Sainte Françoise Romaine, Pénitente romaine (✝ 1440). Fête le 09 Mars.
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Sainte Françoise Romaine, Pénitente romaine (✝ 1440). Fête le 09 Mars.
Sainte Françoise Romaine annonçant à Rome la fin de la peste
Sainte Françoise Romaine
Enfance
Sainte Françoise Romaine, Françoise Bussa de Leoni, naît en l’année 1384, à Rome non loin de l’église Sainte-Agnès, sur la place Navone actuelle.
Dans son enfance, Françoise, conduite par sa mère, a pris l’habitude de se rendre en pèlerinage aux grandes Basiliques romaines aux fêtes des saints. Parmi les sanctuaires qu’elle visite ainsi, Sainte-Marie-la-Neuve l’attire d’une manière toute particulière. Depuis 1352, elle abrite une communauté de moines Bénédictins olivétains.
Dès son jeune âge, Françoise désire se consacrer à Dieu dans une vie de prière et de solitude.
Mère de famille
Mais à l’âge de 12 ans, son père la marie, contre son gré, à un riche seigneur du Transtévère, Lorenzo de Ponziani.
Françoise aura trois enfants : Battista, Evangéliste et Agnès.
En 1401, la mort de sa belle-mère la place à la tête de la maison et elle est chargée de la gestion de ce grand domaine familial.
La tâche est rude car Rome n’est pas calme en ce temps-là : au cours de sa vie, Françoise voit cinq Papes chassés par des émeutes après avoir été couronnés au Vatican, deux anti-papes s’emparer successivement de la ville par les armes.
Chacun est soutenu par des factions rivales d’où émeutes, pillages et guerres.... En plus de cette responsabilité, elle s’adonne à des œuvres de bienfaisance avec sa belle-sœur Vannoza et d’autres dames, auprès d’une population rudement éprouvée par la situation très troublée de la ville.
Vie intérieure
Où puise-t-elle, cette solitaire, la force de mener une vie si contraire à ses aspirations ? Dans sa Prière qui est Prière de l’Eglise, et dans la règle de saint Benoît.
De 1407 à 1425, Françoise aura pour confesseur Dom Antonello, moine de Sainte-Marie-la-Neuve. Il lui donne une solide formation Bénédictine.
Françoise fréquente régulièrement Sainte-Marie-la-Neuve où elle assiste aux offices Monastiques.
Chez elle, aux moments de liberté, elle se retire dans l’oratoire qu’elle s’est aménagée en haut du palais et là, elle récite l’office ou lit l’Ecriture avec Vannoza.
Telle va être la vie de Françoise pendant quarante ans : une succession de tâches familiales et charitables toutes ordinaires mais vivifiées par la Parole de Dieu, structurées par la Prière et l’obéissance Bénédictines.
En 1410, ses enfants Evangéliste et Agnès sont enlevés par une épidémie de peste.
Oblation
Petit à petit, Dieu l’achemine avec plusieurs dames et jeunes filles qui l’aident à secourir les pauvres vers une consécration totale d’elle-même à Dieu : l’oblation Bénédictine. Ensemble, elles forment une famille dont Françoise est la mère.
Dom Antonello l’encourage dans cette voie. Le 15 Août 1425, l’oblation de Françoise et de ses compagnes est reçue par Dom Hyppolite, délégué de l’Abbé général de Mont-Olivet. Les 26 moines de la communauté assistent à la cérémonie.
Fondation du Monastère
Cet acte qui consacre ces femmes à Dieu ne se traduit par aucun changement extérieur mais intérieurement tout est changé...
et un projet murit lentement dans l’esprit de Françoise : le 20 Mars 1432, en la vigile de la Saint Benoît, alors qu’elle prie à Sainte-Marie-du-Transtévère, au cours d’une extase, elle reçoit l’ordre « d’imiter la reine des abeilles qui, pour rassembler sa famille, choisit un lieu : la ruche ».
Elle se soumet à cette inspiration et achète en face du Capitole une maison petite et pauvre, contigüe à une tour féodale : Tor de’Specchi, qui une fois acquise dix ans plus tard, donnera son nom à l’ensemble du monastère.
Le 25 Mars 1433, elle y rassemble ses filles, choisit l’une d’elle pour la suppléer en son absence et reprend le chemin de sa demeure où l’attend son mari malade.
