la retraite


La sainteté à l'extrême avec Charles de Foucauld 1699010

Prière de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.




   
   

Lumen
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Message par Lumen Sam 7 Mai 2022 - 0:06

Jour 1 : se détacher du monde




Contenu de la vidéo :


Méditation

Charles de Foucauld est né le 15 septembre 1858. Orphelin dès l'âge de six ans, il est élevé par son grand-père le colonel de Morlet et sa tante Inès Moissetier, et reçoit de leur part une éducation chrétienne solide et sincère.

Mais lors de son entrée au lycée, influencé par l'impiété de ses professeurs et par la débauche de ses camarades, il se livre aux passions de l'adolescence, jusqu'à abandonner toute vertu et toute religion. Quelques années plus tard, il écrira à sa cousine Marie de Bondy : « À dix-sept ans, je commençais ma deuxième année de la rue des Postes. Jamais je crois n'avoir été dans un si lamentable état d'esprit. (…) j'étais tout égoïsme, tout impiété, tout désir du mal, j'étais comme affolé (...). Quant au degré de paresse, il a été tel qu'on ne m'y a pas gardé... J'ai tant fait souffrir mon pauvre grand-père, refusant de travailler (...). De foi, il n'en restait pas trace dans mon âme. »

A 18 ans, il entre à Saint-Cyr, l'école des officiers de l'armée française. Là, il profite de ses capacités intellectuelles pour ne s'appliquer qu'au minimum de travail, préférant les plaisirs et les distractions. Lorsque son grand-père décède, en 1878, il se retrouve à la tête d'une immense fortune : il est millionnaire à vingt ans ! Il se jette alors sans retenue dans la débauche, organisant avec ses compagnons fêtes et soirées, négligeant son travail au point de terminer Saint-Cyr à l'avant-dernière place... Nommé officier à Saumur, puis à Pont-à-Mousson, au 4ème Hussards, il vit en libertin et en grand seigneur, alternant nuits de plaisir et audace militaire. Mais cette vie de plaisirs laisse au fond de son âme un sentiment de profonde tristesse, quelque chose d'essentiel lui manque : « Vous me faisiez sentir, mon Dieu, un vide douloureux, une tristesse que je n'ai jamais éprouvée qu'alors... elle me revenait chaque soir, lorsque je me trouvais seul dans mon appartement... elle me tenait muet et accablé pendant ce qu'on appelle les fêtes : je les organisais, mais le moment venu, je les passais dans un mutisme, un dégoût, un ennui infinis... Vous me donniez cette inquiétude vague d'une conscience mauvaise qui, tout endormie qu'elle est, n'est pas tout à fait morte. »

Cherchant à combler ce manque, il se jette à corps perdu dans l'aventure militaire : il participe à la guerre contre les milices islamistes en Algérie en 1881, puis démissionne de l'armée pour se lancer dans une exploration du Maroc, qui fera de lui l'un des plus grands explorateurs français. Pendant deux ans, il parcourt ainsi des centaines de kilomètres, cartographie des régions presque inconnues, et écrit des rapports circonstanciés sur le relief, la végétation, les possibilités d'irrigation. Il observe la société indigène, l'âme marocaine, arabe et juive, les mœurs des tribus, et surtout, le désordre et la misère de ces pauvres pays soumis aux razzias et à la famine.

Mais rien ne le rassasie, ni les plaisirs, ni le luxe, ni les mondanités. L'aventure et le risque le satisfont un temps, mais quelque chose lui manque toujours pour combler ses grands désirs et sa soif intarissable d'absolu. Son âme est faite pour quelque chose de plus grand, quelque chose d'éternel et de transcendant, que rien dans ce monde ne saurait remplacer… Il lui faudra encore du temps, à son retour à Paris, auprès de sa tante et de ses cousines, pour découvrir que ce qui lui manque n'est rien d'autre que Dieu : ce trouble de l'âme, cette angoisse, cette recherche de la vérité, il l'exprime dans ce cri que son âme pousse à chaque instant : “ Mon Dieu, si vous existez, faites-le-moi connaître ! ”

Ô Mon Dieu, donnez-moi comme le jeune Charles de Foucauld un désir immense, une soif infinie de vous connaître ; donnez-moi une âme qui ne se satisfait jamais des plaisirs illusoires de ce monde, des distractions dégradantes et du péché qui enchaîne, mais donnez-moi une âme qui crie vers vous sans cesse, jusqu'à ce qu'elle vous trouve enfin !



Prière

Mon Dieu, pardon, pardon, pardon de ma tiédeur, pardon de ma lâcheté, pardon de ma dissipation, pardon de mon orgueil, pardon de mon attachement à ma volonté propre, pardon de ma faiblesse et de mon inconstance, pardon du désordre de mes pensées, pardon de me souvenir si peu, parfois, que je suis en votre présence.

Pardon de toutes mes fautes, de toutes les fautes de ma vie et surtout de celles que j'ai commises depuis le commencement de ma conversion !

Merci de toutes vos grâces, mon Dieu. Merci, merci, merci ! Mon Dieu, secourez-moi, secourez celui que vous avez comblé de tant de dons afin qu'il fasse pleinement ce que vous attendez de lui…

Mon Dieu, convertissez-moi ! Convertissez-moi, mon Dieu, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Vous qui pouvez transformer des pierres en enfants d'Abraham, vous qui pouvez tout en moi, convertissez-moi, Seigneur.

Donnez-moi le bon esprit, la sagesse que vous avez promis de donner à ceux qui les demanderaient.




Prière de la retraite


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Prière de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
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Message par Lumen Sam 7 Mai 2022 - 19:11

Jour 2 : se convertir




Contenu de la vidéo :


Méditation

Il faudra encore de longs mois pour que le jeune Charles comprenne que seul Dieu peut combler sa soif d'infini, son désir insatiable d'absolu et de perfection. Mais depuis son retour du Maroc, en 1884 (il a 26 ans), il n'est plus le même homme, il semble avoir épuisé les plaisirs de la Terre : il vit dans la solitude et la chasteté, étudie beaucoup, travaille à la rédaction de son livre sur son expédition marocaine. Le monde sans Dieu dans lequel il vivait depuis son adolescence, à cause du laïcisme ambiant et de l'esprit anti-religieux de la Troisième République bascule petit-à-petit. C'est grâce à la présence de sa cousine et de sa tante, pieuses femmes qu'il aime avec affection, que Charles va se tourner vers Dieu : c'est le témoignage silencieux de leur dévotion et de leurs vertus qui va l'entraîner vers le retour à la foi. L'intelligence et la charité de sa cousine Marie vont l'amener à s'interroger sur cette religion qu'il méprisait auparavant, par ignorance et égoïsme. Quelques années plus tard, il décrira le miracle de sa conversion en ces termes, s'adressant à ce Dieu qui l'a séduit :

