16 AVRIL : FETE DE SAINT BENOIT LABRE
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16 AVRIL : FETE DE SAINT BENOIT LABRE
Dimanche 16 avril 2023 : fête de Saint Benoît-Joseph Labre, pèlerin, mendiant (+ 1783), confesseur de la Foi.
Il est l'aîné d'une famille de quinze enfants d'un laboureur d'Amettes dans le nord de la France. Il passe sa jeunesse dans les champs avec son père et ses frères. Mais il rêve d'être moine pour ne vivre que de Dieu.
A 19 ans, il se présente dans plusieurs monastères de chartreux. L'un ne prend pas de novices à cause d'un incendie récent. Dans l'autre, on le trouve trop jeune. Admis à la chartreuse de Montreuil-sur-Mer, il n'est pas gardé à cause de sa santé trop fragile. A pied, il se rend à la Grande-Trappe de Soligny: il est toujours trop jeune. Il revient à Montreuil, c'est un nouvel échec. La Grande Trappe de Sept-Fons ne l'accepte pas non plus et le Père Abbé lui dit: "Dieu vous veut ailleurs".
Désormais c'est "ailleurs" qu'il vivra dans l'errance et le pèlerinage perpétuel. Il ne cherche plus à se fixer. Son monastère sera la route, son seul compagnon de prière sera Dieu seul. En sept ans, il parcourut près de 30.000 kilomètres d'un sanctuaire à l'autre, en Espagne, en Suisse, en Allemagne et jusqu'en Pologne, vivant dans le plus extrême dénuement, partageant avec les pauvres les soupes populaires et les humiliations, toujours en oraison et toujours patient. Les prêtres qui le confessent sont émerveillés par sa vie mystique et son humilité. Mais son lieu de prédilection, c'est Rome où il passe ses journées en prière dans les églises, logeant avec tant d'autres pauvres dans les ruines du Colisée, distribuant à de plus pauvres ce qu'on lui donne. Dans les rues, les gamins se moquent de lui. Il les entend et rend grâces à Dieu. Le mercredi saint 1783, on le ramasse mourant sur les marches d'une église.
Dès sa mort connue, les gamins et le peuple de Rome s'en vont par les rues de Rome en criant: "Le saint est mort!" Les miracles se multiplient sur son tombeau. Bénéficiant ainsi d'un culte précoce et populaire, il est un défi au matérialisme d'une société vouée à l'argent.
Il est le saint patron des sans-domicile fixe, des pauvres et des exclus.
Béatifié par Pie IX en 1860, il est canonisé par Léon XIII le 8 décembre 1883.
Même si elle est empêchée par la célébration du dimanche, nous n'oublions pas la fête du Saint Pèlerin mendiant qui a porté dans sa chair l'expiation pour la sensualité de son siècle et qui a vu à l'avance la persécution révolutionnaire et en a souffert.
On trouvera ici le récit de ses derniers jours sur terre
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2013/04/15/2013-39-16-avril-1783-16-avril-2013-deux-cent-trentieme-anniversaire-de-la-mort-de-saint-benoit-joseph-labre/
De fortes paroles de Monseigneur Pie, évêque de Poitiers, montrant l'actualité de Saint Benoît-Joseph
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2013/04/16/2013-40-%c2%abbenoit-labre-cest-la-contre-revolution-en-personne%c2%bb/
Dimanche de la dévotion à la Miséricorde Divine
A l’origine, la Dévotion à la Miséricorde Divine était connue à la manière de tant d’autres dévotions, où dominent des litanies, neuvaines et chapelets. C’est ainsi que la propageait le Bienheureux abbé Michel Sopoćko, confesseur de Soeur Faustine à Vilnus (Wilno). Il a fallu attendre des années pour que des fondements théologiques solides soient établis au sujet de cette Dévotion : l’abbé prof. Ignacy Różycki, célebre dogmaticien, fit une analyse scientifique détaillée de ses écrits, notamment du « Petit Journal » pour les besoins du procès de béatification de l’Apôtre de la Miséricorde. Ses enquêtes nous montrent qu’au coeur même de la Dévotion à la Miséricorde transmise par Jésus à Soeur Faustine, il y a la confiance, entendue comme une attitude biblique de la foi et d’abandon à Dieu : elle se manifeste par l’accomplissement de la volonté de Dieu qui nous est transmise par ses 10 Paroles-le Décalogue, nos devoirs d’état, les Béatitudes et les conseils évangéliques, et les inspirations de l’Esprit Saint. Avoir confiance en Dieu est donc le principe de la Dévotion en question. Etre miséricordieux en est l’autre fondement. Ces deux éléments rendent cette Dévotion solide ; sur ces deux piliers s’élèvent les cinq pratiques nouvelles du culte de la Miséricorde, à savoir : le tableau avec l’inscription Jésus j’ai confiance en Toi, la Fête de la Miséricorde, célébrée le premier dimanche après Pâques, le Chapelet à la Miséricorde, l’Heure de la Miséricorde, et la diffusion de la vénération de la Miséricorde. Ce qui distingue ces pratiques nouvelles des autres dévotions insérées dans le « Petit Journal » de Soeur Faustine ce sont les promesses particulières que Jésus donne à tous ceux qui suivront ces pratiques. D’autres prières comme par exemple un acte : « Ô Sang et Eau… » ou la Neuvaine à la Miséricorde Divine comportent des promesses qui concernent Soeur Faustine. Ainsi donc, pour profiter des grandes promesses du Christ, il faut pratiquer les formes de la Dévotion à la Miséricorde dans l’esprit de confiance en Dieu et de miséricorde envers le prochain.
