Forum l'Arche de Marie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Notre-Dame de Paris pourra rouvrir en 2024 d’après la Cour des comptes

Aller en bas

Notre-Dame de Paris pourra rouvrir en 2024 d’après la Cour des comptes Empty Notre-Dame de Paris pourra rouvrir en 2024 d’après la Cour des comptes

Message par Lumen Dim 9 Oct 2022 - 20:51

Notre-Dame de Paris pourra rouvrir en 2024 d’après
la Cour des comptes


Alors que s’ouvre la phase de restauration de la cathédrale de Paris, la Cour des comptes se montre très optimiste pour une réouverture en 2024 dans son second rapport d’étape publié ce jeudi 6 octobre. Elle plaide pour une grande réflexion sur un meilleur accueil des visiteurs.

Notre-Dame de Paris pourra rouvrir en 2024 d’après la Cour des comptes Notre-dame_de_paris_visites_2024
« Les conditions permettant d’assurer la réouverture de la cathédrale en 2024 semblent aujourd’hui réunies », a estimé la Cour des comptes dans son second rapport d'étape publié ce jeudi 6 octobre.  - PIERRE VERDY / AFP


Le pari d’Emmanuel Macron était-il gagnant ? Dans son deuxième rapport d’étape publié ce jeudi 6 octobre, la Cour des comptes affirme que « les conditions permettant d’assurer la réouverture de la cathédrale en 2024 semblent aujourd’hui réunies ». Un optimisme qui contraste quelque peu avec les dernières déclarations du général Jean-Louis Georgelin, responsable du chantier en tant que président de l’Etablissement public chargé de la restauration de l’édifice.

Cet ancien chef d’Etat-major connaissant mieux que quiconque les rouages du chantier, avait fait savoir fin juillet dans un entretien au Figaro, sans pour autant remettre en cause ce délai, que « 2024 est un objectif tendu, rigoureux et compliqué ». Il avait ajouté : « On se battra pour gagner cette bataille, et pouvoir ouvrir au culte, en 2024. À cette date, Notre-Dame sera complètement nettoyée, au point que les visiteurs auront un choc visuel en entrant. »

Une très bonne gestion des travaux

Sans détailler les raisons qui la poussent à croire en une réouverture en 2024, la Cour des comptes explique que « les risques pesant sur l’exécution du calendrier ont fait l’objet d’une analyse détaillée et d’un suivi régulier ». C’est en s’appuyant sur ce suivi qu’elle avance cette estimation temporelle. La phase de consolidation et sécurisation de l’édifice a pris fin en août 2021 et a laissé place à la restauration proprement dite. Les trois quarts des appels d’offres ont été signés, dont ceux pour l’emblématique restauration de la flèche.

Quoiqu’il en soit du respect du délai ambitieux de 2024, le rapport salue de manière générale la gestion des travaux jusqu’à présent. Il souligne une « présidence exécutive forte » de la part de l’Etablissement public, qui n’a « pas fait obstacle au bon fonctionnement des différentes instances particulièrement actives ». La Cour salue également la bonne « traçabilité des dépenses » et l’« information régulière apportée aux donateurs par l’établissement et les fondations ».

Ce chantier colossal fonctionne selon un précieux triptyque qui implique la maîtrise d’ouvrage (gestion globale du chantier) assurée par l’Etablissement public, la maîtrise d’œuvre (concrétisation technique, assurée par les architectes) et les entreprises qui réalisent le travail, retenues après des appels d’offres précis.

Recommandations : un meilleur accueil des touristes

La Cour émet sept recommandations pour la suite du chantier (elle en avait émis cinq dans son rapport de 2020, parmi lesquelles le lancement d’une enquête sur les causes de l’incendie). Elle réclame entre autres une vaste réflexion pour améliorer les conditions d’accueil des touristes qui devraient être de plus en plus nombreux à partir de la réouverture.

« Le nombre [de visiteurs] pourrait atteindre, selon les estimations, 14 millions, soit deux millions de plus que celui constaté avant l’incendie. Notre-Dame de Paris serait alors l’un des monuments les plus fréquentés de France », énonce le rapport. « Cette surfréquentation […] constitue une fragilité future » pour la « conservation du patrimoine monumental et la qualité des visites », met en garde la Cour. Elle considère qu’ « avant l’incendie, Notre-Dame de Paris ne bénéficiait pas des conditions d’accueil adaptées à l’un des monuments les plus emblématiques et les plus visités de notre pays, que ce soit en matière d’accueil touristique, de médiation culturelle ou de sécurité ».

La Cour réclame que cette réflexion sur l’accueil soit menée conjointement par l’Etablissement public, le ministère de la Culture et le Centre des monuments nationaux. Elle demande aussi la nomination d’un responsable unique opérationnel en matière de sécurité par le ministère de la Culture.

Le rapport suggère par ailleurs d’« intégrer l’aménagement du parvis dans un schéma d’ensemble de la valorisation de la cathédrale, et s’assurer de la compatibilité du calendrier des travaux avec les chantiers de restauration ». La ville de Paris a engagé un vaste projet de réaménagement des abords de Notre-Dame, et dévoilé l’équipe lauréate pour la réalisation le 27 juin dernier. Les éléments dévoilés montrent qu’il devrait allier sobriété et préoccupations énergétiques. Cette ambition de réaménager les alentours de la cathédrale était déjà partagée par la maire de paris et le diocèse avant même l’incendie d’avril 2019.

Restauration plus globale avec les dons récoltés

Parmi les dernières recommandations, la Cour énonce un recensement des pathologies du monument qui étaient déjà présentes avant l’incendie, et que les dons collectés devraient permettre de traiter également, du moins en partie. En tout, 841,5 millions d’euros ont été récoltés, auxquels s’ajoutent des « dons en nature et en mécénat de compétence pour une valeur d’au moins 5 millions d’euros », détaille le rapport. La phase de sauvegarde de la cathédrale a nécessité 151 millions d’euros, et la Cour évoque 552 millions d’euros pour la phase de restauration, selon les estimations de mai 2022.

La Cour réclame aussi de définir un « cadre juridique applicable aux chantiers patrimoniaux confrontés à la présence et à l’emploi du plomb », puisque cette situation se présentera sans doute pour d’autres chantiers que celui de Notre-Dame et constitue un défi majeur pour la santé des ouvriers sur les théâtres d’incendies. Enfin, le rapport invite à réfléchir à l’ouverture d’un « musée de l’œuvre ».

Vers un nouveau projet d'aménagement intérieur

En parallèle de tous ces travaux, le diocèse continue de plancher sur le réaménagement intérieur de la cathédrale. Alors qu’un premier projet avait été validé par les experts patrimoniaux l’hiver dernier, le nouvel archevêque de Paris a fait savoir dans un entretien à Famille Chrétienne qu’il souhaitait avoir d’autres propositions. « Quand on a plusieurs propositions, on peut en choisir une tout en intégrant d’autres réflexions qui viennent d’ailleurs. Les choix se feront en 2023 et seront mis en œuvre pour 2024 » a déclaré Mgr Ulrich, à l’avis duquel le chantier était suspendu. Revenant sur les craintes de certains au sujet d’une possible intégration d’œuvres contemporaines, il a déclaré : « Soyons sérieux... Qu’a fait Viollet-le-Duc en restaurant Notre-Dame sinon de l’art contemporain ? »




Camille Lecuit
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Lumen
Lumen

Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum