Prophéties de Jeanne Vergne
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Prophéties de Jeanne Vergne
Jeanne Vergne
(1927-01-25)
Fille de menuisier, Jeanne Vergne naquit à Argentat, le 3 décembre 1853 ; la famille, bien que modeste et pauvre, était très chrétienne ; Jeanne y reçut une excellente éducation et un sens aigu du sacré, de la grandeur de Dieu. Sa mère étant tombée malade en 1864, la fillette de dix ans du quitter l'école et se placer comme ouvrière, pour contribuer aux soins de la maisonnée. Jeanne Vergne perdit sa mère le 15 août 1865, ce qui lui fut une rude épreuve. A peine quelques jours après ce deuil, elle se sentit éveillée en pleine nuit et vit tout à côté de son lit l'âme de sa mère qui demanda pour son repos une messe promise mais que la famille avait oublié de faire célébrer. Puis la vision s'effaça sans rien ajouter. Cette apparition à l'enfant de 12 ans est la seule grâce un peu extraordinaire que l'on rencontre dans cette première partie de sa vie, mais elle indique déjà pour une part la vocation future que le Seigneur réservait à Jeanne.
A Lille, Jeanne - qui était demoiselle de magasin - fut courtisée par un fils de bonne famille qui désira vivement épouser cette jeune fille saine, sensée et active. A ces projets, la famille du jeune homme n'eut de cesse que les deux adolescents rompissent définitivement : finalement, le mariage n'eut pas lieu et Jeanne quitta Lille pour oublier ; elle s'établit à Paris, 45 passage du Caire.
Ce chagrin d'amour la mûrit, il lui sembla que sa vocation n'était pas le mariage mais une forme de vie consacrée dont elle ignorait les formes. Sa piété s'accrut, avec un attrait tout particulier pour la dévotion aux Coeurs de Jésus et Marie ; les premiers temps à Paris furent douloureux, mais Jeanne réagit avec fermeté ; elle se consacra plus nettement à la prière et aux oeuvres de charité, malgré de violente tentations de découragement. Les relations qu'elle conserva avec son soupirant malgré l'échec de leur projet de mariage évoluèrent rapidement en amitié spirituelle très pure et profonde. Le jeune homme refusa de se marier. Il mourut peu après très pieusement. Ce second deuil fut suivi, pour la jeune femme, d'une vision de l'âme de son ami qui réclamait des prières... Et alors, ce fut une succession d'apparitions d'âmes du Purgatoire (parents et amis) qui venaient demander à Jeanne le secours de sa prière et le don de ses souffrances pour leur soulagement et leur délivrance. En même temps, son Ange Gardien commença aussi à se manifester à elle, l'instruisant, l'inspirant et tournant son coeur vers la France et l'Eglise : ce furent ses deux grandes lignes, ses deux grandes intentions de prière, et son extraordinaire mission prophétique et réparatrice.
Jeanne se sentait poussée à écrire, sous forme de poésies simples mais belles, ce que son âme recevait pour la France et l'Eglise. Le lundi saint 4 avril 1896, elle rencontra l'abbé de Bessonies, chapelain d'une église qu'elle fréquentait avec prédilection et régularité : Notre-Dame des Victoires. Il devint son directeur spirituel et travailla, à partir de 1897, à la publication des pages de vers écrites par sa pénitente, les faisant paraître dans 'Le Pèlerin' sous le voile nécessaire de l'anonymat. Ces publications ont suscité un grand courant d'espérance dans le petit peuple et une sorte de chaîne d'adoration et de prière mariale.
Se trouvant à Notre-Dame de Paris à la fin de janvier 1896, elle entendit Jésus, parlant en son âme, lui dire :
« O mon enfant, crois et Je te pardonne ; Je t’inviterai à ce festin sacré quand sera venu le moment… sois sans crainte, souviens-toi que Je t’ai pardonné… Dis à ta patrie qu’elle revienne à Moi ; dans un temps, la France sera relevée glorieuse. »
Dans la nuit de Noël suivante, elle entendit la Vierge lui dire :
« Ta mère, en mourant, t’avait mise sous ma protection, mais toi, tu m’as longtemps ! bien longtemps oublié… Quand tu étais une pauvre petite fille malheureuse, as-tu eu recours à moi comme tu aurais du faire alors ? Et pourtant, je t’ai protégé, en bien des circonstances, souviens-toi ! »
La mission que Dieu confia à Jeanne Vergne est assez clairement définie dans la « méditation » suivante qui est écrite de sa main :
« Mon Dieu, Vous m’ordonnez de dire que Vous aimez la France et que Vous la voulez de nouveau soumise à Votre Sainte Loi. Le mal est si grand que le découragement s’empare de nous et que les plus vaillants se désespèrent. Mais Vous êtes notre force, et si vous le vouliez, nos ennemis seraient bientôt réduits à l’impuissance. »
Elle résumait ainsi la mission que, dès 1897, le Seigneur lui avait confiée :
« Maintenir une douce lueur d'espérance sur le seuil de l'avenir. »
Au sujet de sa mission elle écrivait à ses amis le 9 août 1918 :
« Ma mission en ce monde est de consoler et d’atténuer la gravité des évènements qui se déroulent en mettant une douce lueur d’espérance au seuil de l’avenir. Vous serez heureux de vivre dans une France régénérée et transformée. »
Dès lors, les lumières et instructions célestes se multiplièrent ; Jeanne crut entendre un jour la Vierge Marie lui demander d'être une victime pour la France ; Jeanne fut un peu étonnée, mais acquiesça volontiers, et à partir de 1897, elle souffrit cruellement des maladies douloureuses que sont la néphrite et l'arthrite cardiaque.
Les grâces se multipliaient. Jeanne en a peu parlé, sinon à son directeur mais il mourut bien avant elle : nous savons qu'elles furent abondantes et diverses : prophéties de la guerre de 1914-18, visions du Sacré-Coeur, annonce de la restauration future de l'Eglise meurtrie et de la France pécheresse.
Le 24 avril 1898, elle vit à Notre-Dame des Victoires le Christ en majesté, vêtu de lumière et dominant comme un balcon où des émeutiers agitaient un drapeau rouge et écartaient violemment une grande croix. Cela dura quelque temps, sous un ciel gris et morne, et le ciel s'ouvrit finalement, découvrant Jésus qui écartait les fauteurs de trouble et leurs partisans, et fixait la croix très haut, dans le ciel azuré de la France ; de nombreuses petites âmes venaient en pleurant de joie vers la croix restaurée, toute lumineuse. Il semble que cette vision annonce, d'après les détails qu'elle fournit, un grand événement qui appartient encore à l'avenir de l'histoire de France.
Jeanne Vergne menait une vie simple et fervente, balisée par la souffrance et les pénitences : migraines effroyables et grandes maladies se succédaient sans répit ; Jeanne se fit un devoir de jeûner perpétuellement et de pratiquer volontairement de rudes austérités. Elle faisait contrôler très régulièrement les grâces qu'elle recevait, et observait un très strict silence sur cela, sauf avec son père spirituel - l'abbé de Bessonies - et quelques amies. Elle n'avait pas d'extases, mais un état d'oraison voisin : quand elle priait, surtout en faveur des âmes du Purgatoire, elle devenait blanche et transparente comme l'albâtre.
Très vertueuse, elle pratiquait, de façon héroïque, la modestie, la prudence, une immense charité qui la faisait s'oublier pour les autres. Elle passait inaperçue, car telle était la volonté de Dieu : l'enfouissement au creux silencieux de son divin Coeur. Jeanne a connue dans le plus grand silence des épreuves particulièrement douloureuses : trahison des amis les plus chers, calomnies, dédain etc. Elle n'y a répondu que par la charité, par la prière et un immense pardon toujours offert !
En 1902, Jeanne Vergne reçut de la Vierge l'assurance qu'elle obtiendrait, en se rendant à Lourdes, sa guérison instantanée et totale ; sur l'ordre de son confesseur, qui la dirigeait avec une rare prudence, elle fit le pèlerinage de 1903 et y fut guérie aussitôt ! Elle avait souffert 6 ans volontairement, par amour pour le Seigneur, pour la France et la Sainte Eglise. Sa vie devait désormais rendre un témoignage autrement apostolique.
L'Abbé de Bessonies fit publier les écrits de sa pénitente, sous le titre, combien évocateur! d' "Une Voix". L'ouvrage qui parut sous le couvert de l'anonymat, eut un succès à peine concevable et un retentissement profond, réel, dans le clergé et dans le peuple croyant tant à l'étranger qu'en France.
Guérie par la Vierge, Jeanne multiplia austérités et pénitences volontaires, pour les âmes du Purgatoire et pour mitiger quelque peu la Colère de Dieu qu'elle voyait s'abattre sur la France pécheresse ; elle recevait nombre d'annonces prophétiques sur la guerre à venir, sur les futures tribulations de l'Eglise et de la France. Sainte Jeanne d'Arc et même Thérèse de l'Enfant-Jésus (qui n'était pas encore canonisée), se manifestaient à elle, lui livrant les lourds secrets de l'avenir ; Jésus et Marie ne cessaient de lui parler, en des locutions à ce point fréquentes qu'elles devinrent bientôt quotidiennes, après chaque communion.
En 1909, elle perdit son frère et le vit au Purgatoire; ayant prié pour sa prompte délivrance, elle le vit bientôt s'envoler vers le ciel. En 1910, elle effectua un second bref pèlerinage à Lourdes, où elle eut une locution du curé Peyramale (le curé de Sainte Bernadette). Puis le 6 juillet 1911, elle se rendit à Rome, où le pape saint Pie X la reçut en audience privée. Le Saint-Père encouragea cette femme extraordinaire dans sa mission, il se fit envoyer un exemplaire d' "Une Voix", et adressa sa bénédiction apostolique à Jeanne, à la suite probablement de la lecture des textes inspirés qu'elle lui avait fait parvenir. Tous les prélats les plus pieux de cette époque ont voulu voir Jeanne Vergne et s'entretenir avec elle, notamment Mgr Coullié, Cardinal Archevêque de Lyon, en 1912, et d'autres encore.
L'abbé de Bessonies mourut en 1913, et Jeanne offrit sa prière et ses souffrances pour le repos de son âme ; il vint la remercier du ciel le 1er août 1915. Pendant la guerre de 1914-18, de nombreuses âmes de soldats tombés au front vinrent demander à Jeanne le secours de sa prière ; elle passa des nuits d'insomnie pour elles, et celles-ci lui annoncèrent à la veille de l'année 1918 que cette année serait celle de la victoire de la France, de la paix.
Après le conflit, Jeanne se rendit, dès que cela lui fut possible, à Lisieux pour y remercier Thérèse de l'Enfant-Jésus ; ce fut le 3 mai 1923, quelques jours après la béatification de la petite carmélite, qui, en 1925 se montra à elle pour lui annoncer un mieux, pour lui parler de sa mission. En effet, après la guerre, Jeanne avait été prise de maladies mystérieuses et douloureuses, et le démon eut aussi son heure : il la rouait de coups et la molestait, lui infligeant de profondes plaies à la gorge et à la poitrine. En 1926, ce fut la paralysie qui l'immobilisa dans d'atroces, lancinantes souffrances ; Jésus l'appelait sur la croix, à "souffrir par amour, par devoir, par reconnaissance." De grandes grâces sur le Sacré-Coeur et le Coeur de Marie consolaient, fortifiaient la pauvre malade : visions de ce mystère des deux Coeur unis, appels de Jésus portant une croix énorme et demandant aide et fidélité pour quelque temps. Finalement, après avoir encore reçu des appels des âmes de Th. Gautier et Renan à la fin de l'année 1926, Jeanne Vergne succomba à la maladie et à l'épuisement le mardi 25 janvier 1927 ; elle était âgée de 74 ans ! Dès sa mort, le corps redevint frais et beau, et, pendant trois jours, il resta incorrompu...
Déjà en 1915, Jeanne entendait les paroles suivantes :
« Notre divin Maître a daigné me consoler ainsi : "Je te parle toujours de ma miséricorde parce que je suis ardemment aimé dans ce pays séparé de Moi. Les châtiments, j’aurais voulu vous les éviter, mais c’est vous-même pauvres enfants, qui les avez attirés sur vous en vous éloignant de Moi. Je règne sur Paris que j’ai sauvé. Je règne sur la France que j’aime et qui me reviendra. Mais vous reconnaîtrez tous que vos souffrances sont dues à la situation que vous avez créé vous-mêmes" ».
Le soir du Samedi-Saint, en 1915 :
« Je pensais à la guerre, aux zeppelins, aux avions et j’eus la vision d’un ange qui parcourait le ciel. Je me dis que ce n’était pas un aviateur comme les autres, ses ailes étaient autrement puissantes et rapides. Je pensais que c’était une promesse de protection pour nos hardis défenseurs. Mais il me fut expliqué que c’était "l’Ange de la Résurrection" qui parcourait l’univers pour annoncer aux nations la résurrection de la France. »
../.. (Suite)...
(1927-01-25)
Fille de menuisier, Jeanne Vergne naquit à Argentat, le 3 décembre 1853 ; la famille, bien que modeste et pauvre, était très chrétienne ; Jeanne y reçut une excellente éducation et un sens aigu du sacré, de la grandeur de Dieu. Sa mère étant tombée malade en 1864, la fillette de dix ans du quitter l'école et se placer comme ouvrière, pour contribuer aux soins de la maisonnée. Jeanne Vergne perdit sa mère le 15 août 1865, ce qui lui fut une rude épreuve. A peine quelques jours après ce deuil, elle se sentit éveillée en pleine nuit et vit tout à côté de son lit l'âme de sa mère qui demanda pour son repos une messe promise mais que la famille avait oublié de faire célébrer. Puis la vision s'effaça sans rien ajouter. Cette apparition à l'enfant de 12 ans est la seule grâce un peu extraordinaire que l'on rencontre dans cette première partie de sa vie, mais elle indique déjà pour une part la vocation future que le Seigneur réservait à Jeanne.
A Lille, Jeanne - qui était demoiselle de magasin - fut courtisée par un fils de bonne famille qui désira vivement épouser cette jeune fille saine, sensée et active. A ces projets, la famille du jeune homme n'eut de cesse que les deux adolescents rompissent définitivement : finalement, le mariage n'eut pas lieu et Jeanne quitta Lille pour oublier ; elle s'établit à Paris, 45 passage du Caire.
Ce chagrin d'amour la mûrit, il lui sembla que sa vocation n'était pas le mariage mais une forme de vie consacrée dont elle ignorait les formes. Sa piété s'accrut, avec un attrait tout particulier pour la dévotion aux Coeurs de Jésus et Marie ; les premiers temps à Paris furent douloureux, mais Jeanne réagit avec fermeté ; elle se consacra plus nettement à la prière et aux oeuvres de charité, malgré de violente tentations de découragement. Les relations qu'elle conserva avec son soupirant malgré l'échec de leur projet de mariage évoluèrent rapidement en amitié spirituelle très pure et profonde. Le jeune homme refusa de se marier. Il mourut peu après très pieusement. Ce second deuil fut suivi, pour la jeune femme, d'une vision de l'âme de son ami qui réclamait des prières... Et alors, ce fut une succession d'apparitions d'âmes du Purgatoire (parents et amis) qui venaient demander à Jeanne le secours de sa prière et le don de ses souffrances pour leur soulagement et leur délivrance. En même temps, son Ange Gardien commença aussi à se manifester à elle, l'instruisant, l'inspirant et tournant son coeur vers la France et l'Eglise : ce furent ses deux grandes lignes, ses deux grandes intentions de prière, et son extraordinaire mission prophétique et réparatrice.
Jeanne se sentait poussée à écrire, sous forme de poésies simples mais belles, ce que son âme recevait pour la France et l'Eglise. Le lundi saint 4 avril 1896, elle rencontra l'abbé de Bessonies, chapelain d'une église qu'elle fréquentait avec prédilection et régularité : Notre-Dame des Victoires. Il devint son directeur spirituel et travailla, à partir de 1897, à la publication des pages de vers écrites par sa pénitente, les faisant paraître dans 'Le Pèlerin' sous le voile nécessaire de l'anonymat. Ces publications ont suscité un grand courant d'espérance dans le petit peuple et une sorte de chaîne d'adoration et de prière mariale.