La miséricorde de Dieu Un dans la Trinité Sainte constitue l’objet de la Dévotion à la Miséricorde Divine transmise par Jésus à Soeur Faustine. Il s’agit ici d’un attribut de Dieu qui est l’amour, la bonté et la compassion du Créateur et du Rédempteur à l’égard de toute misère humaine. En vénérant quelque attribut de Dieu, nous vénérons Dieu lui-même, parce que Dieu est un être simple, et tout ce qui est en Lui est Lui. Ainsi donc – écrit l’abbé prof. I. Różycki – Dieu est non seulement sage, mais Il est Sagesse, non seulement Il est tout-puissant, mais Il est Toute-puissance ; non seulement Il montre sa Providence vis-à-vis de l’univers, mais Il est Providence. Dieu nous aime parce qu’Il est Amour, Il nous témoigne sa miséricorde, car Il est Miséricorde. Ainsi, sa Sagesse, sa Providence, sa Toute-puissance, son Amour et sa Miséricorde, qui sont Dieu lui-même ont plein droit à recevoir de notre part le culte religieux de louange.
La miséricorde de toute la Trinité Sainte est l’objet principal de la Dévotion à la Miséricorde, certes, cependant la deuxième Personne Divine, Jésus-Christ, le Fils de Dieu y occupe une place toute privilégiée. C’est à Lui que se réfèrent en quelque sorte toutes les pratiques nouvelles de cette Dévotion. Quant au Chapelet à la Miséricorde qui est adressé directement à Dieu le Père, il recourt cependant aux valeurs et aux mérites de la douloureuse Passion du Fils de Dieu. Jésus est le Donateur de toutes les grâces attachées à la récitation pieuse du Chapelet à la Miséricorde et à toutes les autres pratiques de la Dévotion en question. C’est à juste titre qu’on nomme aussi la Dévotion à la Miséricorde Divine -Dévotion à Jésus Miséricordieux. Les deux appellations sont correctes et désignent de manière juste le contenu de la Dévotion.
La confiance
La confiance en le Seigneur Dieu est le principe de cette Dévotion. A sa source il y a la miséricorde de Dieu révélée dans l’oeuvre de la Création, de la Rédemption et de la Gloire. L’Amour du Père Miséricordieux appelle tout à l’existence, maintient tout ce qu’Il a créé, se penche sur la misère de l’homme et lui donne de participer à sa vie Divine, ici-bas et dans toute l’éternité ; cet Amour devrait nous inspirer une confiance illimitée et être notre première réponse à Lui donner. La confiance est l’unique vase pour puiser des grâces : Il y a un seul moyen de puiser des grâces de ma miséricorde : c’ est la confiance. Plus l’ âme a confiance, plus elle reçoit. Les âmes dont la confiance est sans limite me donnent une grande joie, car je répands en elles tous les trésors de mes grâces. Je me réjouis de ce qu’ elles demandent beaucoup, car mon désir est de donner avec abondance, avec surabondance. Mais cela m’ attriste quand les âmes demandent peu, quand elles rétrécissent leur coeur (P. J. 1578).
