Prophétie de La Salette est troublante
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Prophétie de La Salette est troublante
Bonjour,nous savons tous que l'apparition de Marie a La Salette est reconnue par l'église alors que le secret de Mélanie est incertain.Mais ,certains aspects de ce secret sont troublants ....En effet,plusieurs éléments de cette prophétie se sont réalisés avec exactitude.Voyez vous meme:1)Les mauvais livres abonderont sur la terre.....
2)La sainte foi de Dieu étant oubliée,chaque individu voudra se guider par lui meme et etre supérieur a ses semblables......
Ces 2 points se sont réalisés avec précision.Le point 2 est troublant car non seulement les personnes athées agissent de la sorte mais une grande majorité de croyants aussi.Ils refusent les décisions de l'église,ridiculisent les éveques et ne se genent pas pour critiquer meme les décisions du pape.........Nous en avons des exemples fréquent sur ce forum ou nous sommes fidele au magistere....
2)La sainte foi de Dieu étant oubliée,chaque individu voudra se guider par lui meme et etre supérieur a ses semblables......
Ces 2 points se sont réalisés avec précision.Le point 2 est troublant car non seulement les personnes athées agissent de la sorte mais une grande majorité de croyants aussi.Ils refusent les décisions de l'église,ridiculisent les éveques et ne se genent pas pour critiquer meme les décisions du pape.........Nous en avons des exemples fréquent sur ce forum ou nous sommes fidele au magistere....
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Prophétie de La Salette est troublante
... C'est vrai Francesco! Et que dire des centaines et des centaines de chrétiens qui se laissent séduire par les théories "New-âge" et qui font leur "petite cuisine"? La confusion est immense, prions pour qu'elle ne devienne pas totale!
En union
Annette
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Annette
Annette- Date d'inscription : 19/10/2009
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Localisation : Chti pays
Re: Prophétie de La Salette est troublante
Ca fait partie des mauvais livres...Et que dire des centaines et des centaines de chrétiens qui se laissent séduire par les théories "New-âge"
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Prophétie de La Salette est troublante
samedi 6 décembre 2008
[Présent] Crise de l’Eglise et prophétie
Article d'Yves Chiron - Présent - 6 décembre 2008
Le 2 octobre 1999, les « secrets » révélés par la Vierge Marie aux deux bergers de La Salette, le 19 septembre 1846, ont été découverts, dans les archives de l’ex-Saint-Office, par l’abbé Michel Corteville. Les textes, rédigés par les deux voyants, Mélanie Calvat et Maximin Giraud, avaient été remis au pape Pie IX le 18 juillet 1851. Ils étaient considérés comme perdus.
Ces textes ont fait l’objet d’une thèse de doctorat en théologie qui a été soutenue par l’abbé Corteville en 2000 à l’Angelicum, l’université pontificale des Dominicains. Cette thèse a commencé à être publiée, dans son texte intégral, en 2001. Elle a été reprise, sous une forme plus accessible à un large public, dans un ouvrage publié par l’abbé Corteville et l’inévitable René Laurentin, Découverte du secret de La Salette (Fayard, 2002).
Cette découverte, inespérée, de 1999 est un événement considérable pour l’historiographie de La Salette. Les versions du secret révélé à Mélanie, qui avaient été publiées précédemment, notamment celle publiée en 1879, avec l’imprimatur de Mgr Zola, évêque de Lecce, s’en trouvent en partie confirmées et en partie rectifiées sur certains points importants.
Cette découverte est-elle aussi un événement considérable pour l’Eglise d’aujourd’hui, un événement qui vient à son heure pour aider et éclairer les fidèles d’aujourd’hui ?
On remarquera d’abord que cette découverte du texte original de La Salette n’a pas cassé les vieux réflexes des uns et des autres. En 1991, le P. Stern, considéré comme un des principaux spécialistes de La Salette, estimait, dans sa volumineuse trilogie sur le sujet, que le texte publié en 1879 était une extrapolation, autant dire un tissu d’affabulations pieuses. Selon lui, « les secrets entendus par Maximin et Mélanie le 19 septembre 1846 concernent les voyants eux-mêmes ».