« Vous m'aviez attiré à la vertu par la beauté d'une âme, en qui la vertu m'avait paru si belle, qu'elle avait irrévocablement ravi mon cœur. Vous m'attirâtes à la vérité par la beauté de cette âme même. Vous me fîtes alors quatre grâces. La première fut de m'inspirer cette pensée : puisque cette âme est si intelligente, la religion qu'elle professe fermement ne saurait être une folie comme je le pense. La seconde fut de m'inspirer cette autre pensée : puisque cette religion n'est pas une folie, peut-être la vérité, qui n'est sur la terre dans aucune autre, ni dans aucun système philosophique est-elle là. La troisième fut de me dire : Étudions donc cette religion ; prenons un professeur de religion catholique, un prêtre instruit, et voyons ce qu'il en est et s'il faut croire ce qu'elle dit. La quatrième fut la grâce incomparable de m'adresser pour avoir ces leçons de religion à Monsieur Huvelin. »

En effet, par l'intermédiaire de sa cousine, Charles fait la connaissance de l'abbé Huvelin, vicaire à l'église Saint-Augustin, à Paris. En octobre 1886, alors qu'il s'est enfin décidé à lui demander des leçons de religion, le saint prêtre répond simplement à Charles de se mettre à genoux sur le champ et de se confesser. Après un instant d'étonnement, celui-ci accepte de le faire avec humilité, et demande à Dieu pardon pour toutes ses fautes passées, pleurant amèrement ses péchés. L'abbé Huvelin envoie alors Charles recevoir la communion séance tenante… C'était l'heure de sa conversion, l'heure mystérieuse de la reconquête de son âme par l'amour divin. Une conversion radicale, autant que sa débauche et son irréligion avaient été radicales ; une conversion franche et complète, irrévocable, totale. Charles ne l'attribue qu'à l'amour de Dieu, cet amour qui l'a progressivement envahi, conquis, submergé de façon irrémédiable, comme un océan qui inonde : « Que vous avez été bon ! Que je suis heureux ! Qu'ai-je fait pour cela ? Et depuis, mon Dieu ! ce n'a été qu'un enchaînement de grâces toujours croissantes, une marée montant, montant toujours. »

Ô mon Dieu, faites-moi la grâce, moi aussi, de me convertir radicalement ! Envahissez mon âme du torrent de votre amour, que je ne puisses y résister, et que je me laisse entrainer à votre suite par ce flot divin ! Et ainsi animé de votre amitié, captivé par votre vérité, donnez-moi d'être soit une âme de feu qui conquiert le monde, comme celle de saint Charles de Foucauld ; soit l'une de ces âmes discrètes et pieuses qui convertissent les cœurs par leur clarté et leur charité, même ceux des plus réfractaires !



Prière

Secourez-moi, mon Dieu, faites mourir en moi le vieil homme lâche, tiède, ingrat, et créez en moi un cœur nouveau, chaud, courageux, reconnaissant, fidèle.

Faites que mon avenir rachète mon passé et soit employé tout entier à faire Votre volonté.

Mon Dieu, tout ce que Vous voulez, je le veux, tout ce que Vous voulez que je fasse, je veux le faire.

Je vous aime de tout mon cœur, par-dessus tout.

Faites-moi clairement connaître Votre volonté, donnez-moi la force de l'accomplir, de l'accomplir fidèlement jusqu'au bout, dans la reconnaissance et l'amour.

Ainsi soit-il.




Prière de la retraite


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Prière de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
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Message par Lumen Lun 9 Mai 2022 - 0:03

Jour 3 : partir au désert




Contenu de la vidéo :


Méditation

Dès le jour de sa conversion, Charles comprend qu'il est condamné à être une âme d'élite : une âme embrasée par l'amour de Dieu, qui ne se satisfait de rien d'autre que Dieu, qui ne se repose en rien d'autre que la présence et l'amitié de son maître. Une âme à la fois active (suractive) et profondément contemplative, une âme dont on ne pourra jamais dire qu'elle est médiocre, timorée, banale ou conventionnelle. Charles entend l'appel de Dieu comme un détachement radical, un rejet, un arrachement du monde, pour se consacrer à l'essentiel, et à la seule chose qui l'intéresse désormais : Dieu seul ! « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui. Ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi » écrira-t-il.

Il ne cessera d'ailleurs durant toute sa vie de rechercher comment et à quel endroit réaliser de la meilleure façon possible cette soif d'absolu, cette radicalité de l'amour qui l'a saisi. Lors de son pèlerinage en Terre Sainte, à la fin de l'année 1888, il découvre ce qui sera le fil conducteur de sa vocation religieuse : dans la ville de Nazareth, il réalise ce qu'a été la vie cachée de Jésus, une vie monotone, misérable, sans éclat. L'humiliation que Jésus a accepté de subir au Calvaire prend tout son sens dans la vie cachée que le Fils de Dieu a voulu mener pendant des années à Nazareth. Charles de Foucauld décide alors que c'est cette vie « abjecte » qu'il veut embrasser : une vie humble et médiocre aux yeux des hommes, mais une vie intense et héroïque aux seuls yeux de Dieu.

Charles revient ébloui de ce pèlerinage en Terre Sainte. À partir de janvier 1889, il sait désormais comment il devra imiter Jésus durant toute sa vie : dans la pauvreté et l'humilité d'une vie toute simple, la vie de Nazareth. Il y voit la réalisation de l'idéal de sacrifice et de renoncement qui l'avait enthousiasmé déjà dans une parole entendue durant un sermon de l'abbé Huvelin :


« Ce tendre et croissant amour pour vous, mon Seigneur Jésus, ce goût de la prière, cette foi en votre parole, ce sentiment profond du devoir de l'aumône, ce désir de vous imiter, cette parole de Monsieur Huvelin, dans un sermon, que “ vous aviez tellement pris la dernière place que jamais personne n'avait pu vous la ravir ”, si inviolablement gravée dans mon âme, cette soif de vous faire le plus grand sacrifice qu'il me fût possible de vous faire, en quittant pour toujours une famille qui faisait tout mon bonheur, et en allant bien loin d'elle vivre et mourir. »

