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SAINT JEAN (Giovanni) BOSCO, Prêtre et Fondateur. FÊTE LE 31 JANVIER + FILM DON BOSCO

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Message par Lumen Mar 31 Jan 2023 - 23:25

SAINT JEAN (Giovanni) BOSCO, Prêtre et Fondateur. FÊTE LE 31 JANVIER

Mardi 31 Janvier 2023 : Fête de Saint Jean (Giovanni) Bosco, Prêtre et Fondateur de la « Congrégation Salésienne (SDB) » et de l'Institut des « Filles de Marie-Auxiliatrice (FMA) » (1815-1888).


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Saint Jean Bosco

Fondateur de la société de Saint-François-de-Sales et de l'Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice (+ 1888)

C'était un fils de pauvres paysans piémontais. Adolescent, il joue à l'acrobate pour distraire sainement les garnements de son village.
Devenu Prêtre à force de sacrifices, il se dévoue aux jeunes ouvriers de Turin abandonnés à eux-mêmes.
Il crée pour eux un centre de loisirs, un patronage, puis un centre d'accueil, puis des ateliers. Rien de tout cela n'était planifié à l'avance, mais ce sont les besoins immenses qui le pressent.

Jamais il ne refuse d'accueillir un jeune, même si la maison est petite, même si l'argent manque.
Plutôt que de refuser, il multipliera les châtaignes comme son maître multipliait les pains en Palestine.

Sa confiance absolue en la Providence n'est jamais déçue. Ses "enfants" seront bientôt des centaines et tous se feraient couper en morceaux pour Don Bosco.
Sa mère, Maman Marguerite, vient s'installer près de lui et jusqu'à sa mort, elle leur cuira la polenta et raccommodera leurs vêtements.

Très marqué par la spiritualité de saint François de Sales, Jean Bosco invente une éducation par la douceur, la confiance et l'amour.
Pour ses garçons, il fonde l'Oratoire, l'œuvre, qui sera à l'origine de la Congrégation des Prêtres Salésiens. Pour les filles, il fonde la Congrégation de Marie-Auxiliatrice. Don Bosco mourra, épuisé, en butte à l'hostilité de son Évêque qui ne le comprend pas, mais entouré de ses disciples.
Site des religieux Salésiens de Don Bosco.
Don Bosco par thèmes - Pour découvrir la pédagogie et la spiritualité Salésienne, il y a aussi la "méthode Don Bosco"...
Don Bosco, écrivain et editeur.
Portail de la Famille Salésienne de Don Bosco.

Mémoire de Saint Jean Bosco, Prêtre. Il connut une enfance pauvre et dure, et après son Ordination, il mit à Turin toute son énergie à l’éducation des jeunes et fonda la Société de Saint-François de Sales et, avec l’aide de sainte Marie-Dominique Mazzarello, l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice, pour enseigner aux jeunes un métier et la vie Chrétienne. Après avoir réalisé tant de projets, il mourut à Turin en 1888.
Martyrologe romain

Pas d’agitation dans notre cœur, pas de mépris dans nos regards, pas d’injures sur nos lèvres. Ayons de la compassion pour le présent. Alors vous serez de vrais pères et vous accomplirez un véritable commandement.
Un texte de Saint Jean Bosco.

Le Salésien "saisit les valeurs du monde et refuse de gémir sur son temps: il retient tout ce qui est bon, surtout si cela plaît aux jeunes. Celui qui est toujours prêt à se plaindre n'a pas le véritable esprit Salésien"

Article 22 - L'optimisme et la Joie de l'Espérance.



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Saint Jean (Giovanni) Bosco

Fondateur de la
« Congrégation Salésienne (SDB) »
et de l'Institut des
« Filles de Marie-Auxiliatrice (FMA) »


Jean (Giovanni) Bosco est né le 16 Août 1815 aux Becchi, groupe de petites fermes du hameau de Castelnuovo d’Asti (maintenant Castelnuovo Don Bosco), au Piemont.
Ses parents étaient de pauvres paysans ; mais sa mère, demeurée veuve avec trois enfants, était une sainte femme.

Le caractère jovial de Jean lui donnait une grande influence sur les enfants de son âge. Il les attirait par ses manières aimables et il entremêlait avec eux les divertissements et la prière. Doué d'une mémoire extraordinaire, il se plaisait à leur répéter les sermons qu'il avait entendus à l'église.

C'étaient là les premiers signes de sa vocation apostolique. Son cœur, soutenu par celui de sa mère et d'un bon vieux Prêtre, aspirait au Sacerdoce.
La pauvreté, en l'obligeant au travail manuel, semblait lui interdire l'étude. Mais, par la grâce de Dieu, son courage et sa vive intelligence surmontèrent tous les obstacles.

En 1835, il était admis au grand séminaire. « Jean, lui dit sa mère, souviens-toi que ce qui honore un clerc, ce n'est pas l'habit, mais la vertu. Quand tu es venu au monde je t'ai consacré à la Madone ; au début de tes études je t'ai recommandé d'être son enfant ; sois à elle plus que jamais, et fais-la aimer autour de toi. »

Au grand séminaire, comme au village et au collège, Jean Bosco préludait à sa mission d'apôtre de la jeunesse et donnait à ses condisciples l'exemple du travail et de la vertu dans la joie.
Prêtre le 5 juin 1841, il vint à Turin. Ému par le spectacle des misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, il réunit, le dimanche, quelques vagabonds qu'il instruisait, moralisait, faisait prier, tout en leur procurant d'honnêtes distractions.
Mais cette œuvre du dimanche ne suffisait pas à entretenir la vie Chrétienne, ni même la vie corporelle, de ces pauvres enfants.

Jean Bosco, bien que dépourvu de toute ressource, entreprit donc d'ouvrir un asile aux plus déshérités.
Il acheta pour 30.000 francs une maison payable dans la quinzaine. « Comment ! lui dit sa mère devenue son auxiliaire, mais tu n'as pas un sou vaillant ! » - « Voyons ! reprit le fils, si vous aviez de l'argent, m'en donneriez-vous ? Eh bien, mère, croyez-vous que la Providence, qui est infiniment riche, soit moins bonne que vous ? »

Voilà le trésor Divin de Foi, d'Espérance et de Charité dans lequel Jean Bosco, malgré toutes les difficultés humaines, ne cessa de puiser, pour établir ses deux Sociétés Salésiennes de Religieux (SDB 1859) et de Religieuses (FMA 1872), avec des établissements charitables multipliés aujourd'hui dans le monde entier.

Don Bosco, épuisé par le travail, rejoint la Maison du Père le 31 Janvier 1888 ; il laisse, à son successeur Don Michele Rua (Béatifié le 29 Octobre 1972), 773 Salésiens et 393 Filles de Marie-Auxiliatrice.
Giovanni Bosco fut Béatifié le 2 Juin 1929 et Canonisé le 1er Avril 1934, dimanche de Pâques, par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).



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Formation et Ordination

Son caractère et ses bonnes manières, sa dextérité et son intelligence exceptionnelle lui donnent une grande influence sur les enfants de son âge, qu'il entraîne avec lui vers les divertissements et la Prière.
Doté d'une mémoire extraordinaire et d'une intelligence hors du commun, il s’amuse à répéter à ses amis les sermons qu'il a entendus à l'église. Ce sont là les premiers signes de sa vocation apostolique à 8 ans. Sa carrière Sacerdotale fut extraordinairement féconde.
Il ne peut faire d'études, sa famille étant trop pauvre, qu'avec l'aide de bienfaiteurs ou avec l'argent qu'il gagne en travaillant.
Il est ordonné Prêtre en juin 1841 et se consacre aux jeunes des quartiers pauvres et abandonnés de Turin, notamment aux jeunes ouvriers.
On l'appelle « Don Bosco ».
Jean Bosco, ému par les misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, décide de réunir, tous les dimanches, quelques vagabonds qu'il instruit, moralise, fait prier, tout en leur procurant des distractions.
Mais cette œuvre ne suffit pas à entretenir la vie chrétienne et corporelle de ces enfants. Sans autre ressource que son ardente Charité, il décide avec l'aide de sa mère, Marguerite Occhienna qui avait accepté de l'accompagner à Turin, d'ouvrir un refuge, offrant le toit et le couvert pour les plus déshérités.


Activités pédagogiques dans l'Oratoire

À l'intention des jeunes, il ouvre à ses frais, à Turin, l'Oratoire Saint-François-de-Sales, une sorte de foyer dont les activités vont sans cesse s'élargir (cours du soir en 1844, un foyer d'apprentis en 1847, une école secondaire et des camps de vacances (1848), cours professionnels et une collection de lectures catholiques dont le tirage atteignit 18000 copies, chiffre énorme pour l'époque (1853), organisation des loisirs,...).
Il développe l'idée, alors assez neuve, que l'éducation intellectuelle et professionnelle permet de prévenir la délinquance.
Pour cela, il faut que le pédagogue soit ferme avec l'enfant, mais agisse en même temps avec une bienveillance ferme et confiante qui attend de chacun le meilleur ("amorevolezza" en italien).
À ce titre, il peut figurer parmi les pédagogues du XIXe siècle.



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Photographie de Jean Bosco à Turin vers 1865.


Les Salésiens et les Salésiennes

Pour faire face au développement de cette action, il s'entoure de Prêtres éducateurs avec lesquels il fonde le 26 Janvier 1854 la Société de saint François de Sales (dont les membres sont couramment appelés « salésiens »), chargée de l'éducation des enfants pauvres, ainsi nommée en hommage à François de Sales.
Elle sera approuvée en 1869 par Pie IX.
En 1872, avec Marie-Dominique Mazzarello, Jean Bosco fonde l'Institut des filles de Marie-Auxiliatrice (ou salésiennes).
En 1876, il fait approuver une manière de tiers-ordre, la Pieuse Union des coopérateurs salésiens.
Il est Fondateur de maisons d'accueil pour étudiants, de foyers pour jeunes ouvriers et de séminaires pour vocations tardives.
Son activité au service de la jeunesse des milieux populaires, les résultats qu'il obtient auprès d'elle dans les divers domaines de la formation générale, professionnelle, religieuse et ses recherches pédagogiques, sont bientôt connus à travers l'Europe, où les fondations d'instituts se multiplient.


Son rayonnement

Jean Bosco œuvre dans le nord de l'Italie, région profondément anticléricale à l'époque où Victor-Emmanuel II rêve de créer l'unité italienne, ce qui mettra fin aux États pontificaux. Pourtant, Jean Bosco réussit à maintenir ses relations à la fois auprès du Pape Pie IX, des dirigeants politiques, entre autres Cavour, Victor-Emmanuel, et le Premier ministre du Piémont, Urbano Rattazzi, pourfendeur des congrégations religieuses.
C'est même Rattazzi qui recommande de fonder l'Ordre des Salésiens, pour continuer son œuvre, et lui fournit la formule juridique du statut des membres de sa congrégation pour que les gouvernements anticléricaux ne s'y opposent pas : « une association de citoyens libres poursuivant un objectif commun dans l'intérêt de la société ».
Jean Bosco a su s'entourer de personnes compétentes et dévouées, provenant de toutes les couches de la société.
Il a été le premier à concevoir des contrats de travail à l'intention des jeunes dont il s'occupait et qui étaient souvent exploités par les industries et le monde de la construction. Turin est alors une ville en plein développement, au début de la révolution industrielle.

Toute la population de cette région lui voue respect et vénération, reconnaissante de l'œuvre accomplie.
On lui a attribué des miracles, le don de lire dans les cœurs et de prédire l'avenir, ce qui expliquerait en partie sa popularité immense et les triomphes qu'il remporte dans ses quêtes en France (1883) et en Espagne (1886).
Mais on a, depuis lors, insisté sur ses qualités exceptionnelles d'éducateur. À l'exception d'un Traité sur la méthode préventive en éducation écrit en 1876 et publié pour la première fois le 12 mars 1877 lors de l'inauguration solennelle du nouveau siège de l’œuvre : « Pour rappeler l’événement, Don Bosco fit publier une brochure bilingue, où apparaît pour la première fois son ‘petit traité’ sur le système préventif », il n'a pas laissé d'exposés didactiques, sa pédagogie se comprenant à partir de son action : il faisait de l'éducation une affaire de confiance affectueuse et vigilante qui devait s'exprimer dans la joie et il admettait dans ses groupements une liberté si étonnante pour l'époque qu'on l'a souvent passée sous silence.
Une de ses maximes était : « Prévenir et non réprimer ».
Au 1er janvier 2004, on comptait 16 692 Salésiens et 523 novices répartis dans 1 871 maisons, ainsi que 15 855 salésiennes et 414 novices dans 1 564 maisons.
Le Campobosco est un camp Catholique organisé avec des jeunes, par les Salésiens de Don Bosco.
Ces rencontres forment des jeunes, qui y apprennent la vie telle que les salésiens la voient. Cette rencontre est organisée dans différents pays (France, Espagne, etc.)



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Statue de Saint Jean Bosco à l'église Saint Jean Bosco à Taipei, Taiwan. Auteur de la photo : Bernard Gagnon.


Hommages

Jean Bosco est Béatifié en 1929 puis Canonisé par Pie XI le 1er Avril 1934, jour de clôture de l'année sainte. En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis.
Sa fête est fixée au 31 Janvier.

À Rome, la Basilique San Giovanni Bosco fut construite dans les années 1950 en hommage et le quartier Don Bosco qui l'entoure est renommé en son honneur.

Une école primaire porte son nom à l'Ile Maurice : Saint Jean Bosco R.C.A School, cette école se situe dans la ville de Curepipe à l'arrière de la Basilique de Sainte Hélène.

Des écoles secondaires portent son nom en Europe et en Afrique (notamment au Maroc dans la ville de Kenitra), mais la Belgique est la seule à organiser une compétition sportive : InterBosco. En Amérique du Sud, plusieurs fondations portent son nom et œuvrent dans le même but que Don Bosco.

Don Bosco est l'un des parrains de Brasilia, la capitale du Brésil, en raison d'une « prophétie » effectuée suite à l'un de ses rêves dans lequel il vit la création d'une cité prospère située au bord d'un lac entre le 15 et le 20 parallèle de l'hémisphère sud.

Le groupe Scout de France, 14e Strasbourg, implanté à Neudorf (Strasbourg) porte le nom de groupe Jean Bosco.

À Paris, l'église Saint-Jean-Bosco renferme des reliques du saint.

À Sherbrooke, une rue est nommée en l'honneur de don Bosco. Il y a également un collège d'enseignement secondaire privé nommé Salésien sur cette même rue.

À partir de juin 2010, les reliques de Jean Bosco sont emmenée en pèlerinage dans 130 pays du monde, en préparation du bicentenaire de sa naissance qui aura lieu en 2015.

À Saint-Macaire-en-Mauges, le collège privé de la commune porte le nom de collège Jean Bosco

A Nice, la Fondation Don Bosco propose un collège privé, un CFA, un lycée général et technologique et un lycée professionnel, une place porte aussi son nom.