Cette affirmation, pour le moins imprudente, date d’avant la découverte de 1999. Pourtant, en 2006 encore, le chapelain du sanctuaire Notre-Dame de La Salette, a publié un livre sur l’apparition de 1846 (Maurice Tochon, La Salette, Editions de Paris) où il ignore le texte authentique publié ou feint de l’ignorer. Il se contente de traiter par le mépris des « documents, présentés comme ”les secrets de La Salette” [qui] ne font guère que recopier des documents du même genre qui circulent depuis la restauration religieuse et politique. »
Inversement, nombre de ceux qui prennent au sérieux le « secret de La Salette » persistent à se référer, et à publier, le texte édité en 1879, alors qu’il n’est pas le texte authentique du secret révélé en 1846 et remis au Pape en 1851.
« Rome perdra la foi » ?
« Rome perdra la foi… elle deviendra le siège de l’antéchrist… Il y aura une éclipse de l’Eglise » : ces paroles que la Sainte Vierge aurait dites à Mélanie en 1846 sont reprises aujourd’hui, par certains, comme une prophétie décrivant la situation actuelle de l’Eglise, la crise qu’elle traverse et qui est loin d’être terminée.
Pourtant, aucune des paroles citées ci-dessus ne se trouve dans le texte authentique du secret révélé à Mélanie ; elles figurent dans le texte édité en 1879.
Dans le texte authentique du secret révélé à Mélanie, il y a des avertissements terribles et des prophéties. Certaines se sont réalisées : « Le pape sera persécuté de toutes parts : on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le vicaire de Dieu triomphera encore cette fois » ; ou encore quand il est question des persécutions qui s’abattront sur le clergé et sa cohorte de martyres. D’autres prophéties ne se sont pas réalisées ou pas encore : « Paris […] périra infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps » ou « Un grand roi montera sur le trône, et régnera pendant quelques années ».
Le fidèle n’est pas tenu d’accorder foi à la littéralité de tels textes qui ne sont pas un complément à la Révélation de l’Evangile. Il serait téméraire, en revanche, d’en nier l’authenticité.
Les prophéties de La Salette, comme toutes les prophéties, sont conditionnelles (« s’ils ne se convertissent pas […] si la face de la terre ne change pas »). Saint Thomas, dans la Somme contre les Gentils (l. III, ch. 154), rappelle que la prophétie d’Isaïe sur la mort d’Ezéchias et celle de Jonas sur la destruction de Ninive ne se sont pas réalisées, « selon l’opération de Dieu qui libère et qui guérit ».
Yves Chiron
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Prophétie de La Salette est troublante
Révélation du secret de La Salette
Après le secret de Fatima, le secret de La Salette est enfin dévoilé!
=> STELLA MARIS 384 SOMMAIRE
Les Pères Michel Corteville et René Laurentin viennent de publier chez Fayard, «Découverte du secret de La Salette, au-delà des polémiques, la vérité sur l’apparition et ses voyants». Un livre passionnant!
L’unique apparition de La Salette à deux bergers des Alpes, Maximin et Mélanie (19 septembre 1846), fut la première reconnue du XIXe siècle. Elle eut un grand impact, mais à travers des conflits séculaires qui montèrent d’emblée jusqu’au Pape et à l’Empereur, et se sont multipliés jusqu’à ce jour, avec passions, interdits et polémiques sans fin, du fait qu’on discutait sans fondement sur l’inconnu, avec la même gratuité que sur le secret de Fatima avant sa révélation le 13 mai 2000. Le livre de Michel Corteville et R. Laurentin pose, éclaire, et résout en bon ordre les questions inextricablement discutées. Les documents nouveaux et adéquats publiés dans ce livre nous situent au-delà des confusions qui opposèrent une partie prédominante du clergé à de grands esprits, comme Claudel, Maritain et Massignon, défenseurs des voyants diffamés. La page est tournée.
Valeur du secret de La Salette
La découverte fondamentale de Michel Corteville, c’est le secret officiel. Il fut enregistré et scellé les 3 et 5 juillet 1851 par l’évêque de Grenoble, Mgr de Bruillard, et dépêché en mains propres au Pape Pie IX par une délégation exprès... bien avant le Chemin de fer Paris-Rome. Pie IX, ainsi personnellement saisi, encouragea Mgr de Bruillard à reconnaître l’apparition, et son successeur à la défendre contre un prêtre contestataire. Depuis lors, le secret avait disparu. Le meilleur spécialiste, le Père Stern, après de multiples investigations, n’avait pas abouti. Michel Corteville l’a retrouvé à Rome, où les archives se sont ouvertes, en septembre 1999.