Pour ce faire, il entre d'abord au monastère trappiste de Notre-Dame des Neiges, en Ardèche, où il reçoit le nom de frère Maarie-Albéric, puis il est envoyé par ses supérieurs à la Trappe de Cheiklé, dans la région d'Alep, en Syrie : il y vit durant sept ans une vie religieuse exemplaire, de pauvreté, de détachement et d'obéissance. Mais cette vie retirée et pauvre ne répond pourtant toujours pas à ses aspirations profondes d'une vie au désert, faite uniquement de renoncement et de sacrifices : il s'en ouvre à ses supérieurs, qui perçoivent le sérieux de son désir d'abandon et de pauvreté radicales…

Ô mon Dieu, je veux moi aussi vous imiter dans tous les aspects de votre vie : si vous avez choisi une vie cachée, c'est d'abord pour m'enseigner que la seule vertu qui a de la valeur, c'est celle que Dieu voit. Loin des critères mondains et sociaux, ma vie n'a de sens que si elle vous plait à vous, qui connaissez le secret de mon cœur, qui connaissez mes faiblesses et mes échecs, mais aussi mon désir de toujours vous plaire davantage et de vous ressembler toujours plus. Si vous avez choisi une vie cachée, c'est aussi pour m'enseigner que c'est dans le secret de votre amour que vous préparez mon cœur pour les grands combats et les grandes œuvres à votre gloire : il n'y a de saint que celui qui a été fidèle dans les petites choses, et qui a renoncé à lui-même pour tout donner à Jésus-Christ !



Prière

Ô mon Seigneur et mon Dieu, faites-moi, à Votre exemple, n'avoir pas de plus chers moments, pas de plus vrai repos, pas d'heures plus suaves et plus enviées que ces heures de prière nocturne et solitaire !

Apprenez-moi à prolonger de plus en plus ces heures où, pendant que tout sommeille, je veille seul à vos pieds, où, sans que personne sache ni partage mon bonheur, je jouis, dans la solitude de la nuit, de la présence de mon Dieu !

Ô mon Dieu, si ces veilles solitaires et fortunées pouvaient dévorer de plus en plus toutes mes nuits, que je serais heureux ! Combien de saints ont eu ce bonheur !

Mon Dieu, si cela est, comme je le pense, conforme à Votre volonté, faites-moi cette grâce, je vous le demande par toutes les grâces que Vous m'avez déjà faites et par votre Cœur !

Amen.




Prière de la retraite


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Prière de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
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Message par Lumen Lun 9 Mai 2022 - 18:31

Jour 4 : l'esprit de pauvreté




Contenu de la vidéo :


Méditation

Sans cesse à la recherche d'un plus grand attachement à la vie cachée de Jésus, frère Marie-Albéric obtient de ses supérieurs l'autorisation de quitter la vie religieuse de la Trappe, pour se livrer à une vie encore plus humble et plus cachée en Dieu. Il se rend alors à Nazareth, dès mars 1897. Là, il demeure au monastère des clarisses, où la Mère abbesse accepte de lui confier un emploi, alors qu'elle n'avait besoin de personne : voyant l'âme d'élite qui se présentait à elle sous les traits d'un mendiant, elle l'engage sur-le-champ.

Charles refuse cependant la maison du jardinier, et se contente d'une cabane à outils adossée au mur du couvent. Il dédie aussitôt cette « cabane en planches » à Notre-Dame du Perpétuel Secours, et il vit entre ces planches une existence de prière et de dénuement. Dès l'aube, il se rend dans le lieu même où vivait la Sainte Famille, pour y passer plusieurs heures de méditation ; puis il assiste à la messe quotidienne et communie, et rend ensuite pendant la journée de petits services à la communauté des sœurs clarisses. Cette vie réglée, toute proche de celle de Jésus, Marie et Joseph près de deux mille ans auparavant, fait son bonheur et sa satisfaction : il peut écrire quelques jours après son arrivée à sa cousine Marie de Bondy :


« J'ai embrassé ici l'existence humble et obscure de Dieu, ouvrier de Nazareth. »

Il a ainsi renoncé à tout : non seulement aux plaisirs mauvais et déréglés qui avilissent et éloignent l'âme de Dieu, non seulement aux richesses et au luxe qui détournent de l'essentiel, mais il a renoncé aussi aux plaisirs permis et légitimes, aux biens les plus simples et les plus modestes, car il veut imiter à chaque instant de son existence le renoncement du Fils de Dieu fait homme. Il a quitté les siens, même s'il les garde dans son cœur, il a quitté son pays, ses biens, son métier, ses succès dans le monde, pour ne vivre que d'une seule chose : la présence vivante de Jésus-Christ. Il écrit d'ailleurs pendant sa retraite à Nazareth de sublimes méditations sur la vie de Jésus, qui manifestent son désir d'une intimité profonde et transparente avec l'unique objet de son amour :

« À Nazareth Jésus glorifiait infiniment plus Dieu et sanctifiait infiniment plus les hommes par sa vie intérieure, ses prières, que par sa vie extérieure si sainte que fût celle-ci... il en est de même : quelque sainte que soit notre vie extérieure, Dieu est bien moins glorifié par elle qu'Il l'est par notre vie intérieure... Ma vocation, c'est la vie de Jésus à Nazareth, c'est d'être un fils modèle pour la Très Sainte Vierge, que je vois en mes mères [les clarisses] ,c'est encore plus d'être un fils modèle pour Dieu. »

Ô mon Jésus, apprenez-moi, à l'école de saint Charles, a n'avoir d'autre ami que vous-même, à n'avoir d'autre intérêt et d'autre préoccupation que vous-même, à n'avoir d'autre critère pour mes actions, mes pensées, mes paroles, que de faire ce qui vous plait et d'éviter ce qui vous déplait ! Le monde tente de me séduire par ses attraits, ses biens et ses plaisirs, mais je veux y renoncer, volontairement, non par esprit de compétition ou d'orgueil, mais pour être tout à vous, pour n'avoir d'autre plaisir, d'autre bonheur et d'autre joie que vous !

La véritable pauvreté, à l'école de saint Charles de Foucauld, c'est donc celle du cœur, une pauvreté non pas ostentatoire, qui voudrait se montrer extérieurement pour s'enorgueillir, mais une pauvreté intérieure, un détachement total, une indifférence aux biens de ce monde, pour ne tourner mon regard que vers vous, mon Dieu.



Prière

Ô mon Seigneur Jésus, voici donc cette divine pauvreté !

Comme il faut que ce soit Vous qui m'en instruisiez ! Vous l'avez tant aimée !

Dans Votre vie mortelle, Vous avez fait d'elle Votre compagne fidèle.

Vous l'avez laissée en héritage à Vos saints, à tous ceux qui veulent Vous suivre, à tous ceux qui veulent être Vos disciples.

Vous l'avez enseignée par les exemples de toute Votre vie;

Vous l'avez glorifiée, béatifiée, proclamée nécessaire par Vos paroles.

Vous avez choisi pour parents de pauvres ouvriers; Vous êtes né dans une grotte servant d'étable; Vous avez été pauvre dans les travaux de Votre enfance.

Vos premiers adorateurs sont des bergers. À votre Présentation au Temple, on a offert le don des pauvres. Vous avez vécu trente ans pauvre ouvrier, dans ce Nazareth que j'ai le bonheur de fouler, où j'ai la joie...de ramasser du fumier.

Puis pendant Votre vie publique, Vous avez vécu d'aumônes au milieu de pauvres pêcheurs que Vous aviez pris comme compagnons. « Sans une pierre pour poser votre tête ».

Sur le Calvaire, Vous avez été dépouillé de Vos vêtements, Votre seule possession, et les soldats les ont joués entre eux. Vous êtes mort nu, et Vous avez été enseveli par aumône, par des étrangers.

« Bienheureux les pauvres ! » (Mt 5,3).

Mon Seigneur Jésus, comme il sera vite pauvre celui qui, Vous aimant de tout son cœur, ne pourra souffrir d'être plus riche que son Bien-aimé !

Ainsi soit-il.




Prière de la retraite


La sainteté à l'extrême avec Charles de Foucauld 1699010

Prière de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
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Message par Lumen Mar 10 Mai 2022 - 20:53

Jour 5 : Etre missionnaire




Contenu de la vidéo :


Méditation

« On ne peut pas vivre au milieu de ces malheureux musulmans, schismatiques, hérétiques sans soupirer après le jour où la lumière se lèvera sur eux. [...]. Je suis prêt à partir aujourd'hui, à rester toujours, à faire tout autre chose... Voyez ce que le Bon Dieu veut de moi [...]. »

Voilà ce qu'écrit Charles de Foucauld à son directeur spirituel, l'abbé Huvelin, depuis sa cabane de Nazareth. Sa soif de solitude et d'humilité ne cessent d'être mises en cause face à l'urgence de l'évangélisation : chaque jour, il souffre de voir des âmes éloignées de Dieu, des âmes fourvoyées dans l'erreur et le mensonge. Car pour lui, aimer son prochain comme Jésus-Christ a aimé les hommes, c'est vouloir d'abord leur salut éternel, vouloir qu'ils connaissent eux-aussi la vérité et le bien, vouloir qu'ils se convertissent à la lumière de l'amour divin. Animé d'un tel désir pour les âmes, il ne peut rester inactif : sa conviction profonde est que la vie cachée à Nazareth doit porter du fruit pour la mission. Il voudrait mettre cette vie de prière et de pauvreté au contact immédiat des âmes, afin de les séduire et de les amener au Christ, comme on peut croire que les âmes étaient séduites dès qu'elles étaient au contact la vie quotidienne de la Sainte Famille à Nazareth. Mais il manque au petit frère de Nazareth la possibilité de transmettre lui-même aux âmes cette grâce divine qui le fait vivre lui-même quotidiennement, celle que l'on puise dans la vie sacramentelle, en particulier dans l'Eucharistie.

Charles décide donc d'embrasser le grand moyen de l'évangélisation institué par Jésus-Christ : le sacerdoce. Après plusieurs années de doutes, de prières et de réflexion, il se décide en effet à suivre les recommandations de personnes dont il estime la prudence surnaturelle : l'abbé Huvelin, son directeur spirituel, et mère Elisabeth du Calvaire, prieure du monastère des Clarisses à Jérusalem. C'est elle qui le persuadera que recevoir l'ordination sacerdotale est la parfaite imitation de Jésus.

Etant rentré en France en août 1900, il retourne à Notre-Dame des Neiges pendant 9 mois pour y étudier la théologie et se préparer au sacerdoce. Il sera ordonné prêtre le 9 juin 1901, au grand séminaire de Viviers, après toute une nuit de prière au pied du Saint-Sacrement. L'ultime étape de sa vie s'ouvre alors : il a quarante-trois ans, il y a quinze ans qu'il s'est converti, et il a encore quinze ans à vivre. Revêtu de la grâce du sacerdoce, il a désormais à sa disposition tous les moyens institués par Jésus-Christ pour nourrir et soulager les âmes. Il peut alors partir pour l'Afrique, et se lancer dans son grand projet missionnaire au Maroc.

Voilà comment il envisage sa mission :


« La bienfaisance et l'hospitalité, l'exemple des vertus évangéliques, surtout les prières et la sainteté des serviteurs et des servantes, et plus encore le grand nombre de messes et de tabernacles, commenceront l'œuvre de la conversion. Cette période écoulée, et elle s'écoulera d'autant plus vite que les prêtres et les religieux établis au Maroc seront plus nombreux, jetez dans ce sillon tous les ordres enseignants et prédicants... C'est une troupe d'avant-garde, propre à se lancer sur les champs de ce Maroc et à creuser, au pied de la Sainte Hostie, et au nom du Sacré-Cœur de Jésus, le premier sillon dans lequel se jetteront ensuite au plus tôt les missionnaires prêchants. »

Ô mon Dieu, en nos vieux pays chrétiens qui sont redevenus des terres de mission, faites de moi un précurseur, une avant-garde qui sème l'amour de votre Fils par ma bienveillance et l'exemple de mes vertus évangéliques. Faites de moi un missionnaire, un assoiffé des âmes, qui souffre comme saint Charles de Foucauld de voir les hommes vivre loin de Vous. Indiquez-moi surtout ce que vous attendez de moi, si vous m'appelez au sacerdoce ou à la vie religieuse : je veux y répondre généreusement, sans regarder en arrière, séduit moi aussi sans limite par votre amour !


Prière

Ô mon Dieu, Vous êtes venu apporter l'amour sur la terre ; vous êtes venu mettre au milieu de nous les flammes de votre Cœur. Que vous êtes bon ! Et vous nous dites nettement votre volonté à notre égard, c'est que nous vous aimions à notre tour ; c'est là tout ce que vous demandez, tout ce que vous voulez de nous ; vous ne voulez rien d'autre de notre part : « Que veux-je ? », si ce n'est que vos cœurs s'allument ? Que vous êtes bon d'être venu apporter sur la terre d'une manière visible ce feu d'amour ! Que vous êtes bon de ne vouloir qu'une chose de nous, que nous vous aimions ! Que vous êtes bon de nous le dire !