A Antananarivo, radio Don Bosco émet sur 93.4 FM, ou siège dans le quartier d'Ivato l'administration de la communauté Salésienne Malgache.

A Gieres, une école primaire et collège est également nommé Don Bosco.



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De l'éducation des enfants

Je consacrerai ma vie aux enfants. Je les aimerai et m'en ferai aimer. Quand ils tournent mal, c'est que personne ne s'est occupé d'eux. Je me dépenserai sans mesure pour eux.
Si vous voulez vraiment faire du bien à l'âme de vos enfants et les plier au devoir, il faut vous rappeler, sans cesse, que vous tenez la place de leurs parents. Si vous vous regardez comme les pères de cette jeunesse, vous en prendrez le cœur...
Un cœur, c'est une citadelle inexpugnable, dit saint Grégoire ; seules l'affection et la douceur la peuvent forcer : fermeté à vouloir le bien et empêcher le mal, mais douceur et prudence pour atteindre cette double fin.
Les maîtres qui ne pardonnent rien aux enfants sont ceux qui se pardonnent tout à eux-mêmes. Pour apprendre à commander, commençons par apprendre à obéir, et cherchons à nous faire aimer avant de nous faire craindre.
Avant toute chose, voici ce qui importe : attendez pour punir d'être maître de vous-même.
Second principe aussi important que le premier : ne punissez jamais un enfant à l'instant de sa faute.
Oublier et faire oublier l'heure de la faute est l'art suprême du bon éducateur. Où lisons-nous que Notre Seigneur ait rappelé ses écarts à Marie-Madeleine ? Et avec quelle paternelle délicatesse le Sauveur fit confesser et expier sa faute à Pierre ! Après son pardon, l'enfant veut se persuader que son maître nourrit l'espoir de son retournement : rien ne l'aide autant à reprendre la route du devoir.
Rappelons-nous toujours que la force punit la faute, mais ne guérit pas le coupable. La culture d'une plante ne doit jamais être violente, et l'on n'éduque pas la volonté en l'écrasant sous un joug excessif.
Rappelez-vous que l'éducation est une affaire de cœur : Dieu seul est le maître de cette place forte ; s'il ne nous enseigne l'art de la forcer, s'il ne nous en livre les clefs, nous perdons notre temps. Saint Jean Bosco


Manière facile d’apprendre l’Histoire Sainte

Les adultes qui vivent et meurent séparés de l’Église Catholique ne peuvent pas se sauver, parce que celui qui n’est pas avec l’Église Catholique n’est pas avec Jésus-Christ ; et qui n’est pas avec Lui est contre Lui, dit l’Evangile. Saint Jean Bosco

Brochure sur le centenaire de saint Pierre

Heureux les peuples qui sont unis à Pierre dans la personne des Papes ses successeurs. Ils marchent sur la route du Salut tandis que tous ceux qui se trouvent hors de cette route et n’appartiennent pas à l’union de Pierre n’ont aucun espoir de Salut.
Car Jésus-Christ nous assure que la sainteté et le Salut ne se peuvent trouver que dans l’union avec Pierre, sur qui repose le fondement inamovible de son Église.

Saint Jean Bosco


Lettre à ses confrères

Avant tout, si nous voulons nous montrer les amis du vrai bien de nos élèves et les amener à faire leur devoir, nous ne devons jamais oublier que nous représentons les parents de cette chère jeunesse qui fut toujours le tendre sujet de mes occupations, de mes études, de mon Ministère Sacerdotal, et de notre Congrégation Salésienne.
Que de fois, mes chers fils, dans ma longue carrière, j'ai dû me persuader de cette grande vérité !
Il est toujours plus facile de s'irriter que de patienter, de menacer un enfant, que de le persuader.
Je dirai même qu'il est plus facile, pour notre impatience et pour notre orgueil, de châtier les récalcitrants que de les corriger, en les supportant avec fermeté et douceur.
Je vous recommande la Charité que saint Paul employait envers les nouveaux convertis à la religion du Seigneur, et qui le faisait souvent pleurer et supplier quand il les voyait peu dociles et répondant mal à son zèle.
Ecartez tout ce qui pourrait faire croire qu'on agit sous l'effet de la passion. Il est difficile, quand on punit, de conserver le calme nécessaire pour qu'on ne s'imagine pas que nous agissons pour montrer notre autorité ou pour décharger notre emportement.
Considérons comme nos enfants ceux sur lesquels nous avons un pouvoir à exercer. Mettons-nous à leur service, comme Jésus qui est venu pour obéir, non pour commander. Redoutons ce qui pourrait nous donner l'air de vouloir dominer, et ne les dominons que pour mieux les servir.
C'est ainsi que Jésus se comportait avec ses apôtres, supportant leur ignorance, leur rudesse et même leur manque de Foi.
Il traitait les pécheurs avec gentillesse et familiarité, au point de susciter chez les uns l'étonnement, chez d'autres le scandale, et chez beaucoup l'espoir d'obtenir le Pardon de Dieu. C'est pourquoi il nous a dit d'apprendre deLlui à être doux et humbles de cœur.

Puisqu'ils sont nos enfants, éloignons toute colère, quand nous devons corriger leurs manquements, ou du moins modérons-la pour qu'elle semble tout à fait étouffée.
Pas d'agitation dans notre cœur, pas de mépris dans nos regards, pas d'injures sur nos lèvres. Ayons de la Compassion pour le présent, de l'espérance pour l'avenir : alors vous serez de vrais pères, et vous accomplirez un véritable amendement.
Dans les cas très graves, il vaut mieux vous recommander à Dieu, lui adresser un acte d'humilité, que de vous laisser aller à un ouragan de paroles qui ne font que du mal à ceux qui les entendent, et d'autre part ne procurent aucun profit à ceux qui les méritent.



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JEAN BOSCO
Prêtre, Fondateur, Saint
1815-1888


Dans une ferme, au cœur du Piémont agricole, à Morialdo, hameau de Castelnuovo, naît Jean Bosco, fils d'un petit métayer, en août 1815.
Son père François, meurt deux ans plus tard, laissant sa veuve, Marguerite éduquer ses trois enfants.

Ce sont trois garçons, dont l'aîné, Antoine, qui n'a que 10 ans, va très vite s'occuper de la ferme avec sa mère. Le second, Joseph, a 4 ans.
La maman Marguerite apprit elle même les prières du Chrétien à ses trois enfants qui priaient tous ensemble matin et soir.

C'est dans cette ambiance Chrétienne et rurale que le petit Jean fit, dans cette chambre, un rêve vers l'âge de neuf ans.
Ce rêve lui laissa pour toute la vie une profonde impression. Le lendemain il s'empressa de le raconter à sa famille.
Bien des années plus tard, il en comprit la signification profonde, et le redit souvent à ses enfants et à ses disciples les salésiens.

C'est devenu un texte fondateur :
« A neuf ans j'ai fait un songe qui m'est resté profondément gravé dans l'esprit pendant toute ma vie.

Dans ce songe, il me semblait que j'étais près de notre maison dans une cour très spacieuse où étaient rassemblés une foule d'enfants qui jouaient. Les uns riaient, beaucoup blasphémaient.
En entendant ces blasphèmes je me suis tout de suite jeté au milieu d'eux, donnant du poing et de la voix pour les faire taire.

A ce moment, apparut un Homme imposant, noblement vêtu. Son visage était si lumineux qu'on ne pouvait pas le regarder en face. Il m'appela par mon nom et me dit : “Ce n'est pas avec des coups mais avec la douceur et la Charité que tu devras faire d'eux tes amis. Commence donc tout de suite à leur parler de la laideur du péché et de la valeur de la vertu”.

Intimidé, craintif, je répondis que j'étais un pauvre enfant ignorant. Alors, les garçons, cessant de se battre et de crier, se groupèrent tous autour de Celui qui parlait. Comme si je ne savais plus ce que je disais, je demandai :
“Qui êtes-vous pour m'ordonner des choses impossibles ?
– C'est justement parce que ces choses te paraissent impossibles que tu devras les rendre possibles en obéissant et en acquérant la science.
– Comment pourrai-je acquérir la science ?
– Je te donnerai une institutrice. Sous sa conduite, tu pourras devenir savant.
– Mais qui êtes-vous ?
– Je suis le Fils de cette Femme que ta mère t'a appris à prier trois fois par jour. Mon nom, demande-le à ma Mère.”
Aussitôt, je vis à ses côtés une Dame d'aspect majestueux, vêtue d'un manteau qui resplendissait comme le soleil. S'approchant de moi tout confus, elle me fit signe d'avancer et me prit par la main avec bonté :

“Regarde ! dit-elle”.
En regardant, je m'aperçus que les enfants avaient tous disparu. A leur place je vis une multitude de cabris, de chiens, de chats, d'ours et beaucoup d'autres animaux.
“Voilà ton domaine ! Voilà où tu devras travailler. Deviens humble, courageux, et vigoureux : et ce que tu vois arriver en ce moment à ces animaux, tu le feras pour mes enfants”.
Je tournai donc les yeux et voilà qu'à la place des bêtes sauvages apparurent autant de paisibles agneaux qui sautaient, couraient, bêlaient autour de cet Homme et de cette Femme comme pour leur rendre hommage.
Alors, toujours dans mon rêve, je me mis à pleurer et je priai cette Dame de vouloir bien s'expliquer d'une façon plus claire, car je ne comprenais pas ce que tout cela signifiait.

Elle posa sa main sur ma tête et me dit :
“Tu comprendras tout au moment voulu”.
Elle avait à peine dit cela qu'un bruit me réveilla. Tout avait disparu. J'étais abasourdi. J'avais l'impression que les mains me faisaient mal à cause des coups de poings que j'avais distribués et que le visage me cuisait d'avoir reçu des gifles de tous ces galopins.

Le matin, j'ai raconté le songe d'abord à mes frères qui se mirent à rire, puis à ma mère et à la grand-mère.
Chacun donnait son interprétation : “Tu deviendras berger”, dit Joseph. “Chef de brigands”, insinua perfidement Antoine. Ma mère : “Qui sait si tu ne deviendras pas Prêtre”.
C'est la grand-mère qui prononça le jugement définitif : “Il ne faut pas s'occuper des rêves”. J'étais de l'avis de l'aïeule et pourtant je ne réussis jamais à m'ôter tout cela de l'esprit. »

Toutes les années qui suivirent furent profondément influencées par ce songe. Maman Marguerite avait compris (et Jean le comprit aussi très vite) que ce songe indiquait une direction. (Don Bosco, Souvenirs Autobiographiques).




A SUIVRE
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Message par Lumen Mer 1 Fév 2023 - 0:38

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Ayant fini ses cours primaires, Jean Bosco vient à Chieri suivre ses études secondaires. A la fin de celles-ci, il rentre au séminaire de Chieri. Il a 19 ans.
Six ans d'étude à nouveau, mais avec de bons compagnons et de bons professeurs. Pendant les vacances, il revient aux Becchi. Il aide à la ferme familiale. Il s'occupe aussi des jeunes du village.
Il enseigne le catéchisme à beaucoup d'entre eux qui à 16 ou 17 ans étaient totalement ignares des vérités de la Foi.
Il leur demande aussi l'assiduité aux offices, et la confession mensuelle. Quelques uns abandonnèrent, mais beaucoup continuèrent.

Une fois devenu Prêtre, on lui proposa plusieurs postes, mais rien ne l'attirait. Don Cafasso, son confesseur, lui conseilla de rester avec lui pour continuer des études de spiritualité.
Il lui fit découvrir aussi la vie dans les banlieues pauvres de Turin. Étant aumônier de prison il lui fait rencontrer des condamnés à mort, et surtout beaucoup de jeunes dont certains étaient déjà des criminels endurcis.

Il décida alors de se consacrer à la jeunesse en péril. Le dimanche, les jeunes apprentis de Turin viennent de plus en plus nombreux chez Don Bosco.
Après le catéchisme, il leur apprend à lire et à écrire. Don Bosco renonce à s'occuper des filles du refuge de la marquise Barollo, pour se consacrer à ses garçons de la rue.
C'est l'époque du patronage volant, où il se fait chasser de partout avec sa bande bruyante de jeunes.

Pendant plusieurs mois, il doit changer de lieu sans cesse. Il est surveillé par la police, mais aussi par le clergé de Turin qui veut le faire interner, le croyant devenu fou.
En 1847, une occasion se présente enfin : Don Bosco loue un local appartenant à un certain Pinardi, et le terrain qui l'entoure.
Le dimanche suivant, les petits maçons, plâtriers et autres ouvriers du bâtiment commencent les travaux avec un enthousiasme indescriptible.
Dans la semaine, Don Bosco passe les voir chez leurs patrons, sur leurs chantiers, et prend leur défense quand ils sont exploités. Plusieurs fois, il obtient même d'établir un contrat de travail.

Cette fois, l'œuvre semble stabilisée. Don Bosco a 32 ans. Mais il s'est trop dépensé, une bronchite infectieuse se déclare, pendant plusieurs jours il est entre la vie et la mort.
Une fois rétabli, les médecins envoient Don Bosco en convalescence dans son village natal. Quand il revient, il n'est pas seul. Il a convaincu sa mère de l'accompagner, car ses enfants ont besoin d'une maman.

Elle fait la cuisine pour tout le monde. Surtout qu'il arrive de recueillir des jeunes mis à la porte par leurs parents...
Un internat commence. Don Bosco se souvenant de ce qu'il avait appris pendant son enfance, reprise les vêtements usagés, en taille d'autres, et enseigne cela à plusieurs jeunes, créant ainsi ses premiers cours professionnels !



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Abandonné par ses aides bénévoles à la suite des troubles politiques de 1848, Don Bosco se souvient du songe de son enfance : les jeunes loups qui se transformaient en agneaux et certains en bergers.
C'est parmi ses jeunes qu'il trouvera ses collaborateurs. Il propose à Rua de partager les responsabilités avec lui ; à 17 ans il lui confie un nouveau patronage à l'autre bout de la ville. Buzetti se chargera des finances et Cagliero de l'animation du Valdocco.

Plusieurs de ces jeunes demandent alors à devenir Prêtres comme Don Bosco. Don Bosco achète la maison Pinardi en 1851, lui fait construire une aile, et bâtit une chapelle.
Ces bâtiments deviennent de nouvelles classes professionnelles, et des classes de latin, car Don Bosco veut former lui-même ses futurs collaborateurs.
Mais Don Bosco a de nombreux ennemis chez les anticléricaux et les vaudois. Il lutte contre eux sur le terrain de la presse, créant ses propres journaux Catholiques : “le Bulletin Salésien” et les “Lectures Catholiques”.

Pour cela, il fonde sa propre imprimerie, avec des cours de typographie et une formation aux métiers du livre.
Il échappe de justesse à plusieurs attentats. Plusieurs fois sur le chemin désert du Valdocco il eut la vie sauvée par la présence d'un gros chien gris qui l'accompagnait.
Aux difficultés extérieures et au manque d'argent s'ajoutent les épreuves internes. Maman Marguerite meurt en 1856.

La maman de Michel Rua vient la remplacer pour l'internat, la cuisine et le rôle de maman des jeunes du Valdocco.
L'œuvre est fragile. Don Bosco cherche une solution pour stabiliser son œuvre. Il rédige un projet de constitution, et le soumet au Pape Pie IX, qui le reçoit avec beaucoup d'intérêt. Après diverses modifications, elles deviennent les Constitutions de la Société de Saint François de Sales.

Don Bosco attend encore 18 mois pour en parler à ses jeunes animateurs. Après une discussion très agitée, 16 jeunes répondent à l'appel de Don Bosco, et le prient de devenir leur supérieur.



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Maintenant Don Bosco peut se consacrer à un autre projet. En songe, la Vierge lui a demandé de construire à Turin une Basilique dédiée à Marie Auxiliatrice. Il n'a pas d'argent, mais organise loteries, quêtes, etc.
La Basilique sera consacrée en 1867.
Don Bosco était venu prêcher à Mornèse en 1864. Il y avait rencontré une jeune fille qui apprenait la couture à quelques jeunes pauvres de son village.

Or le Pape demande à Don Bosco de faire quelque chose pour les filles. L'équipe de Mornèse accepte. 15 jeunes filles prennent l'habit à la suite de Marie Dominique Mazzarello.
Don Bosco leur donne des constitutions inspirées de celles des Salésiens.
Elles prennent le nom de Filles de Marie Auxiliatrice (FMA) ou Salésiennes.

En 1875 partit la première mission Salésienne en Amérique, suivie de plusieurs autres. L'évangélisation de la Patagonie commençait.
Don Bosco est maintenant connu dans toute l'Italie. Malgré les multiples tracasseries de la police et du gouvernement, il multiplie écoles et patronages. Les premiers appels lui viennent de l'Europe.

En 1880, le nouveau Pape Léon XIII convoque Don Bosco. Alors que celui-ci, fatigué, voudrait s'occuper de l'organisation de ses œuvres, il reçoit mission de construire à Rome une église dédiée au Sacré-Cœur.

Mais Don Bosco a épuisé la générosité de ses bienfaiteurs italiens. Il va s'adresser à la France. En 1883, son voyage dure 4 mois, c'est un vrai triomphe. On se bouscule pour le voir.
On coupe des morceaux de sa soutane pour faire des reliques. Il fait des miracles. Sa Prière obtient des guérisons.

Tout Paris veut l'entendre. Il passe son temps à recevoir des gens, aussi bien l'ouvrier que le prince.
Un Saint traversa la France... et la Basilique du Sacré-Cœur fut achevée 4 ans plus tard. En 1886, Don Bosco fait un dernier voyage en Espagne. Il déchaîne encore plus d'enthousiasme qu'à Paris.
Il entrait dans la gloire de son vivant. Mais à son retour il est totalement épuisé.
Le 3 Décembre 1887, il ne peut dire la Messe. Le 23 il renonce à recevoir. Il s'éteint le 31 Janvier 1888, à Turin.
Vénérable le 20 Février 1927, il fut Béatifié le 2 Juin 1929 et enfin Canonisé le 1er Avril 1934.



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Don Bosco et Dominique Savio

Dominique Savio, 12 ans et demi, issu d'une famille très chrétienne, et remarqué pour ses qualités humaines et spirituelles exceptionnelles, est élève du premier collège des Salésiens, au Valdocco à Turin.

Confiance et sanctification

A cette époque, Don Bosco a 39 ans. Il met au point sa méthode pédagogique, appelée « système préventif », basée sur la raison, la religion et l'affection.
Il lui est alors donné de parler à Dominique pour la première fois. « Nous sommes tout de suite entrés dans une relation de pleine confiance mutuelle », écrira-t-il plus tard, soulignant ainsi que la confiance, jointe à la lucidité, constitue le socle par excellence de toute relation d'accompagnement.
Écoutons à ce propos le dialogue d'octobre 1854 :
« Veux-tu devenir saint, comme le demande l'apôtre Paul (cf. 1 Th 4, 3) ? Par la grâce du Seigneur, dit don Bosco, tu en as l'étoffe !
- Oui, je le désire vivement et je souhaite que cette étoffe devienne un bel habit pour le Seigneur, répond Dominique ; mais il me faut pour cela un bon tailleur. Acceptez-vous de le devenir pour moi ? »
Ce court échange montre bien le but de tout travail de discernement spirituel selon don Bosco : dans une relation suivie avec un guide expérimenté, accueillir la sanctification qui vient de Dieu.


Une affection lucide

Entre l'éducateur et son élève s'instaure désormais une alliance profonde. Tous deux vont se mettre à l'écoute de L'Esprit.
Mais cela, ils le vivent dans une relation d'affection (amorevolezza) qui sait garder une juste distance.
Dominique se sent aimé et respecté. Il admire don Bosco, s'attachant et s'en remettant totalement à lui, comme à un père.
Attitudes classiques chez un adolescent, qui peuvent se révéler constructives dans l'accompagnement spirituel ; à la condition cependant que l'éducateur ne se laisse point « piéger » ou manipuler par ce qu'elles peuvent avoir d'excessif.  
Don Bosco l'avait bien compris. Tout en exprimant de l'amitié vis-à-vis de Dominique, il veillait à le renvoyer à d'autres personnes.
Il le référait au règlement de la maison qui faisait loi pour les rencontres entre éducateurs et éduqués.
Il l'encourageait à constituer des groupes d'approfondissement de la Foi, « les Compagnies », dont Dominique avait eu d'ailleurs lui-même l'idée. Enfin et surtout, il ne l'enfermait pas dans la relation chaleureuse avec lui, mais veillait à l'ouvrir sans cesse à cet Autre qu'est Jésus-Christ Vivant.


Découvrir la gratuité

Dans ce but, don Bosco encourageait Dominique à développer sa vie sacramentelle. A une époque où cela était peu admis, il n'hésitait pas à l'inviter à la Communion fréquente et à vivre avec intensité tous les exercices spirituels proposés par la maison Salésienne : Confessions souvent renouvelées, Prières personnelles et communautaires régulières, récollections mensuelles, etc.
Il cherchait ainsi à ce que Dominique puisse faire un jour l'expérience la plus centrale de la vie Chrétienne : celle de la gratuité de Dieu.


Avoir les pieds sur terre

En effet, comme tout adolescent épris d'absolu, le jeune Savio ne connaissait pas de mesure dans le don qu'il voulait faire de lui-même à Dieu.
Il fut ainsi conduit à des pratiques de mortifications nuisibles à sa santé et à son équilibre. Don Bosco en prit vite conscience.
En bon accompagnateur, il lui rappela à plusieurs reprises que Dieu et la sainteté ne se conquièrent pas à la force des poignets, par accumulation de mérites.
Le Royaume de Dieu est un royaume de surabondance et de gratuité ; telle est la découverte quelque peu bouleversante que doit faire un jour ou l'autre tout chrétien.


Rencontrer Dieu dans le quotidien

Mais une telle découverte nécessite préalablement un itinéraire où se succèdent des sentiers faciles à parcourir, des sommets difficiles à gravir, des chemins de crête qui donnent parfois le vertige, de mornes plaines qui paraissent interminables,...
Dans tous les cas, il s'agit de se confronter au concret, non seulement dans ses aspects exceptionnels, mais surtout dans ce qu'il a de plus quotidien et de plus banal. C'est ce concret qui est la glaise avec laquelle la sainteté se pétrit.
Aussi ne s'étonnera-t-on pas de constater que le souci majeur de don Bosco envers Dominique fut de le renvoyer à son expérience quotidienne d'élève vivant en internat.
« Tu es élève..., élève-toi donc, grâce à L'Esprit, jusqu'à la connaissance du Christ Ressuscité, et vis pleinement ta condition de fils de Dieu. »
Telle fut en définitive la consigne qui structura toute la démarche proposée à Dominique Savio.
Être élève, cela veut dire d'abord assumer le mieux possible le travail scolaire. C'est aussi savoir trouver sa juste place à l'intérieur de la classe et parfois de l'internat dans lequel on vit. C'est encore se faire inventif pour ménager des espaces de loisirs où l'on fait l'expérience, jusque dans son corps, qu'il est bon de vivre.


Témoigner de Dieu

C'est pourquoi, don Bosco, inlassablement, invita Dominique à se tourner vers le concret et en faire le lieu de la rencontre de Dieu.
Et Dominique joua pleinement le jeu ! Le travail scolaire, il l'assuma avec beaucoup de sérieux.
Quant à sa place dans l'internat, il ne se contenta pas de la trouver et de s'y réfugier. Encouragé par don Bosco, il en fit un lieu apostolique tout à fait essentiel.
Par exemple, il chercha à être témoin du Dieu riche en Miséricorde (Ep 2, 4) et porteur de réconciliation.
En prenant parfois des risques importants, il intervint positivement pour mettre fin à de sévères conflits existant entre certains de ses camarades.
De même, le jeune Savio ne se contenta pas de vivre les activités scolaires, suivant la logique de l'Évangile.
Encouragé par son accompagnateur, il chercha à faire connaître la joie profonde qu'apporte toute fidélité à Dieu vécue dans  L'Esprit.
Il anima « les compagnies » de façon telle que chacun de leurs membres puisse dire à la suite de don Bosco : « Pour   nous, nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux » (Cf. Ga 5, 22)


Respecter les chemins de L'Esprit

Mais le Prêtre de Turin avait compris que le jeune Savio possédait une personnalité hors du commun, qu'il fallait savoir prendre en compte.
L'Esprit en effet développe toujours de façon unique les richesses enfouies de la personne ; richesses qui apparaissent rarement aux yeux de qui n'a pas le regard aiguisé par l'Évangile. Ainsi, le 8 décembre 1854, le Pape proclame le dogme de l'Immaculée Conception, affirmant que la Mère de Jésus a été « préservée intacte de toute souillure du péché originel ».
Belle occasion de développer la dimension Mariale de la Foi, d'autant plus que la maison Salésienne a été totalement épargnée - grâce à Marie, pense-t-on - par l'épidémie de choléra qui a fait 1400 morts à Turin !



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La Vierge prend dès lors une place essentielle dans la Foi de Dominique au point qu'il éprouve le désir de se consacrer à Elle, sur le conseil de don Bosco.
De même, Dominique fut encouragé à développer sa vie d'intimité avec Dieu par de longs temps de Prière devant le Saint Sacrement.
Il fut ainsi conduit à connaître des expériences que certains qualifieraient volontiers de mystiques.
Dans sa prière, le temps semblait s'abolir. Dominique était comme plongé dans les profondeurs de Dieu.
Il savourait ainsi par avance quelque chose du Royaume à venir.

Don Bosco, toujours attentif aux inspirations de l'Esprit, respecta l'originalité de telles rencontres avec Le Seigneur.
Loin de les soupçonner ou d'en rire ou encore de les majorer, il sut les intégrer dans l'expérience spirituelle de Dominique.
Pour cela, il l'invita à rattacher à sa vie quotidienne ces temps forts de perception de la paternité Divine.
Il restait ainsi dans la logique du mouvement même de l'amour de Dieu ; de ce Dieu qui, en son Verbe, « a planté sa tente parmi les hommes » (Jn 1, 14), et qui « de riche, s'est fait pauvre pour eux, afin de les enrichir... de sa pauvreté » (cf. 2 Co 8, 9) ! Voilà bien le signe par excellence de la qualité de l'accompagnement de Don Bosco.



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DON BOSCO et DOMINIQUE SAVIO

Dominique revient

Un mois après sa mort, Dominique Savio apparaît à son père (Don Bosco). Celui-ci ne peut en croire ses yeux : « Je rêve sans doute ». Dominique, le visage inondé de joie, lui répond : « Non, tu ne rêves pas : c'est bien moi, Dominique. »
- Dominique. Où es-tu ? Es-tu déjà au Paradis ?
- Oui, père, je suis au Ciel ; je suis au comble de la joie. On ne pourrait rien ajouter à mon bonheur.
- Oh alors, prie pour nous tous pour que nous y soyons tous réunis un jour.
- Je prierai.
Et il disparaît.

La nuit du 6 Décembre 1876, Dominique visita en songe Don Bosco (ce ne fut pas la seule fois).
Les « songes » de Don Bosco sont célèbres. Il en eut par centaines. On peut les considérer comme de véritables visions, que le Ciel lui envoyait pendant son sommeil.
Elles lui apportèrent toute sa vie de précieuses leçons concernant la manière de diriger enfants et jeunes gens.
Souvent, elles lui traçaient son chemin, lui apportaient des assurances réconfortantes ou encore des annonces prophétiques : tout se réalisa toujours à la lettre. C'est sur l'ordre formel du Pape Pie IX que Don Bosco en écrivit lui-même un certain nombre.
Nous résumons ici le récit de Don Bosco concernant le songe du 6 décembre 1876, tout en laissant tout de même la parole à Don Bosco lui-même.

« Il me semblait être sur une petite hauteur, à proximité d'une immense plaine vaste comme l'océan. Cette plaine était bleue comme une mer parfaitement calme. Elle était divisée par de larges et gigantesques boulevards en vastes jardins où l'on voyait des parterres de fleurs aux couleurs variées et des bosquets de toutes sortes. Tout cela était d'une beauté ineffable, vraiment céleste...
Les feuilles des arbres étaient d'or, le tronc et les branches de diamant. Je voyais des palais sans nombre disséminés à travers ces jardins, mais si bien alignés et si beaux que je me disais : « Si nos jeunes gens avaient un seul de ces palais, comme ils seraient heureux de l'habiter ! » Et je pensais à la beauté intérieure de ces palais qui devait être beaucoup plus grande encore. Tandis que j'admirais ces magnificences, j'entendis tout à coup une musique d'une harmonie incomparable.
Il y avait des milliers d'instruments qui, tous, donnaient un son différent l'un de l'autre. Une multitude de personnes se tenaient dans ces jardins.
Les unes jouaient d'un instrument, les autres chantaient ; et l'on entendait simultanément tous les sons de la gamme musicale du plus bas au plus élevé dans un accord parfait.
Ils chantaient : « Salut, honneur, gloire à Dieu le Père tout-puissant. Auteur du monde, qui était, qui est, et qui viendra juger les vivants et les morts dans les siècles des siècles ». J'écoutais extasié, lorsque je vis venir à moi une foule innombrable de jeunes gens, de Prêtres et d'abbés.
J'en reconnus beaucoup qui avaient fréquenté l'Oratoire et d'autres collèges, mais le plus grand nombre m'étaient complètement inconnus.
A leur tête s'avançait Dominique Savio. Je battais des mains pour m'assurer si je rêvais ou si j'étais éveillé.
Cette foule s'arrêta à huit ou dix pas de moi. Alors je vis briller un éclair, la musique cessa, et un grand silence se fit. Tous ces jeunes gens paraissaient remplis d'une joie extrême qui brillait dans leurs yeux et sur leurs visages.
Dominique s'avança seul de quelques pas. J'aurais pu le toucher de la main. Il se taisait et me regardait en souriant.
Qu'il était beau ! Rien de merveilleux comme ses vêtements. Une tunique plus blanche que la neige et toute parsemée de diamants lui descendait jusqu'aux pieds.
Autour des reins une large ceinture rouge ornée de perles ; au cou, un collier de fleurs exotiques brillant d'un éclat merveilleux dont la lumière se reflétait sur son visage frais et vermeil.
Sur la tête une couronne de rosés. Sa chevelure ondoyante descendait sur ses épaules et lui donnait un aspect si beau, si aimable, si attrayant qu'il ressemblait vraiment à un ange.
Ses compagnons, tout resplendissants de lumière, portaient des costumes différents, mais tous superbes ; tous avaient la ceinture de pourpre.
Hors de moi et tremblant, je continuais à regarder, ne sachant pas où je me trouvais. Enfin Dominique rompit le silence : « Eh quoi, me dit-il, n'êtes-vous donc plus cet homme intrépide qui ne craignait ni la calomnie ni la persécution ? Pourquoi me paraissez-vous troublé et ne me parlez-vous pas ?
- Je ne sais vraiment quoi te dire. Tu es donc bien Dominique Savio ? Comment te trouves-tu ici ?
Et Dominique Savio me répondit d'un ton affectueux :
- Je suis venu vous parler. Nous nous sommes parlé tant de fois sur la terre !... Ne vous ai-je pas donné toute ma confiance ? Pourquoi donc avez-vous peur ?
- Je suis tout effrayé, lui dis-je, parce que je ne sais pas où je me trouve.
- Vous êtes dans le séjour de la Béatitude.
- C'est donc ici que Dieu récompense les justes ?
- Ici nous ne goûtons pas les biens éternels mais seulement des biens temporels. Ce n'est pas le Paradis.
Aucun œil mortel ne peut voir l'éternelle Beauté. Et cette lumière extraordinaire n'est qu'une lumière naturelle multipliée par la puissance de Dieu... Le moindre rayon de lumière surnaturelle suffirait pour faire mourir un homme à l'instant.
- Et ne pourrait-on pas voir une lumière naturelle encore plus belle que celle-ci ?
- Si, évidemment. Regardez ».
Alors apparut subitement dans le lointain un petit rayon de lumière tellement vive que je fermai les yeux et lançai un grand cri.
Cette lumière était cent millions de fois plus éclatante que celle du soleil et son éclat suffisait pour éclairer tout l'univers.
Après quelques instants, je rouvris les yeux et je dis à Savio : « Qu'est-ce que cette lumière ? N'est-ce pas la lumière Divine ?
- Non, c'est une lumière naturelle multipliée par la puissance de Dieu, mais, quand bien même un cercle immense de cette lumière envelopperait le monde, elle ne donnerait pas encore une idée de la splendeur du Paradis.
- Mais quel est donc votre Bonheur en Paradis ?
- Vous le dire est impossible. Il faut avoir quitté la vie pour le savoir. Nous jouissons de Dieu, c'est tout dire ».
Alors, pleinement revenu à moi-même, je contemplai avec admiration la beauté de Dominique Savio et de ses compagnons.
Je lui dis : « Pourquoi as-tu une robe si blanche et si brillante ? »
Le chœur répondit, accompagné de tous les instruments : « Ils ceignirent leurs reins et blanchirent leur robe dans le Sang de l'Agneau ».
« Pourquoi portes-tu autour des reins cette ceinture de pourpre ? »
Don Alassonati, Prêtre ayant secondé Don Bosco, se mit à chanter : « Ils sont vierges et accompagnent l'Agneau partout où il va ».
Je compris que cette ceinture était le symbole des sacrifices que Dominique avait faits pour garder la chasteté, sacrifices si grands qu'on peut les comparer au martyre.
Cependant, voyant la foule de jeunes gens derrière Dominique : « Et ceux-ci, demandai-je, qui sont-ils ? »
Ils se mirent tous à chanter : « Ils sont comme les anges de Dieu dans le Ciel ». Or, Savio avait évidemment la prééminence sur tous les autres.
Je lui dis : « Comment se fait-il que toi, le plus jeune de ceux qui moururent dans nos maisons, tu es le premier ? Pourquoi parles-tu tandis qu'ils se taisent ?
- C'est que je suis le plus âgé de tous ceux-ci… Et puis, je m'acquitte d'une ambassade de la part de Dieu ».
- Eh bien ! Dis-je résolument, parle-moi du passé, du présent et de l'avenir de notre Oratoire. Dis-moi quelque chose de mes chers fils, parle-moi de la Congrégation Salésienne.
- Sur tous ces points j'aurais beaucoup de choses à vous révéler.
- Dis-moi donc ce que tu sais : parle-moi du passé.
- Dans le passé, la Congrégation a fait beaucoup de bien. Voyez-vous cette foule innombrable de jeunes gens ?...
Regardez l'inscription qui se trouve sur la porte de ce jardin : « Jardin Salésien ». Eh bien ! Ceux que vous voyez là sont tous Salésiens ou sauvés grâce aux Salésiens. Comptez-les si vous pouvez. Or, il y en aurait cent millions de fois plus si vous aviez eu plus de Foi et de confiance dans Le Seigneur ». Je soupirai profondément en entendant ce reproche, et je me promis d'avoir plus de Foi à l'avenir.

- « Et le présent » demandai-je.
Savio me montra alors un magnifique bouquet qu'il tenait à la main. Il était fait de violettes, de roses, de tournesols, de gentianes, de lis et d'immortelles avec, ça et là, quelques épis de blé.
Il me le présenta en disant : « Ce bouquet, présentez-le à vos fils; faites en sorte que tous l'aient et que personne ne le leur enlève. Il fera leur bonheur... Ces fleurs symbolisent les vertus qui plaisent le plus au Seigneur.
- Et quelles sont ces vertus ?
- La rose est le symbole de la charité, la violette de l'humilité, le tournesol de l'obéissance, la gentiane de la pénitence et de la mortification, les épis de blé, de la Communion fréquente et les lis, de cette belle vertu dont il est écrit : « Ils seront comme les anges de Dieu dans le Ciel » ; enfin l'immortelle signifie que ces vertus doivent durer toujours, elle est le symbole de la persévérance.
- Eh bien ! Mon cher Dominique, toi qui as pratiqué toutes ces vertus, dis-moi ce qui t'a le plus consolé à l'heure de la mort ?
- Et vous, qu'en pensez-vous ? me dit Savio.
- C'est peut-être d'avoir conservé sans tache la vertu de pureté..., ou la paix d'une bonne conscience..., ou l'espérance du Paradis... ou le trésor de tes bonnes œuvres ?
- Non, non. Il y a mieux... Ce fut l'assistance de l'aimable et puissante Mère de Dieu. Et cela, dites-le à vos fils, afin qu'ils ne cessent de la prier jusqu'à la fin de leur vie ».

- «Parlons donc de l'avenir.
- L'année prochaine (1877), vous éprouverez une grande douleur. Six de vos plus chers fils seront appelés par Dieu dans l'éternité. Mais Dieu vous aidera et vous enverra d'autres fils également vertueux.
- Et pour ce qui regarde la Congrégation ?
- L'année prochaine lui réserve une aurore si brillante, qu'elle illuminera comme un soleil les quatre coins du globe.
Si vos Prêtres se montrent dignes de leur haute mission, l'avenir sera magnifique et apportera le Salut à un grand nombre d'âmes, à condition cependant que vos fils soient fidèles à la dévotion à Marie et qu'ils gardent la chasteté, cette vertu si belle aux yeux de Dieu.