Les rédactions ultérieures, faites «de bric et de broc» par les deux bergers de La Salette, étaient considérées par les «doctes» comme extrapolations subjectives. Or, les prétendues «extrapolations» figurent bien dans les rédactions premières et officielles (dont la netteté s’estompe au contraire dans les rédactions ultérieures): la chute de l’Empire: la perte de la foi en France vers «l’an 2000»; le «Pape» de l’avenir: que «personne n’attend» ; «on lui tirera dessus pour le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien»: formulation plus exacte que le secret de Fatima, où le Pape est tué sur une montagne, parmi d’autres martyrs, par une troupe, alors qu’il fut seulement blessé par un tueur sur la Place Saint-Pierre.
Que penser des voyants?
Les deux voyants furent critiqués et méprisés: de minables paysans illettrés, incohérents, sans valeur humaine et spirituelle. On avait dit cela d’abord de «l’ignorante» Bernadette de Lourdes, mais elle fut réhabilitée et canonisée. Pour les deux bergers. de La Salette, au contraire, la critique n’a cessé de se durcir. Elle s’est armée de psychologie scientifique pour le centenaire de 1946: Mélanie est «hystérique» et instable: Maximin, l’incohérence même, concluait avec d’autres le Père Jaouen.
L’étude intégrale des documents les réhabilite. Ces deux bergers ont une remarquable culture paysanne. L’un et l’autre, sans formation scolaire, savent écrire avec une naïveté, une clarté, une frappe de style qui avaient conquis Claudel (longtemps boudé par l’Académie), autant que Maritain, Massignon, ou, plus tôt, Huysmans et Léon Bloy. Les deux voyants manifestent toute leur intelligence, leur bon sens populaire et leur cohérence quand ils témoignent de l’apparition, jusqu’à la fin de leur vie, vouée sans réserve à leur mission: «Faites-le passer à tout mon peuple».
Si leur vie paraît gyrovague, donc incohérente, ce n’est pas de leur faute. C’est qu’ils ont été chassés de leur pays natal, de leur milieu, sans autre repère ni attache que leur inexpérience et leurs amis. Le livre détaille tous ces avatars.
Maximin fut renvoyé du séminaire sur ordre de Mgr Ginoulhiac. Il échoua au grand Séminaire de Dax, où il hésitait à entrer dans le rang clérical; il se passionna pour la médecine à Paris, mais après deux ans d’études, un de ses professeurs l’arrêta en disant:
Vous êtes connu comme voyant; les clients viendront à vous comme voyant et non comme médecin. Ce serait malsain, voire malhonnête.
Ainsi rejeté de partout, il vécut entre charité et misère noire.
Pour Mélanie, l’exil fut plus radical. Malgré les problèmes de sa vie mystique («redimensionnement» bien décrit par Bergson, sévices du démon, stigmates, bien identifiés par les Sœurs qui avaient le sens spirituel), elle fut admise aux vœux dans leur communauté de la Providence, à l’unanimité. Mais Mgr Ginoulhiac récusa la décision.
Il envoya Mélanie prendre l’habit ailleurs, à Valence, mais sans vocation pour cet autre ordre estimable. Elle jeta des messages par-dessus le mur pour demander sa légitime libération (ce qui la fit taxer de capricieuse). L’évêque l’expédia alors à Dadington en Angleterre, où, malgré le problème de langue (qu’elle apprit), elle trouva vite de l’aide et même des vocations pour réaliser l’Ordre que la Vierge «lui demandait de fonder». Mais on interrompit ces contacts en l’introduisant dans la clôture du Carmel. Elle accepta finalement d’y faire ses vœux, mais avec une restriction mentale, car elle savait devoir rester disponible aux ordres de la Vierge, qui pouvait l’entraîner ailleurs, A partir de 1858, elle se sent effectivement appelée à témoigner, envoyant à Pie IX la rédaction complète du secret, En 1860, elle finit par jeter des messages par-dessus le mur pour obtenir sa libération…
A Marseille, ses aventures furent plus complexes, y compris un nouvel essai au Carmel, et deux années en Grèce, où les Sœurs de la Compassion l’envoyèrent pour secourir et transférer un orphelinat en perdition: mission réussie, malgré la langue. Au retour, elle enseigne chez les mêmes sœurs, jamais inactive, toujours serviable. Là, elle fait connaissance de Mgr Petagna, évêque italien qui devient son confesseur. Il l’invite en Italie, où elle trouve enfin compréhension, à partir de 1868. Dix ans plus tard, elle est reçue en audience privée par Léon XIII, qui veut la renvoyer à La Salette pour diffuser le message et fonder son Ordre. Mais, très lucide, elle l’avertit: «Je ne serai pas acceptée»: Mgr Fava, alors évêque de Grenoble, qui s’est rendu à Rome, a en effet d’autres projets. (Le livre édite le récit de l’audience.)