Se trouvant à Notre-Dame de Paris à la fin de janvier 1896, elle entendit Jésus, parlant en son âme, lui dire :
« O mon enfant, crois et Je te pardonne ; Je t’inviterai à ce festin sacré quand sera venu le moment… sois sans crainte, souviens-toi que Je t’ai pardonné… Dis à ta patrie qu’elle revienne à Moi ; dans un temps, la France sera relevée glorieuse. »
Dans la nuit de Noël suivante, elle entendit la Vierge lui dire :
« Ta mère, en mourant, t’avait mise sous ma protection, mais toi, tu m’as longtemps ! bien longtemps oublié… Quand tu étais une pauvre petite fille malheureuse, as-tu eu recours à moi comme tu aurais du faire alors ? Et pourtant, je t’ai protégé, en bien des circonstances, souviens-toi ! »
La mission que Dieu confia à Jeanne Vergne est assez clairement définie dans la « méditation » suivante qui est écrite de sa main :
« Mon Dieu, Vous m’ordonnez de dire que Vous aimez la France et que Vous la voulez de nouveau soumise à Votre Sainte Loi. Le mal est si grand que le découragement s’empare de nous et que les plus vaillants se désespèrent. Mais Vous êtes notre force, et si vous le vouliez, nos ennemis seraient bientôt réduits à l’impuissance. »
Elle résumait ainsi la mission que, dès 1897, le Seigneur lui avait confiée :
« Maintenir une douce lueur d'espérance sur le seuil de l'avenir. »
Au sujet de sa mission elle écrivait à ses amis le 9 août 1918 :
« Ma mission en ce monde est de consoler et d’atténuer la gravité des évènements qui se déroulent en mettant une douce lueur d’espérance au seuil de l’avenir. Vous serez heureux de vivre dans une France régénérée et transformée. »
Dès lors, les lumières et instructions célestes se multiplièrent ; Jeanne crut entendre un jour la Vierge Marie lui demander d'être une victime pour la France ; Jeanne fut un peu étonnée, mais acquiesça volontiers, et à partir de 1897, elle souffrit cruellement des maladies douloureuses que sont la néphrite et l'arthrite cardiaque.
Les grâces se multipliaient. Jeanne en a peu parlé, sinon à son directeur mais il mourut bien avant elle : nous savons qu'elles furent abondantes et diverses : prophéties de la guerre de 1914-18, visions du Sacré-Coeur, annonce de la restauration future de l'Eglise meurtrie et de la France pécheresse.
Le 24 avril 1898, elle vit à Notre-Dame des Victoires le Christ en majesté, vêtu de lumière et dominant comme un balcon où des émeutiers agitaient un drapeau rouge et écartaient violemment une grande croix. Cela dura quelque temps, sous un ciel gris et morne, et le ciel s'ouvrit finalement, découvrant Jésus qui écartait les fauteurs de trouble et leurs partisans, et fixait la croix très haut, dans le ciel azuré de la France ; de nombreuses petites âmes venaient en pleurant de joie vers la croix restaurée, toute lumineuse. Il semble que cette vision annonce, d'après les détails qu'elle fournit, un grand événement qui appartient encore à l'avenir de l'histoire de France.
Jeanne Vergne menait une vie simple et fervente, balisée par la souffrance et les pénitences : migraines effroyables et grandes maladies se succédaient sans répit ; Jeanne se fit un devoir de jeûner perpétuellement et de pratiquer volontairement de rudes austérités. Elle faisait contrôler très régulièrement les grâces qu'elle recevait, et observait un très strict silence sur cela, sauf avec son père spirituel - l'abbé de Bessonies - et quelques amies. Elle n'avait pas d'extases, mais un état d'oraison voisin : quand elle priait, surtout en faveur des âmes du Purgatoire, elle devenait blanche et transparente comme l'albâtre.
Très vertueuse, elle pratiquait, de façon héroïque, la modestie, la prudence, une immense charité qui la faisait s'oublier pour les autres. Elle passait inaperçue, car telle était la volonté de Dieu : l'enfouissement au creux silencieux de son divin Coeur. Jeanne a connue dans le plus grand silence des épreuves particulièrement douloureuses : trahison des amis les plus chers, calomnies, dédain etc. Elle n'y a répondu que par la charité, par la prière et un immense pardon toujours offert !
En 1902, Jeanne Vergne reçut de la Vierge l'assurance qu'elle obtiendrait, en se rendant à Lourdes, sa guérison instantanée et totale ; sur l'ordre de son confesseur, qui la dirigeait avec une rare prudence, elle fit le pèlerinage de 1903 et y fut guérie aussitôt ! Elle avait souffert 6 ans volontairement, par amour pour le Seigneur, pour la France et la Sainte Eglise. Sa vie devait désormais rendre un témoignage autrement apostolique.
L'Abbé de Bessonies fit publier les écrits de sa pénitente, sous le titre, combien évocateur! d' "Une Voix". L'ouvrage qui parut sous le couvert de l'anonymat, eut un succès à peine concevable et un retentissement profond, réel, dans le clergé et dans le peuple croyant tant à l'étranger qu'en France.
Guérie par la Vierge, Jeanne multiplia austérités et pénitences volontaires, pour les âmes du Purgatoire et pour mitiger quelque peu la Colère de Dieu qu'elle voyait s'abattre sur la France pécheresse ; elle recevait nombre d'annonces prophétiques sur la guerre à venir, sur les futures tribulations de l'Eglise et de la France. Sainte Jeanne d'Arc et même Thérèse de l'Enfant-Jésus (qui n'était pas encore canonisée), se manifestaient à elle, lui livrant les lourds secrets de l'avenir ; Jésus et Marie ne cessaient de lui parler, en des locutions à ce point fréquentes qu'elles devinrent bientôt quotidiennes, après chaque communion.
En 1909, elle perdit son frère et le vit au Purgatoire; ayant prié pour sa prompte délivrance, elle le vit bientôt s'envoler vers le ciel. En 1910, elle effectua un second bref pèlerinage à Lourdes, où elle eut une locution du curé Peyramale (le curé de Sainte Bernadette). Puis le 6 juillet 1911, elle se rendit à Rome, où le pape saint Pie X la reçut en audience privée. Le Saint-Père encouragea cette femme extraordinaire dans sa mission, il se fit envoyer un exemplaire d' "Une Voix", et adressa sa bénédiction apostolique à Jeanne, à la suite probablement de la lecture des textes inspirés qu'elle lui avait fait parvenir. Tous les prélats les plus pieux de cette époque ont voulu voir Jeanne Vergne et s'entretenir avec elle, notamment Mgr Coullié, Cardinal Archevêque de Lyon, en 1912, et d'autres encore.
L'abbé de Bessonies mourut en 1913, et Jeanne offrit sa prière et ses souffrances pour le repos de son âme ; il vint la remercier du ciel le 1er août 1915. Pendant la guerre de 1914-18, de nombreuses âmes de soldats tombés au front vinrent demander à Jeanne le secours de sa prière ; elle passa des nuits d'insomnie pour elles, et celles-ci lui annoncèrent à la veille de l'année 1918 que cette année serait celle de la victoire de la France, de la paix.
Après le conflit, Jeanne se rendit, dès que cela lui fut possible, à Lisieux pour y remercier Thérèse de l'Enfant-Jésus ; ce fut le 3 mai 1923, quelques jours après la béatification de la petite carmélite, qui, en 1925 se montra à elle pour lui annoncer un mieux, pour lui parler de sa mission. En effet, après la guerre, Jeanne avait été prise de maladies mystérieuses et douloureuses, et le démon eut aussi son heure : il la rouait de coups et la molestait, lui infligeant de profondes plaies à la gorge et à la poitrine. En 1926, ce fut la paralysie qui l'immobilisa dans d'atroces, lancinantes souffrances ; Jésus l'appelait sur la croix, à "souffrir par amour, par devoir, par reconnaissance." De grandes grâces sur le Sacré-Coeur et le Coeur de Marie consolaient, fortifiaient la pauvre malade : visions de ce mystère des deux Coeur unis, appels de Jésus portant une croix énorme et demandant aide et fidélité pour quelque temps. Finalement, après avoir encore reçu des appels des âmes de Th. Gautier et Renan à la fin de l'année 1926, Jeanne Vergne succomba à la maladie et à l'épuisement le mardi 25 janvier 1927 ; elle était âgée de 74 ans ! Dès sa mort, le corps redevint frais et beau, et, pendant trois jours, il resta incorrompu...
Déjà en 1915, Jeanne entendait les paroles suivantes :
« Notre divin Maître a daigné me consoler ainsi : "Je te parle toujours de ma miséricorde parce que je suis ardemment aimé dans ce pays séparé de Moi. Les châtiments, j’aurais voulu vous les éviter, mais c’est vous-même pauvres enfants, qui les avez attirés sur vous en vous éloignant de Moi. Je règne sur Paris que j’ai sauvé. Je règne sur la France que j’aime et qui me reviendra. Mais vous reconnaîtrez tous que vos souffrances sont dues à la situation que vous avez créé vous-mêmes" ».