Dans les écrits de Soeur Faustine, la confiance n’est pas une vertu isolée, mais toute une attitude de notre vie que nous devrions avoir vis-à vis du Père riche en miséricorde. Elle contient trois vertus théologales : de foi, d’espérance et d’amour, et aussi celles morales : d’humilité, de persévérance et de repentir pour avoir commis des péchés. Sans la pratique de ces vertus, il est impossible d’avoir confiance en Dieu. Il est impossible de se confier à celui que l’on ne connaît pas ni n’aime ; impossible de mettre confiance en quelqu’un de plus fort que moi, si je ne reconnais pas ma propre faiblesse. La confiance n’est pas un pieux sentiment, elle n’est pas non plus une acceptation purement intellectuelle des vérités de la foi, mais une attitude qui naît dans la volonté humaine et se traduit par l’accomplissement de la volonté de Dieu. L’expression extérieure de la confiance consiste à accomplir la volonté de Dieu contenue dans ses commandements, les devoirs d’état qui en découlent, et dans les inspirations reconnues de l’Esprit Saint. A force de connaître le mystère de la Miséricorde de Dieu, l’homme lui fait confiance, accomplit Sa volonté, car il sait que Dieu ne veut que du bien pour lui ; il accepte avec amour ce don de la volonté de Dieu et tâche de l’accomplir dans sa vie.
La confiance détermine la Dévotion à la Miséricorde Divine à tel point que sans elle il n’y a pas de Dévotion à la Miséricorde Divine. Tout acte de confiance est précisément la première expression de la vénération de la Miséricorde Divine. Rendre le culte à la Miséricorde Divine veut dire tout d’abord : avoir confiance, et ensuite : pratiquer les formes de la Dévotion. Jésus a attaché à la seule confiance une promesse de toutes les grâces spirituelles et de tous les biens temporels : Je désire accorder des grâces inconcevables, dit-Il, aux âmes qui ont confiance en ma miséricorde (P. J. 687). Il serait plus facile à la terre et au ciel de retourner au néant qu’ à une âme confiante, de ne pas être enveloppée de ma miséricorde (P. J. 1777). Avoir confiance en Dieu est surtout consolateur pour les pécheurs et les mourants. Le Seigneur Jésus dit : Les pécheurs obtiendront la justification, et les justes seront affermis dans le bien. A l’ heure de la mort, j’ emplirai de ma paix divine l’ âme de celui qui aura mis sa confiance dans ma miséricorde (P. J. 1520), même si un mourant n’avait pas pratiqué de sa vie les formes concrètes de cette Dévotion.
L’attitude de miséricorde à l’égard du prochain
Voici le deuxième élément indispensable de la Dévotion à la Miséricorde : être miséricordieux envers les autres. Le Seigneur Jésus l’exige de Sœur Faustine et de chacun de nous : J’ exige de toi des actes de miséricorde qui doivent découler de ton amour pour moi. Tu dois témoigner de la miséricorde à ton prochain, toujours et partout. Tu ne peux pas te dérober, ni te récuser, ni te justifier. Je te donne trois moyens de témoigner de la miséricorde à ton prochain: le premier, c’ est l’ action, le second, c’ est la parole, le troisième, c’ est la prière. C’ est dans ces trois degrés qu’ est contenue la miséricorde dans toute sa plénitude ; elle est la preuve irréfutable de l’ amour que l’ on a pour moi. C’ est ainsi que l’ âme glorifie et vénère ma miséricorde (P. J. 742). Etre miséricordieux est notre premier devoir de chrétiens. Notons aussi l’importance de l’intention qui est à la base de tous nos actes de charité : chaque acte de miséricorde doit être motivé par l’amour de Jésus. Il s’identifia dans l’Evangile à chaque homme : Amen, amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (Mt 25, 40). C’est justement l’intention qui distingue la miséricorde chrétienne de la pure philanthropie. Jésus veut que son Amour soit le moteur de nos actes de charité et que nous fassions au moins un acte de miséricorde par jour, par amour pour Lui. En agissant ainsi, la Dévotion à la Miséricorde Divine n’est pas une simple piété dévote, mais elle devient une profonde dévotion de la religion chrétienne, comme le dit l’abbé Ignace Różycki.
Particularités entre deux Dévotions : à la Miséricorde Divine et au Sacré Coeur de Jésus
A première vue, on pourrait penser que la Dévotion à la Miséricorde Divine est issue de celle au Sacré Coeur et qu’il y a beaucoup de similitudes entre elles. La première lecture du « Petit Journal » de Soeur Faustine semble confirmer cet avis, parce qu’on y parle souvent du Sacré Coeur de Jésus. Or, l’analyse théologique du « Petit Journal » de Soeur Faustine nous fait comprendre qu’il en est autrement : ces deux Dévotions, tellement connues et diffusées dans l’Eglise, ne sont pas identiques. L’analyse théologique faite à ce sujet par l’abbé prof. Ignace Różycki, dogmaticien réputé de Cracovie, nous éclaire sur les différences qui existent entre la Dévotion au Sacré Coeur de Jésus et celle à la Miséricorde Divine. Ces différences concernent premièrement l’objet propre à chaque Dévotion, ainsi que l’objet du culte, les principes, et les moments privilégiés auxquels sont liées certaines promesses. Voici le résumé de cette analyse.
L’objet principal de la Dévotion à la Miséricorde Divine est la miséricorde de la Trinité Sainte; l’objet principal de la Dévotion au Sacré Coeur est la Personne Divine du Fils de Dieu Incarné.
L’objet concret de la Dévotion à la Miséricorde Divine est le tableau représentant Jésus Miséricordieux selon la vision de Soeur Faustine reçue à Płock, le 22 février 1931. L’objet concret de la Dévotion au Sacré Coeur est le Coeur humain, physique du Seigneur Jésus (dévoilé à Sainte Marguerite-Marie à Paray le Monial le 27 décembre 1673).
Le propre de la Dévotion à la Miséricorde Divine est d’avoir confiance en Dieu ; le propre de la Dévotion au Sacré Coeur est d’apporter réparation.
Les moments de grâces privilégiés demandés par notre Seigneur dans la Dévotion à la Miséricorde Divine sont ceux des 3 heures de l’après-midi de chaque jour (le moment de l’agonie de Jésus sur la Croix), ainsi que le jour de la Fête de la Miséricorde, le premier dimanche après la fête de Pâques. Les moments privilégiés demandés par notre Seigneur dans la Dévotion au Sacré Coeur sont ceux des jours, notamment les premiers vendredis du mois et la Fête du Sacré Coeur.
Les formes particulières de la Dévotion à la Miséricorde Divine
L’abbé prof. Ignace Różycki note que dans la Dévotion à la Miséricorde Divine il n’y a ni neuvaines, ni litanies, tant connues et aimées des fidèles, surtout de ceux qui s’initient à cette Dévotion ; ils en demandent pourtant, car elles sont profondément enracinées dans l’esprit de piété du peuple et fréquentes dans d’autres dévotions de piété populaire. La Neuvaine à la Miséricorde Divine décrite dans le « Petit Journal » a été donnée seulement à Soeur Faustine ; il en va de même de la promesse de Jésus : Je ne refuserai rien à l’ âme que tu amèneras à la source de ma miséricorde (P. J. 1209). C’est la même chose pour la promesse de Jésus attachée à la récitation pieuse d’une prière jaculatoire « Ô Sang et Eau » qui n’a pas été étendue aux autres personnes qui la réciteraient, mais qui concernait uniquement Soeur Faustine. Cependant, en faisant la Neuvaine à la Miséricorde en esprit de confiance, et en récitant de la même façon la prière « Ô Sang et Eau », elles deviennent alors des actes authentiques de la Dévotion à la Miséricorde Divine suivies de toutes les promesses du Christ accordées à qui lui fait confiance. En ce qui concerne les Litanies à la Miséricorde Divine, dans le « Petit Journal on trouve plusieurs belles invocations à la Miséricorde écrites par Soeur Faustine que le Bx. abbé Michel Sopoćko rédigea ensuite sous forme de Litanies. Si l’on récite ces Litanies ou d’autres en toute confiance et qu’on aime en charité, on peut seulement bénéficier des promesses que le Seigneur Jésus donne à l’acte de confiance en la miséricorde de Dieu – dit le professeur Różycki.
Il y a, à ce sujet, pas mal de confusion dans beaucoup d’ouvrages publiés sur la Dévotion à la Miséricorde Divine : on y mélange les 5 nouvelles formes majeures de la Dévotion, révélées à Soeur Faustine avec d’autres prières qu’elle a insérées dans le « Petit Journal », ou avec d’autres dévotions. Parfois on a l’impression que l’essentiel de la Dévotion à la Miséricorde Divine consiste en une neuvaine ou litanie, en une telle promesse ou telle autre, celles-ci citées sans aucune référence au véritable objet de cette Dévotion, à savoir l’attitude de confiance en Dieu et de miséricorde envers le prochain. Cela pouvait encore se comprendre autrefois, quand il n’y avait pas eu d’analyses théologiques des écrits de Soeur Faustine, mais de nos jours, nous avons avancé dans ce domaine. Il faut donc faire attention à ce que cette Dévotion soit bien transmise et de manière correcte pour être ensuite pratiquée de manière correcte, afin que nous puissions tous implorer avec profit la miséricorde Divine.
s. M. Elżbieta Siepak ISMM
Traduction : s. M. Ancilla Miąsik ISMM
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voir l’ouvrage magistral de l’abbé prof. Ignacy Różycki sur la Dévotion à la Miséricorde Divine : Nabożeństwo do Miłosierdzia Bożego (La Dévotion à la Miséricorde Divine), Cracovie 1999 ; II-ème édition – 2007.
Dimanche 16 avril 2023 : dimanche de l'octave de Pâques dit de Quasimodo
Méditation pour le dimanche de Quasimodo
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2023/04/16/2023-56-recoltes-pascales/
Il est l'aîné d'une famille de quinze enfants d'un laboureur d'Amettes dans le nord de la France. Il passe sa jeunesse dans les champs avec son père et ses frères. Mais il rêve d'être moine pour ne vivre que de Dieu.
A 19 ans, il se présente dans plusieurs monastères de chartreux. L'un ne prend pas de novices à cause d'un incendie récent. Dans l'autre, on le trouve trop jeune. Admis à la chartreuse de Montreuil-sur-Mer, il n'est pas gardé à cause de sa santé trop fragile. A pied, il se rend à la Grande-Trappe de Soligny: il est toujours trop jeune. Il revient à Montreuil, c'est un nouvel échec. La Grande Trappe de Sept-Fons ne l'accepte pas non plus et le Père Abbé lui dit: "Dieu vous veut ailleurs".
Désormais c'est "ailleurs" qu'il vivra dans l'errance et le pèlerinage perpétuel. Il ne cherche plus à se fixer. Son monastère sera la route, son seul compagnon de prière sera Dieu seul. En sept ans, il parcourut près de 30.000 kilomètres d'un sanctuaire à l'autre, en Espagne, en Suisse, en Allemagne et jusqu'en Pologne, vivant dans le plus extrême dénuement, partageant avec les pauvres les soupes populaires et les humiliations, toujours en oraison et toujours patient. Les prêtres qui le confessent sont émerveillés par sa vie mystique et son humilité. Mais son lieu de prédilection, c'est Rome où il passe ses journées en prière dans les églises, logeant avec tant d'autres pauvres dans les ruines du Colisée, distribuant à de plus pauvres ce qu'on lui donne. Dans les rues, les gamins se moquent de lui. Il les entend et rend grâces à Dieu. Le mercredi saint 1783, on le ramasse mourant sur les marches d'une église.
Dès sa mort connue, les gamins et le peuple de Rome s'en vont par les rues de Rome en criant: "Le saint est mort!" Les miracles se multiplient sur son tombeau. Bénéficiant ainsi d'un culte précoce et populaire, il est un défi au matérialisme d'une société vouée à l'argent.
Il est le saint patron des sans-domicile fixe, des pauvres et des exclus.
Béatifié par Pie IX en 1860, il est canonisé par Léon XIII le 8 décembre 1883.
Même si elle est empêchée par la célébration du dimanche, nous n'oublions pas la fête du Saint Pèlerin mendiant qui a porté dans sa chair l'expiation pour la sensualité de son siècle et qui a vu à l'avance la persécution révolutionnaire et en a souffert.
On trouvera ici le récit de ses derniers jours sur terre
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2013/04/15/2013-39-16-avril-1783-16-avril-2013-deux-cent-trentieme-anniversaire-de-la-mort-de-saint-benoit-joseph-labre/
De fortes paroles de Monseigneur Pie, évêque de Poitiers, montrant l'actualité de Saint Benoît-Joseph
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2013/04/16/2013-40-%c2%abbenoit-labre-cest-la-contre-revolution-en-personne%c2%bb/
Dimanche de la dévotion à la Miséricorde Divine
A l’origine, la Dévotion à la Miséricorde Divine était connue à la manière de tant d’autres dévotions, où dominent des litanies, neuvaines et chapelets. C’est ainsi que la propageait le Bienheureux abbé Michel Sopoćko, confesseur de Soeur Faustine à Vilnus (Wilno). Il a fallu attendre des années pour que des fondements théologiques solides soient établis au sujet de cette Dévotion : l’abbé prof. Ignacy Różycki, célebre dogmaticien, fit une analyse scientifique détaillée de ses écrits, notamment du « Petit Journal » pour les besoins du procès de béatification de l’Apôtre de la Miséricorde. Ses enquêtes nous montrent qu’au coeur même de la Dévotion à la Miséricorde transmise par Jésus à Soeur Faustine, il y a la confiance, entendue comme une attitude biblique de la foi et d’abandon à Dieu : elle se manifeste par l’accomplissement de la volonté de Dieu qui nous est transmise par ses 10 Paroles-le Décalogue, nos devoirs d’état, les Béatitudes et les conseils évangéliques, et les inspirations de l’Esprit Saint. Avoir confiance en Dieu est donc le principe de la Dévotion en question. Etre miséricordieux en est l’autre fondement. Ces deux éléments rendent cette Dévotion solide ; sur ces deux piliers s’élèvent les cinq pratiques nouvelles du culte de la Miséricorde, à savoir : le tableau avec l’inscription Jésus j’ai confiance en Toi, la Fête de la Miséricorde, célébrée le premier dimanche après Pâques, le Chapelet à la Miséricorde, l’Heure de la Miséricorde, et la diffusion de la vénération de la Miséricorde. Ce qui distingue ces pratiques nouvelles des autres dévotions insérées dans le « Petit Journal » de Soeur Faustine ce sont les promesses particulières que Jésus donne à tous ceux qui suivront ces pratiques. D’autres prières comme par exemple un acte : « Ô Sang et Eau… » ou la Neuvaine à la Miséricorde Divine comportent des promesses qui concernent Soeur Faustine. Ainsi donc, pour profiter des grandes promesses du Christ, il faut pratiquer les formes de la Dévotion à la Miséricorde dans l’esprit de confiance en Dieu et de miséricorde envers le prochain.
La miséricorde de Dieu Un dans la Trinité Sainte constitue l’objet de la Dévotion à la Miséricorde Divine transmise par Jésus à Soeur Faustine. Il s’agit ici d’un attribut de Dieu qui est l’amour, la bonté et la compassion du Créateur et du Rédempteur à l’égard de toute misère humaine. En vénérant quelque attribut de Dieu, nous vénérons Dieu lui-même, parce que Dieu est un être simple, et tout ce qui est en Lui est Lui. Ainsi donc – écrit l’abbé prof. I. Różycki – Dieu est non seulement sage, mais Il est Sagesse, non seulement Il est tout-puissant, mais Il est Toute-puissance ; non seulement Il montre sa Providence vis-à-vis de l’univers, mais Il est Providence. Dieu nous aime parce qu’Il est Amour, Il nous témoigne sa miséricorde, car Il est Miséricorde. Ainsi, sa Sagesse, sa Providence, sa Toute-puissance, son Amour et sa Miséricorde, qui sont Dieu lui-même ont plein droit à recevoir de notre part le culte religieux de louange.
La miséricorde de toute la Trinité Sainte est l’objet principal de la Dévotion à la Miséricorde, certes, cependant la deuxième Personne Divine, Jésus-Christ, le Fils de Dieu y occupe une place toute privilégiée. C’est à Lui que se réfèrent en quelque sorte toutes les pratiques nouvelles de cette Dévotion. Quant au Chapelet à la Miséricorde qui est adressé directement à Dieu le Père, il recourt cependant aux valeurs et aux mérites de la douloureuse Passion du Fils de Dieu. Jésus est le Donateur de toutes les grâces attachées à la récitation pieuse du Chapelet à la Miséricorde et à toutes les autres pratiques de la Dévotion en question. C’est à juste titre qu’on nomme aussi la Dévotion à la Miséricorde Divine -Dévotion à Jésus Miséricordieux. Les deux appellations sont correctes et désignent de manière juste le contenu de la Dévotion.
La confiance
La confiance en le Seigneur Dieu est le principe de cette Dévotion. A sa source il y a la miséricorde de Dieu révélée dans l’oeuvre de la Création, de la Rédemption et de la Gloire. L’Amour du Père Miséricordieux appelle tout à l’existence, maintient tout ce qu’Il a créé, se penche sur la misère de l’homme et lui donne de participer à sa vie Divine, ici-bas et dans toute l’éternité ; cet Amour devrait nous inspirer une confiance illimitée et être notre première réponse à Lui donner. La confiance est l’unique vase pour puiser des grâces : Il y a un seul moyen de puiser des grâces de ma miséricorde : c’ est la confiance. Plus l’ âme a confiance, plus elle reçoit. Les âmes dont la confiance est sans limite me donnent une grande joie, car je répands en elles tous les trésors de mes grâces. Je me réjouis de ce qu’ elles demandent beaucoup, car mon désir est de donner avec abondance, avec surabondance. Mais cela m’ attriste quand les âmes demandent peu, quand elles rétrécissent leur coeur (P. J. 1578).
Dans les écrits de Soeur Faustine, la confiance n’est pas une vertu isolée, mais toute une attitude de notre vie que nous devrions avoir vis-à vis du Père riche en miséricorde. Elle contient trois vertus théologales : de foi, d’espérance et d’amour, et aussi celles morales : d’humilité, de persévérance et de repentir pour avoir commis des péchés. Sans la pratique de ces vertus, il est impossible d’avoir confiance en Dieu. Il est impossible de se confier à celui que l’on ne connaît pas ni n’aime ; impossible de mettre confiance en quelqu’un de plus fort que moi, si je ne reconnais pas ma propre faiblesse. La confiance n’est pas un pieux sentiment, elle n’est pas non plus une acceptation purement intellectuelle des vérités de la foi, mais une attitude qui naît dans la volonté humaine et se traduit par l’accomplissement de la volonté de Dieu. L’expression extérieure de la confiance consiste à accomplir la volonté de Dieu contenue dans ses commandements, les devoirs d’état qui en découlent, et dans les inspirations reconnues de l’Esprit Saint. A force de connaître le mystère de la Miséricorde de Dieu, l’homme lui fait confiance, accomplit Sa volonté, car il sait que Dieu ne veut que du bien pour lui ; il accepte avec amour ce don de la volonté de Dieu et tâche de l’accomplir dans sa vie.
