Pauline Jaricot, nouvelle bienheureuse et « vraie disciple du Christ »
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Pauline Jaricot, nouvelle bienheureuse et « vraie disciple du Christ »
Pauline Jaricot, nouvelle bienheureuse et « vraie disciple du Christ »
Le diocèse de Lyon était en fête ce dimanche 22 mai. Près de 12.000 personnes se sont rassemblées à Eurexpo pour la béatification de Pauline Jaricot. Une messe priante et émouvante pour de nombreux Lyonnais, mais aussi pour les fidèles venus du monde entier.
Mayline, la jeune fille miraculée par l'intercession de la nouvelle bienheureuse, a apporté dimanche
la croix que le curé d'Ars avait offert à Pauline Jaricot. - Nicolas Liponne / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le diocèse de Lyon était en fête ce dimanche 22 mai. Près de 12.000 personnes se sont rassemblées à Eurexpo pour la béatification de Pauline Jaricot. Une messe priante et émouvante pour de nombreux Lyonnais, mais aussi pour les fidèles venus du monde entier.
Mayline, la jeune fille miraculée par l'intercession de la nouvelle bienheureuse, a apporté dimanche
la croix que le curé d'Ars avait offert à Pauline Jaricot. - Nicolas Liponne / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
« Merci à vous, Eglise de Lyon ! » En ce joyeux dimanche après-midi, le cardinal Luis Antonio Tagle quitte quelques instants les notes de son homélie pour exprimer sa reconnaissance aux milliers de Lyonnais réunis à « Eurexpo ». Dans cet immense parc des expositions transformé en cathédrale, le cardinal philippin qui vient de procéder au rituel de béatification de Pauline Jaricot salue ainsi la présence des Lyonnais venus en grand nombre et cette nouvelle contribution du diocèse de Lyon à la liste des bienheureux et des saints. Si la dernière béatification à Lyon remonte à 1986 – une autre figure du XIXe siècle, le P. Antoine Chevrier, fondateur de l'Institut du Prado –, les vies exemplaires nées au fil des siècles dans ce qui est le plus ancien diocèse français ne manquent pas. Tout récemment, un Lyonnais – Saint Irénée, successeur du premier évêque Saint Pothin après son martyre en 177 – a même été nommé docteur de l'Eglise.
« A présent, c'est notre tour »
En quoi Pauline Jaricot est-elle un exemple à suivre ? Tout au long du rituel court mais très codifié de la béatification, plusieurs traits de la nouvelle bienheureuse ont été soulignés. Mgr de Germay, archevêque de Lyon, a d'abord demandé que « Pauline Jaricot, fondatrice de l'œuvre de la Propagation de la foi et du Rosaire vivant, soit inscrite au registre des bienheureux et des saints ». Puis le P. Philippe Curbelié, postulateur de la cause de béatification, a présenté la vie de celle qu'on appela souvent « la mère des missions ». Enfin, le cardinal Tagle, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, a lu à haute voix une lettre du pape François annonçant son accord pour que Pauline Jaricot, « vraie disciple du Christ », soit bienheureuse et qu'elle soit célébrée chaque 9 janvier.
« La bienheureuse Pauline Jaricot est devenue ce qu'elle a été parce qu'elle a accueilli les dons de Dieu », ajoutera dans son homélie le cardinal Tagle, évoquant « la puissance de son amour pour Jésus », sa « docilité à l'Esprit Saint », la « paix de Dieu » qu'elle cultivait dans les difficultés ; « à présent, c'est notre tour ». « Que la bienheureuse Pauline Jaricot nous stimule dans notre charité envers les plus pauvres et dans notre élan missionnaire ! », conclura Mgr de Germay à la fin de la messe.
Tout au long de cette longue cérémonie, l'émotion traversant cette assemblée immense, de tous les âges, venue des quatre coins du diocèse mais aussi de toute la France et même de l'étranger, était palpable. S'y ajoutait la joie de voir le diocèse réuni, pour la première fois depuis la crise traversée il y a cinq ans. Le cardinal Philippe Barbarin participait d'ailleurs lui-même à la cérémonie au côté de Mgr de Germay, du cardinal Tagle et de nombreux autres évêques et prêtres. « Nous voulions partager ce moment avec toute la communauté catholique », confie dans les rangs une jeune femme lyonnaise tenant une nouveau-née dans ses bras, qui retient de Pauline Jaricot son exemple de charité envers les plus pauvres.
Tout au long de cette longue cérémonie, l'émotion traversant cette assemblée immense, de tous les âges, venue des quatre coins du diocèse mais aussi de toute la France et même de l'étranger, était palpable. S'y ajoutait la joie de voir le diocèse réuni, pour la première fois depuis la crise traversée il y a cinq ans. Le cardinal Philippe Barbarin participait d'ailleurs lui-même à la cérémonie au côté de Mgr de Germay, du cardinal Tagle et de nombreux autres évêques et prêtres. « Nous voulions partager ce moment avec toute la communauté catholique », confie dans les rangs une jeune femme lyonnaise tenant une nouveau-née dans ses bras, qui retient de Pauline Jaricot son exemple de charité envers les plus pauvres.