A défaut de fonder son Ordre en France, Mélanie sera recrutée en Sicile, d’abord par Giacomo Cusmano, puis par Annibale di Francia, aujourd’hui béatifiés. Ce dernier l’a déclarée cofondatrice de ses religieuses, qui se sont développées. Il fit son panégyrique à Altamura, établit sa tombe dans la chapelle de ses Sœurs, et souhaitait sa béatification.
Alors pourquoi cette élimination des deux voyants?
Mgr Ginoulhiac avait à résoudre un problème politique pour la paix de l’Eglise sous le régime de Napoléon III. L’Empire avait soutenu sa nomination d’évêque contre les réticences de Rome et le promut finalement Primat des Gaules à Lyon. Or le secret de La Salette annonçait la chute de l’Empire: «L’Aiglon déplumé».
Le seul moyen de tout arranger entre l’Eglise et l’Etat était de continuer le pèlerinage, comme le Pape y invitait, en larguant les voyants. La comtesse Pauline de Nicolaï (fausse mystique, dénoncée plus tard à Rome) intriguait alors à La Salette pour fonder un Ordre de religieuses au service du pèlerinage, à la place de Mélanie, qui proposait une règle de vie reçue de l’apparition. Elle dénonça son «illusion», ou «pire», et conclut:
«Sa mission a fini quand la vôtre commençait» (lettre du 1 juin 1854).
L’année suivante, le 19 septembre 1855 dans son homélie solennelle pour l’anniversaire de l’unique apparition, devant une foule de milliers de pèlerins, Mgr Ginoulhiac donna forme officielle et lapidaire à cette maxime:
La mission des bergers est finie, celle de l’Eglise commence.
Quantité de documents réhabilitent les deux voyants: ils furent de bons chrétiens, pénétrés de leur mission à laquelle ils voulaient invinciblement consacrer toute leur vie, ce qu’ils ne purent faire que marginalement, dans l’obéissance constante aux autorités.
D’où la vie difficile de Maximin qui oscille entre diverses tentatives, y compris le commerce d’un élixir, mais l’Eglise le lui reprocha et son associé le grugea. Il mourut pleinement abandonné à Dieu. Il a laissé un testament lucide et cohérent. Mélanie fut plus cohérente encore, à travers plus d’entraves et de contradictions. Mais ses écrits comme ses guides spirituels révèlent une vraie mystique, persévérante dans son témoignage à temps et contretemps, ses projets irrévocables et sa charité à toute épreuve, qui est d’abord celle de la vérité, manifestée parfois de manière crue. L’impiété et l’indifférence enflamment sa plume; l’hypocrisie, la langue de bois et les «passe-passe» sont à l’opposé de son style.
Malgré son langage élémentaire, elle exprime (aussi aisément en italien qu’en français), en termes justes et neufs qui ne trompent pas, sa vie profonde. L’expression de la vie mystique dépasse toujours les saints les plus cultivés. Il est d’autant plus remarquable qu’elle le dise en termes simples et imagés qui ne sont qu’à elle. Ce livre est donc révélateur: il éclaire l’histoire, la spiritualité mais aussi l’étrange situation des apparitions fréquentes tout au long de l’Ancien Testament comme du Nouveau et dans l’Eglise jusqu’à nos jours. Mais les apparitions sont le secteur le plus mal étudié de toute la théologie, le plus livré à la confusion et aux tâtonnements, en même temps que le plus difficile à discerner. Cela met souvent les voyants dans des situations éprouvantes et réprimées, même quand ce n’est pas leur faute, selon la parole du Christ:
Bienheureux ceux qui n’ont pas vu mais qui ont cru (Jn 20).
Les voyants de La Salette ont payé un tribut particulièrement lourd. On a caché leurs tribulations dans le souci de mieux justifier la position critique aujourd’hui dépassée. Ce livre produit des raisons de les réhabiliter.
Apparitions et vie de l’Eglise...