- Voudrais-tu me dire maintenant quelque chose de l'Eglise, de Pie IX ?
- Pie IX n'a plus désormais que quelques batailles à soutenir et il sera couronné. Quant à l'Eglise, elle est inébranlable.
- Et pour ce qui me concerne ?
- Oh ! Si vous saviez quelles luttes vous avez encore à soutenir ! Mais hâtez-vous, car je n'ai plus guère de temps à vous consacrer ».
Alors j'étendis le bras pour saisir ce cher fils mais, comme si ses mains eussent été d'air, je ne saisis rien.
Dominique expliqua : « Par la volonté Divine, l'âme, séparée du corps, en conserve les apparences quoiqu'elle ne lui soit plus unie. Voilà pourquoi il vous semble que j'ai des mains et une tête, mais vous ne pouvez me saisir parce que je suis un pur esprit. C'est cette forme extérieure qui me fait reconnaître.

- Encore une question. Mes jeunes gens sont-ils dans la voie du Salut ?
- On peut les distribuer en trois classes. Voyez-vous ces trois billets ?... Regardez ».
J'ouvris le premier billet et je vis écrit « invulnerati » (sans blessure). Il contenait le nom de ceux qui avaient conservé sans tache leur innocence.
Ils étaient nombreux et je les vis tous. J'en connaissais un grand nombre. Ils marchaient le corps droit malgré les flèches lancées contre eux.
Dominique me donna le second billet sur lequel je lus le mot « vulnerati » (blessés). Il contenait les noms de ceux qui avaient perdu la grâce de Dieu, mais qui avaient été guéris par le repentir et la Confession.
Ils étaient plus nombreux que les précédents. Je lus le billet et je vis tous ces jeunes gens. Savio tenait encore le troisième billet ; on y lisait « lassati in via iniquitatis » (ceux qui ont persévéré dans la voie de l'iniquité).
Là devaient figurer les noms de tous ceux qui vivaient dans le péché mortel. J'étais impatient de les connaître.
Mais Savio me dit avec une certaine vivacité : « Attendez un moment. Quand vous ouvrirez ce billet, il en sortira une puanteur que vous ne pourrez supporter. Les anges et l'Esprit-Saint lui-même sentent la puanteur du péché et l'ont en horreur ».
Il me donna le troisième billet et me dit : « Prenez-le et sachez en profiter pour vos jeunes gens ; mais n'oubliez pas le bouquet que je vous ai montré. Ayez soin que tous l'aient et le conservent ».
J'ouvris le billet. Il ne portait aucun nom, mais à l'instant je vis tous ceux qui s'y trouvaient comme s'ils eussent été présents sous mes yeux.
Je les vis avec une grande amertume de cœur, car j'en reconnus la plus grande partie. J'en vis beaucoup qui passaient pour bons ou étaient même considérés comme des meilleurs.
A peine eu-je ouvert le billet qu'il s'en exhala une puanteur tellement insupportable que je crus en mourir.
L'air s'obscurcit et la merveilleuse vision disparut. J'entendis un grand coup de tonnerre et je m'éveillai rempli d'épouvante.
Cette puanteur pénétra jusqu'aux murailles et s'attacha si bien à mes vêtements que, longtemps après, je croyais encore la sentir. Même aujourd'hui, rien qu'en y pensant, j'ai des nausées et j'éprouve une envie de vomir.
Dans mes entretiens avec beaucoup d'intéressés, j'ai constaté que les indications du songe étaient tout à fait exactes.



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Songe de Don Bosco

L’Eucharistie et Marie sauveront l’Église.

Parmi les songes prophétiques de Don Bosco est célèbre celui appelé : “les Trois Blancheurs” ou « les deux colonnes ».

En voici succinctement le récit :
« J’ai vu une grande bataille sur la mer : le navire de Pierre, piloté par le Pape et escorté de bateaux de moindre importance, devait soutenir l’assaut de beaucoup d’autres bâtiments qui lui livraient bataille.
Le vent contraire et la mer agitée semblaient favoriser les ennemis.

Mais au milieu de la mer, j’ai vu émerger deux colonnes très hautes : sur la première, une grande Hostie -l’Eucharistie- et sur l’autre (plus basse) une statue de la Vierge Immaculée avec un écriteau : Auxilium christianorum.

Le navire du Pape n’avait aucun moyen humain de défense. C’était une sorte de souffle qui provenait de ces deux colonnes, qui défendait le navire et réparait aussitôt tous les dégâts.
La bataille se faisait toujours plus furieuse; le Pape cherche à se diriger entre les deux colonnes, au milieu d’une tempête de coups.
Tandis que les armes des agresseurs sont en grande partie détruites; s’engage une lutte corps à corps.

Une première fois, le pape est gravement blessé, mais ensuite il se relève; puis une seconde fois… et cette fois il meurt tandis que les ennemis exultent.

Le nouveau pape, élu immédiatement après, reprend la barre et réussit à atteindre les deux colonnes, y accrochant avec deux chaînes le navire, qui est sauvé, tandis que les bateaux ennemis fuient, se détruisent réciproquement, et coulent. »

Ce rêve laisse troublés plus de 500 jeunes qui étaient réunis, comme tous les soirs, pour écouter don Bosco, au mois de mai 1862.
C’est seulement le matin suivant qu’il leur expliqua le sens de ce songe. De graves persécutions et tourments attendent l’Église; il reste deux seuls moyens pour la sauver : Marie -Aide des Chrétiens- et l’Eucharistie. »



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Une petite anecdote

Don Bosco prêchait le triduum à la Fête de 1′Assomption dans la paroisse rurale de Montemagno près de Turin.
Une sécheresse implacable sévissait et menaçait de ruiner totalement les récoltes de pommes de terre, principaux produits du pays.
A moins d’une pluie prochaine et abondante, les récoltes seraient irrémédiablement perdues.

Or voici qu’au sermon d’ouverture du triduum, Don Bosco annonce: « Mes frères, si vous venez généreusement pendant ces trois jours entendre la Parole de Dieu et si vous purifiez vos consciences par une bonne Confession, je vous promets de la pluie pour la clôture. »

Quand l’orateur descendit de chaire, le Curé affolé l’aborda et lui dit: – « Don Bosco qu’avez-vous promis là? De la pluie pour la clôture? »
– « J’ai dit cela ? » fait Don Bosco, étonné.

L’église fut remplie à chacune des prédications. Les Confessionnaux furent pris d’assaut. Toute la population en âge de le faire Communia au matin de l’Assomption.

L’après-midi pour la clôture, l’église était archicomble. Pendant ce temps, le soleil narguait tout le monde dans un ciel sans nuage.

Au moment de monter en chaire à la fin du magnificat, Don Bosco, un peu inquiet, envoie le sacristain inspecter le ciel pendant que lui-même murmure cette prière:
« Bonne Mère, vous ne pouvez les décevoir; voyez leur empressement ! »

Le sacristain revient en disant: « Il y a bien à l’horizon un nuage gros comme un chapeau de gendarme, mais rien de bien sérieux. »
Don Bosco monte en chaire. Le ciel s’obscurcit visiblement. Il n’a pas prononcé dix phrases qu’un coup de tonnerre formidable retentit et une bienfaisante pluie se met à tomber.
Un soupir de soulagement s’échappe de toutes les poitrines.
Alors le prédicateur change le thème de son sermon pour inciter à la confiance envers Notre-Dame.
(La clé du Trésor, par P. Jean-Marie)



Film: Don Bosco, le saint de la jeunesse


Lumen
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