Dieu ne veut qu'une chose de nous, que nous l'aimions, que nous brûlions d'amour pour lui. Aimons, aimons, que toute notre occupation soit d'aimer, de contempler le Bien-aimé, de lui demander ce qu'il veut de nous, de penser, dire, faire ce qu'il veut que nous pensions, disions, fassions... Ayons une grande dévotion à ce Cœur Sacré de Jésus, par lequel Dieu a allumé le feu sur la terre ! Jésus Charitas : « Je suis venu allumer un feu sur la terre, que veux-je, si ce n'est qu'il brûle ? » Ô mon Dieu, faites brûler ce feu dans mon cœur et dans celui de tous les hommes ! Amen...

C'est l'unique nécessaire : « Que veux-je, si ce n'est qu'il brûle ? »




Prière de la retraite


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Prière de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
Lumen
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Message par Lumen Jeu 12 Mai 2022 - 10:16

Jour 6 : le sacrifice de la croix




Contenu de la vidéo :


Méditation

Dans cette ultime partie de sa vie, au Maroc, Charles de Foucauld veut porter Dieu à ceux qui en sont le plus éloignés, ceux auxquels aucun missionnaire n'a encore été envoyé : comme il le décrit lui-même, il souhaite « aller dans le sud de la province d'Oran, sur la frontière du Maroc, dans une des garnisons n'ayant pas de prêtre, vivre en moine, silencieux et cloîtré… priant et administrant les sacrements. » Il sait qu'il ne rencontrera qu'obstacles à franchir et contradictions humaines à surmonter. Mais il veut être un pionnier, un aventurier du Règne du Sacré-Cœur, celui qui ouvre les lignes, celui qui trace les sillons. Auprès des garnisons françaises en ces régions souvent hostiles, son but est double :

« Empêcher que nos soldats ne meurent sans sacrement… ; Et surtout faire le bien qu'on puisse faire actuellement aux populations musulmanes si nombreuses et si délaissées, en apportant au milieu d'elles Jésus dans le Très Saint Sacrement, comme la Très Sainte Vierge sanctifia Jean-Baptiste en apportant auprès de lui Jésus. »

Il n'y a qu'un unique secret à l'évangélisation : l'efficacité des missionnaires ne tient qu'à la puissance de la présence de Jésus-Christ. Prêcher, enseigner, baptiser, sanctifier, tout cela n'est l'œuvre que d'un seul acteur, l'effet d'une unique cause, le Christ lui-même ; les hommes, quelles que soient leurs qualités et leurs enthousiasmes, ne sont dans l'édification du Royaume de Dieu que des instruments, des outils souvent peu habiles, usés, parfois même abîmés et déformés. Mais si c'est la main de Dieu qui les saisit, qui agit à travers eux, alors ils peuvent transformer le monde, convertir les âmes, rendre saint et lumineux ce qui n'était que péché, obscurité et tristesse. Les populations auxquelles Charles de Foucauld s'adresse, à Béni-Abbès, sont parmi les plus délaissées du monde : non seulement la famine menace les populations, mais des tribus musulmanes violentes terrorisent et réduisent en esclavages ceux qui ne souhaitent que vivre en paix. Charles veut souffrir avec eux, au milieu d'eux, et même peut-être à leur place. Car il est intimement convaincu, à l'imitation de Jésus lui-même, qu'il n'y a de salut et de renaissance que lorsque le grain de blé tombe en terre et qu'il meure : pour gagner les âmes à Dieu, il faut d'abord accepter soi-même de se sacrifier, s'offrir, donner sa propre vie.

« Cette loi de la Croix, cette loi que nous ne pouvons faire du bien aux autres qu'à la condition de les gagner à Dieu, de les enfanter à Dieu par notre propre souffrance, notre crucifiement, est si générale, si absolue que le Sauveur, dont les actes étaient tous d'un mérite infini, qui avait toutes les grâces en ses mains, qui pouvait faire tout le bien aux âmes qu'Il voulait sans rien souffrir Lui-même, le Sauveur, malgré cela, a voulu s'y soumettre et l'embrasser tellement qu'Il a voulu souffrir et être plus complètement crucifié qu'aucun homme ne pourra jamais l'être. »

Voilà ce que saint Charles de Foucauld va donc réaliser aux extrémités des terres chrétiennes, et aux extrémités de l'humanité : porter le nom de Jésus-Christ en y semant la valeur du sacrifice. Se donner lui-même comme le Christ s'est donné sur la croix, totalement, radicalement, généreusement, par amour. Les plus pauvres et les plus délaissés viendront ainsi, auprès de celui qu'ils appellent « le Père du Bled », chercher non seulement une humanité simple et pauvre, mais chercher surtout le don de soi, l'abnégation, la bienveillance généreuse, l'amour désintéressé. Ô mon Dieu, faites de moi un amoureux de votre croix, un imitateur de votre générosité : gravez en mon cœur cette conviction profonde qu'il n'y a que dans le sacrifice et le renoncement que s'accomplissent les merveilles de la charité.


Prière

« J'ai soif. »

Vous avez soif, mon Dieu !.. Soif matériellement, car la fièvre vous accable, vous avez perdu votre sang, vous souffrez des douleurs inexprimables, votre gorge est desséchée, et à tant d'autres tourments s'ajoute celui de la soif...

Vous avez plus soif encore spirituellement ; votre cœur est dévoré de cette soif qui vous a fait descendre sur la terre, ô Dieu tout-puissant, de cette soif qui vous a fait y vivre 33 ans et qui vous fait mourir sur ce Calvaire ! de cette soif de notre salut, de notre sainteté qui vous a fait vous incarner, vivre et mourir...

Vous avez soif de nous, mon Dieu, soif de notre Bien, soif de notre bonheur éternel, ô Dieu de Bonté ! C'est cette soif qui vous a conduit ici, qui vous a cloué sur cette croix !..

Ô Cœur de Jésus, quel excès de bonté, quel excès d'amour, c'est la violence de vos désirs, de notre bonheur éternel qui vous fait battre en ce moment si douloureusement sur la croix et qui tout à l'heure vous y fera percer !

Aimons Jésus puisque Jésus nous a tant aimés !.. Aimons Jésus qui pour notre sanctification est mort dans de telles douleurs !.. Sanctifions-nous, puisqu'il a tant souffert pour que nous nous sanctifiions ! Qu'est-ce que nous sanctifier ? C'est aimer Jésus: l'amour de Jésus comprend toute sanctification, car il comprend nécessairement par sa nature même l'obéissance à Jésus et l'imitation de Jésus...

Aimons donc Jésus puisqu'il nous aime tant, désire tant d'être aimé de nous, a acheté notre amour au prix de son sang...

Aimons Jésus qui nous aime, désire être aimé de nous, a acheté notre amour au prix de sa vie, nous dit qu'il nous aime, nous prouve qu'il nous aime en mourant pour nous, nous ordonne de l'aimer, nous dit que son seul désir est que nous l'aimions, enfin qui est tout aimable, qui est l'infinie perfection !..