De façon plus générale, les apparitions ont un statut très médiocre et incertain dans l’Eglise. Bien que les apparitions du Christ ressuscité soient le fondement de la foi, selon l’Apôtre Paul (1 Co.15), les apparitions ultérieures ressemblent à des «faits divers» dont on souligne l’incertitude. Pourtant les grandes apparitions reconnues ont fondé les plus grands sanctuaires de la planète (Rome excepté): Guadalupe au Mexique, Aparecida au Brésil, la Médaille miraculeuse à la Rue du Bac, Lourdes, Fatima... et tant d’autres, sans parler du succès contesté des apparitions actuelles.
En ce domaine mal élucidé, l’Eglise continue avec raison de faire preuve de sa prudence et de sa circonspection: elle évite la hâte dans le discernement, et n’engage pas son autorité dogmatique. Le nouveau livre sur La Salette apporte des lumières pour la solution de ce problème, que l’événement de la révélation officielle du Secret de Fatima a remis d’actualité.
René Laurentin
(Extrait de «L’impartial», 12, Avenue du Grain d’Or, F-49600 Beaupréau)
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Prophétie de La Salette est troublante
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Texte du secret de La Salette
écrit et daté par Mélanie à Castellamare, le 21 novembre 1878
Nihil obstat et Imprimatur Datum Lycii ex Curia Episcopi, die 15 nov. 1879.
Carmelus Archus Cosma. Vicarius Generalis.
Les secrets
Chacun des deux enfants à reçu un secret personnel.
* Maximin a livré le sien au pape en 1851. Il a été révélé en 2000, bien que connu approximativement avant.
* Mélanie a livré un résumé du sien au pape en 1851, révélé en 2000. Elle ne pouvait découvrir le sien qu'après 1858. Elle l'a fait formellement en 1879.
Le secret de Maximin (1851)
Le 3 Juillet 1851, Maximin écrit son secret à l’évêché de Grenoble. Sa première copie étant tâchée, elle est brûlée et Maximin réécrit proprement une seconde copie. Monseigneur Bruillard contrôle la lisibilité avant que Maximin ne scelle le secret. L'enveloppe cachetée est transmise au pape Pie IX.
D'après le Père Corteville, les enfants font beaucoup de fautes de français, les versions données ci-dessous sont francisées pour en faciliter la lecture.
Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame. Nous n'avons jamais dit que cette dame fut la Sainte Vierge mais nous avons toujours dit que c'était une belle Dame.
Je ne sais pas si c'est la Sainte Vierge ou une autre personne. Moi, je crois aujourd'hui que c'est la sainte Vierge.
Voila ce que cette Dame m'a dit:
01 Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt , s'il change un peu, ce sera un peu plus tard.
02 La France a corrompu l'univers, un jour elle sera punie.
03 La foi s'éteindra dans la France: trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion, ou presque plus, l'autre la pratiquera sans bien la pratiquer.
04 Puis, après [cela], les nations se convertiront, la foi se rallumera partout.
05 Une grande contrée dans le nord de l'Europe, aujourd'hui protestante, se convertira: par l'appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront.
06 Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l'Eglise, et partout.
07 Puis, après [cela], notre Saint-Père le pape sera persecuté.
08 Son successeur sera un pontife que personne [n'] attend.
09 Puis après [cela], une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler.
10 Tout ce que je vous dis là arrivera dans l'autre siècle, [au] plus tard aux deux millle ans."
Maximin Giraud
(Elle [m'] a dit de le dire quelque temps avant).
Mon très Saint Père, votre sainte bénédiction à une de vos brebis,
Grenoble, le 3 juillet 1851.
Le secret de Mélanie (1851)
Mélanie
Mélanie
Le 3 Juillet 1851, Mélanie écrit son secret au couvent des sœurs de la Providence à Corenc. Elle l'a scellé et l'enveloppe a été portée à l'évêché. Le jour suivant, elle dit qu'elle s'était mal exprimée au sujet des tragédies de Paris et Marseille: « elles semblent simultanées alors qu'elles sont successives ». Canon Rousselot lui a fait réécrire le secret, le 6 Juillet, Monseigneur Bruillard lit le document avant de le sceller. C'est le texte reproduit ci-dessous.