Efforts missionnaires
Même désir de se retrouver avec les autres catholiques du diocèse chez Eric L., ouvrier dans le bitume, qui assiste à la cérémonie avec son épouse dans le grand carré alloué à la communauté malgache du Rhône, un chapelet blanc autour du cou. « C'est vraiment un grand événement », témoigne dans un autre carré une Lyonnaise très attachée à la figure de Pauline Jaricot, qui se réjouit elle aussi de voir le diocèse réuni. Ses voisins dans leur bure noire sont deux religieux venus de l'abbaye de Saint Maurice en Suisse. « Etre ici réunis nous encourage dans nos efforts pour être missionnaires », confient ces deux jeunes d'origine togolaise et burkinabaise.
Il y a huit mois, dans sa lettre « Cap sur la mission », le nouvel archevêque invitait les Lyonnais à « brûler d'un grand zèle missionnaire ». Pauline Jaricot n'avait qu'un seul désir : que l'Evangile soit annoncé, ici et aux quatre coins du monde. On ne peut donc imaginer de meilleur modèle pour les Lyonnais, et pour tous les catholiques français, que la nouvelle béatifiée.
Jean-Marie Dumont
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Femme moderne du XIXe siècle
« Une prière par jour, un sou par semaine ». « Son message est tellement simple et universel », confie le directeur des OPM en Suisse, heureux d’assister à cette béatification avec deux autres membres de son équipe. « C’est une femme, laïque, moderne, son message nous parle tellement aujourd’hui », ajoute sa collaboratrice. Myriam de son côté, 71 ans, est venue prier Pauline pour sa fille de 40 ans, atteinte d’une maladie du cœur. « Ce grand rassemblement, c’est une occasion unique, je suis très émue », confie-t-elle à Aleteia. Domitille, 31 ans, est très touchée par le message de cette Pauline dont elle entendait parler à Lyon, sans la connaître vraiment. « Sa vie de prière mais aussi sa vie de femme laïque, avec un sens de l’organisation exceptionnel, voila ce qui me frappe, surtout pour une femme du XIXe ».« Faites connaître Pauline et son message de prière et d’évangélisation ! »
Alors que la foule se disperse, près de l’autel, nombreux sont encore ceux qui viennent prendre des photos des reliques exposées devant l’autel, et croisent avec joie Mayline qui continue de discuter avec des proches. Jean-Michel et sa femme Kim, en fauteuil, s’approchent timidement pour lui demander une photo. Mayline accepte avec douceur et gentillesse. « Elle a dans son regard comme une douceur de l’au-delà », confie l’homme qui prend la photo pour le couple. Sur le chemin du retour, Marie-Charlotte complète : « Moi, c’est le visage de Pauline qui me touche beaucoup, sa douceur mêlée à sa grande force, car elle a beaucoup créé mais aussi beaucoup souffert, je l’admire et lui demande de me donner du courage ».
Avant que l’orage ne gronde, les 12.000 participants repartent heureux et conscients d’avoir assisté à un moment de foi exceptionnel. Mgr de Germay leur a lancé ce message avant de partir : « Faites connaître Pauline et son message de prière et d’évangélisation ! ».
Bérengère de Portzamparc
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Depuis la place Saint-Pierre, le Pape fait applaudir Pauline Jaricot
À l’issue de la prière dominicale du Regina Coeli ce 22 mai 2022, le pape François a rendu hommage à Pauline Jaricot, béatifiée le même jour à Lyon.
Une semaine après la canonisation de dix nouveaux saints dont trois Français – Charles de Foucauld, Marie Rivier et César de Bus – le Pape a rendu un hommage appuyé à une autre Française, Pauline Jaricot, laïque lyonnaise fondatrice de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, béatifiée le même jour à Lyon. « Cette fidèle laïque était une femme courageuse, attentive aux changements de son temps, avec une vision universelle de la mission de l’Église », a-t-il affirmé.
Le pontife a rappelé qu’elle était la « fondatrice de l’Œuvre de la propagation de la foi pour le soutien des missions », ancêtre des Œuvres pontificales missionnaires. « Son exemple suscite en tous le désir de participer avec la prière et la charité à la diffusion de l’Évangile dans le monde », a-t-il conclu avant de demander à la foule rassemblée sur la place Saint-Pierre de l’applaudir.
Le pape François avait déjà rendu hommage à la Française dans un message aux OPM le 16 mai dernier. L’histoire de Pauline Jaricot révèle « le secret de la vie », expliquait-t-il, assurant que « ce n’est qu’en la donnant qu’on la possède, et ce n’est qu’en la perdant qu’on la retrouve ». Le véritable missionnaire ne centre pas sa vie « sur lui-même mais sur Jésus », avait-il conclu.
Mathilde de Robien - avec I.Media
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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