Le soir du Samedi-Saint, en 1915 :
« Je pensais à la guerre, aux zeppelins, aux avions et j’eus la vision d’un ange qui parcourait le ciel. Je me dis que ce n’était pas un aviateur comme les autres, ses ailes étaient autrement puissantes et rapides. Je pensais que c’était une promesse de protection pour nos hardis défenseurs. Mais il me fut expliqué que c’était "l’Ange de la Résurrection" qui parcourait l’univers pour annoncer aux nations la résurrection de la France. »
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Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Prophéties de Jeanne Vergne
Jeanne Vergne
(1927-01-25) - - - Suite - - -
Elle reçu de nombreux signes dont certains encore incompris. Lettre du 1er novembre 1916 :
« J’ai vu une petite croix lumineuse de la forme et de la grandeur du crucifix qui est sur ma cheminée. Et je me sentais emportée par un train rapide. Une autre petite croix me suivait comme une lumineuse étoile qui me traçait une route inconnue, si je puis m’exprimer ainsi. Il vaut mieux ne rien expliquer, je ne comprends pas. »
Au sujet des catastrophes à venir, le 10 janvier 1918, elle note aussi :
« Aujourd’hui, j’ai reçu une visite : je m’impressionne toujours trop quand on m’annonce des évènements terribles. J’ai tellement foi en la miséricorde infinie de Dieu que je me révolte et j’envoie tout promener. Je réprouve les prophéties et les voyances. Faute d’explications plus prolongées, je me ferai des ennemis. »
Le 14 juillet 1919, eut lieu à Paris un grand défilé militaire doublé d’une fête de drapeaux. Jeanne Vergne alla prier à la basilique de Montmartre. Elle décrit :
« Notre-Seigneur semblait être exilé dans son temple comme un roi délaissé que ses ennemis laisseraient dans son palais à la condition qu’il y reste oublié et que ses partisans ne fassent pas de bruit ! »
Lettre du 4 mars 1920 :
« Souvent le souvenir des promesses divines est pour moi une source de consolation. Mais que de soucis, que de souffrances pour ceux qui ne pensent pas comme nous ! Qui peut les consoler et les encourager ? L’avenir serait effrayant si le Bon Dieu n’était pas le Maître bien-aimé et adoré de la France Chrétienne. »
Lettre du 19 novembre 1920 :
« Il faut faire confiance à la France, elle se relèvera par elle-même, par ses propres moyens et sans l’appui des nations qui l’ont aidé dans la guerre parce que leur existence était en jeu, et qui, aujourd’hui, nous font une guerre indigne de notre confiance et de notre amitié. Je crois que qui semble se tramer contre nous, tournera plus tard à l’avantage d’une France assagie et visiblement guidée par Dieu vers les destinées qu’Il lui prépare. Comme vous le voyez, je ne puis désespérer de l’avenir, malgré un présent qui nous déconcerte. Comment le pays appauvri, ruiné, pillé, pourra t-il se révéler ? Le Bon Dieu a ses moyens à Lui. C’est à nous de vivre au jour le jour en nous mettant entre ses mains. »
Lettre du 20 novembre 1920 :
« Je crois que ce qui semble se tramer contre nous tournera un jour à l’avantage d’une France assagie et visiblement guidée par Dieu vers les destinés qu’il lui préparent. »
Lettre du 2 décembre 1920 :
« Personne ne peut se figurer comment Il nous sauvera ; c’est son secret à Lui, c’est ce qu’Il m’a fait entendre à la fin de la messe à Montmartre, quand le nonce donnait la bénédiction pontificale…
Je me suis agenouillée et, regardant le divin ostensoir, j’ai dit : "Seigneur, n’avez-vous rien à dire à votre pauvre petite servante ; "j’ai entendu : "Je sauverai ta Patrie. "
Je sais que le Bon Dieu peut sauver la France et, avec elle, le monde entier, parce qu’il n’y aurait de sécurité nulle part si la France disparaissait. C’est ce que mon divin Maître m’a fait comprendre. On dirait que toutes les puissances de l’enfer sont déchaînées contre notre pauvre pays et notre race. J’ai beaucoup souffert aujourd’hui, le diable est furieux. »
Lettre du 14 septembre 1922 :
« Ce matin, à la première heure, Notre Seigneur m’a rassuré, mais j’ai vu deux fois un signe qui m’inquiète un peu : il y a dix jours, c’était un Christ dont les bras s’étaient détachés de la croix. Hier, j’ai vu le Christ les bras étendus comme sur la croix et un cœur s’est posé sur sa poitrine. Je ne sais pas ce que cela veut dire. »
Lettre du 18 septembre 1922 :
« Ce matin, j’ai vu une croix lumineuse. »
Voici ce que le Seigneur lui révéla le 23 avril 1924, à propos de la France :
« A l’aube de Pâques, le 23 avril 1924, j’étais triste, mais notre divin Maître n’a pas voulu me laisser cette impression. Il a dit à ma pauvre âme désemparée les mots que, malgré mon indignité, je suis heureuse de vous écrire : "Tu crois à Ma Résurrection ? Eh bien ! Crois à la résurrection de la France qui sera renouvelée par la prédication de l’Evangile." Je suis toute consolée.
Lettre du 2 mai 1924 :
« Les forces de Satan ont des limites et la puissance de Dieu peut tirer le bien du mal. »
Lettre du 20 mars 1925 :
« J’ai besoin de me répéter souvent cette parole de Notre-Seigneur à ses apôtres : "J’ai vaincu le monde."
Oui, je pense qu’Il est le Maître et que ceux qui nous ruinent (sous entendu les personnes au pouvoir qui ruinent la France) seront un jour balayés par un sursaut de révolte et de colère provoqué, dans ce pays, par leur bêtise et leur infamie.
Il faut que Dieu revienne chez nous, qu’Il y soit le Maître adoré et que les suppôts de Satan ne puissent plus empêcher les enfants de Le connaître et de L’aimer. Il faut qu’on oblige les éducateurs de la jeunesse à lui enseigner le décalogue, qu’il y a un Dieu et une autre vie. »
A la date du 5 juin 1925 :
« Les nouveaux Saints français doivent bien prier pour nous… Sur six canonisations, cinq seront françaises : c’est la réflexion que je me faisais, mais Notre-Seigneur m’a fait entendre qu’à notre époque, il y a dans notre société des saints que nous ne connaissons pas et qui vivent au milieu de nous. »
Le 23 juin 1925, c’est Marie qui désigne Jésus comme le futur Roi de France :
« Je suis allé au Sacré-Cœur vendredi matin, 23 juin 1925, écrit Jeanne. J’y suis resté jusqu’à onze heures et demie. J’avais un peu de consolation, mais pas beaucoup d’explications de ce que je pouvais comprendre.
Après la grand’messe, je suis allé prier un peu la Sainte Vierge, mais je n’ai pu que lui dire une bien courte prière. Elle m’a interrompu. Voici ce que j’ai entendu : "Il faut te retourner, aller t’agenouiller aux pieds du divin Roi de France lui-même. Il te dira ce que je lui ai demandé pour la France et aussi pour toi."
Je suis allé le plus près possible de l’autel, sur les marches de côté, je l’ai prié ce Cœur si doux et si bon. Il m’a dit : "Oui, je vous sauverai, j’adoucirai l’épreuve, ma Mère très sainte et aimée me supplie pour cette France qu’elle aime tant et dont elle est la Reine et la Protectrice. Je ne peux rien lui refuser et c’est à elle seule que vous devez votre salut."
Je vous assure qu’à ce moment, le Ciel était dans mon cœur. Pensez !... Le Sacré-Cœur et Notre Dame. Quelle promesse de salut ! »
D’une lettre du 18 janvier 1926 :
« Les temps difficiles que nous traversons et qui menacent de devenir plus dur encore, me font adresser à Notre Seigneur les plus ardentes prières. Il a mis dans ma pensée de telles consolations que j’en ai plus de courage. L’homme de génie que la divine Sagesse a promis à la France chrétienne et fidèle à son amour, sera accueilli avec joie, même par ceux qui, aujourd’hui, sont ses adversaires. Je crois que, pour cela, il faut que nous passions par de telles épreuves, qu’il soit nécessaire de bouleverser toutes nos institutions pour rétablir l’ordre, rendre à ce malheureux pays une organisation qui lui manque et rétablir son crédit.
Je vous ai déjà écrit dans ce sens, je ne crains pas de vous le répéter. »
Elle note le 22 janvier 1926 :
« Si suis dans la cathédrale de Chartres, à la messe de huit heures. Notre-Seigneur me fait entendre des paroles dont je dois écrire le sens : "La France en ce moment est envahie par des étrangers de tous les pays. Beaucoup doivent retourner chez eux parce qu’il n’y aura plus d’argent à gagner dans notre pauvre pays. Le Seigneur veut la France toute à Lui avec tout son territoire. La France redevenue chrétienne et soumise à son Dieu rayonnera dans le monde parce qu’il est dans les desseins de Dieu de la sauver et de lui rendre tous ses droits." »
Poème du 20 avril 1924 :
O mon divin Sauveur ! La France veut renaître ;
C’est Vous le Dieu de paix, de justice et d’amour,
Vous qui la sauverez. La fête de ce jour,
La Résurrection, O notre divin Maître !
Vous montre soulevant la pierre du tombeau.
Vous en êtes sorti tout rayonnant de gloire.