Aimons-le en accomplissant les œuvres de l'amour, en lui obéissant, l'imitant, le contemplant, aimons-le en nous unissant à lui dans la sainte Eucharistie, en faisant pour lui les plus grands sacrifices, et tant que nous ne sommes pas parfaitement unis à lui (ce qui n'a lieu qu'au ciel), en le désirant et en soupirant après lui.




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Prière de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
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Message par Lumen Ven 13 Mai 2022 - 17:54

Jour 7 : l'eucharistie, salut du monde




Contenu de la vidéo :


Méditation

Si l'on veut déterminer quels sont les principes de sainteté mis en évidence par Charles de Foucauld durant sa vie, on doit sans aucun doute s'arrêter sur la dévotion eucharistique. Tout saint est évidemment dévot à la sainte messe et à la présence de Dieu dans l'Eucharistie, mais on trouve chez l'apôtre des Touaregs une vénération et un zèle tout particuliers envers le mystère de la Messe. Comme nous l'avons exposé auparavant, le désir de devenir prêtre a été pour lui comme l'aboutissement d'une vocation religieuse plus profonde, celle de l'humilité et de la pauvreté radicales, vécues au service des âmes. Recherchant une proximité toujours plus intime avec Jésus, il l'a trouvée d'abord à Nazareth, sur les traces de son maître bienaimé, dans les lieux parcourus et habités par la Sainte Famille ; il l'a trouvée ensuite dans la personne des pauvres et les délaissés, dans les âmes de ceux qui semblent oubliés de Dieu et méprisés par les hommes. Mais cette présence, il l'a trouvée tout au long de sa vie, de façon bien plus profonde et bien plus réelle, dans la présence eucharistique, dans la célébration de la sainte Messe, et dans l'adoration de Jésus-Eucharistie.

Dans une méditation sur la liturgie, il exprime à quel point l'eucharistie constitue le centre, le cœur et le sommet de sa vie quotidienne, l'heure qu'il attend et désire ardemment chaque jour :


« Oh ! cette heure-là c'est le centre de chaque vingt-quatre heures : les douze heures qui la précèdent sont employées à l'appeler, à l'attendre, à soupirer vers elle ; à la désirer... les douze heures qui la suivent vous les employez à jouir de ses embrassements, à Le remercier, l'adorer, le louer, lui parler dans le fond de votre âme où il est entré, tâcher de l'y garder, de l'y bien recevoir, de l'y faire se trouver bien. (...) Oh ! faites-moi, sainte Vierge et sainte Magdeleine, désirer aussi de la sorte mes journées ! Faites-moi vivre avec vous autour de ce centre de la sainte communion, et m'endormir avec vous à toute heure sur ce béni Cœur de Jésus dont nous commençons aujourd'hui le mois... »

Rencontrer Jésus dans l'eucharistie, voilà ce que saint Charles désire le plus, voilà ce qui embrase son âme et nourrit chaque moment de son existence ! On pourrait dire que d'une certaine façon, tous les autres aspects de sa vie spirituelle sont concentrés et orientés vers cette unique réalité divine : aussi bien sa recherche de l'abjection et de la pauvreté absolues que sa proximité avec ses frères pauvres et non-chrétiens : comme Dieu a voulu se rendre présent auprès des hommes, se faire leur nourriture et leur force, il veut lui aussi rendre Dieu présent aux hommes, à travers lui. Par sa présence au milieu de ses frères, il veut rendre présent Dieu lui-même, être un tabernacle où Dieu réside, un ostensoir où Dieu se manifeste par sa douceur, sa simplicité, sa puissante présente :

« Le plus de bien qu'on puisse faire actuellement aux populations musulmanes si nombreuses et si délaissées consiste à apporter au milieu d'elles Jésus dans le Très-Saint-Sacrement », écrivait-il en arrivant à Alger en octobre 1901.

Ô mon Dieu, apprenez-moi à vous adorer dans l'eucharistie, à aimer demeurer en votre présence, à ne rien rechercher d'autre que vous adorer tout au long de mes journées, dans vos créatures, dans votre grâce puissante, dans le mystère de votre corps et de votre sang. Je veux être moi aussi, comme saint Charles de Foucauld, un tabernacle vivant, qui conserve précieusement votre présence au milieu du monde. Je veux que les autres, les païens, les musulmans, ceux qui doutent et ceux qui vous refusent, que tous ceux qui me côtoient voient à travers moi un reflet de votre divinité ! Je veux être cet ostensoir qui porte Dieu auprès des hommes après chacune de mes communions !


Prière

Vous êtes, mon Seigneur Jésus, dans la Sainte Eucharistie,
Vous êtes là, à un mètre de moi dans ce Tabernacle !

Votre Corps, Votre âme, Votre humanité, Votre divinité,
Votre être tout entier est là, dans sa double nature ;
que Vous êtes près, mon Dieu, mon Sauveur, mon Jésus, mon Frère, mon Epoux, mon Bien-Aimé !

Vous n'étiez pas plus près de la Sainte Vierge,
pendant les neuf mois qu'elle Vous porta dans son sein,
que Vous ne l'êtes de moi quand Vous venez sur ma langue dans la Communion !

Vous n'étiez pas plus près de la Sainte Vierge et de Saint Joseph dans la grotte de Bethléem, dans la maison de Nazareth, dans la fuite en Egypte, pendant tous les instants de cette divine vie de famille, que Vous l'êtes de moi en ce moment et si, si souvent dans ce Tabernacle !

Sainte Magdeleine n'était pas plus près de Vous, assise à Vos pieds à Béthanie,
que je ne le suis au pied de cet autel !

Vous n'étiez pas plus près de Vos apôtres quand Vous étiez assis au milieu d'eux,
que Vous n'êtes près de moi maintenant, mon Dieu !

Que je suis heureux ! Que je suis heureux ! Que je suis heureux !

Ainsi soit-il.




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Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
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Message par Lumen Sam 14 Mai 2022 - 20:33

Jour 8 : Le Sacré-Cœur comme emblème




Contenu de la vidéo :


Méditation

« Jésus Caritas » : telle est la devise que Charles de Foucauld a choisi pour l'œuvre de sa vie, quelques années à peine après sa conversion. Car dès l'instant où l'amour du Christ l'a envahi, l'a saisi, Charles de Foucauld est pénétré d'une dévotion brûlante pour le Sacré-Cœur de Jésus. Il veut le porter comme un emblème sur son cœur ! En juin 1889, il se consacre personnellement au Sacré-Cœur, dans la basilique de Montmartre. En 1909, au cours d'un passage en France, il retournera à Montmartre avec son ami Louis Massignon pour y passer une nuit d'adoration : toute sa vie, donc, est centrée sur ce Cœur sacré de Jésus. Charles le porte sur son vêtement, mais le cœur de Jésus est pour lui d'abord gravé au plus intime de lui-même, en son propre cœur : il est la source de tout l'amour divin pour les hommes, la source donc de toute conversion et de toute œuvre missionnaire.