J.M.J.
secret que m'a donné la Sainte Vierge sur la Montagne de la Salette le 19 septembre 1846
Secr[e]t
01 Mélanie, je vais vous dire quelque chose que vous ne direz à personne:
02 Le temps de la colère de Dieu est arrivé!
03 Si, lorsque vous aurez dit aux peuples ce que je vous ai dit tout à l'heure, et ce que je vous dirai de dire encore, si, après cela, ils ne se convertissent pas, (si on ne fait pas pénitence, et si on ne cesse de travailler le dimanche, et si on continue de blasphémer le Saint Nom de Dieu), en un mot, si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon.
04 Mon Fils va faire éclater sa puissance!
05 Paris, cette ville souillée de toutes sortes de crimes, périra infailliblement.
06 Marseille sera détruite en peu de temps.
07 Lorsque ces choses arriveront, le désordre sera complet sur la terre.
08 Le monde s'abandonnera à ses passions impies.
09 Le pape sera persécuté de toutes parts: on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le Vicaire de Dieu triomphera encore cette fois[-là].
10 Les prêtres et les religieuses, et les vrais serviteurs de mon Fils seront persécutés, et plusieurs mourront pour la foi de Jésus-Christ.
11 Une famine règnera en même temps.
12 Après que toutes ces choses seront arrivées, beaucoup de personnes reconnaîtront la main de Dieu sur elles, se convertiront, et feront pénitence de leur péchés.
13 Un grand roi montera sur le trône, et règnera pendant quelques années.
14 La religion refleurira et s'étendra par toute la terre et la fertilité sera grande, le monde content de ne manquer de rien recommencera ses désordres, abandonnera Dieu, et se livrera à ses passions criminelles.
15 [Parmi] les ministres de Dieu, et les Epouses de Jésus-Christ, il y en a qui se livreront au désordre, et c'est ce qu’il y aura de [plus] terrible.
16 Enfin, un enfer règnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d'une religieuse: mais malheur à elle! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu'il se dira venu du ciel, malheur à ceux qui le croiront!
17 Le temps n'est pas éloigné, il ne se passera pas deux fois 50 ans.
18 Mon enfant, vous ne direz pas ce que je viens de vous dire. (Vous ne le direz à personne, vous ne direz pas si vous devez le dire un jour, vous ne direz pas ce que cela regarde), enfin vous ne direz plus rien jusqu’à ce que je vous dise de le dire!
Je prie Notre Saint Père le Pape de me donner sa sainte bénédiction.
Mélanie Mathieu, bergère de La Salette
Grenoble 6 juillet 1851
J.M.J.+
Notes
4. ? La grande nouvelle des bergers de La Salette, Michel Corteville, Téqui, 2001
Les mystères de la Salette révélés, Michel Corteville & René Laurentin, Fayard, 2002.
source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Article d'Yves Chiron - Quotidien Présent - 6 décembre 2008.
Le 2 octobre 1999, les « secrets » révélés par la Vierge Marie aux deux bergers de La Salette, le
19 septembre 1846, ont été découverts, dans les archives de l’ex-Saint-Office, par l’abbé Michel
Corteville. Les textes, rédigés par les deux voyants, Mélanie Calvat et Maximin Giraud, avaient été
remis au pape Pie IX le 18 juillet 1851. Ils étaient considérés comme perdus.
Ces textes ont fait l’objet d’une thèse de doctorat en théologie qui a été soutenue par l’abbé
Corteville en 2000 à l’Angelicum, l’université pontificale des Dominicains. Cette thèse a commencé
à être publiée, dans son texte intégral, en 2001. Elle a été reprise, sous une forme plus accessible à
un large public, dans un ouvrage publié par l’abbé Corteville et l’inévitable René Laurentin,
Découverte du secret de La Salette (Fayard, 2002).
Cette découverte, inespérée, de 1999 est un événement considérable pour l’historiographie de La
Salette. Les versions du secret révélé à Mélanie, qui avaient été publiées précédemment, notamment
celle publiée en 1879, avec l’imprimatur de Mgr Zola, évêque de Lecce, s’en trouvent en partie
confirmées et en partie rectifiées sur certains points importants.
Cette découverte est-elle aussi un événement considérable pour l’Eglise d’aujourd’hui, un
événement qui vient à son heure pour aider et éclairer les fidèles d’aujourd’hui ?