L’évangile nous dit l’éternelle victoire :
Il met dans notre vie un immortel flambeau.
Poème du 12 mai 1924 :
Nous avions invoqué notre sainte Lorraine,
Jeanne d’Arc, saint Michel et les anges des Cieux.
Les suppôts de l’enfer ont l’audace pour eux.
Cette audace, à l’abîme, aujourd’hui nous entraîne.
On pourrait expliquer ce triomphe du mal
Par l’incompréhensible et fatale faiblesse
D’un pouvoir qui prétend gouverner et qui laisse
Les traîtres préparer leur succès final.
Nous recourons à Vous, ô divine sagesse !
Seigneur, Vous sauverez ce malheureux pays !...
O maître bien aimé ! La France de Clovis
Vous implore !... Voyez sa terrible détresse !...
Voyez nos cœurs brisés de douleur et d’effroi !
Ne laissez pas la France entre des mains infâmes :
Des tout petits enfants, il faut sauver les âmes,
Les élever pour vous, ô notre divin roi !...
Poème du 27 juin 1924, en la fête du Sacré-Coeur :
Dans cette basilique, où venus en grand nombre,
Des français malheureux entourent votre autel,
Daignez les consoler… un désespoir mortel
Vous offenserait trop, Seigneur ! Mais l’heure est sombre
Et Vous aurez pitié de ce peuple à genoux :
Il voulait réparer l’abominable crime
Et n’a pu remonter les pentes de l’abîme
Sans votre aide, ô Jésus ! Sauvez-nous, sauvez-nous !...
Poème du 14 juillet 1924 :
Seigneur, je viens prier pour la France égarée ;
Pour celle qui jamais n’entend parler de Vous,
Qui ne Vous connaît pas et semble aux yeux de tous
Coupable de trahir une cause sacrée.
Cette France est coupable et victime à la fois :
L’athéisme est chez nous un terrible maître :
Il empêche aux enfants d’apprendre et de connaître
Votre doctrine sainte et vos divines lois,
Les écoles sans Dieu, les loges maçonniques
Ont progressivement déformer les esprits.
Certains hommes d’état peuvent être surpris
Du mal qu’ils ont fait avec les lois laïques.
Poème du 14 août 1925 :
De la France ô Marie, obtenez le pardon ;
Rappelez au Seigneur sa divine promesse ;
Un Chef que guidera l’Eternelle Sagesse,
Dans le texte des remettra son Saint Nom.
Poème de septembre 1925 :
Le douloureux échec que Vous avez permis
Pour que nous comprenions nos austères devoirs
Nous font craindre des jours sinistres et bien noirs…
Seigneur, Vous règnerez malgré vos ennemis.
Vous règnerez chez nous. Vous l’avez dit vous-même :
C’est votre cœur sacré dont l’amour infini
Nous promet un grand chef, que vous avez bénit,
A qui vous donnerez l’autorité suprême.
Il aura pour parler en votre nom, Seigneur,
Et pour vous ramener, la France toute entière,
L’Esprit-Saint qui répand sa divine lumière
Dans cette intelligence et dans ce noble cœur.
Cette âme de héros à l’humilité sainte
Que vous aimez chez ceux qui, par Vous, sont choisis
Pour vos gestes divins… de douloureux soucis
Mettent dans sa prière une émouvante plainte.
Et si, dans sa douleur, il exprimait un vœu.
Donnez-lui pour l’aider dans une tâche ardue
Des chrétiens comme lui… car la France est perdue
Si vous ne venez pas la sauver, ô mon Dieu !...
Paraîtra-t-il bientôt sur la scène du monde,
Le génie inconnu que tous nous attendons,
Pour nous dédommager de lâches abandons,
Et pour nous délivrer de cette tourbe immonde
Que déversent chez nous tant de peuples divers ?...
Un grand chef de l’état, vaillant, pieux et sage,
Vous rendrait, ô mon Dieu, le solennel hommage
Que la France vous doit aux yeux de l’univers.
Alors, jetant au loin son masque d’athéisme,
La France prouverait à d’autres nations
Qui l’ont sacrifiée à leurs ambitions
Qu’elle renaît, malgré leur féroce égoïsme.
MEDITATION
Mon Dieu, Vous m’ordonnez de dire que Vous aimez la France et que Vous la voulez de nouveau soumise à votre sainte Loi. Le mal est si grand, Seigneur, que le découragement s’empare de nous et que les plus vaillants se désespèrent. Mais vous êtes notre force et, si Vous le vouliez, nos ennemis seraient bientôt réduits à l’impuissance.
Vous avez vos desseins, ô mon Dieu, et ce n’est pas à une indigne créature comme moi qu’il appartient de discuter vos ordres ; je dois obéir et je me promet de me donner tout entière à la tâche sacrée que Vous m’aviez confiée depuis que j’ai le bonheur de Vous connaître et de Vous recevoir dans mon cœur.
Je Vous remercie ô mon Dieu, de m’avoir éprouvé par la souffrance. Je Vous remercie de m’avoir fait naître sur ce sol de France, de m’avoir donné des parents chrétiens, de m’avoir enseigné les Saintes Vérités de la Foi, d’avoir éclairé mon âme, de m’avoir révélé d’une manière mystérieuse les destinées de ma Patrie.
O mon bon Sauveur, ce que Vous avez fait pour moi, vous le ferez encore pour d’autres âmes. Vous êtes si miséricordieux que Vous avez choisi une pauvre créature sans instruction et sans ressources. Vous m’attendiez à ce moment douloureux et déconcertant de la vie, alors que la jeunesse est finie et que les regrets du passé font l’avenir si noir, alors que rien ne sourit au cœur désabusé.
Vous avez mis dans mon cœur brisé un noble et pur amour, puis vous avez entouré ma vie d’une protection surnaturelle. Vous m’avez fait aimer la douleur et la pauvreté…
JEANNE VERGNE
(1927-01-25) - - - Suite - - -
Elle reçu de nombreux signes dont certains encore incompris. Lettre du 1er novembre 1916 :
« J’ai vu une petite croix lumineuse de la forme et de la grandeur du crucifix qui est sur ma cheminée. Et je me sentais emportée par un train rapide. Une autre petite croix me suivait comme une lumineuse étoile qui me traçait une route inconnue, si je puis m’exprimer ainsi. Il vaut mieux ne rien expliquer, je ne comprends pas. »
Au sujet des catastrophes à venir, le 10 janvier 1918, elle note aussi :
« Aujourd’hui, j’ai reçu une visite : je m’impressionne toujours trop quand on m’annonce des évènements terribles. J’ai tellement foi en la miséricorde infinie de Dieu que je me révolte et j’envoie tout promener. Je réprouve les prophéties et les voyances. Faute d’explications plus prolongées, je me ferai des ennemis. »
Le 14 juillet 1919, eut lieu à Paris un grand défilé militaire doublé d’une fête de drapeaux. Jeanne Vergne alla prier à la basilique de Montmartre. Elle décrit :
« Notre-Seigneur semblait être exilé dans son temple comme un roi délaissé que ses ennemis laisseraient dans son palais à la condition qu’il y reste oublié et que ses partisans ne fassent pas de bruit ! »
Lettre du 4 mars 1920 :
« Souvent le souvenir des promesses divines est pour moi une source de consolation. Mais que de soucis, que de souffrances pour ceux qui ne pensent pas comme nous ! Qui peut les consoler et les encourager ? L’avenir serait effrayant si le Bon Dieu n’était pas le Maître bien-aimé et adoré de la France Chrétienne. »
Lettre du 19 novembre 1920 :
« Il faut faire confiance à la France, elle se relèvera par elle-même, par ses propres moyens et sans l’appui des nations qui l’ont aidé dans la guerre parce que leur existence était en jeu, et qui, aujourd’hui, nous font une guerre indigne de notre confiance et de notre amitié. Je crois que qui semble se tramer contre nous, tournera plus tard à l’avantage d’une France assagie et visiblement guidée par Dieu vers les destinées qu’Il lui prépare. Comme vous le voyez, je ne puis désespérer de l’avenir, malgré un présent qui nous déconcerte. Comment le pays appauvri, ruiné, pillé, pourra t-il se révéler ? Le Bon Dieu a ses moyens à Lui. C’est à nous de vivre au jour le jour en nous mettant entre ses mains. »
Lettre du 20 novembre 1920 :
« Je crois que ce qui semble se tramer contre nous tournera un jour à l’avantage d’une France assagie et visiblement guidée par Dieu vers les destinés qu’il lui préparent. »
Lettre du 2 décembre 1920 :
« Personne ne peut se figurer comment Il nous sauvera ; c’est son secret à Lui, c’est ce qu’Il m’a fait entendre à la fin de la messe à Montmartre, quand le nonce donnait la bénédiction pontificale…
Je me suis agenouillée et, regardant le divin ostensoir, j’ai dit : "Seigneur, n’avez-vous rien à dire à votre pauvre petite servante ; "j’ai entendu : "Je sauverai ta Patrie. "
Je sais que le Bon Dieu peut sauver la France et, avec elle, le monde entier, parce qu’il n’y aurait de sécurité nulle part si la France disparaissait. C’est ce que mon divin Maître m’a fait comprendre. On dirait que toutes les puissances de l’enfer sont déchaînées contre notre pauvre pays et notre race. J’ai beaucoup souffert aujourd’hui, le diable est furieux. »
Lettre du 14 septembre 1922 :
« Ce matin, à la première heure, Notre Seigneur m’a rassuré, mais j’ai vu deux fois un signe qui m’inquiète un peu : il y a dix jours, c’était un Christ dont les bras s’étaient détachés de la croix. Hier, j’ai vu le Christ les bras étendus comme sur la croix et un cœur s’est posé sur sa poitrine. Je ne sais pas ce que cela veut dire. »
Lettre du 18 septembre 1922 :
« Ce matin, j’ai vu une croix lumineuse. »
Voici ce que le Seigneur lui révéla le 23 avril 1924, à propos de la France :
« A l’aube de Pâques, le 23 avril 1924, j’étais triste, mais notre divin Maître n’a pas voulu me laisser cette impression. Il a dit à ma pauvre âme désemparée les mots que, malgré mon indignité, je suis heureuse de vous écrire : "Tu crois à Ma Résurrection ? Eh bien ! Crois à la résurrection de la France qui sera renouvelée par la prédication de l’Evangile." Je suis toute consolée.