Mais tous ses moments libres, elle les passe à Tor de’Specchi où il lui faut assurer, dans une ville en pleine anarchie, les débuts d’une Fondation très combattue.
Elle puise sa force dans sa Prière et est soutenue par trois conseillers : Dom Mattioti, curé de Sainte-Marie-du-Transtévère, Dom Bartholomeo, un Franciscain et Dom Hyppolite qui a reçu son oblation.
Dès la première année, Françoise veut assurer le statut juridique de la communauté et fait adresser une supplique au Pape Eugène IV.
Le Pape y répond en juillet 1433 et accorde toutes les permissions demandées : l’institution des moniales est désormais officiellement autorisée par l’Eglise.
Vie Monastique
Lorenzo de Ponziani meurt en 1435. Le 20 Mars 1436, en la vigile de la Saint Benoît, Françoise vient à Tor de’Specchi pour demander aux oblates de l’accueillir en lui laissant la dernière place parmi elles : ses filles ne veulent pas écouter son humble requête et la placent unanimement à la tête de la communauté.
Les journées s’écoulent, partagées entre la Prière au chœur, la Lectio Divina ou la Prière personnelle, et les travaux de la maison.
Aux jours solennels, elles sortent du Monastère pour participer aux offices en l’église de leur oblation, Sainte-Marie-la-Neuve.
Le jour où l’Eglise fête un saint l’on se rend au sanctuaire qui lui est dédié. Elles sortent aussi du Monastère pour se livrer aux travaux des champs.
Françoise s’est retirée à Tor de’Specchi mais son influence ne disparait pas, au contraire : on vient consulter la Madre dans les cas les plus divers et solliciter sa Prière. Et inlassablement, elle prie et fait prier aussi pour Rome et pour la Paix de l’Eglise.
Mort de Françoise
Le 2 mars 1440, elle est appelée au palais Ponziani au chevet de son fils atteint d’une fièvre violente... elle le trouve guéri mais elle est surprise à son tour par la fièvre qui va l’emporter. Elle rend l’esprit le 9 mars à la tombée du jour en murmurant les Vêpres de la Bienheureuse Vierge Marie.
Pendant deux jours et trois nuits, le peuple de Rome défile devant son cercueil ouvert, à Sainte-Marie-la-Neuve.
Les deux communautés, moines et oblates sont rassemblées près de leur mère. Elle est inhumée dans le chœur monastique de Sainte-Marie-la-Neuve en présence des deux communautés.
Elle y repose encore aujourd’hui devant l’autel majeur où elle reçut sa Consécration.
Fresque inspirée des visions de l'enfer de sainte Françoise Romaine.
Monastère des Oblates du Mont-Olivet. Rome.
TRAITE SUR L’ENFER DE SAINTE FRANCOISE ROMAINE.
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Sainte Françoise Romaine est prise par la main par
Notre Seigneur Jésus-Christ.
Fresque de la Basilique Notre-Dame-d'Ara-Coeli. Rome.
VISIONS DE SAINTE FRANCOISE ROMAINE
Sainte Françoise a laissé 93 visions qu'elle a dictée elle-même à son Confesseur. Le Traité de l'Enfer, en particulier, est fort remarquable.
Dans la vision treizième, elle voit la Sainte Vierge dont la tête est ornée de trois Couronnes : celle de sa Virginité, celle de son Humilité et celle de sa Gloire.
Dans la vision quatorzième, elle raconte le Ciel : celui-ci est divisé en Ciel étoilé, Ciel cristallin et Ciel empyrée.
Le Ciel des astres est très lumineux ; le cristallin l'est encore davantage, mais ces lumières ne sont rien en comparaison de celles qui éclairent le Ciel empyrée : ce sont les Plaies de Jésus qui illuminent ce troisième Ciel.
Dans la dix-septième vision, Dieu lui montre sa Divinité : elle vit comme un grand cercle qui n'avait d'autre soutien que lui-même, et jetait un éclat si vif que la Sainte ne pouvait le regarder en face : elle lut au milieu les paroles suivantes : " Principe sans principe et fin sans fin ".
Elle vit ensuite comment se fit la création des anges : ils furent tous créés à la fois, et la puissance de Dieu les laissa tomber comme des flocons de neige que les nuées versent sur les montagnes pendant la saison d'hiver.
Ceux qui ont perdu la Gloire du Ciel à jamais, forment le tiers de l'immense multitude de ces esprits.
