Le scoutisme, une pépinière de vocations religieuses
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Le scoutisme, une pépinière de vocations religieuses
Le scoutisme, une pépinière de vocations religieuses
Scoutisme et vocation sont fortement liés. Trois consacrés nous expliquent comment le scoutisme
les a conduits à donner leur vie pour le Christ.
Scoutisme et vocation sont fortement liés. Trois consacrés nous expliquent comment le scoutisme
les a conduits à donner leur vie pour le Christ.
Le phénomène n’est pas nouveau. En 1938 déjà, le Père Forestier, aumônier général des Scouts de France, constatait que le « scoutisme [avait] joué un rôle effectif dans l’histoire des vocations sacerdotales qui [avaient] fleuri dans ses rangs ». Quinze années après la naissance du mouvement scout en France, il en dénombrait plus de deux mille qu’il classait en trois catégories : les vocations mûries avant l’entrée dans le mouvement ; celles qui préexistaient plus ou moins consciemment et que le scoutisme a préservées ou ressuscitées ; celles qu’il semble avoir éveillées. Aujourd’hui, scoutisme et vocation restent fortement liés. Exemples : 75% des séminaristes de la Communauté Saint-Martin, 90% de ceux du séminaire de Versailles et 92 % de celui de la Fraternité Saint-Pierre sont d’anciens scouts. Trois consacrés racontent.
Vocation et engagement
Le Père Étienne Masquelier, vicaire à Notre-Dame-de-Grâce de Passy, à Paris, ancien SUF.
« Deux éléments ont été cruciaux pour moi : la proximité réelle avec un jeune aumônier, surtout pendant les camps. Il ne m’a rien suggéré, juste qu’il fallait que je me pose la question de ma vocation. En le voyant, je me suis dit que je pourrais suivre son exemple. Le deuxième élément a été mon engagement en tant que chef de troupe : consacrer de l’énergie au service des autres me rendait heureux. De là à se dire qu’on va le faire toute sa vie, le pas se fait rapidement. »
L'appel de Dieu et le sens du service
L’abbé Christophe Toulza, de la Fraternité Saint-Pierre, routier-scout de Riaumont.
« Si je n’avais pas été scout, je n’aurais pas répondu à l’appel de Dieu. J’étais tiraillé par cet appel que je ne voulais pas entendre. La Route a entretenu en moi cette question de la vocation et m’a empêché de l’enterrer. Diplômé d’une grande école, je pouvais me lancer dans la vie professionnelle sans problème, mais le scoutisme m’a poussé à ne pas choisir la facilité. La Route m’a donné le sens du service : “Si j’existe, ce n’est pas pour moi, mais pour les autres.” Renoncer à cet appel aurait été une triche, une fuite incompatible avec l’idéal chevaleresque de la spiritualité scoute. L’écureuil (mon totem) est devenu “M’sieur l’Cureuil”… »
Vivre l'Évangile au quotidien pour être utile
Une cistercienne de l’abbaye de Boulaur, ancienne Guide d’Europe.
« Lorsque j’étais adolescente, le discours de mes parents n’était pas audible, et l’enseignement de la foi à l’aumônerie de mon école très pauvre. Avec les confessions, les pèlerinages, le scoutisme m’a permis d’avoir une vie spirituelle intense et authentique. J’y ai appris à mettre en pratique l’Évangile dans ma vie quotidienne. Or, les vœux religieux n’ont pas d’autre but. Sur le plan humain, le scoutisme m’a aidée à m’engager et à n’avoir qu’une seule parole. Mon aumônier m’a invitée à me poser la question de la vocation, à chercher la volonté du Seigneur dans ma vie. Alors qu’un conseiller en orientation nous demande de nous interroger sur ce qui nous plaît, le scoutisme nous tourne vers les autres : comment être utile au monde, à l’Église ? »
Élisabeth Caillemer
ALETEIA
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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