La confiance détermine la Dévotion à la Miséricorde Divine à tel point que sans elle il n’y a pas de Dévotion à la Miséricorde Divine. Tout acte de confiance est précisément la première expression de la vénération de la Miséricorde Divine. Rendre le culte à la Miséricorde Divine veut dire tout d’abord : avoir confiance, et ensuite : pratiquer les formes de la Dévotion. Jésus a attaché à la seule confiance une promesse de toutes les grâces spirituelles et de tous les biens temporels : Je désire accorder des grâces inconcevables, dit-Il, aux âmes qui ont confiance en ma miséricorde (P. J. 687). Il serait plus facile à la terre et au ciel de retourner au néant qu’ à une âme confiante, de ne pas être enveloppée de ma miséricorde (P. J. 1777). Avoir confiance en Dieu est surtout consolateur pour les pécheurs et les mourants. Le Seigneur Jésus dit : Les pécheurs obtiendront la justification, et les justes seront affermis dans le bien. A l’ heure de la mort, j’ emplirai de ma paix divine l’ âme de celui qui aura mis sa confiance dans ma miséricorde (P. J. 1520), même si un mourant n’avait pas pratiqué de sa vie les formes concrètes de cette Dévotion.
L’attitude de miséricorde à l’égard du prochain
Voici le deuxième élément indispensable de la Dévotion à la Miséricorde : être miséricordieux envers les autres. Le Seigneur Jésus l’exige de Sœur Faustine et de chacun de nous : J’ exige de toi des actes de miséricorde qui doivent découler de ton amour pour moi. Tu dois témoigner de la miséricorde à ton prochain, toujours et partout. Tu ne peux pas te dérober, ni te récuser, ni te justifier. Je te donne trois moyens de témoigner de la miséricorde à ton prochain: le premier, c’ est l’ action, le second, c’ est la parole, le troisième, c’ est la prière. C’ est dans ces trois degrés qu’ est contenue la miséricorde dans toute sa plénitude ; elle est la preuve irréfutable de l’ amour que l’ on a pour moi. C’ est ainsi que l’ âme glorifie et vénère ma miséricorde (P. J. 742). Etre miséricordieux est notre premier devoir de chrétiens. Notons aussi l’importance de l’intention qui est à la base de tous nos actes de charité : chaque acte de miséricorde doit être motivé par l’amour de Jésus. Il s’identifia dans l’Evangile à chaque homme : Amen, amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (Mt 25, 40). C’est justement l’intention qui distingue la miséricorde chrétienne de la pure philanthropie. Jésus veut que son Amour soit le moteur de nos actes de charité et que nous fassions au moins un acte de miséricorde par jour, par amour pour Lui. En agissant ainsi, la Dévotion à la Miséricorde Divine n’est pas une simple piété dévote, mais elle devient une profonde dévotion de la religion chrétienne, comme le dit l’abbé Ignace Różycki.
Particularités entre deux Dévotions : à la Miséricorde Divine et au Sacré Coeur de Jésus
A première vue, on pourrait penser que la Dévotion à la Miséricorde Divine est issue de celle au Sacré Coeur et qu’il y a beaucoup de similitudes entre elles. La première lecture du « Petit Journal » de Soeur Faustine semble confirmer cet avis, parce qu’on y parle souvent du Sacré Coeur de Jésus. Or, l’analyse théologique du « Petit Journal » de Soeur Faustine nous fait comprendre qu’il en est autrement : ces deux Dévotions, tellement connues et diffusées dans l’Eglise, ne sont pas identiques. L’analyse théologique faite à ce sujet par l’abbé prof. Ignace Różycki, dogmaticien réputé de Cracovie, nous éclaire sur les différences qui existent entre la Dévotion au Sacré Coeur de Jésus et celle à la Miséricorde Divine. Ces différences concernent premièrement l’objet propre à chaque Dévotion, ainsi que l’objet du culte, les principes, et les moments privilégiés auxquels sont liées certaines promesses. Voici le résumé de cette analyse.