Le 13 février 1432, c'est la vingt et unième vision, le chœur des vierges, conduit par sainte Madeleine et sainte Agnès, lui fit entendre le cantique suivant :
" Si quelqu'un désire entrer dans le Cœur de Jésus, il doit se dépouiller de toutes choses tant intérieures qu’extérieures ; se mépriser et se juger digne du mépris éternel ; agir en toute simplicité, n'affecter rien qui ne soit conforme à ses sentiments, ne point chercher à paraître meilleur qu'on n'est aux yeux de Dieu ; ne jamais revenir sur ses sacrifices ; se renoncer à soi-même et connaître sa misère au point de ne plus oser lever les yeux pour regarder son Dieu ; se haïr soi-même au point de demander vengeance au Seigneur ; rendre au Très-Haut les dons qu'on en a reçus : mémoire, entendement, volonté ; regarder les louanges comme un supplice et un châtiment ; s'il arrive qu'on vous témoigne de l'aversion, regarder cette peine comme un bain d'eau de rose dans lequel il faut se plonger avec une vraie humilité ; les injures doivent résonner aux oreilles de l'âme qui tend à la perfection comme des sons agréables ; il faut recevoir les injures, les mauvais traitements comme des caresses : ce n'est pas assez, il faut en rendre grâces à Dieu, il faut en remercier ceux de qui on les reçoit ; l'homme parfait doit se faire si petit qu'on ne doit pas plus l'apercevoir qu'un grain de millet jeté au fond d'une rivière profonde."
Il lui fut dit ensuite qu'une seule âme s'était trouvée au monde ornée de toutes les vertus dans un degré suprême : celle de Marie.
Dans la quarante-troisième vision, elle tint Jésus sur ses genoux : Il avait la forme d'un petit agneau.
Elle vit ensuite un autel magnifiquement orné sur lequel était un agneau portant les stigmates des cinq plaies.
Au pied de l'autel étaient un grand nombre de riches chandeliers arrangés dans un bel ordre. Au premier rang, c'était le plus éloigné, il y en avait sept qui signifiaient les vertus principales ; au second rang, il y en avait douze qui signifiaient les douze articles du symbole ; au troisième, il y en avait sept qui signifiaient les sept dons du Saint-Esprit ; au quatrième, il y en avait sept autres qui représentaient les sept Sacrements de l'Église.
Cette vision, qui eut lieu un jour de la Toussaint, dura treize heures. Elle vit encore les principaux Ordres de Saints qui s'avançaient sous leurs étendards.
Les patriarches étaient conduits par Saint Jean-Baptiste ; les Apôtres par Saint Pierre et Saint Paul ; les Évangélistes par Saint Jean et Saint Marc ; les martyrs par Saint Laurent et Saint Étienne ; les docteurs par Saint Grégoire et Saint Jérôme ; les Religieux par Saint Benoît, Saint Bernard, Saint Dominique et Saint François ; les Ermites par Saint Paul et Saint Antoine ; les vierges par Sainte Marie-Madeleine et Sainte Agnès ; les veuves par Sainte Anne et Sainte Sabine ; et les femmes mariées par Sainte Cécile.
PRIERE
Nous vous glorifions pour ces dons de Dieu, Ô Françoise ! Mais ayez pitié de nous qui sommes si loin encore du droit sentier par lequel vous avez marché.
Aidez-nous à devenir chrétiens ; réprimez en nous l'amour du monde et de ses vanités, courbez-nous sous le joug de la pénitence, rappelez-nous à l'humilité, fortifiez-nous dans les tentations.
Votre crédit sur le cœur de Dieu vous rendit assez puissante pour produire des raisins sur un cep flétri par les frimas de l'hiver ; obtenez que Notre Seigneur Jésus-Christ, la vraie Vigne, comme il s'appelle lui-même, daigne nous rafraîchir bientôt du vin de son Amour exprimé sous le pressoir de la Croix.
Offrez-lui pour nous vos mérites, vous qui, comme lui, avez souffert volontairement pour les pécheurs.
Priez aussi pour Rome Chrétienne qui vous a produite ; faites-y fleurir rattachement à la Foi, la sainteté des mœurs et la fidélité à l'Eglise.
Veillez sur la grande famille des fidèles ; que vos Prières en obtiennent l'accroissement, et renouvellent en elle la ferveur des anciens jours."
Source : Pierre Parrot
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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