Lettre du 2 mai 1924 :
« Les forces de Satan ont des limites et la puissance de Dieu peut tirer le bien du mal. »
Lettre du 20 mars 1925 :
« J’ai besoin de me répéter souvent cette parole de Notre-Seigneur à ses apôtres : "J’ai vaincu le monde."
Oui, je pense qu’Il est le Maître et que ceux qui nous ruinent (sous entendu les personnes au pouvoir qui ruinent la France) seront un jour balayés par un sursaut de révolte et de colère provoqué, dans ce pays, par leur bêtise et leur infamie.
Il faut que Dieu revienne chez nous, qu’Il y soit le Maître adoré et que les suppôts de Satan ne puissent plus empêcher les enfants de Le connaître et de L’aimer. Il faut qu’on oblige les éducateurs de la jeunesse à lui enseigner le décalogue, qu’il y a un Dieu et une autre vie. »
A la date du 5 juin 1925 :
« Les nouveaux Saints français doivent bien prier pour nous… Sur six canonisations, cinq seront françaises : c’est la réflexion que je me faisais, mais Notre-Seigneur m’a fait entendre qu’à notre époque, il y a dans notre société des saints que nous ne connaissons pas et qui vivent au milieu de nous. »
Le 23 juin 1925, c’est Marie qui désigne Jésus comme le futur Roi de France :
« Je suis allé au Sacré-Cœur vendredi matin, 23 juin 1925, écrit Jeanne. J’y suis resté jusqu’à onze heures et demie. J’avais un peu de consolation, mais pas beaucoup d’explications de ce que je pouvais comprendre.
Après la grand’messe, je suis allé prier un peu la Sainte Vierge, mais je n’ai pu que lui dire une bien courte prière. Elle m’a interrompu. Voici ce que j’ai entendu : "Il faut te retourner, aller t’agenouiller aux pieds du divin Roi de France lui-même. Il te dira ce que je lui ai demandé pour la France et aussi pour toi."
Je suis allé le plus près possible de l’autel, sur les marches de côté, je l’ai prié ce Cœur si doux et si bon. Il m’a dit : "Oui, je vous sauverai, j’adoucirai l’épreuve, ma Mère très sainte et aimée me supplie pour cette France qu’elle aime tant et dont elle est la Reine et la Protectrice. Je ne peux rien lui refuser et c’est à elle seule que vous devez votre salut."
Je vous assure qu’à ce moment, le Ciel était dans mon cœur. Pensez !... Le Sacré-Cœur et Notre Dame. Quelle promesse de salut ! »
D’une lettre du 18 janvier 1926 :
« Les temps difficiles que nous traversons et qui menacent de devenir plus dur encore, me font adresser à Notre Seigneur les plus ardentes prières. Il a mis dans ma pensée de telles consolations que j’en ai plus de courage. L’homme de génie que la divine Sagesse a promis à la France chrétienne et fidèle à son amour, sera accueilli avec joie, même par ceux qui, aujourd’hui, sont ses adversaires. Je crois que, pour cela, il faut que nous passions par de telles épreuves, qu’il soit nécessaire de bouleverser toutes nos institutions pour rétablir l’ordre, rendre à ce malheureux pays une organisation qui lui manque et rétablir son crédit.
Je vous ai déjà écrit dans ce sens, je ne crains pas de vous le répéter. »
Elle note le 22 janvier 1926 :
« Si suis dans la cathédrale de Chartres, à la messe de huit heures. Notre-Seigneur me fait entendre des paroles dont je dois écrire le sens : "La France en ce moment est envahie par des étrangers de tous les pays. Beaucoup doivent retourner chez eux parce qu’il n’y aura plus d’argent à gagner dans notre pauvre pays. Le Seigneur veut la France toute à Lui avec tout son territoire. La France redevenue chrétienne et soumise à son Dieu rayonnera dans le monde parce qu’il est dans les desseins de Dieu de la sauver et de lui rendre tous ses droits." »
Poème du 20 avril 1924 :
O mon divin Sauveur ! La France veut renaître ;
C’est Vous le Dieu de paix, de justice et d’amour,
Vous qui la sauverez. La fête de ce jour,
La Résurrection, O notre divin Maître !
Vous montre soulevant la pierre du tombeau.
Vous en êtes sorti tout rayonnant de gloire.
L’évangile nous dit l’éternelle victoire :
Il met dans notre vie un immortel flambeau.
Poème du 12 mai 1924 :
Nous avions invoqué notre sainte Lorraine,
Jeanne d’Arc, saint Michel et les anges des Cieux.
Les suppôts de l’enfer ont l’audace pour eux.
Cette audace, à l’abîme, aujourd’hui nous entraîne.
On pourrait expliquer ce triomphe du mal
Par l’incompréhensible et fatale faiblesse
D’un pouvoir qui prétend gouverner et qui laisse
Les traîtres préparer leur succès final.
Nous recourons à Vous, ô divine sagesse !
Seigneur, Vous sauverez ce malheureux pays !...
O maître bien aimé ! La France de Clovis
Vous implore !... Voyez sa terrible détresse !...
Voyez nos cœurs brisés de douleur et d’effroi !
Ne laissez pas la France entre des mains infâmes :
Des tout petits enfants, il faut sauver les âmes,
Les élever pour vous, ô notre divin roi !...
Poème du 27 juin 1924, en la fête du Sacré-Coeur :
Dans cette basilique, où venus en grand nombre,
Des français malheureux entourent votre autel,
Daignez les consoler… un désespoir mortel
Vous offenserait trop, Seigneur ! Mais l’heure est sombre
Et Vous aurez pitié de ce peuple à genoux :
Il voulait réparer l’abominable crime
Et n’a pu remonter les pentes de l’abîme
Sans votre aide, ô Jésus ! Sauvez-nous, sauvez-nous !...
Poème du 14 juillet 1924 :
Seigneur, je viens prier pour la France égarée ;
Pour celle qui jamais n’entend parler de Vous,
Qui ne Vous connaît pas et semble aux yeux de tous
Coupable de trahir une cause sacrée.
Cette France est coupable et victime à la fois :
L’athéisme est chez nous un terrible maître :
Il empêche aux enfants d’apprendre et de connaître
Votre doctrine sainte et vos divines lois,
Les écoles sans Dieu, les loges maçonniques
Ont progressivement déformer les esprits.
Certains hommes d’état peuvent être surpris
Du mal qu’ils ont fait avec les lois laïques.
Poème du 14 août 1925 :
De la France ô Marie, obtenez le pardon ;
Rappelez au Seigneur sa divine promesse ;
Un Chef que guidera l’Eternelle Sagesse,
Dans le texte des remettra son Saint Nom.
Poème de septembre 1925 :
Le douloureux échec que Vous avez permis
Pour que nous comprenions nos austères devoirs
Nous font craindre des jours sinistres et bien noirs…
Seigneur, Vous règnerez malgré vos ennemis.
Vous règnerez chez nous. Vous l’avez dit vous-même :
C’est votre cœur sacré dont l’amour infini
Nous promet un grand chef, que vous avez bénit,
A qui vous donnerez l’autorité suprême.