L’objet principal de la Dévotion à la Miséricorde Divine est la miséricorde de la Trinité Sainte; l’objet principal de la Dévotion au Sacré Coeur est la Personne Divine du Fils de Dieu Incarné.
L’objet concret de la Dévotion à la Miséricorde Divine est le tableau représentant Jésus Miséricordieux selon la vision de Soeur Faustine reçue à Płock, le 22 février 1931. L’objet concret de la Dévotion au Sacré Coeur est le Coeur humain, physique du Seigneur Jésus (dévoilé à Sainte Marguerite-Marie à Paray le Monial le 27 décembre 1673).
Le propre de la Dévotion à la Miséricorde Divine est d’avoir confiance en Dieu ; le propre de la Dévotion au Sacré Coeur est d’apporter réparation.
Les moments de grâces privilégiés demandés par notre Seigneur dans la Dévotion à la Miséricorde Divine sont ceux des 3 heures de l’après-midi de chaque jour (le moment de l’agonie de Jésus sur la Croix), ainsi que le jour de la Fête de la Miséricorde, le premier dimanche après la fête de Pâques. Les moments privilégiés demandés par notre Seigneur dans la Dévotion au Sacré Coeur sont ceux des jours, notamment les premiers vendredis du mois et la Fête du Sacré Coeur.
Les formes particulières de la Dévotion à la Miséricorde Divine
L’abbé prof. Ignace Różycki note que dans la Dévotion à la Miséricorde Divine il n’y a ni neuvaines, ni litanies, tant connues et aimées des fidèles, surtout de ceux qui s’initient à cette Dévotion ; ils en demandent pourtant, car elles sont profondément enracinées dans l’esprit de piété du peuple et fréquentes dans d’autres dévotions de piété populaire. La Neuvaine à la Miséricorde Divine décrite dans le « Petit Journal » a été donnée seulement à Soeur Faustine ; il en va de même de la promesse de Jésus : Je ne refuserai rien à l’ âme que tu amèneras à la source de ma miséricorde (P. J. 1209). C’est la même chose pour la promesse de Jésus attachée à la récitation pieuse d’une prière jaculatoire « Ô Sang et Eau » qui n’a pas été étendue aux autres personnes qui la réciteraient, mais qui concernait uniquement Soeur Faustine. Cependant, en faisant la Neuvaine à la Miséricorde en esprit de confiance, et en récitant de la même façon la prière « Ô Sang et Eau », elles deviennent alors des actes authentiques de la Dévotion à la Miséricorde Divine suivies de toutes les promesses du Christ accordées à qui lui fait confiance. En ce qui concerne les Litanies à la Miséricorde Divine, dans le « Petit Journal on trouve plusieurs belles invocations à la Miséricorde écrites par Soeur Faustine que le Bx. abbé Michel Sopoćko rédigea ensuite sous forme de Litanies. Si l’on récite ces Litanies ou d’autres en toute confiance et qu’on aime en charité, on peut seulement bénéficier des promesses que le Seigneur Jésus donne à l’acte de confiance en la miséricorde de Dieu – dit le professeur Różycki.
Il y a, à ce sujet, pas mal de confusion dans beaucoup d’ouvrages publiés sur la Dévotion à la Miséricorde Divine : on y mélange les 5 nouvelles formes majeures de la Dévotion, révélées à Soeur Faustine avec d’autres prières qu’elle a insérées dans le « Petit Journal », ou avec d’autres dévotions. Parfois on a l’impression que l’essentiel de la Dévotion à la Miséricorde Divine consiste en une neuvaine ou litanie, en une telle promesse ou telle autre, celles-ci citées sans aucune référence au véritable objet de cette Dévotion, à savoir l’attitude de confiance en Dieu et de miséricorde envers le prochain. Cela pouvait encore se comprendre autrefois, quand il n’y avait pas eu d’analyses théologiques des écrits de Soeur Faustine, mais de nos jours, nous avons avancé dans ce domaine. Il faut donc faire attention à ce que cette Dévotion soit bien transmise et de manière correcte pour être ensuite pratiquée de manière correcte, afin que nous puissions tous implorer avec profit la miséricorde Divine.
s. M. Elżbieta Siepak ISMM
Traduction : s. M. Ancilla Miąsik ISMM
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voir l’ouvrage magistral de l’abbé prof. Ignacy Różycki sur la Dévotion à la Miséricorde Divine : Nabożeństwo do Miłosierdzia Bożego (La Dévotion à la Miséricorde Divine), Cracovie 1999 ; II-ème édition – 2007.
Dimanche 16 avril 2023 : dimanche de l'octave de Pâques dit de Quasimodo
Méditation pour le dimanche de Quasimodo
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Hervé J. VOLTO- Date d'inscription : 19/12/2016
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