On remarquera d’abord que cette découverte du texte original de La Salette n’a pas cassé les
vieux réflexes des uns et des autres. En 1991, le P. Stern, considéré comme un des principaux
spécialistes de La Salette, estimait, dans sa volumineuse trilogie sur le sujet, que le texte publié en
1879 était une extrapolation, autant dire un tissu d’affabulations pieuses. Selon lui, « les secrets
entendus par Maximin et Mélanie le 19 septembre 1846 concernent les voyants eux-mêmes ».
Cette affirmation, pour le moins imprudente, date d’avant la découverte de 1999. Pourtant, en
2006 encore, le chapelain du sanctuaire Notre-Dame de La Salette, a publié un livre sur l’apparition
de 1846 (Maurice Tochon, La Salette, Editions de Paris) où il ignore le texte authentique publié ou
feint de l’ignorer. Il se contente de traiter par le mépris des « documents, présentés comme ”les
secrets de La Salette” [qui] ne font guère que recopier des documents du même genre qui circulent
depuis la restauration religieuse et politique. »
Inversement, nombre de ceux qui prennent au sérieux le « secret de La Salette » persistent à se
référer, et à publier, le texte édité en 1879, alors qu’il n’est pas le texte authentique du secret révélé
en 1846 et remis au Pape en 1851.
« Rome perdra la foi » ?
« Rome perdra la foi… elle deviendra le siège de l’antéchrist… Il y aura une éclipse de l’Eglise » :
ces paroles que la Sainte Vierge aurait dites à Mélanie en 1846 sont reprises aujourd’hui, par
certains, comme une prophétie décrivant la situation actuelle de l’Eglise, la crise qu’elle traverse et
qui est loin d’être terminée.
Pourtant, aucune des paroles citées ci-dessus ne se trouve dans le texte authentique du secret
révélé à Mélanie ; elles figurent dans le texte édité en 1879.
Dans le texte authentique du secret révélé à Mélanie, il y a des avertissements terribles et des
prophéties. Certaines se sont réalisées : « Le pape sera persécuté de toutes parts : on lui tirera
dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le vicaire de Dieu triomphera encore
cette fois » ; ou encore quand il est question des persécutions qui s’abattront sur le clergé et sa
cohorte de martyres. D’autres prophéties ne se sont pas réalisées ou pas encore : « Paris […] périra
infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps » ou « Un grand roi montera sur le trône, et
régnera pendant quelques années ».
Le fidèle n’est pas tenu d’accorder foi à la littéralité de tels textes qui ne sont pas un complément
à la Révélation de l’Evangile. Il serait téméraire, en revanche, d’en nier l’authenticité.
Les prophéties de La Salette, comme toutes les prophéties, sont conditionnelles (« s’ils ne se
convertissent pas […] si la face de la terre ne change pas »). Saint Thomas, dans la Somme contre
les Gentils (l. III, ch. 154), rappelle que la prophétie d’Isaïe sur la mort d’Ezéchias et celle de Jonas
sur la destruction de Ninive ne se sont pas réalisées, « selon l’opération de Dieu qui libère et qui
guérit ».
Yves Chiron
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Philippe-Antoine- Date d'inscription : 24/01/2008
Age : 71
Localisation : Région Grenobloise (France)
Re: Prophétie de La Salette est troublante
Du lien de Philippe:
Le texte est intéressant bien que tres peu flatteur a l'endroit des 2 voyants...À propos de La Salette…
"Un ouvrage qui vient de paraître reprend la question des secrets de La Salette. Cette parution n'est
pas sans causer un certain trouble auprès de plusieurs fidèles, pèlerins du sanctuaire. Pourtant la
question a été étudiée de manière approfondie à maintes reprises et elle a été suivie de près par le
Saint Siège. La note que voici reprend de manière succincte l'essentiel de l'affaire et rappelle les
documents officiels. Le message de Marie sur la montagne renvoie au Christ Sauveur en invitant de
manière pressante à la conversion et à la réconciliation."
+ Louis Dufaux
Évêque de Grenoble
L'affaire des "secrets" de la Salette
Éléments de discernement
On vient de nouveau faire de la publicité en faveur du soi-disant "secret de la Salette". L'affaire du
"secret" a débuté il y a plus de cent ans, depuis qu'une brochure a répandu dans le public le "secret"
que la Dame de l'apparition aurait révélé à Mélanie le 19 septembre 1846, en plus du message
public. Ce texte remonte effectivement à la voyante Mélanie. Il a semé le trouble parmi les fidèles.