Il aura pour parler en votre nom, Seigneur,
Et pour vous ramener, la France toute entière,
L’Esprit-Saint qui répand sa divine lumière
Dans cette intelligence et dans ce noble cœur.
Cette âme de héros à l’humilité sainte
Que vous aimez chez ceux qui, par Vous, sont choisis
Pour vos gestes divins… de douloureux soucis
Mettent dans sa prière une émouvante plainte.
Et si, dans sa douleur, il exprimait un vœu.
Donnez-lui pour l’aider dans une tâche ardue
Des chrétiens comme lui… car la France est perdue
Si vous ne venez pas la sauver, ô mon Dieu !...
Paraîtra-t-il bientôt sur la scène du monde,
Le génie inconnu que tous nous attendons,
Pour nous dédommager de lâches abandons,
Et pour nous délivrer de cette tourbe immonde
Que déversent chez nous tant de peuples divers ?...
Un grand chef de l’état, vaillant, pieux et sage,
Vous rendrait, ô mon Dieu, le solennel hommage
Que la France vous doit aux yeux de l’univers.
Alors, jetant au loin son masque d’athéisme,
La France prouverait à d’autres nations
Qui l’ont sacrifiée à leurs ambitions
Qu’elle renaît, malgré leur féroce égoïsme.
MEDITATION
Mon Dieu, Vous m’ordonnez de dire que Vous aimez la France et que Vous la voulez de nouveau soumise à votre sainte Loi. Le mal est si grand, Seigneur, que le découragement s’empare de nous et que les plus vaillants se désespèrent. Mais vous êtes notre force et, si Vous le vouliez, nos ennemis seraient bientôt réduits à l’impuissance.
Vous avez vos desseins, ô mon Dieu, et ce n’est pas à une indigne créature comme moi qu’il appartient de discuter vos ordres ; je dois obéir et je me promet de me donner tout entière à la tâche sacrée que Vous m’aviez confiée depuis que j’ai le bonheur de Vous connaître et de Vous recevoir dans mon cœur.
Je Vous remercie ô mon Dieu, de m’avoir éprouvé par la souffrance. Je Vous remercie de m’avoir fait naître sur ce sol de France, de m’avoir donné des parents chrétiens, de m’avoir enseigné les Saintes Vérités de la Foi, d’avoir éclairé mon âme, de m’avoir révélé d’une manière mystérieuse les destinées de ma Patrie.
O mon bon Sauveur, ce que Vous avez fait pour moi, vous le ferez encore pour d’autres âmes. Vous êtes si miséricordieux que Vous avez choisi une pauvre créature sans instruction et sans ressources. Vous m’attendiez à ce moment douloureux et déconcertant de la vie, alors que la jeunesse est finie et que les regrets du passé font l’avenir si noir, alors que rien ne sourit au cœur désabusé.
Vous avez mis dans mon cœur brisé un noble et pur amour, puis vous avez entouré ma vie d’une protection surnaturelle. Vous m’avez fait aimer la douleur et la pauvreté…
JEANNE VERGNE
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Prophéties de Jeanne Vergne
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PROPHETIES JEANNE VERGNE
PROPHETIES
EANNE VERGNE (1853/1927)
Jeanne VERGNE, née à Argentat (Corrèze), le 3 décembre 1853, est morte à Paris, le 2 janvier 1927. Le chanoine LANDRY, du Chapitre de Notre Dame de Paris, l'a présentée en ces termes, dans une préface au livre de Gabrielle Maurice Burnos : «UNE AME PRIVILEGIEE, JEANNE VERGNE» , chez Casterman, Paris, 1936, avec l'imprimatur de l'archevêché de Paris :
BIOGRAPHIE
Une ouvrière qui a dû quitter trop jeune le foyer familial (et qui) gagne modestement sa vie en recouvrant des parapluies. Elle est successivement conduite par les circonstances à Lyon, à Lille, à Paris. Elle inspire un profond amour à un jeune homme de condition aisée qui la choisit comme fiancée, qu'elle aime de tout son coeur et qu'elle ne peut épouser (la mort le lui ayant ravi). Elle mêne une existence discrète, pauvre, où après de trop longues anénes d'oubli, la prière et les pratiques de piété prennent de plus en plus de place. Un moment vient, où à son grand regret, elle abandonne son travail et se trouve réduite à vivre au jour le jour dans l'incertitude du lendemain sans que jamais l'nquiétude ait prse sur son esprit.
Son alimentation se réduit à peu de chose...Cependant elle est alerte, toujours prête à rendre service ou à entreprendre un pélerinage (à Chartres, à Lourdes) ; elle va jusqu'à Rome, voit le Pape PIE X et lui dédie un poème d'une inspiration très haute. Car cette personne sans instruction sait les règles de la métrique et écrit avec une facilité déconcertante des pièces de vers que ses amis recueillent, publient et lui touvent des admirateurs bien qu'elle soit la première à leur reconnaître peu de valeur littéraire et à dire qu'on n'en peut apprécier que le sens profond.
Les personnes qui l'approchent de plus près la voient toujours calme, douce, patiente, sereine, confante en Dieu, même quand la maladie la tenaille. Elle se déclare heureuse ; elle remercie le Souverain Maître de l'avoir éprouvée par la souffrance et de lui avoir fait aimer la douleur et la pauvreté.
Jeanne VERGNE a résumé, en quelques mots, sa mission prophétique :
«Mon Dieu, vous m'ordonnez de dire que vous aimez la France et que vous la voulez de nouveau soumise à votre sainte loi.Le mal est si grand, Seigneur, que le découragement s'empare de nous et que les plus vaillants se désepèrent. Mais vous êtes notre force.... Vous ave vos desseins, et ce n'est pas une indigne créature comme moi qu'il appartient de discuter vos ordres. Je dois obéir et je vous promets de me donner toute entière à la tâche sacrée que Vous m'avez confiée... Je vous remercie, ô mon Dieu, de m'avor éprouvée par la souffrance... Je vous remercie, de m'avoir fait naître sur ce sol de France... de m'avoir révélé d'une manière mystérieuse les destinées de ma Patrie...»
PROPHETIES
En 1892, lors d'un voyage retentissant de Guillaume II à Jérusalem, Jeanne VERGNE prédit la future déchéance de l'orgueilleux empereur allemand :
«Ce n'est pas un chrétien qui va glorifier le Divin Rédempteur aux lieux de son martyr, mais un ambitieux qui perdra son empire...»
En 1897, Notre Seigneur lui ordonna :
«Dis à ta Patrie qu'elle revienne à moi. Dans un temps, elle sera relevée et glorieuse» .
Dès le début de la guerre de 1914, Jeanne VERGNE annonça la victoire de la Fance et de ses alliés. En 1915, pour la consoler, Jésus lui déclara :
«Je te parle toujours de ma Miséricorde pace que Je suis ardemment aimé dans ce pays séparé de Moi. Les châtiments, J'aurais voulu vous les éviter, mais c'est vous-mêmes, pauvre enfants qui les avez attirés sur vous, en vous éloignant de Moi. Je règne sur Paris que J'ai sauvé. Je règne sur la France que J'aime et qui Me reviendra. Mais vous reconnaitrez tous que vos souffrances sont dues à la situation que vous avez créée vous-mêmes» .
En 1917, Jeanne VERGNE déclara que le conflit se terminerait l'année d'après.
Le 19 novembre 1920 pendant les déceptions qui suivirent l'enthousiasme de la victoire, elle écrivit dans un lettre :
«Il faut faire confiace à la France, elle se relèvera par ses propres moyens, sans l'appui des Nations qui l'ont aidée dans la guerre parce que leur existance était en jeu, et qui, aujourd'hui, nous font une guerre indigne de notre confiance et de notre amitié. Je crois que ce qui semble se trâmer contre nous tournera plus tard à l'avantage d'une France assagie et visiblement guidée par Dieu vers les destinées qu'Il lui prépare. Je ne puis désespérer de l'avenir malgré un présent qui nous déconcerte. Comment le pays appauvri, ruiné, pillé pourra-t-il se relever ? Le bon Dieu a ses moyens à Lui. C'est à nous de vivre au jour le jour en nous mettant entre ses mains».
Le 2 décembre 1920, au Sacré-Coeur de Montmartre, elle entendit ces paroles :
«Je sauverai ta Patrie».
Elle écrivit le même jour :
«Je sais que le bon Dieu veut sauver la France et avec elle le monde entier, parce qu'il n'y aurait de sécurité nulle part si la France disparaissait. C'est ce que notre divin Maître m'a fait comprendre».
Elle ajoutait, évoquant tous les complots tramés contre nous dans le monde :
«On dirait que toutes les puissances de l'enfer sont déchaînées contre notre pauvre pays et contre notre race».