Durant ses années dans le désert Algérien, le Père Charles de Foucauld a ainsi rédigé les statuts d'une association qu'il compte propager pour attirer des vocations. Cette confrérie, qui recevra en 1914 le nom d'Union coloniale catholique, est dédiée au Sacré-Cœur. Il s'agit d'une association de laïcs qui se dévouent totalement à la conversion des musulmans dans les nouvelles provinces coloniales françaises : puisque le gouvernement bannit les prêtres et les religieuses, cette association cherchera des missionnaires laïcs acceptant de s'expatrier. L'Empire colonial français compte en effet en 1914 près de cinquante millions de musulmans : si personne ne se préoccupe de leur évangélisation, Charles prédit qu'ils se révolteront contre la France et sombreront dans la barbarie pour longtemps. Il est donc largement critique envers l'action de la République française dans le Sahara algérien ; en refusant d'encourager l'évangélisation, et en appuyant son pouvoir sur les chefs locaux musulmans, souvent corrompus, violents et intéressés, la France s'avance vers une catastrophe…

L'évangélisation des musulmans n'est pourtant pas facile : elle ne peut consister à imposer comme de l'extérieur des convictions qui ne touchent pas les cœurs. Elle ne peut se faire que sur le modèle de l'amour du Cœur de Jésus pour les hommes, c'est-à-dire d'abord par un témoignage d'amour et de bonté, un témoignage de fraternité :


« De toutes mes forces, je tâche de montrer, de prouver à ces pauvres frères égarés que notre religion est toute charité, toute fraternité, que son emblème est un cœur. » (lettre à l'abbé Huvelin, 15 juillet 1904)

Mais cette entreprise est longue et délicate :

« Il faudrait que le pays fût couvert de religieux, de religieuses et de bons chrétiens restant dans le monde pour prendre le contact avec tous ces pauvres musulmans, pour les rapprocher doucement, pour les instruire, les civiliser, et enfin quand ils seront des hommes en faire des chrétiens : avec les musulmans on ne peut pas en faire d'abord des chrétiens et civiliser ensuite ; la seule voie possible est l'autre, bien plus lente : instruire et civiliser d'abord, convertir ensuite... »

On reconnaît là l'idéal de civilisation qui a été celui de l'Église catholique au cours de toute son histoire, avec Constantin, Clovis ou Charlemagne : civiliser les peuples barbares pour qu'ils puissent ouvrir leur cœur à celui du Christ. C'est ce qu'il nous revient de faire aujourd'hui encore, face aux nouveaux barbares de nos sociétés décadentes ! Ô mon Dieu, vous êtes venu allumer au milieu du monde les Flammes de votre Cœur. Faites brûler ce Feu dans mon cœur et dans celui de tous les hommes !


Prière

Cœur de Jésus, que nous avons raison de Vous adorer !

Qui peut se faire une idée de ce que votre Cœur contient d'amour ?

Cœur sacré de Jésus, je Vous adore de toute mon âme, je me donne et je me consacre entièrement à Vous et je veux que tous les instants de ma vie soient employés à Vous consoler le plus possible.

Ainsi soit-il.




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Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
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Message par Lumen Dim 15 Mai 2022 - 18:58

Jour 9 : Tout confier à la Vierge Marie




Contenu de la vidéo :


Méditation

Charles de Foucauld écrivait à l'abbé Huvelin, depuis Jérusalem, le 2 janvier 1899 :

« Comme je vous l'ai dit, mon idéal est d'imiter la sainte Vierge dans le mystère de la Visitation en portant, comme elle, en silence, Jésus et la pratique des vertus évangéliques, non chez sainte Elisabeth, mais parmi les peuples infidèles, afin de sanctifier ces infortunés enfants de Dieu par la présence de la sainte Eucharistie et l'exemple des vertus chrétiennes… »

En 1904, grâce à un ami officier, Charles de Foucauld a pu se rendre dans le sud algérien chez les Touaregs, avec leurs tribus encore plus délaissées que la population de Beni-Abbès. Mgr Guérin, le premier préfet apostolique du Sahara, accepte son installation au Hoggar, dans les montagnes du Sahara. Il s'installe alors à Tamanrasset, seul Européen dans ce village d'une vingtaine de huttes abritant quelques familles touarègues. Les débuts sont difficiles et les conditions de vie sont rudes, mais peu à peu, il se fait admettre et ce sont ces mêmes Touaregs qui l'aident lorsqu'il tombe malade. Il apprend leur langue pour se faire proche d'eux, pour les comprendre et les apprécier : il réalise pour cela un travail linguistique considérable, en rédigeant le premier dictionnaire Français-Touareg. Il restera seul durant plus de dix ans dans ce qui est son "Nazareth", reproduisant le mystère de la Visitation de la Sainte Vierge auprès de sa Cousine Elisabeth. Il s'agit pour lui de porter Jésus-Christ, de porter silencieusement, sans un mot, la présence du Christ jusqu'à ces populations les plus reculées. Il sait, à l'image de la Mère de Dieu, que la simple présence de son divin fils fait tressaillir le cœur des hommes, comme saint Jean-Baptiste dans le sein de sa mère…

Puisque Charles de Foucauld insiste dans de nombreuses lettres sur ce mystère de la Visitation, et sa volonté de l'imiter et le reproduire, on peut dire sans hésiter que sa spiritualité mariale est fondée dans ce mystère. Mais plus largement, il imite et reproduit ainsi l'œuvre même de la Vierge Marie dans le Monde, celle que tout chrétien est appelé à son tour à imiter : donner Jésus-Christ au hommes, être le canal de la grâce, celui par qui les hommes parviennent jusqu'à Dieu !

Dans son choix de la pauvreté, de l'humilité, de l'oubli, Charles imite encore les vertus mariales de la façon la plus parfaite : il veut rester en retrait pour que seul Jésus soit mis en avant. Et dans sa volonté de tout sacrifier à l'amour de Dieu, jusqu'à sa propre vie, il imite la Vierge souffrante, celle qui compatit aux douleurs de son Fils, qui les prend sur elle pour le soulager et participer avec Lui au salut du Monde. Il en va de même pour Charles : son plus grand désir est de souffrir avec ceux qui souffrent, d'être oublié avec ceux qui sont oubliés, afin de porter avec eux leurs peines et leurs douleurs, de compatir à leurs souffrances en les partageant, et d'être alors, comme la Vierge Marie sur le chemin de la Croix, associé à l'œuvre de celui qu'il aime.