Le Saint-Siège a toujours observé une attitude négative à son égard. Il existe plusieurs rédactions
de ce "secret". Jusqu'à ce jour, aucune, pas même la rédaction faite en 1851 par les deux voyants
Maximin et Mélanie à l'intention de Pie IX, n'a reçu l'approbation de l'autorité ecclésiastique responsable
de la Salette, à savoir le Saint-Siège et l'évêque de Grenoble.
Pour discerner la portée des témoignages donnés par Maximin et Mélanie au fil des années, un élément
fondamental est à prendre en considération. Le pape Pie IX lui-même l'a indiqué en 1853,
donc peu après avoir reçu les "secrets" envoyés de Grenoble. Il l'a énoncé sous forme d'avertissement,
à l'intention d'un évêque qui, comme celui de Grenoble, devait lui aussi examiner un phénomène
d'ordre charismatique dont des jeunes avaient été les bénéficiaires: "Pensez, vénérable Frère,
à ceux qui tiennent en main l'éducation des adolescents, et auxquels vous confiez leurs fragiles
esprits".
Dès les premières années qui suivirent l'apparition, les jeunes Maximin et Mélanie eurent malheureusement
des contacts répétés avec l'un ou l'autre personnage qui leur parla de prophéties extraordinaires.
Ils eurent également des contacts avec des victimes d'un escroc qui se présentait comme
étant le fils de Louis XVI en personne. Autre élément perturbateur: pour amener les deux enfants
à révéler leurs secrets, on chercha à leur faire croire que le Souverain Pontife en avait demandé
communication. C'était purement et simplement faux.
C'est dans ces circonstances que Maximin et Mélanie écrivirent des lettres, censées contenir leur
secret respectif. On ne sera pas surpris si le bienheureux Pie IX garda de leur lecture une impression
négative; cela contrairement à ce qu'en toute bonne foi s'imaginèrent les deux prêtres de
Grenoble qui lui avaient remis les lettres le 18 juillet 1851.
La véritable position du pape fut connue à Grenoble au printemps de 1854. La nouvelle provoqua
la parution d'un pamphlet qui niait la réalité de l'apparition, et était propre à troubler les fidèles
dans leur dévotion mariale. Par lettre du 30 août 1854, Pie IX demanda formellement à Mgr
Ginoulhiac, nouvel évêque de Grenoble, de veiller sur la dévotion mariale dans son diocèse. De plus
il lui suggéra de soumettre le fait de l'apparition à un nouvel examen.
Mgr Ginoulhiac aurait pu se contenter d'insister sur la dévotion à Notre-Dame de la Salette, en laissant
l'apparition entre parenthèses. La dévotion mariale, après tout, n'est pas liée à la réalité d'un
fait qui, de toute façon, n'est pas un dogme de foi. L'évêque écarta cette solution de facilité. Il prouva
la réalité de l'apparition, en étudiant à fond la documentation primitive. Il étudia également
l'évolution de la personnalité des voyants. De l'examen mené avec rigueur, il résultait que le message
donné par eux en 1846 puis répété depuis, correspondait chez eux à une expérience authentique
et objective. Malheureusement, devenue entre-temps l'objet de prévenances qui ressemblaient
à une espèce de culte, Mélanie avait fini par s'attacher à son sens propre, à trop se prendre
pour quelqu'un. Il lui arrivait de laisser échapper des expressions d'allure prophétique, mais qui ne
venaient pas du ciel. Maximin, de son côté, était victime de sa légèreté, disant des paroles dont le
moins qu'on puisse dire, est qu'elles manquaient de prudence.
…/…
On a insinué que la sévérité des appréciations portées par Mgr Ginoulhiac sur le comportement des
voyants, étaient le fruit d'une complaisance envers Napoléon III et son gouvernement. C'est là une
calomnie d'autant plus injuste que l'évêque avait défendu la Salette en des circonstances extrêmement
éprouvantes.
Restent les véritables secrets confiés à Maximin et à Mélanie par la Vierge, le 19 septembre 1846.
Selon le curé de la Salette et d'autres prêtres qui virent les enfants en automne de cette année-là, il
s'agissait de conseils de sagesse, destinés à leur usage personnel. C'est là l'hypothèse la plus vraisemblable,
mais ce n'est qu'une hypothèse. Les véritables secrets sont demeurés secrets.
Jean Stern, m.s.
ancien archiviste des Missionnaires de
Notre-Dame de la Salette à Rome
site internet du diocèse de Grenoble,
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Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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