Le 2 mai 1924, elle remarquait :
«Les forces de Satan ont des limites et la puissance de Dieu peut tirer le bien du mal».
A l'aube de Pâques de la même année, Notre Seigneur lui avait dit :
«Tu crois à ma résurrection ? Eh bien ! Crois à la résurrection de la France qui sera renouvelée après la prédication de l'Evangile».
En 1925, après la victoire électorale du Cartel des gauches amenant la chute du franc et les menaces de persécution religieuse, Jeanne VERGNE écrivait, le 20 mars :
«J'ai besoin de me répéter souvent cette parole de Notre Seigneur à ses apôtres :
«J'ai vaincu le monde».
Oui, je pense qu'Il est le Maître et que ceux qui nous ruinent seront un jour balayés par un sursaut de révolte et de colère provoqué dans ce pays par leur bêtise et leur infamie.
Il faut que Dieu revienne chez nous, qu'Il y soit le Maître adoré, et que les suppôts de Satan ne puissent plus empêcher les enfants de le connaître et de l'aimer. Il faut qu'on oblige les éducateurs de la jeunesse à lui enseigner le Décalogue, qu'il y ait un Dieu et un autre vie».
Jeanne VERGNE a prévu de dures épreuves pour notre pays, notamment de sévères restrctions alimentaires :
«Ce que vous avez à la poignée, vous l'aurez à la pincée».
Mais le 23 juin 1925, elle notait une réconfortante promesse du Sacré-Coeur
«Je L'ai prié (à Montmartre) ce Coeur si bon et si doux. Il m'a dit :
«Oui, je vous sauverai. J'adoucirai l'épreuve. Ma Mère très sainte et tant aimée me supplie pour cette France qu'elle aime tant, dont elle est la Reine et la protectrice. Je ne puis rien lui refuser et c'est à elle seule que vous dvrez votre salut».
Comment serons-nous sauvés ? Jeanne VERGNE répond :
«Nous ne pouvons savoir ce que Dieu fera (pour la France). Nous ne pourrions le comprendre s'il daignait nous révéler ses desseins.... Personne ne peut se figurer comment il nous sauvera, c'est son secret à Lui».
Mais Jeanne VERGNE annonce, comme tant d'autres voyants, le triomphe de la France dans le monde.
«Le Seigneur, notait-elle le 22 juillet 1926, veut sa France toute à Lui avec tout son territoire. La France redevenue chrétienne et soumise à son Dieu rayonnera dans le monde parce qu'il est dans les desseins de Dieu de la sauver et de lui rendre tous ses droits».
Elle a vu aussi le changement de régime et le chef sauveur.
Dans une lettre du 18 janvier 1926, elle écrivait :
«Les temps difficiles que nous traversons et qui menacent de devenir plus durs encore, me font adresser à Notre Seigneur de plus ardentes prières. Il a mis dans ma pensée de telles consolations que j'en ai plus de courage.
L'homme de génie que sa divine sagesse a promis à la France chrétienne et fidèle à son amour, sera accueilli avec joie, même par ceux qui aujourd'hui sont ses adversaires.
Je crois que pour cela, il faut que nous passions par de telles épreuves qu'il soit nécessaire de bouleverser toutes nos institutions pour rétablir l'ordre, rendre à ce malheureux pays une orgnisation qui lui manque et rétablir son crédit».
Les poésies de Jeanne VERGNE prédisent les mêmes faits que la correspndance : le triomphe de la France et de l'Eglise sera précédé de grandes épreuves.
«Hélas le temps n'est plus aux trompeuses chimères.
Si les réalités nous paraissent amères
Nous savons qu'il faudra quand même les subir.
Nos grands soldats disaient : «Tenir. Il faut tenir !...».
Ce mot d'ordre donné par des âmes vaillantes
Peut rendre l'énergie aux âmes défaillantes
Il peut aller partout réveiller des échos
Dans les coeurs effrayés d'un terrible chaos
Nous sommes là devant nos immenses ruines
Il faut nous appuyer sur des forces divines
Nous devons écarter les ronces du chemin
Tracer la route.... et Dieu peut nous tendre la main
Après les jours sanglants, voici les jours mauvais
Nous les traverserons en vivant désormais
Avec plus de sagesse.... et malgré nos misères,
Nous saurons inventer les choses nécessaires
Le bien être produit d'un orgueilleux progrès,
S'évanouit, laissant les plus amers regrets
La lutte pour la vie est une autre souffrance
Et nous aurons besoin d'une grande espérance
Les sévères leçons de la nécessité
Ramèneront les jours de la postérité...
Pour nous encourager, nous aurons la prière
Nous savons qu'il bénit les pus humbles travaux
Et sa bonté divine adoucira nos maux».
Le 15 août 1925, Jeanne VERGNE implorait la venue du Chef sauveur annoncé :
«De la France, ô Marie ! Obtenez le pardon ;
Rappelez au Seigneur sa divine promesse :
Un chef, que guidera l'Eternelle sagesse,
Dans le texte des lois remettra son saint nom.
Elle aussi, révèle que ce grand chef sera “Roi du Sacré-Coeur».
Les douloureux échecs que vous avez permission
Pour que nous comprenions nos austères devoirs
Nous font craindre des jours sinistres et bien noirs...
Seigneur, vous régnerez malgré vos ennemis.
Vous régnerez chez nous, vous l'avez dit Vous-même.
C'est Votre Coeur Sacré dont l'amour infini
Nous promet un grand chef que vous avez béni
A qui vous donnerez l'autorité suprème.
Il aura pour parler, en votre nom, Seigneur
Et pour vous ramener la Fance toute entièrement
L'Esprit-Saint qui répand sa divine lumière
Dans cette intelligence et dans ce noble coeur.
Cette âme de héros à l'humilité sainte
Que vous aimez chez ceux qui par vous sont chosis
Pour vos gestes divins... De douloureux soucis
Mettent dans sa prière une émouvante plainte.
Et si dans sa douleur, il exprimait un voeu
Donnez-lui pour l'aider dans un tâche ardue
Des chétiens comme lui... Car la France est perdue
Si vous ne venez pas la sauver, ô mon Dieu !
Paraitra-t-ll bientôt sur la scène du monde
Le génie inconnu que nous attendons
Pour nous dédommager de lâches abandons
Et pour nous délivrer de cette tourbe immonde
Que déversent chez nous tant de peuples divers ?
Un grand chef de l'état, vaillant, pieux et sage
Vous rendra, ô mon Dieu ! Le solennel hommage
Que la Fance vous doit aux yeux de l'univers.
Alors, jetant au loin son masque d'athéisme,
La France prouvera à d'autres nations
Qui l'ont sacrifiée à leur ambitions
Qu'elle renaît, malgré leur féroce égoïsme».
Une renaissance magnifique est annoncée :
«Rassure-toi, dit en 1903, Notre Seigneur à Jeanne VERGNE, l'Eglise de France redeviendra plus puissante qu'elle ne le fut à aucune époque de votre histoire».
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Prophéties de Jeanne Vergne
Sur le sens des tribulations:
Gardons espoir:
Encore:
Grand Monarque et transformation du pays:
Terminons sur une note d'espoir:
«Je te parle toujours de ma Miséricorde pace que Je suis ardemment aimé dans ce pays séparé de Moi. Les châtiments, J'aurais voulu vous les éviter, mais c'est vous-mêmes, pauvre enfants qui les avez attirés sur vous, en vous éloignant de Moi. Je règne sur Paris que J'ai sauvé. Je règne sur la France que J'aime et qui Me reviendra. Mais vous reconnaitrez tous que vos souffrances sont dues à la situation que vous avez créée vous-mêmes» .
Gardons espoir:
«Tu crois à ma résurrection ? Eh bien ! Crois à la résurrection de la France qui sera renouvelée après la prédication de l'Evangile».
Encore:
«Le Seigneur, notait-elle le 22 juillet 1926, veut sa France toute à Lui avec tout son territoire. La France redevenue chrétienne et soumise à son Dieu rayonnera dans le monde parce qu'il est dans les desseins de Dieu de la sauver et de lui rendre tous ses droits».
Grand Monarque et transformation du pays:
L'homme de génie que sa divine sagesse a promis à la France chrétienne et fidèle à son amour, sera accueilli avec joie, même par ceux qui aujourd'hui sont ses adversaires.
Je crois que pour cela, il faut que nous passions par de telles épreuves qu'il soit nécessaire de bouleverser toutes nos institutions pour rétablir l'ordre, rendre à ce malheureux pays une orgnisation qui lui manque et rétablir son crédit».
Terminons sur une note d'espoir:
«Rassure-toi, dit en 1903, Notre Seigneur à Jeanne VERGNE, l'Eglise de France redeviendra plus puissante qu'elle ne le fut à aucune époque de votre histoire».
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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