Très Sainte Vierge Marie, apprenez-moi à apporter votre divin Fils dans le Monde, à le porter en moi pour que sa présence puissante et silencieuse transforme le Monde. Apprenez-moi votre vie cachée à Nazareth, votre vie souffrante sur le chemin de la croix. Mais apprenez-moi surtout à être un enfant de Dieu, un frère de Jésus-Christ et donc pour cela, comme saint Charles de Foucauld, un frère de tous les hommes, le « frère universel ».



Prière

Notre Dame qui, par votre « Oui » avez changé la face du monde, prenez près de vous ceux qui veulent dire « oui » pour toujours.

Vous savez le prix de ce mot, faites que nous ne reculions pas devant ce qu'il exige de nous; apprenez-nous à le dire comme vous, dans l'humilité, la simplicité et l'abandon à la Volonté du Père.

Demandez à votre fils, Jésus, que nos « oui » quotidiens servent plus parfaitement la Volonté de Dieu pour notre bonheur et celui du monde entier.

Amen.




Prière de la retraite


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Prière de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
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Message par Lumen Lun 16 Mai 2022 - 15:01

Jour 10 : donner sa vie




Contenu de la vidéo :


Méditation

« Pense que tu dois mourir martyr, dépouillé de tout, étendu à terre, nu, méconnaissable, couvert de sang et de blessures, violemment et douloureusement tué... et désire que ce soit aujourd'hui  », écrit Charles de Foucauld le 6 juin 1897, en la fête de la Pentecôte. Et, dans cette méditation intime et radicale, le Seigneur lui répond : « Pour que je te fasse cette grâce infinie, sois fidèle à veiller et à porter la Croix ! Considère que c'est à cette mort que doit aboutir toute ta vie : vois, par là, le peu d'importance de bien des choses ! Pense souvent à cette mort pour t'y préparer et pour juger les choses à leur vraie valeur ! »

Charles de Foucauld a désiré le martyre, qui est pour lui l'accomplissement de l'anéantissement qu'il a recherché toute sa vie : disparaître en Dieu, mourir en Dieu et pour Dieu, afin de s'être donné totalement, de n'avoir rien gardé pour soi, comme Jésus-Christ meurt nu sur la Croix. Cet ardent désir, Dieu lui donnera de le réaliser comme un aboutissement, comme le sommet de sa vie, le couronnement de son désir d'anéantissement par la pauvreté et le mépris. Quelques heures avant de mourir, il écrivait encore ceci :

« Notre anéantissement est le moyen le plus puissant que nous ayons de nous unir à Jésus et de faire du bien aux âmes »

Charles de Foucauld sera donc martyr, comme Jésus, ne faisant avec lui qu'une seule Hostie, qu'un seul Cœur, pour le salut de ceux qui sont désormais ses frères, au fond du désert Algérien.

En effet, la guerre a éclaté en Europe, et les répercussions du conflit européen se font sentir jusque là-bas. Une rébellion apparaît contre la présence Française, et des tribus violentes manifestent leur volonté d'émancipation, profitant des circonstances pour mener des razzias contre les villages et réduire leurs voisins en esclavage. Conscient du danger, Charles de Foucauld reste sur place pour protéger la population et servir l'avenir de ce qui est devenu "son pays". En 1916, il construit une maison fortifiée pour servir de refuge pour les habitants de Tamanrasset en cas d'attaque, et, à la demande de ses voisins, il vient y habiter.

C'est là qu'il est surpris par un groupe de rebelles au soir du 1er décembre 1916, qui avaient sans doute l'intention de l'enlever pour en faire un otage. Saisi dans le guet-apens, il est ligoté pendant qu'on pille sa demeure. Mais à l'arrivée soudaine de deux soldats, son gardien lui tire dessus à bout portant. Quand on a retrouvé son corps, son évangile était jeté à même le sable : il était en train de méditer la vie de Jésus-Christ. À côté, dans l'une des pièces de la maison, se trouvait le Saint-Sacrement qu'il était en train d'adorer. Sur sa table, une lettre qu'il était en train d'écrire à sa sœur avec la phrase suivante: « On n'aimera jamais assez ».

Il est mort comme il avait désiré vivre, dans l'oubli et la pauvreté : saint Charles de Foucauld est ainsi pour nous tous un modèle de sainteté, jusqu'aux derniers instants de sa vie. Il nous enseigne que ce qui fait notre valeur n'est ni ce que nous avons, ni ce que nous faisons. Ce qui fait la valeur de notre vie, c'est ce que nous aimons, ce pour quoi nous sommes prêts à mourir. Explorateur, aventurier, riche aristocrate, militaire de talent, il aurait pu mener mille vies de gloires humaines et de succès mondains. Mais il a choisi de ne vivre que pour une seule chose, un unique amour, celui qui l'avait emporté à l'âge de 28 ans et auquel il restera toujours fidèle : l'amour du Cœur de Jésus.


Ô grand saint Charles de Foucauld, je veux vous prendre en exemple dans le renoncement et le sacrifice, dans l'amour du prochain et l'esprit missionnaire. Je veux surtout vous imiter dans votre amour du cœur de Dieu, dans votre contemplation du mystère du Christ, et dans votre désir si ardent de le répandre dans le monde. Je veux, moi aussi, donner ma vie toute entière pour l'amour de Dieu !.


Prière

Mon Dieu, daignez me donner ce sentiment continuel de Votre présence, de Votre présence en moi et autour de moi et, en même temps, cet amour craintif qu'on éprouve en présence de ce qu'on aime passionnément, et qui fait qu'on se tient devant la personne aimée, sans pouvoir détacher d'elle les yeux, avec un grand désir et une volonté de faire tout ce qui lui plait, tout ce qui est bon pour elle, et une grande crainte de faire, dire ou penser quelque chose qui lui déplaise ou lui fasse du mal...

En Vous, par Vous et pour Vous.

Amen.




Prière de la retraite


La sainteté à l'extrême avec Charles de Foucauld 1699010

Prière de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.



Le 15 mai 2022, un nouveau saint est élevé sur les autels : Charles de Foucauld. Militaire, converti, mystique, apôtre de la pauvreté, ami de l'islam et de la culture des Touaregs, son itinéraire complexe et parfois tourmenté le rend d'une surprenante actualité. Qui fut Charles de Foucauld et comment peut-il nous parler aujourd'hui ? Régis Burnet reçoit le Père Escudier et Margarita Saldaña.
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